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Planète Terre - Page 23

  • Claude Aubert prône le végétarisme : "Notre assiette, c’est 1/3 des émissions de gaz à effet de serre"

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    Claude Aubert, ingénieur agronome, est un des pionniers de l’agriculture biologique dont il fut, dans les années 70, une des grandes figures internationales. Il a été le coordinateur scientifique du colloque « Agriculture biologique et changement climatique ».

    Claude Aubert fait le point sur le lien entre agriculture et réchauffement climatique quelques jours après un colloque international qui s’est tenu à Clermont-Ferrand.

    Claude Aubert, ingénieur agronome, est un des pionniers de l’agriculture biologique dont il fut, dans les années 70, une des grandes figures internationales. Il a été le coordinateur scientifique du colloque « Agriculture biologique et changement climatique ».

    Claude Aubert a co-écrit avec Nicolas Le Berre Faut-il être végétarien ? Pour la santé et la planète, Ed. Terre Vivante, 14,25 euros.

    Comment est-il possible que notre alimentation soit responsable de plus d’émissions de gaz à effet de serre que les voitures particulières ?

    A elle seule, l’agriculture est responsable de 20 à 24% des émissions de gaz à effet de serre. Les émissions totales de GES sont composées à 70% de gaz carbonique, l’essentiel du reste est du méthane et du protoxyde d’azote. Les ¾ de ces deux gaz sont émis par l’agriculture et l’élevage.

    L’élevage est notamment responsable de ¾ des émissions de méthane à cause de la fermentation entérique et les gaz rotés par les ruminants et les déjections animales en générale.

    L’émission de protoxyde d’azote par le sol est un phénomène naturel provoqué par les bactéries qu’y travaillent, mais l’utilisation d’engrais azotés chimique augmente fortement leur impact.

    A cela il faut ajouter les 10% d’émissions de l’industrie, de la distribution et du stockage, jusqu’au congélateur familiale. Le contenu de notre assiette, c’est 1/3 des émissions de gaz à effet de serre, soit presque 3 fois les émissions des voitures particulières.

    Il ne faut pas oublier que l’industrie agroalimentaire est la première industrie de France, avant le BTP et l’automobile.

    L’agriculture biologique représenterait, selon vous, la solution pour réduire ces émissions. Comment

    D’abord, les émissions de CO2 sont réduites en raison de la non utilisation d’engrais de synthèse, dont la fabrication représente, dans les exploitations intensives, environ la moitié des émissions de CO2.

    Ensuite, les émissions de protoxyde d’azote (N2O) sont réduites en raison d’apports d’azote plus faibles et d’émissions plus faibles lorsque l’azote provient de moyens de fertilisation naturels comme la fixation par les légumineuses et les fertilisants minéraux ou organiques.

    De plus, l’agriculture biologique séquestre du carbone dans le sol alors qu’en agriculture conventionnelle on assiste souvent au phénomène inverse à cause de l’appauvrissement des sols.

    Enfin l’agriculture biologique séquestre davantage de carbone que l’agriculture conventionnelle qui a tendance à appauvrir les terres.

    La généralisation de l’agriculture biologique peut contribuer à réduire les émissions de GES, mais est-ce qu’elle peut répondre à une demande croissante de nourriture ?

    On a tendance à penser que l’agriculture biologique est une agriculture pour les riches, alors qu’en réalité c’est justement dans les pays pauvres qu’elle peut permettre d’incrémenter les rendements avec peu d’investissements.

    Si l’on regarde ce qui se passe dans les pays du Sud, où les rendements sont beaucoup plus faibles, on s’aperçoit que la pratique de l’agriculture biologique permet d’augmenter les rendements, parfois dans des proportions très importantes.

    C’est même souvent la seule manière d’y parvenir, les paysans pauvres n’ayant pas les moyens de mettre des engrais et des pesticides sur les cultures vivrières. Les investissements se concentrent en effet sur les cultures destinées à l’exportation.

    Selon des études récentes, une généralisation de l’agriculture biologique conduirait à une augmentation de la production mondiale de plus de 50%, sans augmenter les surfaces cultivées, largement de quoi nourrir les 9 milliards d’habitants de la planète attendus vers 2050.

    Est-ce que c’est envisageable ?

    D’abord il faudrait veiller à une vulgarisation des techniques utilisées par l’agriculture biologique. Aujourd’hui elles sont méconnues par beaucoup de paysans pauvres alors que la rotation des cultures avec des légumineuses et le compostage ne coûtent rien et peuvent apporter des rendements deux, voire trois fois supérieures.

    Le problème est que souvent la formation sur le terrain, même en France, est assurée par les firmes chimiques qui ont tout intérêt à vendre leurs produits. 

