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Planète Terre - Page 20

  • Arne Naess (1912 - 2009) : décès du fondateur de la "deep ecology" (par Hicham-Stéphane Afeissa)

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    Dans la préface des mélanges offerts à Arne Naess en 1982 à l’occasion de son soixante-dixième anniversaire, Ingemund Gullvag et Jon Wetlesen attiraient l’attention sur ce qui constituait, à leurs yeux, la spécificité de la recherche philosophique qu’Arne Naess aura conduite durant des décennies, tout en justifiant par la même occasion le beau titre – In Sceptical Wonder – donné à leur ouvrage d’hommage collectif :

    "Selon le mot bien connu d’Aristote, la philosophie commence avec l’étonnement.

    Il semble toutefois que de nombreux philosophes cessent bien vite de s’étonner, et se soucient plus de certaines réponses, qui leur sont particulières, que des questions qui les ont engendrées.

    Mais il est d’autres philosophes qui réussissent à maintenir en éveil leur étonnement, à interroger les anciennes réponses et à en poser de nouvelles.

    Ceux-là se distinguent par une certaine disposition d’esprit, une inclination au scepticisme, et plus particulièrement au scepticisme de l’école des pyrrhoniens, les zetetaï comme ils aimaient à s’appeler eux-mêmes, c’est-à-dire "ceux qui cherchent" ou encore "ceux qui interrogent"."

    L’homme qui est mort ce lundi 12 janvier 2009 à l’âge de quatre-vingt-seize ans était incontestablement de cette race là – très rare – de philosophes.

    S’étonnera-t-on d’apprendre que lorsqu’il fonda en 1958 une revue interdisciplinaire de philosophie et de recherches en sciences sociales, qu’il dirigera seul pendant plus de quinze ans en la hissant au rang des meilleures revues scientifiques européennes, il songea d’abord à l’intituler Zetetikos, avant d’opter pour Inquiry ?

    Chercheur, Naess l’aura été infatigablement tout au long de sa vie, de la même manière qu’il aura été un célèbre alpiniste ne reculant devant aucune difficulté ni aucune prise de risque
    .

    Né en 1912, le jeune Arne Naess se fera connaître du monde philosophique sans avoir encore rien publié en participant au titre d’auditeur libre aux séminaires du Cercle de Vienne animés par Friedrich Waismann et Moritz Schlick, où le brio de ses interventions lui donnera rapidement la réputation d’être "la nouvelle comète du firmament philosophique"
    .

    Familier de l’empirisme logique pendant plusieurs années, Naess ne reprendra pourtant jamais à son compte les thèses de cette école de pensée.

    C’est bien plutôt contre elle qu’il forgera ses premières armes en élaborant une alternative à l’approche atomiste du langage, défendue par le jeune Wittgenstein et Russell, à laquelle il donnera plus tard le nom d’"empirisme sémantique", voulant désigner par là une étude des multiples manières dont le langage peut servir dans des contextes particuliers .

    Après avoir soutenu sa thèse de doctorat à Vienne en 1936, Arne Naess reprendra la route de sa Norvège natale où il se verra confier, à l’âge de vingt-sept ans, la chaire de philosophie de l’université d’Oslo.

    Il occupera ce poste jusqu’en 1963, devenant ainsi pour longtemps l’unique professeur de philosophie du pays. Comme le note l’un de ses biographes :

    "Le milieu philosophique institutionnel en Norvège après la Seconde Guerre mondiale a été, dans une très large mesure, créé et durablement influencé par un homme et un seul : Arne Naess.

    Les recherches en sciences sociales qui se sont développées dans ce pays après la guerre lui doivent également beaucoup.

    Ses travaux, mais aussi son influence personnelle, ont créé un nouveau climat, favorable aussi bien à la philosophie qu’aux sciences sociales.

    L’on peut bien dire que c’est en fait toute une génération d’étudiants qui, d’une manière ou d’une autre, est redevable à Arne Naess, car c’est lui qui a mis en place et défini le système d’examen exigeant de tous les étudiants, quel que soit leur cursus, qu’ils passent des examens en philosophie (en logique et en histoire de la philosophie).

    Arne Naess est ainsi à l’origine de toute une "culture académique" dont il est difficile d’évaluer le rayonnement si l’on n’a pas reçu une formation au sein de l’institution universitaire norvégienne."

    De ce rayonnement, il est toutefois possible de se faire une idée au regard de la trentaine de livres et des centaines d’articles qu’Arne Naess nous a laissés et qui ont été traduits et publiés en une demi-douzaine de langues
    .

    Spécialiste internationalement reconnu de Spinoza, sur lequel il a beaucoup écrit, il s’est également attelé à la lecture et au commentaire de Kierkegaard, de Wittgenstein, de Carnap, de Heidegger, de Sartre, sans oublier Gandhi dont l’œuvre ne l’a jamais quitté.

    Après s’être intéressé à la philosophie des sciences et avoir côtoyé à cette occasion Karl Popper, Arne Naess s’est orienté vers la philosophie du langage, puis vers la logique et la philosophie de la communication, selon un ordre de progression nécessaire dont il ressaisira ultimement la cohérence en y reconnaissant les étapes progressives par lesquelles se constituait sa propre philosophie d’inspiration sceptique.

    Mais si l’œuvre de Naess n’avait compté que les travaux universitaires que l’on vient d’évoquer, il est plus que douteux que son auteur ait pu devenir cette véritable figure du génie national que pleurent aujourd’hui les Norvégiens et le monde avec eux
    .

    Le paradoxe veut en effet que le travail auquel Arne Naess devra la plus grande part de sa notoriété internationale ait été intégralement élaboré et publié après la cessation de ses activités universitaires en 1969 et, d’une certaine manière, indépendamment d’elles.

