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Go vegan! - Page 29

  • Hiltl (Suisse) : quand la cuisine végétarienne écrit l'histoire

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    Dirigé par la même famille depuis quatre générations, Hiltl est le plus ancien restaurant végétarien d'Europe.

    Inaugurée il y a 111 ans à Zurich, alors que cette cuisine ne suscitait encore que des sarcasmes, l'enseigne est aujourd'hui une des plus courues de la ville.

    En 1898, un restaurant végétarien ouvre ses portes à la Sihlstrasse, à quelques pas de la Bahnhofstrasse, la plus célèbre artère marchande de Zurich, qui relie la gare aux rives du lac.

    Au cours des premières années, l'établissement n'attire pas les foules.

    A l'époque, les coffres des banques zurichoises ne regorgent pas encore d'or et la population est plutôt pauvre.

    A cela s'ajoute que la culture végétarienne, encore très nouvelle en Europe, suscite plutôt l'incompréhension.

    Se régaler d'un morceau de viande, au moins le dimanche, est un des luxes auquel aspirent les citoyens, surtout dans les villes.

    Les rares végétariens d'alors sont affublés du quolibet de « Grassfresser » (« bouffeurs d'herbe »).

    Avec un chiffre d'affaire qui ne dépasse guère la trentaine de francs par jour, le restaurant tente tant bien que mal de nouer les deux bouts.

    Et son histoire aurait tout aussi bien pu s'arrêter là.

    Mais c'est sans compter avec Ambrosius Hiltl, jeune tailleur d'une vingtaine d'années, arrivé tout droit de Bavière.

    Gravement atteint de la goutte, il ne parvient presque plus à remuer ses doigts ou à tenir le fil et l'aiguille.

    Un médecin lui a même prédit une mort précoce s'il ne renonce pas sur-le-champ à consommer de la viande.

    Et c'est ainsi qu'Ambrosius Hiltl se met à fréquenter le restaurant avec assiduité.

    En 1904, le propriétaire jette l'éponge et l'entreprenant couturier décide de reprendre l'affaire en mains.

    L'année suivante, il épouse la cuisinière et en 1907, le couple rachète le restaurant.



    Le temps des restrictions

    Et c'est ainsi que l'histoire continue.

    Celui qui la raconte aujourd'hui, confortablement installé dans l'élégant et moderne établissement de la Sihlstrasse, est Rolf Hiltl, arrière petit-fils du tailleur.

    Ses yeux bleus et sa chevelure blonde indiquent d'ailleurs bien ses origines bavaroises.

    « Mon arrière grand-père, qui s'est rapidement remis de la goutte, a finalement vécu jusqu'à l'âge de 93 ans », relève avec plaisir le quadragénaire, qui dirige l'établissement depuis 1998.

    Mais avant d'arriver à la quatrième génération de la famille Hiltl, la maison a traversé des périodes particulièrement difficiles, marquées par les crises, la guerre et le rationnement des années 1930-1940.

    « Notre restaurant n'en a que partiellement souffert puisque les mesures de rationnement frappaient surtout la viande, denrée dont notre cuisine n'avait évidemment pas besoin », souligne Rolf Hiltl.

    Renoncer à la viande a aussi obligé les Hiltl à faire preuve d'imagination et à innover en permanence, avec le peu d'ingrédients disponibles, comme les œufs, la farine, les céréales, les pommes de terre et quelque légumineuses.

    Au fil du temps toutefois, l'établissement s'est forgé une bonne réputation, ce qui lui a permis de traverser les décennies de l'après-guerre, notamment lorsque la viande est devenue pratiquement omniprésente dans l'alimentation des Suisses.



    Les avantages de la globalisation

    Longtemps considéré comme un style d'alimentation marginal, le végétarisme est entré dans une nouvelle ère dès les années septante.

    Dès lors, il a suscité davantage d'engouement, notamment auprès des jeunes, sensibilisés à la nature, aux animaux et aux cultures exotiques, dont celle de l'Inde, véritable berceau de la cuisine végétarienne.

    « La globalisation a certainement contribué de manière positive au développement de la cuisine végétarienne. Nous avons découvert d'autres formes de gastronomie, beaucoup plus variées que la nôtre, originaires de l'Inde, de la Chine, de la Malaisie, mais aussi du bassin méditerranéen », confirme Rolf Hiltl.

    Aujourd'hui, le restaurant zurichois poursuit son exploration des saveurs et sa recherche de nouvelles recettes.

    A noter que les collaborateurs de Hiltl proviennent d'une quarantaine de pays différents.

    Gastronomie

    D'un rendez-vous pour végétariens et abstinents, le restaurant s'est désormais transformé en un véritable temple de la gastronomie.

    Et ce n'est pas un hasard si aujourd'hui, l'établissement n'attire pas que des végétariens convaincus.

    Plus de 90% des clients sont plutôt des végétariens occasionnels, comme le propriétaire des lieux lui-même, Rolf Hiltl, qui s'autorise parfois un morceau de viande.

    « Les premiers végétariens étaient souvent des rêveurs ou des utopistes qui aspiraient à recréer un paradis terrestre.

    Aujourd'hui, c'est plutôt la conscience écologique qui prévaut, tout comme le souci de préserver sa santé. I

    l y a quelques années, lorsque les journaux ont commencé à parler de la vache folle, les gens se sont littéralement mis à faire la queue devant l'entrée de notre établissement », se souvient Rolf Hiltl.

    Nouveaux projets

    Ambrosius Hiltl serait sans doute très surpris de revoir son restaurant de la Sihlstrassse, entièrement rénové en 2006.

    Cet endroit très populaire est fréquenté par près de 1500 personnes chaque jour et dispose d'un bar, d'une discothèque et propose même des cours de cuisine.

    Hiltl est devenu l'un des symboles de Zurich.

    L'établissement figure sur tous les guides touristiques et attire des personnages aussi célèbres que Paul McCartney ou Marc Forster.

    Fort de ce succès, Rolf Hiltl en a décidé de fonder, avec les frères Frei, la chaîne de restaurants « tibits by Hiltl », soit quatre enseignes en Suisse et une à Londres, ouvertes en 2000.

    D'autres succursales devraient suivre au cours des prochaines années.

    « Enthousiasmer les clients, sans nuire à un seul animal me réjouit tout particulièrement », confie Rolf Hiltl avec satisfaction.

    « Depuis 1989, nous avons servi près de 40 millions de plats.

    Qui sait combien d'animaux auraient été sacrifiés, si sur chacune de ces assiettes nous n'avions ajouté ne serait-ce que 100 grammes de viande... ? ».

    Swissinfo, Armando Mombelli
    (Traduction de l'italien : Nicole della Pietra)



    TRADITION VEGETARIENNE

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    Les premières traces du végétarisme apparaissent dans les courants philosophiques et religieux de civilisations anciennes, grecques et indiennes, notamment.

    Au cours des siècles, plusieurs grands personnages de l'histoire, comme Léonard de Vinci, Voltaire, Tolstoï ou Einstein ont manifesté une vocation végétarienne.

    La culture végétarienne s'est surtout développée en Europe à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, avec l'avènement de diverses sociétés nationales fidèles à ses préceptes.

    En 1980, l'Union végétarienne internationale voit le jour à Dresde, en Allemagne. Aujourd'hui, elle est l'organisation faîtière des associations nationales.

    Selon des sondages de l'Association suisse pour le végétarisme (ASV), entre 2 et 3% des Suisses seraient végétariens.


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    1898, année de l'ouverture

    LE HILTL

    Le « Vegetarierheim und Abstinenz Café » est inauguré en 1898, à la Sihlstrasse 28 à Zurich.

