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Go vegan! - Page 34

  • Krzysztof Warlikowski : "(A)pollonia, mosaïque de l'espèce humaine" (Le Monde)

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    Voilà le choc qu'Avignon attendait sans doute, après les récits rassembleurs de Wajdi Mouawad, l'artiste associé de ce festival : un choc esthétique et réflexif, lancé avec calme, au soir du 16 juillet, par le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski, pour son entrée dans la Cour d'honneur du Palais des papes.

    Un spectacle dérangeant, aussi : (A)pollonia a décontenancé et troublé une partie du public par sa capacité à déplacer les perspectives sous lesquelles est généralement envisagée l'histoire du XXe siècle, un peu comme Jonathan Littell l'a fait avec Les Bienveillantes.

    (A)pollonia, c'est un voyage dans l'espèce humaine, telle que l'a révélé l'expérience des camps de la mort, voyage que guideraient les héros de la tragédie grecque.

    Résumé ainsi, évidemment, cela peut faire peur. Ou fuir.

    Mais la gravité du sujet est tenue par une forme constamment juste, y compris dans ce qui peut apparaître par moments comme "mode" ou provoquant, et qui permet au spectateur de faire son chemin, loin de tout pathos.

    Ce spectacle qui procède par montage, par frottements, par tamponnements, commence par une scène magnifique, située dans le ghetto de Varsovie, en juillet 1942.

    C'est une représentation théâtrale d'un conte de Rabindranath Tagore, Amal ou la lettre du roi, la mise en abyme de l'enfermement d'un enfant qui va vers la mort, et rêve de l'au-delà des montagnes.

    Warlikowski fait ensuite entrer dans le jeu L'Orestie d'Eschyle, avec la cascade sanglante provoquée par le sacrifice d'Iphigénie, sacrifice consenti par son père pour sauver sa patrie.

    A l'intérieur, le metteur en scène introduit un des passages les plus célèbres des Bienveillantes de Littell, qu'il met dans la bouche d'Agamemnon : le fameux monologue du bourreau, rouage de la machinerie nazie, qui se termine par ces mots :

    "Je suis un homme comme les autres, je suis un homme comme vous. Allons, puisque je vous dis que je suis comme vous !"

    Nouvelle pièce du puzzle, avec Alceste, tragédie méconnue d'Euripide, qui voit Admète, qui a attiré sur lui la colère des dieux, envoyer au sacrifice sa bien-aimée, pour sauver sa propre vie.

    Pièce qui entre en correspondance avec une autre, toujours d'Euripide : La Folie d'Héraclès, où le héros grec tue ses enfants dans un accès de démence.

    (A)pollonia glisse ensuite à l'histoire de cette femme qui donne son titre au spectacle, et que raconte l'écrivain polonaise contemporaine Hanna Krall : pendant la guerre, Apollonia Machczynska cachait des juifs, tandis que son mari était maquisard dans la Résistance.

    Dénoncée, exécutée, elle n'avait réussi à sauver "que" Ryfka Goldfinger, que l'on retrouve soixante ans plus tard, à Jérusalem, où Apollonia se voit décerner la médaille des Justes de Yad Vashem.

    Son fils vient la recevoir en son nom.

    Il n'a jamais accepté ce sacrifice, qui l'a privé de sa mère.

    Confronté à la survivante, il demande : "L'homme n'a-t-il pas le droit de sauver sa vie ?"

    Krzysztof Warlikowski ajoute en dernier élément de la mosaïque un texte incroyablement fort et dérangeant de J. M. Coetzee : l'écrivain sud-africain, par la bouche de son héroïne Elisabeth Costello, qui donne son titre au livre, s'y permet la comparaison entre l'abattage des animaux de boucherie et le crime contre l'humanité que représentent les camps.

    [...]

    Mais c'est au coeur du questionnement que souhaite susciter Warlikowski.

    Qu'est-ce qui fait qu'on devient un bourreau ou un juste ?

    Qu'est-ce qui arrête le cycle infernal de la vengeance ?

    Dans la tragédie grecque, c'est la justice des dieux qui finit par rompre l'enchaînement fatal.

    Mais ici, dans le monde des hommes du début du XXIe siècle ?

    Quelle valeur accorder au sacrifice ?

    La matière ici est tellement riche qu'il reste peu de place pour parler de la forme de ce voyage légèrement hypnotique : le dialogue entre les images filmées, les gros plans de visages, notamment, et le jeu sur le plateau, la présence de ces trois poupées, comme des fantômes, la scénographie propre à laisser s'exprimer l'intime.

    Et évidemment, comme toujours chez le metteur en scène polonais, le jeu extraordinairement intense des comédiens.

    Ce tissage, où Warlikowski ne laisse jamais s'insinuer la moindre émotion facile, fait éclore une floraison de questions que la nuit ne clora pas, loin de là.

    Une nuit dans laquelle on emporte cette dernière histoire : en Australie, nous conte J. M. Coetzee, il existe, dans une région où se succèdent des pluies torrentielles et des sécheresses torrides, une espèce de petites grenouilles qui, à la saison sèche, s'enterrent au plus profond, en une sorte de petite mort.

    Les pluies revenues, elles se réveillent, grattent la croûte de boue molle, et ressurgissent à l'air libre. Le théâtre de Krzysztof Warlikowski est un art de résurrection.


    Avignon - Envoyée spéciale : Fabienne Darge.

    (A)pollonia d'après Euripide, Eschyle, Hanna Krall, Jonathan Littell, J. M. Coetzee... Mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Festival d'Avignon, Cour d'honneur du Palais des papes, les 17, 18 et 19 juillet à 22 heures. De 13 € à 38 €.. Durée : 4 h 30. En polonais surtitré. Puis du 6 au 12 novembre au Théâtre national de Chaillot, à Paris.

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/07/17/a-pollonia-mosaique-de-l-espece-humaine_1219968_3246.html

  • "Expérimentation animale : un mal nécessaire ?" (Florence Burgat)

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    Le numéro 1 de la Revue semestrielle de droit animalier vient de paraître.

    Ce numéro compte 230 pages.

    Cette revue est à conseiller tant à ceux qui travaillent sur des campagnes/thèmes dans des associations animalistes qu'à ceux qui s'intéressent à la question animale dans le cadre de travaux universitaires ou d'un travail d'édition, ou qui sont simplement désireux de s'informer.

    Cette revue est éditée par l'université de Limoges (faculté de droit et des sciences économiques), dirigée par le professeur Jean-Pierre Marguénaud.

    Elle peut être téléchargée à cette adresse : http://www.unilim.fr/omij/rubriques/index.php?rubrique=42

    Ce numéro contient un gros dossier thématique (pages 161 à 230) sur l'expérimentation animale, dirigé par Florence Burgat (par ailleurs auteur d'un des articles).

    Dossier qui aborde le sujet sous l'angle éthique, scientifique, juridique, historique.

    http://florianelia.over-blog.com/article-33901736.html

    ***

    Parmi les formes d’utilisation des animaux, l’expérimentation semble occuper une place à part.

    En effet, lorsqu’il s’agit de soupeser la légitimité morale de chacune d’elles, on apprécie les avantages qui en sont retirés à l’aune d’un calcul qui met en balance les coûts pour l’animal et les bénéfices pour l’homme ; les fins ne sont donc pas toutes jugées systématiquement bonnes.