    Il faut attendre l’année 1972 pour lire pour la première fois sous sa plume une référence explicite à la doctrine à laquelle son nom restera désormais attaché : l’"écologie profonde" (deep ecology) – entendez : une vaste nébuleuse intellectuelle où se mêlent indistinctement des éléments de spiritualité, des données d’analyse scientifique, des propositions métaphysiques, toute une philosophie de l’environnement que Naess développera patiemment jusqu’à la fin de sa vie, non pas dans la solitude du penseur génial, mais dans la collaboration étroite avec un nombre de plus en plus grand de disciples, d’amis et de collègues qui transformeront la deep ecology en une plateforme de principes d’inspiration expressément pluraliste, et en un mouvement socio-politique d’envergure mondiale .

    De cette longue réflexion et de cette expérience commune sortira notamment, en 1989, son livre le mieux connu, Ecology, Community and Life-style, lequel sera suivi quelques années plus tard par son testament philosophique, Life’s Philosophy. Reason and Feeling in a Deeper World .

    La
    deep ecology aura ainsi permis au philosophe d’exercer une influence s’étendant très au-delà des cercles académiques, à tel point que l’on peut estimer sans exagération qu’Arne Naess aura été au XXe siècle l’un des très rares penseurs de l’écologie à avoir réellement modifié la façon dont, partout dans le monde, les hommes se représentent la nature et la place qu’ils y occupent, et par conséquent la façon dont ils doivent se comporter au sein de leur environnement naturel.

    http://www.nonfiction.fr/article-2064-p1-arne_naess__1912___2009__deces_du_fondateur_de_la_deep_ecology.htm

  • Noël : fête des hommes, défaite des animaux

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    Noël : la Grande Bouffe

     

    "La ritournelle de Noël" (Le Nouvelliste)

    VERA WEBER - Fondation Franz Weber

    Il y a des choses qui ne sont jamais dites assez souvent, des faits et des vérités qu'ils nous faut entendre et réentendre pour enfin les comprendre, pour finalement saisir leur sens profond.

    Donc, et au risque de répéter ce que cent autres avant moi ont déjà prêché, je parlerai des fêtes de fin d'année...

    Une fois de plus Noël est sur le pas de la porte, une fois de plus il n'y aura pas de limites à la frénésie de la consommation.

    Et la crise financière n'y changera pas grand-chose !

    Les statistiques le démontrent : la crise amènera les consommateurs à dépenser un peu moins pour les cadeaux, mais plus pour la « bonne bouffe », pour les repas entre amis et en famille.

    Et là, réveillon oblige, tout est permis.

    Les super et hypermarchés se font concurrence à qui possède les étalages qui croulent le plus sous le caviar en tout genre, sous les terrines de foie gras de canard, les terrines tout court, les saumons fumés venus d'ici et d'ailleurs et sous les grosses pièces de viande de boeuf importées directement des forêts amazoniennes défrichées.

    La plupart des restaurants serviront à leurs clients indécis le chapon ou la dinde traditionnels, précédés par du homard ébouillanté vif, des écrevisses et du foie gras, ce faisant, oubliant de préparer un menu alternatif pour la gent végétarienne qui elle aussi se réjouit de passer les fêtes en famille et de savourer de bons plats préparés avec amour.

    Noël et Nouvel-An devraient être synonymes d'espoir, d'amour et de joie ; d'un point de vue spirituel, on ne peut bâtir le bien sur le mal, se réjouir aux frais d'autrui, savourer le fruit de la souffrance extrême d'un animal.

    C'est pourquoi, à Noël, période de trêve par excellence, encore plus qu'au long de l'année, nous devrions prendre conscience de l'énorme responsabilité qui nous incombe.

    Notre choix à tous, que nous soyons producteurs, distributeurs, restaurateurs ou consommateurs, a un impact direct et gigantesque sur notre planète, sur son environnement et sur tous ses habitants.

    Dans l'espoir que la crise financière freinera quand même un ou deux débordements et fera réfléchir l'un ou l'autre sur la vraie nécessité de faire souffrir par pur plaisir, j'accompagnerai, lors des repas festifs à venir, ma famille et mes amis d'un plat de légumes, de pain et d'une coupe de champagne.

    ***

    Commentaire - lundi 01 décembre 2008, 09:42

    "Bravo à Vera Weber.

    Personnellement, je n'ai rien à rajouter, sinon ceci : devenons vegans pour les animaux, avant de mourir complètement idiots.

    Vous captez à merveille l'essence de notre civilisation décadente : la religion de la surconsommation, l'indifférence à la torture et au meurtre des innocents, l'immense bêtise humaine qui se repaît (dans tous les sens du terme) de la souffrance de ceux qui ne sont pas à son image.

    L'humanité est une espèce qui ne vaut que dans son propre regard narcissique.

    Mais il suffit de se déplacer vers les bords, de la regarder en spectateur, pour s'apercevoir qu'elle ne vaut rien et que son règne de pacotille ne tardera pas à s'achever.

    Nous sommes les artisans de notre propre défaite, et, ce qui est plus grave, ceux de la défaite des autres animaux qui partagent avec nous cette planète.

    Nous sommes coupables et nous sommes sans excuse."

    http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/invite/index.php?idIndex=862&idContent=120540

  • Les apiculteurs manifestent contre le pesticide Cruiser

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    NOUVELOBS.COM | 03.12.2008 | 16:48

    Des apiculteurs et des associations de défense de l'environnement ont manifesté dans plusieurs villes pour demander l'interdiction du Cruiser, jugé dangereux pour les abeilles.

    Plusieurs manifestations d'apiculteurs et d'associations de défense de l'environnement ont eu lieu mercredi 3 décembre pour demander l'interdiction du pesticide Cruiser, jugé dangereux pour les abeilles et la biodiversité.

    Une quarantaine d'apiculteurs se sont rassemblés à Paris, avec des ruches vides et des banderoles, aux abords du ministère de l'Agriculture, où une délégation a été reçue.