    Il y a deux autres conditions pour que l’agriculture bio puisse subvenir aux besoins alimentaires de l’humanité : qu’on limite les cultures consacrées aux agrocarburants et que notre mode de consommation ne se généralise pas.

    Si tous les habitants de la planète souhaitaient manger autant de viande que nous, il serait mathématiquement impossible d’y subvenir.

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    Claude Aubert a co-écrit avec Nicolas Le Berre Faut-il être végétarien ? Pour la santé et la planète, Ed. Terre Vivante, 14,25 euros.

    Il faut donc consommer moins de viande ?

    En France chaque habitant consomme environ 100 kg de viande par an. Dans les pays pauvres, ce sont moins de 10kg. Les chinois ont multiplié par trois leur consommation en 20 ans et atteignent aujourd’hui les 50kg.

    Les projections de la FAO sont terrifiantes. Notre apport de protéines est aujourd’hui à ¾ d’origine animale e ¼ d’origine végétale : il y a un siècle, c’était l’envers. Il faut revenir à une alimentation à base de légumes, de céréales et de légumineuses.

    Les légumes secs (haricots, pois chiches, pois cassés…) contiennent autant de protéines que la viande et le poisson. Non seulement c’est bon pour la planète, mais aussi pour notre propre santé.

    Or, des recherches ont conclu que la famille d’aliments qui permettrait d’augmenter son espérance de vie est celle des légumineuses.

    Nadia Loddo

    http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/04/29/v1RglIponagMs/index.xml

  • Le Temps : "Crise alimentaire et régime végétalien"

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    Sophie GAILLARD (Montréal, Québec)

    Suite à la crise alimentaire et aux récentes émeutes suscitées par la hausse du prix des céréales dans de nombreux pays asiatiques et africains, le détournement de celles-ci pour fabriquer des biocarburants fait l'objet de beaucoup d'attention médiatique.

    Nous sommes moins attentifs à une forme de « gaspillage » de céréales bien plus importante : la consommation de viande, d'œufs, de produits laitiers et d'autres produits d'origine animale.

    Alors que 100 millions de tonnes de céréales vont être utilisées pour fabriquer du biocarburant cette année, plus de 760 millions de tonnes serviront à nourrir des animaux d'élevage, soit plus de sept fois plus, selon la FAO.

    La production de viande est extrêmement inefficace en termes de rendement calorique. En effet, il faut en moyenne sept calories d'origine végétale pour produire une seule calorie sous forme de viande.

    Plus de 64% des terres cultivables du monde servent à nourrir du bétail, en pâturage ou en fourrage.

    En plus du gaspillage de céréales et de terres agricoles, la production de viande et d'autres produits animaux consomme aussi énormément de ressources naturelles et d'énergie.

    Alors qu'il faut 100000 litres d'eau pour produire 1 kg de viande de bœuf, 1000 à 2000 litres suffisent pour produire 1 kg de blé, de riz ou de soja, selon l'American Journal of Clinical Nutrition.

    De plus, l'élevage requiert une consommation importante d'énergie fossile et produit de grandes quantités de fumier, donc de gaz à effet de serre. La FAO rapporte que l'élevage d'animaux pour l'alimentation est responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur des transports!

    Puisqu'ils requièrent considérablement moins de ressources en termes d'eau, de terre et d'énergie, les régimes végétaliens (c'est-à-dire qui excluent tous les aliments d'origine animale, tels que la viande, les œufs et les produits laitiers) sont plus durables que les régimes omnivores et sont tout autant capables de répondre à nos besoins nutritionnels.

    A l'aube d'une crise alimentaire mondiale qui menace de famine plus de 100 millions de personnes à travers le monde, il est grand temps de remettre en question nos propres habitudes alimentaires et d'envisager de réduire et éventuellement d'éliminer notre consommation de viande et d'autres produits d'origine animale.

    © Le Temps, 2008.

    http://www.letemps.ch/template/courrier.asp?page=21&article=231754

  • Gaspillage institutionnalisé : l'exemple des supermarchés réunionnais

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    Que deviennent les invendus de nos supermarchés ?

    CLICANOO.COM | Publié le 9 mai 2008

    Chaque année, les grandes surfaces de l’île se retrouvent avec plusieurs centaines de tonnes de produits invendus. Qu’ils soient alimentaires ou non, comment et pourquoi sont-ils quotidiennement retirés des rayons ? Que deviennent-ils par la suite ?

    Enquête derrière les étals garnis de la grande distribution.

    Mercredi, 13h52. Un rapide coup d’œil à droite et à gauche et hop ! Ce petit gourmand d’environ 7 ans vient d’engloutir en un quart de seconde un savoureux biscuit au chocolat qui, visiblement, lui faisait de l’œil. Consciencieux, il prend soin de remettre le paquet entamé bien à sa place au premier étage du rayon biscuits d’une grande surface. Ni vu, ni connu…

    Ce geste n’est pas un cas isolé. “Cela arrive très fréquemment. Malheureusement, tous les paquets qui sont entamés, juste ouverts ou éventrés, ne sont plus vendables. On en retire tous les jours des rayons”, explique le manager du département “Produits de Grande Consommation (PGC) et frais industriel” d’un supermarché dionysien.

