Dans cet ouvrage, publié en français par One Voice, les animaux ont droit au respect.
A travers une relecture de la bible qui bouleverse les conventions généralement admises de la domination de l’humain sur les animaux, chaque être trouve sa place.
Chaque vie a droit au respect.
Andrew Linzey est un prêtre anglican, membre de la faculté de théologie de l’Université d’Oxford et directeur fondateur du Oxford Center for Animal Ethics.
Il est l’auteur d’un grand nombre d’articles et d’ouvrages sur la théologie et l’éthique.
Une date de choix
Le 22 mai 2010, date choisie pour la publication de ce premier ouvrage de théologie animale en français, est aussi celle du 125ème anniversaire de la mort de Victor Hugo.
Victor Hugo, auteur cher à Linzey, était particulièrement sensible à la cause animale, et avait une vision assez claire quant au comportement humain :
« Sans doute était-ce le premier devoir.
(...) il fallait civiliser l'homme du côté de l'homme.
La tâche est avancée déjà et fait des progrès chaque jour.
Mais il faut aussi civiliser l'homme du côté de la nature.
Là tout est à faire. »
Pour tous publics
Ce livre est une théologie, certes, mais dont l’analyse et la logique développent des thèmes accessibles et pertinents pour tous, croyants ou non, désireux de réfléchir à la problématique de la place de l’humain vis-à-vis des animaux.
Le « fait que les animaux soient innocents et sans défense, loin de nous permettre de les exclure du champ de nos préoccupations morales, est précisément ce qui devrait nous obliger à leur accorder une attention particulière et à les traiter avec les scrupules et les soins les plus extrêmes. »
Une introduction dédiée au public français
Dans une préface spécialement écrite pour la version française de son ouvrage, Andrew Linzey explique avec brio le rôle tenu par les grands penseurs de notre pays dans l’évolution du statut de l’animal à travers le monde.
Depuis Descartes, jusqu’à Victor Hugo, Linzey retrace les grands courants de pensée qui ont conduit l’animal à la place inconfortable qu’il occupe aujourd’hui.
Respecter la vie
Linzey nous invite non seulement à respecter la vie sous toutes ses formes, mais à accorder une priorité morale aux plus faibles.
Il propose une relecture de la genèse où le concept de domination n’implique pas l’asservissement mais se substitue à la notion de responsabilité :
« chaque fois que nous détenons un pouvoir vis-à-vis d’êtres qui sont plus ou moins sans défense, notre obligation morale de générosité n’en est que plus grande.
S’il est bien un droit que nous confère notre pouvoir sur des animaux, c’est celui de les servir. »
Refusant de faire du bien-être humain une priorité, il replace l’humain à sa juste position, au sein de la nature, n’hésitant pas à mettre en cause « des siècles d’anthropocentrisme chrétien (de la pire espèce) » dans la crise écologique actuelle.
Mettre fin à la souffrance
Mettre fin à la souffrance, libérer les animaux du joug des humains, faire évoluer le monde vers une plus grande mansuétude, ouvrir l’humain à une existence salutaire pour lui et la planète, Linzey ouvre aux chrétiens de nouvelles pistes pour le salut de leur âme.
Il offre aussi ainsi à ses lecteurs une approche inédite de l’existence et une analyse étayée et solidement construite des textes religieux.
Un monde où l’amour et la paix trouveraient enfin leur place.
Les animaux ne nous appartiennent pas
Linzey aborde les thèmes fondamentaux que sont l’expérimentation animale, la chasse, la consommation de viande et les manipulations génétiques en se basant sur la doctrine religieuse et les implications morales qui en résultent.
« La doctrine chrétienne de la création nous oblige à considérer que notre estimation de notre propre valeur ne peut pas constituer l’unique critère pour déterminer la valeur d’autres créatures. »
Dans un monde où partout la tyrannie s’exerce, il invite l’homme à renaître en bouleversant ses habitudes séculaires, pour une existence plus juste et une paix planétaire.
Un commentaire de l’auteur :
Victor Hugo aurait été fier.
Victor Hugo a développé le concept d’une grande morale – une compassion élargie à toutes les formes de vie. Il est mort il y a 125 ans, le 22 mai 1885.
C’est le 22 mai 2010, date anniversaire de sa mort, qu’est publié le premier ouvrage en français sur la théologie animale.
Il est temps pour les églises de suivre ses traces et de rejoindre le mouvement de la protection animale. Théologie animale montre qu’il y existe des bases théologiques solides devant nous conduire à militer pour une justice envers les animaux.
One Voice est l’une des principales organisations de défense animale en France. Elle porte le flambeau dans la quête d’une relation plus respectueuse envers les animaux et mérite notre soutien chaleureux. C’est un grand honneur d’être publié par elle.
