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Textes - Page 18

  • Demain 17/1 sur France Culture : Patrick Llored

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    Jacques Derrida, Politique et éthique de l’animalité

    Patrick Llored

    17.01.2013 - 10:50

    Par François Noudelmann

    Réalisation : Mydia Portis-Guérin

    Aujourd’hui François Noudelmann reçoit Patrick Llored pour Jacques Derrida, Politique et éthique de l’animalité  (Sils Maria éditions) 

    Thème(s) : Idées| Philosophie| Jacques Derrida

    http://www.franceculture.fr/emission-le-journal-de-la-philosophie-jacques-derrida-politique-et-ethique-de-l%E2%80%99animalite-2013-01-17#.UPbTvl65QVI.facebook

  • Bartabas, proxénète des animaux, expert en boucherie chevaline et tauromachie

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    Tout le monde connaît Bartabas et son spectacle Zingaro...

    Tout le monde sait que Clément Marty (alias Bartabas) excelle dans l'art équestre mais on vient d'apprendre que Bart'tabasse est aussi un expert en boucherie chevaline et en tauromachie.

    Ça choque celui qui pourrait croire que l'exploitation des animaux, que ce soit pour le cirque dit art ou l'alimentation dite gastronomique, passe par les bons sentiments.

    Ce monde amer et déçu n'a pas encore tordu le coup à la crédulité populaire.

    Lors d'un récent dialogue entre le susdit Bartabas, qui se veut culte, et des étudiants de l'Université Diderot, nous avons pu entendre de la bouche de Clément Marty (alias Bartabas), cow-boy de Courbevoie, de stupéfiantes déclarations.

    Dans son double discours, l'exégète de la cavalerie montre une grande suffisance qui prouve aussi sa gêne à l'heure du grand déballage.

    http://www.youtube.com/watch?v=PzLjv1-lrww&feature=youtu.be

    L'écuyer mange donc de la viande de cheval.

    Le prétendu ami de la plus noble conquête de l'homme (expression éminemment spéciste !) est aussi un aficionado de première et prétend que les taureaux sont hystériques.

    Un cheval serait fait pour être éventré, puis recousu..., déclare-t-il...

    Le pire de tout, je crois, c'est cette réflexion à propos du cheval éventré :"et qui est-ce qui l'a recousu ?"

    Cette contrition est sans doute la plus terrifiante.

    Elle renvoie à l'écoféminisme : l'animal victime de l'homme en appelle à la femme victime de l'homme.

    Si ce type défendait les outrages faits à la femme, après un viol, pourrait-il dire : "et qui est-ce qui l'a recousue ?".

    Ou après une infibulation : "et qui est-ce qui l'a décousue ?".

    On mesure ainsi la démence de la pensée... bartabasienne.

    "La violence présente dans la nature ne doit pas servir de justification à celle des hommes. Au contraire , l'homme en tant qu'être moral a un devoir supplémentaire face à cette réalité ." Théodore Monod

    "Quelqu’un qui s’est habitué à considérer la vie de n’importe quelle créature vivante comme sans valeur, finit par penser qu’une vie humaine ne vaut rien."
    Albert Schweitzer

    Comment peut-on aimer les chevaux et en manger ?

    La corrida de l'art ?

    Désormais considéré comme un bateleur de foire, la notoriété de l'entrepreneur de spectacles en prend un sacré coup.

    Mais peu lui chaut, sa fortune - colossale - est faite.

    Faite sur le dos des chevaux, c'est le cas de le dire.

    Pauvres, pauvres, pauvres chevaux !

    Toujours un camion, en avion, sous des chapiteaux de par le monde, jamais d'herbe fraîche, jamais d'étoiles, jamais de liberté...

    Seulement subir, obéir, obéir, subir...

    Il faut espérer que, sous la pression des associations, un proxénète des animaux à la renommée usurpée sera mis au plus vite hors d'état de nuire.

    Et qu'à défaut d'un vétérinaire, un bon psy saura recoudre l'esprit tordu d'un tortionnaire qui, il faut lui pardonner, semble avoir un pois chiche à la place de son cervelet de dompteur.
     
    Michel Tarrier
    Écologue, écosophe, essayiste
  • Permanente Shoah

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    "Personne ne peut plus nier sérieusement et longtemps que les hommes font tout ce qu’ils peuvent pour dissimuler ou pour se dissimuler cette cruauté, pour organiser à l’échelle mondiale l’oubli ou la méconnaissance de cette violence que certains pourraient comparer aux pires génocides […].

    De la figure du génocide il ne faudrait ni abuser ni s’acquitter trop vite.

    Car elle se complique ici : l’anéantissement des espèces, certes, serait à l’œuvre, mais il passerait par l’organisation et l’exploitation d’une survie artificielle, infernale, virtuellement interminable, dans des conditions […] monstrueuses, hors de toutes les normes supposées de la vie propre aux animaux ainsi exterminés dans leur survivance ou dans leur surpeuplement même.

    Comme si, par exemple, au lieu de jeter un peuple dans des fours crématoires et dans des chambres à gaz, des médecins ou des généticiens (par exemple nazis) avaient décidé d’organiser par insémination artificielle la surproduction et la surgénération de Juifs, de Tziganes et d’homosexuels qui, toujours plus nombreux et plus nourris, auraient été destinés, en un nombre toujours croissant, au même enfer, celui de l’expérimentation génétique imposée, de l’extermination par le gaz ou par le feu."

    Jacques Derrida, L’animal que donc je suis, Paris, Galilée, 2006, p. 46.

  • "Charles Danten, un nazi* ?" (Marjolaine Jolicoeur)

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    * Précision : ce titre, en forme d’interrogation, n’implique nullement que M. Danten est de près ou de loin un nazi.

    Seulement là pour rappeler que personne n’aime voir son nom associé au nazisme.

    Pas plus M. Danten j’en suis certaine que les défenseurs des animaux ou les végétariens attaqués dans ses écrits, qui font un amalgame douteux entre le nazisme, la compassion envers les animaux et le végétarisme.
    ————————————————————————————
    Charles Danten, l’ex-vétérinaire en colère, dans une démarche assez méprisante, fait un amalgame douteux entre le nazisme, la supposée « zoophilie des nazis », la compassion humaine envers les animaux et les végétarien(nes) vus comme des « nazis hypocrites ».

    (L’homme meilleur : http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1042)

    Il est remarquable de noter que M. Danten utilise fréquemment des citations sur le nazisme dans ses textes contre la zoothérapie, la protection animale ou le Berger Blanc, par exemple :

    (http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1063)

    (http://www.lapresse.ca/opinions/201106/09/01-4407758-derriere-le-drame-du-berger-blanc.php)

    REDUCTIO AD HITLERIUM

    Pour dénigrer l’éthique du végétarisme et le mouvement pour la libération animale, il faut être de bien mauvaise foi ou complètement ignorant- comme Charles Danten –  pour évoquer la monstruosité nazie ou Hitler, l’incarnation du mal absolu pour plusieurs.

    Cette tactique polémique, la reductio ad hitlerum, vise à disqualifier quelqu’un ou un groupe de personnes en les comparant à Hitler : Hitler était végétarien (ce qui est totalement  faux) et aimait les animaux… alors tous les végétarien(nes)  qui aiment les animaux sont des nazis ?