    D'autres rassemblements ont réuni une centaine d'apiculteurs de Midi-Pyrénées à Toulouse et une centaine d'autres venus du Poitou-Charentes, des Pays de la Loire et de Bretagne à Nantes, alors qu'ils étaient moins d'une cinquantaine à Lyon.

    Un produit intraçable

    Le Cruiser, insecticide utilisé principalement pour la culture du maïs, a reçu en janvier 2008 une autorisation de mise sur le marché de la part du ministère de l'Agriculture pour une durée d'un an.

    Le dossier doit être réexaminé dans les jours prochains par le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier.

    Dénonçant "un manque de concertation" et "l'absence de crédibilité du processus de suivi" de cet insecticide, apiculteurs et défenseurs de l'environnement réclament son interdiction à partir de 2009.

    "Ce produit toxique est un grand danger pour les abeilles, pour les plantes mais aussi pour les oiseaux, car il est intraçable et sa seule poussière peut contaminer n'importe quelle plante, fleur ou cours d'eau", a dénoncé le président de la Fédération nationale des organisations sanitaires apicoles départementales, Jean-Marie Barbançon, apiculteur dans la Drôme.

    Deux ruches test

    "Contrairement aux affirmations des responsables nationaux, à ce jour, le dossier qu'ils ont entre les mains est partiel et incomplet", selon Guy Pluta, président des apiculteurs de Midi-Pyrénées.

    Guy Pluta a indiqué avoir "fait part de la fragilité des résultats de certaines mesures - concernant les abeilles - effectuées au moment des semis, puisque sur les trois régions de tests, seule notre région de Midi-Pyrénées avait placé des ruches test en période de semis.

    Malheureusement il n'y avait que deux ruches installées", a-t-il déploré.

    "Croyez-vous sincèrement que l'on puisse prendre en compte les résultats concernant deux ruches pour un résultat national ?" a-t-il questionné.

    L'abeille, un parfait indicateur de l'environnement

    Les apiculteurs réunis à Toulouse ont indiqué "ne pas comprendre" pourquoi le Cruiser a reçu une autorisation de mise sur le marché "alors qu'en Allemagne, lorsqu'ils ont perdu 11.000 ruches au mois de mai, le Cruiser a été tout de suite interdit".

    "L'abeille domestique est un parfait indicateur de l'environnement (...) elle rapporte à la ruche des denrées - nectar, pollen - dont l'actuel niveau de contamination met en péril sa survie", ont indiqué dans un communiqué conjoint les syndicats d'apiculteurs UNAF, FNOSAD, SNA et la Confédération paysanne.

    "Cette situation s'est aggravée avec l'utilisation du Gaucho et du Régent", selon ces syndicats, qui demandent "pourquoi autoriser le Cruiser alors qu'une simple rotation des cultures suffit à contrôler les ravageurs du maïs?"

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/environnement/20081203.OBS3855/les_apiculteurs_manifestent_contre_le_pesticide_cruiser.html

  • L'Amazonie a perdu 12.000 km2 de forêt en 2007-2008, une hausse de près de 4%

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    Une zone déforestée de l'Amazonie, dans la région de l'Anapu, dans le nord du Brésil, en avril 2005.

    RIO DE JANEIRO (AFP) — L'Amazonie brésilienne a encore perdu 11.968 km2 de forêt d'août 2007 à juillet 2008 à cause des déboisements et des incendies, un chiffre qui montre que "le poumon vert" de la planète continue à reculer sous les coups de la déforestation illégale.

    La déforestation de l'année 2007-2008 est supérieure de 3,8% à celle de l'année précédente, selon les données publiées vendredi par l'Institut national d'études spatiales (INPE).

    Les Etats les plus touchés par la déforestation sont le Para (nord), qui a perdu 5.180 km2 de forêt en raison de l'avancée des exploitants forestiers, et le Mato Grosso (centre-ouest), un grand producteur de soja qui a perdu 3.259 km2.

    Le Brésil avait réussi à réduire de 59% la déforestation lors des trois dernières années, après un pic de 27.423 km2 de forêt détruite d'août 2003 à juillet 2004.

    Le résultat de la dernière année 2007-2008, équivalant à la moitié du Salvador, de la Slovénie ou d'Israël, représente une augmentation de 3,8% par rapport à la même période de l'année précédente (11.524 km2).

    Le gouvernement avait prévenu en début d'année qu'il y aurait une hausse sensible de la déforestation et avait ainsi lancé une nouvelle série de mesures pour la combattre, notamment une augmentation des amendes.

    Simultanément, le gouvernement a passé des accords avec les filières de production du soja, de la viande, du bois et des minerais pour que celles-ci n'achètent pas de productions illégales.

    Le ministre de l'Environnement, Carlos Minc, a affirmé récemment que, sans ces mesures, la déforestation aurait été deux fois plus importante.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gKK2R8YYy0SpnFXuLpQm68-5xT-g

  • Risque d'explosion sur la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche)

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    Communiqué de la CRIIRAD, 18 novembre 2008

    www.criirad.org

    L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient d'informer les médias de la mise en demeure qu'elle a adressée le 13 novembre 2008 au directeur de la centrale EDF de Cruas-Meysse.

    La CRIIRAD a pris connaissance des documents de l'ASN et publie ci-dessous un premier niveau de réaction. Une analyse en profondeur nécessite plus de temps pour obtenir les documents et informations nécessaires auprès de l'exploitant et des autorités.

    Les dysfonctionnements mis en évidence à Cruas-Meysse sont présentés par l'Autorité de Sûreté Nucléaire - autorité en charge du contrôle des installations nucléaires - comme particulièrement graves.

    Selon l'ASN, ils concernent en effet un « risque d'explosion » susceptible, en outre, « d'endommager des éléments essentiels au maintien de la sûreté ou de conduire à une rupture du confinement ».

