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Textes - Page 22

  • « Les animaux ne sont pas des clowns. » Jacques Perrin, si (Les Puces / Charlie Hebdo)

    http://www.charliehebdo.fr/sites/default/files/imce/931-animaux-cirque-charb.jpg

    Quelle farceuse, cette Sonia !

    Elle a, à plusieurs reprises, fait exprès — du moins, on l’imagine ainsi, sans toutefois vraiment comprendre si c’est « un gag » ou non — de ne pas obéir, de ne pas se mettre là où on lui ordonnait de se poser.

    Et pourtant, pauvre tigresse a finalement obtempéré, elle n’a pas eu le choix, les animaux sauvages, durement contraints, comme ils le sont, ne l’ont jamais dans les cirques.

    Parfois, ils se révoltent, attaquent, griffent, piétinent.

    Très récemment, aux États-Unis, en Pennsylvanie, un éléphant a ainsi écrasé son soigneur, et, il y a quelque temps, en Floride, une dresseuse, attaquée par son orque, n’a pas survécu.

    Mais c’est très rare.

    À croire que ces « sauvages » sont bien plus civilisés que nous…

    La plupart des animaux dits « de cirque » — comme les taurins nomment les taureaux de corrida « de combat » — subissent cette vie d’esclaves, triste à souffrir, triste à devoir la vivre ainsi prisonniers.

    Un léger doute nous fait cependant nous interroger.

    Est-ce que, par moments, elle n’a pas eu un tout petit peu envie de le boulotter, son dompteur ?

    Elle montrait de ces crocs…

    Quoi qu’il en soit, cette coquine de Sonia nous a bien fait rire.

    Quel scénario !

    Comme c’était drôle de la voir gentiment réprimandée par son dompteur !

    Et lui, seul parmi quatre tigres du Bengale, quel courage !

    Enfin, seul, presque…

    Parce que ces bêtes-là, quand même, c’est dangereux, ça garde toujours un fond sauvage, et un accident est bien vite arrivé.

    Alors monsieur dompteur en chef Grüss l’accompagnait, le collait même littéralement, il n’était pas rassuré, ça se ressentait — imaginez, ç’aurait été du plus mauvais effet si Bernard Lavilliers s’était fait bouffer pendant son numéro, là, devant tout ce beau monde.

    Ah, monsieur Lavilliers, que vous sachiez, pour le moins, combien de fans vous avez déçus.

    http://www.charliehebdo.fr/sites/default/files/imce/930-moreno_tigre_piste07.jpg

    Mais à quoi assistons-nous donc ?

    Au 49e gala de l’Union des artistes, absent depuis vingt-huit ans, et dont on se serait bien passé du « grand retour », depuis le Cirque d’Hiver, à Paris, retransmis sur France 2.

    Quel jour ?

    Mardi 13 avril 2010.

    Un autre jour, celui-là, précisément le 20 juillet 2007, le BVP (Bureau de vérification de la publicité) a refusé de donner un avis favorable à la vidéo réalisée par Jacques Perrin pour la SPA, dénonçant l’exploitation des animaux dans les cirques et destinée à être diffusée sur M6.

    Il était pourtant parfait, ce spot, avec, en (belle) voix off, celle de Jacques Perrin lui-même :

    « Pour amuser les enfants, sachez que les animaux souffrent.

    Les animaux ne sont pas des clowns.

    Ne participons pas à ce spectacle. »

    Le mot « cirque » ni prononcé ni même écrit, juste, au tout début, la petite musique bien caractéristique, trompette et grosse caisse, qui annonce habituellement la représentation.

    Eh bien, voilà, justement.

    « Ce projet utilisant quelques notes classiques de musique de cirque permettant l’identification de cet univers ainsi que la citation du métier de “clown” […] sont de nature à porter préjudices […] aux personnes vivant […] du métier du cirque […]. »

    Faux procès.

    De plus en plus de cirques (Plume, du Soleil, des Nouveaux Nez …) vivent, et bien, aujourd’hui sans utiliser d’animaux.

    Qu’est-ce qui dérangeait donc le BVP ?

    La vérité, tout simplement.

    Mais les enfants aiment le cirque, pourquoi les priver de ces spectacles ?

    Les enfants ne méritent pas les mensonges des adultes, qui leur font accroire que c’est tout naturellement et par pur plaisir qu’un ours se maintient en équilibre sur une seule patte sur un tabouret ridicule ou qu’un lion s’éclate à sauter dans un cercle de feu, numéros contre nature et dangereux pour eux.

    Les enfants aiment avant tout les animaux.

    Chez eux, c’est naturel.

    Et ils ne veulent sûrement pas qu’on leur fasse du mal.

    Il suffit juste de leur expliquer, honnêtement, en quoi le cirque leur est mauvais.

    Ils sont de bien meilleure foi que nous…

    Quand les enfants connaissent le sort de ces bêtes, ils refusent tout simplement les cirques avec animaux.

    Des animaux sauvages qui ne quittent leur camion-cage que pour aller sur la piste, pour y subir un dressage fondé sur la peur et la contrainte, et qui n’ont aucune chance de courir un jour dans la savane.

    « Des éléphants, des hippopotames, des primates et des fauves, des ours devenus fous parcourant de long en large leur cage de quelques mètres carrés. »

    Jacques Perrin avait gracieusement réalisé ce spot afin de « permettre une prise de conscience du grand public […] sur le mode de vie infligé à des espèces animales […] qu’il est inconcevable de maintenir ainsi détenues ».

    Il disait souhaiter « voir évoluer le cirque sans animaux sauvages comme l’ont fait […] l’Autriche, l’Inde, la Finlande, le Brésil, la Suède, Israël, la Norvège... ».

    Au Cirque d’Hiver, à Paris, mardi 13 avril 2010, le 49e gala de l’Union des artistes, retransmis sur France 2, qui comportait des numéros avec des animaux, avait pour président Jacques Perrin.

    http://www.charliehebdo.fr/sites/default/files/imce/930-moreno_tigres_piste2_07.jpg


    Luce Lapin
    14 avril 2010
    lucelapin@charliehebdo.fr


    • LE SPOT ! Efficace, percutant, émouvant. Sur http://www.dailymotion.com/video/x2iq04_spa
    http://www.code-animal.com/campagne/gala_union_artiste.htm, profitez-en pour visiter le site : www.code-animal.com
    • Photos : Code Animal. Un grand merci à Franck pour sa collaboration.
    www.spa.asso.fr

    • À lire articles (entre autres, une interview de Caroline Lanty, présidente de la SPA, sur les cirques) dans «La Puce», rubrique «Cirques/zoos» : www.charliehebdo.fr/la_puce/cirques et aussi, de Jo Benchetrit : http://psychanalyse-et-animaux.over-blog.com/article-gala-de-l-union-des-artistes-2010-le-retour-du-pire-48585697.html

    http://www.charliehebdo.fr/la_puce/cirques

  • Manuel Valls aime la corrida et s'en vante !

    Taurin.jpg
    Manuel Valls, député PS, candidat déclaré pour les primaires qui désigneront le candidat PS pour les prochaines élections présidentielles aime la corrida et s'en vante sur les ondes de France-Inter !

    Je laisse à Michèle Breut, vice-présidente du CRAC Europe, le soin de vous présenter le contexte de cette prise de position (en bleu ci-dessous).

    Vous pouvez marquer votre désapprobation en mettant un commentaire sur le blog de cet amateur de torture tauromachique : http://www.valls.fr/ (tout en bas dans "contact").

    Par ailleurs, suite au succès de notre pétition "Unesco", un reportage a été diffusé lors du journal de 8h00 de France-Inter le vendredi 2 avril (fichier audio à votre disposition sur demande).

    A bientôt et merci pour votre participation à cette cyberaction en direction du député Valls.
    Jean-Pierre Garrigues
    Vice-président du CRAC Europe

     

    ***

     

    Le socialiste Manuel Valls, catalan d’origine, a affirmé au cours de l’émission de Stéphane Bern « Le Fou du Roi » du 1er avril 2010 qu’il aimait beaucoup la corrida.


    Voici une déclaration inquiétante de la part d’un homme politique qui avait annoncé le 13 juin 2009 son intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012.


    Cet amour pour la corrida ne cadre pas avec le discours politique qu’il exprime sur son blog, où il présente son dernier ouvrage, Pouvoir (Stock, 2010).