    Quand on est à court d’arguments, Hitler n’est jamais bien loin.

    On peut se questionner sur les motivations derrière ce parallèle entre Hitler et la vie pacifique de millions de végétarien(nes) et de militant(es) pour les animaux.

    Charles Danten pense-t-il vraiment qu’il fait avancer le mouvement pour la libération animale, que ses délires injurieux vont mettre fin à l’exploitation et aux massacres d’animaux ?

    Se croit-il un « homme meilleur » que les autres ?

    Les fondements de la pensée nazie prennent racine dans des thèmes racistes et haineux.

    Aucune espèce de compassion chez les nazis, aucune empathie pour la souffrance de l’autre, qu’il soit humain ou animal.

    La conviction nazie reposait essentiellement sur une chose: le plus fort à le droit de soumettre le plus faible, de toutes les manières possibles, dans la violence s’il le faut, dans la cruauté aussi.

    « Qui ne possède pas la force perd le droit de vivre », disait Hitler.

    HIMMLER LE FAUX BOUDHISTE

    C’est en passant par l’élevage industriel des poulets que Himmler, le chef des SS et des camps d’extermination nazis, accru son obsession pour garder, sur le plan racial, la « pureté » des allemands.

    Selon Fritz Redlich cité dans l’ouvrage Eternel Trablinka de Charles Patterson :

    « Son intérêt pour la reproduction et l’abattage des poulets se transforma en intérêt pour la procréation et le meurtre des êtres humains ».

    Et le meurtre des êtres humains, comme celui des poulets, n’est absolument pas compatible avec le soi-disant bouddhisme de Himmler.

    Tout dans la morale bouddhiste – et chrétienne – s’articule autour de la non-violence, du pacifisme et de la bienveillance à l’égard des êtres vivants.

    Himmler n’était pas plus bouddhiste que George W. Bush est un disciple de Jésus.

    Comme d’autres nazis, Himmler a perverti certains concepts bouddhistes mais aussi hindouistes.

    Selon plusieurs témoignages Himmler avait toujours sur lui une copie de la Bhagavad-Gita.

    Dans ce texte millénaire de l’Inde ancienne, Krishna dialogue avec son disciple Arjuna sur un champ de bataille, lui ordonnant de passer à l’action et d’accomplir son devoir avec détachement.Himmler interpréta à sa façon la Gita, s’en servant pour justifier la supériorité de la race allemande et aryenne sur les « sous-hommes dégénérés », qu’ils soient Juifs, Noirs, homosexuels, handicapés ou malades mentaux.

    La Gita était aussi le livre préféré de Gandhi.

    Au contraire d’Himmler, Gandhi puisa dans la Gita ses visions de non-violence et de paix autant envers les humains que les animaux.

    Pour ce digne représentant du végétarisme éthique et de l’ahimsa, cette histoire sacrée de l’hindouisme doit être prise dans un sens mythologique où l’âme se débat dans l’illusion du monde matériel, à la recherche de sa délivrance.

    Dans la Gita, « l’humble sage, éclairé du pur savoir, voit d’un oeil égal, le brahmane noble et érudit, la vache, l’éléphant ou encore le chien et le mangeur de chien. »

    Le yogi doit être « sans haine pour aucun être », il se libère et libère les autres grâce à l’amour.

    On est loin de l’idéologie nazie, n’en déplaise à M. Danten qui manifestement ne connait pas grand chose au bouddhisme ou à l’hindouisme.

    HITLER N’A JAMAIS ÉTÉ VÉGÉTARIEN

    Hitler n’était pas, de près ou de loin, un adepte du végétarisme.

    Tout comme Himmler, il ne mettait pas en pratique ce qu’il disait et croyait à ses propres mensonges.

    Pendant toute sa vie, Hitler a mangé de la saucisse et du jambon.

    Même en étant publiquement contre la chasse, en privé il consommait du gibier.

    Hitler se servait du végétarisme pour se gagner un capital de sympathie auprès du peuple allemand, les groupes écologistes étant très puissants et l’alimentation sans viande à la mode.

    A Berlin, en 1900, on retrouvait plus de vingt restaurants végétariens.

    Quelques colonies végétariennes aussi, comme celle nommée Eden qui vendait divers produits alimentaires végés, dont un succédané de beurre, une sorte de margarine.

    Agriculture biologique, consommation de fèves de soya, de pains de blé entier, jeûnes, cures au soleil ,thérapies holistiques, homéopathie, massages et végétarisme s’intégraient dans le mouvement Lebensreform ou « réforme de vie », une expression apparue dès 1896 et dont une des figures dominantes  était l’allemand Arnold Ehret (1866-1922).

    Ses livres sont toujours en réédition et extrêmement populaires, encore de nos jours, dans les milieux naturistes ou hygiénistes.

    Pour Ehret, les viandes demeurent toujours en état de décomposition et « elles se putréfient dans le colon et conduisent au cancer » ; la seule alimentation valable se compose de fruits et de légumes crus, elle est végétalienne, sans viande, lait ou oeuf.

    Hitler considérait le mouvement crudivore comme « une révolution », affirmant même « que l’une des causes du cancer réside dans la nocivité des aliments cuits. »

    Malgré ses beaux discours et sa peur de mourir du cancer comme sa mère, Hitler n’a jamais cesser de se gaver de gâteaux, de sucreries, de café, de viande diverses, de lait, d’oeufs et d’aliments cuits. (http://liberationanimale.wordpress.com/2011/02/16/hitler-un-vegetarien/

    Hitler, un végétarien aimant les animaux ?

    Ce canular inventé de toutes pièces par son fidèle ministre de la propagande Joseph Goebbels se perpétue encore de nos jours.

    Hitler ne supportait que les chiens-loups – les bergers allemands – et plusieurs témoins rapportent qu’il battait à coup de fouet les chiens récalcitrants.

    A l’image de ses idées sur les humains, Hitler ne reconnaissait pas une égalité entre les animaux.

    Il refusait de se laisser photographier en compagnie des bichons d’Eva Braun, tout juste bons pour une femme.

    Les films de propagande nazie n’encensaient que les animaux pur-sang tout en se moquant de l’affection que les femmes seules ont pour leurs animaux.

    Le film Was du ererbt ce dont vous avez hérité ») accusait les femmes propriétaires de chiens de dévoyer leur affection et leur instinct maternel.

    « Un amour exagéré pour un animal est dégénéré. Il n’élève pas l’animal mais dégrade l’être humain. »

    On croirait lire M. Danten…

    Hitler n’aimait guère les animaux puisqu’il traitait ses ennemis de « cochons », de « sales chiens », le peuple allemand de « stupide troupeau de moutons » et les Juifs de « vermine et de rats ».

    Cette pratique d’insulter des humains par des noms d’animaux n’appartient pas qu’aux nazis.

    Elle a souvent été un prélude à la persécution ou l’exploitation de peuples jugés comme inférieurs.

    Le monde animal a toujours été une abondante source de métaphores pour la désensibilisation devant la souffrance d’autrui :

    « Auschwitz commence quand quelqu’un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux. » (Charles Patterson à propos de Theodor Adorno).

