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Planète Terre - Page 18

  • Un désordre vaut mieux qu’une injustice (Gérard Condorcet)

    http://www.poemes-amour.fr/image/Victor-Hugo.jpg

    Par inclinaison, trop d’hommes suivent le cortège des vainqueurs, cachent dans leurs armoires des drapeaux de toutes les couleurs et pour tous les camps, composent avec les lobbies, les puissants du jour, les pouvoirs et émargent davantage à l’épuration d’après guerre  qu’à la résistance de la première heure.

    Sans doute, faut-il un minimum de courage pour braver les conformismes, combattre les intérêts établis, déranger les dormeurs assoupis qui s’accommodent  au présent de ce qui les révulsera demain.

    En 1832, le bon Victor HUGO, auteur entre autres de cette réflexion ("Le gai chasseur armant son fusil et son piège confine à l’assassin et touche au sacrilège") publiait le Dernier Jour d’un condamné à Mort pour dénoncer l’assassinat judiciaire.


    Il fallut 150 ans pour que cette conscience, servie par une forte plume, concrétise en loi une éthique ampathique.

    Rares sont ces hommes phares qui se lèvent dans le troupeau grégaire pour montrer une route nouvelle et déboulonner des préjugés hérités.

    Le pusillanime demeurera toujours attentiste, prudent, pondéré, consentant cinq minutes d’expression au génocideur et cinq minutes à sa victime.

    Le pusillanime aime le « juste milieu », là où l’on est sûr de se tromper mais de ne rien risquer.

    Même dans nos démocraties imparfaites, ces prudents veillent à ne pas s’exposer, à ne pas déplaire et à observer constamment une « obligation de réserve » qu’ils s’assignent comme  devoir de lâcheté.

    Ils savent que l’injustice, la cruauté, le mépris sévissent dans la société mais l’instinct de conservation de leurs petits intérêts les poussent inexorablement à la complicité silencieuse.

    Or, nous ne sommes  pas sortis de l’Histoire puisque la violence est faite quotidiennement à tant d’humains sur la planète et aux autres animaux, êtres sensibles qui doivent accéder à notre compassion.

    Cette violence est intolérable, qu’elle affecte le prisonnier français réduit à la promiscuité dégradante, le courageux blasphémateur des téhocraties, la femme insoumise des régimes médiévaux, le libertaire chinois ou l’ours pyrénéen.

    Ne pas crier sa révolte et son refus, admettre l’ordre établi en ce qu’il comporte d’inique et de criminel confinent à la complicité morale.

    Pour construire une société hédoniste altruiste, fondée sur la quête du plaisir pour soi-même à condition qu’il passe par le plaisir d’autrui, il faut adopter un comportement radicalement révolutionnaire, non pas  dans l’acception du 19ème siècle avec barricades de pavés glorieux, non pas en attendant que les masses anesthésiées et abruties par « leur télévision » se dressent en un grand soir lumineux, mais immédiatement, en vivant en hédoniste altruiste.

    Refusons sans délai, sans faiblesse, la société du mépris du vivant.

    Refusons toute complaisance envers ce qui tue, détruit, enlaidit, endolorit le monde.

    Refusons de voir l’écologie, éthique nouvelle du respect du vivant, s’avachir en un environnementalisme de pacotille, fioriture pour discours politicien.

    Refusons notre concours à la capitulation du cœur et de la raison au profit d’une ignorance confortable des crimes de notre temps.

    Gérard  CONDORCET
    CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

    www.ecologie-radicale.org

  • Brigitte Bardot demande au président Nicolas Sarkozy d’instaurer une journée végétarienne dans tous les établissements publics pour lutter contre le réchauffement climatique

    http://www.veganmonth.com/cow.png

     

    (Pourquoi Brigitte Bardot n'est-elle pas encore végane ? Le véganisme est le seul choix qui s'impose pour mettre fin à l'exploitation animale et rendre vraiment service à la planète. MP)

    *

    Après le sommet sur le climat qui vient de se tenir à New-York et avant la mise en place, en France, d’une taxe « carbone » sur les carburants, la Fondation Brigitte Bardot est intervenue auprès du Président Nicolas Sarkozy pour demander la remise en cause de l’élevage dont les répercussions environnementales sont des plus préoccupantes.