    A en croire le livre Guiness des records, il s'agit du premier restaurant végétarien apparu en Europe.

    En 1904, l'établissement est repris par Ambrosius Hiltl et son épouse Martha Gneupel.

    Depuis, la direction de l'établissement a été transmise de père en fils, jusqu'à la quatrième génération (Ambrosius, Leonhard, Heinz, Rolf).

    Entré au service de l'entreprise familiale en 1998, Rolf Hiltl, accompagné des trois frères Frei, a créé la nouvelle chaîne de restaurant « tibits by Hiltl », qui compte une filiale à Londres et des établissements à Zurich, à Berne et à Bâle.

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    Commentaire : bravo à Hitl... jusqu'à un certain point.

    Car Rolf Hitl se trompe lorsqu'il affirme que la cuisine végétarienne ne nuit pas aux animaux : certes, la viande en est absente, mais pour produire des produits laitiers ou des oeufs, il faut exploiter les vaches et les poules, et sacrifier les veaux et les poussins mâles sur l'autel du rendement...

    L'industrie laitière est en effet inextricablement liée à l'industrie viandiste, et les végétariens font souffrir les animaux autant que les carnivores.

    Respecter les animaux et la planète (ainsi que sa santé, car les produits laitiers sont néfastes à la santé, et peuvent à long terme entraîner des cancers du sein et de la prostate) à 100%, cela signifie être végan, pas végétarien.

    Alors à quand un Hitl vegan ?

    GO VEGAN!

    M. P.

  • Nick Brandt : faire le portrait de l'âme des animaux

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    "Ce qui m'intéresse en définitive, ce n'est pas de créer une œuvre purement documentaire ou remplie d'action et de spectacle, comme c'est généralement la règle dans le domaine de la photographie d'animaux.

    Mais de montrer les animaux en train d'être, tout simplement.

    En train d'être avant qu'ils ne soient plus.

    Avant qu'ils cessent d'exister, à l'état sauvage en tout cas."

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    Ces propos sont tenus par Nick Brandt, artiste photographe.

    C'est un photographe animalier reconnu, acclamé par la critique et le public.

    Nick Brandt a fait le choix du noir et blanc.

    Il a laissé les téléobjectifs à la maison.

    Il s'approche ainsi, patiemment, distant de quelques mètres parfois, avec empathie, des sujets qu'il veut photographier.

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    En réalité, ce sont plus que des photos : ce sont des portraits.

    Portraits d'animaux sauvages :  lions, guépards, éléphants, rhinocéros, girafes, gnous... vivant en Afrique de l'Est, au Kenya ou en Tanzanie.

    Nick Brandt aime les animaux.

    Tous les animaux.

    Il ne les mange pas.

    Il est végan.

    Son premier ouvrage, On this earth, a été préfacé par Jane Goodall.

    Un nouvel ouvrage présentant ses oeuvres vient tout juste de sortir : L'Afrique au crépuscule, Editions La Martinière (35 €).

    Son site : http://www.nickbrandt.com/

    http://taomugaia.canalblog.com/archives/2009/10/29/15604904.html

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  • La crise est avant tout éthique (Jean-Claude Hubert)

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    Loin des invectives et des polémiques, reconnaissons que la crise qui secoue la planète est systémique.

    Ce qui veut dire qu’elle touche tous les domaines de l’activité humaine. On peut effectivement parler de crise de civilisation et de crise du mode de pensée.

    Oui, la crise est financière, économique, sociale, sociétale, éducative, culturelle…mais elle est aussi démographique, environnementale…mais elle est aussi éthique !

    Les affaires « Roman Polanski », « Frédéric Mitterrand » et celles récurrentes, des violeurs assassins récidivistes, déchaînent les sensibilités, les émotions et les passions. Les prises de position, très partagées, se multiplient.

    La presse écrite, les radios et télés s’en font l’écho… plus que, dans le même temps, des 17 % d’augmentation de morts accidentelles sur les routes.

    De même que la crise morale de la première moitié du XIXe siècle avait abouti à l’abolition de l’esclavage, la crise éthique de ce début du XXIe siècle met en lumière la notion primordiale d’être vivant sensible humain et animal.

    Toutes les religions, toutes les philosophies et idéologies sont traversées d’appréciations diverses sur cette nouvelle émergence !

    Les concepts de l’enfant « objet sexuel », de « l’enfant soldat », de « l’enfant-travailleur forçat » sont rejetés.

    La pédophilie, l’inceste, le tourisme sexuel sont des crimes commis sur des êtres particulièrement vulnérables et à ce titre les « coupables » lourdement condamnés !

    La mort de l’animal sensible comme « objet de loisir » au travers de la chasse dans ses différentes formes ; la mort de l’animal sensible comme « objet de spectacle » au travers de la corrida dans ses différentes manifestations ; la mort de l’animal sensible comme « objet d’expérimentation » au travers des laboratoires de toutes sortes, sont actuellement rejetées et condamnées par une majorité de philosophes, d’intellectuels et de citoyens.

    Ces différentes crises ne sauraient trouver de « solutions » spécifiques.

    C’est dans le cadre global de cette nouvelle éthique : éthique de l’indiscrimination à l’égard de nos semblables, femmes et enfants tout particulièrement, éthique de l’indiscrimination à l’égard de l’être animal sensible, que les solutions devront être élaborées et mises en œuvre.

    Jean-Claude Hubert

    Biocentriste

    Vice Président de la CVN

    http://www.ecologie-radicale.org

  • Quarante moutons sauvés de la mort par l'Association Stéphane Lamart et la Fondation Bardot

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    Après le démantèlement d’un abattoir clandestin, jeudi par la police, à Argenteuil (Val-d’Oise), une quarantaine de moutons étaient parqués depuis le 2 octobre dans un enclos à la SPA d’Orgeval, à la demande de la direction des services vétérinaires.
    Notre association est intervenue, ainsi que la Fondation Brigitte Bardot, pour sauver ces animaux qui devaient être abattus.

    Notre président s'étant déplacé à Orgeval précise :

    « Ces moutons ont eu un parcours douloureux, maintenant qu’ils ont été récupérés, ils ont le droit de vivre ».

    Nous retrouvons là le grave problème des abattoirs clandestins.

    Aussi, notre association a fait appel à son avocat : Maître Patrice Grillon afin qu'une plainte soit déposée au tribunal de grande instance de Versailles.

    Finalement, nous avons pu, notre association et la Fondation Brigitte Bardot, trouver une solution pour que ces animaux soient sauvés et transportés en lieux sûrs.

    Nous avons alerté les services vétérinaires qui mettent tout en œuvre pour remonter la filière et découvrir la provenance des moutons.

  • Expérimentation animale : l’Europe doit interdire les souffrances extrêmes et prolongées (One Voice)

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    La Commission européenne envisage d’autoriser les expériences causant des souffrances extrêmes et prolongées aux animaux dans la directive sur l’expérimentation animale, en cours de révision.

    La réunion, le 12 octobre, des vétérinaires experts européens sera cruciale pour savoir si l’Union européenne mettra enfin un terme à ces expérimentations cruelles.

    Une tolérance inadmissible

    La Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale, dont One Voice est le représentant en France, a condamné, le 5 octobre, l’attitude de l’Union européenne (UE) : elle ne tient pas compte de l’opinion publique sur l’expérimentation animale.

    Ceci intervient après la diffusion d’un document montrant que le Conseil des Ministres européen souhaite que les chercheurs aient le droit de causer des souffrances importantes et prolongées aux animaux utilisés dans les laboratoire.

    Cette tolérance est envisagée dans le cadre de la révision de la directive européenne sur la protection des animaux utilisés en expérimentation.