    LES NAZIS ET LA VIVISECTION

    Hitler n’a jamais eu aucune implication personnelle en faveur de l’animal, d’un point de vue individuel ou juridique.

    Elisabeth Hardouin-Fugier a enquêté aux sources des documents législatifs du IIIe Reich concernant la protection animale et sur ces soi-disant lois  « les plus progressistes jamais écrites et qui feraient rêver n’importe quel défenseur des animaux », comme l’affirme à tort M. Danten.

    L’historienne dément ces affirmations mensongères et s’interroge « sur les motifs qui incitent à diaboliser la démarche protectrice de l’animal, par contamination avec un personnage hors norme, Hitler » et s’insurge à juste titre contre ces manoeuvres pour dénigrer le milieu de la défense animale.(http:|bibliodroitsanimaux.site.voila.fr/hardouinfugierloinazie.htm)

    Les premières mesures pour la protection animale ne viennent pas de l’Allemagne nazie mais du Royaume Uni où de telles réglementations datent de 1822.

    Le Martin’s Act punissait par une amende ou l’emprisonnement quiconque battait, abusait ou maltraitait chevaux, juments, ânes ou animaux dits domestiques.

    D’autres législations européennes suivirent.

    Afin « de réduire la souffrance animale et faire la promotion de valeurs humanitaires à l’égard des êtres animés », c’est à Londres, en 1824, que la Society for the Prevention of Cruelty of Animals (SPCA) fut fondée.

    La SPCA prenait aussi position contre la pratique de certains scientifiques effectuant des expérimentations sur les animaux.

    Dans la société anglaise, ceux qui défendaient les animaux militaient aussi pour l’émancipation des esclaves humains (comme Jeremy Bentham).

    En France, une loi pour la protection des animaux date de 1850.

    La sollicitude nazie envers les animaux de laboratoire n’était que du bluff et les nazis n’ont jamais vraiment légiféré contre la vivisection.

    Là encore ils mentaient, puisque les expériences sur les animaux continuèrent massivement autant dans les laboratoires que dans les camps d’extermination.

    Leur supposée loi contre la vivisection ne différait en rien dans sa substance à celle édictée en 1875 en Angleterre ; elle émettait certaines restrictions, mais n’éliminait pas l’expérimentation animale :

    « Les expériences sur des prisonniers furent nombreuses et variées, mais elles avaient un point commun : toutes prolongeaient ou venaient complétées des expériences sur les animaux (…) et aux camps de Buchenwald et d’Auschwitz, les expériences sur les humains et sur animaux furent menées simultanément, comme parties d’un seul programme. »

    (Dark Face of Science, John Vyvya, Micah Publications)

     La vivisection sur des animaux et des humains s’appuyait sur des bases scientifiques.

    Un grand nombre d’adhérents au parti nazi étaient médecins ou chercheurs scientifiques.

    Ce sont des scientifiques allemands qui ont synthétisé pour la première fois, dans les années 30, le Demerol, un dérivé de la morphine et la méthadone.

    (Tout comme Hitler, Goering et Goebbels étaient morphinomanes, malgré de grandes campagnes contre les drogues auprès du peuple allemand.)

    Les premières études établissant la relation entre tabac et cancer du poumon furent réalisées pendant la période de l’Allemagne nazie.

    Hitler supervisa lui-même un ensemble de règles et de restrictions contre le tabac dans les lieux publics et les transports.

    En 1939, le Bureau contre les dangers de l’alcool et du tabac vit le jour et les nazis inventèrent le terme de « tabagisme passif ».

    Les antis-tabac et  les scientifiques, tous des nazis en puissance comme les végétarien(nes) qui aiment les animaux ?

    COMPASSION ENVERS LES ANIMAUX

    Les nazis se mentaient à eux-mêmes et aux autres aussi.

    Si au contraire, Hitler et les nazis avaient démontré de la bonté envers les animaux, de la compassion autant envers le chien que le cochon mangé, le cours de l’histoire aurait-il été le même ?

    Ressentir la douleur de l’autre, avoir de l’empathie envers les plus vulnérables, étendre l’égalité de considération à l’ensemble des êtres capables de sentience – de sensibilité – voilà de grandes qualités pouvant aider l’humain à devenir meilleur, individuellement mais aussi collectivement.

    La compassion est un signe d’évolution pour beaucoup de traditions spirituelles, philosophiques ou pour de grands esprits comme Pythagore, Plutarque, Plotin, Bouddha, les esséniens, les jains, les gnostiques, les cathares, Gandhi, Marguerite Yourcenar, Albert Einstein, le transcendantaliste Bronson Alcott, Isaac Bashevis Singer, Paul McCartney et tant d’autres.

    « Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille », écrivait Leon Tolstoï, végétarien pendant les vingt-cinq dernières années de sa longue vie.

    Et pour Gary L. Francione, juriste et philosophe américain, « c’est une erreur de concevoir les problèmes de l’exploitation humaine et animale comme mutuellement exclusifs.

    Au contraire, toutes les formes d’exploitation sont inextricablement liées.

    Tant et aussi longtemps que nous tolérons la violence sous une ou l’autre de ses formes, la violence existera sous toutes ses formes

    Tant et aussi longtemps que les animaux seront considérés en tant que machines, objets, choses à tuer, à chasser ou à disséquer, il sera difficile sinon impossible de guérir cette violence qui détruit les humains et la planète.

    Chaque année dans le monde, plus de 50 milliards d’animaux sont abattus pour leur chair, sans compter les milliards de poissons et d’animaux aquatiques.

    Des millions de singes, chiens, chats, poissons ou lapins meurent dans les laboratoires pour tester pesticides, armements ou vaccins.

    L’industrie de la viande est un désastre écologique, privant des populations humaines d’eau potable et de céréales.

    Elle est une source de grande souffrance pour les animaux, des êtres conscients ayant le droit de vivre, comme nous, leur existence dans la paix.

    Mais il est « difficile de reconnaître quelque droit que ce soit à un animal dont on souhaite faire son repas » (Henry Salt).

    LES PROTECTEURS DES ANIMAUX

    M. Danten écrit en parlant des végétariens/défenseurs des animaux :

    « Selon toute vraisemblance, les actions lumineuses de ces agents sociaux servaient à cacher une très grande frustration personnelle, une faille quelconque de la personnalité, une misanthropie viscérale qui trouvait une soupape à travers le végétarisme et la défense de ces pauvres animaux, encore victimes malgré eux de la misérable condition humaine (…)

    Dans ce cas comme dans les autres, la violence avait trouvé refuge dans la non-violence, l’égoïsme et la haine de soi dans la compassion et l’amour. »

    Donc, selon l’analyse de M.Danten, les défenseurs des animaux regroupent des frustré(es) aux prises avec de graves problèmes psychologiques.

    Des violent(es) qui s’ignorent, souffrant de narcissisme, d’égoisme, des fanatiques faisant presque le salut hitlérien devant un bloc de tofu.

    M. Danten divague et fait de la psychologie à cinq cents avec de tels propos.

    La nature humaine est mystérieuse et complexe, elle va bien au-delà des clichés et des étiquettes.