    En effet, dans son rapport « l’élevage aussi est une menace pour l’environnement », l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique que le secteur de l’élevage émet des gaz à effet de serre qui sont plus élevés que ceux produits par les transports (toutes catégories confondues).

    De son côté, la Banque mondiale a démontré que, depuis 1970, 90% de la déforestation en Amazonie est liée aux besoins de l’industrie de la viande, accentuant d’autant les effets du réchauffement climatique qui nous préoccupe tant aujourd’hui.

    Le secteur représente, en outre, respectivement 37 % de tout le méthane dû aux activités humaines (agissant sur le réchauffement 23 fois plus que le CO2), en grande partie produit par le système digestif des ruminants, et 64 % de l’ammoniac qui contribue aux pluies acides.

    L’élevage est aussi responsable de l’appauvrissement des sols et de la mise en péril des réserves naturelles d’eau puisque la production d’un seul kilo de bœuf nécessite 323 m² de pâturages, 7 à 16 kilos de grains ou fèves de soja et jusqu’à 15 500 litres d’eau !

    Le secteur de l’élevage a donc une incidence directe sur le réchauffement climatique, la pollution des sols, des nappes phréatiques, et représente un terrible gaspillage puisque près d’un tiers des céréales produites mondialement est destiné à nourrir les animaux pour la production de viande.

    Si les pays « développés » diminuaient leur consommation de viande, il serait possible d’éradiquer la famine qui tue près de six millions d’enfants chaque année.

    C’est pourquoi, dans une lettre adressée le 25 septembre au Chef de l’Etat, Brigitte Bardot demande au Président de « donner un sens aux déclarations du sommet sur le climat et être en cohérence avec la mise en place d’une taxe carbone », en instaurant une journée végétarienne dans tous les établissements publics et en invitant les établissements privés à faire de même, dans une démarche citoyenne et responsable.

    Pour Brigitte Bardot :

    « Outre ces préoccupations environnementales et humanitaires, refuser la consommation de viande est aussi le meilleur moyen de protester contre l’inhumanité et la barbarie partout présentes dans les élevages, durant les transports ou lors de l’abattage des milliards d’animaux sacrifiés et consommés chaque année. »

    Et de conclure :

    « Il y a déjà la « journée sans voiture », la « journée sans tabac », mais instaurer une journée végétarienne aurait des répercussions bien plus fortes que toutes les taxes « carbones » réunies et la planète s’en porterait infiniment mieux (elle se porterait encore bien mieux si cette démarche végétarienne était suivie 365 jours par an)… »

    Source: Fondation Brigitte Bardot

  • Homo sapiens (Michel Tarrier)

    http://www.geneticarchaeology.com/Images/Homo_Sapiens.jpg

    À toi, animal humain, désigné comme "espèce élue" et érigé roi de la création !

    Homo sapiens fut décrit et élogieusement nommé par Carl von Linné, en 1758.

    Tout comme le rat (Rattus rattus) ou le cafard (Blatta orientalis) par le même auteur, à la même date…

    Inventeur de la nomenclature binominale, dite système linnéen (genre/espèce), Linné est le fondateur de la taxinomie moderne.

    Dans son œuvre (Systema naturae) il décrivit de son vivant la plupart des végétaux, des animaux (dont nous) et des minéraux, œuvre descriptive considérable évidemment complétée jusqu’à ce jour.

    L'homme n’est rien de plus qu'une espèce parmi deux millions d'autres officiellement recensées.

    De notre culpabilité, et très succinctement…

    A vos calculettes :

    2 millions de Gaulois assassinés par les Romains ;

    Des millions de morts lors des croisades, des pèlerinages armés et dévoyés, durant la Guerre de cent ans et au fil d’innombrables guerres de religions ;

    10 à 40 millions de Chinois massacrés par les Mongols au XIIIe siècle ;

    Le peuple de Tasmanie liquidé par les Britanniques lors du génocide "le plus parfait" de l’histoire ;

    Des centaines de milliers d’Aborigènes australiens décimés par les mêmes colons britanniques ;

    L'extermination de 20 à 60 millions d’Amérindiens, depuis la "découverte" espagnole, l'évangélisation et la colonisation, jusqu'à la Conquête de l'Ouest ;

    Les traites négrières (orientale, intra-africaine et atlantique) totalisèrent plus de 50 millions de victimes ;

    1.200.000 Arméniens périssent dans le premier génocide du XXe siècle ;

    40 millions de morts lors de la Première Guerre mondiale et 65 millions durant la Seconde (dont les 5 millions de la Shoah) ;

    Le démocide stalinien : 43 millions de morts ;

    Le démocide de Mao : 30 millions de victimes et des famines à la chaîne ;

    La terreur sanguinaire de Paul Pot : 1.500.000 Cambodgiens.

