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Santé - Page 3

  • La chaîne de supermarché Veganz déferle sur l’Europe

    Le fondateur, Jan Bredack. Photo: Veganz Gmbh

    Le fondateur, Jon Bredack. Photo: Veganz Gmbh

    Veganz est la première chaîne de supermarché 100% vegan, créée en 2011 par Jan Bredack, un vegan de 42 ans. Trois ans plus tard, cette success story s’étend dans plusieurs pays d’Europe, dont la Suisse, avec l’ouverture prochaine d’une franchise à Zürich.

    Devenu vegan en 2009, c’est un burn-out qui a déclenché un changement de style de vie pour l’ancien senior manager de Daimler (Mercedes Benz). Après divers voyages en Scandinavie et aux USA, l’idée d’un supermarché 100% vegan ne quitte plus son esprit et prend forme lors de l’ouverture du premier magasin à Berlin en 2011.

    L’Europe, mais pas seulement

    Avec actuellement des magasins à Berlin, Hamburg, Munich, et Frankfurt, la franchise agrandit son réseau avec l’ouverture de plusieurs supermarchés dans six autres villes allemandes. L’année prochaine, c’est au tour de Vienne, Londres, Amsterdam, Barcelone, Milan, Copenhague et Zürich d’accueillir leur premier Veganz.

    Mais l’infatigable Bredack ne compte pas s’arrêter là: après l’Europe, les Etats-Unis! En effet, un magasin ouvrira en 2016 à Portland, qui proposera des produits alimentaires, des chaussures, des vêtements et un restaurant.

    Pour finir (!) un food truck, une remorque vendant des hot-dogs et des hamburgers végétaliens, va parcourir l’Europe et s’arrêtera lors de diverses manifestations, comme des festivals de musique ou des événements sportifs.

    Un travail intense et stressant pour cet homme, mais Bredack assure que l’argent n’est pas la motivation: « Je le fais car cela vient du cœur. C’est la chance de faire quelque chose de bien dans la vie. »

    Un supermarché comme les autres.. mais sans cruauté! Photo: Veganz Gmbh

    Fromages végétaux, dérivés de tofu et tempeh (saucisses végétales, imitation « poisson », imitation « viande »), yaourts, crèmes… les supermarchés Veganz ressemble à tout autre supermarché, avec son lot de produits transformés, de sodas et de junk food.

    Jan Bredack veut montrer qu’il est facile d’être vegan, peu importe son style de vie.

    Côté éco, il assure que les produits importés le sont par transport en bateau cargo, afin de limiter l’empreinte écologique.

    http://veggieromandie.ch/la-chaine-de-supermarche-veganz-deferle-sur-leurope/

  • De la facilité de devenir végan et d'inviter chez soi des végans sans craindre le qu'en dira-t-on

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    Celles et ceux qui font mine de s’étonner du fait que les végans refusent de manger avec des non-végans doivent comprendre que cela leur est impossible pour la simple raison que voir manger devant soi les animaux est d’une grande violence, un peu comme quelqu’un que l’on forcerait à côtoyer à table un cannibale (rappelez-vous le banquet d'Hannibal Lecter).

    De fait, manger les animaux est d’une grande violence de l’ordre préhistorique, et il est temps que l’humanité, qui se targue de posséder une conscience et n’a pas besoin de produits d’origine animale pour vivre (et qui donc n’en mange que par futilité et gourmandise), se civilise un peu en faisant passer l’éthique élémentaire - laquelle consiste à ne pas exploiter, tuer ni dévorer autrui - avant son estomac.

    D’autre part, ce sont généralement les cannibales en question qui n’acceptent pas de voir les végans à leur table et le leur font très vite sentir, ce qui entraîne des discussions désagréables pour les deux parties, les végans se voyant forcés de se justifier de vivre sans causer la mort (un comble), et les cannibales éprouvant de leur côté (ou n’éprouvant pas d’ailleurs) le besoin de se justifier, sans jamais y parvenir et pour cause, de vivre en la causant — leur mauvaise conscience, doublée de leur absence d’arguments valables, les rendant généralement très agressifs.

    Leur mauvaise foi alors est immense, mais ils n'en ont cure : n'oubliez pas qu'ils savent que la majorité est de leur côté, ce qui leur permet, toute honte bue, d'être fiers,  arrogants, et convaincus de leur bon droit.

    Vous hésitez donc à rassembler ces deux camps ennemis autour de votre table, de peur que l'amicale rencontre ne vire au pugilat - ce en quoi vous n'avez pas tort, non à cause des végans encore une fois, mais bien de ceux de vos hôtes préhistoriques qui ne le sont pas.

    La solution ?

    Elle est simple : cuisinez végan pour tout le monde !

    Osez franchir le pas.

    Songez qu’il est facile d’inviter chez soi des végans, qui sont gens accommodants pour peu que l'on ne dévore pas leurs frères et soeurs nonhumains sous leurs yeux, ce qui est, avouons-le, la moindre des choses et la première des politesses.

    Pour les plus paresseux et les moins inventifs, il suffit d’acheter des spaghettis, de les plonger dans l’eau bouillante, d’ajouter ensuite une noix de margarine végétale et une cuillère à soupe d’huile d’olive, de mettre un peu d’ail, de sauce tomate et de sel, et le tour est joué !

    Vos hôtes, quel que soit leur camp, seront comblés et le clan préhistorique oubliera de manifester sa mauvaise humeur née de sa mauvaise conscience.

    On pourra accompagner ces pâtes d’une entrée tout aussi délicieuse, peu onéreuse et simple à préparer : une salade composée (laitue, noix, tomates, maïs, avocat, etc., les combinaisons sont nombreuses !).

    En dessert, un flan sans œufs (dont on trouvera la poudre dans n’importe quelle grande surface) préparé avec un simple litre de lait de soja calcium (lui aussi disponible dans n’importe quelle grande surface), ou bien encore des sorbets (sans lait ni cochenille) ou de simples fruits.

    Sans oublier Internet qui regorge de centaines, non, de milliers de recettes végétaliennes élaborées et délicieuses : pour cela, tapez simplement "recettes véganes" ou "recettes végétaliennes" dans votre moteur de recherche !

    Vous ne pourrez plus dire ensuite que vous ne saviez pas.

