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Société - Page 90

  • L'hôtel Negresco légué aux animaux en danger (Nice Matin)

    http://www.nice-image.com/nice/photos-nice-illustration/nice-negresco.jpg

    En léguant ses biens et son palace à une fondation privée, Jeanne Augier veut tout simplement pouvoir continuer après sa mort de soulager toutes les misères, animales comme humaines.

    Ca ressemble à du Walt Disney, mais c'est dans la vraie vie.

    L'avenir de l'hôtel Negresco sera un jour un remake des Aristochats.

    Parce que gouverner, fût-ce un simple palace avec vue sur Baie des Anges, c'est prévoir, Jeanne Augier vient de régler sa succession : tout son patrimoine, du Negresco à la totalité de ses biens privés (plusieurs dizaines de millions d'euros), ira le jour venu à une fondation privée en charge de la lutte contre la misère animale et de l'aide aux nécessiteux. [...]

    Sur la Promenade des Anglais, le palace mythique fondé en 1912 par Henri Negresco ne deviendra certes pas le plus extravagant chenil de la planète, ni une annexe grande luxe d'un asile de nuit.

    Par la volonté de sa propriétaire, tous les bénéfices qu'il pourra générer - et que gérera la fondation qu'elle vient de créer - serviront en revanche à soulager les misères, toutes les misères :

    « Après tout, lorsque je finance le dressage d'un chien d'aveugle, que fait-on d'autre qu'aider le mal-voyant tout en évitant qu'un chien abandonné finisse par être euthanasié. »

    « Contrairement à bien des rupins... »

    Sa décision, elle l'a longuement mûrie. L'idée ne date pas d'hier. Sans doute a-t-elle germé dans la douleur d'un deuil.

    Lorsque Paul Augier, son mari, disparaît en 1995, elle y songe.

    Et, au fil des ans, l'idée de cette fondation s'impose comme une évidence :

    « Michou - un loulou de Poméranie que maman n'avait offert à Noël quand j'étais petite - fut le seul ami de la fille unique que je fus. Aujourd'hui, je n'ai plus personne autour de moi. Et contrairement à bien des rupins, je sais qu'on n'emporte rien dans les deux mètres carrés qui nous servent à tous d'ultime demeure. »

    Rien à voir donc avec la foucade d'une excentrique octogénaire. [...]

    Que les choses soient claires, la fondation « Mesnage » - NDLR : un fonds de dotation auquel elle a tenu à donner le nom de son père qui acquit le Negresco en 1957 - aura au moins deux missions « d'intérêt public ».

    Un gros os à ronger pour la protection animale

    La première sera de préserver le palace contre toute tentative de rachat par un groupe international.

    « Je veux être sûre que la vie continuera comme avant pour mes 260 collaborateurs, qu'ils ne seront pas sacrifiés sur l'autel de la rentabilité. J'ai reçu des dizaines d'offres de groupes internationaux. Certaines étaient alléchantes, mais je n'y ai pas succombé. La faute à mon patriotisme forcené. Et ce n'est pas à 86 ans qu'on va me changer. »

    La seconde sera de continuer de faire tout haut ce qu'elle fait tout bas depuis des lustres.

    Pasionaria affichée de la lutte contre la « barbarie tauromachique », Jeanne Augier se bat en revanche dans la plus totale discrétion pour sauver, ici et là, des dizaines d'animaux d'une fatale euthanasie.

    « Je suis furieuse lorsque j'apprends que certains bénévoles vivent dans une misère noire, se sacrifient pour éviter que l'euthanasie soit l'unique solution pour ces animaux qu'on abandonne aujourd'hui aussi vite qu'on les adopte. D'autant plus que je sais que certaines associations - comme la SPA à Paris par exemple - ont accumulé, grâce aux dons, des patrimoines impressionnants. »

    Sans chercher ni publicité ni piédestal, Jeanne finance ainsi, à hauteur de 25 000 euros par an, deux refuges : l'un à Solenzara en Corse, l'autre dans le Gard à Gervasy.

    Tous deux auraient dû mettre la clef sous la porte sans sa contribution.

    Et demain, un jour, le plus tard possible, lorsqu'elle ne sera plus là pour sortir son chéquier, Jeanne veut être sûre qu'il y aura toujours quelqu'un pour faire « le travail ».

    « Finalement, en décidant en début d'année de faire ce legs, je me dis que je partirai le coeur léger. »

    Jean-François ROUBAUD

    http://www.nicematin.com/ra/cotedazur/183219/nice-l-hotel-negresco-legue-aux-animaux-en-danger

  • "Animaux, mensonges et témoignages vidéo" ("Animal, lies and videotapes")

    http://www.animaldefense.com/A_images/Thumbs/images/vivisection_jpg.jpg

    Traduction par International Campaigns du texte original "Animal, lies and videotapes".

    L'histoire d'un enquêteur pour les droits des animaux

    Il y a, dans le mouvement pour les droits des animaux, ceux qui considèrent les enquêteurs infiltrés avec une certaine méfiance et qui les blâment pour ne pas intervenir lorsqu'ils voient un animal se faire brutaliser.

    Cependant, sans les preuves obtenues par ces enquêteurs, les militants ne  disposeraient pas des armes nécessaires pour affronter l'industrie de la torture animale.

    Il faut énormément de courage et de détermination, lorsque l'on est vraiment concerné et que l'on estime qu'être présent est une nécessité, pour rester impassible tout en assistant à la torture ou à l'abattage d'un animal.

    Les personnes qui font ce travail le font souvent au prix de grands sacrifices personnels.

    Nous devons louer ceux qu'une réelle compassion contraint à emprunter cette voie et nous rappeler que des campagnes passées ou présentes, comme celles de SHAC, doivent énormément aux informations acquises de cette façon.

    Dans le récit qui suit, l'auteur décrit comment certains événements ont façonné sa vie et l'ont conduit à devenir enquêteur professionnel.

    (...) Ayant toute ma vie souhaité travailler avec des animaux, je pensais que le meilleur moyen pour être vraiment proche d'eux était de devenir gardien de zoo.

    Aussi, j'avais arrêté prématurément les études pour travailler dans un petit zoo du comté de Warwickshire, mais moins de six mois plus tard, je reprenais le chemin des cours.

    En effet, j'étais de plus en plus déçu de la manière dont les animaux étaient traités et, finalement, je démissionnais en même temps qu'un collègue, après avoir découvert que le  propriétaire du zoo utilisait un fusil à air comprimé pour transférer les chimpanzés d'une cage à l'autre.

    Peu après avoir quitté ce travail, le zoo fut fermé.

    Au lycée, je passais mes examens avec succès mais je croyais encore alors que ma vocation était de travailler dans un zoo.

    Je mis mes expériences passées sur le compte de la malchance, convaincu que les problèmes dont j'avais été témoin dans le Warwickshire ne se poseraient pas dans un plus grand zoo.

    Aussi étais-je enchanté lorsqu'une lettre arriva du Zoo de Londres pour m'informer que ma candidature avait été retenue et que j'étais affecté à l'entretien des ours, des lions de mer, des phoques et des chèvres de montagne.

    Moins de trois mois plus tard, mon enthousiasme avait décliné, et je commençais à me poser des questions sur l'environnement dans lequel ces animaux étaient maintenus et sur la façon dont certains étaient traités.

    Et, en premier lieu, pourquoi étaient-ils là ? Pourquoi les éléphants se balançaient-ils d'un côté puis de l'autre ? Pourquoi les grands félins arpentaient-ils sans cesse leur enclos ? Pourquoi les ours se balançaient-ils, marchaient-ils de long en large et secouaient-ils perpétuellement la tête ?

    Parmi les gardiens, des histoires circulaient selon lesquelles les éléphants qui se " conduisaient mal " étaient emmenés derrière la cantine, loin des caméras, et roués de coups et/ou enchaînés dehors toute la nuit.

    Selon d'autres rumeurs, des wallabies étaient retirés du zoo et envoyés dans un laboratoire voisin (Wellcome), où ils étaient décapités lors d'expériences de routine.

    En fait, il ne s'agissait pas de rumeurs, mais d'une vérité connue de quelques gardiens seulement.

    Tandis que les mois s'écoulaient, j'avais de plus en plus conscience de n'être rien d'autre qu'un gardien de prison et non pas quelqu'un qui prenait réellement soin des animaux, qui, contrairement à ce que j'avais eu la naïveté de croire, n'étaient pas élevés pour être réintroduits dans leur milieu naturel.

    En fait, je pourrais compter sur les doigts d'une main les animaux que les zoos ont réussi à réintroduire dans la nature jusqu'ici. 

    Un an après, mes rêves étaient anéantis.

    Je décidais de partir, incapable de continuer à travailler dans un environnement où personne ne se posait de questions sur les conditions de vie des animaux ni sur les comportements anormaux que beaucoup d'entre eux manifestaient.

    Ces animaux étaient maintenus en cage dans le but mercantile de fournir un spectacle à un public ignorant et indifférent.

    Il était donc temps de partir, mais vers quoi ?

    J'aimais les animaux et je ne voulais qu'une chose : travailler avec eux.