    Avec les dates limites de consommation (DLC) qui arrivent à échéance, les retards de livraisons ou encore les intempéries, les packagings abîmés figurent parmi les facteurs mettant le plus souvent au rebut quantité de produits.

    D’après Carole Bachot, commerciale à la Star, “une très grande surface comme Jumbo Score, par exemple, peut se retrouver à elle seule avec plusieurs centaines de tonnes d’invendus par an”.

    Le directeur par intérim d’un supermarché de superficie équivalente affirme que sur leur chiffre d’affaires annuel, “cela représente au moins un million d’euros de perte, uniquement pour les produits frais, avec un pic en période de fête”.

    Une masse de rejets dont la majeure partie va tout droit… à la poubelle. “Chaque mois, par département (ndlr : PGC, produits frais, textile…), on jette l’équivalent d’une Mercedes”, poursuit notre manager, qui souhaite garde l’anonymat.

    Pour tenter d’enrayer le phénomène, les entreprises de grande distribution ont mis en place différentes stratégies. “Lorsque nous estimons qu’un produit non alimentaire n’est plus vendable pour diverses raisons, nous l’isolons en réserve puis nous le ressortons en période de soldes”, confie un chef de rayon.

    Quant aux hard discounters, ils ne sont pas en reste. Selon Eric Dany, superviseur des magasins Dia, pour qu’une grande partie des produits frais puisse être écoulée, l’une des solutions est de faire jouer les prix :

    “Nous les baissons à un mois, puis à quinze jours de la date limite de consommation (DLC). Il nous arrive aussi de faire -50% sur un produit qui périme le lendemain”.

    Afin de réduire leur budget “pertes”, les grandes surfaces procèdent également à une vérification des palettes de produits fraîchement livrés. Toutes les boîtes cabossées, percées ou encore écrasées sont immédiatement retournées au fournisseur avant même d’être mises en rayon. Celles-ci seront remboursées par la centrale d’achat, ou ne seront tout simplement pas facturées au magasin.

    Mais il arrive que, de temps en temps, quelques-unes passent entre les mailles du filet et soient disposées dans les rayons. En ce qui concerne les sacs de riz, de café ou de sucre n’ayant pas trouvé acquéreur, ce sont les fabricants eux-mêmes qui récupèrent leurs propres produits en vue d’une “revalorisation”.

    Malgré cela, tout le reste, même si c’est encore utilisable, finit à la poubelle : paquets de couches ouverts intentionnellement par des clients afin de vérifier si c’est la bonne taille, matériel hi-fi comportant de fines rayures, vêtements…

    Pour ce faire, les grandes surfaces louent des bennes et des compacteurs d’ordures à des sociétés spécialisées. Elles procèdent dans un premier temps au tri des déchets valorisables (cartons, plastiques, petites ferrailles) puis envoient au compacteur ce qui ne peut pas être traité à l’instar des produits frais, entre autres. Ce sont les déchets ultimes.

    “Nous nous occupons d’une quinzaine de petites et grandes surfaces sur toute l’île. Nous collectons tous leurs déchets : ceux qu’ils ont triés au préalable, nous les apportons aux centres de tri agréés. Pour le reste, nous les transportons jusqu’aux centres de stockage des déchets ultimes situés à la Rivière Saint-Étienne et à Sainte-Suzanne”, explique Carole Bachot, responsable du service commercial à la Star.

    Avant l’avènement du tri sélectif, les déchets, quelle que soit leur nature, étaient amenés aux différents centres de tri. Conducteur d’engin dans l’un d’entre eux, Jean-Pierre*, 30 ans, a débuté sa carrière en travaillant pendant trois ans dans la chaîne de tri. Avec lui, les rejets des grandes surfaces disposaient d’une seconde vie.

    “À l’époque, tous les déchets étaient mélangés. Nos conditions de travail étaient vraiment dégueulasses mais bon, en même temps je pouvais récupérer plein de choses même si c’était, évidemment, formellement interdit”.

    Père de deux enfants en bas âge à ce moment-là, Jean-Pierre n’a pratiquement rien investi de sa poche dans l’achat de couches-culottes :

    “Tellement de paquets à peine abîmés sont passés entre mes mains, je n’ai eu qu’à me servir. Je me suis fait un vrai petit stock. Je me souviens également d’un Noël où j’ai pu faire plaisir à ma fille ainsi qu’à d’autres petites de ma famille : je leur ai, à toutes, offert des poupées jetées par les supermarchés. Les emballages étaient juste un petit peu détériorés”.