    La mise en demeure publiée par l'ASN signale des canalisations mal entretenues, oxydées et corrodées alors qu'elles servent au transport des fluides explosifs, dénonce l'absence de contrôles périodiques permettant de vérifier leur état et d'identifier les défauts d'étanchéité, précise que ces canalisations ne figurent pas sur les plans mis à disposition des services d'incendie (1) .

    Tout ceci en violation d'une réglementation datant de 1999 (2).

    Dans ces conditions,

    1. Comment se fait-il que l'ASN ait accordé, en 1999, un délai de 6 ans ( !?) à EDF pour se mettre en conformité avec les prescriptions de cet arrêté ?

    2. Comment se fait-il qu'à l'issue d'un délai aussi long, l'ASN se soit apparemment contentée d'un courrier d'EDF indiquant qu'à une exception près (mais qui ne concernait pas le risque d'explosion) l'ensemble des actions de mise en conformité étaient réalisées et qu'elle ait encore attendu 2 ans et 7 mois pour effectuer une inspection destinée à vérifier si les déclarations d'EDF
    étaient étayées et la mise en conformité effective ?

    3. Comment se fait-il que l'inspection des 25 et 26 septembre n'ait pas donné lieu à injonction, qu'il ait fallu une seconde inspection le 24 octobre, puis encore 3 semaines pour qu'une mise en demeure soit adressée à l'exploitant, soit au total un délai supplémentaire d'un mois et demi ?

    4. Et comment se fait-il que la mise en demeure du 13 novembre accorde encore à EDF un délai de 3 mois pour se mettre en conformité. avec des prescriptions qui datent de 1999 ?

    5. Et comment se fait-il que l'obligation de veiller à l'étanchéité de canalisations transportant des matières radioactives, corrosives, inflammables ou explosives ne date que de 1999 ?

    Est-ce que cette obligation n'existait pas dès la mise en service des 4 réacteurs de Cruas-Meysse en 1984 - 1985 ?

    Si elle existait, cela veut dire qu'EDF fonctionne depuis plus de 23 ans sans contrôler correctement ce paramètre clef et sans que les autorités de contrôle ne s'en émeuvent.

    Si ce n'est pas le cas et qu'il a fallu attendre 1999, soit 15 ans après le démarrage, pour que ces contrôles basiques mais essentiels soient obligatoires, c'est véritablement scandaleux.

    On ne sait laquelle de ces 2 options est la plus préoccupante.

    Une fois encore, les constats de terrain laissent entrevoir un fonctionnement du parc électronucléaire français très éloigné des discours publicitaires des exploitants et d'une technologie « high tech » soumise à des contrôles draconiens : des canalisations corrodées, des défauts de surveillance et de signalisation. on ne peut que s'interroger sur le sens qu'a l'exploitant de ses responsabilités.

    Comment se fait-il qu'il néglige des contrôles aussi déterminants pour la sûreté de son installation ?

    De toute évidence, au moins 3 autres centrales nucléaires sont concernées : Le Blayais en Gironde, Civaux dans la Vienne et Golfech en Tarn-et-Garonne.

    Pour les autres installations nucléaires, on est dans l'expectative : sont-elles absentes de la liste car le risque « explosion » y est correctement géré, ou parce que leur conformité aux prescriptions de 1999 n'a pas encore été contrôlée ?

    Compte tenu des conséquences majeures d'un accident nucléaire, avant tout sur le plan sanitaire mais également environnemental, agricole, touristique et économique, des dysfonctionnements aussi graves devraient faire l'objet d'une enquête approfondie portant sur la gestion de l'exploitant mais également sur la fiabilité de l'encadrement réglementaire.

    Il faudrait s'interroger sur la place centrale accordée à l'auto-surveillance, sur les passerelles aménagées entre exploitants d'activités à risques et contrôleurs, sur les arbitrages entre
    rentabilité et sûreté ...

    Malheureusement, la loi du 13 juin 2006 a organisé la quasi impunité de l'ASN.

    Quant à l'exploitant, les délais successifs de mise en conformité en disent long sur la « rigueur » des contrôles auxquels il est soumis.

    La loi a par ailleurs strictement limité, et depuis longtemps, sa responsabilité en cas d'accident.

    C'est la population qui en supportera, et sur tous les plans, les conséquences.

    Elle a donc intérêt à être exigeante et à demander des comptes sur la façon dont les activités nucléaires sont gérées et contrôlées.

    La CRIIRAD
    471 av. Victor Hugo
    26000 VALENCE
    04 75 41 82 50

    www.criirad.org

    (1) Des incendies se produisent régulièrement sur les sites nucléaires. Le fait que les services de secours ignorent la localisation de canalisations susceptibles d'exploser et d'aggraver considérablement la situation, laisse présager le pire en cas de problème. Il s'agit pourtant là du B. A. BA de la gestion des sites à risque.

    (2) Arrêté du 31 décembre 1999 fixant la réglementation technique générale destinée à prévenir et limiter les nuisances et les risques externes de l'exploitation des installations nucléaires de base.

    [rezo-actu]  -  Liste de diffusion sur le nucléaire et ses alternatives.
    Les informations diffusées sur cette liste ne reflètent pas nécessairement le point de vue du Réseau "Sortir du nucléaire" - http://www.sortirdunucleaire.org

  • Surpopulation et environnement : pourquoi je ne veux pas faire d'enfant

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    La surpopulation mondiale et l’agrocarburant faminogène (1)

    par Guillaume

    Les défis auxquels l’homme devra faire face en ce 21e siècle menacent la survie même de l’espèce humaine.

    Rien que leur énumération donne la chair de poule : le réchauffement climatique, la désertification (2), la pollution de l’air, de la terre et de l’eau, la pénurie d’eau potable, la surpopulation, la disparition du pétrole en 2040, le gaz et l’uranium en 2050, la pénurie de matières premières, les guerres religieuses et le terrorisme religieux au nom de Dieu, d’Allah, de Mahomet, de Jésus et tous les autres gourous qui rendent les gens « fous ».