    J’espère que ce billet vous convaincra du fait qu’inviter des végans chez soi est facile, et que devenir végan soi-même l’est tout autant : la preuve, bien des gens y sont parvenus, et vous êtes tout aussi capables et doués de conscience qu’eux, n’est-il pas vrai ?

    Comme eux, vous comprenez qu'en 2014 il est temps de faire passer la vie d'autrui avant son plaisir gustatif.

    Il suffit de prendre vraiment conscience du fait – et non seulement en surface – que les animaux sont des êtres sensibles et conscients possédant pour cette raison des droits élémentaires que nous leur nions, qu’ils sont des individus dignes de respect et qu’à ce titre ils ne se mangent pas.

    Souvenez-vous-en : pas de demande, pas d’offre.

    Les élevages, les abattoirs et les bourreaux qui y travaillent n’existent qu’en raison de la demande de la population en produits d’origine animale.

    Il ne sert donc à rien d’incriminer les abattoirs et les bourreaux.

    Le changement commence par soi-même, et la paix débute avec ce que l’on mange et ce avec quoi l’on se vêt.

  • Mercredi 2 avril : conférence à la Faculté des Sciences de Marseille sur les méthodes substitutives à l'expérimentation animale

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  • "Moins nombreux, plus heureux. L'urgence écologique de repenser la démographie" (éd. Sang de la Terre)

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    Le Mot de l'éditeur : Moins nombreux, plus heureux

    S'il y a profusion de livres sur les moyens de se nourrir, il y a paradoxalement une absence extraordinaire d'analyse des risques liés à une évolution démographique incontrôlée.
     
    Ce livre écrit à plusieurs mains vient donc combler un manque.
     
    Ses auteurs y font le constat qu'une population moins nombreuse est un avantage certain.
     
    Au fil des différents chapitres, vous découvrirez plusieurs angles d'analyse, approches techniques chiffrées ou coups de gueule acides.
     
    Cet ouvrage envisage sans tabou aussi bien la décroissance malthusienne que le féminisme ; il montre que le droit au nombre s'oppose à une société plus agréable et plus juste.
     
    On y discute de la politique nataliste française, des phénomènes migratoires, de l'effondrement probable de la population dans les années à venir, des conceptions religieuses de la fécondité et même du droit à vivre de la faune et de la flore, menacés par notre expansion.
     
    Nous devons, de fait, apprendre à partager l'espace avec autrui et les autres espèces.
     
    Qu'on se rassure : les solutions à la surpopulation existent. Il n'y a pas que la guerre, les épidémies et la famine…
     
    Signatures d'auteurs reconnus (Annaba, Alain Gras, Corinne Maier) et préface d'Yves Cochet, député européen et ancien ministre.
     
    Table des matières :
     
    CHAP. 1 : "Les décroissants ne peuvent qu'être malthusiens" d’Annaba
    CHAP. 2 : "Un droit contre tous les autres" de Didier Barthès
    CHAP. 3 : "Save the Planet, Make non Baby" ! de Théophile de Giraud
    CHAP. 4 : "La surchauffe de la croissance" d’Alain Gras
    CHAP. 5 : "De l'inconvénient d'être Humain" d’Alain Hervé
    CHAP. 6 : "La politique nataliste française : La grande baby-llusion" de Corinne Maier
    CHAP. 7 : "Population, alimentation, agronomie et famine" de Jacques Maret CHAP. 8 : "Contraception et avortement : Ce qu'en disent les religions" de Jean-Claude Noyé
    CHAP. 9 : "9 Milliards en 2050 ? Pas si sûr" de Pablo Servigne
    CHAP. 10 : "La problématique des migrations sur une planète close et saturée" de Michel Sourrouille
    CHAP. 11 : "De notre occupation indue des niches écologiques des autres espèces" de Michel Tarrier
    CHAP. 12 : "Penser la dénatalité, un exercice difficile" de Jean-Christophe Vignal.
     

  • Être vegan et manger équilibré : à bas les idées reçues !

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    Charlotte est végane, et en a un peu assez des idées reçues sur ce mode d’alimentation encore méconnu.

    Suivez le guide pour vous débarrasser des clichés !

    Que mange un/e végétalien/ne, pourquoi, qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?

    Je tenterai modestement d’apporter quelques éléments de réponse à ces questions et bien d’autres soulevées sur le forum après l’article de BleuKobalt, à partir de mon expérience.

    Avertissement : je ne suis pas le porte-drapeau des végétaliens de France et de Navarre.

    Je rechigne d’ailleurs à m’attacher l’étiquette.

    Pour moi, être végé, vegan, ce que vous voulez, c’est un peu comme être féministe : c’est une philosophie de vie, des valeurs auxquelles je crois sans vouloir nécessairement les imprimer sur ma carte de visite.

    Il s’est écoulé 8 ans entre ma “prise de conscience” et le moment où j’ai exclu le dernier produit laitier (le parmesan) et le dernier animal (le sashimi saumon) de mon alimentation.

    Je n’ai pas lu Faut-il manger des animaux, j’ai lu Fast Food Nation.

    Au final, j’étais devenue une végé-dilettante : un peu comme certain/es ne fument qu’en soirées, je ne mangeais “normalement” qu’en société.

    Et ces repas “sociaux” sont au fil du temps devenus des efforts, puis des contraintes.

    À l’aide d’amis végétaliens (vivant malheureusement à l’autre bout de la planète) j’ai finalement sauté le pas.

    Le plus dur n’était pas “d’exclure” des produits sur lesquels mon choix ne se portait plus depuis longtemps.

    Le problème était d’assumer publiquement ce qui est perçu comme une différence… dérangeante.

    Pour tout vous dire, j’avais bien pensé à proposer mon témoignage sur Mad, et puis non, j’avais peur d’être étiquetée, réduite à mon assiette.

    La team Mad étant composée des gens les plus ouverts et les plus tolérants que je connaisse, je vous laisse imaginer mon niveau de paranoïa…

    Mais les idées reçues ont la vie dure.

    Dégommons-les ensemble s’il vous plaît, ça me fait plaisir.

    Idée reçue numéro 1 : Les carences

    Ce n’est pas parce que vous mangez “de tout” que vous mangez “équilibré”.

    La difficulté, c’est d’équilibrer.

    C’est d’autant plus difficile que “l’équilibre” n’est pas le même pour tout le monde, il n’est pas figé dans le temps, bref, il n’existe pas de recette gravée dans le marbre de l’équilibre alimentaire.