    Relevons :


    « C’est à partir du réel qu’il faut travailler. »


    « J’ai toujours pris le parti de l’éthique contre celui de l’épique. »


    Ses enjeux sont ceux de tout un chacun : « efficacité de la justice », « démocratisation de la culture », « construction de l’Europe », mais tout dépend de la manière dont Manuel Valls saura « apporter des réponses efficaces et conformes à nos valeurs » (http://www.valls.fr), si tant est que nous n’avons pas les mêmes sur un point précis et symptomatique : la corrida.


    Le réel de la corrida, c’est le supplice public d’un herbivore.


    Ce supplice, de par le mépris qu’il représente pour l’animal et de par le mépris qu’il représente pour l’homme, ainsi définissable comme être sadique, est contraire à l’éthique.


    Nous aspirons à une justice efficace qui ne conclurait pas, au terme de procès véreux, à l’existence de zones de tradition ininterrompue où le supplice est reconnu comme légal, nous aspirons à une démocratisation de la culture qui abolira la corrida conformément à l’attente des deux tiers des Français.


    Quant à la construction de l’Europe, renvoyons Manuels Valls au débat catalan qui porte l’espoir de 90 % des Européens : Prou (assez).


    Le socialisme, et en général les valeurs d’une République moderne et humaniste, est issu du progrès des mœurs dont le moteur a toujours été la compassion pour les plus faibles, une voie ouverte par Victor Hugo et Émile Zola entre autres.


    Les écologistes français, sur qui Manuel Valls s’appuie, sont largement anticorrida.


    Nous voudrions demander à Manuel Valls quel avenir il entendrait réserver à la corrida en France et s’il pense que ce grand amour qu’il lui porte est conciliable avec cette déclaration du Parti socialiste français :


    « Le Comité économique, social et culturel du PS (CESC) a publié un nouveau cahier pour tenter de cerner les maux de la “société de l’avoir” et tenter de dégager des pistes concrètes pour faire émerger une “société de l’être” qui soit humaniste, universaliste et habitée par le souci de l’intérêt général » http://www.revuesocialiste.fr/


    Michèle Breut

    Vice-présidente du CRAC Europe

    Comité Radicalement Anti Corrida pour la protection de l’enfance

    www.anticorrida.com


    http://www.anticorrida.com/

  • Florilège

    http://www.montsdeflandre.fr/var/montsdeflandre/storage/images/mediatheque/images/edifies/musees/musee-marguerite-yourcenar-3/97779-1-fre-FR/Musee-Marguerite-Yourcenar-3_lightbox.jpg

    Marguerite Yourcenar

    01. BACON
    Francis Bacon - 1561-1626 :
    Philosophe et Chancelier d'Angleterre.
    - "Si vous étiez convaincus qu'en donnant de la viande à vos enfants, vous leur communiquiez tous les vices, vous arrêteriez cette main malfaisante, et vous aimeriez mieux qu'elle se desséchât, plutôt que de lui faire exécuter un tel acte."

    02. BOSSUET
    Jacques Bénigne Bossuet - 1627-1704 :
    Orateur et écrivain français, théologien, Evêque de Meaux.
    - "Comme dernière conséquence du meurtre des animaux, le sang humain, abruti, ne peut plus s'élever aux choses intellectuelles."

    03. BUSCH
    Wilhelm Busch - 1832-1908 :
    Poète et dessinateur allemand [père de la Bande Dessinée].
    - "Une véritable civilisation humaine existera non seulement quand il n’y aura plus de cannibales, mais lorsque toute forme de consommation de viande sera considérée comme du cannibalisme."

    04. BUTLER
    Samuel Butler - 1835-1902 :
    Romancier et essayiste britannique. Fils d'ecclésiastique, révolté par l'hypocrisie de ses contemporains.
    - "L'homme est le seul animal qui peut être l'ami de ses victimes jusqu'à ce qu'il les dévore."

    05. CONFUCIUS
    Confucius - 551 à 479 avant J-C :
    Philosophe chinois, fondateur du Confucianisme. A été l’un des plus influents penseurs de l’Histoire chinoise.
    - "Quiconque a entendu les cris d'un animal qu'on tue ne peut plus jamais manger de sa chair."
    - "Les céréales doivent représenter la partie principale de la nourriture.
    - "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse".

    06. CUVIER
    Georges Cuvier - 1769-1832 :
    Naturaliste français, anatomiste et géologue, secrétaire de l'Académie des Sciences et chancelier de l'Université, professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle.
    - "L'anatomie comparée nous enseigne qu'en toute chose, l'homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores."
    - "Ce n’est qu’en déguisant la chair morte rendue plus tendre par des préparatifs culinaires qu’elle est susceptible d’être mastiquée et digérée par l’humain chez qui, de la sorte, la vue des viandes crues et saignantes, n’excite pas l’horreur et le dégoût."
    - "La nourriture naturelle de l’humain, au regard de sa structure, devrait consister en fruits, racines et légumes."
    - "L’humain apparaît organisé pour se nourrir de fruits, racines, et des parties succulentes des légumes. Ses mâchoires courtes, de force moyenne, ses canines de même longueur que ses autres dents, et ses molaires tubéreuses ne lui permettent pas de mâcher de l’herbe ou de dévorer de la viande sans préparer ces nourritures en les cuisant. Ses organes sont formés en accord avec la disposition de ses dents. Son estomac est simple et son conduit intestinal est de longueur moyenne et très bien ancré à son gros intestin.".

    07. DARWIN
    Charles Darwin - 1800-1882 :
    Naturaliste britannique. Auteur de "De l’Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle", 1859.
    - "Il est évident que la nourriture normale de l'homme est végétale..."
    - "L'amour pour toutes les créatures vivantes est le plus noble attribut de l'homme."
    - "La classification des formes, des fonctions organiques et des régimes a montré d’une façon évidente que la nourriture normale de l’humain est végétale comme celle des anthropoïdes et des singes, que nos canines sont moins développées que les leurs, et que nous ne sommes pas destinés à entrer en compétition avec les bêtes sauvages ou les animaux carnivores."
    - "Nous avons vu que les sens et les intuitions, les différentes émotions et facultés, comme l’amour et la mémoire, l’attention et la curiosité, l’imitation, la raison, etc, dont l’humain se vante, peuvent être trouvées à l’état naissant ou même pleinement développées, chez les animaux inférieurs. Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves et que nous ne voulons pas considérer comme nos égaux."

    08. DIEU
    Dieu - 0-0 :
    - "Dieu a dit : Si je mangeais, je mangerais du raisin et du pain".
    [Proverbe arabe] ;o)

    09. EDISON
    Thomas Edison - 1847-1931 :
    Ingénieur américain, inventeur de l’ampoule électrique et du cinéma.
    - "Je suis végétarien et anti-alcoolique : ainsi je peux faire un meilleur usage de mon cerveau."

    10. EINSTEIN
    Albert Einstein - 1879-1955 :
    Physicien allemand, Prix Nobel en 1922, père de la Théorie de la Relativité
    - "Rien ne pourra être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre, qu'une évolution vers un régime végétarien."
    - "L’effet physique qu’exercerait un mode de vie végétarien sur le tempérament humain aurait une influence extrêmement positive sur l’humanité."
    - "Je pense que les transformations et les effets purificateurs d'un régime végétarien sur l'homme sont très bénéfiques à l'espèce humaine. Par conséquent, en choisissant le végétarisme, on sera à la fois heureux et paisible."

    11. EMERSON
    Ralph W. Emerson - 1803-1882 :
    Ecrivain essayiste, philosophe et poète américain.
    - "Vous venez juste de déjeuner et aussi soigneusement que l’abattoir puisse être caché, à une distance de quelques ou plusieurs miles : vous êtes complice ! "

    12. EMPEDOCLE
    Empedocle - 490-430 avant JC :
    Philosophe grec.
    - "Répandre le sang et dévorer les membres des animaux auxquels la vie a été violemment retirée est honteux."

    13. GANDHI
    Mahatma Gandhi [Mohandas Karamchand Gandhi] - 1869-1948 :
    L'un des pères-fondateurs de l'Inde moderne et défenseur de la non-violence comme moyen révolutionnaire.
    - "La grandeur d'une nation et son avancement moral peuvent être appréciés par la façon dont elle traite les animaux."
    - "Je crois que le progrès spirituel exige de nous que nous cessions de tuer les autres êtres vivants pour nos besoins corporels."

