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Planète Terre - Page 19

  • Grenelle de la mer : les premières décisions semblent faire l’unanimité

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    Le Grenelle de la mer est composé de quatre groupes de travail (1) qui devaient théoriquement rendre les fruits de leurs travaux hier, dans d’ultimes tables rondes au ministère de l’écologie.

    Néanmoins, la densité des débats a fait que seules les tables rondes des groupes 1 et 3 ont pu se tenir, les deux autres étant reportés à mercredi 15 juillet.

    Le lendemain, président de la république, Nicolas Sarkozy, devrait s’exprimer le lendemain sur le thème de la politique maritime de la France.

    Toutefois, le résultat des discussions de ce vendredi semble avoir fait l’objet d’un fort consensus auprès des participants (écologistes, professionnels de la mer, Etat, collectivités territoriales et experts scientifiques).

    Les premières décisions concernent ainsi :

    - la production d’énergie :

    Un plan Energies bleues va voir le jour pour parvenir à une production annuelle de 6 000 MW d’énergies marines en 2020.

    Pour cela, plusieurs concepts vont être testés : hydroliennes, énergie thermique des mers, éoliennes flottantes, pompe à chaleur/froid, énergie houlomotrices.

    A noter que l’Outre mer occupera un rôle prépondérant dans ce dispositif en étant promu "vitrine technologique et le territoire d’expérimentation de la France en matière d’énergies marines renouvelables", l’objectif étant d’arriver pour ces territoires à 50 % d’énergies renouvelables.

    - la biodiversité et la notion de pêche durable : [A QUAND UN DISCOURS POLITIQUE EN FAVEUR DU VEGANISME ?...]

    Sur les zones de reproduction des poissons et d’habitats sensibles, les aires marines protégées vont être fortement développées pour parvenir à l’objectif international de 20 % des eaux protégées en 2020 (0,6 % aujourd’hui), dont la moitié serait des zones de non-extraction.

    Le finning (découpe des ailerons sur les requins vivants et rejetés tels quels à la mer) va être interdit, tandis que la pêche au requin taupe va également l’être, mais progressivement, par le non-renouvellement des licences de pêche.

    De même, la France va soutenir l’inscription de plusieurs espèces commerciales « menacées d’extinction » (thon rouge, requins…) à la CITES, pour réglementer leur commerce au niveau mondial.

    De la même manière, une action doit être engagée au niveau international pour lutter contre la pêche illicite, notamment en interdisant les transbordements de poissons en mer et en optimisant le contrôle et le suivi.

    Parallèlement, les eaux françaises notamment en Outre-mer, devraient être mieux surveillées en "rendant obligatoire le signalement du passage à l’intérieur de la Zone Economique Exclusive française en précisant la route, la vitesse, la destination et la cargaison du navire".

    La pêche de loisir n’est pas oubliée, avec l’instauration d’une période de repos biologiques sur l’estran (zone comprise entre la basse et la haute mer).

    - les navires et infrastructures :

    Un programme de recherche sur le navire du futur défini comme "économe", "propre" et "sécurisé".

    Les concepts de "bateau cerf-volant", "bateau solaire", "bateau à motorisation avancée" et "bateau à faible impact environnemental général" (-50 % de gaz à effet de serre, zéro rejet, déconstruction en fin de vie, etc.) seront étudiés.

    Une filière française de démantèlement va être mise en place, tandis qu’une action politique sera menée pour au niveau européen puis mondial, rehausser les normes de démantèlement.

    Les ports vont se voir systématiquement équipés pour la collecte des déchets, des eaux usées, et le raccordement électrique, en imposant simultanément aux bateaux d’utiliser ces raccordements.

    Enfin, pour l’accès des gros navires au littoral, le concept de port offshore va être étudié pour 2015, pour éviter les dragages trop importants.

    - les pollutions marines :

    Proposer au niveau mondial un objectif de réduction des gaz à effet de serre du transport maritime.

    Le marquage des hydrocarbures, notamment par ADN, va être testé par le CEDRE pour résultats en janvier 2010, ceci pour lutter contre les dégazages.