    Rajoutons le million de victimes du Biafra, les 800 000 Rwandais, en majorité Tutsi, ayant trouvé la mort durant les trois mois du génocide au Rwanda, sans omettre les 300 000 morts et les 3 millions de déplacés de la guerre au Darfour.

    Depuis l'esclavage du peuple Noir jusqu’au Nouvel Ordre mondial, soit de 1900 à l’aube du troisième millénaire, en passant par la guerre au Vietnam, le capitalisme porte à lui seul la responsabilité d'un bilan de quelque 100 millions de morts.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Déforestation, productivisme agricole, agroterrorisme, mort biologique du sol, désertification, sixième crise de la vie et extinction massive d’espèces pour causes anthropiques, pollutions, réchauffement du climat, fonte des glaces, montée des océans, tarissement accéléré de toutes les ressources non-renouvelables, la planète bleue est en déliquescence.

    20 000 hectares de couvert forestier disparaissent chaque jour.

    La Terre vue du ciel : bientôt un cimetière, une fosse commune.

    Selon un rapport du WWF, nous avons perdu en 30 ans près de 30 % de tout ce qui vivait sur Terre.

    L’ours polaire marche sur les eaux, l’aigle impérial fait les poubelles, le vautour s'attaque au vivant, d'autres deviennent cannibales, le panda géant porte un collier-émetteur, l’orang-outan n'a plus d'habitat, l’orque et le dauphin tournent en rond dans des bassins cimentés, le phoque est une peau, la panthère et le croco se portent dans les beaux quartiers, les oiseaux chantent sur du fil barbelé, les libellules se posent sur des piquets, il n'y a plus rien à butiner, les ruches sont désertées, les papillons sont en volière, la grande forêt est vide, terriblement silencieuse, le petit bois d’à côté est contaminé et inanimé, le corail est au rayon des souvenirs, mais Total veille sur les océans, Monaco protège la faune... et Areva attend que ça fonde.

    Aucun insecte nocturne ne vient plus virevolter autour du lampadaire, on ne voit plus de hannetons, on n'entend plus chanter les grenouilles et depuis longtemps, la chevêche ne perche plus sur le poteau téléphonique.

    Où sont le carabe doré, la cétoine verte, les papillons multicolores, la rainette verte, la jolie couleuvre de notre enfance ?

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Veau, vache, cochon, couvée, homme sont chosifiés.

    Le vivant est industrialisé , mais on dit qu’il pourrait être bio, la belle affaire...

    Zoos, cirques, laboratoires, batteries, l’ignoble personnage enferme, dompte, torture, exploite, les espèces compagnes et aussi la sienne.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    En guise de bénéfice :

    Cancers, maladies environnementales et génétiques, perte de fécondité (tant mieux !), maladies nouvelles et concoctées de toutes pièces, cent mille molécules chimiques lâchées dans les sols, les eaux et les airs, pesticides et biocides dans la rosée et dans nos urines, un milliard de terriens souffrant chaque année les méfaits de la pollution, recul des terres fertiles, catastrophes "naturelles" plus nombreuses et plus meurtrières, hordes de réfugiés de l’environnement. ..

    D’ici à 2050, on prévoit  des sécheresses drastiques susceptibles d’affecter 2 à 3 milliards d’humains.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Depuis l’an 1 de l’Ère chrétienne, la population humaine est passée de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d’habitants

    Pour les trois-quarts de l’humanité, la Terre-nourriciè re ne l’est déjà plus.

    Notre fourmilière humaine comptera 9 milliards d'individus malheureux en 2050.

    Plus d’un million de personnes se suicident chaque année, au chômage, au travail, dans les villes, dans les champs, en prison, en liberté…

    Honte au néfaste esprit patriotique, honte aux familles nombreuses !

    Il est dit que si nous ne décroissons pas, nos maîtres bienveillants vont nous décimer.

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Exterminateur et invasif, Homo sapiens est la seule espèce de grande taille à investir selon une croissance infernale la quasi-totalité des niches écologiques des autres espèces.

