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Mais pourquoi tuer par balles des vaches en divagation ?
Mardi, les habitants de Montesquieu-des-Albères ont découvert un triste spectacle : deux cadavres de vaches abattues dans le secteur de La Famade, juste au-dessus du village.
Cette intervention ferait suite à l'arrêté préfectoral du 18 août dernier concernant les bovins en divagation sur les communes de L'Albère, Maureillas, Le Perthus ainsi que sur celles du canton d'Argelès et de la Côte Vermeille . En substance, cet arrêté stipule "qu'il sera procédé à l'abattage par balle des bovins non identifiés trouvés errants jusqu'au 31 octobre 2008" .
Dans notre édition du 12 septembre dernier, nous nous étions fait l'écho des problèmes posés par ces bovins espagnols qui franchissent la frontière.
Une méthode pas très populaire
Face à cette présence de vaches en liberté, les autorités auraient donc décidé de passer à l'action dans le cadre d'une battue administrative. Une méthode qui semble non seulement démesurée mais également plutôt agressive.
Pas étonnant que cette décision ne plaise pas à tout le monde au village. Hier, l'émotion était palpable chez un grand nombre de personnes. "Il y aurait d'autres solutions", s'indigne une dame d'un certain âge, peinée, d'autre part par le fait qu'un petit veau "tellement mignon", errait à la recherche de sa mère.
Cette histoire n'est pas sans rappeler un épisode similaire vécu par la population toute proche de Laroque-des-Albères. En 2006, la maire de Laroque avait pris un arrêté préconisant d'abattre des chèvres en divagation.
Cette affaire avait créé un véritable tollé dans le village et parmi les responsables de la SPA. Notons qu'Huguette Pons, maire de Montesquieu, n'a pas souhaité apporter de précisions concernant cette intervention et que les services préfectoraux étaient injoignables. C. C. et M. M.
Octobre 2008 - Belfond Etranger - L'Esprit d'Ouverture - 17,50 € - 228 p.
À mille lieues des clichés et du discours moraliste habituel, un aperçu inédit de la bonté. Un best-seller vendu à 200 000 exemplaires en Suède et traduit dans quinze pays, écrit par un médecin aux qualités humaines et au parcours professionnel remarquables.
Présentation du livre
Stefan Einhorn adopte un parti provocant : et si la bonté, loin d'être un aveu de faiblesse ou de niaiserie, nous apportait non seulement le bonheur, mais aussi le succès dans notre vie quotidienne ?
À travers les témoignages de ses patients et de ses proches, puisant dans les dernières études des scientifiques et des sociologues, Stefan Einhorn nous démontre qu'être bon est bénéfique pour le moral, réduit le stress, préserve de l'anxiété et de la dépression, renforce nos défenses immunitaires, nous rend plus efficaces dans notre travail, plus affirmés dans nos relations.
Enfin un livre qui dit la nécessité urgente de la bonté, de l'empathie, du courage, comme un nouvel art de vivre. Après l'intelligence émotionnelle du psychologue américain Daniel Goleman, voici l'intelligence éthique, celle qui soigne le corps, apaise l'esprit, et nous aide à réussir notre vie.
Le livre dans la presse
« À l'opposé des préceptes impitoyables du Diable s'habille en Prada, Stefan Einhorn prône la bonté comme une clef du succès. »The Observer
« L'Art d'être bon, de Stefan Einhorn, est le livre de l'année. Ce médecin cancérologue de quarante ans décrit avec un grand bon sens la liberté qu'on ressent à abandonner les conflits et l'amertume pour une vie pleine et épanouie. Il montre également en quoi la bonté est la stratégie la plus habile dans la vie, parce que c'est en s'occupant des autres qu'on se fait du bien à soi-même. L'Art d'être bon est vraiment un livre excellent. » Aftonbladet « Ce livre est truffé de bonnes idées, notamment dans son analyse des conflits, de l'agressivité, de ce qui rend les individus aigris. Beaucoup d'éléments fournissent une matière de réflexion passionnante. L'Art d'être bon est d'une lecture aisée et vivante, et fait écho à des expériences qui nous sont proches. À déguster lentement en réfléchissant aux évènements qu'on a soi-même vécus. »Norra Västerbotten
BARCELONE (AFP) — De 50 à 75% des colonies de manchots de l'Antarctique se trouveraient en situation de déclin, voire menacées de disparition, en cas de réchauffement climatique supérieur à 2 degrés, révèle mercredi un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Selon les modèles climatiques retenus, une élévation de température de 2°C pourrait bien survenir d'ici moins de 40 ans, rappelle le WWF dans ce rapport présenté à Barcelone où se tient le congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Ce réchauffement aurait pour conséquence une forte réduction des glaces de mer de l'océan Austral qui constituent le terrain de prédilection des manchots Empereurs et Adélie.