    Au regard de cette évaluation utilitariste, la fin justifie les moyens et les intérêts individuels sont subordonnés à ceux du plus grand nombre.

    De cette mise à l’épreuve, la chasse, la corrida, le port de fourrure ou la consommation de foie gras, notamment, devraient sortir vaincus puisqu’ils n’ont que le plaisir comme critère, au contraire de l’expérimentation animale qui relèverait d’un plus noble dessein : produire de la connaissance, dont une partie peut être utile à la santé humaine, voire animale dans certains cas.

    Mais un tiers de son domaine à peine pourrait tirer parti d’un tel calcul, car l’expérimentation est loin de se cantonner à la recherche médicale ; le recours aux animaux n’est pas une exception, il constitue au contraire la règle généralisée et systématique, comme l’énumération des domaines où ils sont convoqués en convainc.

    Quoique déséquilibrée et viciée dans son principe, puisque celui qui souffre subit en pure perte pour lui maux et plaies dont il ne réchappera pas, cette balance conduit à qualifier l’expérimentation de « mal nécessaire ».

    On élimine ainsi la question portant sur la légitimité de l’expérimentation et on l’élève dans le même temps au rang d’une pratique désormais « éthique ».

    Toute interrogation sur les fondements est donc d’avance tranchée et l’« éthique » cantonnée à la déontologie des bonnes pratiques : tu ne feras point souffrir inutilement les animaux de laboratoire.

    Du reste, prendre vraiment au sérieux l’injonction du « respect » dû aux animaux de laboratoire ne laisserait pas indemne leur statut, et un tel risque ne saurait être pris.

    On tente donc (c’est ce que je voudrais montrer), de manière très contrôlée et à des fins dilatoires, de mobiliser l’attention en direction de la seule procédure : un vocabulaire outrancièrement éthique est mis en place, tandis que la notion de « modèle animal » constitue le moment culminant et le piège profond de l’abstraction.

    Continuité et discontinuité : le paradoxe expérimental

    L’expérimentation sur les animaux est un mal nécessaire, dit-on.

    Est ainsi admis le double principe selon lequel les animaux sont au service des fins de l’homme et selon lequel on ne peut se passer d’eux pour faire progresser la recherche.

    Tout se passe par ailleurs comme si la reconnaissance du mal pardonnait la faute à demi.

    On présente comme une nécessité ce qui relève en réalité d’une décision métaphysique, morale et politique, sinon d’un pur pragmatisme cynique : puisque la continuité psycho-biologique entre les animaux et l’homme est établie, profitons-en !

    Il est à plusieurs égards sophistique de caractériser l’expérimentation animale comme un « mal nécessaire » : entreprise planifiée et routinière, elle est fondée sur le choix délibéré qu’une partie des organismes servira à la compréhension d’autres organismes, les premiers ne valant que biologiquement, les seconds valant moralement, et métaphysiquement aux yeux de certains.

    Aussi une continuité forte, voire une identité, entre l’animal et l’homme est-elle requise, et affirmée, pour valider l’expérimentation sur le plan scientifique, tandis qu’une discontinuité, d’un tout autre ordre et jamais clairement définie, intervient à pour permettre l’exploitation sereine de la continuité biologique préalablement posée.

    Un dualisme interne à l’homme vient prêter main-forte à cette logique : le corps humain est qualifié d’« animalité organique », de sorte que cette part vile peut être réparée par du vil (substances ou organes animaux ou, sur un plan plus abstrait, connaissances provenant de l’expérimentation animale) sans que son porteur en soit lui même avili.

    Mais qu’en est-il de la vie mentale, qu’il va donc falloir naturaliser à l’extrême et distinguer de toute « intériorité », qu’on réservera à l’homme ?

    C’est là, dans le cas de la modélisation des psychopathologies, que les limites du fondement analogique sur lequel repose l’expérimentation sont les plus manifestes.

    C’est aussi là qu’apparaît avec le plus de force le paradoxe de l’expérimentation : l’animal de laboratoire ne présente pas seulement l’avantage d’être un « organisme entier » : il a une vie psychique que l’on peut détraquer à loisir.

    On soumet des rats à une lumière intense, au bruit, à des chocs, à des traumatismes en tout genre qui sont censés reproduire le « stress de la vie moderne », et l’on teste leur résistance à tout ceci grâce aux antidépresseurs, anxiolytiques, etc.

    On évoquera le « test de la nage forcée » : lorsque les animaux comprennent qu’il n’ont aucune possibilité de cesser de nager, on regarde si le groupe auquel l’antidépresseur a été administré résiste mieux que l’autre à une situation sans issue.

    Ne doit-on pas, par parenthèse, s’interroger sur la psychologie de ceux qui ont conçu ces tests ?

    Plaques chauffantes ou réfrigérantes, piscines destinées à la nage forcée, et différents modèles de guillotines, pour en finir !

    La vue de ces équipements déniaise le candide, qui appréciera aussi l’humour du fabriquant : sur la plaque réfrigérante, un rat à la Walt Disney est déguisé en skieur, mais il a à proximité sa « bouée canard », car la neige fond à haute température !

    La similitude psychophysiologique entre les espèces, requise par l’extrapolation et sans laquelle l’expérimentation perd toute pertinence scientifique, rend du même coup vaine l’invocation de différences propres à tracer entre l’homme et les animaux une ligne de partage bien nette.

    Il faut trouver une différence ineffable.

    Le recours explicite à « l’éminente dignité métaphysique de l’homme » pour rendre raison des maux infligés aux animaux dans les laboratoires n’est plus guère de mise.

    On reconnaît de plus en plus volontiers que l’expérimentation animale constitue un mal que seule la recherche de remèdes aux « terribles maladies » qui accablent l’homme peut justifier.

    Mais l’argument se ne détruit-il pas de lui-même puisqu’il s’agit d’infliger à des animaux ces mêmes terribles maladies — identité sans laquelle la recherche d’un remède pour l’homme serait nulle et non avenue ?

    S’il n’est en effet pas moral d’introduire dans un œil humain des substances corrosives pour évaluer les dégâts qu’elles y causent, on voit mal — œil pour œil — pour quelles raisons il est moral de faire subir la même chose à un animal.

    Les tenants de l’expérimentation animale la déclare morale au motif que ce qui ne l’est pas, c’est ne de pas tout tester sur les animaux, aussi longtemps et sur autant d’espèces qu’il le faudra.

    L’argument de la maladie et de la souffrance humaines ne vaut pourtant que si les souffrances dont on afflige les animaux ne sont, elles, ni terribles ni réelles.

    Par quel tour de passe-passe le cancer de la souris, dont le développement doit permettre d’élaborer un traitement sur l’homme, est-il moins terrible et moins douloureux pour elle que pour « nous », la terreur induite d’un animal rendu fou de peur moins pénible pour lui que pour « nous » ?

    « Qui, nous ? ».

    Il faudrait prolonger cette remarque par une réflexion sur la solitude radicale de l’animal de laboratoire qui, dépourvu des armes de la compréhension et de la distanciation, ne peut prendre aucun recul à l’égard d’un mal qui l’accapare tout entier, sans espoir ni consolation d’aucune sorte.

    L’animal est encore, selon le constat (non pas désolé mais au contraire rassuré) de François Dagognet, « un vivant qui ne peut pas s’opposer ».