    Œuvrer au niveau européen contre l’exportation des navires hors normes vers les pays du Sud.

    - éducation et recherche :

    Le consensus est particulièrement important sur ce point, toutes les parties s’accordant pour reconnaître "manque abyssal" de connaissances.

    A ce titre de nombreux programmes devraient être développés, entre autres sur l’exploration des milieux marins, les énergies marines renouvelables, les effets des pollutions sur les écosystèmes, les ressources biologiques et biotechnologiques des océans (médecine, alimentation, etc.), tandis que des disciplines menacées comme l’identification des espèces (taxonomie) et l’écotoxicologie vont se voir réhabilitées.

    Par ailleurs, au niveau international, la France veut accélérer la délimitation et la reconnaissance des frontières en mer, lancer une initiative de type G20 pour lutter contre les pavillons de complaisance et "porter au niveau international la reconnaissance juridique du préjudice écologique".

    Pascal Farcy

    1- Groupe de travail n° 1 : « Favoriser le développement harmonieux du littoral en améliorant l’interface terre-mer ».

    Groupe de travail n° 2 : « Promouvoir le développement d’activités maritimes compétitives et soutenables sur le plan environnemental ».

    Groupe de travail n° 3 : « Valoriser les métiers de la mer et œuvrer à l’attractivité des activités maritimes ».

    Groupe de travail n° 4 : « Instaurer une nouvelle gouvernance aux niveaux infra-national, national, européen et mondial ».

    http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3841

  • La religion de la non-violence (Francione)

    http://pagesperso-orange.fr/monique.vincent/radjasthan_temple_jain.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    La fin de semaine dernière, JAINA, la Fédération des associations jaïnes de l’Amérique du Nord, a tenu sa 15e convention biennale. La Convention a eu lieu à Los Angeles, au Centre jaïn du sud de la Californie, qui est une des plus belles bâtisses que j’ai vues partout en Amérique.

    Le thème de la Convention était « Écologie : à la manière jaïne ».

    Le choix de ce thème reflète un des points centraux de la tradition jaïne : que toutes les formes de vie sont liées par la coopération et l’interdépendance.

    Le Jaïnisme est une tradition spirituelle peu connue par la plupart des Nord-américains et elle est très mal comprise en général.

    Essayer de présenter le Jaïnisme dans un blog aura nécessairement pour conséquence d’en donner une description naïve qui ne rendra guère justice à cette incroyablement riche tradition spirituelle qui a précédé le bouddhisme et l’hindouisme, et qui compte certainement parmi les plus vieilles traditions spirituelles.

    Je vais tout de même reproduire le texte d’une déclaration préparée et distribuée par le Jaïn Yogendra qui, en plus d’être le vice-président de JAINA, est responsable du site appelé JainLink :

    Le jaïnisme est une religion et un mode de vie.

    Depuis plusieurs milliers d’années, les Jaïns ont pratiqué le végétarisme, le yoga, la méditation et l’environnementalisme.

    Les Jaïns respectent trois grands principes :

    La non-violence, qui est la compassion et le pardon en pensés, en mots et en actions envers tous les êtres vivants. Pour cette raison, les Jaïns sont végétariens.

    Le non-absolutisme, qui consiste à respecter les vus d’autrui. Les Jaïns encouragent le dialogue et l’harmonie avec les autres types de foi.

    Le détachement, qui est l’équilibre des besoins et des désirs, détachés de nos possessions.

    Les Jaïns croient en l’existence d’une Âme - en chaque être vivant - qui est éternelle et divine.

    LE MODE DE VIE JAÏN (JWOL, pour « jain way of life ») respecte et honore tous les êtres vivants à travers la mise en application des principes de non-violence, non-absolutisme et de détachement.

    Nous sommes tous interdépendants et, en respectant un MODE DE VIE JAÏN (JWOL), nous pouvons amener de la paix et de la spiritualité dans notre propre vie et dans celles qui nous entourent.

    Cette déclaration, que Yogendra distribue sur des cartes de la taille des cartes d’affaires, ne se veut certainement pas complète ou exhaustive, mais simplement une brève description des trois principes centraux qui caractérisent le jaïnisme.