La disparition partielle des glaces de mer pourrait également se traduire par une raréfaction du krill, à la base du régime alimentaire des manchots.
"Les manchots sont habitués à vivre dans le froid et dans des conditions extrêmes. Avec l'élévation continue des températures, et la diminution des zones de nourrissage et de nichage qui y est associée, nous avons déjà assisté à une réduction sensible des populations existantes", a commenté Juan Casavelos, coordinateur du WWF sur le Changement climatique en Antarctique.
Frank Harmon, quinquagénaire établi, dirige une agence immobilière prospère au coeur de Los Angeles.
Suite à des échecs amoureux successifs, dont un divorce chaotique, il se contente d'aventures brèves avec des femmes de son milieu jusqu'au jour où il prend en stop une jeune fille de 17 ans, Breezy.
D'abord indifférent, il se laisse peu à peu séduire par la grâce adolescente et la malice de cette jeune « hippie », véritable tourbillon d'énergie qui va insuffler un vent de liberté sur ses habitudes de vie.
Mais l'idylle naissante, qui se voudrait coupée du monde, ne tarde pas à rencontrer les préjugés de leur entourage.
Analyse du film
Une image d'abord. Une jeune fille, parfaite représentation de la génération « flower power », guitare à l'épaule, chapeau de cow-boy sur la tête et pantalon pattes d'eph', fait du stop sur une route de Californie.
Bercé par la douce et belle mélodie de Michel Legrand, un souffle léger et harmonieux traverse ce générique inaugural. Son nom : Breezy.
Quelques plans ont suffi, le cinéaste vient d'inventer son héroïne.
Cette image là, seule une poignée de spectateurs français a pu la découvrir en mars 1975 dans l'unique salle parisienne qui projeta le film lors de sa sortie.
Le distributeur hexagonal ne prit même pas la peine d'éditer la moindre affiche pour le promouvoir.
Deux ans plus tôt, l'exploitation aux Etats-Unis fut tout aussi calamiteuse, Universal, sans doute trop frileux, ayant décidé de ne pas soutenir pleinement cette production.
Tourné en 1973, aux prémices d'une carrière qui continue de nous surprendre par son audace et sa longévité, Breezy marque un virage pour le moins brutal pour Clint Eastwood alors cantonné aux films de genre cruels et violents.
En signant cette chronique intimiste à la mélancolie inédite, il délaisse en effet un univers qui a incontestablement fait de lui une icône précoce du cinéma américain mais dont la puissance d'évocation a aussi contribué à forger une image biaisée mais tenace de son coté franc-tireur.
Co-produit via sa société Malpaso, Breezy est son troisième film.
Après un thriller criminel intense (Un frisson dans la nuit) et un western fantomatique aux saillies baroques (L'Homme des hautes plaines), Eastwood, artiste aux multiples facettes, s'effaçait pour la première fois devant l'objectif pour revêtir uniquement l'habit de metteur en scène et prenait par conséquent le contre-pied d'une carrière basée essentiellement sur son aura d'acteur.
Cette décision peut être considérée comme le fruit d'un hasard car seul l'obstacle de l'âge l'obligera à confier le rôle masculin central à William Holden.