    Ceux et celles qui militent pour les droits des animaux, pour leur protection et leur libération font partie d’une infinie diversité.

    On ne peut les mettre dans le même sac, brasser le tout et faire de leurs motivations une généralisation ainsi réductrice.

    Mais une chose est certaine cependant: prendre la défense des animaux est un exercice périlleux dans nos sociétés axées sur le matérialisme et la consommation à outrance, la domination et l’exploitation.

    Facile de ridiculiser et de mépriser une cause impopulaire autant dans les médias qu’auprès d’un public soumis à la désinformation.

    Facile de dénigrer des militant(es) motivé(es) par un réel désir de justice, de solidarité et d’amour pour d’autres êtres vivants, pour la planète, les arbres, les baleines, les papillons ou les rivières, puisque tout est lié.

    Dans notre monde où la violence est partout banalisée, la compassion n’a pas bonne presse.

    Si cette sympathie universelle ne nous rend pas  « meilleur », cela revient-il à dire que c’est son contraire, la violence, qui nous fait évoluer en tant qu’humain ?

    Philosophes, mystiques mais aussi psychiatres, sociologues, criminalistes, juristes et protecteurs des animaux affirment pourtant le contraire.

     Il existe une corrélation entre la violence faite aux animaux et celle perpétrée contre d’autres humains.

    Nombre de tueurs en série, sinon la majorité, ont commencé par abuser et violenter des animaux avant de le faire à des humains.

    Le tristement célèbre Ted Bundy, qui viola et tua plus de 40 femmes, avait été témoin pendant son enfance de la violence de son père envers les animaux ; il avoua par la suite avoir lui-même torturé nombre d’animaux à son adolescence.

    Que la violence soit dirigée vers les femmes, les enfants, les personnes âgées ou les animaux, elle est indissociable de cette loi du plus fort.

    Plus de la moitié des femmes se retrouvant dans des refuges ont signalé que l’animal de la famille avait été aussi menacé ou blessé par l’auteur de la violence. (McIntosh:2001)

    Selon le professeur Andrew Linzey, fondateur et directeur de l’Oxford Center for Animal Ethics :

    « La cruauté envers les animaux n’est pas seulement injuste pour les animaux: on constate maintenant, de façon de plus en plus évidente, que la cruauté envers les animaux est aussi préjudiciable aux êtres humains. »

    ÉTHIQUE ANIMALE

    Il est absolument important de dénoncer les usines à chiots, les animaleries sans scrupules, la surmédicalisation, les vaccins inutiles et potentiellement toxiques, la domination brutale, le dressage excessif et ce non-sens de l’animal acheté pour sa race ou sa beauté.

    Mais pour cette vieille dame seule avec son chat, pour cet homme et son vieux chien marchant ensemble, pour cet enfant parlant à son chien dans des mots qu’eux seuls comprennent, pour ces humains compatissants qui travaillent dans des refuges d’animaux surpeuplés, pour ces autres qui adoptent des chiens vieux ou malades, soignent des chats blessés, ayons tout de même un peu de respect.

    Comparer l’amour que ces humains portent aux animaux avec l’hypocrisie des nazis relève d’un cynisme outrageant de la part de M. Danten. 

    (Soyons aussi logiques et responsables: même en étant contre une certaine forme de domestication, il est présentement impossible de mettre à la rue tous les chats et les chiens, de les retourner dans leur environnement naturel.)

     La « misanthropie viscérale » des végétariens et des militants pour la défense des animaux, tant décriée par M. Danten, se trouve finalement peut-être de son côté à lui.

    Dans l’éthique animale il y a place autant pour une vision de justice globale, que pour la compassion, le désir de soulager la misère et une forme d’altruisme envers les animaux.

    Comme si pour devenir meilleur, nous devions passer par notre tête mais aussi par notre coeur, comme nous le dit si bien le grand écrivain Romain Gary :

    « Dans les Andes boliviennes, j’ai vu un paysan famélique partager avec son chien quelques vivres que je lui avais données, puis hisser le grand animal squelettique sur son dos pour grimper sur la montagne.

    Il n’y avait là aucun rationalisme : juste ce que l’on connaît sous le nom d’ "humain".

    Voir dans les animaux plus que de la viande et de la peau est un acquis culturel, tout comme la beauté et un tel concept est indissociable des sentiments.

    Trop longtemps, on les a dénigrés pour n’y voir que du sentimentalisme tout en exaltant le matérialisme au point que le monde a vu holocauste sur holocauste.

    Essayons les sentiments et les émotions, pour changer…»

    Voir aussi : Les nazis, les animaux et l’expérimentation animale: http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article144

    http://liberationanimale.wordpress.com/2010/05/21/charles-danten-un-nazi/

  • Soutien total à Anne Zelensky

    http://www.disons.fr/wp-content/uploads/2011/01/Anne-Zelenski.jpg

    Comme toute féministe engagée, je connaissais Anne Zelensky de réputation, mais j’ignorais, jusqu’à ce que je tombe par hasard sur cet article du Monde écrit le 7 mars 2011, qu’elle était l’une des (la ?) dernières féministes de ce pays à passer outre le politiquement correct pour défendre ses convictions : les droits humains, et spécifiquement les droits des femmes.


    Le racisme, le sexisme, le spécisme, sont condamnables parce qu’ils touchent à l’identité biologique des êtres, qu’ils essentialisent. Ce sont des idéologies de haine.

    En revanche, faire la critique d’une culture ou d’une religion dès lors qu’elle porte atteinte aux droits fondamentaux des individus, est un devoir, qui devrait logiquement s'inscrire dans le discours de la gauche.

    L'islam porte atteinte aux droits des individus, et spécifiquement aux droits des femmes.

    Ce n'est un mystère pour personne.

    Encore faut-il ne pas avoir la lâcheté de se taire sous prétexte qu'il ne s'agit pas d'une réalité occidentale.

    Merci Anne Zelensky de montrer que le féminisme n’est pas mort, qu’il sait encore voir et combattre l’ennemi, partout où il se trouve.

    ****

    "Chasse à la sorcière", par Anne Zelensky

    Le Monde.fr | 07.03.2011

    Une grande ombre s'étend sur le pays des Lumières.

    Il ne fait pas bon y exprimer une pensée libre.

    Les mêmes qui honnissent la censure et clament le droit à la liberté d'expression tentent de bâillonner ceux et celles qui ne pensent pas "correctement".

    Une véritable police de la pensée s'est mise en place via les associations antiracistes et les milieux gaucho féministes.

    Me voilà ainsi l'objet d'une vraie curée de la part de tout un secteur féministe.

    Depuis que j'ai osé participer aux "Assises sur l'islamisation de l'"Europe", le 18 décembre 2010, je suis devenue la femme à abattre.

    On me range carrément à l'extrême-droite.

    Deux faits attestent de cette chasse à la Sorcière.

    Dans le dernier numéro de janvier 2011 de Prochoix, en partie consacré à me démolir, on peut lire sous la plume de Caroline Fourest :

    "Entre Christine Delphy qui milite désormais aux côtés des Indigènes de la République et Anne Zelensky qui milité désormais aux côtés du Bloc Identitaire, le moins qu'on puisse dire c'est que tous les chemins du féminisme ne mènent pas à l'universalisme laique..."