    Alors que la notion de consentement éclairé est au cœur de la bioéthique, l’animal de laboratoire est ce double de l’homme d’autant plus parfait qu’il est à tous égards impuissant à s’opposer aux traitements qu’on lui fait subir.

    Au fondement du consentement se tient le caractère indisponible du corps, en tant qu’il se confond avec l’individu selon une adhérence primitive, de sorte qu’il est impossible d’avoir un corps sans être en même temps ce corps.

    C’est ce qu’un dualisme persistant, et si utile ici, ne veut pas voir.

    On pourrait ajouter à ces premières raisons qui mettent en question l’évidence de l’expérimentation sur les animaux, le fait qu’elle cultive l’insensibilité.

    Songe-t-on en effet suffisamment à ce dont se nourrit le geste expérimental : nuire ?

    La notion de « modèle animal » ou le moment culminant de l’abstraction

    Toute une série d’opérations contribuent à déréaliser les animaux : ils ont été mis au monde, élevés, parfois « préparés », pour servir la recherche ; ils deviennent des « animaux d’expérience », et une fois entrés dans cette catégorie, ils ne sont plus regardés autrement ; aussi apparaissent-ils dans la rubrique « matériel et méthode » des articles scientifiques.

    Ce sont des modèles biologiques, et c’est peut-être ici que l’opération d’abstraction atteint son point culminant.

    Car le modèle n’est qu’un outil explicatif ; c’est là sa seule valeur.

    Le « modèle animal » se réduit à ce qu’il doit exprimer, mettre en évidence ; il se confond avec la maladie, le symptôme ou le comportement qu’il doit développer.

    Le paradoxe interne à l’expérimentation tient en ceci : ce qui la rend possible en fait sur un plan l’invalide en droit sur un autre plan.

    En effet, on affirme une nécessaire proximité psychophysiologique entre l’homme et les animaux, de sorte que l’un vaut pour l’autre, mais il faut la nier dans le même temps pour fonder une relation sans réciprocité.

    La notion de modèle constitue la résolution, si l’on peut dire, de cette difficulté, dans la mesure où le modèle dit à la fois la proximité avec les objets dont il permet l’explicitation, le caractère interchangeable de ses représentants (l’animal de laboratoire est un spécimen) et de ce fait sa pauvreté ontologique : il permet en effet l’intelligibilité de ce qui importe sans importer lui-même.

    Avec le modèle biologique, d’artificiel (maquette) le modèle devient naturel (un individu vaut pour un autre).

    Notons encore que l’analogie est au fondement de l’activité de modélisation : continuités analogiques, mais discontinuités ontologiques.

    L’animal va au laboratoire comme spécimen, mais aussi suppléant de l’homme : sa singularité est doublement niée.

    De chaque affection humaine, on cherche le meilleur modèle animal (le singe modèle de ceci, le chien modèle de cela, tandis que sur les rongeurs, comme l’écrit élégamment François Lachapelle, « on fait le gros du travail »).

    Le « bon modèle » est celui qui développe bien la maladie.

    La notion de modèle animal contient, au deux sens du terme, le paradoxe de l’expérimentation : le révèle et le retient.

    Le révèle puisqu’il pose une identité sur un plan (psychophysiologique) entre l’homme et les animaux, le retient par le sous-entendu d’une différence radicale (métaphysique ?) sur un autre plan.

    N’y a-t-il pas alors quelque chose d’insupportable dans cette manière d’opposer les souffrances, de juger certaines dignes d’être prises en considération, tandis que d’autres sont ravalées au rang de moyens ?

    Depuis quel sommet parle-t-on pour déclarer la souffrance animale moralement nulle et non avenue, quand elle n’est pas mise en doute dans sa réalité même ?

    Souffrance aux hommes, nociception aux animaux.

    Notons que la validité scientifique de l’extrapolation est de plus en plus contestée.

    « Aucune espèce animale n’est le modèle d’une autre », assènent certains scientifiques.

    Le caractère minoritaire, et courageux, de leur prise de position les ont amenés à s’associer.

    Ce doute jeté sur la validité de l’extrapolation, et par conséquent sur la fiabilité des résultats qui en sont issus, se fait jour dans les revues scientifiques, y compris de vulgarisation.

    Les objections à l’expérimentation proviennent donc pour une part de scientifiques qui discréditent la pertinence de l’extrapolation de l’animal à l’homme.

    Puisque les animaux vont au laboratoire comme suppléants de l’homme, expérimenter sur eux n’est jamais qu’un pis-aller, et c’est la raison pour laquelle le chercheur est, au cas par cas, en quête du meilleur modèle.

    Cette méthode, qui répond à une compréhension réductionniste des organismes vivants, bloque l’avancée de connaissances fondées sur d’autres conceptions de la maladie et de ses causes, néglige une véritable réflexion sur les modes de vie, dédaigne la prévention, est, enfin, prête à tout puisque tout est testé et méprise la mise au point de méthodes substitutives à l’expérimentation animale offertes par les méthodes d’investigation les plus avancées.

    La réponse déontologique : encadrement et bonnes pratiques

    Une fois engloutie la possibilité d’un jugement sur le fond, la place peut être entièrement occupée par l’injonction des « bonnes pratiques de laboratoire », parfois appelées, pour leur donner un peu de relief, les « devoirs de l’homme à l’égard des animaux de laboratoire », incluant des considérations sur leur « bien-être », leur « dignité », le « respect qui leur est dû ».

    Partout, il fait état d’« éthique de l’expérimentation », et celle-ci s’honore désormais d’une charte, dont l’article 1 est intitulé Respect de l’animal et dans lequel il est déclaré :

    « L’éthique de l’expérimentation animale est fondée sur le devoir qu’a l’Homme de respecter les animaux en tant qu’êtres vivants et sensibles ».

    On notera le traitement typographique différentiel : grand H pour l’homme, petit a pour les animaux !

    Cet article ne saurait fournir meilleur exemple du procédé qui vise à mobiliser l’attention du côté de ce qui n’est en réalité qu’un rappel élémentaire de la déontologie.

    Par la remarquable inflation de ce vocabulaire, par la création de comités d’éthique (en très large majorité composés de personnes favorables à l’expérimentation), on veut convaincre tout un chacun de la conscience aiguë, douloureuse nous dira-t-on bientôt, que le chercheur a de faire le mal — mais pour un bien — et de la responsabilité qui pèse sur ses épaules.

    Est aussitôt évoqué le spectre des maux humains, brandi pour convaincre, c’est-à-dire emporter l’adhésion par la peur (dont on connaît la puissance de tout faire admettre) et pour donner à croire que c’est en tuant les uns que l’on sauvera les autres, selon un principe qui n’est peut-être pas dépourvu d’une certaine dimension sacrificielle.

    Comme si ce sombre calcul nous rassurait.

    Comme si on se trouvait toujours face à la fameuse alternative – votre chien ou votre bébé – et qu’il fallait forcément se résoudre à choisir l’un contre l’autre.

    Si les défenseurs de l’expérimentation reprochent aux défenseurs des animaux de « jouer sur les émotions », ceux-ci n’ont rien à envier à ceux-là, mais les premiers font appel à l’égoïsme de chacun d’entre nous, tandis que les autres font appel à la compassion en chacun d’entre nous, voire au sentiment de justice.

