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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 127

  • Honte : l'assassin de Cannelle relaxé

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    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 21.04.08 | 15h55 

    Le tribunal correctionnel de Pau a prononcé, lundi 21 avril, la relaxe de René Marquèze, le chasseur qui a tué, en 2004, l'ourse Cannelle, dernière ourse de souche pyrénéenne. Le juge a suivi les réquisitions du procureur de la République qui avait estimé, le 14 mars, après trois jours de débats difficiles, que le chasseur se trouvait en état de "nécessité" quand il a ouvert le feu, une thèse contestée par les parties civiles – une vingtaine d'associations écologistes et l'Etat.

    Le 1er novembre 2004, M. Marquèze s'était retrouvé face à l'animal lors d'une battue aux sangliers avec un groupe de chasseurs d'Urdos, dans la vallée d'Aspe. Il avait alors tiré sur lui à deux reprises, puis avait été mis en examen le mois suivant pour "destruction d'espèce protégée".

    L'affaire avait mis en émoi les défenseurs de la nature qui soutiennent le programme de réintroduction de l'ours brun dans les Pyrénées, lancé au début des années 1980 pour empêcher la disparition de l'espèce. Ce programme a été relancé après la mort de Cannelle, avec l'introduction de cinq ours de Slovénie, dont une, Franska, a été tuée par une voiture en août 2007.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/21/le-chasseur-qui-avait-tue-l-ourse-cannelle-a-ete-relaxe_1036666_3224.html?xtor=RSS-3208

    In memoriam
  • Projet de centre de déchets toxiques sur le territoire des O’odham

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    Le gouvernement Mexicain est en train de planifier l’installation d’un centre de déchets issus de l’industrie chimique dans l’Etat de Sonora, sur le territoire de la tribu O’odham à proximité de l’un de leurs sites sacrés, à Quitovac.

    Ce centre de déchets sera créé dans le voisinage de Puerto Penasco, petite cité balnéaire au bord d’un lagon. Les organisations écologistes et la communauté O’odham protestent contre ce projet qui risque d’affecter l’environnement en raison de la nature des déchets qui seront stockés.

    Par ailleurs, les O’odham n’ont même pas été consultés par les autorités. Ce centre de déchets accueillera 45000 tonnes de produits toxiques par an. Ces produits risquent d’affecter la nappe d’eau souterraine, mais également le lagon. Cela mettrait en péril les retombées économiques générées par Puerto Penasco qui accueille en majorité des touristes américains.

    Les O’odham, qui n’ont pas été informés des risques sanitaires qu’un tel centre est susceptible de causer, notamment pour les enfants, craignent également que le projet n’impacte leur site sacré, indispensable à leur culture et leur spiritualité.

    De l’autre côté de la frontière, en Arizona, les autorités locales et les tribus autochtones réclament des explications au gouvernement Mexicain, arguant que ce projet a été établi sans aucune concertation. Les écologistes ont bon espoir de bloquer le projet de centre de déchets toxiques.

    Sylvie Cardona

    http://www.aves.asso.fr/article.php3?id_article=685

  • Comme en Californie ?

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    Le Soleil - Québec

    Au cours des 10 dernières années, plusieurs tentatives pour moderniser les lois canadiennes sur les droits des animaux ont échoué. La crainte des excès survenus aux États-Unis n’y est sans doute pas étrangère.

    Le mois dernier, à Fort Worth, au Texas, un juge a débouté un homme qui revendiquait le droit de sacrifier des dizaines d’animaux sur sa propriété, au nom de ses convictions religieuses. Pour expliquer sa décision, le juge s’est basé sur les règlements municipaux interdisant la cruauté envers les animaux. Il a aussi reproché à l’homme d’avoir refusé un compromis avec la municipalité. Cette dernière lui avait proposé de se contenter de sacrifier des poulets au lieu de martyriser des chèvres, des moutons, des canards, des tortues et des pigeons, comme il le réclamait.

    L’affaire, qui a fait grand bruit, illustre l’extrême complexité de la condition animale. D’un côté des exemples flagrants de sadisme et de cruauté, parfois associés à certaines traditions religieuses. De l’autre, une société de plus en plus urbaine, où des propriétaires font prescrire du Prozac à leur chat. Sans parler des hôpitaux vétérinaires qui offrent des traitements de chimiothérapie pour soigner des animaux atteints du cancer. Pas étonnant que le statut juridique de l’animal donne des maux de tête à tout le monde.

    Au Canada, les choses évoluent plutôt lentement. Par exemple, les lois interdisant la cruauté envers les animaux n’ont guère changé depuis... un siècle. Et un récent projet de loi visant à imposer des peines plus sévères n’y changera pas grand-chose. Avant même son adoption, la loi a été vivement dénoncée par toutes les organisations de défense des droits des animaux. Celles-là reprochent à la loi d’être pleine de trous. Pire qu’un gruyère. Bref, un exercice un peu futile.