    Nous sommes ainsi les auteurs du plus effroyable laminoir de biodiversité que l’on pouvait imaginer

    Nous souffrons d’une incurable cécité écologique doublée d’un besoin maniaco-dépressif d'asservir, de dominer, régner, contrôler, ordonner, gérer, intervenir, décider, nous ne sommes bons qu’à saccager, détruire, modifier, altérer, uniformiser, aligner, nettoyer, vider, couper, tondre, scalper, raser, décapiter, brûler…, le plus souvent sans comprendre, sans donner, sans admirer… et même sans regretter.

    Guerres et discriminations envers et contre tout, contre soi, contre l’homme, surtout contre "l’autre" et "le différent", contre les espèces non rentables, en un mot... contre la nature.

    Sexisme contre l’autre sexe, racisme contre les autres races, spécisme contre les autres espèces, pillage du vivant réduit à la notion étroitement utilitaire de ressources, saccage des paysages défigurés en autant de formes géométriques écostériles.

    Avec un dépassement de 30% de la biocapacité planétaire, notre humanité s’est octroyé un crédit écologique qui est une fatale fuite en avant. Où est la sagesse ?

    Notre politique est bien celle de la terre brûlée.

    Ne rien laisser derrière soi qui puisse profiter à l’ennemi est une stratégie de guerre… totale.

    Mais quel est donc cet ennemi si exécré, sinon nous ?!!

    SAPIENS, COMME SAGE.

    Ou encore intelligent, raisonnable ou prudent !

    Sapiens, nos ancêtres cueilleurs-chasseurs ("ceux qui laissent") que nous avons persécutés l’étaient.

    Nous ("ceux qui prennent"), Homo sapiens economicus ou demens, peuple dernier et civilisé, vils urbanistes, économistes imbus, agronomes-valets ou politiques impérieux et fourbes, nous ne le sommes pas, nous ne le sommes plus.

    Sans vouloir offenser la mémoire de Léonard de Vinci...

    Certain que Jean Ziegler ou Stéphane Hessel partageront cet avis,

    Homo sapiens n’est qu’une sombre brute.

    Sapiens est donc un qualificatif erroné, un nom usurpé, DÉBAPTISONS-LE !

    « Notre mode de vie n’est pas négociable. »

    Georges Bush Père

    « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie. »

    Barack Obama

    Dès 2050, notre vie sera invivable. Le clap de fin sera au mieux pour 2100.

    La passivité devant le désastre n’a d’égal que la vie anormale des gens normaux.

    « Et si l’aventure humaine devait échouer ? » : relire Théodore Monod s’impose.

    Signé : l'homme, voyou de la planète.

    ***

    « Je ne puis concevoir l'homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute (…) Penser fait la grandeur de l'homme. L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. (…) Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. »

    Blaise Pascal (Pensées, 1670)

    « La principale maladie de la planète, c'est l'homme. »

    Paul Emile Victor

    « Ce qui compte dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères, ce n'est pas tant que nous avons besoin des condors, mais que nous avons besoin des qualités humaines nécessaires pour les sauver. Ce sont précisément celles-là mêmes qu'il nous faut pour nous sauver nous-mêmes. »

    Ian Mac Milan

    Michel Tarrier
    http://www.ctv.es/USERS/tarrier/tarrier_M/

  • La phrase du jour : Rudi Holzberger

    http://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo-s/00/16/50/c4/the-butterfly-farm-la.jpg

    "Les papillons se meurent, et notre âme avec eux."

    Rudi Holzberger

  • Quelques commentaires sur le végétarisme en tant que "passerelle" vers le véganisme (Francione)

    http://rlv.zcache.com/veganism_food_philosophyof_the_future_tshirt-p2358960627710674843png_400.jpg

    Chers collègues,

    Suite à mes commentaires (ici, sur Facebook, et sur le commentaire du podcast), j’ai été inondé de messages privés qui avaient tous les mêmes thèmes :

    (1) "mais beaucoup de vegans ont commencé par être végétariens" ;

    et (2) "promouvoir le véganisme est élitiste".

    Quant à savoir si beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, laissez-moi vous dire clairement : là n’est pas la question.

    Premièrement, la question pertinente est de savoir si le végétarisme est une position morale significative.

    Donc, pouvons-nous faire une distinction morale significative entre la chair et des autres produits animaux ?

