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Planète Terre - Page 22

  • Claude Fischler, sociologue : "Le poids des classes moyennes" (Le Monde) Claude Fischler, sociologue : "Le poids des classes moyennes" (Le Monde)

    http://www.gwapasila.com/uploaded_images/dsc_0193ccc-799861.jpg

    Quelle lecture faites-vous de recommandations concernant la réduction de la consommation de viande et de lait à des fins environnementales ?

    Il faut savoir que, dans les pays occidentaux, cette modification des comportements alimentaires est en partie déjà observée. En France, par exemple, la consommation de viande rouge a commencé à régresser lentement à partir des années 1980. On peut y voir un mouvement de fond, aux causes multiples. C'est aussi un mouvement que les spécialistes de la nutrition et de la diététique accompagnent plus qu'ils ne le dirigent.

    La question qui est soulevée concerne pour l'essentiel les pays émergents, où se développent de nouveaux comportements alimentaires. Notamment dans les classes moyennes, pour lesquelles l'appétit pour les viandes peut apparaître comme un nouveau standard de qualité de vie. La récente affaire de la contamination de lait chinois par la mélamine a montré la place qu'y occupent aujourd'hui les produits laitiers.

    Dans le même temps, ces pays ont de moins en moins recours aux éléments de base de leur alimentation traditionnelle, comme le maïs ou l'igname. C'est ce phénomène de masse qui, me semble-t-il, a et aura le plus fort impact sur les équilibres environnementaux. Il reste à savoir dans ce contexte quel pourra être le poids à l'échelon planétaire de nouvelles recommandations touchant à la sphère alimentaire et qui, le plus souvent, émanent des pays occidentaux.

    Propos recueillis par Jean-Yves Nau

    Article paru dans l'édition du 04.10.08.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/03/claude-fischler-le-poids-des-classes-moyennes_1102688_3244.html#ens_id=1102784

  • Faible impact des éoliennes sur les oiseaux des champs

    L'image “http://blog.environnemental.info/wp-content/uploads/2007/07/eolienne1.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    src : Université de Newcastle

    Les parcs éoliens présentent moins de risques pour les oiseaux des champs que ce que l'on pouvait craindre, révèle une étude britannique.

    Des chercheurs de l'Université de Newcastle ont mis en évidence que sur 23 espèces, seul le faisan était affecté par les éoliennes. Pour cela, ils ont étudié 3 000 oiseaux de 23 espèces différentes, dont cinq menacées, et ont notamment démontré que les éoliennes n'ont pas d'effet sur la répartition des espèces se nourrissant de semences. D'après l'étude, seuls les faisans communs ont été perturbés et aucune collision n'a été observée par les chercheurs.

    "C'est la première preuve qui indique que l'implantation présente ou future d'un grand nombre d'éoliennes sur les terres agricoles européennes est peu susceptble d'avoir des effets préjudiciables sur les oiseaux des terres agricoles", indique le Dr Whittingham. "Cela devrait être une bonne nouvelle pour les associations de protection de la nature, les compagnies éoliennes et les politiques."

    L'agriculture étant le premier poste d'utilisation des terres en Europe, de plus en plus d'éoliennes seront construites sur ce type de terrain. Il apparaissait nécessaire aux chercheurs de mesurer l'impact de ces implantations sur les espèces, alors même que l'Europe alloue des milliards d'euros afin d'accroître la biodiversité des terres agricoles.

    Si les chercheurs avaient révélé des nuisances sur ces espèces, cela aurait pu mettre en contradiction deux politiques environnementales européennes : les objectifs de développement des énergies renouvelables d'une part et la protection de la biodiversité d'autre part.

    "On observe une préoccupation grandissante concernant l'impact des éoliennes sur les espèces de ces zones, de sorte que les demandes de construction des nouvelles turbines se concentrent de plus en plus sur d'autres sites, en particulier sur les terres agricoles des plaines centrales et de l'Est de l'Angleterre" ajoute le Dr Whittingham.

    L'étude ayant été réalisée au cours de l'hiver, d'autres devront être menées pendant la saison de reproduction de ces espèces agricoles.

    http://www.enerzine.com/3/6004+faible-impact-des-eoliennes-sur-les-oiseaux-des-champs+.html

  • "Je me nourris de vos déchets" (Nouvel Obs)

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    La révolution est au bout de la benne à ordures !