    Le raccourci est saisissant de malhonnêteté.

    Les fameux Identitaires, qui en effet sont parmi les nombreux organisateurs de ces Assises, sont une poignée de gens catalogués "extrême-droite".

    En fait, je les ai côtoyés, le temps d'une journée, je n'ai jamais milité avec eux, puisque mon engagement depuis plus de quarante ans, est aux côtés de la gauche.

    Le vrai danger n'est pas là, dans ce groupuscule minoritaire.

    Il est plutôt dans la progression d'une islamisation des sociétés européennes, téléguidée par des extrémistes qui gagnent du terrain.

    Cette progression inquiète les peuples et, faute d'être entendus par leurs dirigeants, ils se rabattent sur l'extrême droite.

    Mais à gauche, on en est resté à la vision du fascisme des années 1940, et en s'obsédant sur une extrême droite qui a évolué, on fait son jeu.

    La preuve en est la montée de Marine Le Pen, plus préoccupante que l'existence d'une poignée d'Identitaires.

    Il faut se poser la bonne question : pourquoi cette montée des droites en Europe ?

    Y répondre en culpabilisant les peuples supposés ignares, et en criant au populisme, du haut d'une arrogance propre à une certaine gauche de droit divin, là encore ne fait qu'exaspérer ces peuples.

    Par contre, revenons à Prochoix : comment qualifier les procédés de cette revue féministe, qui me consacre donc trois articles, m'attaquant personnellement, sans jamais citer mes textes ?

    Je n'ai pas droit à être entendue.

    Les héraults de la tolérance pratiquent des méthodes qui fleurent bon leur stalinisme.

    Deuxième fait.

    J'étais invitée à animer le 24 février un séminaire à l'EHESS, auprès d'étudiants en master, sur "Ce que célébrer les 40 ans du MLF veut dire" dans le cadre des Hautes Etudes "Politique et sexualité".

    Il s'agissait de traiter ce thème en interrogeant des "historiques" comme moi.

    On m'a souvent invitée dans le cadre universitaire.

    Quelques jours avant, la chercheuse qui m'avait conviée, me décommande.

    Soumise à des pressions violentes, dont elle prétend ne pas savoir l'origine ( ce serait des étudiants), elle renonce à m'inviter pour éviter l'obstruction et le chahut.

    A part moi, elle a invité d'autres "historiques" : Christine Dephy et Antoinette Fouque.

    Je gage qu'elle ne décommandera pas Christine Delphy, compagne de route des Indigènes de la république, et adepte du voile.

    Parmi les jeunes universitaires, elle bénéficierait d'une grande estime.

    Elevées au biberon du "Touche pas à mon pote", celles-ci se soucient plus d'antiracisme que de sexisme.

    Que se passe-t-il donc ?

    Comment les héritières du Mouvement des femmes des années 1970 en sont-elles arrivées là ?

    Un peu d'histoire s'impose.

    La plupart des pionnières des années 70 se sont évanouies dans la nature, sont mortes de chagrin, se sont consacrées aux femmes battues ou encore se sont réfugiées dans les bras de l'université, via les études féministes, Gender studies.

    Le généreux Mouvement des femmes s'est disloqué, éparpillé en myriades de groupes occupés à remailler les trous du patriarcat ou à se tailler une petite place au soleil.

    Incapacité complète à se coordonner, à tenter d'acquérir une visibilité politique.

    Le féminisme est encore dans sa période infantile.

    Il y a eu cette superbe explosion, où ont volé en éclats les dogmes et impostures de la domination, où des femmes se sont mises à penser enfin par elles-mêmes, où elles ont revendiqué sans concession leur liberté, où elles ont affirmé leur solidarité avec leurs sœurs.

    Cela s'est appelé la sororité.

    Et puis, on est retourné au no woman's land de toujours, avec quelques amendements.

    Rien d'étonnant à cela, l'espérance est violente, l'Histoire lente.

    Comme tous les groupes incapables de convertir le cri en revendication politique, la plupart des féministes ont cessé d'inventer, ont déserté le combat et se sont rabattues sur la doxa gauchiste.

    Abandon d'une pensée et d'une action féministe autonome pour adopter les credos de l'altermondialisme : anticolonialisme, antiracisme, rejet de la civilisation occidentale, préférence pour l'autre, pourvu qu'il soit d'ailleurs, tolérance à géométrie variable...

    Ainsi, les mêmes qui honnissaient les religions se sont muées en défenseuses inconditionnelles de l'islam.

    Pas touche au sacré Coran, qu'elles n'ont pas vraiment lu.

    Là où on suit ce texte au pied de la lettre, elle seraient au cachot ou lapidées.

    Oui, mais il y a les interprétations du texte ; oui, mais la religion catholique n'a pas fait mieux...

    Le "oui, mais", cette volonté de tout comprendre - si "féminine" - est la face cachée de l'impuissance et d'une forme de lâcheté.

    Pour ma part, j'ai continué sur ma lancée.

    Je bouge encore.

    Je me permets de penser par moi-même, avec les risques inhérents à l'exercice.

    On ne me pardonne pas d'être sortie du cadre où on m'avait coincée.

    Après les obligatoires années de purgatoire - le féminisme n'est jamais une partie de plaisir ni le plus court chemin vers la reconnaissance - on m'a rangée dans l'armoire des antiquités, celle des historiques.

    D'hystériques nous étions devenues, certaines d'entre nous, "historiques".

    Entendez par là, momifiées ad vitam aeternam dans la posture de promotrices de l'avortement.

    Les grouillotes de Madame Veil, en quelque sorte.

    L'essentiel était de nous assigner à résidence.

    D'autre part, cette reconnaissance a fait grincer quelques dents du côté des "sœurs", qui n'en bénéficiaient pas.

    Sous la sororité, couvait la traditionnelle jalousie pour celle qui réaliserait ce qu'on ne peut pas faire.

    Elle explose maintenant.

    Il faut tirer une vigoureuse sonnette d'alarme.

    La liberté d'expression est le garant absolu de la vitalité d'une pensée.

    Dans ce pays, on ne peut plus rien dire sans être immédiatement vouée aux gémonies, poursuivie au tribunal ou interdite de parole.

    Ce n'est pas en faisant taire une parole dérangeante, qu'on escamotera ce qui dérange.

    Anne Zelensky, présidente de la Ligue du Droit des femmes

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/07/chasse-a-la-sorciere_1489381_3232.html

  • L' "humanisme dévergondé" (Claude Lévi-Strauss), la France, les USA

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  • Seule compte la sentience (Gary Francione)

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    Les animaux presque humains : ainsi s’intitule la partie d’un cours de psychologie en ligne.

    Elle fournit un parfait exemple de ce qui vient renforcer la notion, gravement problématique, selon laquelle les seules capacités cognitives qui comptent moralement sont les capacités cognitives de type humain — et non pas simplement la sentience, ou la conscience subjective.
     