    Mis à part ces produits récupérés qui lui permettaient d’économiser sur son budget personnel, Jean-Pierre avoue avoir revendu certaines choses, dont lui, n’avait pas forcément besoin. “Je n’avais pas de chien mais il n’empêche que je conservais ces gros sacs de croquettes. Je les vendais à des prix imbattables. Mes copains étaient ravis”, lance-t-il en souriant.

    Le trentenaire n’était pas le seul à “se fournir” au centre de tri : nombre de ses collègues s’étaient également lancés dans l’aventure de la récupération et de la revente des invendus des grandes surfaces à ce moment-là.

    “C’était super parce que nous récupérions tous des choses différentes. Il nous arrivait de nous échanger des trucs mais la plupart du temps, on se les revendait entre nous. C’était plus intéressant. Chacun voulait pouvoir tirer son épingle du jeu. On ne gagnait pas des fortunes mais cela nous permettait de mettre du beurre dans les épinards”, admet-il.

    Aujourd’hui, la société dans laquelle il travaille s’est spécialisée et ne traite plus les déchets industriels banals (DIB). “On ne peut plus rien récupérer maintenant. C’est dommage. Mais il y a toujours énormément de gaspillage et c’est réellement scandaleux de voir ça. C’est pour cela que nous n’avons pas hésité à nous servir”.

    S’ils sont retirés des rayons pour diverses raisons, les invendus des grandes surfaces, fort heureusement, ne finissent pas toujours dans les déchetteries et dans les centres d’enfouissements :

    “On ne peut pas prendre de risques en ce qui concerne les produits frais. On est obligé de respecter la législation (cf. repères) mais nous faisons quand même pas mal de dons aux associations qui en font la demande. Il s’agit surtout de produits ayant de petits défauts et que nous ne pourrions pas vendre comme les barils de lessive percés, les boîtes de conserves cabossées …Cela nous permet aussi de réduire les coûts de décharge”, souligne Eric Dany.

    Une pratique où tout le monde semble y gagner mais qui, au final, reste très peu répandue dans l’île. Dans un hypermarché, les choses sont claires : les dons aux associations restent très marginaux.

    “Nous ne le faisons que lorsque nous sommes sollicités. La décision définitive revient au directeur du magasin. Il donne son accord en fonction de la cause et si nous offrons des marchandises, celles-ci sont toujours prélevées sur le stock. Nous ne proposons pas d’invendus”, souligne un responsable de rayons avant d’avouer sans ambages :

    “De toute façon, c’est très rare que cela arrive car ce n’est pas dans notre intérêt de donner. Nous n’avons rien à y gagner donc nous préférons jeter les invendus. Et puis, dans les associations ou les boutiques de solidarité, il y a trop de dérives”.

    Une idée reçue qui scandalise Elise Rangoulaman, présidente de l’épicerie sociale Soubic : “Notre travail consiste à aider les personnes ayant des problèmes financiers et qui se retrouvent en situation de précarité. Comment peuvent-ils porter un tel jugement sur ce que l’on fait au quotidien ? Ils ne savent vraiment pas ce qu’ils disent !”, s’insurge-t-elle.

    La présidente de cette association basée sur Saint-Denis déplore que la plupart des supermarchés ne soient pas de grands philanthropes. “Malgré nos nombreuses demandes, ce que nous recevons de leur part est assez dérisoire comparé à nos besoins réels.”

    Basée à Saint-Paul, l’association “Agir contre l’exclusion” aide depuis 12 ans maintenant les sans-abri, les mal-logés ainsi que des familles nécessiteuses. Au sein de leur structure, ils distribuent près de 60 repas par jour. Selon la trésorière, Yvette Maesen, les dons perçus proviennent surtout des bazardiers du marché forain qui fournissent généreusement légumes ou viandes.

    “En ce qui concerne les grandes surfaces, il y a deux ans, le Super U de Saint-Paul nous a contactés. Ils souhaitaient nous donner des yaourts qui allaient périmer dans les trois jours. Nous avons accepté. Depuis, chaque semaine, les repas de nos accueillis sont accompagnés de yaourts comme dessert”.

    L’initiative généreuse ne présente pas vraiment de risque puisque entre les dates limites de vente et celle de consommation, il existe un laps de temps dont profitent les plus démunis.

    Entre les supermarchés qui n’ont pas du tout souhaité s’exprimer et ceux qui ont usé de la langue de bois, difficile d’obtenir des précisions quant au tonnage exact des produits finissant au fond de la benne. Les seuls chiffres obtenus sont vagues et communiqués par une société de collecte des déchets (voir repères).

    Les professionnels de la grande distribution ayant préféré éluder soigneusement la question. Philippe Salmon, directeur technique à la Star est perplexe : “Ils nous payent à la tonne, ils doivent avoir les chiffres, c’est logique”.