    Triskel, 25 ans, récupère les déchets non par nécessité mais par choix. Il est membre des Freegans, de la contraction de « free » (gratuit) et « vegan » (végétalien).

    Un mouvement lancé par des militants écologistes aux Etats-Unis pour dénoncer le gaspillage.

    Triskel, qui vit à Aix-en-Provence, en est le fer de lance en France. Il a monté le site Freegan.fr (http://freegan.fr/) qui prône « l'autoproduction alimentaire » et indique à l'apprenti « déchétarien » les « meilleurs plans poubelles ».

    Triskel connaît par coeur l'horaire de la sortie des poubelles des supermarchés du coin. « Faut se pointer à 4h 30 du mat, et là c'est bingo » -, mais il a fait une croix sur les grands hypermarchés de banlieue « qui passent tout à la broyeuse alimentaire ».

    Dans les déchetteries, il récupère piles, objets divers et surtout plein de métaux : « Un vrai filon, je me fais 200 à 300 euros par mois avec ça. » Il trouve son savon et son shampooing dans les poubelles des hôtels quatre étoiles.

    « Quand vous voyez tout ce qu'on jette, c'est dingue. Parfois je ramène tellement de marchandises qu'il faut que je les stocke chez des amis qui ont de grands congélos. »

    Triskel a fait des émules en France, à Tours, Paris, Le Havre... « Il y a des étudiants qui sont ric-rac sur leur budget. Mais aussi des salariés qui font ça par pur militantisme. »

    Grâce aux poubelles, Triskel assure en tout cas « ne manquer de rien ». La seule chose qu'il ait eu besoin de s'acheter récemment ? « Ma carte Wi-Fi, ultrapuissante. A vrai dire, j'en avais trouvé une à la déchetterie, mais elle n'était pas top... »

    Doan Bui

    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2275/articles/a376943-.html?xtmc=vegan&xtcr=1

  • ONU : Animaux en danger (La Dépêche)

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    La biodiversité et son avenir sont au cœur des préoccupations de l'ONU.

    Il ne fait pas bon d'être un animal ou un végétal en ce moment sur la planète bleue : 70 % des plantes, 33 % des amphibiens, 25 % des mammifères et un oiseau sur huit sont menacés d'extinction, selon l'UICN (Union mondiale pour la nature).

    Pour 785 espèces, il est trop tard : ils ont été rayés de la carte. Parmi eux, le dinosaure, le dodo, canard géant de Nouvelle-Zélande, le mammouth et tant d'autres dont on a déjà oublié le nom. Soixante-cinq autres survivent « grâce » à l'homme, en captivité ou domestiqué.

    Une étude renforce les conclusions du Groupe intergouvernemental sur le climat (GIEC), mandaté par l'ONU. À cause du réchauffement climatique, « des changements significatifs sont en cours sur tous les continents et la plupart des océans », détaille le texte publié dans la revue scientifique Nature.

    La semaine dernière une conférence internationale sur la biodiversité a réuni 191 pays, pour une journée mondiale. Angela Merkel, la chancelière allemande, a averti que cette rencontre internationale devait donner le signal d'un nouveau départ indispensable.

    Son appel sera-t-il été entendu ? En tout cas, le temps presse. Sans chiffrer son objectif, la Convention de l'ONU veut ralentir le rythme de l'appauvrissement de la biodiversité d'ici 2 010.

    Côté français, pour Nathalie Kosiusko-Morizet, secrétaire d'état à l'Ecologie, « nous ne sommes pas sur le bon chemin pour ralentir l'érosion de la biodiversité ». Les promesses de Bonn seront-elles mieux respectées que celles de Rio qui ont été rapidement enterrées ?


    « Une très grande responsabilité »

    Quelle est la situation de la région en terme de biodiversité ?

    C'est une très grande région en terme de biogéographie, avec des influences de deux grands massifs, de l'Atlantique, de la Méditerranée. Nous avons donc une biodiversité très intéressante et donc une très grande responsabilité.

    Quelles sont les menaces ?

    Il y a d'abord la fragmentation des habitats, mais aussi les problèmes liés à l'aménagement de la montagne. Le grand tétras, par exemple, vit dans les vieilles forêts pyrénéennes. Il est donc directement concerné du fait de l'extension des stations de ski.

    La disparition des haies porte atteinte aux rivières. Il y a aussi le problème de l'étalement urbain de Toulouse allant jusqu'à 80 km. Les gens n'ont pas conscience des atteintes portées.