    J'allai bientôt découvrir qu'il y avait une grande différence entre travailler avec les animaux et travailler pour eux.

    Après plusieurs mois de chômage, je vis une affiche dans le métro de Londres pour l'exposition " Living Without Cruelty " organisée par Animal Aid et je suis allé voir de quoi il était question.

    Cette exposition contribua à changer le cours de ma vie.

    Bien qu'ayant travaillé, lors d'un stage, à l'hôpital vétérinaire Harmsworth (de la RSPCA) et ayant vu des animaux victimes de mauvais traitements, rien n'aurait pu me préparer à ce que j'ai découvert en visitant cette exposition.

    J'ignorais alors encore toutes les formes que peut prendre l'exploitation animale.

    En faisant le tour des stands, je suis tombé sur celui de Zoo Check et j'ai discuté pendant une heure avec le représentant de cette organisation.

    J'ai ressenti un grand soulagement d'avoir enfin trouvé une association s'occupant spécifiquement de la question des zoos et j'ai su alors ce que je voulais faire.

    Je voulais travailler pour les animaux.

    Je voulais consacrer mon temps et mes efforts à aider les animaux qui, cette exposition le montrait clairement, en avaient grand besoin.

    Je commençais à travailler bénévolement pour Zoo Check et après quelques mois, on me proposa une place dans le service comptable de leurs bureaux du Surrey.

    Cependant, bien que mon emploi officiel fut de tenir les comptes, je passais moins de temps au bureau qu'à visiter des zoos et à faire des rapports.

    En conséquence, j'avais pris du retard dans mon travail de comptable et au bout d'une année, puisqu'il n'existait pas, à l'intérieur de l'organisation, d'emploi pour un enquêteur/observateur officiel, je suis parti.

    Que faire maintenant ?

    Lors d'une campagne couronnée de succès pour libérer Missie et Silver de la Marina de Brighton, je m'étais fait quelques amis et je suis descendu m'installer sur la côte où je m'impliquais dans des actions de sabotage de chasse au renard.

    Être poursuivi par des tueurs d'animaux violents, harcelé par la police et témoin de la souffrance animale furent des expériences qui se sont révélées fort précieuses pour le travail que j'allais bientôt entreprendre.

    Ma première mission d'infiltration eu lieu quelques mois après mon installation à Brighton.

    Un ami m'informa d'un poste à pourvoir dans un endroit appelé Shamrock Farms où l'on élevait des animaux pour l'expérimentation.

    Intéressé, je postulais et je fus engagé.

    Était-ce un hasard si le technicien en chef avait été gardien au Zoo de Londres ? !

    Shamrock était un endroit où arrivaient des animaux importés de l'Île Maurice, des Philippines et d'Indonésie.

    A leur arrivée, ils étaient examinés.

    Les malades étaient éliminés tandis que les autres étaient envoyés dans des labos à travers le monde.

    Durant neuf mois, j'ai constaté, filmé et photographié les mauvais traitements quotidiens et toutes les souffrances endurées par ces primates.

    Ensuite, je suis allé travailler dans un laboratoire situé dans le comté du Yorkshire où les primates provenant de Shamrock étaient utilisés pour des expériences.

    J'ai travaillé dans la pièce même où, quelques années auparavant, des beagles fumeurs devenus " célèbres " malgré eux étaient contraints de fumer des dizaines de cigarettes à la fois.

    Rien n'avait vraiment changé, sauf que les chiens avaient été emmenés vers un autre labo proche et remplacés par des primates forcés d'inhaler des gaz toxiques et d'avaler des produits chimiques au lieu de cigarettes.

    J'ai travaillé dans ce laboratoire pendant cinq mois.

    Un après-midi je suis parti tôt, sous le prétexte d'un rendez-vous chez le dentiste.

    Je ne suis jamais revenu et ce même après-midi, une campagne était lancée.

    C'était difficile de partir et de laisser derrière moi les nombreux primates que j'avais fini par connaître et que je ne reverrai jamais.

    Je savais que d'ici la fin de la semaine, ils seraient tous morts.

    Après avoir travaillé près d'un an dans l'industrie de la vivisection, j'en étais enfin sorti.

    Je crois que j'ai pleuré tout le long du trajet  jusqu'à Londres.

    Pendant des semaines, pas un jour ne passa sans que je pense à ces primates.

    L'inhalation de force était une routine quotidienne et je savais à quelle heure les animaux terrifiés étaient amenés dans le laboratoire.

    Il me suffisait de regarder ma montre pour me souvenir.

    Je m'en souviendrai d'ailleurs toujours.

    Après que le BUAV a lancé la campagne "Paradise Lost" pour dénoncer le commerce international de primates pour la recherche, les jours de Shamrock étaient comptés.

    Avec le support des photographies et des films réalisés à Shamrock, la campagne ne cessait de s'amplifier et montrait les brutalités infligées aux primates ainsi que leur souffrance quotidienne que Shamrock ne pouvait pas réfuter.

    La pression grandissante, le lobbying politique et des actions directes locales prirent le relais et relativement peu de temps après le lancement de la campagne, la plus grosse entreprise d'importation de primates du Royaume-Uni ferma ses portes pour de bon.

    C'est comme ça que je suis devenu enquêteur.

    J'ai vu beaucoup de choses depuis : des animaux se faire égorger sans étourdissement ; être battus à mort ; être contraints, par la brutalité et la privation de nourriture, d'exécuter des numéros ; être tués par gazage ou par électrocution.

    J'ai vu des animaux vivre dans des conditions si épouvantables qu'ils en venaient à s'automutiler à force d'ennui et de frustration ; des animaux être transportés de telle sorte qu'à l'arrivée, ils ont des membres brisés ; des animaux pendus à des arbres au nom de la tradition ; d'autres raillés et finalement tués au nom de la tradition.

    (Je dois préciser que la plupart des faits que je viens de décrire étaient légaux dans les pays où j'effectuais mes enquêtes.)

    Je ne suis pas fier d'avoir assisté à tout ça.

    Ce n'est qu'une longue suite de morts et de souffrances que je n'oublierai jamais et qu'il ne m'est pas permis d'oublier, même dans mon sommeil.

    Comment puis-je me tenir là, à regarder les animaux, que je prétends aimer tellement, se faire brutaliser et tuer ?

    La réponse est simple.

    Parce que j'en suis capable et que quelqu'un doit le faire.

    C'est parce que je suis tellement préoccupé par le sort de ces animaux que je parviens à les regarder souffrir afin de porter témoignage de leurs souffrances.

    Cela doit être fait sinon nous n'aurions pas les armes nécessaires pour mener nos campagnes. Ni photographies ni films.

    Nous avons constamment besoin de preuves et de support nouveaux pour nos campagnes.

    Ils sont nécessaires pour faire pression sur les politiques afin de faire changer les lois et pour essayer d'informer le public.

    Je reconnais que ce travail m'a endurci.

    Je ne suis plus aussi émotif quand il s'agit de cruauté envers les animaux.

    Il m'a dépossédé de certaines émotions naturelles et parfois j'aimerais que ce ne fut pas le cas.

    Je retiens mes émotions lorsque j'assiste à la souffrance animale parce que je m'applique à enregistrer les événements.

    Intervenir aurait pour résultat d'être jeté dehors ou passé à tabac.

    L'animal que j'aurais essayé de sauver continuerait de souffrir et je ne serais plus en mesure de dénoncer d'autres souffrances.

    Il est très important pour moi que chaque animal que je vois souffrir et mourir ne meure pas en vain.

    Je vois les choses ainsi : l'animal souffrira de toute façon que je sois là ou non et il vaut mieux que quelqu'un de concerné par son sort soit présent pour observer, noter et rapporter les faits.

    Certains croient que ces enquêteurs sont froids et peut-être même insensibles.

    Je peux vous assurer que je ne suis ni l'un ni l'autre.

    Je contiens ma colère et mes larmes pour plus tard, loin des tortionnaires.

    Je m'efforce de ne pas me laisser envahir par mes émotions.

    Lorsque je suis témoin de souffrance animale, j'essaie toujours de m'assurer qu'elle n'aura pas été vaine et que des personnes en seront informées et chaque fois que j'en ai eu l'occasion, j'ai aidé à sauver des animaux, parfois même en persuadant certains tortionnaires de me les confier pour que je leur trouve un foyer d'accueil.

    Lorsque mon travail consiste à m'occuper des animaux, alors je leur donne tout l'amour et l'affection que je peux.

    C'est une satisfaction de savoir qu'il y a des gens qui, en voyant ce que j'ai filmé ou photographié seront motivés pour agir, d'une manière ou d'une autre.

    Il est également satisfaisant que des tortionnaires d'animaux, qui s'imaginent intouchables et pensent que personne ne sait ce qu'ils leur font subir, se retrouvent publiquement démasqués.

    Je sais que cela les atteint.

    Ils croient être en sécurité, et ils l'ont probablement été pendant des années, torturant les animaux derrière des portes closes et ce, dans certains cas, sous la protection de services de sécurité voire de la police. 

    Le conseil que je donne à quiconque envisage d'enquêter ouvertement ou clandestinement sur la cruauté qu'endurent les animaux est : foncez.