    Si, comme je le maintiens, nous ne pouvons pas, alors  le végétarisme n’a pas plus  à être promu que la viande de veau rouge au détriment de la viande de veau blanche, que les oeufs de poules élevés en plein air au détriment des oeufs de poules de batterie. Si tous ces produits sont immoraux, nous devons être clairs et honnêtes et le dire.

    Les produits animaux autres que la chair impliquent souvent plus de souffrances et de morts que la chair elle-même.

    Par exemple, les animaux utilisés pour le lait sont gardés en vie plus longtemps, traités de façon pire (incluant, sans s’y limiter, le retrait des bébés et leur mort pour en faire de la viande de veau), et ces animaux finissent dans les mêmes abattoirs que les animaux utilisés pour la viande.

    Les végétariens qui continuent de consommer des produits laitiers sont toujours complices de la souffrance et de la mort des animaux.

    Quelle justification morale y a-t-il à promouvoir une complicité continue de la souffrance et de la mort ?

    En effet, si la personne végétarienne augmente sa consommation de produits laitiers, comme beaucoup de végétariens font, elle pourra être responsable de plus de souffrances et de morts qu’avant de devenir végétarienne.

    Deuxièmement, le fait que beaucoup de végans ont commencé par être végétariens, si cela est vrai, nous amènent à nous demander pourquoi cela a été le cas.

    Beaucoup de gens déclarent qu’ils n’ont pas été végans plus tôt précisément à cause de l’accent mis sur l’opportunité morale du végétarisme promu par de grandes associations animalistes.

    Promouvoir le végétarisme est finalement une entrave au véganisme.

    Cela est clair : si vous expliquez qu’il n’y a pas de distinction entre la chair et les autres produits animaux et pourquoi nous devrions être végans, et que la personne avec qui vous parlez s’intéresse au problème :

    1) soit elle deviendra végane immédiatement ;

    (2) soit elle deviendra végane progressivement ;

    (3) soit elle ne deviendra pas végane mais adoptera une version du végétarisme (ou une consommation de viande/produits animaux “heureux”).

    Mais au moins elle comprendra que le véganisme est l’aspiration vers laquelle il faut aller.

    Elle comprendra que la ligne entre chair et autres produits animaux est arbitraire.

    Si vous maintenez que devenir végétarien est moralement significatif et qu’il y a une distinction entre la chair et les autres produits animaux, alors vous augmentez les chances de ralentir ses progrès vers le véganisme.

    En d’autres mots, vous n’avez pas besoin de promouvoir le végétarisme.

    Cela est complètement inutile, moralement dénué de sens, et, en pratique, cela entrave la transition vers le véganisme.

    Concernant le supposé "élitisme" du véganisme, je continue de trouver ce commentaire déconcertant.

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de croire que les gens sont trop stupides pour comprendre l’argument contre l’exploitation animale et l’absence de toute distinction significative entre la chair et le lait ?

    Y a-t-il quelque chose de plus élitiste que de promouvoir l’idée qu’il est moralement plus acceptable de manger des laitages, des oeufs ou tout autre produit animal et de continuer d’exploiter les plus vulnérables ?

    Nous ne qualifierions jamais d’"élitiste" un plaidoyer contre une interdiction totale du viol (même si le viol est, a été, et continuera d’être un événement fréquent dans un monde patriarcal).

    Mais quand cela concerne les animaux, un plaidoyer pour une interdiction totale de la consommation et de l’utilisation est considéré comme élitiste.

    Qu’est-ce qui distingue les deux situations?

    C’est une question de rhétorique.

    La réponse est claire : les espèces.

    Je suis désolé mais je ne peux pas répondre à tous les emails et messages sur Facebook.

    Mais je l’ai dit aussi clairement que je peux.

    Je n’ai pas d’habileté artistique et je ne sais pas dessiner.

    Devenez végan.

    C’est facile ; c’est meilleur pour votre santé, c’est meilleur pour la planète ; et le plus important, c’est moralement la bonne chose à faire.

    Et, s’il vous plaît, rappelez-vous : la violence est le problème ; ce n’est pas une partie de la solution.