    Pourquoi faire preuve alors d’autant de mystère ? Y aurait-il des enjeux financiers à la clef ?

    Quoi qu’il en soit, une solution efficace pour résoudre au moins la gestion des déchets des grandes surfaces se fait urgente : des études menées par l’Adème en 2006 montrent que le centre d’enfouissement de la Rivière Saint-Étienne arrivera à saturation en…2012

    Textes : Mélodie Nourry Photos : Richel Ponapin

    (*Prénom d’emprunt)

    - La benne aux trésors - Parce qu’ils sont souvent encore propres à la consommation, les invendus alimentaires jetés sont l’objet de convoitises. Certaines personnes n’hésitent pas à soulever le couvercle de “la benne aux trésors”.

    Superviseur des magasins Dia à la Réunion, Eric Dany se souvient : “Il y a des gens qui attendaient la fermeture de certains de nos magasins pour aller fouiller nos poubelles et récupérer ce qui leur semblait encore valable. Depuis, nous avons mis en place une nouvelle procédure : nous javellisons tout ce que nous jetons. Dans certains de nos magasins, les bennes sont enfermées dans les réserves. On se dégage de toutes responsabilités en cas d’intoxication alimentaire”.

    Cette pratique, très répandue en métropole et aux États-Unis, s’appelle le freegan (de free : gratuit et de vegan : végétalien). Elle consiste pour ses adeptes, à récupérer dans les poubelles, tout ce dont les grandes surfaces se sont débarrassées et qui n’a pas encore été broyé ou compacté.

    Selon la loi, tout ce qui est déposé dans une poubelle n’a plus de propriétaire.

    - Quid de la restauration rapide ?

    Au Mac Do de l’avenue de la Victoire, on donne aussi vite à manger que l’on répond aux questions des journalistes. Au sujet de leurs invendus, un responsable répond sèchement : “Il ne nous reste jamais rien sur les bras, tout est vendu chaque jour”.

    Devant notre insistance, l’homme s’impatiente et parvient à lâcher : “S’il nous reste des sandwichs ou autres, c’est jeté. En fait, on s’en tient à la charte mise en place par notre société et qui est valable dans tous nos restaurants à travers le monde : tout ce qui n’est pas parti au bout de dix minutes est automatiquement mis à la poubelle. C’est comme ça, on ne cherche pas à savoir pourquoi.”

    Devant un tel gaspillage, certains employés n’hésitent pas à s’affranchir des règlements. Christophe, 33 ans, raconte :

    « Mon meilleur ami travaillait dans un de ces restaurants. Chaque fois qu’il devait faire la fermeture, il m’appelait quelques minutes avant afin que je l’attende sur le parking situé à l’arrière du restaurant. Là, il me donnait des sachets remplis de hamburgers. Il n’y en avait tellement que même à plusieurs, on n’arrivait pas à tout finir. Comme on ne pouvait pas se résoudre à les jeter, on donnait ce qu’il restait à des SDF que l’on croisait au hasard dans la rue. »

    http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=181444&page=article

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  • La dignité des plantes

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    Chargé par les autorités suisses de se pencher sur le concept de « dignité de la créature », la Commission fédérale d’éthique pour le génie génétique dans le domaine non humain (CENH) a affirmé que les plantes avaient une dignité et une valeur morale.

    Rappelons que, depuis 1992, la Constitution fédérale prévoit, dans son article 120, la possibilité pour la Confédération de légiférer sur l’utilisation du patrimoine germinal et génétique des animaux, des végétaux et d’autres organismes.

    En 2003 déjà, la Confédération avait voté une loi améliorant le statut juridique des animaux en les considérants comme des êtres vivants doués de sensibilité.

    Désormais, les plantes aussi doivent faire l’objet d’un respect moral en tant qu’ « organismes individuels doués d’intérêts propres ».

    « Nul n’est autorisé du point de vue moral, et sans justification valable, à traiter de façon arbitraire ou à endommager une plante, de manière à en empêcher la croissance ou à compromettre ses chances de reproduction. »

    Par ailleurs, une nouvelle ordonnance sur la protection des animaux entrera en vigueur le 1er septembre prochain.

    Parmi les mesures prises par ce texte, citons la formation des futurs propriétaires de chiens et d’animaux sauvages, la mise en place d’un service spécialisé en protection des animaux dans chaque canton, l’interdiction d’utiliser des aquariums transparents sur les quatre côtés…

    © genethique.org

    http://www.genethique.org/revues/revues/2008/mai/20080507.7.asp

  • Ecosophies : la philosophie à l'épreuve de l'écologie

     

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    Jeudi 29 et 30 mai 2008, Jeudi 29 et 30 mai 2008, 9h30-17h30

    L'ambition de ce colloque à dimension internationale est de porter dans l'espace public français une réflexion en profondeur sur les enjeux philosophiques et politiques de l'écologie.