    Si vous pensez être capable de rester impassible alors qu'un animal se fait maltraiter alors, on a besoin de vous ! Pensez-y.

    Tandis que vous lisez cette article, des animaux sont maltraités quelque part, d'une façon ou d'une autre et personne n'est là pour témoigner.

    Ces animaux auront souffert et seront morts en vain.

    Tant que l'exploitation des animaux existera, nous devrons être là pour rapporter les faits afin d'aider à y mettre un terme.

    Bien que je fasse des enquêtes depuis des années, cela n'est pas devenu pour autant plus facile.

    Ce travail peut être sale et difficile et, selon le projet, vous pouvez être amené à mettre de côté toute vie sociale car ce boulot peut fréquemment vous éloigner de chez vous.

    Au fil des ans, j'ai perdu beaucoup d'amis en raison de mon absence.

    C'est un travail souvent très solitaire et il est vraiment important d'avoir le soutien d'une ou deux personnes de confiance qui pourront vous aider à faire face au stress inhérent à ces missions.

    Si vous êtes toujours motivé, alors je vous conseillerais de contacter une organisation possédant l'équipement, le savoir-faire, les contacts, etc. indispensables pour mener à bien le travail d'investigation. (NDT : pour en savoir plus sur ces enquêtes, lisez ici l'article sur l'organisation AIE).

    J'espère que certains des documents que j'ai obtenus dans le passé ont contribué à inciter plus de gens à s'impliquer activement dans le mouvement pour les droits des animaux.

    J'espère aussi que mes rapports, photographies et films ont été utilisés avec succès pour persuader les députés de s'impliquer ou de faire évoluer la législation.

    Je sais aussi que même si nous dévoilions tous les jours des cas révoltants d'exploitation des animaux, les choses évolueraient encore avec une lenteur désespérante.

    Cette lenteur m'irrite d'autant plus que j'assiste aux souffrances des animaux et que je les regarde dans les yeux lorsqu'ils meurent .

    J'ai été assez naïf pour croire que si nous dénoncions les établissements où se pratique la torture, ils seraient définitivement fermés ou que leurs pratiques cesseraient.

    Je sais maintenant que les choses ne fonctionnent pas ainsi.

    Nous taillons tous un gros bloc de pierre, et travaillons tous ensemble dans le même but.

    Certains morceaux sont plus gros que d'autres mais il semble parfois que tous nos efforts n'ont pas beaucoup altéré ce bloc de pierre.

    Cependant, petit à petit des lettres se forment.

    Nous pouvons voir le L et le début du A.

    Nous pourrons transformer ce bloc de pierre si nous poursuivons notre effort.

    À terme, les mots LIBERATION ANIMALE apparaîtront.

    J'aimerais parfois ne rien savoir de toutes ces souffrances, mais maintenant que j'ai franchi le cap, je ne peux plus revenir en arrière.

    J'ajouterais encore une dernière chose qui me paraît importante.

    Comme vous avez pu le lire, j'ai travaillé dans de nombreux endroits où les animaux sont torturés et maltraités et s'il y a une chose qui me désespère encore plus que la lenteur avec laquelle les choses évoluent c'est, lorsque travaillant sur l'un de ces sites, j'entends dire par des amis qu'untel s'est fâché avec untel ou que tel groupe s'est fâché avec tel autre et qu'ils refusent désormais de travailler ensemble.

    J'y pense souvent tandis que je regarde les animaux pétrifiés derrière des barreaux, qui m'observent fixement et je me demande parfois : y-a-t-il un espoir ?

    Danny

    Version originale en anglais : Animals, lies and Videotape.

    Quelques exemples récents d'infiltration :

    Aux Etats-Unis, nouvelle infiltration majeure des laboratoires COVANCE

    En France, chez EVIC CEBA (entreprise effectuant des tests sur les animaux pour de grosses sociétés)

    Dans les laboratoires de recherche du géant pharmaceutique Eli Lilly par SHAC

    Dans la filière foie gras du Sud Ouest de la France

    En allemagne, dans les laboratoires COVANCE, tortionnaires de primates

    Dans un abattoir rituel américain par PETA

    Différentes infiltrations réalisées pour la BUAV dans l'industrie de la vivisection

    Exemple de reportage-photos dénonçant la barbarie :

    Contre la corrida

    http://www.international-campaigns.org/ic/infiltrations.htm

  • Vivisection : les défenseurs des animaux critiquent la base de données

    L'image “http://i245.photobucket.com/albums/gg59/cuteblanca/vivisection.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    L'expérimentation animale est toujours aussi controversée, révèlent deux auditions concernant sa surveillance.

    Les défenseurs des animaux critiquent en particulier un projet de banque de données centralisée des expériences sur les animaux.

    La Protection suisse des animaux (PSA) réclame cette banque depuis longtemps, rappelle-t-elle dans un communiqué.

    Mais le système financé par l'argent du contribuable ne sera pas accessible au public, une «cachotterie incompréhensible» pour la PSA.

    Animalfree Research, Médecins pour la protection des animaux en médecine, la Ligue suisse contre la vivisection, la Fondation pour l'animal dans le droit et deux organisations zurichoises sont tout aussi fâchées.

    En restreignant à l'extrême l'accès aux données, l'Office vétérinaire fédéral fait obstacle à une meilleure application de la loi sur la protection des animaux et à une meilleure sécurité pour les patients, dénoncent-elles.

    La banque permettrait d'éviter les expérimentations superflues, mais les chercheurs ne pourront consulter que leurs propres données.

    Même les membres des commissions cantonales sur l'expérimentation animale n'auront pas un large accès aux données alors qu'ils sont légalement obligés de vérifier la nécessité des expériences, s'étonnent les défenseurs des animaux.

    Par la voix d'Interpharma, leur association faîtière, les entreprises actives dans la recherche pharmaceutique répondent qu'il est extrêmement important que les données sensibles qui figureront dans la banque soient accessibles à ceux qui y ont droit, mais soient protégées de toute consultation par des tiers.

    Interpharma salue d'une manière générale une révision bien ficelée, même si elle déplore quelques contraintes administratives et bureaucratiques superflues.

    Instrument de gestion

    La Commission d'éthique pour l'expérimentation animale de l'Académie suisse des sciences n'a pas d'objection contre le système d'information prévu.

    Les compétences étant clairement définies, la protection, la sécurité des données et les droits d'accès sont garantis à tous les niveau.

    Le système permettra d'améliorer la gestion des expériences, estime la commission.

    Pour l'Association suisse des vétérinaires cantonaux, une publicité des données ne serait pas souhaitable.

    Les informations saisies sont sensibles, rappelle le vétérinaire cantonal neuchâtelois Pierre-François Gobat, président de l'association.

    La banque doit rester un instrument de gestion pour les expérimentateurs et les autorités de surveillance cantonales.

    Réglementation dispersée

    En revanche, la réglementation sur l'expérimentation animale est trop dispersée.

    Elle figure dans de multiples endroits de la législation sur la protection des animaux ainsi que dans quatre bases légales.

    Cela rend l'application extrêmement compliquée pour les expérimentateurs et pour les autorités de surveillance, dénonce M. Gobat.

    Comme lui, le Conseil d'Etat neuchâtelois encourage la réunion de tous les textes dans une seule ordonnance sur l'expérimentation animale.

    Le canton n'en estime pas moins que les deux textes en consultation vont indéniablement contribuer à une amélioration progressive de la condition des animaux d'expérimentation.

    Source: SDA/ATS

    http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/27937196

  • Semaine Mondiale pour la libération des "Animaux de Laboratoire" (SMAL) : 18-26 avril

    Bienvenue sur ce site militant animé par International Campaigns et dédié à la Semaine Mondiale pour la libération des "Animaux de Laboratoire" (SMAL), version francophone des campagnes anglo-saxonnes World Week for Animals In Laboratories et World Laboratory Animal Liberation Week aux États-Unis et Lab Animal Week au Royaume-Uni.

    « Sans votre voix, la torture continuera - Les animaux dans les laboratoires ont besoin de votre aide »  (IDA)

    EDITION SMAL 2009 : du 18 au 26 AVRIL

    ENGAGEZ-VOUS !

    Actions 2009 déjà annoncées

     Lancée en 1986 et se déroulant généralement la deuxième quinzaine chaque mois d'avril et dans tous les cas autour du 24 avril, Journée Mondiale des Animaux de Laboratoire reconnue par les Nations Unies, l'édition 2009 de la SMAL se déroulera, comme les éditions précédentes, dans le courant de la DEUXIÈME QUINZAINE D'AVRIL (dates précises fournies ultérieurement).

    Chaque année à cette période des centaines de groupes locaux, groupements et associations qui luttent à travers le monde contre l’expérimentation sur les animaux organisent des actions tout au long de la Semaine.

    L’objectif de cette campagne est double :

    • Dénoncer sans compromis l’expérimentation et la dissection et

    • Informer le grand public des sévices que supportent les animaux dans les laboratoires et de l’inutilité et de la nocivité de ces pratiques barbares et dangereuses.

    Le principe de la SMAL est la multiplication d’actions organisées par des groupes locaux de militants, des groupements ou des associations animalistes de toute taille.