    Abolition, véganisme, et non-violence sont différents aspects du même concept.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/08/13/quelques-commentaires-sur-le-vegetarisme-en-tant-que-passerelle-vers-le-veganisme/

  • France: la prolifération des algues, un danger pour le littoral

    http://www.bretagne-environnement.org/var/gipbe/storage/images/illustrations/photos/maree-verte/198690-1-fre-FR/Maree-verte.jpg

    La mort d'un cheval sur une plage des Côtes-d'Armor, fin juillet, a relancé la polémique à propos des marées vertes provoquées par la prolifération d'algues sur certains littoraux.

    Le malaise dont a été victime le cavalier lui-même est bien dû à l'inhalation d'hydrogène sulfuré, un gaz toxique dégagé par la décomposition des algues, selon le médecin qui a examiné le jeune homme.

    Apparues dans les années 1970 dans plusieurs régions du monde, ces accumulations d'algues comme l'ulve, dite "laitue de mer", sont une conséquence de l'emploi massif par les agriculteurs d'engrais azotés et du lessivage des sols par les pluies...

    Source: La prolifération des algues, un danger pour le littoral

    Link: ...La Bretagne, justement, concentre une grande partie des élevages français de porcs, de volailles et de veaux. Les déjections de ces animaux contiennent des résidus azotés dont la concentration est telle que les sols ne peuvent pas les absorber....
    Link: Bretagne : colère et inquiétude autour de la prolifération des algues vertes
    Link: En Bretagne, après la mort d'un cheval, les marées vertes sont montrées du doigt

    Other EVANA-articles about this topic:
    France/Bretagne: Les ulves, ces algues qui tuent (fr)

    http://www.evana.org/index.php?id=47550&lang=fr

  • L'élevage est le pire ennemi de l'Amazonie

    http://www.7sur7.be/static/FOTO/pe/16/15/12/media_l_926532.jpg

    Par Yana Marull

    Quelque 80% des terres déboisées en Amazonie sont destinées à l'élevage de bovins et le plus grand défi des autorités brésiliennes est aujourd'hui d'empêcher que de la viande ou du cuir en provenance de zones détruites illégalement n'arrivent au consommateur.

    BRASILIA, Brésil ; 6 août 2009 - « L'élevage est le grand problème de l'Amazonie », la plus grande forêt tropicale de la planète, reconnaît le ministre brésilien de l'Environnement, Carlos Minc.

    Le Brésil possède le plus grand cheptel bovin commercial du monde avec 200 millions de têtes et est le principal exportateur du secteur avec 30% du marché mondial, dont 22% en provenance d'Amazonie.

    Mais « l'élevage en Amazonie brésilienne est le plus grand facteur de déforestation », dénonce l'organisation écologique internationale Greenpeace.

    La production de soja, qui contribuait le plus aux déboisements il y a quelques années, « n'est plus un facteur important de la déforestation en Amazonie », grâce à l'engagement pris par l'industrie de ne plus acheter d'oléagineux en provenance des zones déboisées, affirme le ministre.

    Comment obtenir un compromis similaire dans la chaîne de l'élevage beaucoup plus étendue et difficile à contrôler, alors que 30% du bétail est abattu clandestinement dans le pays ?

    Un camion chargé de billots de bois quitte la forêt amazonienne. L'élevage de bovins est la principale cause de sa déforestation. Photo archives La PresseLa réponse pourrait se trouver dans la pression chaque fois plus grande exercée par l'opinion publique brésilienne et internationale et les consommateurs.

    Le ministère public du Brésil a poursuivi en juin treize groupes de transport frigorifique et vingt-deux grandes fermes accusées de contribuer à la déforestation dans l'État amazonien du Para.

    Il menace d'en faire autant avec 72 autres compagnies (supermarchés, fabriques de cosmétiques et de chaussures) si elles acquièrent des produits en provenance de zones déboisées illégalement.

    De son côté, Greenpeace vient de diffuser un rapport, fruit de plusieurs années d'enquête, dans lequel il dénonce l'infiltration dans les grandes usines de traitement du sud du Brésil de viande et cuir de vache provenant de « fazendas » qui déboisent clandestinement.

    Ces usines les revendent à des entreprises qui approvisionnent les grandes marques mondiales de chaussures (Adidas, Nike et Gucci), de voitures (BMW, Ford, Honda et Toyota) ou d'aliments et d'autres grandes enseignes comme Carrefour, Ikea, Kraft et Wal-Mart.

    Les actions du ministère public brésilien et le rapport de Greenpeace ont eu des résultats immédiats.