    Dans la mesure où nous relions le statut moral des animaux aux caractéristiques cognitives situées au-delà de la sentience, nous perpétuons cette arrogance humanocentrique qui constitue le spécisme.

    Le fait de dire que seuls les animaux qui sont « comme nous » comptent sur le plan moral est similaire au fait de dire que les humains à peau claire ont davantage d’importance que les humains à peau foncée.

    Pourtant la question n’est pas de connaître le degré d’ « intelligence » des animaux, ni de savoir s’ils possèdent les capacités mentales que nous reconnaissons comme nôtres.

    Le fait qu’ils soient sentients est la seule caractéristique dont ils ont besoin pour que nous ayons le devoir moral de ne pas les utiliser comme ressources.

    Le « mouvement animaliste », qui en plus de promouvoir l’exploitation « heureuse », continue d’être obsédé par les grands singes nonhumains, les mammifères marins, les éléphants, etc., patauge littéralement dans le spécisme.

    Une telle approche pose un grave problème pour au moins deux raisons :

    1. Elle ignore que les caractéristiques situées au-delà de la sentience ne sont moralement pas pertinentes pour déterminer si nous sommes justifiés à utiliser un être vivant exclusivement comme ressource humaine.

    Replaçons cela dans un contexte humain.

    Le fait d’être « intelligent » peut importer dans certaines situations, comme de savoir si nous devons accorder une bourse d’études à un étudiant, mais est sans pertinence aucune pour savoir si nous avons le droit d’utiliser quelqu’un comme donneur d’organes forcé ou comme sujet non consentant d’une expérience biomédicale.

    Nous devons agir de la même façon dans un contexte impliquant des animaux.

    2. Elle érige le principe suivant : que les animaux, si « pareils à nous » soient-ils, peuvent ne jamais gagner.

    Par exemple, nous savons depuis longtemps que les grands singes nonhumains nous ressemblent à toutes sortes d’égards.

    Pourtant, nous continuons de les exploiter.

    Si « pareils à nous » soient-ils, ils ne le seront cependant jamais assez pour que cette « ressemblance » soit traduite en l’obligation morale, de notre part, d’arrêter de les exploiter.

    Ce que j’appelle l’approche par la « similitude des esprits » (similar minds approach) implique un jeu auquel les animaux ne peuvent jamais gagner.

    Ils ne seront jamais assez « pareils à nous ».

    Question finale : le fait de se focaliser sur la sentience elle-même établit-il une hiérarchie des êtres sentients sur les êtres non sentients ?

    Non, parce que la sentience est une caractéristique nécessaire et suffisante pour posséder des intérêts (des préférences, des désirs, une volonté) en premier lieu.

    Un rocher n’est pas sentient ; il n’aaucune sorte d’esprit manifestant des préférences, des désirs ou une volonté de quoi que ce soit.

    Une plante est vivante mais n’a aucune sorte d’esprit manifestant des préférences, des désirs ou une volonté de quoi que ce soit.

    Il est intéressant de noter que le « mouvement animaliste » lui-même perpétue l’idée que les poulets (les animaux les plus exploités en termes purement numériques) manquent tous de ces caractéristiques cognitives « spéciales », et que nous pouvons donc continuer de les utiliser comme ressources dès lors que nous le faisons « avec humanité ».

    Et bien que la liste des sept animaux dont il est question dans ce cours de psychologie inclue les animaux autres que ceux que les animalistes ont coutume de fétichiser, elle exclut toujours les poulets ainsi que nos principales sources de produits laitiers : les vaches.

    Comme c’est pratique.

    *****
    Si vous n’êtes pas végan, s’il vous plaît, devenez-le.

    Le véganisme est une question de non-violence.

    C’est avant tout une question de non-violence envers les autres êtres sentients.

    Mais c’est également une question de non-violence envers la terre et envers vous-même.

    Gary L. Francione
    Professeur, Rutgers University
    ©2012 Gary L. Francione

     
    Texte original :
  • L'héritage de Lennox (Gary Francione)

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    Lennox en prison, avant son exécution le 11 juillet 2012

    L'héritage de Lennox

    Hier, mercredi 11 juillet 2012, Lennox, que l’on prétendait être un pitbull, a été exécuté par le Conseil Municipal de Belfast, Irlande.

    Les pitbulls sont illégaux en Irlande du Nord.

    Une campagne internationale pour sauver Lennox s’était mise en place, et la mort du chien soulève aujourd’hui l’indignation du monde entier.

    Et c’est normal.

    Ce n’est rien d’autre que de l’ignorance que de considérer les pitbulls comme méchants.

    Quiconque connaît un tant soit peu ces chiens sait qu’ils sont doux et aimants, et qu’historiquement ils avaient pour rôle d’être babysitters pour les enfants humains.

    Certains pitbulls sont-ils méchants ?

    Oui, mais ce sont des humains qui les ont rendus tels.

    Et d’après ce que j’ai lu, l’affirmation des autorités de Belfast comme quoi Lennox était méchant, ou qu’il s’avérait, pour X raison, « nécessaire » de le tuer, ne reposait sur aucune preuve.

    Mais l’histoire de Lennox a un sens plus profond.

    Le monde entier s’indigne parce qu’il n’y avait aucune justification pour procéder à son exécution.

    Le Conseil Municipal de Belfast a mal agi.

    Mais que dire des 150 millions d’animaux nonhumains — sans compter les poissons — tués chaque jour à travers le monde pour la nourriture ?

    Chacun de ces animaux est aussi innocent et vulnérable que l’était Lennox.

    Et il n’y a aucune justification non plus aux souffrances et à la mort que nous leur imposons.

    Nous tuons et mangeons les animaux parce que nous trouvons qu’ils ont bon goût ; nous avons pris cette habitude à seule fin de satisfaire notre plaisir gustatif.

    Rien de plus.

    Beaucoup de ceux et celles qui ont protesté contre l’exécution de Lennox et désapprouvent les actes du Conseil Municipal de Belfast font pourtant exactement la même chose que ce que le Conseil Municipal de Belfast a fait avec Lennox : ils décident qui va vivre et qui va mourir.

    L’indignation internationale soulevée par cette injustice montre qu’un grand nombre d’entre nous se soucient moralement des non-humains.

    Si nous pouvions transformer cette étincelle en feu, et généraliser ce souci moral de sorte que tous ceux qui sont bouleversés par la mort de Lennox puissent de la même façon s’indigner de la mort des milliards d’animaux assassinés annuellement pour la nourriture, alors nous aurions enfin un véritable mouvement pour les droits des animaux.

    Le mouvement pitoyable de la « viande heureuse », de la « consommation compassionnelle » qui existe actuellement n’a rien à voir avec les droits des animaux ; mais il a tout à voir avec la volonté de rendre les gens plus à l’aise par rapport au fait de consommer les non-humains.

    Lennox a été tué injustement.

    Ce qui est arrivé est un grand mal.

    Ceux qui s’indignent de ce qui est arrivé à Lennox doivent reconnaître que continuer à consommer les animaux ne nous rend pas différents du Conseil Municipal de Belfast.

    Si vous n’êtes pas végan, s’il vous plaît, devenez-le.