    Les hommes n'ont-ils qu'une influence néfaste sur le milieu ?

    Non, en Midi-Pyrénées, la biodiversité est aussi là où les hommes ont travaillé la terre. Les zones de culture sont extrêmement positives pour son développement. Ça a permis le développement d'orchidées sur les pelouses sèches, par exemple.

    Une journée de la biodiversité est-elle importante ?

    La biodiversité est une notion compliquée à comprendre, mais les gens se sont appropriés le concept de développement durable, de réchauffement climatique. La notion de biodiversité commence à entrer dans les mœurs et c'est grâce à ces grands événements internationaux que l'on fait avancer les choses.


    124 espèces menacées en France

    La France fait partie des dix pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces en danger.641 espèces mondialement menacées sont présentes sur son territoire. Ce sont les collectivités françaises d'Outre-Mer, et notamment la Nouvelle -Calédonie et la Polynésie française, qui placent l'hexagone dans cette position.

    « Une situation à risque quand on sait que 80 % de la biodiversité se trouve dans les DOM-TOM qui, malheureusement, attirent peu l'attention », explique Florian Kirchner, chargé de mission « espèces » au comité français de l'UICN.

    Dans le classement européen, la France métropolitaine ne fait pas mieux : avec 124 espèces mondialement menacées, elle se classe quatrième, après l'Espagne, le Portugal et l'Italie.

    Pour avoir une vision plus précise des animaux et végétaux concernés, le comité français de l'UICN et le Muséum national d'histoire naturelle ont lancé il y a un an un recensement complet de la faune et de la flore selon les critères internationaux.

    Les premiers résultats viennent de tomber : un reptile sur cinq et un amphibien sur cinq sont en sursis en France. Les autres espèces devraient être comptabilisées d'ici 2 010 dans un Livre rouge.

    Le dernier décompte datait de 1994-1995.


    Région : des espèces uniques

    Esturgeon commun : Présent dans toute l'Europe, il n'existe plus qu'un seul site de reproduction qui se situe dans l'estuaire de la Gironde.

    Gypaète barbu : Le plus grand vautour européen, dont la majorité se trouve dans les Pyrénées, est le rapace le plus menacé en Europe.

    La Cistude d'Europe : Malgré une protection précoce dès 1979 en France et 1992 en Europe, la tortue est en voie de disparition, notamment en Aquitaine, à cause de la suppression des habitats des zones humides.

    Vautour percnoptère : À cause de la disparition de sa nourriture, le plus petit vautour français est en sursis dans les montagnes pyrénéennes où l'on ne décomptait plus que 63 couples il y a deux ans.

    Grand tétras ou coq de Bruyère : Le plus gros gallinacé d'Europe est un habitant des forêts de conifères de montagnes, d'où sa présence forte dans notre région. Il a disparu des Alpes et est en danger dans les Vosges.

    Dossier de Gwénaëlle Conraux

    http://www.ladepeche.fr/article/2008/05/27/456095-Environ...

  • Pourquoi les bananes sont-elles une parabole de notre temps

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    Why bananas are a parable for our times

    Below the headlines about rocketing food prices and rocking governments, there lays a largely unnoticed fact: bananas are dying. The foodstuff, more heavily consumed even than rice or potatoes, has its own form of cancer. It is a fungus called Panama Disease, and it turns bananas brick-red and inedible.

    There is no cure. They all die as it spreads, and it spreads quickly. Soon – in five, 10 or 30 years – the yellow creamy fruit as we know it will not exist. The story of how the banana rose and fell can be seen a strange parable about the corporations that increasingly dominate the world – and where they are leading us.

    Bananas seem at first like a lush product of nature, but this is a sweet illusion. In their current form, bananas were quite consciously created. Until 150 ago, a vast array of bananas grew in the world's jungles and they were invariably consumed nearby. Some were sweet; some were sour. They were green or purple or yellow.

    A corporation called United Fruit took one particular type – the Gros Michael – out of the jungle and decided to mass produce it on vast plantations, shipping it on refrigerated boats across the globe. The banana was standardised into one friendly model: yellow and creamy and handy for your lunchbox.

    There was an entrepreneurial spark of genius there – but United Fruit developed a cruel business model to deliver it. As the writer Dan Koeppel explains in his brilliant history Banana: The Fate of the Fruit That Changed the World, it worked like this. Find a poor, weak country. Make sure the government will serve your interests. If it won't, topple it and replace it with one that will.