    Aller à la rencontre du public, l’informer sur ce qui se passe dans les laboratoires de recherche et de tests locaux ou nationaux, dénoncer la cruauté, l’inutilité ainsi que les méfaits et dangers de l’expérimentation animale, proposer des produits non testés et informer sur les alternatives sont autant de moyens d’agir concrètement contre l’utilisation et la souffrance des animaux dans les laboratoires.

    Voici quelques idées d’actions pour la SMAL, en fonction de votre capacité de mobilisation :

    • Stand d’information, avec autorisation, avec des posters et autres supports graphiques montrant le vrai visage de l’expérimentation animale. Outre la distribution du tract SMAL, tous les documents abolitionnistes dénonçant la vivisection sont les bienvenus pour renseigner plus précisément le public soucieux de s’informer. Il vous suffit de regrouper quelques amis pour la tenue de ce stand. La présence d’un militant en costume d’«animal de laboratoire» (lapin, rongeur, chien, chat, primate, grenouille,…) et distribuant des tracts est vivement encouragée pour attirer davantage l’attention sur votre stand.

    • Manifestation mobile (défilé) ou statique (rassemblement), toujours avec autorisation. Devant ou à proximité d’un établissement pratiquant la vivisection (laboratoire d’expérimentation privé ou public, faculté, CHU, élevage et/ou pourvoyeur d’« animaux de laboratoire »), en vous assurant que le lieu est passant. Pensez à un service d'ordre, le cas échéant.

    • Veillée silencieuse (et médiatisée), avec autorisation, devant ou à proximité d’un laboratoire ou autre établissement pratiquant l’expérimentation sur les animaux dont vous auriez connaissance. Munissez-vous de bougies dans un récipient paravent.

    • Invitation des passants à signer les pétitions contre l’expérimentation animale (voir la rubrique « supports militants »)

    Plus le grand public sera informé et sensibilisé, plus il y aura d’opposants à ces cruelles pratiques et plus la pression augmentera sur les pouvoirs publics et les décideurs.

    L’information des médias locaux/régionaux est également une démarche essentielle pour diffuser le message abolitionniste international auprès du public et attirer davantage l’attention sur le sort des animaux de laboratoire victimes de pratiques cruelles et inutiles.

    Pas de quoi s'endormir ou rester les bras croisés quand, rien qu'en France, plus de 7000 animaux réduits à l'état de matériel de laboratoire, et traités comme tel, souffrent systématiquement (physiquement et/ou psychologiquement), agonisent souvent et meurent à coup sûr chaque jour dans les laboratoires français.

    L'expérimentation sur les animaux ne va ni régresser ni cesser si les personnes sensibles au sort des animaux ne s'organisent pas pour sensibiliser, informer et protester.

    http://www.semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org/

  • Expérimentation animale : plusieurs universités prestigieuses condamnées à rendre des comptes

    http://monblogue.branchez-vous.com/images/lavieanimale/vivisection-chat.jpg

    Grande-Bretagne - Oxford et Cambridge font partie des universités qui doivent révéler des informations sur les expériences qui ont été conduites sur des primates. Cette décision a été obtenue après trois ans de bataille menée par les organisations de défense des animaux.

    L'ICO, « Information Commissioner' s Office » a décidé que plusieurs universités devaient révéler leurs informations concernant les expériences entreprises sur des animaux comme les chimpanzés et autres singes. Cette décision fait suite au rejet d'une requête faite par l'Union Britannique pour l'Abolition de la Vivisection (BUAV).

    Les universités avaient contesté la requête en déclarant qu'elles auraient été la cible des groupes pour la défense des animaux et que cela aurait mis en danger leurs recherches.

    Un porte-parole de l'ICO explique : « Les cinq universités doivent révéler les détails sur le nombre et les espèces de primates utilisés dans les recherches précédentes et actuelles ».

    Le commissaire à l'information, Richard Thomas, a statué que révéler l'information ne devrait pas faire augmenter le risque pour la sécurité de quiconque. Il comprend que les universités restent une cible active et qu'une campagne soutenue des organismes de défense est une menace pour les individus.

    Le directeur général de la BUAV, Michelle Thew, déclare : « Le risque pour la sécurité de la personne, bien que réel dans des cas isolés du passé, est exagéré et souvent utilisé comme une diversion quand les chercheurs ne veulent pas que le public sache ce qu'ils font ».

    Un porte-parole de l'« University College of London » (UCL), qui doit aussi révéler ses informations, annonce :

    « Nous sommes déçus du fait que le jugement de la commission soit en désaccord avec notre décision première mais nous coopérerons pleinement sans faire appel ».

    Il ajoute :

    « L'UCL souhaite être aussi ouverte et transparente que possible à propos de ses recherches. Mais nous avons aussi besoin de trouver un juste équilibre entre les questions d'intérêt public et le besoin de protéger notre personnel, qui mène une recherche totalement licite ».

    http://www.maxiscie nces.com/ exp%E9rience/ experimentation- animale-plusieur s-universites- prestigieuses- condamnees- a-rendre- des-comptes_ art1550.html

  • Une petite chance pour les phoques de sauver leur peau

    http://www.sosgrandbleu.asso.fr/jour/actualites/phoques_noyes/phoque_noyes1_grande.jpg

    Le 25 mars dernier, les associations de protection animale tiraient la sonnette d’alarme à l’annonce de l’élévation du total autorisé de captures (TAC) pour l’année 2009, dans le cadre de la chasse commerciale aux phoques du Groenland.

    De fait, alors que les scientifiques préconisaient un TAC inférieur à 270 000 phoques, le gouvernement canadien a passé outre, en fixant à 280 000 phoque le TAC 2009.

    Pratiquée dans le golfe du Saint-Laurent, la chasse aux phoques commerciale est, d’après l’Ifaw (1), la « plus grande chasse de mammifères marins au monde ».

    Elle vise généralement les jeunes phoques, très prisés pour leur peau.

    Or, outre le fait qu’elle remet sérieusement en question la survie de l’espèce, cette chasse recourt à des pratiques pour le moins barbares, bien éloignées des notions de respect et de bien-être de l’animal.

    Pourtant, la situation pourrait avoir un rebondissement aussi inattendu que positif.

    En effet, dans un récent communiqué, l’Ifaw révèle que de nombreux chasseurs envisagent de ne pas participer à la prochaine période de chasse en raison de l’absence de marché, constatée cette année, pour la fourrure de phoque.

    A en croire l’organisation, le vendeurs ne toucheraient que 15 dollars par peau cette année, alors même que celle-ci se vendait à plus de 100 dollars en 2006.

    Or, pratiquer la chasse à de tels prix est difficilement viable pour les adeptes de cette pratique.

    Illustratif du phénomène, les peaux prélevées sur les 20 000 phoques abattus au cours de la première phase de chasse auraient été boudées des tanneries.

    Le mois dernier, une subvention provinciale québécoise de neuf dollars par peau aurait même été accordée aux chasseurs des Iles-de-la-Madeleine, le prix de vente initial étant de 30 dollars la peau.

    Il y a fort à parier que les récents mouvements au sein de l’Union européenne, visant à interdire le commerce des produits dérivés du phoque, ne soit pas étrangers à ce revirement de situation.

    Dans l’immédiat, les phoques ne seront pas les seuls à devoir se serrer la ceinture.

    Cécile Cassier

    1- Le fonds international pour la protection des animaux.

    http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3690

  • Les médias et les droits des animaux (David Ruffieux)

    http://www.laborbeat.org/3/corplies.gif

    La polémique concernant l’émission ‘L’objet du scandale’ de France 2, dont le thème est la corrida, a suscité un vif intérêt.

    Rappelons brièvement les faits.

    L’émission programmée le 05 avril à 16h20 sur France 2, a été reportée par le producteur de l'émission Stéphane Simon qui s’explique :

    « On n’a jamais subi autant de pressions pour l’organisation d’une émission de débat. Depuis 10 jours, l’alliance anti-corrida ne cesse de nous insulter. Nous recevons 500 mails par jour... Et mardi, lors du tournage de l’émission, une vingtaine d’agités a manifesté devant le siège de France Télévisions. »

    Les agités dont parle Mr. Simon, sont des militants regroupés dans l’urgence par la ‘Fédération des luttes pour l’abolition de la corrida’ qui entendaient protester contre l’annulation de la présence de Christian Laborde et des principales associations anti-corrida durant l’enregistrement de l’émission.

    En effet, sous la pression des milieux taurins, Stéphane Simon, a donc invité les personnalités taurines, et quelques personnes anti-corrida tels l’amusant Laurent Baffie, Marie Claude Bomsel, le chanteur Francis Lalanne, Bernard Maris, et Elisabeth Hardouin Fugier qui ne sont pas des « spécialistes » de la lutte anti-corrida.

    Disons que le débat aurait été mieux équilibré et surtout plus argumenté si Christian Laborde, auteur de Corrida, Basta avait été présent.

    Bref, pour une chaîne publique d’éclipser à ce point les artisans de la lutte anti-corrida qui oeuvrent depuis des années dans ce domaine, c’était faire preuve de peu de respect et d’honnété et d’un manque de déontologie calculé.