    Sensibilisez les autres de manière créative et non-violente au véganisme, et faites-leur comprendre que le véganisme est la seule réponse rationnelle à la reconnaissance du fait que les animaux importent sur le plan moral.

    Et si nous avons la possibilité d’adopter un animal sans foyer de n’importe quelle espèce, alors faisons-le.

    Si vous prévoyez d’adopter un chien, pourquoi pas un pitbull ou un chien du même genre ?

    Ce sont des chiens formidables !

    Laissons notre conscience s’éveiller à la justice pour tous les animaux nonhumains : voici le message que Lennox nous lègue.

    Gary L. Francione
    Professeur, Rutgers University
    ©2012 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/the-legacy-of-lennox/

    Traduction : Méryl Pinque

  • A propos des Manifestations pour la Libération Animale et du sens du mot « abolition »

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    Cet article devait initialement paraître en début d'année dans la revue Vegmag qui entre-temps a disparu.

    Pour la première fois en France, un cycle de manifestations abolitionnistes (appelées « Manifestations pour la Libération Animale »), initié par Dominique Joron et Nathalie Breuil, a lieu depuis janvier 2012 dans plusieurs villes de France, chaque premier samedi du mois.

    L’abolition des diverses pratiques d’exploitation des animaux y est clairement revendiquée, aussi bien sur les panneaux brandis par les militants que sur le texte de présentation[1].

    Fort étrangement pourtant, le terme de « véganisme » n’apparaît pas ou apparaît peu sur les divers supports relayant l’événement, alors que le véganisme éthique constitue le fondement même du mouvement pour les droits des animaux.

    Cette absence relative d’un terme qui, en France, continue de gêner et de générer des discordes profondes au sein du « mouvement » animaliste actuel (un mouvement essentiellement welfariste, qui démontre chaque jour davantage son inutilité et son obsolescence, sinon sa totale contre-productivité), n’est pas un hasard si l’on considère que seuls les végans sont moralement justifiés à participer à ce genre de manifestations, qui sont l’occasion pour nous de rappeler ici quelques fondamentaux, à commencer par le sens du mot « abolitionnisme ».

    Le terme est né en Occident à la fin des années 1770 et désigne la lutte pour la suppression de l’esclavage des humains.

    Il qualifiera ensuite plus généralement l’ensemble des mouvements œuvrant pour le bannissement de lois, de traditions ou d’institutions telles que la peine de mort, la torture ou la prostitution.

    C’est, au XVIIIe siècle, un concept d’une nouveauté radicale, car, contrairement aux mouvements précédents qui ne faisaient que s’opposer à une pratique, qu’ils voulaient la plupart du temps simplement assouplir, l’abolitionnisme proposait en plus un modèle de société et d’économie alternatif — or nous savons à quel point l’aspect économique est capital dans l’exploitation animale.

    Dans le contexte animaliste, l’abolitionnisme vise au bannissement de toutes les pratiques d’exploitation des animaux ainsi que de leur mise à mort.

    Il vise à restituer leurs droits fondamentaux aux êtres sentients nonhumains et à les garantir de l’esclavage (c’est-à-dire du fait d’être traités comme des produits et des ressources humaines), de la souffrance et de la mort imposées.

    Par conséquent, un abolitionniste, c’est-à-dire un partisan de l’abolition de l’exploitation animale, est nécessairement végan.

    Aussi les personnes prenant part à ce cycle de manifestations abolitionnistes doivent-elles être véganes.

    Or, depuis le départ, nous entendons ici et là des « appels » à ce que même des non-végans aient le droit de militer dans le cadre de ces manifestations, au nom de la « tolérance » et de l’ « ouverture d’esprit ».

    Sur la page Facebook de l’événement, on découvre d’ailleurs, dans la liste des participants et des sympathisants, les noms de personnes non-véganes, ce qui va clairement à l’encontre de l’événement lui-même, trahit les intentions des organisateurs et fausse le sens et la portée du message abolitionniste.

    Paradoxalement, ceux qui appellent à la « tolérance » envers les non-végans sont également ceux qui n’admettent pas que l’on affirme que les mots ont un sens et que les mots sont importants.

    Ils n’admettent pas que l’on puisse dire que l’abolitionnisme exclut nécessairement les non-végans et coupent court à toute discussion sous prétexte que c’est là un débat « inutile », du « temps perdu », et qu’à la place nous devons nous « concentrer sur les animaux ».

    Or précisément, tout le problème est là : nous militons pour les animaux, et c’est bien d’eux, et seulement d’eux, qu’il s’agit.

    La philosophie végane abolitionniste est très simple et rationnelle : l’on ne peut prétendre défendre les animaux si par ailleurs on participe directement à leur exploitation en consommant des produits d’origine animale.

    Le véganisme est le seul mode de vie moralement cohérent dès lors qu’on prétend défendre les droits des animaux.

    Un « humanitaire » qui violerait les enfants qu’il est chargé de protéger ne serait plus un humanitaire, mais un exploiteur, et nul ne tolérerait qu’il participe à une marche blanche pour les droits des enfants.

    De la même façon, un « animaliste » qui consomme des produits d’origine animale n’est plus un défenseur mais un exploiteur, en ce qu’il consomme des produits qui ne peuvent être obtenus que par l’exploitation, la torture et la mort de ceux-là mêmes qu’il prétend respecter.

    Qu’il accepte ou non de le reconnaître, un exploiteur ne respecte pas l’exploité, et ne saurait décemment militer pour celui-ci ni pour la fin de son exploitation.

    Ces manifestations lancées par Dominique et Nathalie sont des manifestations abolitionnistes.

    Par conséquent, nul non-végan n'a la légitimité d'y participer — sauf si bien sûr la personne a réfléchi entre-temps à l’incohérence de son comportement, à l’absence de conformité entre ce dernier et le principe de respect de la personne animale (dont elle affirme par ailleurs reconnaître la validité), et qu’elle mette tout en oeuvre, à commencer sa propre volonté, pour devenir végane le plus tôt possible.

    Le fait que des végétariens et d’autres consommateurs de produits d’origine animale participent à une manifestation abolitionniste est, à notre sens, extrêmement grave en ce qu’il gauchit le message initial et fait croire au grand public qu’il est à la fois possible de lutter contre un problème X tout en étant à l’origine de ce même problème X.

    Il est tout à fait tragique de constater que, pour la première fois qu’en France de telles manifestations abolitionnistes sont inaugurées sur le long terme, et alors même qu’elles prennent leurs distances avec le welfarisme et les campagnes ciblées, elles se voient néanmoins trahies dans leur essence par des éléments non-végans qui n’ont rien à faire en leur sein, et « remises » malgré elles sur les rails du welfarisme traditionnel.

    A ce stade de notre article, nous devons d’ailleurs émettre une critique à l’égard du texte de présentation de ces manifestations, qui concerne la formulation de la revendication suivante :

    « Abolition des productions de viande, lait, œuf. »

    Abolir la production de produits d’origine animale ne veut rien dire.

    C’est un peu comme si vous vouliez stopper une hémorragie non pas à partir de la blessure initiale, mais du coton qui l’éponge.

    C’est parce que les gens demandent des produits d’origine animale que les exploiteurs existent.