    Les Jaïns sont non absolutistes, mais ils ne sont pas relativistes ; c’est-à-dire qu’ils reconnaissent qu’il y a une vérité, mais que la vérité est souvent complexe.

    Une chose que les Jaïns considèrent comme évidente et comme une vérité absolue est le principe d’Ahimsa, ou de non-violence, qui est véritablement la plus importante des idées du jaïnisme.

    Plusieurs Jaïns réfèrent à leur religion comme à la « religion de la non-violence ».

    En raison de leur adhésion au principe d’Ahimsa, les Jaïns ne mangent pas de viande, de poisson, d’oeufs ou de miel.

    Il y a un mouvement incroyablement fort au sein du jaïnisme vers un végétarisme strict et vers le rejet de l’utilisation de tous les produits animaux pour l’habillement ou pour d’autres fins.

    Un des dirigeants les plus influents du jaïnisme est Gurudev Chitrabhanu, qui est un végan très strict.

    Il n’y a pas de tradition spirituelle qui focalise sur les animaux nonhumains autant que le fait le jaïnisme.

    Non seulement les Jaïns sont-ils des défenseurs du végétarisme (et, de plus en plus, du véganisme), mais ils constituent la force derrière l’activisme en faveur de la protection des animaux en Inde.

    J’ai eu l’immense honneur de donner le discours d’ouverture de la Convention cette année.

    Comme vous pouvez vous y attendre, j’ai parlé du véganisme et de la nécessité de reconnaître que le principe d’Ahimsa exige que nous évitions l’utilisation de tout produit d’origine animale.

    Il y avait plus de 2000 participants à la Convention et ils ont tous accueilli ma présentation et mes opinions à propos du véganisme avec un enthousiasme considérable.

    Au courant des quatre jours pendant lesquels j’étais là, j’ai parlé avec des centaines de personnes qui m’ont confié penser que le véganisme représentait la bonne façon d’interpréter le principe d’Ahimsa.

    Au moins une douzaine de gens m’ont dit qu’ils adhéraient au véganisme dès maintenant !

    Bien que la nourriture servie lors de l’évènement n’était pas complètement végane, elle était principalement végane et tous les végans étaient complètement et respectueusement accommodés.

    J’ai beaucoup aimé participer à cette Convention et j’accepte la version végane du mode de vie jaïn, bien sûr !

    Je vous encourage tous à explorer cette tradition spirituelle.

    Il existe un formidable site qui offre (gratuitement) les textes complets de plusieurs livres en anglais (et en d’autres langues).

    Pour ceux dont les vues à propos des droits des animaux et de l’abolition sont, comme moi, fondées sur la non-violence, vous êtes probablement déjà des Jaïns sans l’avoir encore réalisé.

    Gary L. Francione

    P.S. : Je continue à recevoir des courriels de la part de personnes qui ont assisté à la conférence et qui deviennent véganes.

    Un commentaire :

    "J’étais sceptique lorsque vous avez dit que le chaï peut être aussi bon avec du lait de soya qu’avec du lait de vache.

    J’ai 63 ans et je n’ai jamais bu de thé sans lait.

    J’ai essayé les produits que vous avez recommandé (le lait de soya Silk, dans la boîte rouge).

    C’était délicieux.

    Je peux maintenant être végan sans aucunement en souffrir (bien que je l’aurais fait de toute manière après vous avoir entendu)."

    P.P.S. : Des réactions positives des participants à la Convention continuent d’affluer.

    Les gens étaient manifestement ouverts au message végan.

    Si vous voulez voir une vidéo de la présentation, il y en a une qui vient d’être ajoutée et que vous pouvez visionner en cliquant « talk » dans le texte.