    Le document de la présidence de l’UE, envoyé au groupe des vétérinaires experts européens, sera discuté lors d’une réunion, le 12 octobre.

    Il donne des exemples d’expériences que les chercheurs pourraient continuer à mener sur des animaux : administration de toxiques ou de radiations jusqu’à la mort, nage forcée jusqu’à la noyade,…

    Des millions d’animaux continueraient à souffrir

    Des millions de singes, chiens, chats, rongeurs, lapins, chevaux,… pourraient ainsi continuer à avoir les os brisés, recevoir des chocs électriques, subir des traumatismes provoquant des lésions organiques, vivre confinés dans des espaces inadaptés à leurs besoins.

    Les greffes d’organes entre espèces animales différentes seraient autorisées, en dépit des souffrances qu’elles occasionnent aux animaux et des risques sanitaires potentiels de diffusion d’agents infectieux d’une espèce à une autre.

    Les industries et les chercheurs qui recourent à l’expérimentation animale reconnaissent que ces expériences provoquent des souffrances extrêmes mais affirment qu’elles sont de courte durée et ne nécessitent donc pas d’autorisation particulière.

    Un récent sondage effectué auprès de 7 000 personnes en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Suède et en République tchèque montre que 84 % des répondants estiment que les expériences causant des douleurs et des souffrances importantes – à court ou long terme – doivent être interdites sur tous les animaux.

    Les députés doivent écouter les citoyens

    81 % des personnes interrogées veulent que la nouvelle directive interdise toute expérience causant de la souffrance et de la douleur aux primates et 79 %, qu’elle  interdise toute expérience sur des animaux non liée à une menace pour la santé humaine.

    73 % souhaitent que la directive interdise les expériences douloureuses sur les chats. Enfin, 80 % des répondants demandent davantage de transparence sur l’expérimentation animale.
    Il est temps que les députés européens écoutent les citoyens et s’ouvrent aux avancées technologique et éthique de la société.

    One Voice rappelle qu’avec la nouvelle directive, le but de la Commission européenne était d’interdire les expériences causant des souffrances et de la douleur de façon prolongée. Le Parlement européen a renoncé à cette mesure lors de la première lecture du projet de directive. La réunion du 12 octobre lui offre une nouvelle chance de revoir sa position.

    Agir

    Il est encore temps d’écrire à votre député européen, avant le 12 octobre 2009. Un courrier en anglais est disponible et peut être envoyé à partir de ce lien : http://www.eceae.org/lobby/mpsearch.php?issueid=1 [2]

    Liens : [1] http://www.one-voice.fr/fr/node/100395
    [2] http://www.eceae.org/lobby/mpsearch.php?issueid=1

  • Horreur et inutilité de l'expérimentation animale

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    Bref document d'information sur l'expérimentation animale

    Une recherche humaine et efficace

    Actuellement, entre 115 et 127 millions d’animaux sont utilisés chaque année à travers le monde dans la recherche expérimentale - encore ces chiffres sont-ils à considérer comme des estimations modestes (1, 2).

    Entre-temps, des enquêtes d’opinion indépendantes ont montré que le soutien du public à l’expérimentation animale a décru significativement au cours des 50 dernières années, et que la population accueillerait d’un bon œil le remplacement des animaux dans la recherche (3-5).

    Le fait que l’expérimentation entraîne chez les animaux de graves effets contraires, à la fois physiques et comportementaux, n’est plus sujet à débat (6), et il est de plus en plus reconnu par la communauté scientifique qu’une « recherche sur animaux humaine » est impossible.

    En outre, l’opinion selon laquelle l’expérimentation animale est scientifiquement défectueuse pour des raisons physiologiques, génétiques et procédurales est de plus en plus répandue parmi les scientifiques.

    De nombreuses méthodes de substitution scientifiquement et éthiquement supérieures à l’utilisation des animaux ont déjà été développées, et plus encore sont en cours de développement.

    Par conséquent, le remplacement rapide de l’expérimentation animale par des méthodes non animales et basées sur l’homme représente un impératif éthique et scientifique.

    Faible extrapolation aux maladies humaines et à leur traitement

    En raison des larges disparités anatomiques, physiologiques et génétiques entre les animaux humains et nonhumains, les résultats des expériences sur les animaux sont souvent non pertinentes pour la santé humaine.

    Les maladies spécifiques différant presque toujours parmi les espèces en termes de généralités, de manifestations, d’histoire naturelle et de réponses aux traitements, les chercheurs se voient sans cesse dans l’obligation de créer des maladies dans les animaux « modèles » qui tentent de se rapprocher de certains aspects des maladies humaines, mais qui se transposent mal d’espèce à espèce.

    C’est-à-dire que la même « maladie » - qu’elle soit naturelle ou recréée – se manifeste différemment et de manière typique parmi les animaux communément expérimentés comme les souris, les rats, les chiens et les singes, mais aussi entre espèces relativement proches comme les souris et les rats, et même à l’intérieur des mêmes espèces.

    Il n’est donc guère étonnant que le passage aux humains soit incertain et potentiellement hasardeux.

    Comme l’affirme le Dr Irwin Bross, retiré depuis 24 ans de son poste de directeur du Roswell Park Memorial Institute for Cancer Research, « parmi les employés expérimentés de la santé publique, il est bien connu que vous pouvez ‘prouver’ n’importe quoi à partir des études animales, pour la bonne raison qu’il existe énormément de systèmes de modèle animal et que chaque système donne des résultats différents. » (7)

    L’expérimentation animale pour l’étude des maladies humaines

    De nombreux rapports démontrent le manque de fiabilité de l’expérimentation animale pour la prédiction de résultats humains cliniques et l’aptitude des méthodes non animales à la remplacer (8-14).

    La croyance persistante, de la part de nombreux scientifiques, dans le paradigme de l’expérimentation animale, ainsi que leur résistance au changement ont été attribuées à un « verrou technologique et institutionnel » (schémas rigides) (15).

    Méconnus de la majorité du public, des champs entiers de la découverte médicale n’ont engendré que peu ou pas de bénéfices pour l’homme depuis des décennies d’expérimentation animale.

    Bien qu’au moins 85 vaccins HIV/SIDA aient été testés avec succès au cours d’études sur des primates nonhumains, dès 2008 les 200 essais de vaccins préventifs et thérapeutiques ont démontré leur inefficacité sur l’homme (16).

    De même, les vingt-quatre remèdes anti-diabète qui fonctionnaient sur l’animal se sont révélés inopérants sur l’homme, et le modèle traditionnel de la souris diabétique est désormais discrédité (17).

    La recherche immunologique sur les souris a été entièrement ruinée par la récente découverte que, contrairement aux humains, les souris disposent d’un second thymus (18).

    L’utilisation de modèles animaux pour la recherche sur les blessures traumatiques du cerveau (19) et la recherche régénérative dans les maladies neurologiques (20) n’a pas donné naissance à des traitements efficaces et a été discréditée.

    Un dixième des essais aléatoires et beaucoup d’autres essais cliniques de traitements pour les blessures graves de la moelle épinière testés avec succès sur l’animal ne sont pas arrivés à confirmer d’éventuels bénéfices pour l’homme (21).

    De même, plus de 150 traitements contre les attaques cardiaques expérimentés avec succès dans le cadre d’études animales ont échoué lorsqu’ils ont été testés sur des humains (22).

    La même histoire se répète pour pratiquement toutes les maladies chroniques neurologiques et auto-immunes, notamment et de manière non exhaustive : la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, les dystrophies musculaires, l’arthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, le lupus érythémateux et d’autres maladies du tissu conjonctif.