    Burn down its rainforests and build banana plantations. Make the locals dependent on you. Crush any flicker of trade unionism. Then, alas, you may have to watch as the banana fields die from the strange disease that stalks bananas across the globe. If this happens, dump tonnes of chemicals on them to see if it makes a difference. If that doesn't work, move on to the next country. Begin again.

    This sounds like hyperbole until you study what actually happened. In 1911, the banana magnate Samuel Zemurray decided to seize the country of Honduras as a private plantation. He gathered together some international gangsters like Guy "Machine Gun" Maloney, drummed up a private army, and invaded, installing an amigo as president.

    The term "banana republic" was invented to describe the servile dictatorships that were created to please the banana companies. In the early 1950s, the Guatemalan people elected a science teacher named Jacobo Arbenz, because he promised to redistribute some of the banana companies' land among the millions of landless peasants.

    President Eisenhower and the CIA (headed by a former United Fruit employee) issued instructions that these "communists" should be killed, and noted that good methods were "a hammer, axe, wrench, screw driver, fire poker or kitchen knife". The tyranny they replaced it with went on to kill more than 200,000 people.

    But how does this relate to the disease now scything through the world's bananas? The evidence suggests even when they peddle something as innocuous as bananas, corporations are structured to do one thing only: maximise their shareholders' profits.

    As part of a highly regulated mixed economy, that's a good thing, because it helps to generate wealth or churn out ideas. But if the corporations aren't subject to tight regulations, they will do anything to maximise short-term profit. This will lead them to seemingly unhinged behaviour – like destroying the environment on which they depend.

    Not long after Panama Disease first began to kill bananas in the early 20th century, United Fruit's scientists warned the corporation was making two errors. They were building a gigantic monoculture. If every banana is from one homogenous species, a disease entering the chain anywhere on earth will soon spread. The solution? Diversify into a broad range of banana types.

    The company's quarantine standards were also dire. Even the people who were supposed to prevent infection were trudging into healthy fields with disease-carrying soil on their boots. But both of these solutions cost money – and United Front didn't want to pay. They decided to maximise their profit today, reckoning they would get out of the banana business if it all went wrong.

    So by the 1960s, the Gros Michel that United Fruit had packaged as The One True Banana was dead. They scrambled to find a replacement that was immune to the fungus, and eventually stumbled upon the Cavendish. It was smaller and less creamy and bruised easily, but it would have to do.

    But like in a horror movie sequel, the killer came back. In the 1980s, the Cavendish too became sick. Now it too is dying, its immunity a myth. In many parts of Africa, the crop is down 60 percent. There is a consensus among scientists that the fungus will eventually infect all Cavendish bananas everywhere.

    There are bananas we could adopt as Banana 3.0 – but they are so different to the bananas that we know now that they feel like a totally different and far less appetising fruit. The most likely contender is the Goldfinger, which is crunchier and tangier: it is know as "the acid banana".

    Thanks to bad corporate behaviour and physical limits, we seem to be at a dead end. The only possible glimmer of hope is a genetically modified banana that can resist Panama Disease. But that is a distant prospect, and it is resisted by many people: would you like a banana split made from a banana split with fish genes?

    When we hit up against a natural limit like Panama disease, we are bemused, and then affronted. It seems instinctively bizarre to me that lush yellow bananas could vanish from the global food supply, because I have grown up in a culture without any idea of physical limits to what we can buy and eat.

    Is there a parable for our times in this odd milkshake of banana, blood and fungus? For a hundred years, a handful of corporations were given a gorgeous fruit, set free from regulation, and allowed to do what they wanted with it.

    What happened? They had one good entrepreneurial idea – and to squeeze every tiny drop of profit from it, they destroyed democracies, burned down rainforests, and ended up killing the fruit itself.

    But have we learned? Across the world, politicians like George Bush and David Cameron are telling us the regulation of corporations is "a menace" to be "rolled back"; they even say we should leave the planet's climate in their hands. Now that's bananas.