    Nouvelle loi ou pas, la grande spécialiste du droit animal au Québec, Martine Lachance, de l’Université du Québec à Montréal, ne croit pas que nous soyons à la veille de donner un nouveau statut à l’animal. « Pour l’instant, le droit traite les animaux comme un bien meuble. Et je ne suis pas sûre que cela va changer dans un avenir prévisible. La Suisse, l’Allemagne, la côte ouest des États-Unis se sont penchées sur la question. Plus que nous. Je ne pense pas qu’on va créer un statut spécial pour l’animal. Mais nous allons augmenter les obligations de l’humain à son égard. »

    « D’une manière générale, nous ne sommes plus indifférents devant les cas de cruauté ou de négligence manifeste, estime Mme Lachance. Surtout pour les animaux de compagnie. Pour les animaux de laboratoire ou d’élevage, la prise de conscience commence à peine. » Mme Lachance rappelle une récente enquête de Radio-Canada, qui révélait que pas moins de deux millions d’animaux d’élevage meurent chaque année, durant leur transport, au Canada.

    La prudence canadienne tranche avec ce qui se passe du côté des États-Unis, où l’animal bénéficie de plus en plus souvent d’un statut juridique particulier. Au point où des avocats n’hésitent plus à parler d’un chien comme de leur « client », voire d’un « défendant » ou d’un « plaignant ». Dans certains États, les vétérinaires sont même tenus de rapporter aux autorités les blessures suspectes. Comme les pédiatres doivent le faire pour prévenir la violence envers les enfants. Dans le Maine, par exemple, la justice ne craint pas d’établir un lien direct entre la cruauté envers les animaux et la violence domestique.

    Ceci expliquant peut-être cela, plusieurs tribunaux octroient désormais des sommes importantes pour dédommager les propriétaires d’un animal victime de la négligence d’un voisin ou d’un vétérinaire. À Seattle, en 2005, la cour a ainsi octroyé 45 480 $ au maître d’un chat, tué sauvagement par le chien d’un voisin. La somme incluait notamment 15 000 $ pour compenser le stress et les soins psychologiques. L’avocat du plaignant, Adam Karp, a qualifié le jugement « d’historique ». Selon lui, la Cour a reconnu pour la première fois le félin comme un compagnon aussi « valable » que le chien.

    Avouez que vous n’y auriez pas songé.

    Jean-Simon Gagné

    http://www.cyberpresse.ca/article/20080420/CPSOLEIL/80419065/5221/CPSOLEIL

  • Paul Watson, l'homme qui voulait être Neptune

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    Le fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, Paul Watson, posait en début de semaine devant son navire, le Farley Mowat, dans le port de Sydney en Nouvelle-Écosse, où le bateau attend de reprendre la mer. Reuters

    Marc Allard - Le Soleil - Québec

    Au moment où la chasse aux phoques se met en branle au large des côtes de Terre-Neuve et Labrador, l’animaliste Paul Watson ne relâche pas la pression pour dénoncer ce type d’activité.

    Alors qu’il vient tout juste d’être libéré sous caution après son arrestation par la GRC, le capitaine du Farley Mowat est déjà prêt pour repartir au combat.

    Avant que ce dernier ne reprenne le large, Le Soleil s’est entretenu avec le controversé personnage.

    Paul Watson n’est pas retourné aux Îles de la Madeleine depuis 1995, parce qu’il avait été chassé. À coups de poing sur la gueule.

    Durant son séjour, le fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) était allé filmer un cimetière pour établir un rapport entre les morts locaux et les phoques tués sur la banquise.

    Enragés, environ 75 Madelinots s’étaient regroupés devant son hôtel à Cap-aux-Meules. Paul Watson avait été sévèrement tabassé et il avait dû être escorté jusqu’à un avion par des policiers de la Sûreté du Québec.

    Lorsque Paul Watson a dit au début du mois que le massacre des phoques était plus tragique que la mort des quatre chasseurs de L’Acadien II, plusieurs Madelinots auraient aimé qu’il revienne faire un tour.

    Si de nombreux Québécois ont l’impression que Paul Watson vient de remplacer Brigitte Bardot dans le rôle du détestable animaliste, ce corpulent moustachu tente en fait d’entraver la chasse aux phoques depuis plus de 30 ans dans le golfe du Saint-Laurent.

    Au début des années 80, les Madelinots se souviennent qu’il avait été jusqu’à éperonner un de leurs bateaux. Un chasseur qui se trouvait sur la glace avait failli se noyer. Roger Simon, de Pêches et Océans Canada, se souvient d’avoir entendu l’avertissement de Paul Watson sur les ondes : « Arrêtez de chasser. Ou on vous fonce dessus ! »

    Ce n’est pas un hasard si Paul Watson appelle sa flotte « La marine de Neptune », le dieu romain des océans et des mers. Il ne considère pas son ONG comme un simple regroupement pour la protection de la faune maritime. Plutôt comme une police des hautes mers.

    « Nous sommes une organisation interventionniste. Et on intervient contre les activités illégales », dit-il au téléphone, à bord d’une voiture qui roule sur l’île du Cap-Breton, où il a payé en pièces de 2 $ la caution de 10 000 $ pour faire libérer les membres de son équipage qui ont été emprisonnés après la saisie du Farley Mowat par la GRC.

    Toute l’année, Paul Watson vogue d’un océan à l’autre, traquant les chasseurs de baleine dans l’Antarctique, les chasseurs de dauphins dans le Pacifique, les chasseurs de requins au large des îles Galapagos, les chasseurs de phoques dans le golfe du Saint-Laurent.