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    Articles portant sur des sujets connexes :

    1. On Vivisection and Violence
    2. Quelques commentaires à propos de l’éditorial de Kristof portant sur la « viande heureuse »
    3. Un commentaire à propos de la violence
    4. Plus sur la violence et les droits des animaux

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/07/07/la-religion-de-la-non-violence/

  • Parties de HOME : plus d’activisme non violent (Francione)

    http://lorenjy.files.wordpress.com/2009/06/home-film.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    La semaine dernière, j’ai blogué à propos de HOME, un documentaire extraordinaire portant sur la manière dont l’avidité humaine et le matérialisme détruisent notre planète.

    Bien que HOME était (et est toujours) disponible sur YouTube, il est aussi disponible sur support DVD dans la plupart des clubs vidéos.

    Pour l’avoir vu sur un écran d’ordinateur d’abord et sur le large écran d’une télévision ensuite, je peux vous assurer que l’expérience est qualitativement différente.

    HOME est esthétiquement magnifique lorsqu’il est diffusé sur l’écran 17 pouces d’un Mac.

    Mais lorsqu’il l’est sur un écran plat de 40 pouces, l’expérience est stupéfiante.

    Nous avons tenu deux « parties HOME ».

    Nous avons invité des petits groupes d’amis à se joindre à nous pour regarder le film, qui dure à peu près 90 minutes.

    Pendant le visionnement, nous avons offert une variété de bouchées véganes.

    Après cela, nous avons eu une discussion où, à tour de rôle, nous interprétions ce que nous venions de voir, partagions le message retenu et imaginions les différentes choses nous pouvons faire dans nos propres vies pour rendre notre passage sur cette planète un peu moins dommageable.

    Dans tous les cas, la discussion a glissé vers l’élevage ainsi que vers la relation générale entre le matérialisme et les violations des droits des humains et des nonhumains.

    Même si aucun de nos invités n’était végan avant de venir (plusieurs étaient végétariens), il est clair que le film et la discussion qui a suivi les a stimulés à réfléchir et je ne serais pas surpris d’apprendre que certains changements personnels profonds avaient été inspirés à l’occasion de ces réunions autour de HOME.

    Comme je l’ai mentionné dans mon premier billet, HOME ne véhicule pas un message explicitement pro-végan, mais il est difficile de ne pas comprendre que le véganisme est un message implicite, au moins pour des raisons écologiques, sinon pour des raisons directement associées à la valeur inhérente des animaux, sujet dont je parle dans mon travail portant sur l’éthique animale.

    À cet égard, une discussion après-film peut facilement se diriger vers la relation entre les préoccupations écologiques et celles qui touchent la valeur inhérente.

    Les opportunités de promouvoir l’éducation créative et non violente à propos du véganisme nous entourent. HOME a attiré plus de 1 million de spectateurs YouTube en une semaine.

    C’est un excellent moyen d’explorer plusieurs des sérieuses questions morales impliquant les humains et les nonhumains.

    Les réunions HOME peuvent constituer une bonne façon de faire découvrir à vos amis et à vos voisins la nourriture végane afin qu’ils puissent s’apercevoir qu’ils peuvent manger de manière non violente sans avoir à sacrifier le bon gout de leurs repas.

    Pensez à organiser une party HOME.

    Cela pourrait vous donner une bonne opportunité d’informer vos inviter, de participer à des discussions stimulantes et d’avoir du plaisir.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/15/parties-de-home-plus-dactivisme-non-violent/

  • "Prendre soin de notre maison" (à propos de "Home") (Francione)

    http://lorenjy.files.wordpress.com/2009/06/home-film.jpg

    Chères collègues et chers collègues,

    Le vendredi 5 juin - le jour de l’environnement - un documentaire remarquable appelé HOME a été diffusé dans les salles de cinéma et à la télévision de plus de 50 pays, ainsi que sur internet.

    HOME est l’histoire de la Terre et de l’évolution de la vie sensible, sur la manière dont les êtres humains ont, dans une période de temps relativement courte, amené la planète au bord du désastre.

    Je vous recommande fortement de visionner ce documentaire, qui sera disponible jusqu’au 14 juin à l’adresse YouTube.

    Encouragez vos ami(e)s et votre famille à le voir.

    C’est gratuit et chaque seconde des 93 minutes que dure le film vaut la peine.