    To purchase 'Banana: The Fate of the Fruit That Changed the World', click here

    Johann Hari / j.hari@independent.co.uk

    http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/johann-hari/johann-hari-why-bananas-are-a-parable-for-our-times-832104.html

  • Liste rouge des espèces menacées : un oiseau sur huit en danger

    La perruche verte de l'île Maurice (Psittacula eques) va mieux. Elle est En danger. Dans la précédente liste en effet, elle apparaissait dans la catégorie En danger critique d'extinction. L'espèce a disparu de l'île de La Réunion. © Malcolm Burgess. Photo fournie par ARKive

    Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

    L'Union mondiale pour la nature vient de publier une mise à jour de sa célèbre Liste rouge, qui recense les espèces menacées. Chez les oiseaux, une sur huit risque la disparition.

    Bird Life International profite de la conférence mondiale sur la biodiversité pour apporter sa contribution à la Liste rouge des espèces menacées. Publiée par l'Union mondiale pour la nature (UICN), elle fait régulièrement le point sur l'état de quelque 40.000 espèces animales et végétales suivies en permanence sur la planète.

    Le constat pour les oiseaux est attristant. Comme l'indiquaient les premiers éléments diffusés en septembre 2007, une espèce d'oiseaux sur huit (12,4%) est menacée d'extinction. Le nombre atteint précisément 1.226, alors qu'il était de 1.186 dans la précédente édition de la Liste rouge.

    Selon les critères de l'UICN, chacune de ces espèces se range dans l'une des catégories suivantes : En danger critique d’extinction (Critical endangered, CR), En danger (Endangered, EN), Vulnérable (Vulnerable, VU) et Eteinte dans la nature (Extinct in the wild, EW).

    S'y ajoutent 835 espèces sur lesquelles pèse un risque moindre mais réel (catégorie Presque menacée, Near Threatened, ou NT). Le total d'espèces menacées est donc de 2.061.

    Des causes multiples

    En France, la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), le représentant de Bird Life International, tient les comptes nationaux. 75 espèces y sont menacées, essentiellement dans les territoires d'outre-mer parce que, explique la LPO, l'insularité est un facteur fragilisant.

    En Métropole, seules cinq espèces sont concernées : le faucon crécerellette, le vautour percnoptère, le puffin des Baléares, le phragmite aquatique et l'aigle criard. Sur les 70 espèces menacées outre-mer, 35 vivent en Polynésie.

    Mais c'est l'île de La Réunion qui détient le record d'espèces complètement disparues, avec 17 oiseaux. A Saint-Pierre-et-Miquelon, la pêche à la palangre menace de disparition complète la plupart des albatros.

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    Sur les 9.856 espèces connues d'oiseaux actuels, 1.126 (12,4%) sont considérées en danger (Threatened). Parmi elles, 190 sont en Danger critique d'extinction et 4 ont disparu  dans le milieu naturel. 835 sont menacées (Near Threatened) et le reste est Peu concerné (Least Concern). © Bird Life International

    Al'échelle mondiale, selon l'UICN, la planète aurait perdu 153 espèces d'oiseaux depuis 1500. L'homme n'est pas nécessairement responsable de toutes ces disparitions mais on doit remarquer que 18 ont eu lieu dans le dernier quart du vingtième siècle et 3, sous réserve de vérifications, se seraient produites depuis 2000.

    Tous les pays du monde sont concernés par ces disparitions d'oiseaux mais plus particulièrement les régions tropicales.

    Les causes sont multiples mais connues. La LPO recense les déforestations, qui s'accélèrent pour la production d'agrocarburants, la dégradation de leur environnement, la compétition avec des espèces exotiques envahissantes et les changements climatiques.

    Le vautour percnoptère (<em>Neophron percnopterus</em>), qui vit en Afrique, en Europe et en Asie, est en danger, surtout en Europe. © Bernard Castelein/naturepl.com/Photo fournie par ARKive

    Le vautour percnoptère (Neophron percnopterus), qui vit en Afrique, en Europe et en Asie, est en danger, surtout en Europe. © Bernard Castelein/naturepl.com/Photo fournie par ARKive

    Sujets connexes

    http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/zoologie/d/liste-rouge-des-especes-menacees-un-oiseau-sur-huit-en-danger_15602/

  • ALF/ELF : même combat

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    ALF/ELF : même combat !

    Pas d’animaux sans nature, pas de nature sans animaux.

    Défendre les droits des animaux, cela signifie aussi défendre leur droit d’évoluer chez eux en liberté, c’est-à-dire sur une terre préservée, non polluée. 

    Rendons leurs territoires aux animaux.

    Cessons de développer nos modes de vie urbains et irresponsables.

    Arrêtons de détruire la planète avec nos villes, nos autoroutes, nos usines, nos lotissements, notre surpopulation.