Professor Andrew Linzey
THEOLOGIE ANIMALE
Andrew Linzey
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http://www.one-voice.fr/fr/article/aux-editions-one-voice-theologie-animale-par-andrew-linzey
Paul Ehrlich, la Bombe « P »(1971)
« Lorsque des cellules vivantes prolifèrent sans contrôle, il y a cancer ; l’explosion démographique c’est la multiplication sans contrôle des êtres humains. Si nous ne soignons que les symptômes du cancer, le malade peut en être soulagé quelques temps : mais tôt ou tard il mourra, souvent après d’atroces souffrances. Tel sera le destin d’un monde atteint d’explosion démographique si les symptômes seuls sont traités. Nous devons reconvertir nos efforts et tenter l’ablation du cancer Cette opération demandera de nombreuses décisions qui sembleront brutales et sans pitié. La douleur pourra être intense. Mais la maladie a fait de tels progrès que seule la chirurgie la plus énergique pourra désormais sauver le malade. »
L’état de la planète, rapport de l’Institut Worldwatch (1999)
« Exactement comme un cancer qui étend ses métastases et finit par détruire les systèmes vitaux sur lesquels il repose, une économie en expansion continue détruit de plus en plus rapidement l’hôte qui le nourrit, l’écosystème terrestre. La croissance pour la croissance, c’est l’idéologie de la cellule cancéreuse. »
Yves Paccalet dans son livre L’humanité disparaîtra, bon débarras ! (2006)
« L’homme est un organisme vivant. Comme tous ses homologues, il se reproduit et il consomme. Il a besoin de respirer, de manger… Ce faisant, parce qu’il engloutit beaucoup plus d’énergie et de biens matériels que les espèces sauvages, et parce qu’il prolifère, il détruit à grande vitesse la seule maison dont il dispose : la Terre. (L’humanité disparaîtra, bon débarras ! éditions Arthaud p.19 » « Lorsque, dans un végétal ou un animal, une population cellulaire augmente de façon aberrante, elle déstabilise l’édifice. Elle accapare l’oxygène, l’eau et la nourriture. Les cellules conquérantes ont besoin de celles qui les entourent pour vivre, mais elles les asphyxient, les assoiffent et les affament, tous en les intoxiquant avec leurs déchets. A terme, les envahisseuses ruinent l’édifice dont elles sont une pièce. Elles se suicident. Pour le médecin, une population excessive de cellules prend le nom de « tumeur ». Si le processus de multiplication s’emballe, la tumeur devient maligne : on a affaire à un cancer. Une seule bête colonise en masse la planète entière : l’homme bien sûr ! Nous ne sommes ni le fleuron, ni l’orgueil, ni l’âme pensante de la planète : nous en incarnons la tumeur maligne. L’homme est le cancer de la Terre. Le cancer est une métaphore. Il en existe bien d’autres… p.49 à 5
Al Gore, dans son livre Urgence planète Terre, 2007 : « Nous les humains, exercerions une action pathogène, comme si nous étions une sorte de virus qui irriterait la planète, lui donnerait la fièvre, et menacerait ses fonctions vitales. Les écologistes radicaux assigneraient à notre espèce le rôle d’un cancer généralisé, dont nos villes seraient les métastases et qui, pour nourrir sa propre expansion, priverait le globe des ressources qui lui sont nécessaires pour rester en bonne santé. Le problème de cette métaphore, c’est qu’elle n’indique qu’un seul traitement possible : l’élimination des hommes de la surface de la Terre.
Dire aujourd’hui que l’Homme est le cancer de la Terre ne revient pas selon moi à faire preuve d’anti-humanisme, au contraire. L’Homme est un cancer au sens où il prolifère au détriment de toutes les autres cellules et où cette prolifération menace l’ensemble de l’équilibre écologique de la planète. Ce constat me semble imparable, aussi désagréable que soit le mot cancer.
Mais on peut définir l’humanisme autrement qu’à travers une valorisation permanente de notre espèce par elle-même. On peut le définir comme un respect envers l’ensemble du vivant et vers l’ensemble de l’avenir. En ce sens, comprendre qu’aujourd’hui notre prolifération a, dans sa nature comme dans ses conséquences, un caractère cancéreux constitue la première marche peut-être nécessaire vers un humanisme mieux conçu qui engloberait la tendresse pour le monde et qui mettrait sa préservation au premier rang des préoccupations. La guérison n’a probablement pas d’autre voie. Comme cela pourrait être le cas pour un individu, l’excès d’égo dont fait preuve notre espèce finit par poser problème.
Tout le monde s’accorde sur le constat de l’homo sapiens PS (prédateur suprême). Rester là à regarder la tumeur s’agrandir, comme le font tant de reportages et de documentaires actuellement, c’est aussi participer au suicide collectif. Il y a donc urgence à mettre en oeuvre très rapidement la deuxième marche en prenant les mesures politiques qui s’imposent et en passant, par un virage à 180 degrés, d’une politique nataliste à une politique résolument anti nataliste. Les deux mesures urgentissimes à prendre sont la suppression des allocations familiales et la suppression des compléments de retraite pour avoir élevé des enfants. Il faut casser au plus vite l’ »impôt braguette » comme disent si joliment nos compatriotes des départements d’outre-mer !
Merci pour cet article et également à Didier Barthès qui a parfaitement résumé mes propres pensées sur le sujet.