    La narration est intelligente et ceux qui en connaissent peu à propos de l’écologie en sortirons riches d’une expertise considérable.

    Ceux qui sont déjà instruits en sauront encore davantage.

    La photographie est absolument sensationnelle.

    Chaque plan représente une photo qui pourrait facilement être affichée sur l’un de vos murs.

    Et à l’égard de la question animale, HOME est largement meilleur que le documentaire de Al Gore, An Inconvenient Truth, ce qui était surprenant, considérant que les commanditaires de HOME produisent des produits animaux.

    Le film contient une critique explicite de l’agriculture intensive et une discussion à propos de l’inefficacité de notre utilisation des ressources (céréales, eau) pour la production de la viande.

    Bien que le film ne défende pas le véganisme en tant que tel, il s’agit pourtant là de la conclusion logique vers laquelle mène son message.

    Tel que je le soutiens depuis plus longtemps que ce dont je souhaite me souvenir, quiconque se soucie le moindrement de l’environnement doit devenir végan même s’il ou si elle ne se soucie pas des problèmes éthiques entourant l’exploitation animale.

    HOME est un signal d’alerte dont nous avons désespérément besoin.

    Nous, êtres humains, - spécialement ceux qui, parmi nous, vivent dans les nations riches et industrialisées - devons comprendre la pure insanité du style de vie que nous considérons comme « normal ».

    Regardez HOME.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/06/08/prendre-soin-de-notre-maison/

  • Environnement : "La France perd de son naturel" (Sciences et Avenir)

    http://www.airimage.fr/images/lotissement-borderouge.jpg

    L'inventaire biophysique Corine fait un état des lieux alarmant de l'occupation des sols.

    Un constat qui renforce celui du Grenelle de l'environnement.

    Les villes s'étendent, les terres agricoles reculent, les étangs artificiels se multiplient, les forêts, landes, pâturages naturels, garrigues, maquis se fragmentent.

    Ainsi se modifie l'occupation des sols de France, selon les observations du dernier inventaire biophysique Corine (Coordination de l'information sur l'environnement) mené sur une période de six ans. Entre 2000 et 2006, 620 km2 d'espaces ont changé d'affectation tous les ans.

    Toujours au détriment de la nature.

    Depuis que Corine est née, au début des années 1990, les mêmes tendances lourdes sont observées.

    L'artificialisation des sols se poursuit à un rythme soutenu : les villes ont grignoté 53 km2 de prairies et près de 200 km2 de terres cultivées.

    Par exemple, les zones industrielles et commerciales ont colonisé 152 km2 de champs.

    Les emprises des réseaux routiers et ferroviaires ont progressé de 78 km2.

    Pour construire tous ces bâtiments, il a fallu produire des matériaux, ce qui se voit dans le paysage : 50 km2 de terres arables sont devenus des carrières d'extraction de pierres, cailloux et granulats.

    Au total, si l'on prend en compte l'ensemble des changements d'occupation des sols, la surface des terres agricoles a reculé de 780 km2 en six ans.

    Les milieux naturels sont, eux, affectés par des catastrophes comme les tempêtes ou les incendies.

    Ainsi, les tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999 sont les principaux responsables de la transformation de 1710 km2 de forêts de conifères et de feuillus en végétations arbustives.

    Le feu a dévoré 52 km2 de maquis et garrigues.

    350 km2 de milieux naturels ont disparu.

    Le Grenelle de l'environnement a défini des lignes d'action pour contrer ces tendances : lutte contre l'étalement urbain, création de réseaux d'espaces naturels protégés (les trames vertes et bleues), préservation des prairies.

    Corine tombe à pic pour montrer l'ampleur de la tâche.

    Les cartographies aux échelles nationales, régionales et communales sont téléchargeables gratuitement sur le site www.ifen.fr/bases-de-donnees/occupation-des-sols.htm

    ***

    Repères :

    CORINE est un programme de l'Agence européenne de l'environnement, mené dans les 27 Etats membres.

    Cette BASE DE DONNEES est faite à partir d'images satellitaires interprétées par des géographes spécialisés.