    14. von GÖRRES
    Joseph von Görres - 1776-1848 :
    Ecrivain allemand.
    - "Celui qui veut dépasser la vie ordinaire, évitera la nourriture sanglante et ne choisira pas la mort comme maître du repas..."

    15. von HUMBOLDT
    Alexander von Humboldt - 1769-1859 :
    Naturaliste et géographe allemand, explorateur et géographe. Considéré comme étant le fondateur de la Climatologie et de la Biogéographie de la planète et des océans.
    - "Se nourrir des animaux n’est pas loin de l’anthropophagie et du cannibalisme."
    - "La cruauté à l’égard des animaux n’est conciliable ni avec une véritable humanité instruite, ni avec une véritable érudition. C’est un des vices les plus caractéristiques d’un peuple ignoble et brutal. Aujourd’hui, pratiquement tous les peuples sont plus ou moins barbares envers les animaux. Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation, alors que chaque jour ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense."
    - "La même superficie de terre utilisée pour paître et nourrir du bétail pour produire la viande pour alimenter 1 personne, pourrait nourrir 10 personnes avec des végétaux ; si de plus nous la cultivions avec des lentilles, haricots en grains, ou petits pois, elle pourrait nourrir une centaine de personnes..."

    16. JEAN-PAUL
    Jean-Paul Friedrich Richter, dit "Jean-Paul" - 1763-1825 :
    Ecrivain allemand.
    - "Ô Combien faut-il d’heures de martyr aux animaux pour donner à l’homme une seule minute de plaisir pour son palais ! "

    17. KAFKA
    Franz Kafka - 1883-1924 :
    Ecrivain tchèque d'expression allemande.
    - "Maintenant je peux vous observer en paix : je ne vous mange plus."
    (regardant des poissons dans un aquarium).

    18. de LAMARTINE
    Alphonse de Lamartine -1790-1869 :
    Poète et homme politique français.
    - "Ma mère croyait, et je le crois aussi, que cette nourriture [carnée], plus succulente et plus énergétique en apparence, contient en soi des principes irritants et putrides qui agitent le sang et abrègent les jours de l'homme ... Elle ne me laissa jamais manger de la viande avant l'âge où je fus jeté dans la vie pêle-mêle des Collèges. ... Je ne vécus donc, jusqu'à douze ans, que de pain, de laitages, de légumes et de fruits. Ma santé n'en fut pas moins forte, mon développement pas moins rapide [...]"

    19. MICHELET
    Jules Michelet - 1798-1874 :
    Historien et philosophe français.
    - "Vie animale, sombre mystère. Toute la nature proteste contre la barbarie de l'homme qui ne comprend pas, qui humilie et qui torture ses frères inférieurs."
    - "Le régime végétarien ne contribue pas pour peu de chose à la pureté de l'âme."
    - "Spectacle étrange de voir une mère donner à sa fille, qu'hier encore elle allaitait, cette grossière alimentation de viandes sanglantes."

    20. NIETZSCHE
    Friedrich Nietzsche - 1844-1900 :
    Philosophe allemand.
    - "Toute la philosophie antique était orientée sur la simplicité de la vie et enseignait une certaine sobriété. De ce point de vue, le peu de végétariens par philosophie ont fait plus pour l’humanité que tous les philosophes modernes et tant que ces derniers n’auront pas le courage de chercher un mode de vie totalement différent et de l’indiquer comme exemple, ils ne porteront aucun fruit."

    21. ORAZIO
    Orazio - 65-08 avant JC :
    Poète latin.
    - "Aies le courage d’être sage ! Arrête de tuer les animaux ! Celui qui repousse le moment d’une vie droite est comme le paysan qui attend que le fleuve soit asséché pour le traverser."

    22. OWEN
    Richard Owen - 1804-1892 :
    Naturaliste anglais. Etudia avec le Français Georges Cuvier l’Anatomie et la Physiologie comparée. Auteur de : "Cours d’Anatomie Comparée" et "Paléontologie et Physiologie des Vertébrés".
    -"Les anthropoïdes et tous les quadrumanes dérivent leur alimentation des fruits, graines et autres succulentes substances végétales ; et la stricte analogie entre la structure de ces animaux et celle de l’humain démontre clairement leur frugivorisme naturel.".
    -"Les singes dont la dentition est à peu près égale à celle de l’humain vivent principalement de fruits, de noix et d’autres variétés similaires de texture savoureuse et de valeur nutritive élaborée par le règne végétal.
    La profonde similitude entre la dentition des quadrumanes et celles des humains démontre que l’humain était à son origine adapté à manger les fruits des arbres."

    23. PITMAN
    Sir Isaac Pitman - 1813-1897 :
    Inventeur de la sténographie anglaise.
    - "je ne pourrais tuer ni un boeuf ni une poule et surtout pas un agneau ; si moi-même je ne peux pas faire ces choses-là sans blesser mes bons sentiments, je me refuse aussi de les faire faire par d’autres personnes, blessant ainsi leurs sentiments. Cela suffit à m’induire à accepter un régime privé de viande."

    24. PLATON
    Platon - 427-348/347(?) avant JC :
    Disciple de Socrate.
    - Dans son livre "La République", Platon cite Socrate qui recommande le végétarisme : "Ce régime permettrait à une nation d'utiliser intelligemment ses ressources agricoles."

    25. PLUTARQUE
    Plutarque - 50-125 :
    Biographe et Moraliste grec de l'Antiquité.
    - "Juste pour le plaisir de quelques pauvres bouchées de chair, nous privons une âme du soleil et de la lumière, et de la vie et du temps qui lui revenaient, et dont elle était née en ce monde pour jouir."

    26. PORPHYRE
    Porphyre - 233-304 :
    Philosophe grec de l'Antiquité.
    - "Par conséquent, si les famines et les guerres ont également conduit les hommes à manger les autres êtres vivants, il ne faut pas pour autant admettre cette pratique par plaisir, puisqu'aussi bien nous n'avons pas accepté l'anthropophagie."

    27. PYTHAGORE
    Pythagore - 570-480(?) avant JC :
    Mathématicien et philosophe grec de l'Antiquité.
    - "Aussi longtemps que les hommes massacreront des animaux, ils se tueront entre eux. En effet, celui qui sème les graines du meurtre et de la souffrance ne peut pas récolter la joie et l'amour."
    - "La terre donne des richesses en abondance et de la nourriture pacifique. Elle nous offre des repas qui ne sont tachés ni de sang ni d’assassinat. "

    28. RAY
    John Ray - 1628-1704
    Botaniste anglais, l'un des plus éminents naturalistes de son temps :
    - "En aucune façon, l'homme n'a la constitution d'un carnivore. Chasse et voracité ne lui sont pas naturelles. L'homme n'a ni les dents acérées ni les griffes pour tuer et déchiqueter sa proie. Au contraire, ses mains sont faites pour cueillir des fruits, des baies et des légumes, et ses dents sont appropriées pour les mâcher.
    - "Tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir, nous restaurer et nous régaler est abondamment pourvu dans le magasin inépuisable de la Nature. Quelle vision agréable, plaisante et innocente qu' une table frugalement servie, et quelle différence avec un repas composé de chair animale fumante et massacrée. En résumé, nos vergers offrent tous les délices imaginables, tandis que les abattoirs et les boucheries sont pleins de sang coagulé, et d'une abominable puanteur.

    29. ROBBINS
    John Robbins - 1947-.... :
    Ecrivain américain, auteur de "The Food Revolution" et du best-seller "Diet for a New America" (traduit en français sous le titre : "Se nourrir sans faire souffrir")
    - "J'ai récolté des choux et cueilli des carottes et j'ai aussi visité des abattoirs : ces expériences ne peuvent pas se comparer".
    - "Nul besoin de se priver : il s'agit seulement de mieux comprendre comment manger de la façon la plus saine, la plus agréable, la plus nourrissante d'une part, et la plus économique, la plus généreuse, la moins polluante d'autre part. [...] La vie dans son ensemble en bénéficierait : vous, le genre humain, les animaux, les forêts, les rivières, le sol, les océans, et l'atmosphère terrestre."