    Calculé en effet, car si c’est le droit et la liberté de la chaîne de choisir ses invités, on se demande vraiment comment la présence des principaux protagonistes et intéressé(e)s de la lutte anti-corrida pouvait tomber dans la caricature, comme le craignait son producteur.

    C’est assez insultant et frustrant pour un activiste expérimenté d’être traité ainsi par les faiseurs d’émissions télé.

    Est-ce que les militants intimident ?

    L’auteur de l’ouvrage pamphlétaire - un genre littéraire qui se fait rare aujourd’hui - Christian Laborde rapporte son expérience avec la chaîne :

    « Ils sont obligés de me déprogrammer, au motif que les pro-corrida invités sur le plateau refusent de débattre avec moi, et ce en raison de la violence de mon livre. Ils me disent : Si on vous invite, les pro-corrida ne viennent pas et, du coup, l'émission ne peut pas avoir lieu. On est donc obligé de ne pas vous inviter. »

    Ce n’est pas un événement unique en son genre.

    Le traitement d’un débat entre les pro et les antivivisectionnistes, par la chaîne anglaise BBC, a scandalisé le groupe ‘Europeans for Medical Progress’ (EMP) pour qui l’émission avait un parti pris flagrant pour les vivisecteurs.

    Ce programme, intitulé ‘Monkeys, Rats and Me’ (Les singes, les rats et moi) et diffusé sur BBC 2, le 27 novembre 2006, traitait de la recherche sur les primates par le professeur Tipu Aziz et ses collègues à l’université Oxford, mais aussi de la controverse créée par ce type de recherche sur les animaux.

    L’émission télé se proposait d’analyser l’efficacité de la recherche animale pour des fins médicales.

    EMP accusa la BBC de partialité, de violer les directives éditoriales et d’induire les téléspectateurs dans l’erreur en omettant une argumentation équilibrée.

    En particulier, à plusieurs reprises il fut mentionné dans l’émission que toutes les découvertes médicales découlaient de la recherche sur les animaux, ce qui est une exagération.

    De plus, l’exemple de la stimulation profonde du cerveau (deep brain stimulation), cette procédure utilisée pour redonner de la mobilité aux patients souffrant de la maladie de Parkinson’s, était décrite comme le résultat de travaux sur les singes.

    Pourtant, cette découverte fut mise au point chez des patients comme le démontre un article du New Scientist. (vol 183 issue 2457, 24 July 2004, page 40).

    EMP décida donc, devant cet exposé biaisé de porter plainte.

    Mais c’est seulement deux ans plus tard que la BBC, après de multiples échanges de courriers avec EMP et une longue évaluation de la plainte par la BBC, rejeta les allégations de manque de justesse, de défaut de transparence et de partialité.

    En 2008, dans un article de Science & Vie intitulé :  ‘Expérimentation animale : le grand malaise’ on y trouve une volonté de remettre en question la vivisection mais toutefois, en faisant son éloge d’une manière subtile.

    En effet, vouloir remettre en question la recherche animale, si tel était l’intention du magazine, en énumérant la liste des prix Nobel qui se rattachent justement ou pas à l'expérimentation animale me paraît assez douteux.

    Pour ceux de nous qui militons contre la vivisection, cela ne peut que faire penser à la propagande des chercheurs et à leurs tactiques pour faire accepter la recherche et les tests sur les animaux, sans rentrer dans une évaluation critique.

    La seule énumération des prix Nobel doit naturellement forcer le respect et valider, aux yeux des profanes, la pertinence de l’expérimentation animale.

    Inutile d’espérer du magazine Science & Vie d’éplucher avec attention chaque recherche et d’analyser dans quelle mesure l'animal a été si utile à une découverte.

    Que la pénicilline soit née du hasard dans une simple boîte de Pétri, c’est un détail qui aura échappé aux journalistes.

    Seule la souris doit jouer un rôle.

    Il est à craindre que cet article ait été traité à la légère et de manière partiale. 

    Je suggérai à Science & Vie de reprendre l’histoire de l'insuline, qui, à l’époque, dépendait entièrement des techniques de chimie qui ont permis d'extraire la précieuse hormone, hormone qui se trouve aussi dans le pancréas humain.

    Mais les expériences sur le chien attirèrent davantage l’attention des éditeurs que les observations sur des patients.

    Signaler, au passage, que dans les deux dernières décennies 64% des Nobel, furent attribués pour des projets n'ayant pas recours aux animaux était la preuve que tout ne doit pas tout à l’expérimentation animale.

    C’est un détail sans doute.

    Beaucoup d’impressionnants Nobel, mais point d’énumération des découvertes médicales issues de la recherche clinique, de l'épidémiologie, de la génétique humaine, du rôle des technologies et de la recherche in vitro, comme la toxicogénomique.

    On faisait la part belle à la science du passé, quant il fallait parler de la science d’aujourd’hui.

    Le lecteur terminait la lecture de l’article avec l’impression que la recherche animale était rentable, nécessaire, une  entreprise à succès dans laquelle les animaux ne souffrent pas et que les méthodes alternatives sont largement utilisées.

    Ce n’est pas exactement ce que pensent de nombreuses organisations de défense des animaux et les scientifiques qui se rattachent à elles.

    Le magazine me répondit ceci :

    « Nous avons consacré un pan entier du dossier à chercher à comprendre comment et pourquoi notre regard sur l'animal à évolué, ce qui est aussi à l’origine du « malaise » évoqué dans le titre. »

    Donc, il fallait prendre le terme « malaise » dans son sens le plus large ou y trouver la sémantique qui sied à tout un chacun.

    Les médias manquent d’impartialité, de justesse, mentent par omission de dire, jouent sur les formules, prétextant le manque de temps et ne sont pas tendres non plus, avec les défenseurs des animaux.

    En effet, les exemples sont nombreux dans lesquels, les militants des droits des animaux sont mis au rang de dangereux terroristes et sont les cibles de propos diffamatoires, visant à discréditer leur cause.

    La presse est riche d’exemples, aussi concentrons nous sur celui qui est peu connu dans le monde francophone, mais très bien documenté dans le monde anglo-saxon.

    En tout cas, malheur à ceux qui prononcent un discours et posent des actes qui dérangent le bon fonctionnement du monde des affaires, du capitalisme et de la pensée prête à l’emploi.

    Honnis soient ceux qui remettent en cause l’ordre établi, le conformisme intellectuel, la brutalité humaine et tous ceux qui osent proposer des idées révolutionnaires.

    La presse marchande fustige les croisés de la cause animale et environnementale.

    Editorialistes, journalistes, observateurs, analystes, spécialistes en tout et en rien, se donnent le beau rôle de nous dire ce qu’il faut dire et penser.

    Concernant la cause animale et environnementale, il est rare, presque impossible de trouver quelque éloge à l’endroit des droits des animaux tant il est radicalement aux antipodes de ce que notre civilisation nous enseigne et perpétue.

    Pas d’éloges, certes, mais beaucoup d’idiotie et la volonté affichée de ridiculiser les militants.

    De la rigueur dans le commentaire, il serait illusoire, sauf à quelques exceptions près, d’aspirer à autant de professionnalisme de la part de médias inféodés, subordonnés aux puissants de ce monde.

    La destruction de l’environnement et les traitements abusifs des animaux (et des humains) sont si courants, qu’il paraît prétentieux d’y vouloir mettre un terme, et pourtant…

    Il faudrait être bien ignorant de l’Histoire des luttes pour la justice et les droits civiques pour minimiser le rôle de simples individus dans l’émancipation et la reconnaissance des groupes les plus vulnérables de la société.

    Les luttes pour les droits des femmes, des homosexuels, des ouvriers, sont autant de sources d’inspiration et de modèles de lutte pour la cause animale.

    Mais les médias avides de nouveauté et de sensationnalisme à bon marché, n’ont que faire des militants calmes et respectueux, qui agissent dans le cadre légal et qui composent la majorité des organisations de défense des animaux.

    Peut-on faire plus insidieux que de rejeter un groupe et son mouvement parce qu’il est supposément basé sur le sentimentalisme, sur des illusions vaines de doux rêveurs, pis, sur la détestation du genre humain ?

    Le journaliste des masses nous invite à ne point nier l’évidence que l’homme est le plus grand des prédateurs, jusqu’à invoquer, s’il le faut, son droit divin et naturel de nuire tant et de piller si bien les ressources.

    Il devient difficile dans ces conditions de faire bonne figure et d’offrir aux médias l’image d’un mouvement pacifique, dont ils ne veulent pas, mais dont les bases éthiques et philosophiques sont profondément cohérentes.

    Ce qu’ils veulent c’est du sang, de la violence, de la confrontation, du simplisme et nous renvoyer un reflet tronqué, chatoyant et charmeur d’une société pourtant violente et absurde.

    Il ne faut pas manquer les occasions de prouver aux détenteurs du quatrième pouvoir que nos intentions sont rationnelles, justes et éclairées.

    Au risque de déplaire aux faiseurs d’actualité spectacle, il nous faut prouver que les démons qui sont faits de nous, sont des constructions médiatiques destinées à braquer l’opinion.

