Manuel Valls aime la corrida et s'en vante !
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Le socialiste Manuel Valls, catalan d’origine, a affirmé au cours de l’émission de Stéphane Bern « Le Fou du Roi » du 1er avril 2010 qu’il aimait beaucoup la corrida.
Voici une déclaration inquiétante de la part d’un homme politique qui avait annoncé le 13 juin 2009 son intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012.
Cet amour pour la corrida ne cadre pas avec le discours politique qu’il exprime sur son blog, où il présente son dernier ouvrage, Pouvoir (Stock, 2010).
Relevons :
« C’est à partir du réel qu’il faut travailler. »
« J’ai toujours pris le parti de l’éthique contre celui de l’épique. »
Ses enjeux sont ceux de tout un chacun : « efficacité de la justice », « démocratisation de la culture », « construction de l’Europe », mais tout dépend de la manière dont Manuel Valls saura « apporter des réponses efficaces et conformes à nos valeurs » (http://www.valls.fr), si tant est que nous n’avons pas les mêmes sur un point précis et symptomatique : la corrida.
Le réel de la corrida, c’est le supplice public d’un herbivore.
Ce supplice, de par le mépris qu’il représente pour l’animal et de par le mépris qu’il représente pour l’homme, ainsi définissable comme être sadique, est contraire à l’éthique.
Nous aspirons à une justice efficace qui ne conclurait pas, au terme de procès véreux, à l’existence de zones de tradition ininterrompue où le supplice est reconnu comme légal, nous aspirons à une démocratisation de la culture qui abolira la corrida conformément à l’attente des deux tiers des Français.
Quant à la construction de l’Europe, renvoyons Manuels Valls au débat catalan qui porte l’espoir de 90 % des Européens : Prou (assez).
Le socialisme, et en général les valeurs d’une République moderne et humaniste, est issu du progrès des mœurs dont le moteur a toujours été la compassion pour les plus faibles, une voie ouverte par Victor Hugo et Émile Zola entre autres.
Les écologistes français, sur qui Manuel Valls s’appuie, sont largement anticorrida.
Nous voudrions demander à Manuel Valls quel avenir il entendrait réserver à la corrida en France et s’il pense que ce grand amour qu’il lui porte est conciliable avec cette déclaration du Parti socialiste français :
« Le Comité économique, social et culturel du PS (CESC) a publié un nouveau cahier pour tenter de cerner les maux de la “société de l’avoir” et tenter de dégager des pistes concrètes pour faire émerger une “société de l’être” qui soit humaniste, universaliste et habitée par le souci de l’intérêt général » http://www.revuesocialiste.fr/
Michèle Breut
Vice-présidente du CRAC Europe
Comité Radicalement Anti Corrida pour la protection de l’enfance
www.anticorrida.com