    Pour leur faire obstacle, le fondateur de la SSCS n’hésite pas à éperonner, à aborder ou même à saboter des navires à quai, comme il l’a déjà fait en 1992, avec un navire norvégien qui servait à la chasse aux requins.

    Admirateurs et ennemis

    Pour son culot, Paul Watson a reçu le soutien d’une longue liste de vedettes internationales militant pour le droit des animaux, comme Mick Jagger, Pierce Brosnan, Sean Penn, Edward Norton, Orlando Bloom, Uma Thurman et, évidemment, Brigitte Bardot. Le dalaï-lama l’a même comparé à une divinité bouddhiste.

    Mais Paul Watson est aussi détesté qu’il est adulé. Des autorités en Islande, au Danemark, au Japon, au Costa Rica et au Canada l’ont dénoncé. Greenpeace, dont il est un des cofondateurs, ne veut plus rien savoir de lui depuis qu’il a été mis dehors à la fin des années 70 parce qu’il était jugé trop agressif.

    Paul Watson estime que son ONG est la seule à vraiment poser des gestes pour protéger la faune marine. Depuis 30 ans, il accuse les groupes environnementaux comme Greenpeace de faire de l’argent sur le dos des phoques parce qu’ils sont si mignons.

    La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, qui a démissionné du comité consultatif de la SSCS à cause des propos de son fondateur, estime malgré tout que Paul Watson est sincère lorsqu’il affirme se préoccuper moins de financement que du sort des animaux. L’ennui, c’est qu’en semant autant la controverse, « il crée des distractions qui empêchent de voir les vrais enjeux », ajoute celle qui le connaît depuis une vingtaine d’années.

    Paul Watson, 57 ans, est un écologiste radical. Il croit que les êtres humains sont des parasites qui sont en train de tuer leur hôte, la planète. Il a déjà exigé des mesures draconiennes pour réduire la population mondiale sous le milliard et dit que le cancer est « un remède aux problèmes de la nature ».

    Il a comparé l’extermination des baleines à l’Holocauste. D’un point de vue écologique, souligne-t-il, les vers de terre sont plus importants que les humains puisque les premiers peuvent se passer des seconds.

    Comme tout son équipage - souvent des jeunes idéalistes qui ont la moitié de son âge -, Paul Watson est végétalien. Il est contre toute forme de chasse. « Les gens doivent comprendre que les animaux pensent, qu’ils ressentent comme nous, dit-il. On peut vivre dans un monde imaginaire où on prétend que ce sont des végétaux. Mais ils ne le sont pas. »

    Paul Watson aime raconter qu’il est devenu un guerrier pour le droit des animaux avant la puberté. Il a grandi dans un village de pêcheurs au Nouveau-Brunswick. À l’âge de 10 ans, un oncle l’a amené à la chasse aux phoques, et il en a vu un se faire tuer.

    « Ç’a été une des choses les plus horribles que j’ai vues de ma vie, dit-il. Et je me suis dit qu’à l’avenir, je ferais tout en mon pouvoir pour mettre fin à cette chose. Ce n’est pas nécessaire, c’est barbare et à cause de ça, j’ai honte d’être Canadien. »

    Naissance de Greenpeace

    Au début des années 70, Paul Watson et une vingtaine d’environnementalistes ont fondé Greenpeace à Vancouver. Après une campagne très médiatisée contre des baleiniers russes au large de la Californie, Paul Watson a insisté pour que l’ONG sauve les phoques.

    Plusieurs membres se sont opposés, jugeant qu’il valait mieux se concentrer sur les baleines. En 1976 et 1977, Paul Watson a tout de même réussi à réunir des militants sur les banquises près de Terre-Neuve.

    Lors du deuxième voyage, il s’était fâché contre un chasseur et avait jeté ses peaux et son gourdin dans l’eau. À la suite de cet incident, les membres de Greenpeace, une ONG pacifique, avaient décidé à l’unanimité de l’exclure. Paul Watson fondait ensuite la Sea Shepherd Conservation Society pour protéger les océans comme il l’entendait.

    Trente et un ans plus tard, Paul Watson se félicite entre autres d’avoir sauvé des centaines de baleines, de dauphins et de requins et d’être à l’origine de la campagne qui a mené à la fin de la chasse aux bébés phoques, en 1983.

    Paul Watson explique qu’un de ses principaux objectifs, cette année, était de filmer «le massacre des phoques» pour fournir des preuves aux Européens, qui songent à interdire les produits dérivés du phoque. Dans quelques années, croit-il, cette chasse sera révolue. « Les prix baissent, dit-il. L’industrie est en train de mourir. »

    En attendant, ne comptez par sur lui pour tempérer ses propos. Ou s’excuser. « Je suis comme un acupuncteur. J’insère mon aiguille dans l’opinion publique et j’espère une réponse. Je brasse, je crée des controverses, j’essaie de faire réfléchir les gens sur ces enjeux. Et tu ne peux faire ça qu’avec du drame, du théâtre et en étant un fauteur de troubles ! », s’esclaffe-t-il.

    http://www.cyberpresse.ca/article/20080419/CPSOLEIL/80418255/6787/

  • Billet d’humeur : le Grenelle des Animaux, kesako ?