    Des années de recherche sur la vision des chatons tendant à montrer que la cécité congénitale ne pouvait être guérie a récemment été invalidée en ce qui concernait les humains, suggérant que de nombreuses personnes n’ont pu recouvrer la vue à cause de l’inefficacité de l’expérimentation animale (23).

    Les causes du Syndrome de la mort subite du nourrisson (SMSN) sont restées indéterminées en dépit d’années de recherche animale, mais ont fini par être identifiées à partir de l’autopsie du tronc cérébral des enfants victimes de cette maladie (24).

    L’une des erreurs les plus flagrantes et les plus dangereuses engendrées par la recherche sur animaux résida dans l’accueil général favorable réservé à la thérapie de l’hormone de remplacement œstrogène-progestine (THR : thérapie d’hormone de remplacement) pour les femmes post-ménopausées comme mesure préventive des maladies cardiovasculaires, basée sur la recherche utilisant des primates nonhumains.

    La Women’s Health Initiative a rapporté ultérieurement que si la THR réduit les risques d’attaques cardiaques et d’athérosclérose chez les singes, elle les augmente chez les femmes (25).

    Des décennies d’expérimentation animale se sont révélées impuissantes à guérir ou améliorer substantiellement un très haut pourcentage de maladies chroniques, dont le cancer.

    Le directeur de la guerre nationale des Etats-Unis contre le cancer a déclaré en 1997 qu’aucun progrès réel n’avait été accompli après un quart de siècle d’efforts centrés sur le développement de médicaments à partir de l’animal-modèle (26).

    Les modèles traditionnels de souris pour le cancer ont été largement discrédités (27-30), ainsi que le champ entier de la vaccination anticancer (31).

    Les lignées humaines de cellules cancéreuses sont plus précises que les modèles animaux pour mettre au point des médicaments anticancer efficaces ; en fait, le modèle traditionnel de souris allogreffe n’est pas prédictif du tout (30).

    Le U.S. National Cancer Institute (NCI) a développé le « DTP Human Tumor Cell Line Screen » (Ecran de lignées humaines de cellules cancéreuses), un échantillon de 60 lignée humaines de cellules cancéreuses pour remplacer les tests animaux peu fiables pour l’identification de composants à effets anti-tumoraux (32).

    Selon l’ancien Directeur du NCI, le Dr Richard Klausner :

    « Nous avons guéri des souris du cancer pendant des dizaines d’années, mais sur les humains ça ne fonctionnait tout simplement pas. » (33)

    Finalement, le renouveau annoncé de la science médicale via l’utilisation d’animaux génétiquement modifiés (GM), des rongeurs en majorité, n’a pas eu lieu.

    Au contraire, cela a servi à démontrer que les liens supposés entre le gène et les maladies ne sont souvent pas valides (34), que les influences épigénétiques spécifiques aux espèces priment les associations de gènes, et que des gènes identiques fonctionnent souvent différemment chez les souris et les humains (35), sapant la prémisse même sur laquelle la science de l’animal GM est basée.

    En outre, les tentatives embrouillantes d’extrapolation inter-espèces (et même intra-espèces) permettent de conclure que des rats génétiquement identiques peuvent donner des résultats de recherche différents (36), que l’expression génétique des vrais jumeaux humains peut varier et que ces différences augmentent avec l’âge (37).

    Ainsi doit-on s’attendre à ce que l’utilisation des animaux nonhumains à des fins d’étude et de traitement des maladies humaines soit destinée à échouer pour ces raisons et d’autres déterminants génétiques immuables.

    Souffrance animale

    Il est deux sources de souffrance pour les animaux vivant en laboratoire : les procédures expérimentales d’une part, et le confinement dans l’environnement du laboratoire de l’autre.

    De plus, les animaux souffrent d’une séparation maternelle précoce, de l’absence ou du manque de liens sociaux, de l’impossibilité d’exprimer des comportements naturels ainsi que du stress associé au transport et à l’abattage sélectif.

    Dans les laboratoires, les animaux sont soumis à de nombreuses procédures douloureuses et invasives, incluant l’exposition à des substances toxiques et à des produits chimiques, le gavage, les chirurgies invasives, les brûlures, les blessures traumatiques, les injections, les saignées, les biopsies, les contraintes prolongées, les privations d’eau et de nourriture, la sédation par fusil à injection (« takedowns ») et les manipulations psychologiques.

    Quand ils ne sont pas soumis à des procédures expérimentales, les animaux, enfermés dans des cages exiguës et stériles à l’intérieur de pièces sans fenêtres, souffrent fréquemment d’une privation de rapports sociaux.

    Quelques procédures de laboratoire inhumaines auxquelles les animaux sont soumis :

    - La création d’attaques cardiaques, d’arrêts du cœur, de rythmes cardiaques anormaux, de coups de sang et autres traumatismes cardiovasculaires chez les singes, les chiens, les cochons et d’autres animaux.

    - Le largage de poids sur des rongeurs pour produire des blessures de la moelle épinière et des paralysies.

    - La création de brûlures souvent fatales chez les chiens pour étudier des traitements anti-brûlures.

    - L’utilisation de cochons, de chèvres et de singes dans la recherche et la formation sur les traumatismes dans les domaines civil et militaire ; les blessures comprennent les blessures par balle, les traumas contondants et les traumas perforants, les brûlures, les amputations, les procédures de chirurgie d’urgence et l’administration de drogues toxiques.

    - La création d’un état de « résignation acquise » ou « impuissance apprise » (« learned helplessness ») chez les rongeurs, les chiens, les primates et d’autres animaux en les soumettant à des sources inévitables de peur et de frustration tels que : chocs électriques, nage forcée jusqu’à épuisement, suspensions par la queue, jusqu’à ce que les animaux désespèrent et cessent de résister aux irritants.

    - L’implantation d’électrodes dans le cerveau et les yeux des singes et des chats à des fins d’expérimentations neurologiques et de vision.

    - L’implantation d’électrodes dans l’intestin des chiens pour provoquer une cinétose et des vomissements.

    - La création de symptômes migraineux chez les chats et les primates par la stimulation du cerveau et la manipulation de produits chimiques.

    Il est en outre parfaitement évident que les caractéristiques ordinaires de la vie dans l’enceinte d’un laboratoire sont sources de douleur et d’angoisse.

    Par exemple, les procédures de routine telles que la manipulation, la collecte de sang ou le dosage des médicaments font que les animaux éprouvent de manière marquée et prolongée un stress physiologique (6).

    Les cages de laboratoire forment un environnement contre-nature et ne permettent pas de répondre aux besoins psychologiques, sociaux ou comportementaux complexes des animaux.

    Les primates nonhumains sont régulièrement confinés dans des cages exiguës et isolées, ce qui les conduit à se blesser et se mutiler eux-mêmes.

    Une étude d’une colonie de macaques rhésus montre que 89 % d’entre eux ont des comportements anormaux incluant l’autodestruction, l’automutilation et la stéréotypie (conduites répétitives et sans objet qui sont signes d’angoisse) (38).

    D’autres animaux manifestent également des signes de douleur et de détresse résultant des conditions ordinaires de vie du laboratoire : par exemple, 50 % des souris font montre de comportements stéréotypés.

    Méthodes de substitution à l’utilisation des animaux

    De grands progrès ont déjà été accomplis dans le développement de méthodes de recherche n’ayant pas recours à l’animal, parmi lesquelles les modèles computationnels, la bio-informatique, la biologie des systèmes, les techniques in vitro, l’ingénierie des tissus, les microfluides, les méthodes de cellules souches, l’épidémiologie, les études de tissus humains, les méthodes génétiques, les technologies avancées d’imagerie et d’autres approches.