    Avez-vous déjà entendu le terme 'Green scare’ (La peur verte) ?

    Probablement jamais de ce côté-ci de l’Europe.

    Durant les années Bush, le Sénat a fait voter, en 2006, une loi qu’on nomme ‘Animal Enterprise Terrorism Act.’

    Celle-ci fut introduite par un consortium de groupes et d’industries et de politiciens les représentant dans le but de criminaliser de manière disproportionnée les actes illégaux commis contre les industries qui utilisent des animaux en recherche et en agriculture et cela, au nom des droits des animaux ou de l’environnement.

    Cette législation représente une atteinte sans précédent contre le premier amendement de la Constitution américaine puisqu’elle limite le droit des citoyens d’entreprendre des actions qui pourraient nuire aux intérêts de ces industries.

    Dans son champ d’action large et vague, la loi qualifie des militants de terroristes et peut imposer de lourdes peines de prison.

    Aux Etats-Unis, certains militants radicaux se rattachant au Front de libération animale (ALF) ou au Front de libération de l’environnement (ELF) sont considérés par le Bureau fédéral d’investigation (FBI), comme des menaces terroristes domestiques de première importance.

    Dans l’hystérie sécuritaire de l’après 11 septembre, les autorités  américaines ont utilisé la cause de l’anti-terrorisme international pour élargir leurs prérogatives liberticides dans leur pays et mieux cibler certains militants, non pas pour punir leur violence véritable, mais plutôt pour dissoudre leurs idées politiques et leur détermination de faire subir aux industries concernées de lourdes pertes économiques.

    ‘Animal Terrorism Enterprise Act,’ de par son interprétation abusive de ce que constitue un acte terroriste, envoie un message destiné à affaiblir les mouvements contestataires.

    Dans l’Amérique de Guantanamo et de la torture en Irak, depuis le passage de la loi, beaucoup d’activistes ont été infiltrés par la police, intimidés, arrêtés et certains purgent des peines de prison.

    Par exemple, les activistes de SHAC7 furent accuser de terrorisme pour avoir organisé une campagne d’actions directes contre la compagnie Huntington Life Sciences, principalement à l’aide d’un site Internet.

    Les peines vont de 1 à 10 ans de prison.

    D’autres militants sont condamnés pour avoir brûler des automobiles ou des propriétés, et les sanctions pénales peuvent dépasser celles de meurtriers ou de violeurs.

    A la décharge des militants, il est important de préciser qu’aucune des actions directes des groupes ALF, ou ELF n’a conduit au décès d’une seule personne, puisque les actions sont par définition des actes de sabotage et de libération et que toutes les précautions sont prises pour ne pas faire de victimes.

    Quelle fut la réponse des médias influents aux Etats-Unis au sujet de la nouvelle législation, des corporations à l’origine de cette loi, des dangers d’une dérive autoritaire, et de cette attaque contre les droits et les libertés civiques : ce fut le silence.

    Par contre, le nouveau « terrorisme » des écologistes est des animalistes allait faire les choux gras des journaux.

    La presse anglaise s’est particulièrement démarquée par ses articles enflammés contre les militants de SPEAK qui protestaient contre la création d’un centre de recherche sur les primates à Oxford, en Angleterre.

    Certaines des recherches visent à étudier le comportement des primates dont une partie du cerveau est altéré, détruit.

    D’autres primates subissent des chirurgies pour implanter des électrodes et analyser l’activité électrique du cerveau.

    D’autres singes sont utilisés pour créer des modèles de maladies neurologiques, comme celle du Parkinson’s.

    Ces expériences causent un degré non négligeable de souffrances et de stress chez des animaux sensibles et sociaux, contraints de rester immobiles, privés de leurs mouvements, manipulés sans cesse et subissant des chirurgies multiples et débilitantes.

    Ces singes vivent la plupart du temps en isolement.

    Malgré l’agitation de SPEAK, ses manifestations, ses pétitions, le  11 novembre 2008, l’université d’Oxford déclarait dans une conférence de presse que le laboratoire était construit et annonçait son fonctionnement dès 2009.

    Fort du soutien politique de Tony Blair, la presse n’hésite plus à représenter les activistes comme des terroristes, des extrémistes et des fanatiques en raison de leurs méthodes radicales et de leurs tactiques de confrontations : on lit « Animal rights "terrorist" in court » ( « Terroriste » des droits des animaux en Cour) dans le ‘Journal.’

    Les militants sont présentés comme des opposants à la science et au savoir : « Animal rights versus science » (Les droits des animaux contre la science), écrit dans le New Guardian et qui mettait l’accent sur le caractère violent des activistes.

    Alors qu’une partie de la presse affiche une volonté claire d’avilir les activistes, celle-ci feint largement d’ignorer la souffrance des animaux dans les laboratoires et les recherches dont la valeur scientifique n’est jamais remise en question de manière officielle.

    Du terrorisme vrai, inhumain et sordide contre le genre animal, la presse s’en fait rarement l’écho.

    Pour ma part, manifester vigoureusement, écrire et s’exprimer avec force et conviction, entreprendre des actions directes comprenant la libération d’animaux, ou le vandalisme des industries qui torturent des animaux, si toutes ces actions peuvent paraître radicales ou extrêmes à certains esprits conformistes et conservateurs, toutes ces actions ne constituent pas pour autant du terrorisme, tel qu’il se définit dans un dictionnaire.

    Mais les autorités, suppôts du capitalisme, ont décidé de redéfinir le terrorisme comme les activités de ceux et celles qui mettent en péril la puissante industrie pharmaceutique et donc une partie importante de l’économie.

    On retrouve en Angleterre, comme aux Etats-Unis, et maintenant en Europe, la volonté des autorités de criminaliser et de neutraliser ceux qui ont le pouvoir d’arrêter ou d’affaiblir un secteur de l’économie : ce sont des terroristes.

    Alors que les industries qui exploitent les animaux et l’environnement multiplient les pressions pour apparaître dans la presse, plus blanches que neige, c’est-à-dire éthiques, morales, écologiques, philanthropiques et socialement responsables, les pouvoirs publics protègent ces industries.

    En effet, le pouvoir politique organise de véritables campagnes de dénigrement, utilisant la loi, l’argent des contribuables, les services de police et de renseignement pour traquer et anéantir l’esprit de rébellion.

    Encore un exemple, pour illustrer ce point. L’Angleterre et l’Autriche ont leur propre législation anti-terroriste et financent des équipes policières qui recherchent à déstabiliser les activistes.

    En particulier Martin Balluch, qui est docteur en physique et en philosophie, mais aussi militant, a été victime de la machinerie politico-policière.

    En tant que président de l’association contre l'élevage industriel, de sa prison de Vienne le 9 juin 2008, il écrit :

    « Mercredi, au petit matin, la police a lancé la plus violente attaque jamais connue dans l’histoire autrichienne moderne contre un mouvement pour la justice sociale et contre des ONG. Des centaines de policiers armés et masqués ont défoncé les portes de 21 domiciles privés et de 6 bureaux appartenant à des ONG différentes, et celui d’un dépôt contenant du matériel utilisé dans des manifestations."

    Cette rafle policière, qui bafouait les droits de l’homme, intervenait pendant la préparation d’une campagne organisée par les principales associations autrichiennes de droits des animaux.

    Celles-ci  demandaient une modification de la constitution en faveur des animaux.

    Il est aussi des exceptions dans la presse au sujet des droits des animaux, des articles qui sont si rares qu’ils méritent d’être cités comme des références en la matière.

    En effet, le Canard enchaîné publia en juillet 2001, un dossier spécial consacré aux animaux, « Comme des bêtes » qui dénonçait les mauvais traitements et l’exploitation des animaux de laboratoires et aussi la chasse.

    Aussi remarquable, la publication dans Le Monde Diplomatique d’août 2001 de l’article de l’écrivain Armand Farrachi ‘Silence on souffre : pitié pour la condition animale ‘.

    Il s’agit d’un long article, dans un prestigieux magazine, qui traitait sans concessions des terribles conditions de vie des animaux.

    Voici un court extrait :

    « la France est couverte de camps de concentration et de salles de torture. Des convois de l’horreur la sillonnent à tout instant et en tous sens… ».

    L’auteur évoque les abattoirs, les élevages intensifs et les transports des millions d’animaux de boucherie, la honte infamante et quotidienne de notre inhumanité y est décrite :

    « … un supplice de chaque seconde, et ces régimes épouvantables leur sont infligés pour des raisons si mesquines qu’on a peine à croire que des êtres humains puissent s’en prévaloir sans honte… »

    Honte à l’appétit féroce et aveugle de l’humain, honte à son indifférence et à son indignité.

    Alors qui possède les médias, qui dicte la ligne éditoriale ?

    Dis-moi ce que tu écris, je te dirai qui te finance...

    Les médias, la presse et la télévision, en présentant rarement les faits avec impartialité et justesse, en ce qui concerne les droits des animaux, les actions des militants, dessert l’idéal de justice et de progrès dans nos sociétés occidentales, pseudo-démocratiques.