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    Vous connaissez le Grenelle des animaux ? Mais si, ce machin officiel « Animal et société » présenté par Michel Barnier. On appelle ça le Grenelle des animaux parce qu’il y a plein de tables rondes, de discussions, d’experts, de personnalités, d’ONG et de groupes d’intérêts, enfin tout comme l’autre Grenelle. Celui de l’environnement. D’ailleurs, c’est bien ce qui m’inquiète, parce que s’il est promis au même sort que l’autre, on a du souci à se faire...

    Vous pensez que j’exagère ? Juste un exemple. Savez-vous qui préside le groupe de travail « Animal économie et territoires » ? Jérôme Bignon. Non, ce n’est pas un gag. Le Monsieur Chasse de l’Assemblée, le type qui est pour le foie gras et tout et tout. Rigolo, non ?

    Bon, puisque le sujet chasse ne sera pas abordé, ils parleront des spectacles d’animaux, et donc des cirques. En février dernier, je suis tombée sur un communiqué de presse du Comité Noé, qui s’est auto-déclaré Grand Sage de ce Grenelle et qui je cite « se montrera d’une extrême vigilance... afin que seules des mesures pragmatiques et consensuelles voient le jour, dans l’intérêt bien compris des animaux eux-mêmes et de ceux qui les soignent, les élèvent, les gèrent et les utilisent ». Ouf, me voilà rassurée.

    Notez que One Voice a décidé de ne pas participer à cette mascarade, mais on retrouve quelques collègues, encore optimistes ou pas tout à fait écoeurés par ce type de réunions, dont la fondation Bardot, la SPA, la LPO et Fondation Assistance aux Animaux représentée par le dynamique Arnault Lhomme. Je leur souhaite bon courage...

    Donc, je résume. Le Grenelle va aborder la question des animaux de compagnie, y compris des NAC, des cirques. Les animaux de ferme, évidemment, mais la PMAF n’a pas été invitée, on se demande pourquoi... et l’expérimentation animale seront traités (pas trouvé dans la liste les spécialistes sur ce dernier sujet, J’ai dû mal regarder...).

    Et le reste ? La faune sauvage ? Rien sur la place des grands prédateurs en notre beau pays ? Quid du vison d’Europe menacé par le projet autoroute Pau-Langon ou de la lente agonie du Grand Tétras ? Mais suis-je bête, c’est du hors sujet ! Animal et société, oui, faune sauvage et société non. C’est pourtant simple.

    Allez, je râle mais en réalité, je suis bien contente que ce Grenelle ait vu le jour. Je vais pouvoir écrire plein d’autres méchants articles sur ce machin et pester à loisir contre le gouvernement. Rendez-vous le 30 juin pour le rapport final qui sera remis au Président. Un suspense insoutenable, vous vous en doutez...

    Sylvie CARDONA

    http://www.aves.asso.fr/article.php3?id_article=684

  • Congrès des Jeunes SPA

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    Le RAC a été invité au congrès des jeunes SPA qui s’est tenu le 19 avril 2008 au Refuge de l’Arche à Château-Gontier en Mayenne. Environ 140 jeunes de 12 à 18 ans (essentiellement des filles) sont venus de toute la France pour se rencontrer et débattre avec les acteurs de la protection animale.

    De nombreuses associations étaient présentes : PMAF, L214, CRAC, FLAC, Alliance anti-corrida, AFIPA, LPO, Réseau Cétacés, Ecole du Chat, AFIRAC… Natacha et Noëlle représentaient le RAC. Il faut souligner l’excellente organisation des responsables de la SPA.

    Après s’être informés auprès des associations, les jeunes ont élaboré des propositions qu’ils ont présentées devant l’assemblée générale, avec l’objectif d’améliorer la condition animale dans différents domaines : élevage,  laboratoires,  refuges, corridas, chasse, zoos, trafics d’animaux, etc.

    Pour ce qui concerne les animaux sauvages, les jeunes ont demandé avec le RAC l’abolition du déterrage et du piégeage, la suppression du classement en « nuisibles », l’abolition de la chasse à courre, l’instauration immédiate des week-ends et mercredis sans chasse et, à terme, l’interdiction pure et simple de la chasse de loisir. Les jeunes ne comprennent pas que l’acte de tuer un animal puisse être considéré comme un sport et un amusement. Ils en sont profondément révoltés.

    Toutes les revendications élaborées par les jeunes avaient pour objectif d’être portées aux Rencontres Animal et Société organisées par le gouvernement.

    http://www.antichasse.com/mailings_new/spa.htm

  • Catastrophes environnementales : le véganisme comme unique solution

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    ... DE CARNIVORE

    OBCD : « Consommation de viande : un lourd tribu environnemental »

    Pour ceux et celles qui se moquent du sort atroce des quelque 100 milliards (100.000.000.000) d’animaux qui meurent chaque année dans les abattoirs, voici un dossier sur les méfaits dramatiques de l’élevage sur l’environnement.

    Réalisé par l’Observatoire Bruxellois de la Consommation Durable (OBCD), avec le soutien de la Ministre de l’Environnement  et de l’Energie de la Région de Bruxelles-Capitale.

    Disponible ici en PDF : http://www.observ.be/v2/fr/pdf/2399fr.pdf

  • Faim dans le monde : le véganisme comme unique solution

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    Et les élevages, M. Dominique Strauss-Kahn, qu’en faites-vous ?