    L’épidémiologie (étude des rapports existant entre les maladies et divers facteurs susceptibles d’exercer une influence sur leur fréquence, leur distribution ou leur évolution) a contribué à de nombreuses avancées dans notre compréhension des risques pour la santé humaine.

    Par exemple, les études épidémiologiques ont conduit à la découverte des dangers de la cigarette, de l’exposition aux toxiques environnementaux et industriels, de la pollution ou d’une mauvaise hygiène publique, ainsi qu’à l’identification des facteurs de risques majeurs des maladies du cœur et des attaques, des cancers, des maladies infectieuses et de beaucoup d’autres maladies humaines.

    La culture in vitro de cellules et de tissus humains ont prouvé leur supériorité au test animal dans une multitude de champs d’investigation, dont le tri des traitements potentiels contre le cancer, le test des médicaments à l’aide de biopuces (40, 41) et la reproduction de peau humaine pour la recherche (42, 43).

    Les banques de tissu humain rendent maintenant ce champ de recherches prolifique et cliniquement pertinent.

    Les méthodes informatiques fournissent des modèles computationnels de maladies et de traitements, collectent et gèrent des millions de données sur la recherche humaine, et effectuent des essais cliniques humains virtuels.

    Les méthodes génétiques non seulement identifient et caractérisent les réseaux vertigineux de facteurs influençant l’expression génétique (l’homologie des gènes et le nombre d’exemplaires, les facteurs épigénétiques, l’interférence RNA), mais encore contribuent au développement des profils à risques de maladies et des traitements basés sur les déterminants génétiques individuels.

    Les technologies d’imagerie comme la tomographie calculée (TC), l’imagerie par résonance magnétique (IRM et IRMf), la magnétoencéphalographie (MEG), l’imagerie du tenseur de diffusion (ITD), la spectrométrie de masse par accélérateur (SMA), l’ultrasonographie et les diverses techniques d’imagerie nucléaire allient les bénéfices du remplacement des études peu fiables sur l’animal et la production de résultats humains spécifiques.

    Les méthodes substitutives à l’utilisation de l’animal dans la recherche sont de plus en plus disponibles, et, plus important encore, elles remplaceront toutes les sortes d’utilisations de l’animal pendant que l'accent de la recherche et son financement se déplaceront du paradigme inopérant de la recherche animale vers le développement et l’implantation de meilleures méthodes de recherche.

    _________

    Références :

    1. Taylor K., Gordon N., Langley G., Higgins W., « Estimation du nombre d’animaux de laboratoire utilisés à travers le monde en 2005 », ATLA, 2008, 36 : 327-42.

    2. Knight A., « 127 millions de vertébrés nonhumains utilisés en 2005 à travers le monde à des intentions scientifiques », ATLA, 2008, 36 : 494-6.

    3. Humane Society of the United States (2001). Le vote montre que les Américains désapprouvent la recherche animale quand celle-ci fait souffrir les animaux. Mis en ligne le 11 juin 2008 à : http://www.hsus.org/press_and_publications/press_releases/poll_shows_americans_disapprove_of_animal_research_when_it_causes_the_animals_to_suffer.html

    4. Plous S., « Enquête d’opinion sur l’expérimentation animale : entre soutien et inquiétude ». Mis en ligne le 11 juin 2008 à : http://altweb.jhsph.edu/meetings/pain/plous.htm.

    5. Sky News (2006). Mis en ligne en mai 2006 à : http://news.sky.com/skynews. Le lien n’est plus valide, mais les données du vote sont toujours disponibles.

    6. Balcombe J.P., Barnard N.D., Sandusky C., « La routine du laboratoire stresse les animaux », Contemporary Topics, 2004, 43, 42-51.

    7. Bross I., « Comment la recherche animale peut vous tuer », The AV Magazine, novembre 1983.

    8. Hackam D.G., Redelmeier D.A., « Transposition de l’évidence des recherches des animaux aux humains », JAMA, 2006, 296 : 1731-2.

    9. Horrobin D.F., « La recherche biomédicale moderne : un univers intérieurement auto-cohérent sans rapport avec la réalité médicale ? », Nat Rev Drug Discov, 2003, 2 : 151-4.

    10. Ioannidis J.P.A., « Evolution et application des conclusions de recherche : quid au-delà des bancs du laboratoire ? », PLoS Clin Trials, 2006, 1 : e 36.

    11. Langley G., Evans T., Holgate S.T., Jones A., « Remplacer l’expérimentation animale : choix, défis et possibilités », BioEssays, 2007, 29 : 918-26.

    12. Perel P., Roberts I., Sena E., et al., « Comparaison des effets du traitement lors des expérimentations animales et des essais cliniques : examen systématique », BMJ, 2006, 334, 197 (doi : 10.1136/bmj. 39048.407928. BE).

    13. Pound P., Ebrahim S., Sandercock P., Bracken M.B., Roberts I., « Quelle évidence que la recherche animale profite à l’homme ? », BMJ, 2004, 328 : 514-7.

    14. Watts G., « Alternatives à l’expérimentation animale », BMJ, 2007, 334 : 182-4.

    15. Frank J., « Verrou technologique, réactions institutionnelles positives et recherche sur les animaux de laboratoire », Structural Change and Economic Dynamics, 2005, 16 : 557-75.

    16. Bailey J., « Evaluation du rôle des chimpanzés dans la recherche d’un vaccin antisida », ATLA, 2008, 36 : 381-428.

    17. Cabrera O., Berman D.M., Kenyon N.S., Ricordi C., Berggren P.-O., Caicedo A., « La cytoarchitecture unique des îlots pancréatiques humains a des implications sur la fonction de la cellule pancréatique », Proc Natl Acad Sci, 2006, 103 : 2334-9.

    18. Terszowski G., Müller S.M., Bleul C.C., et al., « Mise en évidence d’un second thymus fonctionnel chez les souris », Science, 2006, 312 : 284-7.

    19. Beauchamp K., Mutlak H., Smith W.R., Shohami E., Stahel P.F., « Pharmacologie des blessures traumatiques du cerveau : où est le remède miracle ? », Molecular Medicine, 2008, 14 : 731-40.

    20. Regenberg A., Mathews D.J.H., Blass D.M., et al., « Le rôle des modèles animaux dans l’évaluation raisonnable de la sécurité et de l’efficacité des essais humains d’interventions basées sur les cellules dans les problèmes neurologiques », J Cerebral Blood Flow & Metabolism, 2009, 29 : 1-9.

    21. Tator C.H., « Examen des essais de traitement des blessures de la moelle épinière humaine : résultats, difficultés et  recommandations », Neurosurgery, 2006, 59 : 957-87.

    22. Macleod M., « Ce qu’un examen systématique et la méta-analyse peuvent nous apprendre sur les données expérimentales encourageant le développement d’un médicament anti-attaque », Intl J Neuroprotection and Neuroregeneration, 2005, 1 : 201.

    23. Ostrovsky Y., Andalman A., Sinha P., « Recouvrer la vision après une cécité congénitale prolongée », Psychological Science, 2006, 17 : 1009-14.

    24. Paterson D.S., Trachtenberg F.L., Thompson E.G., et al., « Multiples anomalies sérotonergiques du tronc cérébral dans le syndrome de la mort subite du nourrisson », JAMA, 2006, 296 : 2124-32.

    25. « Atelier d’écriture des enquêteurs de la Women’s Health Initiative. Risques et bénéfices de la combinaison œstrogène plus progestine pour la santé des femmes post-ménopausées », JAMA, 2002, 288 : 321-33.