    Pour les animaux et la nature.

    Pour la Beauté, avant qu'elle ne meure.

  • Le régime "locavore"

    http://www.novatolivewell.org/nlw-pics/NLWN-LocavoresSM.jpg

    Après les carnivores et les omnivores, une nouvelle espèce a fait irruption dans le paysage anthropologique américain : les "locavores".

    Les membres de cette tribu ont fait vœu de ne manger que des produits locaux. Adieu café, riz, chocolat et huile d'olive : tout ce qui n'a pas été produit, préparé et emballé dans un rayon de 160 km est interdit de séjour dans les assiettes.

    Après les délocalisations, voilà la re-localisation ; le retour au potager, dans l'espoir de limiter les émissions de gaz toxiques. La réinvention de la roue, diront certains. Un nouveau signe, quoi qu'il en soit, du grand trouble existentiel qui a saisi les champions de la mondialisation.

    Le New Oxford American Dictionary a fait de "locavore" son mot de l'année 2007 (devant "tase" : action d'infliger des chocs électriques à un individu rebelle, ou "mumblecore" : films "à petit budget, tournés par des acteurs non professionnels avec des dialogues largement improvisés").

    Selon Ben Zimmer, le responsable du dictionnaire, le choix 2007 reflète l'importance croissante du phénomène écologique dans la société américaine. Même le langage devient vert. En 2006, le mot retenu avait été "carbon neutral" (bilan carbone).

    La paternité de locavore est généralement attribuée à un groupe de quatre copines de San Francisco, dont Jessica Prentice, qui étudiait en 2005 à l'institut culinaire et trouvait ridicule que la Californie importe des fraises, alors qu'elle en produit pour l'exportation.

    Depuis, le mouvement s'est étendu à tout le pays. Son unité de référence est la "nourriture-kilomètre", la distance parcourue de la ferme du producteur à l'assiette du consommateur. En moyenne : 2 000 km. Selon les locavores, un verre de jus d'orange de Floride consommé à Chicago contient l'équivalent de deux verres de pétrole.

    Dans l'Oregon, l'association EcoTrust a lancé une campagne de sensibilisation qui raconte l'histoire de deux tomates. L'une est toute verte, la mine défaite : c'est Traveling Tom. La tomate Tom vient de loin, on a dû la cueillir avant maturité puis la faire rougir à coup d'hormones avant de la placer sur les rayons de supermarché. L'autre a une mine superbe. C'est Local Lucy. Tom venu de l'inconnu contre Lucy venue d'ici...

    Le locavore n'a pas la vie facile. Le régime n'autorise pas le jus d'orange, sauf pour les résidents de Floride ou de Californie. L'hiver, c'est vache maigre : la plupart des adeptes retournent à leurs supermarchés (bio, de préférence).

    Les groupes échangent des recettes. La glace aux haricots est un délice mais il faut faire bouillir soi-même les féculents (le bilan carbone interdit d'utiliser les produits en conserve). On s'invite à repiquer les oignons, "une fabuleuse occasion de s'amuser dans la terre".

    Les plus radicaux conseillent de supprimer purement et simplement la viande : si chaque Américain devenait végétarien une fois par semaine, cela reviendrait à retirer 8 millions de voitures de la circulation, affirment-ils.

    Chaque locavore a le droit de choisir une "exception" ; un petit privilège qui lui remonte le moral les jours de compote de rutabaga (du chocolat, par exemple). Il est possible aussi de conserver sel, poivre et épices dans ses menus.

    C'est "l'exception Marco Polo". Les locavores ne culpabilisent pas : comme dit l'un d'eux, importer du thé dans des containers non réfrigérés consomme nettement moins d'énergie "qu'expédier par avion des crevettes surgelées produites en Thaïlande sur des fermes qui détruisent les palétuviers".

    Les icônes du mouvement sont l'écrivain Barbara Kingsolver, qui a passé un an sur une ferme en Virginie. Ou les deux Canadiens James MacKinnon et Alisa Smith, auteurs du livre The 100-mile Diet (le régime 160 km).

    Adam Gopnik, le distingué critique du New Yorker, a de son côté poussé l'expérience jusqu'à essayer de tenir une semaine avec des aliments provenant exclusivement des cinq quartiers de New York.