    Au sortir de mes 5 années d’études dont une d’Erasmus, autant vous dire que j’avais oublié qu’un repas se prenait à table, à heures fixes, avec différents groupes alimentaires…

    Bière + chips constituait pour moi un dîner tout à fait valide.

    Afin d’entrer dignement dans la vie active (et ceux qui subissent en ce moment la transition savent qu’adopter un rythme “travail” après la vie étudiante est épuisant), j’ai été suivie par une diététicienne pendant 6 mois.

    Prescription : pas de produits laitiers, c’est beaucoup trop gras.

    Pour le calcium, 4 yaourts nature par jour (pas allégés, ces produits maudits, et pas de sucre).

    Un repas, c’est 125g de protéines animales (125g = un steak haché.)

    Pas de porc, c’est trop gras, plutôt poulet, boeuf ou poisson gras (saumon) et 300g de légumes.

    Pas de féculents, sauf si on fait beaucoup de sport.

    Dans une vie sédentaire, ça s’accumule.

    Soit.

    Admettons (mais je sens que cette version du “régime équilibré” est facilement attaquable : “lâchez vos com’s” !).

    Au bout de 6 mois, j’ai capitulé.

    J’en avais vraiment marre du poulet, du saumon, du steak.

    En revanche, j’ai redécouvert les légumes (300g sérieux, ça cale) et les féculents me manquaient.

    J’ai donc remanié le régime à ma sauce.

    Notez que 125g de viande, ce n’est pas énorme.

    On arrive facilement à récupérer l’équivalent en protéines végétales.

    Le tofu est un substitut “facile” : je lui colle une sauce aux légumes ou un curry selon mes envies, je suis tranquille en protéines.

    Mais ça marche aussi en incluant du soja frais à votre wok de légumes, ou en utilisant les fameux couples de légumineuses ; j’alterne riz + haricots rouges (en burritos végétaliens, mmmmh), pâtes + pois chiches (tomates/basilic, ou huile/ail/piment), lentilles (j’ai appris le Dal indien, ma nouvelle drogue), j’accompagne mes ratatouilles bio de quinoa, en été je m’en fais des tupperwares froid pour les pique-niques (une variante de taboulé).

    Mes astuces pour ne pas carencer en protéines sont aussi et surtout les noix, le houmous (purée de pois chiches), le tahini (purée de sésame) et les falafels.

    Un de mes plats spécial re-boost si je me sens à plat est un pad thaï maison : udon noodles, légumes sautés (oignons, poivrons, soja, choux chinois et/ou brocolis), avec une sauce soja + beurre de cacahuètes + piment + sucre + jus de citron.

    Plein de saveurs, tout ce qu’il faut pour décoller.

    Et c’est addictif tellement c’est magnifique.

    Être vegan et manger équilibré : à bas les idées reçues ! (1/2) padthai

    Les protéines végétales sont ingérées en plus faibles quantités, mais elles sont plus efficaces, c’est-à-dire qu’on les absorbe mieux.

    Donc on s’y retrouve assez facilement.

    C’est certain que s’il fallait ingurgiter l’équivalent de 250g de steak en protéines végétales, j’aurais fait une overdose de soja en 2 jours.

    Je ne parle pas des quantités ; voilà l’élément variable.

    Ça dépend des gens !

    Si vous devenez vegan du jour au lendemain, vous aurez une DALLE MONSTRE les premières semaines.

    Si vous y allez progressivement, même sans vouloir arrêter complètement les produits animaux, vous ressentirez les bénéfices tout aussi rapidement.

    Je ne m’étais jamais dit que je voulais arrêter les produits laitiers.

    Mais en l’espace de quelques semaines, j’ai ressenti un tel changement, dans le confort de digestion, l’après-repas, que je ne pourrais sans doute plus y revenir.

    Moi qui fut fan de fromage pendant quelques années, le confort d’une vie sans produits laitiers compense largement pour le “sacrifice” d’une vie sans raclette.

    C’est dit.

    Le fer et le calcium ?

    On les trouve essentiellement dans les légumes verts (brocolis, épinards, haricots, petits pois, choux, etc… )

    Astuce ?

    Si vous les agrémentez d’un jus de citron, vous absorbez plus efficacement le fer.

    La carence en calcium est la plus facile à éviter, tant les substituts sont nombreux : laits de soja ou d’amandes sont parfaits pour votre chocolat chaud du matin ou du 4h, j’en utilise abondamment dans mes gâteaux (mes collègues ont récemment salué mon carrot cake vegan ; c’est la minute “je me la pète”).

    Certains laits sont fortifiés en B12 (dont nous reparlerons).

    On trouve également facilement du calcium dans les légumes verts.

    C’est sûr qu’un verre de lait contient plus de calcium qu’une portion de brocolis.

    Mais le calcium d’origine animale augmente l’acidité de l’organisme, qui doit puiser dans le calcium des os pour faire baisser cette acidité.

    Le calcium du lait animal n’est donc pas la panacée.

    Ah oui, tous les végétaliens que j’ai rencontrés étaient assez calés en diététique et en métabolisme humain.

    Effet collatéral d’un régime “non-conventionnel” qui oblige à se documenter soi-même, sans doute…

    Depuis que je suis « strictement » végétalienne, je goûte religieusement.

    J’ai toujours des barres de céréales dans les poches ou dans le sac, un fruit si je peux, et une réserve d’amandes que je grignote vers 16h.

    …Mais… ET LA B12 ?

    Oui.

    La vitamine B12 ne se trouve pas dans les produits végétaux.

    Ni la D3 qu’on trouve essentiellement dans le poisson (ceux/elles qui n’en mangent pas, vous êtes sans doute carencés en D3 de toute façon).

    Donc oui, je prends des gélules de B12 et de D3 de temps en temps.

    Niveau contrainte, c’est rien comparé à la pilule ; si j’oublie ma B12, je la prends quand je veux.

    Quant à choisir un régime “par défaut carencé”, je dois vous avouer que cet argument m’a longtemps, longtemps retenue.

    Mais on en revient toujours au premier point : la clé, c’est l’équilibre.

    Quand j’étais omnivore, j’étais systématiquement carencée en fer et en vitamine C.

    J’absorbais mal le fer animal.

    Je prenais régulièrement des gélules de fer et des pastilles de vitamine C.