    Les géants de la chaussure Nike et Timberland viennent d'annoncer qu'ils n'utiliseront plus de cuir de vache d'Amazonie, s'ils n'ont pas la garantie que leurs éleveurs n'ont pas contribué à la déforestation.

    Les trois grandes chaînes de supermarchés brésiliens (Pao de Açucar-Casino, Carrefour et Wal-mart) se sont engagés à ne pas acheter de produits bovins sans garantie de leur provenance.

    Les grands groupes frigorifiques brésiliens vont également adopter un code qui assure la traçabilité des produits bovins exportés.

    L'Association des industries exportatrices de viande (ABIEC) envisage d'installer un système pour suivre le parcours de l'animal depuis sa naissance jusqu'à sa mort.

    « Cette mesure éviterait que des animaux élevés dans des zones déboisées illégalement entrent dans la chaîne industrielle », a déclaré à l'AFP le président de l'ABIEC, Roberto Gianetti da Fonseca.

    En 2008, 12000 km2 ont été déboisés en Amazonie - où vivent 25 millions de personnes -, ce qui fait du Brésil le quatrième émetteur de gaz à effets de serre de la planète.

    Le Brésil a annoncé en décembre un plan national sur le réchauffement climatique dans lequel il se fixait comme objectif, pour la première fois, de réduire de 70% la déforestation d'ici à 2018.

    (Agence France-Presse)

    http://www.planetaazul.com.mx/www/2009/08/06/lelevage-est-le-pire-ennemi-de-lamazonie/1/

    Enlaces Relacionados

  • Greenpeace semble avoir fait plier Kimberly-Clark

    http://familleenault.unblog.fr/files/2009/07/kleenex.jpg

    OTTAWA, Canada.-  Le groupe environnemental Greenpeace met fin à sa campagne négative lancée contre la multinationale américaine Kimberly-Clark, après que cette dernière eut annoncé mercredi qu'elle acceptait de modifier ses pratiques forestières.

    Les dirigeants de Kimberly-Clark ont indiqué, mercredi, que la compagnie s'était fixé comme objectif de s'approvisionner en fibres de façon écologiquement responsable.

    La trêve entre Kimberly-Clark et Greenpeace survient après des années de manifestations du groupe écologique contre la compagnie. Photo: GreenpeaceKimberly-Clark fabrique notamment les papiers mouchoirs Kleenex, le papier hygiénique Scott et les couches Huggies.

    L'entreprise soutient qu'elle s'assurera que 40 pour cent des fibres utilisées dans ses papiers jetables nord-américains soient recyclées ou certifiées par le Forest Stewardship Council (FSC).

    À partir de 2012, la compagnie cessera également d'acheter des pâtes provenant de la forêt boréale du Canada si elles ne répondent pas aux normes du FSC.

    La trêve entre Kimberly-Clark et Greenpeace survient après des années de manifestations du groupe écologique contre la compagnie dont le siège social est situé au Texas.

    Les militants environnementaux ont notamment bloqué l'accès à certaines usines et mené une campagne musclée sur internet.

    Le mois dernier, Kimberly-Clark faisait état d'un recul de 5,6 pour cent de son chiffre d'affaires net au deuxième trimestre de 2009, qui s'est chiffré à 4,7 milliards $ US, contre environ 5 milliards $ US au cours de la même période un an plus tôt.

    La compagnie a attribué ce recul à la faiblesse du taux de change.

    (La Presse Canadienne)

    http://www.planetaazul.com.mx/www/2009/08/06/lelevage-est-le-pire-ennemi-de-lamazonie/2/

  • Gérard Condorcet (CVN) : "Antispécisme et écologie"

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    [L'auteure de ce blog souscrit entièrement, et depuis toujours, aux propos "réunificateurs" ci-dessous.]

    Des penseurs occidentaux, souvent anglo-saxons, élaborèrent ces dernières décennies, d’une part, une éthique animaliste, d’autre part, une philosophie d’écologie fondamentale.

    Ces courants contemporains, en voie d’émergence et de fécondation de la société planétaire se sont durablement ignorés.

    Les premiers, antispécistes, considèrent que tout individu, par-delà sa race et son appartenance d’espèce, dispose du droit absolu à ne pas être maltraité dès lors qu’il possède la capacité discriminante d’éprouver le principe de plaisir déplaisir.