    En remettant en cause la rationalité du modèle dominant de "civilisation", la crise écologique repose avec urgence la question de la possibilité pour nos sociétés d'opérer des changements radicaux.

    La compréhension du monde commun que l'écologie met au défi de partager demande une réévaluation collective des présupposés, des principes et des catégories fondamentales selon lesquelles nous percevons et délimitons le même et l'autre, le possible et l'impossible, le vivant et le mort, le juste et l'injuste…

    C'est dans cet esprit  que d'éminents représentants des courants philosophiques les plus importants de l'éthique environnementale américaine, sont invités ici à présenter leurs travaux et échanger avec des philosophes et scientifiques français.

    Colloque organisé en partenariat avec le Collège International de Philosophie, l'Institut Véolia, le Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables.

    JEUDI 29 MAI 2008, 9H30, à l'auditorium

    Ouverture du colloque

    Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'environnement, MEEDDAT (sous réserve)

    JEUDI 29 MAI 2008, 10H-13H, à l'auditorium

    Les valeurs de la Nature - Habiter la Terre (I)

    Catherine Larrere, professeur de philosophie, université Paris-I

    John Baird Callicott, professeur de philosophie, university of Austin, Texas

    Mark Sagoff, professeur de philosophie, Maryland School of Public Policy, university of Maryland

    JEUDI 29 MAI 2008, 14H30-17H30, à l'auditorium

    Les valeurs de la Nature - Habiter la Terre (II)

    Michel Serres, philosophe, membre de l'Académie française

    Andrew Light, professeur de philosophie, département of philosophy, university of Washington

    Dale Jamieson, directeur de recherche, New-York university

    VENDREDI 30 MAI 2008, 9H30-13H, à l'auditorium

    Biodiversité : de la science à la politique (I)

    Virginie Maris, Muséum national d'histoire naturelle

    Julien Delord, Centre d'enseignement et de recherche sur l'environnement et la société, ENS

    Lucien Chabason, Institut du développement durable et de relations internationales

    VENDREDI 30 MAI 2008, 14H30-17H30, à l'auditorium

    Biodiversité : de la science à la politique (II)

    Donato Bergandi, maître de conférence, Muséum national d'histoire naturelle

    Raphaël Larrere, directeur de recherche, Institut national de la recherche agronomique (Inra)

    Nathalie Blanc, chargée de recherche, Centre national de la recherche scientifique, Cnrs-Ladyss Paris-7

    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/v2/html/2007_2008/cycles/cycle_279.htm

  • Des peupliers OGM en Belgique

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    Greenpeace alerte Paul Magnette et ses collègues Onkelinx et Crevits sur les risques d'une autorisation

    BRUXELLES - En Belgique, il est totalement interdit de cultiver des organismes génétiquement modifiés depuis 2002. Un principe de précaution qui risque bientôt d'être battu en brèche. Le Conseil de biosécurité vient en effet de rendre un avis favorable à la culture en plein champ de peupliers transgéniques.

    À charge désormais pour les ministres compétents (environnement et santé publique) de suivre ou non cet avis et d'accéder à la demande du Vlaams Instituut voor Biotechnologie (VIB) de Gand.

    L'idée de départ peut sembler louable, puisque ce projet a pour ambition d'utiliser ces arbres transgéniques afin de produire moins de lignine et faciliter ainsi la production d'agrocarburants, souvent présentée comme la solution aux problèmes des changements climatiques.

    L'essai en plein champ est la dernière étape avant la commercialisation.

    Face à ce projet, Greenpeace a décidé d'alerter les ministres compétents, et les militants se sont rendus hier aux cabinets des ministres Magnette (environnement), Crevits (Région flamande) et Onkelinx afin de faire entendre leur voix.

    « Greenpeace ne s'oppose pas à la recherche scientifique, mais mène campagne contre la dissémination des OGM dans l'environnement, y compris sous forme d'essais en champ. L'essai en champ de peupliers OGM ne débouchera pas sur un mieux pour la collectivité. Au contraire, c'est un pas vers la commercialisation d'arbres transgéniques qui nous éloigne d'une agriculture durable respectueuse de l'environnement et non préjudiciable aux changements climatiques », indique l'organisation qui s'étonne du fait que cet essai grandeur nature pourrait être autorisé alors que le Printemps de l'environnement dispose d'un atelier consacré à la thématique.

    « Cela manquerait de cohérence », conclut Greenpeace.

    M. Ka.

    http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=820247

  • OGM : contamination en Wallonie


    http://verts-europe-sinople.net/IMG/jpg/ogm-non-merci.jpg 

    Lutgen dévoile les résultats d'une étude : il y a une présence de colza OGM qui pourrait provenir d'une perte de transport

    NAMUR - Le débat sur les OGM n'est pas neuf en Région wallonne et en Belgique.