    La rhétorique lénifiante du « bien-être animal », émanant de chercheurs soucieux de pérenniser une pratique de plus en plus controversée, emboîte le pas à l’effort du législateur pour encadrer l’expérimentation, tandis que Claude Bernard se contentait de dire qu’il faisait des vivisections pour voir.

    Ils promettent que tout est mis en œuvre pour « limiter les souffrances inutiles » et s’en tenir « aux cas de stricte nécessité », selon les termes de la loi.

    On prendra la mesure de cette stricte nécessité en considérant les finalités de l'expérimentation sur les animaux, fixées par le L’article R214-87 :

    « Sont licites les expériences ou recherches pratiquées sur des animaux vivants à condition, d'une part, qu'elles revêtent un caractère de nécessité et que ne puissent utilement y être substituées d'autres méthodes expérimentales et, d'autre part, qu'elles soient poursuivies aux fins ci-après :

    1° Le diagnostic, la prévention et le traitement des maladies ou d'autres anomalies de l'homme, des animaux ou des plantes ;

    2° Les essais d'activité, d'efficacité et de toxicité des médicaments et des autres substances biologiques et chimiques et de leurs compositions, y compris les radioéléments, ainsi que les essais des matériels à usage thérapeutique pour l'homme et les animaux ;

    3° Le contrôle et l'évaluation des paramètres physiologiques chez l'homme et les animaux ;

    4° Le contrôle de la qualité des denrées alimentaires ;

    5° La recherche fondamentale et la recherche appliquée ;

    6° L'enseignement supérieur ;

    7° L'enseignement technique et la formation professionnelle conduisant à des métiers qui comportent la réalisation d'expériences sur des animaux ou le traitement et l'entretien des animaux ;

    8° La protection de l'environnement ».

    Parvient-on à cette lecture à se représenter la quantité et le type d’expériences effectuées, dont le champ est véritablement infini ?

    Rien de ce que nous touchons, inhalons, mangeons, nos maladies et leurs remèdes, nos armes (nucléaires, chimiques, bactériologiques), jadis nos voitures (singes occupant la place du conducteur pour tester les chocs violents) n’échappe au contrôle par l’animal.

    On peut douter de l’impact de cette orientation réformiste pour deux types de raisons.

    Le premier porte sur les limites effectives de la réponse déontologique.

    Limites de l’encadrement juridique : les domaines d’application sont sans bornes ; une liberté totale est laissée au chercheur dans l’évaluation de la « nécessité » de l’expérience et dans sa conduite ; l’éventuel contrôle par les services vétérinaires ne porte que sur l’animalerie et les conditions d’hébergement des animaux ; l’évaluation des protocoles ne peut guère rencontrer d’obstacles, tant il a été veillé à ce que les comités d’éthique ne comportassent pas d’opposants à l’expérimentation ; notons enfin l’immobilisme de la structure européenne de validation des méthodes alternatives (ECVAM) qui entretient un cercle vicieux, car le législateur recommande de ne recourir aux animaux que si aucune autre méthode n’est disponible, or tout semble mis en œuvre pour que ces alternatives ne voient pas le jour.

    Quant à la formation, j’ai appris par une communication personnelle que les techniciens ne savaient tout simplement pas quels étaient les anesthésiants et les analgésiques adaptés à une chèvre ou un cochon, l’enseignement ne portant que sur les rongeurs !

    Tout est fait dans les discours et dans les textes pour conforter le credo du « oui, mais sans souffrance » ; il ne résiste pas à l’examen le plus élémentaire.

    Le second type de raisons tient dans l’injonction contradictoire qui consiste à conserver aux animaux leur statut d’animal de laboratoire tout en invoquant le « respect qui leur est dû » : à quoi, exactement doit-on du respect, dès lors que l’animal que l’on a sous la main va souffrir délibérément sous sa puissance ?

    S’il était vraiment « respectable », serait-il sur la paillasse ?

    On voit mal comment, dans le cadre réglementaire que nous avons décrit, une activité pourrait changer de statut tout en conservant son caractère routinier.

    Comme le souligne Jean-Pierre Marguénaud, on ne peut espérer voir appliqués les textes actuellement en vigueur dans le Code pénal, où se fait jour le souci de l’animal pour lui-même, dans un contexte où ce dernier possède le statut de bien dans le Code civil.

    Le problème est ici exactement le même : comment, dans un contexte où l’animal est – de fait – un matériel expérimental espérer qu’il se dote tout à coup, sous la main des mêmes personnes, dans les mêmes laboratoires et en étant destinés aux mêmes fins, d’un statut tout autre ?

    On sait bien que l’expérimentation animale n’est possible que si l’animal est vu comme du matériel, certes précieux, certes vivant, ce qui nécessite de prendre des précautions pour qu’il ne meure pas avant d’avoir répondu à la question qui lui est posée ou pour que ses souffrances, qu’il faut alors alléger, ne brouillent ni le déroulement ni les résultats attendus de l’expérience.

    Dès lors que l’animal de laboratoire deviendrait ce fameux « être sensible auquel on doit le respect », c’en sera fini de l’expérimentation, car le déni sur lequel elle s’appuie sera déjoué.

    Nous ne sommes pas en train de minimiser l’importance qu’il y a à observer les règles les plus strictes ni de décourager les propositions destinées à encadrer cette pratique ; nous nous employons à dissocier clairement deux choses : la réponse déontologique à une pratique dont le principe est toujours déjà admis et la discussion portant sur ce principe lui-même.

    Au terme de ce bref examen, ne doit-on pas admettre que c’est un pur pragmatisme, que l’on tente d’habiller pour le rendre moins cynique, qui motive l’expérimentation animale ?

    Mais à pragmatisme, pragmatisme et demi : n’est-ce pas alors sur l’homme lui-même qu’il faudrait expérimenter et non sur des modèles approximatifs qui font perdre du temps à la science et la font parfois gravement errer ?

    Où mène en effet l’idée que la fin justifie les moyens ?

    Que l’on songe combien tout peut être défendable par ce biais, et combien le critère de l’utilité peut tout cautionner, dès lors que l’on a décidé de prendre le point de vue du bénéficiaire.

    Florence Burgat, INRA-RITME, Université de Paris I, EXeCO

  • Une révolution du coeur (Francione)

    http://3.bp.blogspot.com/_nGtw0-cHs0k/SjvrqBXhXYI/AAAAAAAABYg/7C4thfV--aA/s400/StopViolence.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Plusieurs défenseurs des animaux supposent que nous avons besoin d’une organisation - quelque organisation que ce soit - afin de défendre les animaux nonhumains ; que nous avons besoin d’un dirigeant - quelque dirigeant que ce soit - pour nous indiquer la voie à suivre.

    À mon avis, c’est une mauvaise manière d’envisager les choses.

    Malheureusement, dans un monde où tout est traité comme une marchandise, la justice sociale, c’est un peu surprenant, est elle-même devenue une commodité et elle est vendue, en plusieurs saveurs, par des corporations qui se partagent le marché de la compassion.

    Ces compagnies ont fait un formidable travail pour nous convaincre que la participation à toutes les luttes morales, incluant particulièrement la lutte pour les animaux, signifie leur faire parvenir un chèque.