    26. Bailar J.C. III, Gornick H.L., « Le cancer invaincu », N Engl J Med, 1997, 336 : 1569-74.

    27. Garber K., « Des rongeurs réalistes ? La contestation grossit à propos des nouveaux modèles de souris cancéreuses », J Natl Cancer Inst, 2006, 98 : 1176-8.

    28. Editorial, « La fin du commencement ? », Nat Rev Drug Discov, 2006, 5 : 705.

    29. Sausville E.A., Burger A.M., « Contributions des xénogreffes tumorales humaines pour le développement des médicaments anticancer », Cancer Res, 2006, 66 : 3351-4.

    30. Voskoglou-Nomikos T., Pater J.L., Seymour L., « La valeur prédictive des lignées de cellules in vitro, de la xénogreffe humaine et des modèles de cancer préclinique de la souris allogreffe », Clin Cancer Res, 2003, 9 : 4227-39.

    31. Rosenberg S.A., Yang J.C., Restifo N.P., « Immunothérapie du cancer : aller au-delà des vaccins actuels », Nat Med, 2004, 10 : 909-15.

    32. Shoemaker R.H., « Ecran du NCI de 60 lignées humaines de cellules tumorales pour un  médicament anticancer », Nat Rev Cancer, 2006, 6 : 813-23. Voir aussi la page d’accueil du NCI DTP Human Tumor Cell Line Screen sur : http://dtp.nci.nih.gov/branches/btb/ivclsp.html.

    33. Cimons M., Getlin J., Maugh T.H. III, « Médicaments anticancer : il y a loin des souris aux hommes – Remèdes : les médecins mettent un bémol. Les questions se multiplient à propos de la manière dont les médias traitent de telles avancées », Los Angeles Times, 6 mai 1998, page A1.

    34. Morgan T.M., Krumholz H.M., Lifton R.P., Spertus J.A., « Non validation des facteurs de risques génétiques signalés pour le syndrome coronaire aigu dans une étude de confirmation à grande échelle », JAMA, 2007, 297 : 1551-61.

    35. Liao B.-Y., Zhang J., « Les mutations nulles chez les orthologues humains et de souris génèrent souvent des phénotypes différents », Proc Natl Acad Sci, 2008, 105 : 6987-92.

    36. Rohde C.M., Wells D.F., Robosky L.C., et al., « Evaluation métabonomique des rats à microflore altérée de Schaedler », Chem Res Toxicol, 2007, 20 : 1388-92.

    37. Fraga M.F., Ballestar E., Paz M.F., et al., « Des différences épigénétiques apparaissent au cours de la vie des jumeaux monozygotes », Proc Natl Acad Sci, 2005, 102 : 10604-9.

    38. Lutz C., Well A., Novak M., « Comportement stéréotypé et conduite autodestructive des macaques rhésus : enquête, analyse rétrospective de l’environnement et premières expériences », Am J Primatol, 2003, 60 : 1-15.

    39. Mason G.J., Latham N.R., « Répétition et compulsion de répétition : la stéréotypie est-elle un indicateur fiable du bien-être animal ? », Animal Welfare, 2004, 13 : 57-69.

    40. Lee M.-Y., Park C.B., Dordick J.S., Clark D.S., « Une biopuce d'évaluation de la toxicité des enzymes métabolisantes (MetaChip) permettant des analyses de toxicité à échelle microscopique et à haut débit », Proc Natl Acad Sci, 2005, 102 : 983-7.

    41. Lee M.-Y., Kumar R.A., Sukumaran S.M., Hogg M.G., Clark D.S., Dordick J.S., « Un micro-réseau cellulaire tridimensionnel pour des évaluations toxicologiques haut-débit », Proc Natl Acad Sci, 2008, 105 : 59-63.

    42. Merali Z., « La peau humaine pour remplacer les tests sur les animaux », New Scientist (25 juillet 2007). Mis en ligne le 12 juin 2009 sur : http://www.newscientist.com/article/mg19526144.100-human-skin-to-replace-animal-tests.html.

    43. CORROSITEX, EPISKIN, EpiDerm et essais SkinEthic (voir les études de validation à la page : http://ecvam.jrc.it).

    J.J.P. (14 juin 2009)

    Traduction de Méryl Pinque pour International Campaigns

  • 4 octobre : Journée Mondiale des Animaux

    Animaux regards.jpg

    La Journée mondiale des animaux est le 4 octobre.

    Les défenseurs des animaux du monde entier célèbrent la Journée mondiale des animaux le 4 octobre, jour de la Saint-François-d'Assise.

    Le fondateur de l'ordre des Franciscains et Saint Patron des animaux considérait en effet les animaux comme des créations vivantes de Dieu, les élevant au rang de frère de l'homme.

    Pour Saint-François d'Assise, même un ver de terre répondait à la volonté divine et était digne de protection.

    Ce n'est donc pas un hasard s'il est généralement considéré comme le premier défenseur des animaux.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_mondiale_des_animaux

    Giotto - Legend of St Francis - Sermon to the Birds.jpg

    Giotto - Legend of St Francis - Sermon to the Birds

  • Florence Burgat : "S’agissant des souffrances endurées par les animaux, il ne tient qu’à nous d’y mettre fin"

    http://www.la-viande.info/images/boeufs/abattoir4_boeufs.jpg

    ... Le 04 octobre est la « journée mondiale des animaux...

    Nous sommes le 04 octobre 2009.

    Parce que c’est le jour de la Saint François d’Assise, le 04 octobre est déclaré « journée mondiale des animaux ».

    Une journée par an.

    Non pas pour nous souvenir de la manière dont l’humanité a, durant des siècles, traité les animaux, et se demander comment cela a pu être possible.

    Mais une journée par an pour parler de ce qu’ils subissent tous les jours, sans répit, partout dans le monde et depuis toujours.

    Quand les choses vont-elles enfin changer ?

    Deux choses ont changé dans l’histoire sombre des animaux.

    La première chose, c’est qu’on n’a jamais autant tué d’animaux qu’aujourd’hui, on n’en a jamais autant exploités.

    Jamais la condition des animaux n’a été aussi dure.

    Ce sont par milliards qu’ils sont enfermés dans les bâtiments d’élevage, abattus à la chaîne, tués par balle, par poison ou par piège à la chasse, pêchés, capturés pour leur fourrure ou leur « exotisme », utilisés dans les laboratoires, dressés et mutilés dans les cirques, abrutis de solitude dans les zoos…

    L’urgence grandit.

    Car nous avons désormais les moyens scientifiques et techniques d’obtenir d’eux toujours plus : plus de viande, plus de lait, plus de connaissances scientifiques, plus de tout…

    Le monde animal est exténué.

    L’homme est en passe d’éradiquer les derniers animaux libres, au profit d’un stock à gérer apte à répondre à tous nos besoins, y compris les plus futiles.

    Le fait est là.

    La seconde chose, c’est qu’un mouvement mondial de protection et de défense des droits des animaux s’est levé, structuré, amplifié.

    Il veille, informe, dépense toute l’énergie possible pour dissiper l’indifférence ou l’inconscience de gens qui, pour la plupart, n’ont aucune idée de ce à quoi ils participent par des achats qui semblent bien anodins : du jambon, un yaourt, une paire de chaussures, un rouge à lèvres.

    Quand les choses vont-elles enfin changer ?

    Souvent, nous déplorons notre impuissance en apprenant que se passent dans le monde des tortures d’humains, des crimes, des enfermements…

    S’agissant des souffrances endurées par les animaux, il ne tient qu’à nous d’y mettre fin : en nous informant et en nous abstenant d’acheter les produits issus de l’exploitation animale.

    Nous avons pratiquement chaque fois le choix.

    L’alternative nous est quasiment toujours offerte.