    La reconnaissance et le respect de l’autre tient au fait que nous savons qu’il ressent, à l’instar de nous-mêmes, l’effroi, la souffrance, la jouissance, l’apaisement des tensions internes.

    Nier aux autres animaux le droit à ne pas être maltraité relève d’unpur obscurantisme, tout aussi infondé et criminel que n’importe quel génocide dirigé contre un élément de l’espèce humaine.

    Le « propre de l’homme » » ne réside nullement dans sa supériorité intellectuelle (pas toujours établie et à tous les stades du développement de l’individu », mais uniquement dans sa capacité d’empathie.

    En cela, le darwinisme social, contrairement à ce qui virent les réactionnaires féroces, est éminemment compatible avec le solidarisme généreux : l’adaptation la plus favorable à la survie de l’espèce ne consiste pas à écraser et dominer le plus faible mais, inversement, à être solidaire et empathique.

    D’aucuns antispécistes peuvent alors énoncer, à notre différence sur ce point, que seul l’individu compte et que des espèces, entités abstraites dépourvues de sensibilité, peuvent bien disparaître sans que cela pose un défi éthique.

    Un individu seul souffre, espère, jouit, pas une espèce.

    En conséquence, leur combat intellectuel porte sur la défense de l’animal humain et non-humain en dehors de toute préoccupation de la biosphère.

    Les seconds, écologistes, considèrent, en revanche, la terre comme un vaste organisme dont les droits priment sur ceux de ses composantes cellulaires.

    Il convient, pour eux, de préserver la collection des formes de vies et leurs substrats physiques, (les milieux) sans se préoccuper du sort de tel ou tel individu.

    Pour ce courant de pensée la mort d’un aigle de bonnelli est une catastrophe, celle d’un étourneau, un fait banal.

    La rareté fait le prix de la vie et la Nature est une galerie d’art qu’il faut conserver pour sa valeur esthétique et scientifique, quand ce n’est pas « patrimoniale ».

    Nous ferons la synthèse de ces deux courants de pensées : tout individu est irremplaçable et en lui nous reconnaissons notre semblable et cet individu s’inscrit dans une biocénose utile à sa vie, à son équilibre, à la pérennité dela diversité.

    Nous devons sauver à la fois l’être et les espèces et notre éthique unit l’antispécisme et l’écologie.

    La mort d’un étourneau nous émeut, car il est être sensible, l’absence des ours dans les Pyrénées est un crime imputable aux arriérés.

    La défense des sites naturels s’impose car la Nature vaut par elle-même sans qu’elle ait à payer une « taxe » de vie à
    l’espèce « nuisible » qui prétend tout asservir.

    Notre éthique est celle qui dit « NON » à l’instinct de mort, à l’agressivité pathologique, à la cupidité, fondement politique actuel de la société marchande.
    Pas encore hominisé, l’humain contemporain instrumentalise le vivant, la biosphère et ses semblables, pour faire du profit, au besoin en torturant,, en empoisonnant, en compromettant la santé et le plaisir d’autrui.

    Aboutissement logique et cohérent de la pensée mercantile, certains vont jusqu’à commercialiser des produits hautement toxiques pour s’enrichir et d’autres exploitent la détresse et la crédulité pour vendre du vent.

    Cette société est inacceptable en ses fondements cupides, pour nous, écologistesantispé cistes qui proclamons : « le vivant d’abord » !

    Gérard CONDORCET

    CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE

    http://www.ecologie-radicale.org/actu/new_news.cgi?id_news=1049

  • Belgique : les derniers espaces sauvages détruits par l'agriculture industrielle

    http://fermedelacouleedouce.com/site/Portals/0/Images/fal2007_pesticide_fillup.jpg

    BRUXELLES - L'industrialisation des pratiques agricoles, marquée par l'usage important d'engrais et de pesticides et par l'intensité de l'élevage, est aujourd'hui sur le point de détruire les derniers espaces de prairies fleuries de Wallonie, selon un communiqué de Natagora.

    L'association de protection de la nature demande que soit mis en place d'urgence un mécanisme assurant la protection définitive des 3.000 hectares de prairies fleuries qui subsistent encore.

    Le 13 juillet, la Commission européenne a publié son rapport sur l'état de santé du réseau Natura 2000 durant la période 2001-2006. Selon ce rapport, plus des trois quarts des habitats associés à l'agriculture sont dans un mauvais état de conservation.

    http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=956394