Cette transition est d'ailleurs soulignée sous la forme de deux clins d'oeil assez amusants qui interviennent de manière indirecte dans l'espace diégétique : l'affiche de L'Homme des hautes plaines épinglée dans le cinéma où se rendent un soir Frank et Breezy et une apparition hitchcockienne qui voit Eastwood accoudé à une rambarde au moment de la promenade des deux amants.
Ce tournant n'était visiblement pas du goût de tous.
Si le film fut tout simplement passé sous silence par une grande partie de la presse de l'époque, solidement attachée à l'étiquette attribuée de manière hâtive à l'acteur-réalisateur, il ne fallait pas non plus compter sur ses plus fervents admirateurs pour le soutenir, trop déconcertés par cet objet qui semblait ne pas correspondre du tout aux attentes que suscitait alors leur idole.
Bref, peu de voix s'élevèrent pour défendre ce film, à quelques rares exceptions près, comme la revue Positif en France, qui, dans une notule aussi brève que discrète, attira l'attention de ses lecteurs sur l'intérêt qu'ils devaient porter à cette sortie timide.
La conclusion de cet article laissait même poindre l'esquisse d'une remise en question: «
Pourquoi [son intelligence] nous a t-elle surpris, sinon par une identification un peu facile de l'acteur avec ses rôles les plus connus? ». (1)
Eastwood a longtemps fait l'objet de cette méprise, du fait principalement de ses rôles marquants des années 1970.
Pourtant, au début de cette décennie, Eastwood faisait déjà mentir ses détracteurs les plus féroces.
Encore fallait-il prêter une oreille attentive à ce qui sonne à plus d'un titre comme une défense face aux accusations sévères proférées à son encontre.
Breezy préfigurait en effet, vingt ans avant Sur la route de Madison et son concert de louanges, la veine sentimentaliste du metteur en scène qui recueille aujourd'hui tous les suffrages de la critique.
Breezy partage avec ce film la même volonté de transformer, dans une économie de moyens remarquable, un canevas de départ éculé en une oeuvre forte et singulière.
Par ailleurs, il n'est pas interdit de voir dans le personnage de Frank Harmon une projection directe des futures méditations du cinéaste sur la vieillesse, la fuite irrémédiable du temps et l'urgence de l'engagement qui en découle.
Il est en ce sens intéressant d'observer qu'Eastwood met à nu William Holden, usé par le poids des années, de la même façon qu'il le fera des années plus tard, dans une appréhension bien plus masochiste, avec son propre corps, ses fêlures et sa fatigue.
Le cinéaste est depuis passé maître dans l'art de filmer l'élégance d'une ride ou l'éclat d'un visage creusé par le passage du temps.
Revoir Breezy aujourd'hui, c'est se remettre en mémoire que toutes ces interrogations étaient déjà en germes dans ce coup d'essai.
Dans cette optique, il paraît commode, au premier abord, de le considérer comme une simple ébauche des films à venir.
Et pour cause, Eastwood, dont la maîtrise est incontestablement moins ostensible qu'elle ne le sera dans le futur, se montre parfois hésitant et approximatif dans ses choix de mise en scène.
Mais cette candeur dans l'exécution semble participer au caractère affable de la douce proximité qu'entretient le film avec son spectateur devant lequel se dévoile le lent travail d'apprentissage d'un cinéaste dont le style, en gestation, commençait à peine à se constituer.
Objet fragile et vulnérable, à l'image de la relation qu'il a choisi de nous conter, Breezy semble néanmoins être caressé en son entier par la sérénité formelle qui caractérise son metteur en scène.
La délicatesse du geste eastwoodien, associée à la sensibilité de son approche, réserve à ses plus beaux moments une retenue et une contenance qui semblent suspendre le temps de la narration.
En témoigne cette séquence épatante où les deux amants se font face tout en se déshabillant.
La grâce de ce flottement ne dure que quelques dizaines de secondes mais participe de façon pleine et entière à la mise en place de la rhétorique élaborée par le cinéaste.
Eastwood tente de capter ce qu'il y a de plus indicible dans ces instants où l'essentiel se joue dans les non-dits, les regards, les attentions.
Autrement dit, travailler l'insaisissable pour mieux le rendre palpable.