    Rien qu’en France, des journaux et des chaînes privées de télévisions appartiennent à de grands groupes industriels, dirigés par quelques familles influentes, concentrés dans les mains de quelques individus.

    Parallèlement à ce phénomène, en France, il y a une perte d’autonomie toute récente des moyens publics de diffusion, qui dépendent davantage du pouvoir politique.

    Ailleurs la concentration des réseaux médiatiques corporatifs peut atteindre des proportions encore plus inquiétantes, notamment en Angleterre, aux Etats-Unis et au Canada.

    On l’a vu dernièrement concernant la chasse aux phoques, les médias canadiens sont entièrement mobilisés pour fixer l’opinion sur la légitimité de la chasse.

    Voici la remarque de Valérie Fortin sur le traitement de l’information par la presse au Québec :

    « Aujourd'hui, plus que jamais, j'ai extrêmement honte d'être Québécoise. Lorsque j'entends et lis tous ces journalistes, animateurs, chroniqueurs et autres intervenants qui se sont aujourd'hui donné le mot pour tabasser en choeur un homme et son œuvre [Paul Watson, activiste de la Sea Sheperd Society], qui s'amusent à désinformer et à traîner dans la boue tous les animalistes, quand j'entends ou lis tous ces petits commentateurs qui se réclament fièrement du côté des « bien pensants », qui endossent les lois comme si elles étaient toutes nécessairement légitimes, sans se questionner deux secondes sur le bien fondé de certaines d'entre elles, je ressens de la colère et de l'indignation, pour ne pas dire une exaspération profonde. »

    Il est impensable que les fortunes bâties sur l’exploitation des animaux et des ressources de la planète (pêche, chasse, vivisection, élevage) laisse le champ médiatique libre aux idéologies alternatives risquant de changer le statu quo et d’affecter l’économie présente.

    Les médias de masse, au service du pouvoir, du capitalisme, de la société marchande, érodent le peu de démocratie dont nous jouissons, en filtrant les idées radicales, en tamisant les visions alternatives du monde, en affaiblissant nos capacités de raisonnement afin d’en neutraliser leurs contenus révolutionnaires.

    Les acteurs démocratiques doivent se battre pour qu’existent des médias libres et contestataires, dans lesquels les points de vue minoritaires sont représentés de manière objective, à l’abri des distorsions, des manipulations des caricatures, de l’irrationalité et du spectacle.

    Bref, c’est aux militants  de veiller à ce que la dictature douce et tranquille ne s’installent pas aux commandes des esprits.

    Quels conseils peut-on donner au citoyen-militant et à l’activiste-démocrate pour que sa cause existe dans l’opinion et en ce qui nous concerne, pour que la cause animale devienne un enjeu majeur de progrès social ?

    J’en vois au moins deux.

    Comme le disait Henri Thoreau, poète américain, naturaliste, en évoquant la désobéissance civile comme vecteur de progrès social :

    « I say, break the law »  (Je dis, viole la loi).

    Il faut ne pas se laisser impressionner par la loi et ses représentants.

    En effet, la loi change et reflète les attitudes et les mœurs des hommes d’une époque et d’un lieu.

    Un véritable démocrate fait fi de la loi, s’il la trouve répréhensible, immorale et qu’elle conduit à l’injustice.

    La loi, si elle est utile et nécessaire au fonctionnement et à l’amélioration d’une société, elle peut être un dangereux handicap à l’évolution morale de cette société.

    De plus, la loi est trop souvent le produit et l’instrument des puissants pour contraindre et contrôler la masse des plus vulnérables et des plus faibles.

    L’autre avantage de la désobéissance civile, c’est qu’elle peut retenir l’attention des médias en quête de confrontations et d’agitation sociale.

    En outre, il est important de répondre aux accusations, aux allégations, et aux tentatives de diffamations.

    Il ne faut pas laisser le champ médiatique au mensonge et aux représentations erronées d’un mouvement.

    Certains journalistes ou chroniqueurs, ou même des gouvernements, ont la prétention de penser qu’ils ne risquent ni le ridicule, ni un procès en publiant des attaques contre des activistes, des arguments souvent infondés et des assertions diffamantes.

    Force est de constater, qu’en écrivant des réponses rationnelles, bien documentées et en offrant une argumentation difficilement réfutable, les invectives des salles de rédaction finissent par se faire plus discrètes.

    Plus qu’à l’élite médiatique et politique, l’espace public appartient au citoyen ; à lui d’en reprendre possession pour faire grandir, dans les cœurs et les esprits, la cause qu’il défend.

    Bibliographie :

    L'objet du scandale : Stéphane Simon s'exprime sur le scandale de la corrida
    http://www.tele7.fr/tv/news-tele/l-objet-du-scandale-stephane-simon-s-exprime-sur-le-scandale-de-la-corrida/(gid)/775074

    La fédération des luttes pour l’Abolition des corridas
    http://www.flac-anticorrida.org/

    Le traitement part la BBC du débat entre  les antivivisectionnistes et le pro-vivisection.
    http://www.safermedicines.org/news/bbcfinding.shtml

    Analysis of Animal Enterprise Terrorism Act
    http://www.greenisthenewred.com/blog/media-blackout-on-green-scare-legislation/147/

    Karen Pickett | The Green Scare
    http://www.truthout.org/article/karen-pickett-the-green-scare

    The AETA and the Green Scare: Making McCarthy proud
    http://animalrights.change.org/blog/view/the_aeta_and_the_green_scare_making_mccarthy_proud

    The green scare
    http://www.guardian.co.uk/environment/2008/apr/03/greenbuilding.ethicalliving

    Animal rights v science: battle over new vivisection lab at Oxford turns violent
    http://www.guardian.co.uk/uk_news/story/0,3604,1264083,00.html

    Médias et démocratie : Les médias contribuent-ils au débat démocratique

    http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/enjeux/media-democratie/medias-contribuent-ils-au-debat-democratique.html#

    Gingras, Médias et démocratie: le grand malentendu. Presse de l’Université du Québec (2006)

    Henry Thoreau, Civil Disobedience (1849).

    http://david-ruffieux.over-blog.fr/

  • Corrida : Guullaume Durand entre censure et copinage

    http://www.gala.fr/var/gal/storage/images/media/images/actu/photos_on_ne_parle_que_de_ca/guillaume_durand_papa/603672-1-fre-FR/guillaume_durand_papa_reference.jpg

    Chers amis de combat,

    Vous savez sans doute déjà que France 2 a enregistré hier soir un débat sur la tauromachie dans le cadre de l'émission "L'objet du scandale" de Guillaume Durand.

    Cette émission sera diffusée le dimanche 5 avril à 16h10 sur France 2.

    En l'occurence, "l'objet du scandale", c'est plutôt l'absence totale d'éthique de la part de Guillaume Durand...

    Ce dernier a d'abord invité Christian Laborde pour défendre le point de vue des abolitionnistes, ce qui était une excellente nouvelle.

    Christian a accepté l'invitation et a ensuite été déprogrammé à la demande des pro-torture.

    QUELLE HONTE !!!

    On comprend mieux la situation quand nos amis présents hier soir sur le plateau d'enregistrement ont pu constater le degré d'intimité de Guillaume Durand avec le monde de la mafia tauromachique : tutoiement et bises de rigueur.

    Et on assiste alors sur une chaîne du service public à une pratique bien étonnante : le monde des tortionnaires des arènes récuse les interlocuteurs dont ils ne veulent pas...

    Avec la bénédiction du responsable de l'émission !

    Christian Laborde, auteur d'un pamphlet qui dénonce les pratiques de cette petite mafia très organisée et très bien relayée a tout notre soutien.

    Son livre sortira le 9 avril en librairie : Corrida Basta !

    A ne pas manquer!

    Mais je laisse le soin à Luce Lapin, journaliste à Charlie Hebdo et porte-parole nationale du CRAC Europe, de vous présenter cette étonnante soirée d'hier !

    MERCI A TOUTES ET A TOUS DE REDIFFUSER CE MESSAGE AU MAXIMUM.

    Dès la diffusion de l'émission dimanche après-midi, en fonction du résultat du montage, nous prévoyons une action que nous souhaitons la plus large possible !

    Nous vous tiendrons bien entendu informés.

    Bien à vous,

    Jean-Pierre Garrigues
    Vice-Président du CRAC Europe
    www.anticorrida.com

    ========================================

    Bonjour à tous,

    L'enregistrement de « L'objet du scandale », présenté par Guillaume Durand et dont le thème était la tauromachie, a eu lieu le 31 mars dans les locaux de France 2 (Paris XVe).

    Notre amie Élisabeth Hardouin-Fugier, historienne de l'art et auteure, entre autres œuvres, de L'Histoire de la corrida en Europe du XVIIIe au XXIe siècle (éditions Connaissances et Savoirs), faisait partie, avec Laurent Baffie, Marie-Claude Bomsel, vétérinaire, Francis Lalanne et Bernard Maris, mon confrère économiste « Oncle Bernard » de Charlie Hebdo, des cinq invités défendant notre cause.