    30. ROSEGGER
    Peter Rosegger - 1843-1918 :
    Ecrivain autrichien.
    - "L’animal a un cœur qui perçoit, comme toi. L’animal éprouve joie et douleur, comme toi. L’animal a ses propres aspirations, comme toi.
    L’animal a le droit de vivre, comme toi !"

    31. ROUSSEAU
    Jean-Jacques Rousseau - 1712-1778 :
    Ecrivain, philosophe et pédagogue français.
    - "En effet, indépendamment des explications que l’on peut donner, ceux [les enfants] qui mangent beaucoup de viande sont en général plus cruels et plus sauvages que les autres."

    32. von SACHSEN
    Prince Max von Sachsen - 1870-1951 :
    Professeur de théologie catholique.
    - "Nous ne devons pas chercher à trouver une forme plus modérée d’abattre, mais bien son abolition totale. Plus on cherche à rendre "humain" l’abattoir, plus se renforce la cause de l’abattage en elle-même. Nous ne pourrons rejoindre une position véritablement cohérente de la protection des animaux qu’au moment où l’humanité se sera décidée de cesser de tuer et de manger les animaux."

    33. SAND
    George Sand - 1804–1876 :
    Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite "george Sand", écrivain et femme de lettres française.
    - "Ce sera un grand progrès dans l’évolution de la race humaine quand nous mangerons des fruits et que les carnivores disparaîtront de la Terre. Tout sera faisable sur cette Terre à partir du moment où nous viendrons à bout des repas de viande et des guerres."

    34. SCHWEITZER
    Albert Schweitzer - 1875-1965 :
    Médecin missionnaire, philosophe et théologien alsacien. Prix Nobel de la Paix 1953.
    - "Rendre honneur à la Vie signifie éprouver de l’opprobre pour le fait de tuer."
    - "Chaque fois qu’un animal est contraint à servir l’homme, les souffrances qu’il subit nous regardent tous. Je suis convaincu que nous devrions nous impliquer pour épargner les animaux, renoncer totalement à la consommation de viande et parler aussi contre cela. C’est ce que je fais."
    - "Jusqu'à ce qu'il étende le cercle de sa compassion à toutes les créatures vivantes, l'homme lui-même ne trouvera pas la paix."

    35. SCHOPENHAUER
    Arthur Schopenhauer - 1788-1869 :
    Philosophe allemand.
    - "Le monde n’est pas une chose et les animaux ne sont pas des produits pour notre usage et notre consommation. Plus que la miséricorde, nous devons aux animaux la justice."
    - "Une personne cruelle envers les animaux ne peut pas être bonne."

    36. SHAW
    George Bernard Shaw - 1856-1950 :
    Dramaturge irlandais, Prix Nobel de Littérature 1925.
    - "J'étais un cannibale. C'est Shelley qui le premier m'ouvrit les yeux
    sur la sauvagerie de mon alimentation."
    - "Tant que nous sommes nous-mêmes les tombeaux vivants d'animaux assassinés, comment pouvons-nous espérer des conditions de vie idéales sur cette Terre ?"
    - "Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis"
    - "L’espérance de vie d’un mangeur de viande est de 63 ans. Je me rapproche de 85 et je travaille toujours autant qu’avant. J’ai vécu assez longtemps et j’essaye de mourir, mais je n’y arrive tout simplement pas. Une seule tranche de boeuf en finirait avec moi mais je ne peux me convaincre d’en avaler une. Je suis épouvanté à l’idée de vivre pour toujours. C’est le seul désavantage d’une alimentation végétarienne."

    37. SHELLEY
    Percy Bysshe Shelley - 1792-1822 :
    Poète anglais, figure emblématique du Mouvement Romantique.
    - "Ce n'est qu'en estompant et déguisant l'aspect de la chair morte par des préparations culinaires qu'on peut la rendre susceptible d'être mangée ou digérée et que l'horreur brute de la vision du sang ne provoque pas une répugnance et un dégoût intolérable."

    38. SINGER
    Isaac Bashevis Singer - 1904-1991 :
    Ecrivain polonais, naturalisé américain, Prix Nobel de Littérature 1978.
    - "On affirme souvent que les hommes ont toujours mangé de la viande, comme si c’était une justification pour continuer à le faire. Selon la même logique, nous ne devrions pas chercher à empêcher un homme d’en tuer un autre étant donné que cela aussi a toujours été."
    - "Nous sommes tous des créatures de Dieu ; il n’est pas conciliable d’invoquer Grâce et Justice et de continuer à manger la viande des animaux qui ont été abattus par notre faute."

    39. SOCRATE
    Socrate - 470-399 avant JC :
    Philosophe grec de l'Antiquité.
    - Socrate était végétarien et ne portait jamais de cuir ou de fourrure animale. Tout comme Pythagore, il soutenait que l’habitude de manger de la chair animale poussait les humains à la violence et aux guerres.

    40. TAGORE
    Rabindranath Tagore - 1861-1941 :
    Ecrivain indien, prix Nobel de Littérature 1913.
    - "Nous n’arrivons à avaler de la viande que parce que nous ne réfléchissons pas à la cruauté et au péché que nous commettons. Mais, une fois notre pitié éveillée, si nous persistons à tordre le cou à nos sentiments juste pour ne pas nous démarquer de ceux qui font de la Vie leur proie, c’est une offense à tout ce qu’il y a de bon en nous."

    41. TESLA
    Nikola Tesla - 1856-1943 :
    Physicien et électronicien croate.
    - "Beaucoup de peuples qui s’alimentent presque exclusivement de légumes montrent des conditions physiques parfaites et sont très forts."

    42. THOREAU
    Henry David Thoreau - 1817-1862 :
    Ecrivain américain.
    - "Il n'y a aucun doute pour moi qu'il entre dans le destin de l'humanité, parce qu'elle se perfectionne progressivement, de cesser un jour de manger des animaux."

    43. TOLSTOÏ
    Léon Tolstoï - 1828-1910 :
    Humaniste et poète russe.
    - "Si quelqu'un aspire à une vie vertueuse, son premier acte doit être de s'abstenir de faire du mal aux animaux".
    - "De tuer les animaux à tuer les hommes il n’y a qu’un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes."
    - "Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura aussi des champs de batailles."
    - "L’homme peut vivre et rester en bonne santé sans avoir besoin de tuer des animaux pour s’alimenter. Par conséquent, se nourrir de viande rend co-responsable de l’assassinat d’animaux perpétré juste pour satisfaire notre palais. Agir de cette façon est immoral. C’est un fait tellement simple et il n’est sans doute pas possible de ne pas être d’accord."
    - "Si l’homme cherche sérieusement et honnêtement la voie de la morale, la première chose qu’il doit abandonner est la consommation de viande."
    - "Le végétarisme vaut comme critère de base avec lequel nous pouvons reconnaître si l’homme aspire sérieusement à une perfection morale. La nourriture carnée est un résidu primitif ; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l’instruction."

    44. de VINCI
    Léonard de Vinci - 1452-1519 :
    Peintre, sculpteur, ingénieur et architecte, artiste italien dont le génie est universellement reconnu.
    - "J'ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables."
    - "Tu as défini l’homme comme le Roi des Animaux ; moi par contre, je dirai que l’homme est le roi des fauves féroces parmi lesquels tu es le plus grand. N’as-tu pas effectivement tué et mangé les animaux pour satisfaire les plaisirs de ton palais, te transformant toi-même en tombe pour tous ces animaux ? La nature ne produit-elle pas de la nourriture végétale en quantité suffisante pour te rassasier ? "

    45. VOLTAIRE
    François Marie Arouet, dit "Voltaire" - 1694-1778 :
    Philosophe et écrivain français.
    - "Il est certain que ce terrible bain de sang continuellement perpétré dans nos abattoirs et dans nos cuisines ne nous apparaît plus comme un crime ; au contraire, nous considérons ces abominations, qui souvent s’accompagnent d’une odeur pestilentielle, comme une bénédiction du Seigneur et dans nos prières nous le remercions pour les créatures que nous avons tuées."
    - "Mais existe-t-il quelque chose de plus abominable que de se nourrir continuellement de viande de cadavres ?"