    Depuis que je mets du jus de citron sur mes brocolis (et du poivre pour le goût), deux révolutions ont eu lieu dans ma vie : 1/ j’aime les brocolis, 2/ je n’ai jamais eu d’aussi bons bilans sanguins.

    Cet équilibre vaut bien une prise de gélule en concession, à mon avis.

    Vous devez trouver votre équilibre, avec l’aide de médecins, de diététiciens, d’amis, de forums Internet, de ce qui vous permet d’accorder vos choix avec votre santé.

    Oui, je recommande même des sources non scientifiques, ainsi que cet océan d’incertitude et d’intox qu’est Internet.

    Mais toi qui dans la semaine alterne pâtes jambon-beurre-gruyère, pâtes bolo, pâtes pesto (pour la verdure), pâtes Sodebo (« boh, j’avais pu de casserole propre…« ), pizza, bière+chips+vodka le samedi, admets que tu n’as pas besoin d’un gourou de la médecine moderne pour t’aider à “corriger” ton équilibre alimentaire…

    J’ajoute que je suis très sportive (5 jours sur 7) et que j’avais la solide habitude de tomber malade 3 fois par hiver (un trio gastro-angine-rhino).

    Aujourd’hui je suis toujours très sportive, je me blesse moins, je ne suis pas (vraiment) tombée malade les 3 dernières années.

    Ça ne prouve rien à personne, mais ça me conforte dans mes choix.

    Idée reçue n°2 : la privation

    Si je ne vous ai pas fait saliver avec mon pad thaï maison, mon dal ou mon carrot cake, attendez que je vous parle de mes muffins banane chocolat…

    Être vegan et manger équilibré : à bas les idées reçues ! (1/2) carrotcake

    Le fameux carrot cake et son smoothie aux fruits

    La privation c’était AVANT.

    Mange pas ci, mange pas trop de ça, mange 5 fruits et légumes par jour, ne mange pas trop gras, trop sucré, trop salé, pratique une activité sportive régulière.

    Mais bon, si tu demandes des légumes sans beurre à la cantine, alors là, c’est la levée de boucliers.

    Un pain au chocolat tous les 15 jours et ma mère me tombait dessus comme si je mettais ma santé en péril, mais en revanche “bon, il reste une part de quiche lorraine, faut la finir” (pour ceux qui l’ignorent, la quiche lorraine c’est pâte brisée = beurre, flanquée d’une omelette au lard et au fromage, en gros).

    Bref, avant, j’avalais en un repas l’équivalent calorique d’une journée entière.

    Donc quand j’avais envie de M&M’s au ciné c’était non, les calories. Le mal.

    Forcément, maintenant, c’est l’inverse.

    Je tartine le beurre de cachuète sur mon pain multicéréales le matin en avalant 3 fruits différents, j’emporte un muffin et un stock d’amandes “pour tenir l’après midi”.

    Et M&M’s vient de sortir une variété chocolat noir SANS LAIT.

    Mesdames et messieurs, Dieu existe (et il est vraisemblablement végétalien).

    Quant à toutes ces choses qu’il FAUT aimer sous peine de commettre un suicide social assuré, type les glaces, le Nutella, et j’en passe : je distingue deux types d’aliments.

    La catégorie “Nutella”, qui comprend également les Kinder, etc., correspond à la pression sociale.

    Je ne me suis jamais mise à fumer malgré la “pression sociale”, j’ai fini par adopter le même raisonnement avec les aliments.

    De toute façon, je n’ai jamais aimé le Nutella !

    La 2ème catégorie est ce que j’appelle les attaches émotionnelles.

    Il se trouve que les spaghettis carbonara sont LE plat de ma famille.

    J’ai tellement de souvenirs autour de ce plat que quand je vivais loin, il me suffisait de le cuisiner pour me retrouver à table avec eux.

    Ces aliments sont les plus difficiles à supprimer.

    Mais il s’agit finalement d’une simple prise de conscience.

    Je n’aime pas moins ma famille parce que j’ai décidé de ne plus manger d’aliments que je n’apprécie pas pour leur goût mais pour les émotions qu’ils me rappellent.

    Je garde ces émotions précieusement à l’intérieur de moi, et je n’ai pas besoin d’une odeur de lard grillé dans tout mon appart pour penser à mes proches.

    Il en va de même pour le chocolat chaud de mon enfance et la tarte aux myrtilles de ma grand-mère.

    Leurs versions vegan existent, et ce sont de nouveaux souvenirs qui s’y attacheront.

    Je garde un souvenir indélébile de mon premier carrot cake vegan.

    Grandir, c’est aussi lâcher prise sur certaines choses, en découvrir et en aimer d’autres…

    Mes parents m’ont justement éduquée de sorte que je devienne une adulte indépendante, apte à faire ses propres choix, intelligemment et dans le respect d’autrui.

    J’ai le sentiment de faire honneur à leur éducation dans ce sens.

    À très bientôt pour casser de nouvelles idées reçues concernant les végétalien-ne-s !

    En attendant, n’hésite pas à venir réagir dans les commentaires !

    http://www.madmoizelle.com/vegan-idees-recues-1-120062

  • Droit d’avorter : régression brutale en Espagne (Encore Féministes)

    Le gouvernement espagnol a adopté le 20 décembre 2013 un avant-projet de loi sur « la protection de la vie de l’être conçu et des droits de la femme enceinte » qui revient sur la loi libérale de 2010. Le nouveau texte interdit l’avortement sauf dans deux cas :

    — si la grossesse résulte d’un viol pour lequel une plainte a été déposée ;

    — si elle menace « de manière durable ou permanente la santé physique ou psychique » de la femme enceinte.

    Les cas de malformation du foetus ou d’inceste ne sont pas pris en considération.

    Aucun droit humain n’est jamais acquis, mais combien cela est-il encore plus vrai pour les droits des femmes ! Or le droit à l’avortement est la clef de tous les autres : sans la maîtrise de leur fécondité, les femmes ne peuvent prendre leur vie en main.

    Dans l’Union européenne, seuls 2 des 28 États-membres, Malte et l’Irlande, interdisent l’avortement.

    Partout où les femmes sont privées du droit d’avorter, elles ont recours à des pratiques illégales ; seules les plus riches peuvent le faire sans prendre de risques pour leur santé.

    Face à une régression aussi brutale, les Espagnoles ont besoin de la solidarité des féministes et des démocrates du monde entier. Déjà, des manifestations de soutien ont eu lieu devant des ambassades d’Espagne.