En creux, le refus délibéré de l'outrance et de la fioriture traduit un minimalisme de la démarche qui va distiller par petites touches une émotion discrète.
De ce point de vue, le film se distingue des futures préoccupations mélodramatiques du cinéaste qui vont plutôt reposer sur un sens aigu de l’effet émotionnel charrié.
Un seul plan: Breezy, espiègle et spontanée, découvre l'océan pour la première fois.
A l'intérieur de sa voiture, Frank Harmon l'observe, au moyen d'un ingénieux cadre dans le cadre, comme si se déroulait devant ses yeux le spectacle improbable d'un nouveau départ.
Mais bien plus qu'une nouvelle expérience amoureuse, leur aventure est aussi celle d'un éveil sensuel qui le ramène métaphoriquement à la vie.
Le contact de Breezy le pousse à redécouvrir la beauté fugace d'un éclat de rire, la tendresse d'un murmure ou le bonheur simple de goûter aux douceurs d'un océan.
A ses côtés, ressaisir le temps devient impératif, mieux : c'est une nécessité.
La pudeur et la subtilité eastwoodiennes viennent battre en brèche l'aspect potentiellement scandaleux du sujet.
Jamais, à la vision de Breezy, l'indignation devant une indécence présumée n'effleure l'esprit de son spectateur.
La commission de censure américaine ne le vit pas du même oeil et imposa une classification sévère, rangeant le film aux cotés des productions « pour adultes », ce qui l'amputa encore d'une partie non négligeable de son public.
Les acteurs ne sont évidemment pas étrangers à la volonté affichée de dissiper un malaise éventuel.
William Holden, dont le talent ne nous était pourtant pas inconnu, apporte au rôle de ce vieux loup solitaire, en proie à des sentiments inavoués et inavouables, une profondeur et une gravité qui inspirent une admiration redoublée.
Ses silences qui font écho aux paroles troublantes, à la limite de l'irrévérence, que laissent échapper Breezy, réalisent la prouesse de dire l'essentiel en une fraction de seconde: succomber, chavirer, se défaire peu à peu de ses inhibitions, et dans un même mouvement, saisir l'angoisse de ce que l'on est en train de concrétiser.
Cette faculté de mêler des sentiments contraires au détour d'un plan confirme, si besoin était, son emprise totale sur le jeu.
Holden ressortira particulièrement enchanté de cette expérience, à tel point qu'il se déclara prêt à retravailler avec Eastwood sans même prêter attention au sujet proposé.
A ses cotés, l'inexpérimentée Kay Lenz, préférée à Sondra Locke lors du casting, nous séduit par sa fraîcheur désinvolte et sa maîtrise innée du métier.
Entre rôles sans consistance dans des productions médiocres et apparitions furtives à la télévision, sa carrière ne prit jamais l'élan qu'aurait dû lui apporter Breezy.
Cet acte manqué ne doit pas faire oublier cette interprétation de haute volée qui sait allier l'authenticité des sentiments exprimés à la justesse de la composition.
Le personnage qu'elle incarne, partagé entre naïveté et lucidité, fougue et sérénité, maturité et innocence, est un des plus beaux que le cinéma d'Eastwood nous ait offert.
L'association, gracieuse et mesurée, entre les deux acteurs, est pour beaucoup dans la chaleur immédiate que dégage le film.
Et, s'agissant de la recherche de cet effet particulier, il faut également saluer la participation précieuse de Jo Heims, dont c'est la deuxième collaboration avec Eastwood après Un Frisson dans la nuit.
Cette scénariste, issue de la télévision, donne aux dialogues, parfaitement ciselés, une finesse et une justesse dans l'écriture qui n'atténuent en rien la spontanéité de leur déclamation.
En prenant bien soin de s'attacher d'abord à dessiner les contours intérieurs de ses personnages, faits de tensions, de révoltes, mais aussi de désirs, de foi et de liberté, Eastwood, dont l'observation se fait discrète, laisse le temps à cette histoire d'amour hautement problématique sur le papier d'exister.
Sa mise en scène se lance précisément en quête d'une incarnation, condition sine qua non pour que soit déjoué ce péril initial.