    Ils étaient face à Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes, Marie Sara, ex-torera à cheval aujourd'hui éleveuse de taureaux « de combat », comme elle dit, Philippe Caubère, théâtral théâtreux, André Viard, ex-torero, qui se glorifie de peindre avec le sang des taureaux, et le philosophe Francis Wolff, auteur de Philosophie de la corrida.

    Sans oublier le jeune torero Julien Lescarret et sa démonstration pathétique, avec Jérôme Bonaldi, non moins désolant, dans le rôle du taureau.

    De notre côté, un petit bonus inattendu en fin d'émission : Pierre Sterckx, professeur et critique d'art.

    J'étais dans le public.

    Certains anticorrida ont auparavant fait l'objet d'une censure.

    Christian Laborde, auteur de Corrida basta !, à paraître aux éditions Robert Laffont le 9 avril, dont la venue était programmée (il avait été invité officiellement !), fut ensuite récusé par… André Viard, qui s'est également permis de refuser la présence de Claire Starozinski, fondatrice de L'Alliance Anticorrida, en menaçant les organisateurs de ne pas participer à l’émission, et cela valait également pour ses amis, si les invités ne lui convenaient pas.

    Même traitement pour Jean-Pierre Garrigues, vice-président et trésorier du CRAC Europe, qui souhaitait témoigner en tant qu'enseignant du prosélytisme des aficionados il y a quelque temps à l'intérieur même de son établissement : le prof a écopé d'un 0 sur 20.

    Curieux plateau, fortement constitué par ceux-là mêmes qui prônent et pratiquent la torture tauromachique, avec la complicité totale de Guillaume Durand.

    Élisabeth Hardouin-Fugier et moi étions bien pessimistes.

    La question de boycotter l'émission s'était bien évidemment posée.

    Mais laisser les aficionados occuper le terrain, sans même faire entendre notre voix, celle des taureaux et des chevaux, qui n'ont que la nôtre pour dénoncer leur souffrance, ne nous a pas paru à la hauteur de notre engagement dans ce combat.

    Pas question de « se dégonfler ».

    Fi des critiques, passées ou à venir, nous y sommes allées. Et nous avons drôlement bien fait.

    Car ce plateau qu'on redoutait s'est révélé des plus efficaces, sans concession aucune envers les représentants de cette barbarie indigne de notre XXIe siècle.

    Des manifestants de la FLAC (Fédération des luttes pour l’abolition des corridas) ont à juste titre protesté contre cette censure devant France Télévisions et ont hué à leur arrivée Caubère, Casas et Marie Sara, qui nous a dit, dans les coulisses, s’être sentie agressée.

    Mais moins que les quelque 1 000 taureaux qu'elle a annoncé avoir massacrés, tellement moins…

    L'émission sera diffusée sur France 2 dimanche 5 avril à 16 h 10.

    D'ici là, des interventions auront été coupées au montage.

    On verra ce qu'il en restera.

    Et on agira en conséquence, dans le cadre d’une action que nous vous proposerons.

    Merci à vous d'y participer avec nous.

    En primeur, quelques phrases que j'ai relevées :

    « J'ai été chasseur, pêcheur, maintenant, je suis torero. J'aime les animaux » (Julien Lescarret).

    « Le taureau en mourant nous signifie que nous sommes mortels. On est dans un phénomène de transfert au point de vue analytique » (Simon Casas, dans un transfert de philosophie de bas étage).

    « Grâce aux bêta-endorphines, quand il y a blessure, la douleur est annihilée à l'instant » (André Viard).

    « C'est faux, cette étude n'est pas validée scientifiquement » (Marie-Claude Bomsel).

    « J’aime mes bêtes » (Marie Sara, parlant des taureaux de son élevage).

    « Je ne crois pas qu'on a besoin de la mort pour aimer la vie, et je ne crois pas que la corrida rendra le monde meilleur. C’est pas beau de tuer, c’est dégueulasse de tuer » (Francis Lalanne).

    « On a le droit de tuer un animal pour la beauté du geste » (Philippe Caubère).

    « La corrida, c'est l'alliance du supplice et de la mise à mort. Cette bête ne peut pas répondre, elle peut juste réagir. Ce n'est pas de l'art » (Pierre Sterckx).

    « Je vais arrêter l’émission ! » (Guillaume Durand, à trois reprises, qui n’en peut apparemment plus… ou du moins fait semblant).

    Ah, je voulais vous dire ! Je n'ai pas de sang sur les mains. J'ai refusé, dans les coulisses, de serrer celle de Simon Casas, accompagné de Marie Sara, qu'il me tendait. Mais je reconnais m'être présentée :

    « Luce Lapin, Charlie Hebdo, porte-parole nationale du CRAC Europe, Comité radicalement anticorrida. »

    Bien chaleureusement à tous,

    Luce Lapin

  • Vivisection : courrier de Droits des Animaux au ministère de la recherche

    L'image “http://droitsdesanimaux.net/pression/courriers/missive_anti_vivisection_recto_small.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    En 2008, nous avons interpellé la ministre de la recherche sur la question de l'expérimentation animale,torture financée en grande partie par l'État français avec nos impôts.

    À ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse à nos courriers, ce qui en dit long sur le désintérêt des pouvoirs publics concernant les souffrances des animaux, considérés comme du "matériel de laboratoire".

    Nous vous invitons à exiger avec nous la réponse qui est légitimement due aux citoyens sur ces points :

    • Nous voulons savoir le chiffre des sommes allouées respectivement à l'expérimentation animale et aux méthodes substitutives. On n'ose pas nous le communiquer, tant le fossé entre les deux est choquant : les sommes allouées à la torture des animaux est extravagant, se comptant en dizaines de millions d'euros, tandis que ce qui est affecté aux méthodes substitutives est dérisoire, voire inexistant.

    • Nous voulons la mise en place d'un plan massif en faveur des méthodes substitutives, chiffré et daté. Est-il normal que des associations comme Antidote Europe en soit réduit à quémander auprès du public de quoi financer la mise au point de méthodes substitutives, qui permettront d'épargner des millions de vies animales et de sauver des vies humaines, alors que dans le même temps on engraisse les tortionnaires d'animaux ? Qu'on le dise alors ! Les 85 % de Français qui considèrent que l'expérimentation animale doit être remplacée par les méthodes substitutives attendent une réponse !

    • Et bien entendu l'abolition de l'expérimentation animale, même si nous ne nous leurrons pas sur le manque de courage politique de nos décisionnaires.

    Vous pouvez soit nous commander gratuitement la carte postale (frais de port à votre charge), soit imprimer notre missive (co-signée par des associations engagées contre l'expérimentation animale), la faire remplir autour de vous et l'envoyer à l'adresse figurant au verso, merci.

    http://droitsdesanimaux.net/pression/courriers/ministre_recherche.php

    http://droitsdesanimaux.net/pression/courriers/missive_anti_vivisection_verso.jpg

  • La soie végane existe !

    http://farm1.static.flickr.com/181/438381872_10f9d51974.jpg

    Halte au massacre des vers à soie !

    01.04.2009 | Outlook Traveller

    Saviez-vous qu’il faut tuer 15 vers à soie pour produire 1 gramme de cette précieuse étoffe ?

    Un élégant et chatoyant sari en soie coûte la vie à 50 000 de ces malheureuses créatures.

    Si l’on voit les groupes de défense des droits des animaux protester contre l’utilisation de produits en cuir, on les entend plus rarement s’indigner contre les méthodes de la sériciculture.

    Dans ce grand silence toutefois, une petite voix s’élève.

    A Hyderabad, en Inde, après des années de recherche, Kusuma Rajaiah produit de la soie sans sacrifier un ver.

    Responsable technique chez APCO, une coopérative de tisserands, c’est dans les années 1990 qu’il commence à travailler sur des soieries respectueuses des animaux.

    La soie provient du cocon du ver à soie, le Bombyx mori.

    Dans l’industrie de la soie, on ébouillante les cocons de dix jours à la vapeur ou dans l’eau bouillante, avant l’éclosion du papillon.

    La soie est censée être plus fine à ce stade.

    Si on laisse les cocons s’ouvrir naturellement à une extrémité pour libérer le papillon, on perd la continuité de la fibre.

    Encore que.

    M. Rajaiah achète des cocons qu’il cultive dans de grands paniers en osier, dans sa résidence d’Hyderabad, dans le sud de l’Inde.

    Au bout de huit à dix jours, les papillons apparaissent et percent leur enveloppe jaune.

    “Les papillons adultes ont une espérance de vie de quatre jours, pendant lesquels ils s’accouplent et meurent naturellement”, explique-t-il.

    Les cocons percés sont dévidés, et l’on tisse le fil ainsi obtenu.

    “Tous mes tissus sont fabriqués à la main sur des métiers à tisser et font vivre plusieurs familles de tisserands.”

    Cette soie respectueuse de l’environnement a été brevetée l’an dernier.

    Si elle n’a pas tout à fait l’éclat de la soie traditionnelle, elle est très confortable, tombe mieux et ne se froisse pas.

    En l’honneur de Gandhi, Kusuma Rajaiah l’a baptisée ahimsa [concept religieux prônant la non-violence et le respect de la vie].

    http://www.courrierinternational.com/article/2009/04/01/halte-au-massacre-des-vers-a-soie