    Le réseau « Encore féministes ! » témoigne publiquement de sa solidarité en adressant ce jour au gouvernement espagnol une lettre (voir ci-dessous, avec traduction en espagnol).

    Nous vous invitons à écrire à l’ambassade d’Espagne dans votre pays (en France, son adresse est 22 avenue Marceau 75008 Paris) ; vous pouvez vous inspirer de notre texte, le copier ou y ajouter votre touche personnelle.

    Ecrivez par la poste, c’est beaucoup plus efficace qu’un courriel, et demandez que votre message soit transmis à M. Mariano Rajoy, Président du conseil des ministres, auquel vous pouvez aussi écrire (Palacio de la Moncloa. Av. Puerta de Hierro, s/n, 28071 Madrid, España).

    Il est urgent d’agir, car le projet de loi sera soumis au Parlement dans quelques jours.

    << Monsieur le Président du conseil,

    Votre gouvernement a adopté le 20 décembre 2013 un avant-projet de loi sur « la protection de la vie de l’être conçu et des droits de la femme enceinte » qui restreint considérablement la liberté d’avorter garantie par la loi de 2010.

    La suppression brutale de ce droit serait sans précédent dans l’histoire des démocraties. L’Espagne s’honorerait plutôt à poursuivre dans la voie ouverte depuis la fin de la dictature pour lutter contre les discriminations, injustices et violences subies par les femmes.

    Au nom des 4 801 membres (personnes et associations) du réseau « Encore féministes ! » dans 56 pays, nous vous demandons de respecter le droit des femmes à maîtriser leur fécondité.

    Veuillez agréer, Monsieur le Président du conseil, l’expression de notre haute considération.

    << Señor Presidente:

    Su gobierno ha adoptado el 20 de diciembre un anteproyecto de ley sobre "la protección de la vida del concebido y de los derechos de la mujer embarazada" que restringe considerablemente la libertad de abortar que garantizaba la ley de 2010.

    La supresión brutal de ese derecho no tiene precedentes en la historia de las democracias. Por el contrario, España se honraría si continuara la vía abierta desde el fin de la dictadura en la lucha contra las discriminaciones, injusticias y violencias sufridas por las mujeres.

    En nombre de las/los 4801 miembros (personas y asociaciones) de la red "Encore féministes" de 56 países, le pedimos que respeten el derecho de las mujeres a controlar su fecundidad.

    Atentamente, >>

    Merci de diffuser cette information dans votre entourage !

    Adelphiquement*,

    Florence Montreynaud

    *« Adelphiquement » dérive d’« adelphité », notion groupant fraternité et sororité. En français, « soeur » et « frère » proviennent de deux mots différents. « Adelphité » est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant « soeur » et « frère ».

  • Chacun doit boire le lait de son espèce pour le bien de tous

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    Voici un article intéressant pris sur le blog "Candeur Verte" (http://candeurverte.canalblog.com/archives/2013/01/26/26253586.html)

    Le lait de vache, le réflexe poison

    PARTIE 1

    Aujourd’hui, qui ne donne pas du « bon lait de vache » à ses enfants pour le petit déjeuner, ou le goûter ?

    Qui ne fait pas sa purée, son velouté avec du lait de vache ?

    Très peu de gens !

    Avec des pubs où les vaches ont l’air tellement heureux dans leur jolie prairie, qui pourrait se douter de l’enfer qui se cache derrière nos briques de lait ?

    Trop peu de gens.

    Il est grand temps de lever le voile de l’ignorance sur ce liquide.

    On veut nous faire croire que le lait de vache est bon pour notre santé et qu’il n’y a aucun risque à en consommer tous les jours et à tous les âges.

    Alors comment expliquer les intolérants au lactose ?

    Comment expliquer que dans les pays où l'on consomme le plus de lait d'origine animal, le taux d’ostéoporose soit terriblement plus élevé que dans les pays où le lait animal n’est qu’à peine présent ?

    Grand mystère n’est-ce pas ?

    Le saviez-vous ?

    • Le lait maternel contient 50% de calcium de plus que le lait de vache.
    • « Dans la nature, aucun animal, excepté l’être humain, ne consomme le lait d’une autre espèce. L’homme est le seul être vivant à continuer à boire du lait après l’âge adulte. Et il considère qu’un tel comportement alimentaire, pourtant contre nature, est essentiel pour sa survie! »

    Rien ne vaut l’allaitement de la mère à son enfant, ne l’oublions pas, le lait des femmes humaines et fait pour les bébés humains.

    Est-ce qu’on donne du lait humain aux petits veaux ?

    Non, alors pourquoi du lait de vache à nos enfants ? 

    Le lait maternel immunise les bébés contre toutes sortes de maladies, les aident à bien grandir et à se développer correctement.

    Pour faire du lait de vache, il faut que la vache ait un petit, donc on la féconde par insémination artificielle à l'aide d'un tube d'insémination qui dépose le sperme contenu dans la paillette à l'entrée de l'utérus.

    Voilà encore quelque chose de vraiment TRES naturel vous en conviendrez.

    Une fois que le petit veau est né, que devient-il ?

    On le laisse téter le premier lait de sa maman qui se nomme le colostrum et qui n’est pas commercialisable.

    Ensuite, on sépare le veau de sa mère.

    Les vaches à qui on arrache leurs petits sont perturbées, meuglent pendant plusieurs jours à la recherche de leurs enfants.

    Imaginez-vous mère ou père, on vous arrache votre enfant quelques jours après l’avoir mis au monde sur cette belle planète.

    Vous ne savez pas où est le fruit de vos entrailles, vous avez peur et vous êtes impuissant devant cette situation... 

    Tous les veaux mâles et la plupart des femelles sont tués pour être transformés en viande.  

      1°. Un déchirement.

    2°. Des retrouvailles.

    A vous de voir quelle vidéo vous préférez cautionner…

    Pour qu’une vache produise autant de lait qu’elle le fait actuellement on lui donne des antibiotiques pour parer sa fragilité.

    Cette surexploitation des animaux est à l’origine de nombreuses maladies, principalement des infections du pis, qui sont traitées au moyen de… médicaments !

    Elles ont souvent des mammites.

    « Ce que l'on sait encore moins, c'est que le lait contient aussi du pus, pudiquement appelé « cellules somatiques ». 