    Il a trouvé un apiculteur qui entretient 15 ruches sur les toits de Manhattan, un éleveur de poulets dans le Bronx... Il en a tiré une leçon : le "localisme" est aussi un désir d'humanité. "Manger quelque chose de local, c'est rencontrer quelqu'un dans les environs."

    Les locavores sont critiqués pour leur isolationnisme alimentaire. "Manger au XXIe siècle comporte une part de voyage et de mélange des cultures", reproche Joel Stein, dans Time Magazine, en avouant avoir concocté un dîner dont aucun ingrédient n'avait parcouru moins de 5 000 km, par pur esprit de provocation (asperges du Pérou, bar d'Argentine, beaujolais...).

    D'autres trouvent le raisonnement "local" un peu simpliste : il est plus écologique, par exemple, pour les New-Yorkais, de boire du vin français, qui arrive par bateau que du vin californien transporté par camion.

    Quant aux tiers-mondistes, ils déplorent que les locavores trahissent les communautés du Costa Rica ou du Kenya avec lesquelles les chaînes de produits "bio" ont conclu des marchés.

    Cette discussion sur l'origine des aliments reflète l'inquiétude actuelle sur la sécurité alimentaire. Dans un pays où les alertes à la nourriture contaminée sont fréquentes et où deux tiers de la population présente une surcharge pondérale, les habitants ne touchent plus à leurs assiettes sans culpabilité.

    Il n'y a pas si longtemps, les Américains se moquaient de José Bové. Aujourd'hui, ils réévaluent leur mode de vie. Comme on dit à la ferme, mieux vaut tard que jamais.

    Corine Lesnes

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/05/21/le-regime-locavore-delices-et-delires-par-corinne-lesnes_1047775_3232.html

  • Biodiversité : une conférence mondiale face à l'urgence

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    Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

    A Bonn, une longue réunion de deux semaines vient de s'ouvrir pour étudier des mesures à prendre face à l'extinction massive d'espèces, aujourd'hui un fait d'observation. Un problème ardu mais d'importance.

    Cinq mille experts venant de 191 pays viennent de prendre leurs quartiers à Bonn, en Allemagne, pour la neuvième édition de la Conférence des Parties à la Convention de l’ONU sur la Diversité Biologique (UNCBD).

    Depuis le sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, l'UNCBD se réunit régulièrement pour parler préservation d'espèces en danger.

    Mais les objectifs envisagés, qui devaient conduire à ralentir significativement le rythme de disparition d'espèces avant 2010, semblent aujourd'hui impossibles à atteindre. Le taux d'extinction n'a jamais été aussi élevé. On l'estime à 150 espèces... par jour !

    A l'échelle mondiale, l'UICN (Union mondiale pour la nature) tient les comptes. Sa dernière Liste rouge indique des chiffres terribles.

    Près du quart (23%) des mammifères sont menacés d'extinction. Pour les amphibiens (grenouilles, crapaud, tritons, salamandres), la proportion s'approche du tiers (32 %). Mieux lotis, les oiseaux ne risquent de voir disparaître que 12% des espèces.

    Les végétaux font aussi partie de la liste. Pour toutes les espèces de plantes surveillées par l'UICN, 70% sont considérées comme menacées...

    Bientôt un Giec de la biodiversité

    Les armes de destruction massive d'espèces sont bien connues. La première d'entre elles est la déforestation. Partout dans le monde, l'extension des surfaces agricoles et des zones d'habitations entre en conflit avec la préservation des milieux naturels.

    A Sumatra, cas emblématique, les arbres sont coupés pour laisser place à la production d'huile de palme. En Amazonie, après quelques années d'accalmie, le grignotage de la forêt a repris.

    Au Brésil, la ministre de l'environnement, Marina Silva, vient de démissionner, en expliquant qu'elle jetait l'éponge face à la puissance des lobbies agricoles, qui privilégient notamment l'élevage et la production de biocarburants. Carlos Minc, son successeur, qui a déjà fait ses preuves dans ce domaine, se dit déterminé à défendre la biodiversité.

    A Bonn, les experts auront la tache facile pour mesurer l'ampleur du phénomène, bien documenté aujourd'hui, mais il leur sera bien plus ardu de proposer des solutions applicables.

    L'une des idées est de s'appuyer sur un organisme international qui serait à biodiversité ce que le Giec (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat) est au réchauffement climatique.