Sa grande force est sans doute de nous faire croire que cette romance va de soi, au delà des différences et des barrières que la construction dramatique va d'ailleurs mettre en lumière en empruntant la voie balisée et classique d'une énumération quasi-méthodique.
Dans une marche pondérée, elle va ensuite s'efforcer de réunir ces contraires.
Un précepte que l'on pourrait d'ailleurs appliquer à toute l'oeuvre du cinéaste dont le traitement entend ici briser la carapace, faire tomber les masques et laisser parler les peurs les plus profondes pour approcher au mieux ce qui unit les deux membres d'un couple qui se cherche et s'apprivoise.
Habitée par un tourment qui n'ose dire son nom, l'histoire du film est aussi celle d'une lutte intérieure entre le désir sexuel et amoureux et le retour à la raison réclamé par la différence d'âge qui sépare les deux amants.
Le récit s'attache à décrire ce combat d'un homme contre sa propre adversité mais le bloc d'indifférence affiché initialement par Frank se disloque rapidement devant l'irrésistible et, masqués par la pénombre, les corps finissent par s'enlacer pour donner lieu à l'une des séquences les plus fameuses du long-métrage : de retour chez lui après une fête, Frank, déçu de trouver la maison déserte, s'apprête à se coucher et ôte sa chemise, une main surgit alors de l'obscurité pour se poser sur son torse ; le corps juvénile de Breezy entre dans la lumière et étreint le physique robuste et défaillant d'un homme qui abandonne enfin toute résistance.
Ces instants charnels frappent par la pureté de leur composition picturale.
Bien avant Jack N. Green ou Tom Stern, le chef opérateur Frank Stanley, dont la photographie exploite à merveille les contrastes de lumière du lieu, a parfaitement su lire les aspirations de son maître d'oeuvre, souvent perspicace dans le choix de ses collaborateurs.
Eastwood, dont la caméra épouse la forme délicate de ses sujets, a toujours manifesté un goût prononcé pour le filmage des corps, non pas dans le rapport sexuel en lui-même, mais en ce qu'ils nous révèlent sur les faiblesses de leurs hôtes.
Ici, cette poétique ne cesse de nous dire dans un même temps l'évidence de la relation, comme si ces corps devaient se lier, mais les obstacles, qu'ils soient sociaux ou moraux, nuisent à la simplicité des rapports amoureux.
L'improbabilité de la liaison de ces deux destins et la précarité de leurs attaches sont en effet sans cesse rappelées par l'influence néfaste de l'environnement social et de ses représentants qui par sous-entendus et regards incrédules brisent le halo de protection dans lequel baignaient les deux amants.
Il faut donc s'en détacher ou se réfugier dans un antre affectif.
La grande villa de Frank sur les hauteurs de Los Angeles, qui semblait n'être peuplée que de fantômes, joue précisément ce rôle d'ancrage spatial et temporel.
La construction dramatique s'articule sur la possibilité de fin d'errance qu'offre ce refuge à travers les apparitions et les disparitions de Breezy, elles-mêmes déterminées par l'hésitation affective de Frank.
Autour d'elle se greffe également la tension entre sédentarité et nomadisme qui a toujours préoccupé le cinéaste dans des oeuvres aussi diverses que Impitoyable, Le Maître de guerre ou Honkytonk Man.
Même s'il peut paraître à bien des égards insaisissable, l'édifice eastwoodien affiche une cohérence qui dépasse les simples frontières génériques et les diverses correspondances entre ses films ne manquent pas de nous le suggérer avec insistance.
Le sentiment de liberté et d'évasion des obstacles dressés par la société moderne et urbaine émane lui presque exclusivement de ces séquences insouciantes où la nature semble irradier le cadre pour entrer en communion avec ses personnages.
L'effet surprenant de cette immersion dans le paysage est obtenu grâce à une variation de focale particulièrement spectaculaire.
Ces errements bucoliques, qui par leur empreinte et leur rythme visuels revendiquent leur appartenance au cinéma des seventies, ne sont pas sans rappeler certains passages d'Un frisson dans la nuit dans lequel un couple profitait aussi d'une paix éphémère pour s'épancher au sein d'une nature accueillante.