    Car plus encore que les biocarburants, ce sont eux les véritables responsables de la famine...

    Si demain l’humanité devenait végétalienne, le problème de la faim et de la soif dans le monde serait immédiatement résolu, car les céréales actuellement destinées à l’alimentation des animaux-esclaves exploités par l'industrie viandiste et laitière permettraient de nourrir jusqu’à 15 milliards d’humains, soit plus du double de la population mondiale actuelle.

    Alors cessez l'hypocrisie. Si vous vous moquez des animaux, qui meurent par centaines de milliards chaque année dans les abattoirs du monde, agissez au moins réellement en faveur des humains que vous prétendez défendre : engagez-vous, devenez végan, et faites passer le message.

    ***

    PARIS (Reuters) - Face aux émeutes de la faim, les biocarburants issus de produits agricoles alimentaires posent un problème moral, a déclaré vendredi le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn.

    Il n'a pas exclu un arrêt de ces produits ou un moratoire.

    "Quand on fait du biofioul à partir de produits agricoles non alimentaires, ça va bien. Mais quand c'est à partir de produits alimentaires, il y a quand même un vrai problème moral qui se pose", a-t-il estimé au micro d'Europe 1.

    Il faut faire "la balance entre les deux objectifs" que sont les problèmes environnementaux de la planète et "le fait que les gens vont mourir de faim", a-t-il dit.

    Pour Dominique Strauss-Kahn, "les moteurs à hydrogène sont devant nous et ils sont beaucoup plus efficaces" que les agrocarburants.

    A la question : "êtes-vous favorable à un arrêt ou à une réflexion conduisant à un moratoire sur les biocarburants", il a répondu : "quand ils utilisent des denrées alimentaires".

    "Pour ce qui est des révoltes de la faim, le pire est malheureusement peut-être devant nous", a prévenu le directeur du FMI. "Des centaines de milliers de personnes vont être touchées".

    "Ce qui est important, c'est de mobiliser très vite les ressources pour venir en aide à ces populations. Il y a un aspect humanitaire et économique et puis il y a la démocratie dans ces pays jeunes qui est en cause", a-t-il estimé.

    A court terme, le Programme alimentaire mondial peut aider ces pays mais il ne faut pas s'en contenter, a mis en garde Dominique Strauss-Kahn, car "quand vous apportez des millions" pour importer des produits agricoles "vous ne changez pas la quantité de blé disponible" sur la planète.

    "Il faut donc arriver à augmenter la production agricole. Cela suppose plus de surface, cela suppose surtout de dire 'productivité' et en Afrique il y a de très nombreux exemples qui montrent que c'est possible" comme au Malawi, qui a "plus que doublé sa production en deux ans en utilisant les bons fertilisants", a-t-il expliqué.

    A son niveau, le FMI doit contribuer, a-t-il dit, à réorienter les politiques économiques de ces pays afin de "rééquilibrer leur commerce extérieur".

    Laure Bretton

    http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080418/tts-alimentation-fmi-strauss-kahn-biocar-ca02f96.html

    ***

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    L'animal est en effet une très mauvaise machine à transformer le végétal ; en moyenne :

     ·          7 calories d'origine végétale et 1 calorie sous forme de viande

    ·          9 kg de protéines d'origine végétale et 1 kg de protéines animales

    C'est pourquoi une grande partie des productions végétales mondiales finit par tomber dans le tonneau des Danaïdes de l'animal :

    ·          Production mondiale de céréales 38 %

    ·          Production mondiale de plantes alimentaires 49 %

    ·          Production mondiale de soja 90 %

    La conséquence immédiate est que la majorité des superficies cultivables (64 %) est destinée à produire des aliments pour les animaux, en pâturages ou en cultures .

    Mais comme l'animal a un rendement moyen très faible, les terres utilisées produisent beaucoup moins que ce qu'elles produiraient si elles étaient ensemencées directement pour l'alimentation humaine :

    Ex. - sur 1 hectare, on peut produire : 25 kg de protéines de boeuf ou 500 kg de protéines de soja.

    Ce gaspillage de terres agricoles fait que pour nourrir une personne pendant 1 an, il faut :

    ·         par des protéines animales 2 ha de terre

    ·         par des protéines végétales 0,16 ha de terre

    C'est pourquoi la pratique du végétarisme au niveau mondial permettrait de produire suffisamment pour nourrir entre 2 et 3 fois plus de personnes qu'il n'en existe actuellement.

    Ex.- sur 100 ha de terres cultivables :

    ·         Si 64 ha sont destinés aux productions animales ; à raison de 2 ha/personne, 32 personnes peuvent vivre de cette superficie.

         Si les 36 ha restants sont destinés aux productions végétales ; à raison de 0,16      ha/personne, cela fait 225. Donc, 257 personnes peuvent vivre sur 100 ha.

    Mais si les 100 ha sont utilisés à des productions exclusivement végétales, alors 625 personnes peuvent en vivre, ce qui fait environ 2,5 fois plus.