    L’énumération de ces diverses catastrophes qui menacent la planète entière, qu’elles soient naturelles ou provoquées par l’homme, nous fait penser que la deuxième moitié du 21e siècle risque d’être apocalyptique.

    On aurait dû pratiquer le « malthusianisme » (3) depuis au moins cinquante ans, pour éviter la surpopulation, cause « principale » des catastrophes actuelles, afin de sauvegarder assez de matières premières et d’énergies non renouvelables pour les générations futures.

    Mais comment faire une politique démographique restrictive avec les curés, les imams, les rabbins, etc., tous opposés à la contraception, préférant que les enfants meurent de faim, plutôt que d’empêcher leur naissance ?

    Le 3e Congrès du WWF admettait déjà en 1973 que l’explosion démographique était la cause principale de la crise de l’environnement et affirmait sa conviction que tous les gouvernements avaient le devoir d’envisager les mesures à prendre sur le plan mondial pour stabiliser et finalement ramener la population humaine à un niveau adapté à la capacité de charge des terres et des océans.

    Ces mesures devaient être prises de toute urgence, non seulement en vue d’assurer la conservation des ressources naturelles, mais également pour permettre à l’humanité de jouir d’une qualité optimale de vie (4). Rien de cela ne s’est réalisé.

    Chaque jour il y a environ 400.000 personnes en plus sur la terre et la population actuelle de 6,5 milliards d’êtres humains s’accroît chaque année de plus de 80 millions de personnes (5).

    À ce rythme, on estime qu’en 2050 il y aura 4 milliards d’êtres humains en plus.

    La population de l’Inde a dépassé le milliard d’habitants et s’accroît chaque année de 19 millions de personnes.

    En un an l’Inde s’accroît de plus d’habitants que la population totale des Pays-Bas, pays surpeuplé de presque 17 millions d’habitants.

    La France elle-même fait une politique de natalité. C’est une politique dangereuse et irresponsable.

    Le chanoine Sarkozy s’est vanté de l’accroissement démographique en France dans son interview à France 3 le 21.4.2008.

    Est-ce que la France avec une population de 64.473.140 personnes (1.1.2008-Wikipedia) n’a pas assez d’habitants ?

    Le président de tous les croyants catholiques, Sarkozy, veut-il que la France devienne « Hong Kong » et que les bidonvilles s’agrandissent ?

    L’Égypte, dont le territoire est à 94 % désertique, compte 78.887.007 d’habitants.

    En 2050 ils seront 120 millions.

    Un enfant y naît toutes les 23,5 secondes (évaluation de 1995).

    Comment trouver une solution à ce fléau démographique, dans un pays si pauvre, miné par l’islam, qui empêche l’émancipation de la femme égyptienne ?

    Cette émancipation est la condition sine qua non à tout progrès culturel, social et économique ou à toute politique restrictive en matière démographique dans cette république pauvre et surpeuplée.

    Si l’on ne veut pas comprendre que la population au lieu d’augmenter doit diminuer, il n’y a aucun espoir de voir la situation dans le monde s’améliorer. Comment l’Inde pourrait - elle trouver le nécessaire pour entretenir chaque année 19 millions de personnes en plus ?

    Chaque année les terres cultivables se rétrécissent tandis que la population augmente. L’Inde, contrairement à la Chine, n’a aucune politique de planning familial pour la population, malgré sa situation démographique désastreuse.

    Le Cirad (6) estime que 40 % ou 5, 2 milliards d’hectares sur 13 milliards de terres émergées sont menacées par la désertification (7).

    La Chine avec sa population de 1,3 milliard d’habitants a perdu 2,6 millions de km2 de terres désertifiées, soit 27,3 % de la superficie totale de son territoire (8).

    On considère qu’en 2040 il n’y aura plus de pétrole alors qu’il intervient dans la fabrication de quelques centaines de produits indispensables. Beaucoup de ces produits disparaîtront.

    En 2050, il n’y aura plus de gaz ni d’uranium (énergie nucléaire). Les pénuries se feront sentir évidemment bien plus tôt et la guerre pour l’énergie s’amplifiera.

    On a cru que la biomasse allait remplacer le pétrole et le gaz, après la première crise pétrolière en 1973.

    Les écolos voyaient d’un bon œil ces énergies dites renouvelables appelées agroénergie, agrocarburants, biocarburants, bioéthanol, biodiesel, biogaz, biométhane, etc. fabriqués avec de la nourriture humaine ou animale (palmier à huile, betterave, colza, soja, tournesol, canne à sucre, orge, maïs, seigle, riz, etc.).

    Il n’a pas fallu longtemps pour constater que les agrocarburants ne sont pas du tout la solution à nos problèmes énergétiques futurs, ni à nos problèmes de pollution ou de CO2.

    La Fédération Internationale des Amis de la Terre (groupe du Sud) déclare que les « agrocarburants sont une catastrophe écologique et sociale » (9).

    L’Europe a décidé de continuer sa politique en matière de biomasse édictée par la directive 2003/30/EC, malgré les signes alarmants de famine dans le monde.

    La flambée des prix des denrées alimentaires a créé des émeutes violentes en Égypte, en Indonésie, en Mauritanie, au Cameroun, etc.

    On ne peut détourner la nourriture humaine et animale, à l’usage de biocarburants, sans une flambée des prix dans le secteur alimentaire et sans augmenter la famine dans le monde.

    Ce que le moteur consomme n’est plus disponible pour l’homme ou l’animal. Actuellement, des millions d’hectares de terrains agricoles sont déjà confisqués pour alimenter les usines d’éthanol.