    C'est en effet par ces cellules somatiques que se traduisent les mastites à répétition dont sont victimes un tiers des vaches laitières. 

    Le taux de cellules somatiques d'un lait sain est inférieur à 100 000/ml, mais l'industrie laitière a le droit de mettre sur le marché du lait présentant un taux de 400 000/ml, taux qu'elle obtient en mélangeant des laits très contaminés avec des laits qui le sont moins. 

    On trouve aussi dans le lait des résidus anti-parasitaires, anti-inflammatoires, des pesticides et des aflatoxines fortement cancérigènes ». Peta 

    Dans les élevages industriels, les vaches sont traitées comme des « machines à fabriquer du lait ».

    Après quelques années la production de lait diminue fortement chez la vache qui n’est donc plus rentable.

    Elle est alors envoyée à l’abattoir.

    "Bon alors passons au bio !"

    Oui c’est déjà mieux que le non-bio, surtout pour les antibiotiques.

    Toutefois le veau est également séparé de sa mère après sa naissance pour être élevé seul et, après quelques mois, il est abattu pour être transformé en viande de veau bio.

    Le veau est parfois envoyé à l’engraissement dans des élevages conventionnels.

    Dans les élevages de masse traditionnels, le veau bio est détenu isolé et engraissé avec de la nourriture non naturelle, puis, après une vie de misère, il est abattu.

    Sa nourriture ne contient souvent pas de fer pour que la viande soit blanche et tendre, comme le veulent les consommateurs ; les veaux souffrent d’anémie.

    Ça aussi c’est vraiment naturel n’est-ce pas ?

    Les vaches ne sont pas des machines à lait, mais des êtres vivants qui ont besoin d’énergie absorbée sous forme de nourriture. Cette nourriture produit aussi des déchets polluants (urines et excréments). Et puis pour nourrir cette vache, il faut procéder de la même façon que pour les autres animaux d’élevages.

    Le calcium il n’y en a pas que dans le lait animal ! Si, si, c’est bien vrai !

     Le persil, le cresson, le soja, le sésame, l'orge, les pois chiches, les noisettes, les amandes, les pistaches, les figues sèches, les algues, les épinards, le brocoli, les choux fleurs, le céleri en branche, les navets et certains légumes verts feuillus, haricots secs, haricots blancs, les lentilles, le soja, les fruits secs... etc.

    Quel lait dans vos céréales du matin?

    Personnellement je ne bois jamais de lait tel quel, je n’ai jamais aimé cela, je préfère les infusions, par contre je les utilise quand je cuisine.

    Oh, et petite anecdote, j'ai grandi au lait de soja.

    Et j'ai beaucoup grandi ;) 

    Amande

     

    NOISETTE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    soja

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1. Le lait d’amande : je l’utilise beaucoup pour faire mes purées, mes gâteaux, mes crêpes, etc.
    2. Le lait de noisette : un membre de ma famille qui le boit nature - mon testeur omnivore -  m’a dit : « Ce lait laisse un goût de pâte à tartiner dans la bouche ». Amateurs de Nutella [à bannir car non végan] et autres pâtes à tartiner, ce lait est fait pour vous.
    3. Le lait de soja : lui aussi je l'utilise beaucoup pour cuisiner, comme le lait d'amande.

    * Sachez qu'un grand nombre de laits peuvent être trouvés avec des goûts différents (vanille, chocolat...).

    Quelques autres laits : le lait d’avoine, le lait de riz, le lait d’épeautre, le lait de coco...

    Voici une jolie trouvaille de quelques minutes pour finir :

    http://candeurverte.canalblog.com/archives/2013/01/26/26253586.html

  • La prostitution n'est pas un travail mais une violence (AIVI)

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    Pics on Sodahead (photo d'une femme ukrainienne victime de la prostitution et de la drogue)

    Aux détracteurs de la loi visant à protéger les personnes prostituées, à ceux qui veulent entendre les principaux concernés,  nous victimes de l’inceste, prostitués par nos parents et par nous-mêmes, affirmons, en connaissance de cause, que la prostitution n’est pas un travail, ni une fonction sociale, ni une relation sexuelle tarifée, c’est une VIOLENCE faite aux femmes et aux hommes prostitués.

    12% des victimes d’inceste interrogées par AIVI déclarent s’être prostituées (sondage IPSOS pour AIVI 2010). 80% des personnes prostitués sont des victimes d’inceste, et si l'on ajoute les abus sexuels (hors inceste) et viols, on frôle les 100 % (SOS Femmes).

    Se prostituer ou être prostitué par un proxénète est toujours le résultat d’une grave fêlure dans l’enfance qui se traduit par une exploitation, une victimisation par autrui ou par une autodestruction inconsciente. Certaines victimes tenteront de se suicider (les victimes d’inceste font en moyenne deux tentatives de suicide dans leur vie), s’alcooliseront, deviendront anorexiques, toxicomanes, d’autres subiront des violences conjugales, des viols… Celles-ci trouveront peut-être de l’aide, pourquoi pas celles qui se prostituent ?

    Si, informés de la réalité de la prostitution, nous la comprenons comme une VIOLENCE, nous ne pouvons prôner qu’il s’agit d’une liberté individuelle à disposer de son corps, ni d’une fonction sociale, encore moins comme de la sexualité. Ceux qui parlent ainsi ne sont pas informés d’autant qu’il y a de plus en plus de mineurs qui se prostituent. Les victimes d'inceste commencent à se prostituer plus tôt que les autres (17 ans contre 24, selon le n°131 de Prostitution et société) espérant retrouver un peu de pouvoir face à des années d’impuissance aux mains de leur agresseur.

    Pour insulter une personne, on la traite de « sale pute !» et non de « sale plombier ! » ou « sale ingénieur ! ».  Transformer l’asservissement du corps et de l’esprit des personnes prostituées en « métier », en « travail du sexe » est un déni confortable pour occulter la violence de la prostitution. Croire qu’un être considéré et acheté comme un objet sexuel peut vivre cela comme un choix personnel, c’est faire preuve d’une grande naïveté ou d’une grande perversité

    Une personne prostituée est une personne fragile, victimisée, que la société doit protéger. Nous devons aider les personnes prostituées à sortir de l’enfer dans lequel elles se trouvent, comme nous le ferions pour une victime de viol. Car la prostitution est un viol permanent du corps et de la dignité humaine, dignité volée aux enfants dans la plus grande indifférence. Et c’est bien à l’Etat d’agir et de légiférer pour protéger les plus faibles.