    46. WAGNER
    Richard Wagner - 1813-1883 :
    Compositeur allemand.
    - "Comme la vue d’un taureau sacrifié aux dieux était devenue pour nous un opprobre, nous avons caché le bain de sang quotidien dans des abattoirs lavés à l’eau de l’attention de tous ceux qui se repaissent de morceaux de cadavres d'animaux domestiques préparés pour qu’ils ne soient pas reconnaissables."

    47. WEITZEL
    Günther Weitzel - 1915-1984 :
    Chimiste allemand.
    - "La conscience chrétienne ne peut tolérer que le cinquième Commandement "Tu ne tueras point" exclurait les animaux d’abattoir. Qui a visité un abattoir est plus ou moins choqué ou dégoûté. Presque tous en arrivent à reconnaître que tuer de façon si bestiale les animaux, qui ont été élevés et engraissés pour ensuite être mangés, n’est pas digne de l’humanité moderne".

    48. YOURCENAR
    Marguerite Yourcenar - 1903-1987 :
    Ecrivain, femme de lettres, nationalités française et américaine. Première femme élue à l'Académie Française en 1980.
    - "Tout comme Zénon, il me déplaît de "digérer des agonies"."

  • Singer approuve une fois de plus l’exploitation animale / Drayson à propos de la vivisection au Royaume-Uni (Gary Francione)

    petersinger.jpg
    Chers Collègues,

    Deux informations sont tombées sur mon bureau ces jours-ci.

    La première, c’est ce que Peter Singer, le « père du mouvement des droits des animaux », a déclaré lors d’une interview :

    PROFESSEUR PETER SINGER : Si nous sommes sur le point de consommer des produits d’origine animale, alors je pense que nous avons la lourde responsabilité de nous assurer que les animaux n’ont pas souffert.

    Et cela implique au minimum d’aller sur les marchés locaux, ou à tout le moins d’acheter des produits écologiquement certifiés, eu égard au système actuel.

    Ce sera définitivement mieux que de recourir à la production des fermes industrielles.

    Il s’agit là de choix.

    De toute façon, je ne pense pas que nous devrions consommer autant de viande et de produits animaux que nous le faisons.

    Ainsi, en consommant de la viande et des produits animaux fabriqués localement, ou encore « écologiquement certifiés », nous nous déchargerions de la « lourde responsabilité… de nous assurer que les animaux n’ont pas souffert. »

    C’est absurde.

    La viande et les produits animaux, qu’ils soient écologiques ou fabriqués localement, proviennent d’animaux qui ont été torturés.

    Le commentaire de Singer ne diffère en rien de celui-ci :

    Si nous sommes sur le point de molester des enfants, alors je pense que nous avons la lourde responsabilité de nous assurer qu’ils n’ont pas souffert.

    Et cela implique de leur donner un morceau de chocolat.

    Et Singer d’ajouter que nous ne devrions pas consommer « autant de viande et de produits animaux que nous le faisons. »

    Peter, la quantité de viande et de produits animaux que nous devrions consommer est de zéro.

    Grâce soit rendue à Notre Père d’avoir une fois de plus renforcé l’idée que l’exploitation animale serait moralement acceptable.

    http://www.independent.co.uk/multimedia/archive/00083/drayson_83892t.jpg

    La seconde, c’est que le Ministre des Sciences britannique, Lord Drayson, a noté qu’en dépit des actions directes de militants visant des vivisecteurs, le nombre d’expérimentations animales au Royaume-Uni a augmenté de 14% par rapport à l’année dernière, et qu’une étude

    montre que seulement un tiers des adultes britanniques sont favorables à une interdiction de l’expérimentation animale, cependant que le nombre de gens qui l’acceptent désormais de manière inconditionnelle eu égard aux besoins de la recherche a augmenté de 28% depuis 1999.

    Manifestement, l’approche actuelle ne fonctionne pas.

    Au-delà de la question de la moralité de la violence, l’action directe militante ne fait rien d’autre qu’intensifier le préjugé selon lequel les droits des animaux ne sont qu’une question marginale promue par des fous qui ne devraient pas être pris au sérieux.

    Mais cela ne doit pas nous surprendre.

    Dans un monde où une majorité écrasante de gens pense qu’il est moralement acceptable d’infliger douleur, souffrance et mort à 56 milliards d’animaux par an sans d’autre raison que celle de leur bon goût, le public n’est pas prêt à considérer ceux qui embrassent la violence pour lutter contre l’exploitation d’animaux qui leur sont vendus comme nécessaires à leur santé comme autre chose que des fous.

    Cet état de choses fait échouer toute discussion sérieuse à propos de la moralité de l’exploitation animale.

    Il nous faut déplacer le paradigme du statut de propriété vers celui de personne morale.

    Et la seule manière d’y parvenir passe par une éducation au véganisme créative et non-violente.

    http://photos2.meetupstatic.com/photos/event/3/9/c/9/highres_1994793.jpeg

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/03/26/singer-approuve-une-fois-de-plus-l%E2%80%99exploitation-animale-drayson-a-propos-de-la-vivisection-au-royaume-uni/

  • L'animal, matériel pédagogique ? (Gérard Charollois/CVN)

    grenouille verte.jpg

    La CONVENTION VIE ET NATURE rappelle que la loi du 10 juillet 1976 en France, les constitutions de nombre de pays membres de l'Union Européenne, les traités d'AMSTERDAM puis de LISBONNE, proclament que l'animal est un être sensible.

    Cette rupture éthique avec les approches traditionnelles de l'animal peine à se traduire concrètement dans tous les secteurs de la vie sociale.


    Des étudiants en biologie et en médecine sont ainsi confrontés, en violation de leurs convictions, à des épreuves pédagogiques consistant soit à disséquer, soit à soumettre à des expériences de toxicologie, divers animaux rabaissés au rang de matériel non pas de recherches mais de pur apprentissage.

    Naguère, ces expériences étaient imposés aux lycéens sommés de détruire la moelle épinière d'une grenouille pour constater le rôle de ce tissu nerveux et à soumettre amphibiens, poissons ou petits rongeurs à des chocs électriques générant une contraction musculaire.

    Si ces supplices infligés à des millions d'animaux ont été abandonnés dans l'enseignement secondaire, ils perdurent dans l'enseignement supérieur.

    Trois questions se posent à l'égard de cette pédagogie :

    - Ces expériences sont-elles utiles ?

    - Sont-elles légitimes d'un point de vue éthique ?

    - Sont-elles obligatoires pour un étudiant d'un point de vue légal ?

    De leur inutilité :

    I
    mposer à des étudiants de disséquer, d'intoxiquer des animaux vivants ne fait en rien avancer la recherche fondamentale, ni l'instruction de l'expérimentateur qui peut obtenir autrement l'information.

    Une simple explication des mécanismes physiologiques, pathogénétiques, pharmacologiques apporte à l'étudiant en médecine et en biologie le contenu pédagogique que l'enseignant veut lui transmettre.

    L'autopsie sur cadavre pourvoit à l'apprentissage concret des manipulations anatomiques sans qu'il y ait lieu de recourir au vivant.

    De l'illégitimité de ces pratiques :

    Pour l'éthique, l'animal n'est pas une chose, du matériel, une machine, mais bien un être sensible, doté d'un système nerveux suffisamment élaboré pour lui faire éprouver la douleur et le stress.

    Dès lors, il devient inacceptable d'un point de vue moral d'infliger des souffrances et la mort à des animaux, souffrance sans réel bénéfice supérieur pour d'autres êtres sensibles.

    Le coût éthique d'une expérimentation pédagogique est totalement négatif puisqu'il occasionne un mal à l'être, objet de l'expérience, sans bénéfice pour l'étudiant qui pourrait acquérir autrement la même connaissance.

    Dans une acception utilitariste de l'éthique, sous l'angle de l'équivalence des conditions, l'emploi d'animaux vivants dans l'enseignement de la biologie et de la médecine ne se justifie pas.

    De la légalité d'une objection de conscience :

    L
    es universités devraient en conséquence renoncer à faire exécuter à leurs étudiants ces expériences sur le vivant, faisant produire effet au principe désormais admis du caractère sensible de l'animal.

    En attendant cette évolution, toujours retardé par des esprits fossilisés sévissant dans toutes les strates de la société, il convient de répondre à cette question :

    Un étudiant peut-il refuser de disséquer, de maltraiter un animal vivant ?