    Dans un monde où nous acceptons des milliers de hiérarchies sans même le remarquer et sans même remettre en question le concept même de hiérarchie, nous présupposons que nous avons besoin de dirigeants pour nous montrer la voie.

    Ces dirigeants sont généralement les cadres des compagnies de la compassion.

    Et être simplement en désaccord avec leurs déclarations vaut d’être étiqueté de « puriste », d’« élitiste », de « réfractaire » de « condescendant » ou encore d’être considéré comme « une personne qui ne se soucie pas de la souffrance animale », etc., etc., etc..

    Je crois que cette manière de penser fait obstacle à notre cheminement vers l’objectif qui nous anime.

    Nous n’arriverons nulle part en bricolant une prétendue solution à la surface du problème.

    Nous n’arriverons nulle part en faisant la promotion des œufs de poules élevées hors cage, de la « viande heureuse » ou du lait biologique.

    Nous n’arriverons nulle part en nous assoyant nus dans des cages en prétendant que nous cédons au sexisme qui corrode insidieusement notre culture « pour la cause animale ».

    Cette approche entière ne fait que renforcer l’idée que nous pouvons nous débarrasser des injustices en consommant ; que nous pouvons échanger un type d’exploitation pour un autre; que nous pouvons acheter la compassion.

    Nous ne le pouvons pas.

    Dans un monde où les femmes, les personnes de couleur, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées mentalement, les pauvres et d’autres êtres humains sont traités comme des citoyens de deuxième classe (au mieux) par le patriarcat privilégié qui dirige tout, les animaux nonhumains sont, de plusieurs façons, les plus vulnérables d’entre tous.

    Nous pouvons non seulement les torturer et les tuer en toute impunité, mais on s’attend à ce que nous le fassions.

    Bien que la violence contre un autre humain puisse entrainer une sorte de critique sociale ou même une sanction criminelle, la violence à l’encontre des nonhumains est généralement considérée comme une vertu, particulièrement lorsqu’elle est dite « humaine ».

    Ceux qui refusent de participer au carnage sont perçus comme des anormaux, presque antisociaux par, et surtout par, les grandes organisations qui déclarent qu’éviter tous les produits animaux et promouvoir le véganisme comme principe moral de base est « extrême ».

    Il est mal de traiter les fermiers, les chercheurs qui pratiquent la vivisection ou les producteurs de fourrure d’« ennemis ».

    Ils ne font que répondre à la demande - la nôtre.

    Ils ne font que ce que nous leur demandons de faire.

    Ils ne sont pas le problème - nous le sommes.

    L’abolition de l’exploitation animale exige un changement de paradigme.

    Elle exige que nous rejetions la violence à sont niveau le plus fondamental.

    Elle exige que nous reconnaissions que la violence est mauvaise, de manière inhérente.

    L’abolition de l’exploitation animale exige une révolution non violente - une révolution du cœur.

    Cette révolution ne sera pas le résultat du travail d’un dirigeant.

    Elle ne peut qu’arriver en chacun de nous, autant que nous sommes.

    Et elle le peut, si nous le voulons bien.

    Nous n’avons pas besoin de dirigeants.

    Nous devons admettre que chacun de nous peut - et doit - devenir le dirigeant si nous voulons avoir quelque espoir de nous sortir de cette catastrophe que nous appelons le monde.

    Et cela commence par notre propre véganisme - pas à titre de « mode de vie flexible » - mais comme un engagement basique, fondamental et non négociable à la non violence.

    Le véganisme éthique représente notre engagement envers l’idée que nous n’avons aucune justification morale d’utiliser des animaux - peu importe que ce soit de manière « humaine » ou non - pour nos propres fins.

    Cela fait suite à nos efforts quotidiens pour éduquer les autres, de manière créative, positive et non violente à propos du véganisme - quelque chose que chacun de nous peut faire s’il le veut.

    Chaque jour, nous avons l’opportunité d’éduquer notre famille, nos amis, nos collègues de travail et les gens que nous rencontrons dans les magasins ou les autobus.

    Est-il plus facile de remettre un chèque à quelqu’un d’autre que de faire le travail soi-même ?

    Bien sûr que ce l’est.

    Mais ça ne fonctionnera pas.

    Pour arriver à la justice, nous n’avons pas besoin de corporation.

    En fait, plus nous nous appuyons sur elles, plus loin nous resterons de notre objectif.

    Nous avons besoin d’un mouvement sur le terrain qui exige la paix, de manière pacifique.

    Malheureusement, les organisations de défense des animaux sont devenues des vendeurs modernes d’indulgences, semblables à l’Église catholique médiévale.

    Plusieurs personnes - peut-être la plupart - se préoccupent de la question de l’exploitation animale.

    Plusieurs ressentent une culpabilité tenace à l’égard de la consommation de produits d’origine animale.

    Plusieurs aiment leurs animaux de compagnie et les traitent comme des membres de la famille, mais ils plantent leur fourchette dans le corps d’autres animaux et, à un niveau ou un autre, perçoivent le paradoxe moral.

    Mais il n’y a pas de souci à se faire.

    Faites un don et ces groupes s’occuperont d’améliorer les choses.

    Ils « minimiseront » la souffrance animale; ils « aboliront » les pires abus.

    Je soutiens que, tout comme acheter une indulgence de l’Église ne nous garde pas loin de l’enfer (si l’enfer existe), acheter quelques parts de la compassion à l’origine des « œufs de poules élevées sans cage » que vendent certains organismes ne gardera pas les animaux à l’extérieur de l’enfer qui existe très certainement pour eux et dans lequel ils souffrent et meurent chaque jour.

    Nous devons changer la manière dont les humains envisagent les nonhumains ; nous devons changer la manière dont les humains envisagent la violence.

    Que ce soit la guerre pour atteindre la paix, ou le sexisme pour obtenir l’égalité des genres ou la torture plus « humaine » pour sensibiliser à propos des animaux, nous devons nous débarrasser de l’idée que la violence peut être utilisée comme un moyen d’atteindre de nobles fins.

    S’il vous plait, notez que je ne suis pas en train de dire que ceux qui sont impliqués dans les groupes welfaristes et néo-welfaristes ne sont pas sincères.

    Pendant si longtemps, on nous a dit que c’était la seule voie, que c’était les réformes welfaristes ou rien.

    Je ne porte aucun jugement moral sur eux en tant qu’individus et j’espère qu’ils ne portent aucune jugement sur moi, même s’ils rejettent l’approche abolitionniste des droits des animaux que j’ai développée et défendue.

    Je suis simplement en désaccord avec eux et je soutiens que l’état actuel des choses est une preuve accablante que leur interprétation du problème ne fonctionne tout simplement pas.

    Si qui que ce soit considèrent ces remarques comme de la « diffamation » ou de la « diabolisation », sachez, je vous pris, que ce n’est pas mon intention.