    Source : http://ivu.org

    Si la question du végétarisme vous intéresse et que vous avez envie d'approfondir le sujet, Le Pétard vous propose trois sites à visiter: http://ivu.org/french http://www.vegetarismus.ch/heft/f2000-1/parfait.htm http://www.vegetarisme.org

    http://terresacree.org/petard.htm

    ***
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    « Pourquoi les véganes (vegans/végétaliens) avaient raison depuis le début » - The Guardian

    Article écrit par George Monbiot et publié dans le Journal « The Guardian », le mardi 24 décembre 2002

    Traduction par Jill

    La famine peut uniquement être évitée si les riches renoncent à la viande, aux poissons et aux produits laitiers :

    Les Chrétiens ont volé le solstice d’hiver aux païens, et le capitalisme l’a volé aux Chrétiens. Mais une particularité n’a pas changé : la consommation gigantesque de viande lors de la célébration des Fêtes. Ce rituel avait un sens. Le bétail était abattu à l’automne avant que l’herbe ne disparaisse.

    À la fin de l’année, tandis qu’elle commençait à se gâter, la viande était consommée en grandes quantités par des gens qui devaient aussi stocker beaucoup de graisses pour survivre pendant les trois mois suivants. Aujourd’hui, c’est l’inverse : nous passons les trois mois suivants à essayer de se débarrasser de cette graisse.

    Nos excès saisonniers seraient parfaitement tolérables, si nous ne faisions pas la même chose toutes les deux semaines. Mais, à cause du pouvoir d’achat disproportionné des pays riches, beaucoup d’entre nous peuvent maintenant festoyer tous les jours. Cela pourrait être acceptable, si les ressources mondiales n’étaient pas limitées.

    En comparaison les animaux que nous mangeons le plus, les dindes sont des convertisseurs relativement efficaces : pour chaque kilo de grain mangé, les dindes produisent environ trois fois autant de viande que le bétail.

    Mais il y a beaucoup de raisons de ne pas les apprécier. La plupart des dindes sont élevées dans l’obscurité et elles sont si entassées que c’est à peine si elles peuvent bouger. La pointe de leurs becs est taillée avec un couteau chauffé à blanc pour les empêcher de s’entretuer.

    Juste avant Noël, elles deviennent si lourdes que leurs hanches se déboîtent. Quand vous voyez l’intérieur d’un élevage en batterie, vous commencez à avoir de sérieux doutes sur la civilisation européenne.

    C’est une des raisons pour lesquelles beaucoup de gens recommencent à manger de la viande rouge à Noël. Les bœufs de boucherie semblent être des animaux plus heureux. Mais l’amélioration du bien-être animal est compensée par la détérioration du bien-être humain.

    Le monde produit assez d’alimentation pour les humains et leurs bétails, quoique environ 800 millions soient sous-alimentés (en grande partie parce qu’ils sont très pauvres). Cependant, étant donné l’accroissement de la population, la famine mondiale ne sera évitée que si les riches réduisent leur consommation en viande.

    Depuis 1950, le nombre d’animaux de ferme dans le monde a été multiplié par cinq : les animaux de ferme sont maintenant trois fois plus nombreux que les humains. Le bétail consomme déjà la moitié des céréales mondiales et continue à s’accroître de manière presque exponentielle.

    C’est pourquoi la biotechnologie - dont les promoteurs prétendent qu’elle alimentera le monde - est en fait utilisée pour produire non pas de la nourriture mais du fourrage : elle permet aux fermiers de cesser de produire des céréales pour la consommation humaine et d’opter pour la production d’une agriculture plus lucrative pour alimenter des animaux.

    D’ici 10 ans, le monde n’aura plus qu’un choix possible : soit les champs continuent à alimenter les animaux, soit ils continuent à alimenter les hommes. Ils ne pourront plus faire les deux.

    La crise menaçante sera accélérée par l’épuisement des engrais phosphates et de l’eau, utilisés pour faire pousser les cultures. Selon une étude conduite par les agronomes David Pimental et Robert Goodland, pour produire chaque kilogramme de bœuf que nous consommons, il faut environ 100.000 litres d’eau. Les sources aquifères commencent à se tarir, en grande partie à cause de leur utilisation par les fermiers.

    En réponse à cette situation, ceux qui ont commencé à comprendre les limites de production mondiale des céréales sont devenus végétariens. Mais les végétariens, qui continuent à consommer du lait et des œufs, réduisent à peine leur impact sur l’écosystème.

    La production d’œufs et de lait est généralement plus efficace que la production de viande. Même si chaque personne, qui mange de la viande de bœuf aujourd’hui, le remplaçait par du fromage ; cela ne retarderait nullement la famine mondiale.

    Et, comme le bétail laitier et la volaille sont souvent alimentés avec du guano de poisson (ce qui signifie que personne ne peut prétendre manger du fromage et non du poisson), il pourrait même l’accélérer.

    Le changement serait également accompagné par une détérioration massive du bien-être animal : à l’exception possible des poulets produits en élevage intensif et des porcs, les poulets de batterie et les vaches laitières sont les animaux de ferme qui souffriraient le plus.

    Nous pourrions manger des faisans, dont beaucoup sont jetés dans les décharges après avoir étés chassés et dont le prix, à cette période de l’année, tombe à environ 3 euros l’oiseau.

    Mais, la plupart des gens n’apprécieraient pas de subventionner la soif de sang des "pseudos aristos". La solution des faisans d’élevage, qui sont aussi alimentés avec du grain, ne serait viable que si l’offre répond à la demande.