    Le ministre de l'Environnement wallon, Benoît Lutgen, suit ce dossier avec une grande attention : « Pour moi, le principe de précaution en la matière est une priorité. Il en va de la santé des habitants et de l'image de marque des produits de Wallonie. »

    En Belgique, l'expérimentation confinée ou de plein champ ou la mise sur le marché de produits OGM est soumise à l'autorisation préalable de l'autorité fédérale. La Région est compétente en matière de coexistence.

    « Le Centre wallon de recherche agronomique (CRA-W) a développé une méthode d'analyse permettant de déterminer l'éventuelle présence résiduelle de colza transgénique en Région wallonne dans l'environnement. En effet, des essais de culture d'OGM en champ ont été réalisés en Belgique dans les années 90 et des traces de ces essais peuvent subsister.

    L'étude porte sur le prélèvement de 3.000 plantes sauvages de colza à proximité des champs d'essais réalisés dans les années 90 mais également en bordure des routes et chemins. À l'heure actuelle, 1.400 prélèvements ont été effectués. Sur les 168 analyses de ces échantillons en date du 17 mars, une seule plante de colza comportant la substance CT73 (identifiant unique MON-73) a été identifiée.

    Moyennant étiquetage, ce colza est autorisé, notamment en alimentation animale (graines et dérivés). Il ne s'agit donc pas d'une variété ayant fait l'objet d'expérimentations en champ durant les années 1990. La présence de ce colza OGM pourrait provenir d'une perte liée au transport de graines. Le prélèvement a en effet été réalisé à proximité d'une voirie nationale. »

    L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire est compétente pour contrôler le respect des exigences légales concernant l'étiquetage et la traçabilité des produits génétiquement modifiés destinés à la chaîne alimentaire. Cette traçabilité est d'application depuis le 16 avril 2004. « Il faut s'assurer que les dispositions qui conditionnent la mise sur le marché des plantes OGM par l'Union européenne soient bien respectées. »

    Le ministre wallon de l'Agriculture et de l'Environnement a écrit en ce sens à la ministre fédérale de la Santé publique. « Suivant la législation fédérale, toute société qui a obtenu l'autorisation de commercialisation d'une variété OGM est obligée de développer un plan de monitoring destiné à assurer le suivi de la commercialisation de l'OGM concerné. Il faut plus de vigilance encore ! »

    V. Li.

    © La Dernière Heure 2008

    http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/206889/ogm-contamination-en-wallonie.html

  • Projet de centre de déchets toxiques sur le territoire des O’odham

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    Le gouvernement Mexicain est en train de planifier l’installation d’un centre de déchets issus de l’industrie chimique dans l’Etat de Sonora, sur le territoire de la tribu O’odham à proximité de l’un de leurs sites sacrés, à Quitovac.

    Ce centre de déchets sera créé dans le voisinage de Puerto Penasco, petite cité balnéaire au bord d’un lagon. Les organisations écologistes et la communauté O’odham protestent contre ce projet qui risque d’affecter l’environnement en raison de la nature des déchets qui seront stockés.

    Par ailleurs, les O’odham n’ont même pas été consultés par les autorités. Ce centre de déchets accueillera 45000 tonnes de produits toxiques par an. Ces produits risquent d’affecter la nappe d’eau souterraine, mais également le lagon. Cela mettrait en péril les retombées économiques générées par Puerto Penasco qui accueille en majorité des touristes américains.

    Les O’odham, qui n’ont pas été informés des risques sanitaires qu’un tel centre est susceptible de causer, notamment pour les enfants, craignent également que le projet n’impacte leur site sacré, indispensable à leur culture et leur spiritualité.

    De l’autre côté de la frontière, en Arizona, les autorités locales et les tribus autochtones réclament des explications au gouvernement Mexicain, arguant que ce projet a été établi sans aucune concertation. Les écologistes ont bon espoir de bloquer le projet de centre de déchets toxiques.

    Sylvie Cardona

    http://www.aves.asso.fr/article.php3?id_article=685

  • Catastrophes environnementales : le véganisme comme unique solution

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    ... DE CARNIVORE

    OBCD : « Consommation de viande : un lourd tribu environnemental »

    Pour ceux et celles qui se moquent du sort atroce des quelque 100 milliards (100.000.000.000) d’animaux qui meurent chaque année dans les abattoirs, voici un dossier sur les méfaits dramatiques de l’élevage sur l’environnement.

    Réalisé par l’Observatoire Bruxellois de la Consommation Durable (OBCD), avec le soutien de la Ministre de l’Environnement  et de l’Energie de la Région de Bruxelles-Capitale.