    Cessons de marcher tête baissée, aveugles et sourds à ce qui – il est vrai – est caché, afin que nul ne voie ni n’entende.

    ===================

    Florence Burgat est directeur de recherche en philosophie à l'Institut national de la recherche agronomique (Paris, France).

    Elle a enseigné durant quatre ans à l'EHESS.

    Elle est actuellement rattachée à l'équipe d'accueil « Philosophies contemporaines » (université de Paris I).

    A travaillé sur la définition de l'animalité dans la philosophie occidentale moderne et contemporaine, et publié sur ce thème, outre de nombreux articles, Animal, mon prochain (Odile Jacob, 1997).

    Elle travaille aussi sur la condition des animaux dans notre société : L'animal dans les pratiques de consommation (Puf, 1995) ; La protection de l'animal (Puf, 1997) ; avec la collaboration de Robert Dantzer, Les animaux d'élevage ont-ils droit au bien-être ? (éditions de l'Inra, 2001) ; L'animal dans nos sociétés (La Documentation française, revue Problèmes politiques et sociaux, janvier 2004).

    Ses recherches portent actuellement sur les approches phénoménologiques de la vie animale : Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé, 2006).

    Elle a dirigé un ouvrage collectif : Penser le comportement animal. Contribution à une critique du réductionnisme, à paraître en Janvier 2010, aux éditions de la Maison des Sciences de l'Homme (Paris).


    Source : Florence Burgat: Les animaux d'élevage ont-ils droit au bien-être ?

    Link : 4 octobre - journée mondiale des animaux - video

    http://www.evana.org/index.php?id=48817&lang=en

  • Appel à l'action contre GNC qui vend du cartilage de requin

    GNC_campaign.jpg

    GNC est une chaine de magasins d'aliments naturels qui vend encore du cartilage de requins.

    Suite à la dernière campagne de protestation du SSS (Sea Shepherd Suporters), la chaîne "Nutrition House" a cessé de vendre tous produits issus ou contenant du requin.

    Merci d'envoyer la lettre ci-dessous par mail à GNC pour leur demander de cesser de vendre des produits de cartilage de requin et de cesser par ce fait de soutenir le massacre de millions de requins chaque année !!

    Merci d'envoyer à l'adresse ci-dessous :

    AAN : customer-service@gnc-hq.com

    Voici la lettre type à envoyer :

    Dear GNC,

    I am concerned to see that you have shark cartilage products on sale, and wondered whether you are aware of the problems facing shark populations worldwide?

    Sharks have been on the planet for around 400 million years, and as top predators they play an important role in marine ecosystems.

    Sharks are slow-growing, late to mature, and do not reproduce often - this means that shark populations are particularly vulnerable to overfishing and recover slowly, if at all.

    Consequently, shark populations are declining rapidly due to the immense fishing pressure exerted on them.

    One third of European shark populations are considered Threatened (Critically Endangered, Endangered or Vulnerable) under IUCN Red List criteria.

    I understand that shark cartilage is commonly procured as a by-product of shark fisheries.

    However, all commercial products provide added incentive for unsustainable shark fisheries, and serve to boost the value of dead sharks rather than encourage the value of live sharks.

    Although the Shark Trust supports full utilisation of sharks landed, unsustainable shark fishing is a threat to shark populations worldwide, and the sale of products from such fisheries threatens to deplete vulnerable species.

    Shark cartilage products are commonly produced using cartilage from the Spiny Dogfish (Squalus acanthias) or Blue Shark (Prionace glauca).

    The Spiny Dogfish is listed in the 2006 IUCN Red List assessment as globally Vulnerable (i.e. facing a high risk of extinction in the wild), with North Atlantic, North Pacific and South American stocks all listed in a threat category (Vulnerable, Endangered or Critically Endangered).

    Until recently this species was among the most abundant shark species in the world, but has been heavily exploited in poorly regulated fisheries that often target pregnant females.

    The 2006 IUCN Red List assessment listed the Northeast Atlantic population of the Blue Shark as Vulnerable.

    This species is highly migratory, and it is likely that the entire Atlantic population of Blue Sharks is under threat.

    Blue Sharks are among the most heavily fished sharks in the world, and are often caught as bycatch.

    Although shark cartilage may be a popular supplement, the market for such products is unsustainable while cartilage is procured from endangered species, and continued sale of these products contributes to the decline of shark populations globally.

    Furthermore, there have to date been no rigorous clinical trials providing evidence of the efficacy of commercial shark cartilage supplements in treating conditions such as arthritis and cancer.

    I strongly urge you to consider removing shark cartilage products from your stores, and to explain to your customers why you are taking this decision, as public awareness of this issue is essential to improving shark conservation worldwide.

    The following is the response from Nutrition House, another nationwide chain of health food outlets, after hundreds of our members contacted them from around the world voicing their strong disapproval of the sales of any shark products.

    Dear Shark Shepherd Supporters

    We are writing in response to your blog posting and subsequent messages regarding Shark Cartilage.

    Nutrition House takes its responsibilities to the environment seriously.

    We have been working with www.SharkWater.com and www.sharktrust.org, as you suggested, to get a better sense of the threats to the shark population and the impact of shark finning.

    PRENOM, NOM
    VILLE, PAYS


    Traduction de cette lettre :

    "GNC,

    Je suis préoccupé de voir que vous avez des produits de cartilage de requin à la vente, et je me demande si vous êtes au courant des problèmes que rencontrent les populations de requins dans le monde ?

    Les requins sont sur la planète depuis environ 400 millions d'années, et en tant que top prédateurs, ils jouent un rôle important dans les écosystèmes marins.

    Les requins ont une croissance lente, sont lents à arriver à maturité, et ne se reproduisent pas souvent - cela signifie que les populations de requins sont particulièrement vulnérables à la surpêche et se redressent lentement, voire pas du tout.

    En conséquence, les populations de requins sont en déclin rapide en raison de l'immense pression de la pêche exercée sur eux.

    Un tiers des populations de requins européennes sont considérées comme menacées (En danger critique d'extinction, en danger ou vulnérable) en vertu des critères de la Liste rouge de l'UICN.

    Je comprends que le cartilage de requin est communément acheté en tant que sous-produit de la pêche au requin.

    Cependant, tous les produits commerciaux fournis ajoutent l'incitation pour les insoutenables pêches au requin, et servent à accroître la valeur des requins morts plutôt que d'encourager la valeur des requins vivants.

    Bien que le Shark Trust soutient la pleine utilisation des requins débarqués, la pêche au requin non durable est une menace pour les populations de requins dans le monde entier, et la vente de produits provenant de ces pêcheries, menace d'épuiser les espèces vulnérables.

    Les produits de cartilage de requin sont généralement produits à partir de cartilage de l'aiguillat commun (Squalus acanthias) ou requin bleu (Prionace glauca).

    L'aiguillat commun est répertorié dans l'évaluation de 2006 de la Liste rouge de l'UICN comme vulnérable au niveau mondial (soit confronté à un risque élevé d'extinction à l'état sauvage), avec les stocks de l'Atlantique Nord, du Pacifique Nord et de l'Amérique du Sud tous listés dans une catégorie menacée (vulnérables, menacés ou gravement en voie de disparition).

    Jusqu'à récemment, cette espèce était parmi les espèces de requin la plus abondante dans le monde, mais a été fortement exploitée dans les pêcheries mal réglementées qui ciblent souvent les femelles enceintes.

    En 2006, la Liste rouge de l'UICN a énuméré les populations du Nord-Est de l'Atlantique de requin bleu comme vulnérables.

    Cette espèce est hautement migratoire, et il est probable que l'ensemble de la population de requins bleus de l'Atlantique est sous la menace.