    Gary L. Francione

    P.-S. : ceci est paru dans le Huffington Post aujourd’hui : « Quiconque pense aider les animaux est, je le soumets humblement, dans l’illusion. Nous n’arrêterons pas l’exploitation animale en faisant la promotion de l’exploitation des femmes. »

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    Article pertinent :

    1. Une autre « révolution » welfariste qui n’en était pas une

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/07/14/une-revolution-du-coeur/

  • Puerto Rico : bientôt un nouveau camp de concentration pour primates non humains

    http://www.all-creatures.org/anex/monkey-cage-01.jpg

    Ce sera à Puerto Rico et signé la multinationale Bioculture, comme bien souvent.

    http://www.caribbeanbusinesspr.com/news03.php?nt_id=32906&ct_id=1

    Construction bientôt légalisée d'un élevage géant qui hébergera au minimum 3000 macaques qui seront vendus jusqu'à 3000 dollars (vivisection = big business) pièce à l'industrie pharmaceutique internationale pour des tests en tout genre dont SIDA et... grippe porcine aussi, probablement, d'après l'article.

    Mais une polémique se développe localement, pas spécialement au nom des droits fondamentaux des animaux à ne pas servir les intérêts humains, notamment comme matériel de labo, mais pour des raisons de salubrité publique et de peur que les singes ne s'échappent de l'élevage comme ce fut le cas il y a des décennies quand certains se sont échappés de labos locaux si bien qu'ils grouillent désormais sur l'île...

    ***
    Donnez 2 heures minimum par jour pour lutter contre la vivisection et militer pour les droits des animaux - www.international-campaigns.org

  • Faites de l'experimentation animale une histoire ancienne !

    http://www.reseaulibre.net/rage/after.jpg

    http://www.makeanim altestinghistory .org/directive. php?lang= fr&ref=

    Faites de l'expérimentation animale une histoire ancienne !

    Soyez actif !

    Nous travaillons intensément au nom des animaux de laboratoires pour assurer que les résultats de la révision de la Directive 86/609 soient de vraies améliorations.

    Une grande partie du travail se déroule en coulisse, rencontrer les députés Européens ainsi que tout autre personnel officiel à Bruxelles et participer au développement des décisions politiques.

    Vous pouvez aussi jouer un rôle vital en soutenant nos efforts.

    En vous faisant entendre, vous pouvez envoyer un message clair aux politiciens Européens et montrer que les citoyens Européens veulent un vrai changement pour les animaux de laboratoires.

    Rejoignez notre marche « Faites de l'expérimentation animale une histoire ancienne » vers le Parlement Européen et signez notre engagement demandant le remplacement des expériences animales par des techniques non-animales.

    Nous mettrons régulièrement à jour cette page « Soyez actif », chaque fois que nous aurons une nouvelle campagne que vous pourrez soutenir.

    Nous vous demanderons d'écrire a votre député européen ou à votre ministre à l'aide de message ciblés à des stages clef du processus, afin d'être sure qu'ils soient a l'écoute.

    Si vous êtes citoyen de l'Union Européenne cliquez ici pour identifier votre député européen.

    Allez à Public, soyez actif !

    Allez à Politiciens, soyez actifs!

    Révision de la Directive 86/609

    Plus de 115 millions d’animaux sont utilises par an en laboratoires dans la monde [1], dont prés de 12 millions utilises dans l’Union Européenne [2] uniquement.

    La Directive 86/609/EEC du Conseil pour la protection des animaux utilisés à des fins expérimentales et scientifiques, est la législation européenne qui régule l’expérimentation animale. Elle date de 20 ans et nécessite impérativement une mise à jour afin de mieux protéger les animaux de laboratoire et d’atteindre l’ultime remplacement des animaux par des alternatives plus avancées et plus humaines. Une loi révisée a maintenant été proposée.

    Des enquêtes et des sondages ont révèlent que le public demande une meilleure protection des animaux, avec 79% des citoyens européens qui pensent que les fonds publics pour le développement et la validation de méthodes alternatives pour remplacer l’expérimentation animale au niveau européen, est insuffisant [3].

    La nouvelle loi européenne doit refléter cette opinion publique et appliquer les conditions du Protocole d’Amsterdam qui contraint l’Union Européenne à prendre soin du bien-être des animaux dans sa politique de recherche.

    Afin de bénéficier aux hommes et aux animaux, le remplacement de méthodes expérimentales animales inadéquates, par des méthodes non-animales plus satisfaisantes et plus fiables, doit être le but ultime.

    La révision de la Directive 86/609 fournit a l’Europe l’opportunité de guider le reste du monde dans le développent de méthodes non-animales. Elle permet aussi à l’Union Européenne de mettre en place une stratégie ciblée et correctement financée qui situe le remplacement au cœur de la nouvelle législation.

    Cliquer ici pour lire notre réponse au projet

    1. Taylor K., Gordon N., Langley G., Higgins W. (2008) Estimates for Worldwide Laboratory Animal Use in 2005. Alternatives to Laboratory Animals (ATLA), 36(3):327-342 – A PDF of the paper is available on request.

    2. Fifth Report from the Commission to the Council and the European Parliament on the Statistics on the number of animals used for experimental and other scientific purposes in the member states of the European Union COM/2007/675 final.

    3. European Commission 2006 survey

  • "Fêtes" de Pampelune : un taureau se venge

    http://desourcesure.com/uploadv3/corne-genou.jpg

    Cinq personnes ont été encornées et six autres victimes de contusions après un sixième lâcher de taureaux dimanche lors des fêtes de la San Fermin à Pampelune, dans le nord de l'Espagne.

    Le Dr Fernando Boneta, porte-parole des services médicaux, a précisé que deux des cinq personnes encornées trouvaient dans un état jugé sérieux.

    Par ailleurs, six autres souffrent de contusions, nécessitant des soins médicaux.

    Un homme a notamment été blessé au torse et aux jambes par un taureau massif de 575 kilos qui s'est détaché des autres bovidés dans les rues glissantes qui mènent à l'arène.

    L'animal l'a secoué vers le haut alors qu'il saignait avant de le faire rouler à terre.

    Vendredi, les organisateurs avaient annoncé la mort d'un jeune Espagnol de 27 ans mortellement blessé au cou et au poumon lors d'un lâcher de taureaux, le premier décès depuis 1995.

    Neuf personnes avaient également été blessées vendredi lors de cette féria qui se déroule sur huit jours. Samedi, ce sont cinq personnes qui avaient été légèrement blessées.

    Des taureaux parmi les plus gros et les plus rapides d'Espagne, sont lâchés tous les matins dans les rues de la ville, envahies par plusieurs milliers de personnes.

    Tous les ans, des personnes sont encornées ou piétinées et 15 décès ont été recensés depuis la création de statistiques en 1924.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/12/01011-20090712FILWWW00025-taureaux-plusieurs-blesses-a-pampelune.php

  • La religion de la non-violence (Francione)

    http://pagesperso-orange.fr/monique.vincent/radjasthan_temple_jain.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    La fin de semaine dernière, JAINA, la Fédération des associations jaïnes de l’Amérique du Nord, a tenu sa 15e convention biennale. La Convention a eu lieu à Los Angeles, au Centre jaïn du sud de la Californie, qui est une des plus belles bâtisses que j’ai vues partout en Amérique.

    Le thème de la Convention était « Écologie : à la manière jaïne ».

    Le choix de ce thème reflète un des points centraux de la tradition jaïne : que toutes les formes de vie sont liées par la coopération et l’interdépendance.

    Le Jaïnisme est une tradition spirituelle peu connue par la plupart des Nord-américains et elle est très mal comprise en général.