    Tant que l’on n’aura pas aboli, en amont, la demande en produits d’origine animale, il est évident que les exploiteurs continueront d’exister en aval, pour satisfaire ladite demande.

    De même pour la prostitution : s’il n’y avait pas de « clients » en amont, il n’y aurait pas de prostitué-e-s en aval.

    Il ne sert à rien de pénaliser les proxénètes et les prostitué-e-s qui ne font que répondre à la demande de certains hommes.

    Par conséquent, l’on ne peut abolir la prostitution que si l’on rend la demande du client illégale.

    De la même façon, l’on ne peut abolir l’exploitation animale que si l’on supprime la demande en produits d’origine animale.

    Le jour où la demande baissera, voire stoppera, alors plus personne ne songera à exploiter les animaux ni à vendre le produit de leur exploitation, parce que cela ne rapportera plus rien.

    Et la seule façon de voir un jour supprimée la demande en produits d’origine animale, c’est de montrer soi-même l’exemple dès maintenant en devenant végan et en sensibilisant pacifiquement les gens au véganisme.

    Dire que l’on veut abolir la production de produits d’origine animale et non la consommation de ces mêmes produits, constitue une déresponsabilisation pure et simple du client/consommateur qui, par sa demande, crée lui-même, et à lui seul, l’exploitation[2].

    Et comme par hasard, ceux qui, au sein du « mouvement », appellent à la « tolérance » envers les non-végans sont précisément les non-végans eux-mêmes, qui voudraient — sans mauvais jeu de mots — avoir le beurre et l’argent du beurre, c’est-à-dire le droit à une conscience propre tout en continuant d’exploiter les animaux en consommant les substances issues de leurs corps (viande, œufs, produits laitiers, cuir, soie, miel, laine, etc.), ce qui est évidemment impossible.

    On ne respecte pas les animaux lorsqu’on consomme des produits d’origine animale.

    Prétendre le contraire relève de la mauvaise foi, de l’hypocrisie ou de l’ignorance.

    Même si d’aucuns peuvent choisir de nier la définition de l’abolitionnisme, il n’en reste pas moins qu’être abolitionniste, c’est œuvrer pour la fin de l’exploitation animale, et qu’œuvrer pour la fin de l’exploitation animale, c’est être végan puisqu’une personne consommant un ou des produits d’origine animale participe directement à l’exploitation et ne saurait donc, dans les faits et en philosophie, œuvrer contre.

    C’est là une question de logique pure : si vous luttez contre un problème X, vous ne pouvez parallèlement créer ou alimenter ce même problème X.

    Les abolitionnistes doivent également faire face à une autre catégorie d’opposants, plus subtils, qui peuvent être végans tout en étant partisans de la politique des « petits pas » ou encore de ce que l’on appelle en philosophie le « graduellisme », par opposition à l’ « immédiatisme ».

    Ils sont ce que Gary L. Francione nomme les « néowelfaristes », c’est-à-dire les personnes qui défendent la position selon laquelle l’amélioration graduelle du bien-être animal mènera à long terme à l’abolition de l’exploitation, qui ont foi en l’efficacité des campagnes ciblées et ne croient pas en la nécessité pratique et morale de l’approche végane abolitionniste.

    Dans le cadre de l’abolition de l’esclavage humain, les « immédiatistes » étaient de la même manière en butte aux attaques des « graduellistes », dont certains instrumentalisaient le mouvement afin de retarder l’abolition effective de l’esclavage.

    De la même manière, certains welfaristes ou néowelfaristes n’ont aucun intérêt — financier — à ce que l’exploitation animale disparaisse.

    L’exemple des partenariats entre grosses associations animalistes et exploiteurs, notamment aux Etats-Unis (mais pas seulement), en est la preuve.

    Les grosses associations animalistes n’ont aucun intérêt à ce que l’exploitation animale prenne fin parce qu’elles vivent de l’exploitation animale.

    Elles gagnent de l’argent en plébiscitant de fausses victoires pour les animaux, quand la réalité est tout autre : jamais les animaux n’ont été autant exploités qu’aujourd’hui ni en aussi grand nombre, et le welfarisme, tout comme les campagnes ciblées, ont démontré leur invalidité pratique.

    Mais si l’on veut continuer à avoir de nombreux donateurs, alors on est forcé de faire des compromis avec les exploiteurs.

    On se met à créer, avec eux, des labels viande/produits laitiers/œufs « heureux », ménageant ainsi les adhérents, qui continueront de faire de généreux dons et de consommer des produits d’origine animale en toute bonne conscience puisque les associations mêmes auxquelles ils adhèrent ont apposé leur label sur lesdits produits.

    Seulement, l’abolitionnisme refuse la mauvaise foi.

    Il refuse la bonne conscience.

    Il met les gens face à leurs responsabilités morales.

    Appeler, comme certains le font, à la « tolérance » ou à l’ « ouverture d’esprit » vis-à-vis des végétariens et des autres consommateurs de produits d’origine animale n’est rien d’autre que du spécisme, car personne ne songerait à lancer ce genre d’appel si des exploités humains étaient en jeu.

    Nul militant pour les droits des humains ne songerait à être « tolérant » envers une personne raciste, sexiste ou homophobe.

    Dire qu’il faut être tolérant envers les non-végans prouve une chose : que l’on ne prend pas les animaux tout à fait autant au sérieux qu’on le prétend, qu’on ne les juge, enfin, pas les égaux des humains.

    Etre abolitionniste, c’est nécessairement être végan, et vice-versa.

    C’est abolir la frontière illusoire qui, pour le moment, compartimente l’exploitation animale, faisant accroire aux gens que certaines formes d’exploitation sont pires que d’autres, ou qu’il existe une différence morale pertinente entre la viande et les autres produits d’origine animale.

    Or la vérité est la suivante : il y a autant de souffrance, sinon plus, dans un yaourt ou une omelette que dans un steak, et il n’est pas d’exploitation « heureuse ».

    Il ne s’agit pas de juger les non-végans, mais de les mettre face à leurs responsabilités et de leur dire la vérité, à savoir que toute consommation de produits d’origine animale implique d’exploiter, de faire souffrir et de tuer les animaux.

    Devenir végan est facile.

    C’est la moindre des choses que nous devons aux animaux, à savoir les respecter intégralement en tant qu’individus et ne pas participer à leur exploitation en consommant les produits issus de leur esclavage, de leur torture et de leur mort.

    Soyons tous des végans abolitionnistes.

    Il s’agit là d’un impératif moral dont dépendent la validité et la légitimité du mouvement.

    Reconnaître le véganisme comme la base morale du mouvement des droits des animaux ne doit souffrir aucune équivoque, et toute tergiversation, tout compromis, tout laps de temps mis entre cet impératif moral et l’action abolitionniste doit être éliminé, parce qu’on ne transige pas avec l’injustice, et qu’on ne doit pas tolérer l’intolérable.

    Méryl Pinque

    Vegan.fr


    [1] Consultable en ligne sur : https://www.facebook.com/events/228535073881497/

    [2] Nous avons conscience qu’il s’agit, dans le cas de Dominique et Nathalie, d’une erreur de formulation involontaire.