L'inscription dans ces années 1970, synonymes de mutations multiples, ne se limite pas à la seule filiation esthétique.
Dans une peinture nuancée, Eastwood commence en effet déjà à prendre le pouls d'une Amérique dont il va explorer les failles en stigmatisant ses mentalités et ses attitudes les plus rances.
Breezy surfe sur la vague de ces films typiquement seventies qui dressent le constat désabusé d'une société fondée sur le culte de la réussite et de la consommation.
La représentation corrélative d'une bourgeoisie américaine rongée par l'hypocrisie et le conformisme s'incarne notamment dans le personnage de Bob Henderson, ami de Frank Harmon et parfait représentant de l'américain moyen.
Il agit très exactement comme un négatif et ne voit dans la relation amoureuse vécue par son compère qu'une manifestation du démon de Midi.
Un démon de Midi qui nourrit d'ailleurs ses propres fantasmes.
Qu'ils jouent le rôle de déclencheur, de miroir réfléchissant ou de négatif des personnages principaux (Bob pour Frank donc mais aussi Marcy pour Breezy), le tableau que brosse Eastwood des rapports humains est enrichi par les seconds rôles qui gravitent autour du couple et lui donnent ainsi une plus grande consistance.
Ils nous encouragent d'ailleurs à mieux appréhender ce qui est en jeu dans cette relation.
Breezy, comme son nom le laissait déjà entendre (2), va venir bouleverser le mode de vie et de pensée d'un Frank Harmon dont les certitudes se frottent très rapidement à l'idéalisme forcené de la jeune fille.
Cet agent immobilier, qui a pris la décision de ne plus s’occuper que de sa vie professionnelle, use de son cynisme comme d’un mécanisme de défense pour s’épargner les douleurs d’une nouvelle liaison.
La rupture qu'il amorce avec Breezy va d'ailleurs le conduire à regoûter au danger de sa propre solitude qu'il entrevoit dans les drames vécus successivement par Betty et Marcy, personnages aux situations antagonistes mais qui partagent le même manque affectif.
Si l'on force légèrement la portée de la métaphore, l'irruption de Breezy dans la vie de Frank peut être lue comme une représentation de la tempête qui souffla sur l'Amérique d'alors, tournée vers le changement et la révolution des moeurs.
Autour de ce microcosme se cristallisent en effet les tensions générationnelles d'une société tiraillée entre deux aspérités.
La romance va opérer un métissage de ces deux cultures dont la confrontation fait d'abord naître une incompréhension avant d'affirmer la possibilité d'une conciliation.
En filigrane de cette peinture duelle semble se dessiner, dans l'espace environnant de la jeune fille dont les membres n'ont pas la même capacité de faire fi des difficultés rencontrées, le portrait d'une jeunesse livrée à elle-même.
A l'image de Marcy justement, jeune droguée à la fragilité tenue dont on suit la lente dégradation.
S'il reste surtout bienveillant à l'égard de son personnage féminin central, le regard du cinéaste sur l'ensemble de cette communauté n'est jamais réprobateur.
La distance et le don d'observation qu'il accorde à ces exclus confessent une réelle volonté de déjouer les pièges d'un moralisme guetté par ses accusateurs et fait ainsi un joli pied de nez à leurs attaques incessantes sur une vision du monde supposément conservatrice voire réactionnaire.
Fidèle en cela à toute une tradition classique, Eastwood, ne se prononce pas pour autant en faveur d'un libéralisme excessif et semble plutôt naviguer entre deux eaux.
Il est toutefois possible d'affirmer qu'il a toujours manifesté une certaine méfiance envers toute forme d'organisation sociale qui viendrait brider les marges de manoeuvre personnelles.
Une nouvelle fois, cette romance fournit une illustration possible de ces interrogations.
Même s'ils donnent l'impression de se définir d'abord par rapport à lui, Breezy et Frank ont ceci en commun qu'ils vivent en retrait de leur milieu d'origine.