    Disponible ici en PDF : http://www.observ.be/v2/fr/pdf/2399fr.pdf

  • L’histoire oubliée des mines d’uranium de la réserve Spokane

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    L’écrivain américain Sherman Alexie, Indien Spokane et auteur, entre autres, du fabuleux Indian Killer évoquait récemment dans un article ses souvenirs d’enfance dans la réserve Spokane, où la population côtoyait les mines d’uranium.

    Sa grand-mère est morte d’un cancer en 1980. Quelques années plus tard, sa mère et d’autres membres de la tribu ont marqué en rouge sur une carte toutes les maisons dans lesquelles quelqu’un souffrait de cancer. Les routes sur lesquelles l’uranium était transporté en camion étaient recouvertes de points rouges.

    « Je me souviens avoir eu la certitude qu’à un moment de ma vie j’allais être malade », dit Alexie, l’auteur de succès qui vit a Seattle et qui a récemment gagné le prix National Book Award pour son livre. « J’ai peu de doute sur le fait que je vais avoir un cancer ».

    Le site nucléaire de Washington Hanford fait régulièrement la une des journaux. Les compagnies et les autorités fédérales ne remplissent pas leurs obligations, à savoir aider financièrement les travailleurs de la mine qui sont tombés malades, et les habitants de la réserve ne savent même pas qu’un tel programme existe.

    Dans la réserve Spokane, tout le monde a travaillé dans les mines d’uranium ou connaît quelqu’un qui y a travaillé. Et pourtant, aucun mémorial, aucune photo de ces ouvriers qui sont morts, pour la plupart, du cancer. L’attitude des gens envers la mine est ambiguë. Les habitants savent que leur terre a été empoisonnée, et qu’eux-mêmes le sont, mais ici, avec un taux de chômage s’élevant à 75%, travailler dans la mine semblait être la seule solution pour échapper à la pauvreté.

    [...]

    Les inquiétudes sur le réchauffement climatique et la demande croissante en électricité conduisent certaines personnes aux Etats-Unis à considérer le nucléaire comme une solution qui mérite d’être prise en compte. Le prix de l’uranium explose, incitant les prospecteurs à retourner dans les collines. Une livre d’uranium était vendue pour 7.10$ en 2000. Aujourd’hui le prix s’élève à 90$.

    « Les gens sont devenus fous d’uranium », dis Chuck Gulick, un inspecteur de mines de l’Est Washington. Au cours d’une récente réunion de l’Association de l’Extraction Minière du Northwest qui s’est déroulée a Spokane, il dit avoir été étonné par les discussions sur la reprise des explorations des mines d’uranium. « C’est comme si on revenait dans les années 70. C’est vraiment bizarre ».

    [...]

    Le mot « uranium » peut évoquer les images du champignon atomique et des déchets toxiques. Mais dans la réserve il faisait partie de la vie de tous les jours.

    Deb Abrahamson, la fondatrice d’un petit groupe d’activistes de la tribu qui demande le nettoyage de la mine, se rappelle son père, un travailleur du moulin, qui ramenait à la maison des billes dures de caoutchouc qui étaient utilisées pour écraser le minerai radioactif. Elles devenaient des jouets pour elle et ses frères et sœurs.

    Enfant, Harold Campbell jouait dans la poussière sous les énormes chariots de minerai qui étaient garés près de sa maison. Il habitait à côté du moulin, dans une petite agglomération nommée « La Ville Uranium ».

    Le corps de Chico Corral porte encore les cicatrices de son temps passé dans la mine. Il est tombé dans un trou et il s’est cassé le cou et quatre côtes. Il ramenait ses vêtements poussiéreux à la maison, ou sa femme les lavait. « Il y avait une machine à laver à la mine, dit-il, mais elle était toujours en panne ».

    Les risques ? « Personne ne les connaissait. Nous ne faisions que travailler. »

    [...]

    Est-il possible que le regain d’intérêt pour l’uranium déclenche une réouverture de ce site ? La compagnie estime qu’environ 3.5 millions kg s’y trouvent encore.

    Plus d’un demi-siècle après la découverte de l’uranium par la tribu, les leaders montrent peu d’enthousiasme pour relancer l’exploitation. Mais la tribu n’a pas interdit l’excavation d’uranium, comme les Navajos l’ont fait en 2005.

    Wynne, le conseiller de la tribu, dit avoir été contacté pour rouvrir la mine.

    « Je ne vois pas ce projet avancer. Si je dois voter aujourd’hui ou demain, je voterai ’Non’. Je suis plutôt quelqu’un qui aime passer du temps à l’extérieur. Je suis vraiment proche de mes traditions, j’aime la nature et je ne crois pas que nous le ferons encore une fois ».

    Sylvie Cardona

    http://www.aves.asso.fr/article.php3?id_article=681