    En Chine, il faut 2.400 litres d’eau et en Inde 3500 litres d’eau pour produire un litre d’éthanol à partir du maïs, alors que la moitié des habitants sur Terre seront probablement sans eau dans environ 30 ans.

    La famine augmentera rapidement à cause de tous les facteurs néfastes qui se conjuguent :

    1° la désertification continue chaque jour (moins de terres cultivables et moins de forêts) ;

    2° l’utilisation scandaleuse des terres agricoles pour les agrocarburants ;

    3° l’augmentation dramatique de la population humaine ;

    Les climatologues et autres savants organisent régulièrement des « colloques internationaux ».

    Ce qui est le plus frappant, c’est que ces savants laissent complètement de côté le problème essentiel, cause principale de la destruction de la nature, de la surchauffe climatique, de la disparition des forêts, etc., à savoir : la démographie galopante, la surpopulation.

    Non seulement ils devraient pousser un cri d’alarme et inviter toutes les nations à faire du planning familial à l’échelle mondiale pour enrayer l’accroissement démographique catastrophique, mais aussi exhorter les politiciens à prendre des mesures tendant à réduire la population mondiale au lieu de la laisser augmenter de façon criminelle (nouveau-nés qui meurent de faim).

    On sait combien certains milieux essaient de minimiser le problème de la surpopulation qui détruit notre écosystème et donc notre planète. Il faut croire que l’on ne peut pas aborder la vraie cause de l’apocalypse qui s’annonce et à l’ONU la « croyance » l’emporte sur la « science ».

    Seule une diminution draconienne de la population mondiale permettra de récréer des espaces naturels, pouvant servir à l’agriculture, au reboisement, etc.

    Il ne sert à rien de parler de notre environnement si l’on accepte encore des milliards d’êtres humains en plus. Les écolos ne parlent jamais du problème de la surpopulation, cela semble tabou.

    On dit qu’on doit moins polluer, moins consommer, moins se chauffer et porter un gros pull, isoler son toit, faire moins de kilomètres en voiture, mais à quoi tout cela sert-il s’il y a chaque année 80 millions d’habitants en plus pour augmenter la consommation et la pollution ?

    Les religions ont une attitude criminelle dans le problème de la surpopulation mondiale.

    Comment arrêter la famine, alors que la population augmente, que les terres cultivables se désertifient de plus en plus, que des millions d’hectares de terres destinées à l’alimentation humaine, sont utilisées à des fins industrielles pour la production d’éthanol ?

    Mais que faire s’il faut renoncer à l’agrocarburant ?

    Guillaume


    1. Néologisme que j’ai formé par « famine » et le grec « gennan » (engendrer).

    2. Selon la Convention des Nations Unies, le terme « désertification » désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines.

    3. Le malthusianisme est une politique prônant la restriction démographique, inspirée par Thomas Malthus.

    4. 5.10.1973- 3e Congrès international du World Wildfife Fund (WWF) sur le thème « Toute vie sur Terre. » Voir ici.

    5. Voir ici

    6. Centre de Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. (Wikipedia)

    7. Selon la Convention des Nations Unies le terme « désertification » désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines.

    8. Voir ici

    9. Voir ici

    Publié dans Changements climatiques, Dimensions sociales, Désertification, gestion / maîtrise de l'eau

    http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=1727

  • Lotissements, pavillons, maisons à 15 E, chalendonnettes... : halte au mitage de la nature

    http://sanssat.net/images/batiments/lotissement.jpg

    Faisons de la Ville Durable et non du mitage pavillonnaire !

    Contre le réchauffement climatique, une réflexion sur la forme urbaine est indispensable, car elle conditionne largement la vie sociale, culturelle et économique, ainsi que les déplacements quotidiens.

    Au récent Grenelle de l’environnement, il a été question du "bâtiment" économe en énergie, mais pas de la forme urbaine.

    Pourtant, peut-on raisonnablement évaluer la qualité environnementale d’un bâtiment sans le placer dans un contexte urbain précis, puisque de ce contexte urbain vont dépendre les déplacements quotidiens générateurs de pollution atmosphérique et d’imperméabilisation des sols (goudronnage des routes..) ?

    La "maison à 100 000 euros" promue par Jean-Louis Borloo n’a pas vu le jour (voir le Monde du 16 novembre 2007, page 15). Le Ministre avait sous-estimé le problème du terrain.

    Christine Boutin, la Ministre du logement, (même article du Monde) voit dans la production de pavillons à ossature bois "à 120 000 euros" une solution pour produire 500 000 logements par an !

    On nous propose donc de pérenniser, de généraliser l’étalement urbain à la totalité du territoire, ce qui rendra la population entièrement dépendante de la voiture particulière, avec des conséquences catastrophiques en matière de pollution, mais aussi d’acculturation et de rupture du lien social (des habitants isolés dans leur pavillon "à plusieurs couches d’isolant", rivés à leur poste de télévision après des heures d’embouteillages sur les bretelles d’autoroutes !)

    L’alternative à cette situation catastrophique se situe dans une forme urbaine dense et mixte (socialement et fonctionnellement mixte) dans laquelle la nature aura sa place (jardins urbains, arbres d’alignement, terrasses et toitures végétalisées...), mais aussi la convivialité, la Ville étant lieu de culture, de rencontre et d’échange.

    Au lieu de disséminer des pavillons sur tout le territoire, créons de nouveaux quartiers de Ville dense, ou la qualité de vie soit comparable à celle dont jouissent les habitants de l’Ile Saint Louis à Paris ou du West-Village à New-York.

    Il est possible de concevoir des logements bioclimatiques en milieu urbain dense. C’est le sujet d’une communication par Msika aux Rencontres et Journées Techniques de l’Ademe, en 1993, recherche ayant conduit depuis à l’établissement de projets urbains pour différents sites en France et à l’étranger.

    La voiture électrique, à faible autonomie, c’est l’accumulation des déchets nucléaires ingérables et donc une mauvaise solution pour lutter contre le réchauffement climatique.