En refusant de les figer dans un corps social défini, le cinéaste leur donne la possibilité d'échapper à un certain déterminisme au nom de la conception individualiste de l'homme qu'il a cherché à mettre en avant tout au long de sa carrière.
La scène finale, qui voit Breezy s'écarter de ses comparses pour rejoindre Frank, propose une très belle figuration de ce détachement.
Finalement, la pérennité de leur décision importe peu.
Il s'agit avant tout de montrer qu'ils ont su s'émanciper des conventions pour mieux goûter à ce qui les unit et retrouver ainsi un véritable libre-arbitre, débarrassé des apparats imposés par une quelconque organisation régulatrice.
Les amants peuvent alors s'éloigner dans la profondeur de champ pour se jeter à corps perdu dans l'incertitude du futur, accompagnés de leur chien Love-a-Lot, seul lien qui les rattache à l'image du couple « moyen ».
Vingt ans plus tard, la relation déchirante entre Robert Kincaid, photographe à National Geographic et Francesca Johnson, fermière de l'Iowa, ne connaîtra pas le même sort.
Dans Sur la route de Madison, l'issue de la romance est en effet envisagée sous un angle sacrificiel.
La passion ne peut plus se bercer d'illusions et doit se soumettre à la limitation temporelle de son exercice.
Sur la route de Madison et Breezy s'offrent comme les deux versants d'un même regard. Le yin et le yang du mélodrame selon Eastwood.
Quand s’inscrit à l’écran le générique final, une question brûlante se pose : comment cette petite perle a pu échapper à la vigilance de ses contemporains ?
On peut légitimement penser que Breezy arrivait trop tôt pour un inconscient collectif encore profondément marqué par le Magnum 44 de Harry Callahan d'autant plus que le polar de Siegel continuait à faire débat au moment de la sortie du film.
Eastwood, lui, était déjà bien loin de toute cette agitation et commençait, de sa force tranquille, à prendre en main une carrière qui n'a eu de cesse de se construire à contre-courant des modes, de brouiller les pistes et de bousculer les attentes.
Voilà sans doute un des enseignements majeurs de ce parcours singulier, sans doute contrasté, mais qui affirmait dès son entame une vraie indépendance artistique.
Mais plus prosaïquement, l'explication est peut-être à chercher du coté de l'absence de l'acteur au générique du long-métrage au profit de l'implication totale du metteur en scène dont la popularité et le crédit accordés étaient alors largement moindres.
Certaines affiches américaines de l'époque ont d'ailleurs cherché à mettre en avant la personnalité d'Eastwoood en ajoutant son portrait en médaillon, en dessous des visages des deux personnages principaux.
En conséquence directe de cet échec commercial (relatif car le film ne coûta que 750 000 dollars), Eastwood sera sommé de revenir vers les genres qui ont fait sa renommée pour retrouver les faveurs de ses partenaires financiers qui commençaient à s'inquiéter de ses velléités d'éclectisme.
Très affecté par ce rendez-vous manqué, il ne s'éclipsera à nouveau derrière la caméra que quinze ans plus tard avec Bird.
Signe peut-être que le vent avait depuis tourné en sa faveur et qu'une reconnaissance méritée était en marche.
La redécouverte de Breezy met l'accent sur le caractère tardif de ce revirement tant l'audace dont il faisait preuve ici aurait dû suffire à lui conférer un réel statut de cinéaste intègre, exigeant et touche à tout.
Le film fut exhumé en 2001 en France, à l'occasion d'une ressortie parisienne et fit même l'objet d'une diffusion télévisuelle presque simultanée au Cinéma de minuit animé sur France 3 par Patrick Brion (programmation qui, pour l'auteur de ces lignes, fut le point de départ d'une véritable passion).
Cette double visibilité retrouvée avait fini de redorer le blason d'un film resté trop longtemps dans l'ombre.
A notre modeste échelle, il nous paraissait important de faire œuvre de réhabilitation en vous invitant vivement à réparer l'injustice dont il a fait l'objet.