    Nous pouvons manger du poisson, mais seulement si nous voulons contribuer à l’effondrement des écosystèmes maritimes et - comme la flotte européenne est en train de piller les mers de l’Afrique de l’Ouest - précisément là où la famine est la plus sévère au monde.

    Il est impossible d’éviter l’unique solution durable et socialement juste - que les habitants des pays riches deviennent presque végétaliens, comme la majorité des autres habitants de la planète, et qu’ils ne mangent plus de viande que pour des occasions spéciales comme à Noël.

    En tant que consommateur de viande, j’ai toujours trouvé plus facile de classer le végétalisme comme une réponse à la souffrance des animaux ou à un engouement hygiéniste.

    Mais aujourd’hui, après avoir regardé la réalité en face, il me semble évident que le végétalisme est la seule réponse morale à ce qui est probablement la question de justice sociale la plus urgente sur cette planète.

    Plus nous nous empiffrons, plus le Tiers-Monde crève de faim.

    www.monbiot.com

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    Texte original :

    "Why vegans were right all along"

    By George Monbiot, article published on Wednesday December 24, 2002 - The Guardian.

    Famine can only be avoided if the rich give up meat, fish and dairy :

    The Christians stole the winter solstice from the pagans, and capitalism stole it from the Christians. But one feature of the celebrations has remained unchanged : the consumption of vast quantities of meat. The practice used to make sense. Livestock slaughtered in the autumn, before the grass ran out, would be about to decay, and fat-starved people would have to survive a further three months. Today we face the opposite problem : we spend the next three months trying to work it off.

    Our seasonal excesses would be perfectly sustainable, if we weren’t doing the same thing every other week of the year. But, because of the rich world’s disproportionate purchasing power, many of us can feast every day. And this would also be fine, if we did not live in a finite world.

    By comparison to most of the animals we eat, turkeys are relatively efficient converters : they produce about three times as much meat per pound of grain as feedlot cattle. But there are still plenty of reasons to feel uncomfortable about eating them. Most are reared in darkness, so tightly packed that they can scarcely move. Their beaks are removed with a hot knife to prevent them from hurting each other. As Christmas approaches, they become so heavy that their hips buckle. When you see the inside of a turkey broiler house, you begin to entertain grave doubts about European civilisation.

    This is one of the reasons why many people have returned to eating red meat at Christmas. Beef cattle appear to be happier animals. But the improvement in animal welfare is offset by the loss in human welfare. The world produces enough food for its people and its livestock, though (largely because they are so poor) some 800 million are malnourished. But as the population rises, structural global famine will be avoided only if the rich start to eat less meat. The number of farm animals on earth has risen fivefold since 1950 :humans are now outnumbered three to one. Livestock already consume half the world’s grain, and their numbers are still growing almost exponentially.

    This is why biotechnology - whose promoters claim that it will feed the world - has been deployed to produce not food but feed : it allows farmers to switch from grains which keep people alive to the production of more lucrative crops for livestock. Within as little as 10 years, the world will be faced with a choice : arable farming either continues to feed the world’s animals or it continues to feed the world’s people. It cannot do both.

    The impending crisis will be accelerated by the depletion of both phosphate fertiliser and the water used to grow crops. Every kilogram of beef we consume, according to research by the agronomists David Pimental and Robert Goodland, requires around 100,000 litres of water. Aquifers are beginning the run dry all over the world, largely because of abstraction by farmers.

    Many of those who have begun to understand the finity of global grain production have responded by becoming vegetarians. But vegetarians who continue to consume milk and eggs scarcely reduce their impact on the ecosystem. The conversion efficiency of dairy and egg production is generally better than meat rearing, but even if everyone who now eats beef were to eat cheese instead, this would merely delay the global famine. As both dairy cattle and poultry are often fed with fishmeal (which means that no one can claim to eat cheese but not fish), it might, in one respect, even accelerate it. The shift would be accompanied too by a massive deterioration in animal welfare : with the possible exception of intensively reared broilers and pigs, battery chickens and dairy cows are the farm animals which appear to suffer most.

    We could eat pheasants, many of which are dumped in landfill after they’ve been shot, and whose price, at this time of the year, falls to around £2 a bird, but most people would feel uncomfortable about subsidising the bloodlust of brandy-soaked hoorays. Eating pheasants, which are also fed on grain, is sustainable only up to the point at which demand meets supply. We can eat fish, but only if we are prepared to contribute to the collapse of marine ecosystems and - as the European fleet plunders the seas off West Africa - the starvation of some of the hungriest people on earth. It’s impossible to avoid the conclusion that the only sustainable and socially just option is for the inhabitants of the rich world to become, like most of the earth’s people, broadly vegan, eating meat only on special occasions like Christmas.

    As a meat-eater, I’ve long found it convenient to categorise veganism as a response to animal suffering or a health fad. But, faced with these figures, it now seems plain that it’s the only ethical response to what is arguably the world’s most urgent social justice issue. We stuff ourselves, and the poor get stuffed.

    www.monbiot.com

    Guardian Unlimited © Guardian Newspapers Limited 2002

    http://www.veganimal.info/article.php3?id_article=12

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  • L’histoire oubliée des mines d’uranium de la réserve Spokane

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    L’écrivain américain Sherman Alexie, Indien Spokane et auteur, entre autres, du fabuleux Indian Killer évoquait récemment dans un article ses souvenirs d’enfance dans la réserve Spokane, où la population côtoyait les mines d’uranium.