    Les requins bleus sont parmi les requins les plus fortement exploités dans le monde, et sont souvent capturés comme prises accessoires. 

    Bien que le cartilage de requin puisse être un complément très apprécié, le marché de tels produits n'est pas viable si le cartilage est obtenu à partir d'espèces menacées, et la poursuite de la vente de ces produits contribue à la diminution des populations de requins dans le monde.

    En outre, il y a eu à ce jour aucun essai cliniques rigoureux apportant la preuve de l'efficacité de suppléments commerciaux de cartilage de requin dans le traitement des affections comme l'arthrite et le cancer.

    Je vous invite instamment à envisager de retirer les produits de cartilage de requin de vos magasins, et d'expliquer à vos clients pourquoi vous devez prendre cette décision, comme la sensibilisation du public sur cette question est essentielle pour améliorer la conservation des requins dans le monde entier.

    Ce qui suit est la réponse de Nutrition House, une autre chaîne nationale de magasins d'aliments naturels, après que des centaines de nos membres les aient contacté du monde entier exprimant leur réprobation à la vente de tous produits de requins.

    Chers Shark Shepherd Supporters

    Nous vous écrivons en réponse à votre post sur votre blog et aux messages concernant le cartilage de Requin.

    Nutrition House prend ses responsabilités face à l'environnement au sérieux.

    Nous avons travaillé avec www.SharkWater.com et www.sharktrust.org , comme vous l'avez suggéré, pour obtenir une meilleure idée des dangers qui menacent la population de requins et l'impact de la découpe des nageoires de requin...."

    Merci pour les requins.

    http://blogaction-animaux.over-blog.fr/article-36951365.html

  • Charal torture

    http://i.ytimg.com/vi/M57PhjgNq1k/hqdefault.jpg

    Abattoir Charal de Metz : Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire se dit « choqué de certaines images diffusées par l’association L214 »


    Dans une lettre, adressée le 28 septembre à Brigitte Bardot, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire écrit qu’il se soucie de la protection des animaux « à tous les échelons de la production » et qu’il en fait « un axe prioritaire » de son action.

    Le 18 septembre, la Fondation Brigitte Bardot intervenait auprès du ministre pour dénoncer les différentes infractions relevées à l’abattoir Charal de Metz.

    Aujourd’hui, le ministre se dit « choqué » par les images visionnées et rappelle que la suspension d’un animal avant qu’il soit étourdi ou mis à mort est interdite et que, dans le cadre de l’abattage rituel, l’immobilisation des animaux doit être maintenue jusqu’à la fin de la saignée (infractions relevées à l’abattoir Charal de Metz par l’association L214).

    Dans sa lettre, le ministre informe la Présidente de la Fondation Brigitte Bardot qu’il a « demandé à l’inspection générale de ce ministère (Agriculture) de conduire un audit interne dans les établissements d’abattage d’animaux de boucherie ».

    Cet audit devra « analyser les conditions dans lesquelles les contrôles sont réalisés par les services vétérinaires et les suites données aux constats de non-conformité dans le domaine de la protection animale ».

    Brigitte Bardot avait en effet dénoncé « l’attitude coupable des services vétérinaires qui, par leur non-intervention, se rendent complices de pratiques illégales, inacceptables et indignes ».

    D’autres propositions ont été faites par le ministre, notamment en ce qui concerne l’abattage rituel.

    A la lecture de la lettre de Bruno Le Maire, Brigitte Bardot s’est déclarée confiante :

    « Je n’ai jamais caché le peu d’estime que je porte aux ministres de l’Agriculture qui se sont succédés alors j’espère que Bruno Le Maire se démarquera et qu’il fera de la France un pays phare et non plus la lanterne rouge de la protection animale en Europe ».

    La lettre du Ministre :

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    MINISTERE DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE
    Le Ministre Paris, le 28 SEPT. 2009

    Madame la Présidente,

    Vous avez appelé mon attention sur les conditions déplorables d'abattage d'animaux de boucherie constatées par l'association L214 dans un abattoir à Metz.

    Je partage pleinement votre souci de protection des animaux à tous les échelons de la production.

    C'est un axe prioritaire de mon action.

    J'ai été choqué, comme vous, de certaines des images diffusées par l'association L214.

    Sur ce point, je rappelle que la suspension d'un animal, avant qu'il soit étourdi efficacement ou mis à mort, est explicitement interdite par l'article R.214-69 du code rural.

    Dans le cas particulier de l'abattage rituel, l'article R214-74 précise que l'immobilisation des animaux doit être maintenue jusqu'à la fin de la saignée.

    Ces mesures doivent être scrupuleusement respectées par les opérateurs qui ont la responsabilité de garantir que le process d'abattage ne suive pas son cours si l'animal n'est pas inconscient, même si des mouvements réflexes peuvent néanmoins survenir après la mort.

    À la suite de cette affaire, j'ai immédiatement demandé à l'inspection générale de ce ministère de conduire un audit interne dans les établissements d'abattage d'animaux de boucherie.

    Outre les conditions d'application de la réglementation par les opérateurs, cet audit devra analyser les conditions dans lesquelles les contrôles sont réalisés par les services vétérinaires et les suites données aux constats de non-conformité dans le domaine de la protection animale.

    Je tiens à cet égard à rappeler que la protection animale fait partie intégrante des préoccupations prises en compte dans l'inspection réalisée par mes services en abattoir.

    Par ailleurs, j'ai demandé à la direction générale de l'Alimentation de RÉUNIR LES professionnels pour préparer la mise en œuvre du nouveau règlement européen fixant les règles relatives à la protection animale lors de l'abattage, adopté par les ministres européens de l'agriculture en juin dernier.

    La mise en œuvre de ce règlement doit notamment permettre : - la définition de modes opératoires intégrant des spécifications techniques plus précises prenant en compte le bien-être animal ; - une obligation de formation renforcée et la création d'un certificat de compétence obligatoire pour tous les opérateurs, ainsi que la présence d'un correspondant protection animale (sur le modèle des responsables qualité) dans chaque abattoir.

    Une réunion spécifique sera par ailleurs organisée pour améliorer l'application de la réglementation existante de l'abattage rituel.

    Je souhaite en particulier que soit établi, en lien avec les professionnels et sur la base de recommandations scientifiques, un critère spécifique de durée minimale où la contention doit être maintenue pendant la phase de saignée.

    Le nouveau dispositif d'audit par des référents nationaux d'abattoirs, tel qu'il se généralise actuellement, montre son efficacité.

    Mais il faut que les actions correctives des dysfonctionnements constatés soient mises en œuvre plus efficacement.

    Je demanderai aux Préfets d'être particulièrement attentifs aux situations qui leur seront signalées.

    Un ordre de service sera également adressé à l'ensemble des services d'inspection en abattoir pour redéfinir et harmoniser les grilles de contrôles.

    Cette méthode d'inspection harmonisée sera également accompagnée - et cela constituera un tournant majeur - d'un cadre précis pour veiller à l'application effective de la réglementation.

    Enfin, je constate que les dispositions réglementaires existantes ne sont pas suffisamment dissuasives face à des comportements incompatibles avec la protection des animaux dans les abattoirs.

    Aussi ai-je demandé à mes services d'examiner la possibilité de donner aux Préfets la base juridique nécessaire pour retirer l'agrément d'un abattoir, en cas de non-respect manifeste du droit, jusqu'à la réalisation des aménagements nécessaires permettant un fonctionnement satisfaisant.

    Comme vous pouvez le constater, ma mobilisation est entière pour que la protection du bien-être animal progresse en France et en Europe.

    Je vous prie de croire, Madame la Présidente, à l'assurance de ma considération distinguée.

    http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40208&IdCat=