    La nomenclature comprend 44 définitions d'occupation des sols réparties en 5 chapitres : territoires artificialisés, territoires agricoles, forêts et milieux semi-naturels, zones humides, surfaces en eau.

    Loïc Chauveau
    Sciences et Avenir

    http://sciencesetavenirmensuel.nouvelobs.com/hebdo/parution/p748/articles/a401451-.html

  • Manger de la viande, c'est participer à grande échelle à la déforestation de l'Amazonie - Photos (The Gardian)

    Amazon deforestation: Cattle farm at 'Estancia Bahia', Agua Boa, Mato Grosso, Brazil

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    A cattle farm in Mato Grosso, Brazil. A new report from Greenpeace names a series of high-profile companies that it says profit from products supplied by Brazilian farms set up on illegally deforested land

    Photograph: Daniel Beltra/Greenpeace

    Environment

  • "Faire des enfants tue : Eloge de la dénatalité", Michel et Daisy Tarrier

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    Présentation de l'éditeur

    Faire des enfants nuit gravement à la planète.

    Homo sapiens est la pire espèce invasive.

    Notre monde est passé de 250 millions à quasiment 6,7 milliards d'habitants depuis l'an 1 de l'ère chrétienne.

    En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950.

    Stop, ou encore ?

    Nous avons toutes les preuves que la planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de Terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100.

    Faire des enfants nuit gravement à la survie de l'humanité.

    Si on aime les enfants, il ne faut pas en faire.

    Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre.

    Tout pacte écologique devrait sous-tendre l'idée d'un pacte antinataliste.

    Biographie de l'auteur

    Michel Tarrier, naturaliste et écologue, est l'auteur de 2050, Sauve qui peut la Terre ! aux éditions du temps.

    Daisy Tarrier s'investit dans une association de protection de l'environnement.

    http://www.amazon.fr/Faire-Enfants-Surpopulation-Tarrier-Michel/dp/2842744403

  • "Les solutions à la crise de l'eau ne manquent pas" (Le Monde)

    http://www.futura-sciences.com/uploads/tx_oxcsfutura/comprendre/d/images/645/sel_072.jpg

    Grande consommatrice, l'agriculture pourrait être plus frugale mais la volonté politique fait souvent défaut.

    Aurons-nous assez d'eau, en 2050, pour nourrir les 9 milliards d'habitants de la planète ?

    L'agriculture en est, de loin, la plus grande consommatrice, avec 70 % des volumes.

    Le message de la communauté scientifique et des praticiens du secteur est aujourd'hui clair : c'est le secteur agricole qui doit en priorité économiser l'eau si le monde veut éviter une crise des ressources hydriques, liée à la fois à l'augmentation des besoins et aux effets du réchauffement climatique.

    "Il faut doubler la production agricole d'ici quarante ans et, si rien ne change, les besoins en eau pour l'agriculture doubleront aussi, explique David Molden, directeur de recherche à l'International Water Management Institute (IMWI). Nous devons impérativement produire plus avec moins d'eau."

    Des solutions techniques existent.

    D'abord, mieux capter et utiliser l'eau de pluie.

    Mais pas forcément en construisant de nouveaux grands barrages :

    "En développant de petites infrastructures de stockage, et en apportant de petites quantités d'eau au moment où la plante en a le plus besoin, on peut passer d'un rendement de dix quintaux de céréales à l'hectare à trente", explique Sami Bouarfa, spécialiste du Maghreb à l'Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (Cemagref).

    De petits aménagements (cordons de pierre, par exemple) ou l'amélioration du travail du sol permettent aussi, en retenant l'humidité, d'améliorer les rendements, parfois de manière spectaculaire.

    RÉGIME SANS VIANDE

    L'autre grand défi est de diminuer les quantités prélevées dans les fleuves et les nappes souterraines pour l'irrigation.

    "On peut gagner beaucoup en entretenant les réseaux de distribution et en utilisant le goutte-à-goutte", constate Mostafa Errahj, professeur à l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès, au Maroc.

    Cette technologie permet d'économiser environ 50 % d'eau par rapport au système traditionnel d'irrigation.