    En droit, la réponse doit être recherchée dans les termes de l'article 9 de la CONVENTION EUROPEENNE DE SAUVEGARDE DES DROITS DE L'HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES, texte précisant que « toute personne a la liberté de pensée. Cette liberté impliquant celle de manifester des convictions ».

    L'Etat ne peut déroger à cette norme que par des lois prises pour assurer des intérêts supérieurs, à savoir la sécurité publique, la santé publique et la liberté d'autrui.

    Or, rien de supérieur, de fondamental, impose qu'un étudiant soit privé de sa liberté de respecter le vivant et de refuser de faire souffrir.

    L'allégation d'une nécessité pédagogique serait sans portée au regard d'un principe fondamental, d'une liberté essentielle.

    Il me semble acquis que soumise à la COUR EUROPEENNE DES DROITS DE L'HOMME cette objection de conscience serait consacrée et prévaudrait sur les injonctions pédagogiques.

    Gérard Charollois

    CONVENTION VIE ET NATURE

    MOUVEMENT D'ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE

    POUR LE RESPECT DES ËTRES SENSIBLES ET DES EQUILIBRES NATURELS.

    http://www.ecologie-radicale.org/actu/new_news.cgi?id_news=1449

  • Halal : le coup de gueule de Bardot

    mouton.jpg

    Alors que le scandale de la viande halal défraie la chronique, les responsables politiques n'interviennent pas.

    Brigitte Bardot somme Bruno Le Maire de faire appliquer la loi française !

    ***

    Paris, le 11 mars 2010

    Monsieur Bruno Le Maire
    Ministre de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Pêche

    Monsieur le Ministre,

    Que faites-vous ? A quoi servez-vous ?

    Vous êtes aussi nul et inutile que votre prédécesseur !

    Depuis des semaines, le scandale de la viande halal défraie les chroniques, crée une polémique auprès de la population et est dénoncé par les associations de protection animale : l’OABA et ma Fondation, qui ont été reçues par votre conseiller afin de mettre un terme immédiat aux pratiques interdites par la loi française que vous représentez.

    Or rien n’a changé et les animaux abattus dans d’infâmes conditions continuent de mourir dans des souffrances indignes et inhumaines dans les abattoirs de la SOCOPA.


    Votre lâcheté n’a d’égale que votre inutilité !

    Parce que ce sont des animaux, vous vous en foutez comme de l’an 40 !

    Ils ne peuvent revendiquer aucun traitement moins cruel et aucun syndicat ne les représente… sauf nous !

    Vous êtes grassement payé pour réagir, alors qu’attendez-vous ?

    La loi française impose l’étourdissement préalable à toute mise à mort par saignée dans les abattoirs agréés, or cette loi n’est plus respectée et, souffrance supplémentaire, on leur pose des électrodes pour provoquer une tétanisation afin d’éviter que l’animal ne se débatte au moment de l’égorgement.

    C’est absolument monstrueux !

    C’est un retour à la barbarie qui n’est qu’une épouvante industrialisée et touche quotidiennement des milliers d’animaux en France.

    Après les promesses réitérées et non tenues de votre Président et les réactions frileuses de poules mouillées de tous ses ministres, je n’attends plus rien de ce gouvernement mais je vous somme d’assurer ce pourquoi vous avez été élu même si vous n’avez jamais eu le courage d’aller sur place voir l’enfer des abattoirs.

    Brigitte Bardot
    Présidente

    Fondation Brigitte Bardot

    http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40246

  • Le véganisme : seulement un moyen parmi d’autres de réduire la souffrance, ou un principe fondamental de justice et de non-violence ? (Gary Francione)

    vegan_peace.jpg

    Chers Collègues,

    Il est primordial de comprendre qu’il existe des différences significatives parmi ceux qui se considèrent végans.

    Il y a une différence entre ceux qui maintiennent que le véganisme est simplement un moyen pour réduire la souffrance et ceux qui maintiennent que c’est un engagement fondamental pour la justice, la non-violence et la reconnaissance de la personnalité morale des animaux non-humains.

    La différence entre ces deux groupes n’est pas seulement un problème théorique abstrait – cela a de profondes conséquences pratiques.

    La position dominante parmi les nouveaux réformateurs est que le véganisme est un moyen, parmi d’autres, pour réduire la souffrance.

    Veuillez bien comprendre que dans cette optique, le véganisme n’est en rien différent des élevages de poules hors-cage ou bien de la viande produite au sein d’abattoirs conçus par Temple Grandin, récompensée par la PETA.

    Ce sont, disent les néo-réformistes, seulement des méthodes pour réduire la souffrance.

    Si X choisit de réduire la souffrance en devenant végan, c’est bien ; si Y choisit de réduire la souffrance en mangeant des oeufs de poule élevées hors-cage, c’est bien ; si X décide de réduire la souffrance en mangeant végétarien le lundi et en mangeant de la viande bio le mardi, c’est bien aussi.

    Maintenir que X, pour des raisons morales, devrait être végan le lundi, le mardi et tous les autres jours de la semaine serait en revanche “absolutiste”, “fondamentaliste” ou “fanatique”.

    Des gens comme Peter Singer et des groupes comme “Vegan” Outreach ou la PETA maintiennent cette position.

    Par exemple, Singer maintient qu’être un “omnivore consciencieux” est une “position éthique défendable”.

    Il prétend qu’être un vegan en toute circonstance est “fanatique”.

    Singer se décrit lui même comme un “végan flexible” qui est non-végan quand ça l’arrange.

    Il mentionne manger des oeufs et du lait bio.

    Il parle du “luxe” de manger de la viande et autres produits provenant d’animaux qui ont été bien traités, selon lui, et tués “humainement”.

    La PETA affirme qu’adhérer au véganisme par principe est seulement une question de “pureté personnelle”, de “zèle culturel narcissique” et d’”obsession fanatique”.

    “Vegan” Outreach insiste clairement sur la souffrance et minimise l’exploitation des animaux en prétendant que le véganisme

    n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas un dogme ou une religion ni une liste d’ingrédients interdits ou de lois immuables – c’est seulement un outil pour s’opposer à la cruauté et réduire la souffrance.

    Les néo-réformistes font l’hypothèse fondamentale que tuer les animaux, en soi, ne leur inflige aucun dommage intrinsèque.

    Les animaux se moqueraient que nous les exploitions et tuons.

    Ils se préoccuperaient seulement de la façon dont nous les traitons et tuons.

    Dans la mesure où ils ne souffrent pas trop, les animaux seraient indifférents à notre exploitation.

    Ils n’auraient pas d’intérêt à vivre une longue vie.

    C’est ce courant de pensée qui est à l’origine du mouvement “Viande Heureuse”, qui constitue le plus grave retour en arrière depuis plusieurs décennies dans la lutte pour la justice envers les non-humains.

    C’est ce courant de pensée qui incite la PETA et Singer à maintenir que nous aurions l’obligation de ne pas être végan dans les situations où cela pourrait déranger les autres.

    Je rejette ce point de vue.

    Je crois que c’est spéciste de maintenir que les non-humains doivent avoir un esprit similaire à l’esprit humain pour avoir un intérêt à une existence continue.

    Tout être conscient a un intérêt à une existence continue dans la mesure où il préfère, veut et désire rester en vie.

    Nous ne pouvons pas plus justifier l’utilisation de non-humains comme ressources pour les humains que nous pouvons justifier l’esclavage.

    L’exploitation animale et l’esclavage ont au moins un point commun important : les deux institutions traitent des êtres conscients exclusivement comme des ressources pour les autres.

    Cela ne peut être justifié à l’égard des humains, cela ne peut être justifié à l’égard des non-humains non plus – quelque soit la façon dont nous les traitons.

    L’approche abolitionniste voit le véganisme comme l’application du principe d’abolition à la vie de l’individu.

    C’est notre façon personnelle d’affirmer la personne morale de tous les êtres conscients et de rejeter le statut de simple bétail des non-humains.

    Le véganisme est une partie essentielle de notre engagement pour la non-violence.

    Le véganisme n’est pas seulement un moyen de réduire la souffrance ; c’est le strict minimum pour faire justice aux non-humains.

    Ce n’est pas la dernière étape dans notre quête pour rejeter la schizophrénie morale qui caractérise la relation entre humains et non-humains.

    C’est la première étape.