    Essayer de présenter le Jaïnisme dans un blog aura nécessairement pour conséquence d’en donner une description naïve qui ne rendra guère justice à cette incroyablement riche tradition spirituelle qui a précédé le bouddhisme et l’hindouisme, et qui compte certainement parmi les plus vieilles traditions spirituelles.

    Je vais tout de même reproduire le texte d’une déclaration préparée et distribuée par le Jaïn Yogendra qui, en plus d’être le vice-président de JAINA, est responsable du site appelé JainLink :

    Le jaïnisme est une religion et un mode de vie.

    Depuis plusieurs milliers d’années, les Jaïns ont pratiqué le végétarisme, le yoga, la méditation et l’environnementalisme.

    Les Jaïns respectent trois grands principes :

    La non-violence, qui est la compassion et le pardon en pensés, en mots et en actions envers tous les êtres vivants. Pour cette raison, les Jaïns sont végétariens.

    Le non-absolutisme, qui consiste à respecter les vus d’autrui. Les Jaïns encouragent le dialogue et l’harmonie avec les autres types de foi.

    Le détachement, qui est l’équilibre des besoins et des désirs, détachés de nos possessions.

    Les Jaïns croient en l’existence d’une Âme - en chaque être vivant - qui est éternelle et divine.

    LE MODE DE VIE JAÏN (JWOL, pour « jain way of life ») respecte et honore tous les êtres vivants à travers la mise en application des principes de non-violence, non-absolutisme et de détachement.

    Nous sommes tous interdépendants et, en respectant un MODE DE VIE JAÏN (JWOL), nous pouvons amener de la paix et de la spiritualité dans notre propre vie et dans celles qui nous entourent.

    Cette déclaration, que Yogendra distribue sur des cartes de la taille des cartes d’affaires, ne se veut certainement pas complète ou exhaustive, mais simplement une brève description des trois principes centraux qui caractérisent le jaïnisme.

    Les Jaïns sont non absolutistes, mais ils ne sont pas relativistes ; c’est-à-dire qu’ils reconnaissent qu’il y a une vérité, mais que la vérité est souvent complexe.

    Une chose que les Jaïns considèrent comme évidente et comme une vérité absolue est le principe d’Ahimsa, ou de non-violence, qui est véritablement la plus importante des idées du jaïnisme.

    Plusieurs Jaïns réfèrent à leur religion comme à la « religion de la non-violence ».

    En raison de leur adhésion au principe d’Ahimsa, les Jaïns ne mangent pas de viande, de poisson, d’oeufs ou de miel.

    Il y a un mouvement incroyablement fort au sein du jaïnisme vers un végétarisme strict et vers le rejet de l’utilisation de tous les produits animaux pour l’habillement ou pour d’autres fins.

    Un des dirigeants les plus influents du jaïnisme est Gurudev Chitrabhanu, qui est un végan très strict.

    Il n’y a pas de tradition spirituelle qui focalise sur les animaux nonhumains autant que le fait le jaïnisme.

    Non seulement les Jaïns sont-ils des défenseurs du végétarisme (et, de plus en plus, du véganisme), mais ils constituent la force derrière l’activisme en faveur de la protection des animaux en Inde.

    J’ai eu l’immense honneur de donner le discours d’ouverture de la Convention cette année.

    Comme vous pouvez vous y attendre, j’ai parlé du véganisme et de la nécessité de reconnaître que le principe d’Ahimsa exige que nous évitions l’utilisation de tout produit d’origine animale.

    Il y avait plus de 2000 participants à la Convention et ils ont tous accueilli ma présentation et mes opinions à propos du véganisme avec un enthousiasme considérable.

    Au courant des quatre jours pendant lesquels j’étais là, j’ai parlé avec des centaines de personnes qui m’ont confié penser que le véganisme représentait la bonne façon d’interpréter le principe d’Ahimsa.

    Au moins une douzaine de gens m’ont dit qu’ils adhéraient au véganisme dès maintenant !

    Bien que la nourriture servie lors de l’évènement n’était pas complètement végane, elle était principalement végane et tous les végans étaient complètement et respectueusement accommodés.

    J’ai beaucoup aimé participer à cette Convention et j’accepte la version végane du mode de vie jaïn, bien sûr !

    Je vous encourage tous à explorer cette tradition spirituelle.

    Il existe un formidable site qui offre (gratuitement) les textes complets de plusieurs livres en anglais (et en d’autres langues).

    Pour ceux dont les vues à propos des droits des animaux et de l’abolition sont, comme moi, fondées sur la non-violence, vous êtes probablement déjà des Jaïns sans l’avoir encore réalisé.

    Gary L. Francione

    P.S. : Je continue à recevoir des courriels de la part de personnes qui ont assisté à la conférence et qui deviennent véganes.

    Un commentaire :

    "J’étais sceptique lorsque vous avez dit que le chaï peut être aussi bon avec du lait de soya qu’avec du lait de vache.

    J’ai 63 ans et je n’ai jamais bu de thé sans lait.

    J’ai essayé les produits que vous avez recommandé (le lait de soya Silk, dans la boîte rouge).

    C’était délicieux.

    Je peux maintenant être végan sans aucunement en souffrir (bien que je l’aurais fait de toute manière après vous avoir entendu)."

    P.P.S. : Des réactions positives des participants à la Convention continuent d’affluer.

    Les gens étaient manifestement ouverts au message végan.

    Si vous voulez voir une vidéo de la présentation, il y en a une qui vient d’être ajoutée et que vous pouvez visionner en cliquant « talk » dans le texte.

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    Articles portant sur des sujets connexes :

    1. On Vivisection and Violence
    2. Quelques commentaires à propos de l’éditorial de Kristof portant sur la « viande heureuse »
    3. Un commentaire à propos de la violence
    4. Plus sur la violence et les droits des animaux

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/07/07/la-religion-de-la-non-violence/

  • Livre : "La Mentaphobie tue les animaux", par David Chauvet

    L'image “http://www.droitsdesanimaux.net/materiel/images/livre_mentaphobie.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Cet essai traite de la stratégie d'exclusion consistant à denier aux animaux toute conscience, à les réduire à l'"instinct", pour justifier les traitements qui leur sont infligés.

    Une telle indigence se présentait de manière diffuse tant qu'elle n'était pas nommée, ce qui est désormais le cas.

    La mentaphobie tue les animaux, essai très documenté, est suivi d'une version révisée et annotée de La volonté des animaux, épuisé dans sa précédente édition.

    En savoir plus...

    http://www.droitsdesanimaux.net/materiel/marchandising.php?materiel=48

  • Une autre "révolution" welfariste qui n’en était pas une (Francione)

    go vegan.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Tel que vous le savez, je ne crois pas que les réformes welfaristes procurent des bénéfices significatifs aux animaux nonhumains même lorsque ces réformes sont appliquées.

    Mais il arrive souvent qu’elles ne soient pas appliquées.

    En effet, il y a des campagnes, des collectes de fonds et des déclarations de « victoire » (suivies de fêtes où des célébrités sont présentes), mais ces prétendues réformes n’aboutissent souvent à rien du tout.

    Un bon exemple de ce phénomène peut être trouvé dans une annonce du 24 juin 2009 voulant que Smithfield Foods, pour des raisons financières, se dit forcé de reporter son plan en dix ans visant à se débarrasser des enclos de gestation pour les truies.