    Toute la difficulté consiste à diffuser ces techniques sur le terrain.

    "Quel intérêt ont les agriculteurs à utiliser moins d'eau, s'ils ne reçoivent aucune compensation ?", interroge M. Molden.

    Augmenter le prix de l'eau est une option politiquement dangereuse. D'autant que les équipements d'économie en eau sont souvent coûteux.

    De plus, si les subventions apparaissent indispensables, elles ne suffisent pas.

    "Le changement ne peut pas se faire en un claquement de doigts, commente M. Bouarfa. On s'adresse à des millions de gens, pour la plupart de petits agriculteurs, qui risquent leur revenu. Un accompagnement est indispensable."

    Pour de nombreux experts, la clé du succès réside dans l'émergence d'un secteur agricole structuré par des coopératives et des associations d'usagers de l'eau.

    "Il n'y a pas de meilleur formateur, pour un agriculteur, qu'un autre agriculteur", affirme M. Bouarfa.

    Au Maroc, un programme de formation, soutenu par la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), met ainsi en lien des agriculteurs de tout le pays.

    "On sort du cadre classique où le formateur est un fonctionnaire, cela a beaucoup plus d'impact", explique M. Errahj.

    Trop peu de pays font des économies d'eau en agriculture une priorité.

    La pénurie menace pourtant de nombreuses régions du monde : pourtour méditerranéen, Sahel, Moyen-Orient, Asie centrale, Inde, nord de la Chine, Australie, ouest des Etats-Unis, Amérique centrale...

    La crise s'y fait déjà sentir.

    Les écosystèmes, surexploités, se dégradent.

    De nombreux participants au Forum mondial de l'eau, qui s'est tenu en mars à Istanbul, ont appelé les Etats à sortir de l'immobilisme.

    "Une meilleure gestion de l'eau en agriculture est une priorité en Inde ou en Chine aujourd'hui", relève M. Molden.

    Le Maroc a mis en place un plan d'économies.

    La Tunisie a réussi à stabiliser sa consommation d'eau agricole.

    Reste à savoir si ce mouvement s'amplifiera et donnera des résultats rapidement pour éviter des crises aiguës.

    Si les politiques strictement agricoles échouent, d'autres pourraient prendre le relais, en agissant sur les régimes alimentaires, par exemple.

    Un régime sans viande ne requiert que 2 000 litres d'eau par jour par individu, contre 5 000 pour une alimentation carnée.

    Une croissance des échanges de denrées alimentaires entre régions pauvres et riches en eau permettrait aussi de pallier les déficits.

    Ces ajustements ont déjà lieu (des régions en déficit hydrique importent des céréales), mais sont limités, les Etats restant très attachés à leur indépendance alimentaire.

    Gaëlle Dupont

    Article paru dans l'édition du 23.05.09.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/05/22/les-solutions-a-la-crise-de-l-eau-ne-manquent-pas_1196635_3244.html

  • Un pesticide hautement toxique enfin interdit aux USA

    http://farm2.static.flickr.com/1343/828411426_e3d3397fb2.jpg?v=0

    Tueur d’oiseaux et reconnu dangereux pour l’homme, on espérait ne plus entendre parler du carbofurane.

    Mais cette substance active utilisée comme insecticide et commercialisée sous le nom de Furadane, interdite en Europe depuis 2007, est toujours utilisée dans un certain nombre de pays, dont les Etats-Unis. Cela dit, peut être pas pour longtemps…

    Déjà, en 1994, les USA bannissaient son utilisation sous forme de granules et, depuis lundi 11 mai, le carbofurane est dans le collimateur de l’EPA (U.S. Environmental Protection Agency) pour une interdiction complète.

    L’EPA entend bien réduire sa limite résiduelle à zéro dans toutes denrées alimentaires.

    Encore utilisé aux Etats-Unis sous sa forme liquide dans le traitement des cultures de pommes de terre, de blé ou de soja, le carbofurane est suffisamment mobile et persistant pour être entraîné par lessivage dans les sols et les eaux souterraines.