    Si les animaux ont une quelconque importance morale, alors on ne peut pas les manger, les exploiter, ou se vêtir de leur peau.

    Un végan n’est pas végan seulement le lundi ou quand ça l’arrange.

    Un végan est végan en permanence.

    Je ne choisirais pas plus de ne pas être végan pour faire plaisir à quelqu’un que je ne resterais silencieux par peur d’offenser si quelqu’un faisait une blague raciste ou harcelait une femme.

    Ce n’est pas plus fanatique ou absolutiste d’être végan en toute circonstance que de rejeter la pédophilie ou le viol en toute circonstance.

    En effet, caractériser un véganisme permanent comme étant “absolutiste” est en soi spéciste précisément parce que nous ne décririons jamais de cette manière notre rejet total de toutes les autres formes fondamentales d’exploitation humaine.

    Si vous n’êtes pas végan, devenez-le.

    C’est vraiment facile.

    C’est meilleur pour notre santé et cela réduit la violence que nous nous infligeons.

    C’est meilleur pour la planète et réduit le mal que nous faisons a la maison de tous les êtres vivants et aux écosystèmes qui supportent toutes les formes de vie.

    Mais, et c’est le plus important, c’est la chose juste à faire.

    Nous disons tous que nous rejetons la violence.

    Alors prenons au sérieux ce que nous disons.

    Faisons un pas important pour réduire la violence dans le monde en commençant par ce que nous mettons dans nos bouches et nos corps.

    Et souvenez-vous, ce n’est pas impossible : LE MONDE EST VEGAN! si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/03/07/le-veganisme-seulement-un-moyen-parmi-dautres-pour-reduire-la-souffrance-ou-un-principe-fondamental-pour-la-justice-et-la-non-violence/

  • Le véganisme : seulement un moyen parmi d’autres de réduire la souffrance, ou un principe fondamental de justice et de non-violence ? (Gary Francione)

    world-is-vegan-4.jpg

    Chers collègues,

    Il est primordial de comprendre qu’il existe des différences significatives parmi ceux qui se considèrent végans.

    Il y a une différence entre ceux qui maintiennent que le véganisme est simplement un moyen de réduire la souffrance, et ceux qui maintiennent que c’est un engagement fondamental en faveur de la justice, de la non-violence et de la reconnaissance de la personnalité morale des animaux non-humains.

    La différence entre ces deux groupes n’est pas seulement un problème théorique abstrait – cela a de profondes conséquences pratiques.

    La position dominante parmi les nouveaux réformateurs est que le véganisme est un moyen, parmi d’autres, de réduire la souffrance.

    Veuillez bien comprendre que dans cette optique, le véganisme n’est en rien différent des élevages de poules hors-cage ou bien de la viande produite au sein d’abattoirs conçus par Temple Grandin, récompensée par la PETA.

    Ce sont, disent les néo-réformistes, seulement des méthodes pour réduire la souffrance.

    Si X choisit de réduire la souffrance en devenant vegan, c’est bien.

    Si Y choisit de réduire la souffrance en mangeant des oeufs de poule élevées hors-cage, c’est bien.

    Si X décide de réduire la souffrance en mangeant végétarien le lundi et en mangeant de la viande bio le mardi, c’est bien aussi.

    Maintenir que X, pour des raisons morales, devrait être végan le lundi, le mardi et tous les autres jours de la semaine serait en revanche “absolutiste”, “fondamentaliste” ou “fanatique”.

    Des gens comme Peter Singer et des groupes comme “Vegan” Outreach ou la PETA maintiennent cette position.

    Par exemple, Singer maintient qu’être un “omnivore consciencieux” est une “position éthique défendable”.

    Il prétend qu’être vegan en toute circonstance est “fanatique”.

    Singer se décrit lui-même comme un “végan flexible”, qui est non-vegan quand ça l’arrange.

    Il mentionne manger des oeufs et du lait bio.

    Il parle du “luxe” de manger de la viande et autres produits provenant d’animaux qui ont été bien traités, selon lui, et tués “humainement”.

    La PETA affirme qu’adhérer au véganisme par principe est seulement une question de “pureté personnelle”, de “zèle culturel narcissique” et d’”obsession fanatique”.

    “Vegan” Outreach insiste clairement sur la souffrance et minimise l’exploitation des animaux en prétendant que le véganisme n’est pas une fin en soi.

    Ce n’est pas un dogme ou une religion ni une liste d’ingrédients interdits ou de lois immuables – c’est seulement un outil pour s’opposer à la cruauté et réduire la souffrance.

    Les néo-réformistes font l’hypothèse fondamentale que tuer les animaux, en soi, ne leur inflige aucun dommage intrinsèque.

    Les animaux se moquent que nous les exploitions et tuions.

    Ils se préoccupent seulement de la façon dont nous les traitons et tuons.

    Dans la mesure où ils ne souffrent pas trop, les animaux seraient indifférents à notre exploitation.

    Ils n’auraient pas d’intérêt à vivre une longue vie.

    C’est ce courant de pensée qui est à l’origine du mouvement “Viande Heureuse”, qui constitue le plus grave retour en arrière depuis plusieurs décennies dans la lutte pour la justice envers les non-humains.

    C’est ce courant de pensée qui incite la PETA et Singer à maintenir que nous aurions l’obligation de ne pas être vegans dans les situations où cela pourrait déranger les autres.

    Je rejette ce point de vue.

    Je crois que c’est spéciste de maintenir que les non-humains doivent avoir un esprit similaire à l’esprit humain pour avoir un intérêt à une existence continue.

    Tout être conscient a un intérêt à une existence continue dans la mesure où il préfère, veut et désire rester en vie.

    Nous ne pouvons pas plus justifier l’utilisation de non-humains comme ressources pour les humains que nous pouvons justifier l’esclavage.

    L’exploitation animale et l’esclavage ont au moins un point commun important : les deux institutions traitent des êtres conscients exclusivement comme des ressources pour les autres.

    Cela ne peut être justifié à l’égard des humains, cela ne peut être justifié à l’égard des non-humains non plus – quelle que soit la façon dont nous les traitons.

    L’approche abolitionniste voit le véganisme comme l’application du principe d’abolition à la vie de l’individu.

    C’est notre façon personnelle d’affirmer la personne morale de tous les êtres conscients et de rejeter le statut de simple bétail des non-humains.

    Le véganisme est une partie essentielle de notre engagement pour la non-violence.

    Le véganisme n’est pas seulement un moyen de réduire la souffrance : c’est le strict minimum pour faire justice aux non-humains.

    Ce n’est pas la dernière étape dans notre quête pour rejeter la schizophrénie morale qui caractérise la relation entre humains et non-humains.

    C’est la première étape.

    Si les animaux ont une quelconque importance morale, alors on ne peut pas les manger, les exploiter, ou se vêtir de leur peau.

    Un vegan n’est pas vegan seulement le lundi ou quand ça l’arrange.

    Un vegan est vegan en permanence.

    Je ne choisirais pas plus de ne pas être vegan pour faire plaisir à quelqu’un que je ne resterais silencieux par peur d’offenser si quelqu’un faisait une blague raciste ou harcelait une femme.

    Ce n’est pas plus fanatique ou absolutiste d’être vegan en toute circonstance que de rejeter la pédophilie ou le viol en toute circonstance.

    En effet, qualifier un véganisme permanent d'“absolutiste” est en soi spéciste, précisément parce que nous ne décririons jamais de cette manière notre rejet total de toutes les autres formes fondamentales d’exploitation humaine.

    Si vous n’êtes pas vegan, devenez-le.

    C’est vraiment facile.

    C’est meilleur pour notre santé et cela réduit la violence que nous nous infligeons.

    C’est meilleur pour la planète et réduit le mal que nous faisons à la maison de tous les êtres vivants et aux écosystèmes qui supportent toutes les formes de vie.

    Mais, et c’est le plus important, c’est la chose juste à faire.

    Nous disons tous que nous rejetons la violence.

    Alors prenons au sérieux ce que nous disons.

    Faisons un pas important pour réduire la violence dans le monde en commençant par ce que nous mettons dans nos bouches et nos corps.