    Seule la Ville dense, mixte, verte, attrayante, lieu de culture et d’échange pourra faire reculer le tout- automobile dévastateur pour l’environnement.

    Jean-Loup Msika, architecte-urbaniste

    http://www.naturavox.fr/Faisons-de-la-Ville-Durable-et-non-du-mitage-pavillonnaire.html

  • Les énergies renouvelables, un eldorado pour les investisseurs (Greenpeace)

    L'image “http://d.yimg.com/i/ng/ne/afp/20081027/14/4114348950-les-energies-renouvelables-un-eldorado-pour-les-investisseurs-greenpeace.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Investir massivement dans les énergies renouvelables serait une "révolution" non seulement utile pour la lutte contre le réchauffement climatique mais aussi économiquement rentable au moment où la récession menace, selon une étude présentée lundi par Greenpeace à Berlin.

    "Il y a une tendance au sein de l'UE à freiner le débat sur le changement climatique, comme l'Italie et la Pologne qui affirment ne plus avoir d'argent à cause de la crise financière. C'est vraiment penser à court terme", a dénoncé lors d'une conférence de presse Oliver Schäfer, directeur du Conseil européen des énergies renouvelables (EREC), co-auteur de l'étude.

    Plusieurs pays de l'UE ont demandé, en vain pour le moment, le report de l'adoption d'un plan européen de protection du climat prévue le 11 et 12 décembre.

    "Cette crise financière va passer, la crise climatique non", et "elle touchera le monde avec une gravité incomparable", a résumé Schäfer.

    Selon l'étude présentée à Berlin par Greenpeace International, un investissement mondial de 9 milliards de milliards de dollars dans les énergies renouvelables permettrait l'émergence d'une industrie très rentable et la réduction des émissions de CO2.

    D'ici 2030, l'industrie des énergies vertes aurait multiplié son chiffre d'affaires par cinq de 70 à 360 milliards d'euros, et d'ici 2050 elle aurait la taille de l'industrie fossile d'aujourd'hui, selon ce rapport intitulé "Révolution énergétique: une vision d'une énergie mondiale durable".

    Les auteurs du document ont pressé les politiques du monde entier à profiter de la crise pour "changer de manière de penser" et "poser les bases et le cadre" d'un investissement massif dans ces énergies qui ne souffrent selon eux "ni d'une limite de ressources, ni d'une volatilité des prix".

    La somme à investir est impressionnante, mais il faut mettre dans la balance le fait que d'ici 2030 plus de 18 milliards de milliards de dollars de dépenses en énergies fossiles auraient été économisés dans le seul secteur de l'électricité, a relevé un co-auteur du rapport, Sven Teske, de Greenpeace.

    Il faut aussi en déduire les investissements qu'il aurait fallu faire de toutes les manières dans les énergies conventionnelles pour répondre à la demande croissante, a souligné M. Schäfer.

    Les frais supplémentaires réels nés de ce choix pourraient être portés par les contribuables ou par le commerce des droits d'émissions de CO2, mais seulement pendant dix ou quinze ans, jusqu'à ce que le coût de production des énergies renouvelables rejoigne celui des énergies fossiles et lui devienne inférieur, d'après le rapport.

    "En multipliant l'utilisation des énergies renouvelables par quatre, non seulement dans le secteur de l'énergie, mais aussi dans celui des transports et du chauffage, nous pouvons diviser par quatre les émissions de CO2 par personne et par an d'ici 2050", a déclaré Sven Teske.

    A condition qu'y aient accès les pays en développement et surtout émergents comme la Chine et l'Inde, dont l'appétit croissant pèse de plus en plus lourd dans l'augmentation des émissions.

    Les auteurs du rapport ont pris en compte uniquement les technologies déjà existantes en la matière ainsi qu'une augmentation de la population de la Terre de 50% et une hausse du prix du baril du pétrole à 140 dollars d'ici 2050.

    Berlin était la première étape d'une tournée mondiale au cours de laquelle Greenpeace et l'EREC vont promouvoir leur plan d'action, jusqu'à la conférence de Copenhague en décembre 2009, dernière chance pour finaliser un accord global sur les changements climatiques.

    http://fr.news.yahoo.com/2/20081027/tsc-les-energies-renouvelables-un-eldora-c2ff8aa.html

  • Requiem pour le Bec-en-sabot, un oiseau arraché à la préhistoire

    L'image “http://d.yimg.com/i/ng/ne/afp/20081026/11/2349864068-requiem-pour-le-bec-en-sabot-un-oiseau-arrache-la.jpg?x=309&y=232&q=75&wc=437&hc=328&xc=1&yc=11&sig=ixbOCRKFkmBXRGSnEYlzJg--#309,232” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Qui a déjà vu un Bec-en-sabot, cette créature hors du commun, un oiseau massif à l'allure préhistorique et qu'on trouve seulement dans certaines contrées reculées d'Afrique ?

    Geneviève Renson, photographe naturaliste, l'a rencontré par hasard lors d'un reportage en République centrafricaine en 1978 et a depuis multiplié les expéditions au coeur des marais à papyrus, de la Zambie au Botswana, pour en savoir plus sur cette espèce en péril.

    Son livre "Sur les traces du roi des marais" apporte un témoignage unique sur ce grand échassier (1,20 m) à la démarche altière et au bec impressionnant, en même temps qu'un passionnant récit de voyage.

    "J'ai passé dix ans dans les marais et dix ans à la recherche d'une maison d'édition pour mon livre: s'il avait été question de grands singes ou d'éléphants, ça aurait marché tout de suite", déclare-t-elle à l'AFP.

    L'image un peu effrayante de cet étrange animal, également dénommé Roi-à-tête-de-baleine (Balaeniceps rex), a fait reculer plus d'un éditeur.