    Contaminant l’eau, mais aussi les aliments, toxique par inhalation pour ses utilisateurs, ce composé de la famille des carbamates est un neurotoxique qui peut se signaler par des symptômes allant de soubresauts musculaires, tremblements, diarrhée et vomissements jusqu’à de graves œdèmes pulmonaires en cas d’exposition aiguë.

    Aux côtés des risques pour l’homme, ses effets sont surtout dévastateurs chez les oiseaux.

    Dans les années quatre-vingt, l’EPA estimait que le carbofurane était responsable de la mort par empoisonnement de près d’un million d’oiseaux chaque année.

    Cette hécatombe très largement médiatisée par les protecteurs de l’avifaune, touchant des espèces aussi emblématiques que l’aigle royal, la buse à queue rousse et de nombreux oiseaux migrateurs, conduisit aux restrictions de 1994, mais ne parvient qu’aujourd’hui à motiver une interdiction complète aux USA.

    Les mesures pour proscrire toute présence de carbofurane dans l’alimentation des Américains pourraient bien avoir des implications au niveau international. Elles s’appliquent en effet également aux produits d’importation, comme le riz, le café ou le sucre de canne.

    Or, de nombreux pays en voie de développement utilisent encore cet insecticide de façon totalement incontrôlée, notamment le Kenya, pays d’où la BBC reportait encore l’année dernière un empoisonnement massif des grands mammifères (1) via cette substance.

    La restriction d’accès au marché américain est peut-être, à défaut de strictes réglementations internationales, une voie vers un changement plus global.

    Elisabeth Leciak

    1- Voir le reportage de la BBC « Insecticide 'killing Kenya lions' ».

    http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3744

  • La soie végane existe !

    http://farm1.static.flickr.com/181/438381872_10f9d51974.jpg

    Halte au massacre des vers à soie !

    01.04.2009 | Outlook Traveller

    Saviez-vous qu’il faut tuer 15 vers à soie pour produire 1 gramme de cette précieuse étoffe ?

    Un élégant et chatoyant sari en soie coûte la vie à 50 000 de ces malheureuses créatures.

    Si l’on voit les groupes de défense des droits des animaux protester contre l’utilisation de produits en cuir, on les entend plus rarement s’indigner contre les méthodes de la sériciculture.

    Dans ce grand silence toutefois, une petite voix s’élève.

    A Hyderabad, en Inde, après des années de recherche, Kusuma Rajaiah produit de la soie sans sacrifier un ver.

    Responsable technique chez APCO, une coopérative de tisserands, c’est dans les années 1990 qu’il commence à travailler sur des soieries respectueuses des animaux.

    La soie provient du cocon du ver à soie, le Bombyx mori.

    Dans l’industrie de la soie, on ébouillante les cocons de dix jours à la vapeur ou dans l’eau bouillante, avant l’éclosion du papillon.

    La soie est censée être plus fine à ce stade.

    Si on laisse les cocons s’ouvrir naturellement à une extrémité pour libérer le papillon, on perd la continuité de la fibre.

    Encore que.

    M. Rajaiah achète des cocons qu’il cultive dans de grands paniers en osier, dans sa résidence d’Hyderabad, dans le sud de l’Inde.

    Au bout de huit à dix jours, les papillons apparaissent et percent leur enveloppe jaune.

    “Les papillons adultes ont une espérance de vie de quatre jours, pendant lesquels ils s’accouplent et meurent naturellement”, explique-t-il.

    Les cocons percés sont dévidés, et l’on tisse le fil ainsi obtenu.

    “Tous mes tissus sont fabriqués à la main sur des métiers à tisser et font vivre plusieurs familles de tisserands.”

    Cette soie respectueuse de l’environnement a été brevetée l’an dernier.

    Si elle n’a pas tout à fait l’éclat de la soie traditionnelle, elle est très confortable, tombe mieux et ne se froisse pas.

    En l’honneur de Gandhi, Kusuma Rajaiah l’a baptisée ahimsa [concept religieux prônant la non-violence et le respect de la vie].

    http://www.courrierinternational.com/article/2009/04/01/halte-au-massacre-des-vers-a-soie