    Sa grand-mère est morte d’un cancer en 1980. Quelques années plus tard, sa mère et d’autres membres de la tribu ont marqué en rouge sur une carte toutes les maisons dans lesquelles quelqu’un souffrait de cancer. Les routes sur lesquelles l’uranium était transporté en camion étaient recouvertes de points rouges.

    « Je me souviens avoir eu la certitude qu’à un moment de ma vie j’allais être malade », dit Alexie, l’auteur de succès qui vit a Seattle et qui a récemment gagné le prix National Book Award pour son livre. « J’ai peu de doute sur le fait que je vais avoir un cancer ».

    Le site nucléaire de Washington Hanford fait régulièrement la une des journaux. Les compagnies et les autorités fédérales ne remplissent pas leurs obligations, à savoir aider financièrement les travailleurs de la mine qui sont tombés malades, et les habitants de la réserve ne savent même pas qu’un tel programme existe.

    Dans la réserve Spokane, tout le monde a travaillé dans les mines d’uranium ou connaît quelqu’un qui y a travaillé. Et pourtant, aucun mémorial, aucune photo de ces ouvriers qui sont morts, pour la plupart, du cancer. L’attitude des gens envers la mine est ambiguë. Les habitants savent que leur terre a été empoisonnée, et qu’eux-mêmes le sont, mais ici, avec un taux de chômage s’élevant à 75%, travailler dans la mine semblait être la seule solution pour échapper à la pauvreté.

    [...]

    Les inquiétudes sur le réchauffement climatique et la demande croissante en électricité conduisent certaines personnes aux Etats-Unis à considérer le nucléaire comme une solution qui mérite d’être prise en compte. Le prix de l’uranium explose, incitant les prospecteurs à retourner dans les collines. Une livre d’uranium était vendue pour 7.10$ en 2000. Aujourd’hui le prix s’élève à 90$.

    « Les gens sont devenus fous d’uranium », dis Chuck Gulick, un inspecteur de mines de l’Est Washington. Au cours d’une récente réunion de l’Association de l’Extraction Minière du Northwest qui s’est déroulée a Spokane, il dit avoir été étonné par les discussions sur la reprise des explorations des mines d’uranium. « C’est comme si on revenait dans les années 70. C’est vraiment bizarre ».

    [...]

    Le mot « uranium » peut évoquer les images du champignon atomique et des déchets toxiques. Mais dans la réserve il faisait partie de la vie de tous les jours.

    Deb Abrahamson, la fondatrice d’un petit groupe d’activistes de la tribu qui demande le nettoyage de la mine, se rappelle son père, un travailleur du moulin, qui ramenait à la maison des billes dures de caoutchouc qui étaient utilisées pour écraser le minerai radioactif. Elles devenaient des jouets pour elle et ses frères et sœurs.

    Enfant, Harold Campbell jouait dans la poussière sous les énormes chariots de minerai qui étaient garés près de sa maison. Il habitait à côté du moulin, dans une petite agglomération nommée « La Ville Uranium ».

    Le corps de Chico Corral porte encore les cicatrices de son temps passé dans la mine. Il est tombé dans un trou et il s’est cassé le cou et quatre côtes. Il ramenait ses vêtements poussiéreux à la maison, ou sa femme les lavait. « Il y avait une machine à laver à la mine, dit-il, mais elle était toujours en panne ».

    Les risques ? « Personne ne les connaissait. Nous ne faisions que travailler. »

    [...]

    Est-il possible que le regain d’intérêt pour l’uranium déclenche une réouverture de ce site ? La compagnie estime qu’environ 3.5 millions kg s’y trouvent encore.

    Plus d’un demi-siècle après la découverte de l’uranium par la tribu, les leaders montrent peu d’enthousiasme pour relancer l’exploitation. Mais la tribu n’a pas interdit l’excavation d’uranium, comme les Navajos l’ont fait en 2005.

    Wynne, le conseiller de la tribu, dit avoir été contacté pour rouvrir la mine.

    « Je ne vois pas ce projet avancer. Si je dois voter aujourd’hui ou demain, je voterai ’Non’. Je suis plutôt quelqu’un qui aime passer du temps à l’extérieur. Je suis vraiment proche de mes traditions, j’aime la nature et je ne crois pas que nous le ferons encore une fois ».

    Sylvie Cardona

    http://www.aves.asso.fr/article.php3?id_article=681

  • Gary Francione ce soir à l'Ecobox !

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    Le mercredi 16 avril de 19h à 21h, Gary Francione fera une conférence publique à l’Ecobox (37, rue Pajol, 75018 Paris), où il parlera de sa théorie des droits des animaux, du véganisme et de l’approche abolitionniste.

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/a-propos/

    Si vous souhaitez assister à cette conférence, et afin d’évaluer le nombre de personnes présentes, veuillez en informer les organisateurs  par courrier électronique : reservations@vegan.fr

    Un repas sera préparé par le collectif Food Not Bombs (http://fnbparis.canalblog.com).

    Pour plus de convivialité, vous pouvez contribuer à ce repas en apportant un plat végan à partager !