    Un "oiseau gros comme un chameau", racontaient les premiers voyageurs occidentaux à l'avoir rencontré dans les marais du sud Soudan au XIXème siècle.

    Toutes ailes déployées pour prendre son envol, la bête d'une envergure de 2,50 mètres, ressemble à un ptérodactyle, ce reptile volant du jurassique.

    "Moi je le trouve magnifique", déclare Geneviève Renson, avant de nuancer: "il est particulier, il est très attachant".

    "La première fois que j'en ai vu un, j'ai tout de suite su que c'était quelque chose d'unique, une rencontre exceptionnelle", indique cette passionnée.

    Cette première rencontre lui a cependant valu un bon coup de bec qui lui a laissé au bras un énorme hématome: "des pêcheurs lui avaient ficelé le bec avec des morceaux de chambre à air. Je l'ai libéré", explique-t-elle.

    Mais à une autre occasion, en Zambie, le courant est passé entre la jeune femme et la bête. L'oiseau qu'elle avait recueilli était mal en point, avec une plaie à l'aile et refusait de s'alimenter: "je lui ai ouvert le bec et lui ai enfoncé dans le gosier des poissons frais en y mêlant mes propres antibiotiques: il s'est laissé faire", explique-t-elle.

    "Je l'ai soigné, j'ai vu un gros ver blanc sortir de la plaie. Après, je suis resté en contact avec lui pendant près d'un mois. C'était séduisant, il venait vers moi quand j'avais du poisson", raconte-t-elle.

    Pour s'approcher des nids de ce rarissime animal, l'exploratrice a du ruser, pataugeant dans les marais, courbée en deux "comme une petite vieille" avec son matériel photo sur le dos, progressant tant bien que mal sur des tapis de végétation flottante, la tête recouverte d'herbes pour ne pas se faire repérer, essayant de ne pas trop penser aux crocodiles ni aux serpents.

    "Je m'étais installée sur un îlot de 10 m2 né d'une termitière sur lequel je suis restée six mois", précise-t-elle.

    Ce qui lui a permis de rentrer dans l'intimité de ce drôle de bipède: "j'ai été la première à observer un accouplement, la première à assister à une éclosion et à en ramener des photos", se réjouit-elle.

    Mais ce roi des marais est désormais menacé par la destruction de son habitat naturel sous la pression démographique humaine et le réchauffement climatique.

    La population globale du Bec-en-sabot a chuté de moitié depuis une quinzaine d'années à quelque 5.000 ou 8.000 individus aujourd'hui, selon les dernières estimations.

    Il figure sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

    (Sur les traces du roi des marais, Geneviève Renson, Editions Kubik, format 23x31 cm, 34,90 euros).

    http://fr.news.yahoo.com/2/20081026/tsc-requiem-pour-le-bec-en-sabot-un-oise-c2ff8aa.html

  • En Irak, l'environnement a aussi été dévasté par la guerre

    L'image “http://d.yimg.com/i/ng/ne/rtrs/20081024/14/4151691696-en-irak-la-guerre-a-egalement-provoque-une-catastrophe-ecologique.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Des forêts entières rasées, des rivières saturées de sel, l'eau contaminée, le sol couvert de mines et de déchets chimiques...

    Bien après les combats, des Irakiens continuent à mourir, victimes d'un environnement dévasté par la guerre.

    "Quand on en parle, les gens pensent qu'on exagère. Mais la catastrophe dont nous avons hérité en Irak est encore pire qu'il n'y paraît", affirme Narmine Othmane, ministre irakienne de l'Environnement.

    "La guerre détruit l'environnement, pas seulement les gens. La guerre et ses effets ont provoqué des bouleversements du tissu social, économique et environnemental. La restauration du milieu naturel irakien prendra des siècles", poursuit-elle, imputant à la pollution la plupart des maladies infectieuses et des cancers, dont le nombre est en augmentation.

    "Quand on parle environnement, on parle santé."

    Avec l'aide des Nations unies, les autorités irakiennes ont identifié 25 sites à assainir en priorité, moyennant plusieurs milliards de dollars, selon la ministre.

    Il s'agit pour l'essentiel d'anciennes usines d'armement.

    Deux de ces sites ont jusqu'ici été nettoyés. Il s'agit de l'usine chimique de Kadissia, dans le Sud, bombardée en 2003, et de la fabrique d'engrais d'Al Souwaïra, au sud de Bagdad.

    "CRIME ODIEUX"

    Dix-sept millions d'arbres ont par ailleurs été plantés cette année, soit dix millions de plus qu'en 2007, pour compenser les campagnes de déboisement menées pour priver la guérilla de zones de repli.

    La guerre a, en revanche, permis la remise en eau d'une partie des marais du Sud, asséchés sous le règne de Saddam Hussein pour les besoins de l'agriculture et la défense de la zone frontalière de l'Iran.

    Un écosystème unique et une culture vieille de plusieurs siècles avaient ainsi été détruits.

    "Le drainage des marais et l'un des crimes les plus odieux commis aux dépens de l'environnement", déplore Othmane.

    Avec l'aide de l'Onu et du Japon, 55% de cette zone humide baignée par les eaux du Tigre et de l'Euphrate ont pu retrouver leur état originel.

    Aussi important soit-il, ce succès reste toutefois modeste face à l'ampleur de la tâche au niveau national.

    Vingt-cinq millions de mines jonchent encore le territoire irakien, 105 sites sont contaminés par les armes chimiques et les munitions à l'uranium appauvri, l'état des égouts inquiète les pouvoirs public et 60% des réserves d'eau sont pollués, souligne la ministre.

    "Je ne blâme pas le gouvernement d'avoir fait de la sécurité une priorité, parce que la sécurité est importante, mais l'environnement l'est également", ajoute-t-elle.

    Version française Jean-Philippe Lefief

    http://fr.news.yahoo.com/4/20081024/tts-irak-environnement-972e905.html