    Bien qu’il ait été démontré par des économistes agricoles que les alternatives aux enclos de gestation augmentent la productivité à long terme, les couts en capital à court terme associés à la conversion du système des enclos semblent inciter Smithfield à renoncer à son plan en dix ans.

    En 2007, lorsque Smithfield a annoncé son plan en dix ans, j’ai écrit un article dans lequel j’écrivais ce qui suit :

    Le 25 janvier, Smithfield Foods, un gros producteur de chair nonhumaine, annonçait que, au cours des 10 prochaines années, il ferait disparaitre les cageots de gestation destinés aux truies enceintes pour les remplacer par des formes d’hébergement en groupe qui leur offriront plus d’espace.

    Cette annonce suivait la campagne menée par la HSUS, par le HSUS, Farm Sanctuary et par d’autres groupes wefaristes contre les cageots de gestation.

    Cette campagne a coûté plus de $1.6 million.

    Comme j’en parlais dans mon essai, Un « triomphe » du mouvement pour le bien-être animal ?, les défenseurs des animaux soutiennent que les études démontrent que les producteurs de porcs obtiendront des profits plus élevés en adoptant la méthode alternative du système d’hébergement.

    En réponse à l’annonce de Smithfield, le président de la HSUS et son directeur général Wayne Pacelle proclamaient qu’« une révolution est en voie de se réaliser dans l’industrie porcine ».

    Pacelle affirmait :

    « Je ne peux retracer quoique ce soit de plus important en terme de traitement humain des animaux qui soit arrivé dans le secteur de l’agriculture. Par exemple, Eric Marcus a remarquablement qualifié la décision de Smithfield de « spectaculaire ».

    Et maintenant, quelle est la réponse de ces défenseurs du bien-être à l’annonce de Smithfield ?

    Bruce Friedrich de PETA, qui avait qualifié la décision de Smithfield de « pas fantastique pour le bien-être des animaux de ferme », a dit que :

    « Il n’est pas surprenant, lorsque les temps sont durs, qu’ils abandonnent un plan qui n’était qu’un plan au départ ».

    Friedrich a remarqué que PETA, à l’époque, avait demandé à Smithfield d’étendre son abandon des enclos de gestation à ses fournisseurs et de fournir plus de détails à propos de la transition.

    La compagnie, a-t-il dit, n’a répondu à aucune de ses demandes.

    Alors, le prétendu « pas fantastique » n’était pas un « pas fantastique » du tout ; Smithfield n’a pas même fourni les détails de son plan.

    Et une fois incités à passer à l’action et une fois que des considérations économiques à court terme entrent en jeu, le projet d’abandon est abandonné.

    Et voilà une autre « victoire » welfariste.

    Je réitère : je suis certain que mes amis de la HSUS, de PETA, etc. pensent qu’il font la bonne chose en menant ces campagnes welfaristes.

    La question que je leur pose est de quelle preuve empirique auront-ils besoin pour réaliser qu’il s’agit d’une erreur ?

    Même si l’on met de côté les principes moraux, il reste que la stratégie welfariste ne fonctionne tout simplement pas.

    Les animaux sont notre bétail, notre propriété.

    Ils n’ont pas de valeur inhérente.

    Avant que quoi que ce soit ne change, le paradigme doit être remplacé.

    Et cela ne se fera pas, tant et aussi longtemps que les défenseurs des animaux croient que la manière de faire progresser les choses vient d’une association troublante entre les défenseurs des animaux et les membres de l’industrie.

    Les premiers peuvent déclarer des « victoires » qui n’arrivent pas (et ne peuvent pas arriver) ; les derniers peuvent prétendre se situer du côté des animaux.

    Mais les animaux sont perdants.

    Les ressources de ceux qui veulent vraiment voir l’abolition de l’exploitation animale sont mieux investies dans une éducation claire, non équivoque, créative et non violente au véganisme.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/26/une-autre-revolution-welfariste-qui-nen-etait-pas-une/

  • Une association troublante

    http://4.bp.blogspot.com/_GU2rm6ZWEiM/SCh7O-ouMpI/AAAAAAAABck/FZ7R18r1eNo/s400/art_car_vegan_closeup.JPG

    Chères collègues et chers collègues,

    Dans plusieurs de mes écrits, j’ai soutenu que la promotion de l’approche de la « viande heureuse » a non seulement rendu le public plus à l’aise de consommer des produits animaux, mais a entrainé la création d’une association troublante entre les défenseurs des animaux et les exploiteurs institutionnalisés.

    Ce sujet compte parmi les nombreuses questions à propos desquelles le professeur Robert Garner - qui défend le néo-welfariste ou la position « protectionniste » (comme il préfère la nommer) - et moi-même débattons dans notre livre The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation ?, à paraitre chez Columbia University Press cet automne.

    De toute façon, le professeur Roger Yates a dirigé mon attention vers un communiqué de presse de la HSUS concernant l’engagement de Red Robin Gourmet Burgers à utiliser des œufs provenant de poules « élevées en liberté » dans ses magasins des É.U. d’ici 2010.

    Voici un extrait du communiqué de presse :

    « La Humane Society des États-Unis a félicité Red Robin pour avoir joint le mouvement national consistant à renoncer aux cruelles cages en batterie », annonce Paul Shapiro, directeur principal de la campagne contre l’élevage industriel de la HSUS.

    « Nous avons hâte de travailler avec cette compagnie pour hausser la barre en matière de bien-être animal. »

    Susan Lintonsmith, vice-présidente principale et chef du markéting de Red Robin, a déclaré :

    « Les hauts standards de qualité de Red Robin et son service inégalé reste notre principale priorité.

    Nous reconnaissons que l’élimination des cages en batterie dans la production d’œufs est devenue une question d’une importance grandissante dans les communautés que nous déservons, nous sommes donc excités à l’idée de progresser vers une chaine de production n’incluant que des œufs provenant de poules élevées en liberté. »

    « Nous apprécions sincèrement les conseils et les idées que la Humane Society of the United States a partagé avec Red Robin », affirme Lintonsmith.

    « Nous sommes heureux qu’ils appuient nos engagements et nous avons hâte de poursuivre notre dialogue avec la Humane Society à propos des questions de bien-être. »

    Voilà un parfait exemple du problème qui me préoccupe.

    Premièrement, il est ici sous-entendu que les œufs de poules « élevées en liberté » représentent une augmentation significative du bien-être des oiseaux.

    Jetez un œil à ce qui est offert sur le site du Peaceful Prairie Sanctuary et demandez-vous si cela est vrai.

    Deuxièmement, il est impossible que cette « entente » entre la HSUS et Red Robin ne puisse aider à envoyer un message clair au public : la HSUS approuve le fait de manger chez Red Robin.

    Essentiellement, la HSUS dit au public :

    Manger les vaches mortes et les autres produits d’origine animale offerts chez Red Robin.

    Red Robin se soucie du traitement « humanitaire » puisqu’il s’apprête à se convertir aux œufs de « poules en liberté » dans les deux prochaines années, afin que vous soyez à l’aise de consommer ses produits.

    Je soutiens qu’il n’y a, en pratique, aucune autre façon d’interpréter ce type d’entente.

    Je suis certain que mes amis à la HSUS croient sincèrement qu’il s’agit d’une bonne chose;  je suis sincèrement en désaccord.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/25/une-association-troublante/