    Et souvenez-vous, ce n’est pas impossible : LE MONDE EST VEGAN ! si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    Publié par Gary L. Francione dans Blog

    Traduit de l'anglais. Texte original : http://www.abolitionistapproach.com/veganism-just-another-way-of-reducing-suffering-or-a-fundamental-principle-of-justice-nonviolence/
  • Le Dalaï Lama soutient la lutte pour l'abolition de la corrida

    dalailama.jpg

    La lettre du Dalaï Lama adressée à l'association ADDA :

    A l'Association ADDA,

    "Sa Sainteté le Dalaï Lama considère d'une façon évidente que la corrida est une pratique cruelle qui inflige publiquement d'atroces souffrances à des animaux conscients et innocents.

    En conséquence le Dalaï Lama apporte son soutien à l' Initiative Législative Populaire (ILP) initiée par des ONG et des citoyens catalans pour bannir la corrida hors de la Catalogne et invite le Parlement catalan à voter en faveur de l'amendement de l'article 6.2a de la Loi Catalane de Protection Animale et à abolir ainsi, définitivement l'exception qui autorise la corrida.

    A Dharamsala, Inde
    le 02 février 2010

    ***

    La lettre du Dalaï Lama adressée aux associations françaises qui luttent contre la torture animale :

    «Aujourd’hui, alors qu’on assiste à une montée en puissance de la reconnaissance des Droits de l’Homme, il y a, au niveau mondial, une prise de conscience de plus en plus grande d’un besoin pour une protection, non seulement de l’environnement, mais aussi des animaux et une prise en compte de leurs droits.

    Malheureusement, il y a encore des gens qui, non seulement n’acceptent pas cette idée, mais qui considèrent que c’est un plaisir de chasser et de combattre des animaux jusqu'à la mort douloureuse de ces animaux.

    Cela semble en contradiction avec l’esprit d’équanimité qui est en train de se développer de nos jours dans les sociétés.

    Je suis intimement persuadé que les êtres humains sont par nature fondamentalement bons, et je pense que nous devrions non seulement maintenir des relations affables et paisibles avec nos congénères mais qu’il est très important d’étendre la même sorte de sollicitude à l’environnement et aux animaux qui vivent naturellement en harmonie avec ce dernier.

    Quand j’étais adolescent, étudiant le Bouddhisme au Tibet, il m’a été inculqué qu’il était important d’adopter un comportement consistant à se soucier d’autrui.

    Une telle pratique de la non-violence s’applique à tous les êtres sensibles, à tout être vivant qui possède un esprit comme nous le reconnaissons dans le Bouddhisme. Et là où il y a un esprit, il y a des sensations telles que la peine, le plaisir et la joie.

    Aucun être sensible ne cherche la souffrance, bien au contraire, tous recherchent le bonheur.

    Comme nous partageons avec eux ces mêmes sensations de base, nous, en tant qu’êtres humains rationnels, avons l’obligation de contribuer, dans toute la mesure du possible, au bonheur des autres espèces et de faire de notre mieux pour soulager leurs peurs et leurs souffrances.

    C’est pourquoi je suis heureux d’apporter mon soutien à l'Association française de Protection Animale qui lutte contre la corrida ».

    ***

    La lettre originale du Dalaï Lama :

    « Today, together with a growing appreciation of the importance of human rights there is a greater awareness worldwide of the need for the protection not only of the environment, but also of animals and their rights.
    Unfortunately, there continue to be those who feel it is not only acceptable, but also a pleasure, to hunt or fight with animals, resulting in the painful deaths of those animals.
    This seems to contradict the general spirit of egalitarianism growing in most societies today.

    I deeply believe that human beings are basically gentle by nature and I feel that we should not only maintain gentle and peaceful relations with our fellow human beings but that it is also very important to extend the same kind of attitude towards the environment and the animals who naturally live in harmony with it.
    As a boy studying Buddhism in Tibet, I was taught the importance of a caring attitude towards others.
    Such a practice of non-violence applies to all sentient beings - any living thing that has a mind.
    Where there is a mind, there are feelings such as pain, pleasure and joy.
    No sentient beings want pain, instead all want happiness.
    Since we all share these feelings at some basic level, we as rational human beings have an obligation to contribute in whatever way we can to the happiness of other species and try our best to relieve their ears and sufferings.

    Therefore, I am happy to support the French Animal Protect Association who is campaigning to prevent the bullfighting."

    http://www.flac-anticorrida.org/dalai-lama-corrida.html

  • A propos de la violence (Gary Francione)

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    Chers Collègues,

    Malheureusement, certaines personnes se considérant comme des défenseurs des animaux prétendent que la violence est la solution au problème de l’exploitation animale.

    Certains d’entre eux ont commis des actes de violence contre des exploiteurs institutionnels.

    D’autres incitent à la violence en conseillant d’”intimider” les exploiteurs ou bien de leur faire “craindre” des mesures de rétorsion.

    Si l’on met de côté les aspects moraux/spirituels de la violence, ceux qui font sa promotion montrent une incompréhension profonde des mécanismes de l’exploitation animale.

    Les institutions pratiquent l’exploitation des animaux parce que le public le demande.

    Pour la plupart, elles se moquent de vendre du boeuf ou des bananes.

    Elles mettront leur capital là où elles recevront le meilleur retour sur investissement.

    La plupart des gens considèrent aussi “normal” d’utiliser les animaux que de respirer ou boire de l’eau.

    Ils veulent des produits d’origine animale.

    Si, aujourd’hui, vous détruisez 10 abattoirs, 10 autres seront construits ou bien 10 abattoirs existants augmenteront leur production (et deviendront probablement encore plus rentables).

    Si vous faites fermer un fournisseur d’animaux destinés aux laboratoires alors que le public est en faveur des tests sur les animaux, ce qui est clairement le cas, alors un autre fournisseur prendra sa place.

    Sur le plan pratique, la violence comme stratégie ne peut pas fonctionner.

    Aussi longtemps qu’il sera considéré comme normal d’utiliser des animaux et que cela ne soulèvera pas de question fondamentale, rien ne changera jamais.

    Mais nous n’arriverons pas à convaincre les gens de se préoccuper des animaux par l’intimidation, la peur et des actes violents.

    L’éducation, pour être efficace, ne peut en aucun cas être violente.

    Il ne faut jamais chercher à intimider ou effrayer les gens.

    Il faut ouvrir leur esprit et leur coeur.

    La stratégie non-violente est tout sauf passive.

    Elle implique de travailler constamment, activement et de manière créative pour inverser un paradigme fondamental : la notion que les animaux sont des objets, des ressources, notre propriété;  qu’ils sont exclusivement des moyens pour atteindre nos objectifs.

    Il est clair que nos efforts d’éducation fonctionnent.

    Un dialogue sur l’utilisation des animaux et non plus seulement leur traitement “humains” est en train de naître.

    Il y a un flux permanent de témoignages de personnes qui deviennent conscientes de la schizophrénie morale qui caractérise les relations entre humains et non-humains.

    Ceux qui défendent la violence se trompent non seulement sur les principes économiques fondamentaux, mais ils freinent le progrès car ils fournissent une cible facile à tous ceux qui cherchent une raison d’ignorer le problème de l’exploitation animale.

    A cet égard, ceux qui font la promotion de la violence sont comparables a ceux qui défendent le sexisme.

    Martin Luther King aurait-il prétendu “Plutôt nu qu’assis à l’arrière du bus” pour promouvoir les droits civils ?

    Bien sûr que non.

    Gandhi et King nous auraient-ils incités à “intimider” les autres et à leur faire “craindre” d’être à leur tour victimes de violence ?

    Bien sûr que non.

    Parfois, lorsque je vois certaines des choses que font ou disent ceux qui promeuvent la violence (ou lorsque je vois une femme se dénuder “pour les animaux”), je secoue la tête en me demandant s’il est possible de s’y prendre encore plus mal pour inciter les gens à prendre ce sujet au sérieux.

    En effet, on dirait que ces gens cherchent à saboter tout changement significatif.

    Pour plus de détails sur ce sujet, écoutez mon Intervention, ou bien lisez “Un commentaire sur la violence, à propos de la violence et des droits des animaux” et “Violence et vivisection“, tous disponibles sur ce site.

    Je discute également de la violence dans mon prochain livre, écrit en collaboration avec le docteur Robert Garner, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation?, qui sera publié par les éditions Columbia University Press en mai 2010.

    LE MONDE EST VEGAN ! Si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/02/14/a-propos-de-la-violence/