    Enfin, si les clients, salauds ou pas,  vivent une misère sexuelle ou affective, ce n’est pas en monnayant quelques minutes de sexe avec une personne prostituée qu’ils résoudront leurs problèmes. Qu’ils aillent voir un psy, ce sera bien plus efficace. Par ailleurs, il faut avoir conscience que la personne la plus dangereuse pour la personne prostituée est le client, celui qui menace, frappe, viole, mutile, parfois tue, se croit tout permis parce qu’il paye. Quel bonheur de faire cela en toute impunité !

    Nous, victimes de l’inceste, l’école de la prostitution, demandons à tous, citoyens, associations, politiques, salauds, salopes, artistes, penseurs, de s’informer auprès de nous et de soutenir le projet de loi visant à protéger les personnes prostituées.

    Témoignage : L’inceste, école de la prostitution

    Loin de  l’expression d’une  liberté individuelle, voici l’une des nombreuses conséquences de l’inceste dont la prostitution est une violence auto infligée parmi d’autres :  

    Témoignage : La vie est dure, survivre aussi

    Quelle vie ai-je aujourd'hui? je déteste ce corps, j'arrive pas à me dire que c'est le mien, a en prendre soin parce que ce que je vois dans le miroir, c'est un reflet de ce salaud... Oui je me suis prostituée, oui mes bras sont couverts de cicatrices, oui je dois maquiller mon cou parce que parler et n'être pas crue m'est resté en travers de la gorge ; oui j'ai des problèmes de bouffe : je vais me faire vomir quand l'envie m'en prend pour avoir le sentiment d'être purifiée, ou alors je ne bouffe plus... mais mon corps est traitre : il enfle au fur et à mesure que les mots restent en moi ; oui je bois pour arriver à dormir certains soirs, je fume parfois pour les mêmes raisons...oui j'ai parfois envie de me foutre en l'air.

    Faut pas se mentir ma vie ce n’est pas le paradis ! Chaque jour faut se lever et aller en cours, faire comme si tout allait bien et c'est fatiguant d'être ce pantin souriant qui a si mal à l'intérieur, qui devient fou dans sa tête parce qu'il a besoin de parler mais personne avec qui échanger...oui ça fait mal de s'être fait anéantir ainsi...pis j'ai 24 ans ; l'instruction est en cours , c'est ce que je voulais en rouvrant le dossier, mais y'a une douleur qui grandit au fur et à mesure que ça avance.

    En verrai-je le bout de tout ça ? Est-ce que je pourrai trouver un homme qui me comblera ? Est-ce que je pourrai avoir des enfants sans me dire que c'est être envahie une fois de plus ? Est-ce que j'arrêterai de voir les hommes comme des monstres et des agresseurs potentiels ? Est-ce que j'arriverai à faire ma vie sans trainer ce boulet de douleur et de souvenirs ? Même si ça choque, ben oui je préfèrerais être morte plutôt que de vivre ça ; mes copines s'éclatent et moi… La mort et la folie me guettent chaque jour. Ça ne devrait pas être une vie à 24 ans.

    http://aivi.org/fr/medias/communiques/2328-communique-la-prostitution-n-est-pas-un-travail-mais-une-violence.html

  • Merci Sylviane Agacinski

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1a/Delanoe_Zenith_2008_02_27_n20.jpg


    "La prostitution est une servitude archaïque qu'il faut faire reculer"

    LE MONDE | 20.11.2013 à 11h09 | Propos recueillis par Gaëlle Dupont

    Sylviane Agacinski, 68 ans, est philosophe. Elle a consacré de nombreux ouvrages à la question de la différence et des rapports entre les sexes et critique la marchandisation du corps humain, notamment dans Corps en miettes (Flammarion, 138 p., 12 euros). Elle défend la proposition de loi visant notamment à sanctionner les clients de prostituées, qu'une commission spéciale de l'Assemblée nationale a adoptée, mardi 19 novembre, et dont les députés débattront fin novembre.

    En 2012 vous avez signé une pétition louant le courage de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, attaquée sur son souhait de faire disparaître la prostitution. Pourtant, elle n'est pas à l'origine du texte qui arrive à l'Assemblée. A-t-elle manqué de courage ?

    Sûrement pas. La ministre des droits des femmes était dans son rôle en rappelant que l'abolition de la prostitution est la position officielle de la France depuis 1946. Face à ceux qui réclament la légalisation du "travail du sexe" et la dépénalisation du proxénétisme, comme le Strass , il fallait réaffirmer que la prostitution est une servitude archaïque qu'il faut faire reculer. De leur côté, les députés sont dans leur rôle en faisant une proposition de loi pour pénaliser la demande, soutenus par la ministre et par les associations féministes.

    Le tollé suscité par le "manifeste des 343 salauds" publié dans "Causeur" n'est-il pas le signe que la position abolitionniste est aujourd'hui dominante dans le débat public ?

    Les 343 rigolos qui se sentent menacés dans leur virilité s'ils ne peuvent plus se payer une "pute", comme ils disent, devraient faire le trottoir pendant quelque temps, cela les aiderait peut-être à réfléchir. Il y a une totale dissymétrie entre le client qui cherche son plaisir, une fois de temps en temps, et la personne qui doit subir des relations sexuelles en série, au mépris de sa sensibilité et de son propre désir.

    Par ailleurs, les clients disent recourir à la prostitution notamment pour assouvir des fantasmes que leur partenaire répugnerait à satisfaire. C'est intéressant. Consultez, sur Internet, la tarification des "services sexuels", vous trouverez, au-delà des actes habituels, des prestations comme la douche d'urine, ou de sperme, "sur le visage de la travailleuse" , et autres pratiques spéciales. Le commerce de la chair est une négation de la personne, c'est ce que l'opinion accepte de plus en plus mal.

    La pénalisation du client n'est-elle pas une façon déguisée de prohiber la prostitution et de porter un jugement moral sur cette activité ?