    Déjà baptisée Imoseb (International Mechanism of Scientific Expertise on Biodiversity, Mécanisme mondial d'expertise scientifique sur la biodiversité), cette instance a été imaginée après la conférence de Paris sur la biodiversité en janvier 2005.

    http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/developpement-durable-1/d/biodiversite-une-conference-mondiale-face-a-lurgence_15569/

  • Les Nations Unies prônent le végétarisme pour l'environnement

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    Département de l’information – Service des informations et des accréditations – New York

    CONFERENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT D’UN RAPPORT SUR L’URGENCE DE REDUIRE LES GASPILLAGES D’EAU ET DE NOURRITURE

    « C’est parce qu’il faudrait doubler nos besoins en eau d’ici à 2015 pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en matière de lutte contre la faim qu’il est urgent de réfléchir aux moyens d’arrêter le gaspillage de nourriture et d’eau à l’échelle mondiale. »

    C’est en substance ce qu’ont souligné M. Pasquale Steduto, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO); M. David Molden, de l’Institut international de gestion des ressources en eau (IWMI); M. Anders Berntell et M. Jan Lundqvist, de l’Institut international de l’eau à Stockholm (SIWI); à l’occasion d’une conférence de presse, ce matin au Siège des Nations Unies à New York, consacrée à la présentation d’un rapport intitulé « Économiser l’eau: du champ à la fourchette - atténuer le gaspillage dans la chaîne de l’alimentation », lancé aujourd’hui dans le cadre de la seizième session de la Commission du développement durable des Nations Unies (CDD-16). 

    Parallèlement à cette conférence, se tiendra aussi une discussion relative à ce rapport ce soir à 18 h 15, en salle de conférence 4, au Siège des Nations Unies.

    « Dans les conditions actuelles de production, il nous faut entre 500 et 2 000 litres d’eau pour produire un kilogramme de blé et entre 5 000 et 25 000 litres pour produire un kilogramme de viande de bœuf », a précisé M. Molden, en ajoutant qu’il faudrait plus de 3 000 litres d’eau pour répondre aux besoins alimentaires quotidiens d’un homme. 

    À l’instar des autres intervenants, il a insisté sur l’urgence, notamment dans le contexte de la crise alimentaire actuelle, de réfléchir aux moyens de produire plus avec moins d’eau en notant que 1,2 milliard de personnes vivaient dans des zones où il n’y avait pas assez d’eau pour répondre à leurs besoins.

     « Nous ne devons pas seulement regarder du côté de la production mais aussi de la consommation », a insisté pour sa part M. Lundqvist, en notant que 25% de la nourriture étaient gaspillés ou jetés dans le monde, dont 30% aux États-Unis pour une valeur annuelle de 48 milliards de dollars. 

    Il a précisé que le rapport présentait un descriptif de la nature et de la quantité d’aliments gaspillés, en précisant que le cumul des 25% d’aliments gaspillés et de ce que nous mangeons de trop chaque jour dans les pays développés entraînait un gaspillage d’une quantité impressionnante d’eau.

    De son côté, M. Steduto de la FAO a indiqué qu’il n’y avait pas de recette type, mais toute une série d’attitudes et de mesures à adopter de la production à la récolte puis de la récolte à la consommation en tenant compte notamment de la variabilité des conditions environnementales au cas par cas. 

    Répondant à la question d’un journaliste, il a indiqué que la génétique ne pouvait être à elle seule une réponse si nous n’améliorions pas la gestion de l’eau et du stockage, ou encore la qualité du contrôle des engrais, des pesticides ou de l’humidité des sols. 

    Une optimisation de tous les moyens dont nous disposons pourrait nous aider selon des estimations réalistes à réduire de 50% les gaspillages, a-t-il encore ajouté.

    « Il ne s’agit pas seulement d’augmenter la production mais aussi de mieux gérer la logistique entre le champ de culture et le consommateur », a déclaré M. Berntell, en mentionnant les importantes pertes alimentaires liées à la difficulté d’atteindre les marchés et les consommateurs dans les pays en développement.

    Les intervenants se sont aussi félicités de l’intérêt croissant du monde de l’entreprise pour une meilleure gestion de l’eau et du lien triangulaire entre les changements climatiques, l’eau et la nourriture. 

    Tout en soulignant l’importance de sensibiliser les consommateurs à la question de la quantité d’eau nécessaire à la production de besoins quotidiens de nourriture, M. Berntell a insisté sur l’économie en eau que constituait l’alimentation végétarienne.

    http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/Conf080514-EAU.doc.htm