    Il ne s'agit pas de savoir s'il est bien, moralement, de se vendre, mais s'il est légitime de prétendre acheter un corps, et donc de mettre fin à la vieille hypocrisie bourgeoise qui condamnait les "filles publiques" et protégeait leurs clients. Ce qui est en cause, c'est l'organisation du marché du sexe, avec ses producteurs (trafiquants et proxénètes), ses marchandises (les personnes prostituées) et ses consommateurs (les clients). Partout, dans la société, la sexualité est exclue des services, et chacun a droit à son intimité. Seul le corps prostitué perd ce droit, en tant qu'il est mis à disposition d'un public payant.

    Certaines femmes affirment avoir fait le choix de se prostituer. Peut-on leur dénier ce droit, même si elles sont minoritaires ? Ne passe-t-on pas sous silence la diversité des situations dans la prostitution ?

    On a appris, il me semble, à se méfier des sophismes sur le "libre choix". On a vu des esclaves qui voulaient le rester, on voit des travailleurs clandestins qui "choisissent" de travailler dans des caves douze heures par jour, ou des femmes qui "choisissent" de porter le voile intégral. La "liberté" de se laisser asservir est une contradiction dans les termes. Les lois sont faites pour définir les relations sociales justes et équitables, pour garantir la liberté, la dignité et la santé de chacun, et non pour abandonner les plus pauvres à l'emprise de l'argent sur leurs vies.

    Même des migrantes, considérées comme victimes de la traite par les pouvoirs publics, affirment préférer le trottoir en France à la vie dans leur pays d'origine. Pourquoi mettre en doute leur parole ?

    Personne ne peut croire que les migrantes décident, une par une, de venir se prostituer sur les trottoirs parisiens. 80 % des prostituées en France sont "importées" en masse en Europe occidentale, depuis l'Afrique, l'Europe de l'Est ou l'Asie, par des réseaux extrêmement violents. Elles ont peur. Les autres sont poussées vers la prostitution par la pauvreté. Le premier effet d'une pénalisation de la demande sera de décourager les réseaux en dissuadant les clients.

    Les associations de terrain redoutent de voir disparaître la prostitution visible, mais pas la prostitution cachée, avec des effets négatifs sur la sécurité et la santé des prostituées. Qu'en pensez-vous ?

    Le problème est-il seulement d'améliorer les conditions de la servitude sexuelle, ou bien d'en contester le principe ? En réalité, la prostitution est intrinsèquement dangereuse pour la sécurité des femmes, elle est ravageuse pour leur santé physique et mentale. Beaucoup sont obligées de se dissocier de leur corps pour pouvoir le laisser à la disposition du client. Alors, n'utilisons pas, comme toujours, l'argument hygiéniste pour mieux maintenir le statu quo, voire pour légaliser le "travail" du sexe. Posons d'abord que le corps humain n'est pas à vendre, et soyons pragmatiques ensuite.

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/11/20/la-prostitution-est-une-servitude-archaique-qu-il-faut-faire-reculer_3516983_3224.html?xtmc=sylviane&xtcr=1

  • Qu'attendez-vous pour passer aux laits végétaux ?

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    « Lors de l'enlèvement d'un veau destiné à l'abattoir, sa mère ayant échappé à la surveillance des fermiers s'est ruée, folle de douleur, vers le camion qui emmenait son petit.

    Cette pauvre mère s'est mise à courir, à courir en beuglant désespérément derrière le camion.

    Au bout d'un long moment, alors qu'elle s'était comme évanouie dans la campagne, les fermiers l'ont retrouvée gisante sur le sol.

    Elle est morte d'un arrêt cardiaque, tant elle avait couru, comme n'importe quelle mère l'aurait fait pour défendre son enfant.

    Ce jour là, j'ai compris que les vaches aiment leurs petits autant que les humains aiment leurs enfants. »

    Nina Ceccarelli

    LES VACHES LAITIERES, LE MARTYRE DES MERES NON-HUMAINES

    Ces 40 dernières années, on a transformé à coup de sélections génétiques, médicaments, hormones et subventions européennes (payées avec nos impôts), de paisibles mammifères ruminants... en véritables MACHINES à lait.

    Une vache peut aujourd’hui produire entre 6.000 et 12.000 litres de lait par an ou 20-40 litres par jour ; c’est 10 fois plus que son ancêtre dans les années 50.

    La moyenne "naturelle" de production de lait d’une vache qui allaite son petit est de maximum 1.000 litres par an.

    C’est à l’âge d’environ 15 mois que commence le cercle infernal : insémination, mise bas, retrait du petit, insémination... car pour produire du lait, une vache comme une femme ou tout autre mammifère, doit d’abord avoir un petit.

    Chaque grossesse dure 9 mois et chaque mise bas se fait systématiquement par césarienne car les sélections génétiques ont créé des veaux devenus trop larges pour passer par le canal naturel de mise bas.

    Le petit veau est séparé de sa mère dans les 24 heures après la mise bas, ce qui procure angoisse et désarroi pour la vache autant que pour le petit.

    Des études ont démontré que le deuil de la séparation dure des semaines entières, tandis que la vache totalement désorientée, pleure et cherche son petit.

    Trois mois après la naissance de son premier veau, la vache est à nouveau inséminée.

    Ce qui signifie qu’elle a constamment les mamelles pleines correspondant à une charge de plus de 50 kg.

    À force de pousser l’animal au-delà de sa limite biologique, la vache est devenue anormalement difforme (bassin et pis hypertrophiés), ce qui engendre douleurs, boitements, infections mammaires entre autres maladies traitées à coup d’antibiotiques.

    Le petit veau finira en pâté pour chien et chat s’il est conduit à l’abattoir dès qu’il est retiré de sa mère.

    La présure, substance provenant de son estomac, sera alors extraite pour servir à la fabrication des FROMAGES.

    Ou bien, il passera 5 longs mois, enfermé dans l’étroitesse d’une caisse en bois, totalement isolé de ses congénères, où il n’aura pas même la place de se retourner.

    L’industrie laitière fait intégralement partie de l’industrie bouchère : la viande de veau et la fabrication des fromages grâce à la présure extraite de son intestin en sont la démonstration : 70 % de la viande de bœuf provient des vaches laitières.

    En résumé, prétendre qu’une vache élevée pour sa viande souffre plus ou soit moralement moins acceptable qu’une vache élevée pour son lait est tout simplement ABSURDE.

    Il en est de même pour leur impact sur la planète et sur la santé humaine.

    http://www.lepost.fr/article/2009/12/11/1836299_d-ou-vient-le-lait.html

    http://www.lait-vache.info/