***
1. Positif n°170, p. 73 – 06/75 2. Breezy est un mot anglais qui signifie « venteux » mais aussi « gai, jovial ». (Traduction issue du dictionnaire Robert and Collins).
7 octobre 2008 Des compagnies aériennes refusent de transporter des primates destinés à la recherche suite aux protestations du public
Les militants demandent aux derniers transporteurs de "cargo de la cruauté" de placer l'éthique avant le profit
La BUAV a aujourd'hui félicité les compagnies aériennes qui ont répondu à la préoccupation du public et qui ont arrêté de transporter des primates destinés à l'industrie de la recherche.
Une analyse complète réalisée par l'organisation de protection animale BUAV, dans le cadre de sa campagne de promotion d'un choix de consommation sans cruauté, a révélé que de grandes compagnies aériennes telles queUS AirwaysetEva Air ne participent plus au transport de primates tandis que certaines des plus grandes compagnies au monde commeUnited Airlines,Virgin Atlantic,British Airways,Northwest Airlines,Qantas Airways,South African Airways,Delta AirlinesetChina Airlinesont confirmé leur engagement à ne pas transporter des primates non humains en tant que marchandise destinée à l'industrie de la recherche.
La BUAV mène une campagne internationale demandant aux compagnies aériennes d'arrêter de prendre part à ce commerce cruel.
Des informations recueillies lors d'enquêtes, de recherches et de correspondances avec les compagnies ont permis de procéder à l'analyse de la position des compagnies aériennes et de publier une liste complète des "cargos de la cruauté".
Le commerce international de primates destinés à la recherche est une industrie mondiale qui engendre la misère, la souffrance et parfois la mort des animaux concernés.
Beaucoup de singes sont capturés dans la nature puis isolés de leur famille et de leur habitat d'origine dans des pays tels que l'Île Maurice, la Tanzanie, les Barbades et la Guyane.
D'autres sont élevés en captivité dans des conditions intensives dans des pays comme les Philippines, l'Indonésie, la Chine, le Vietnam, les USA et Israël.
La capture et la détention de ces primates est une source d'anxiété et de stress qui provoque non seulement de la souffrance mais aussi des infections et des débuts de maladies.
De plus, un récent rapport sur la conservation a mis en évidence que beaucoup de groupes de primates d'Asie et d'Asie du Sud-Est sont de plus en plus soumis au risque d'extinction.
Le transport aérien provoque encore plus de souffrances et même la mort. En effet, les primates destinés à l'industrie de la recherche sont entassés dans de petites caisses en bois (en général trop petites pour leur permettre de se tenir debout) et voyagent comme marchandise, la plupart du temps sur des vols passagers vers des destinations du monde entier.
En plus d'être à l'étroit, les primates doivent supporter une ventilation inadaptée, le bruit ainsi que des fluctuations de températures extrêmes lors de voyages extrêmement longs vers des laboratoires de recherche du monde entier.
L'industrie de la recherche sur les primates est maintenant dépendante d'un nombre de plus en plus restreint de compagnies aériennes.
Air France,Philippine Airlines,American Airlines,Continental Airlines,BWIA,China EasternetChina Southern Airlinesainsi queKorean Airfigurent parmi les compagnies qui ont transporté des milliers de primates, certains capturés dans la nature, vers des destinations du monde entier au cours de 2007-2008.
Quelques exemples :
* Air France a transporté des macaques sauvages en provenance de l'Île Maurice et des macaques d'élevage provenant du Vietnam à destination des USA.
* China Eastern et China Southern Airlines ont toutes les deux transporté des milliers de macaques entre la Chine et les USA.
* BWIA a transporté des singes verts africains provenant des Barbades et des singes capucins et tamarins de Guyane. Tous avaient été capturés dans la nature.
* Philippine Airlines a transporté des macaques entre l'Indonésie et les USA.
American Airlines et Continental Airlines ont transporté des primates entre les USA et l'Europe.Michelle Thew, directrice de la BUAV, déclare : ''La BUAV se réjouit du nombre croissant de compagnies aériennes qui ont pris position et qui refusent maintenant de transporter des primates pour l'industrie de la recherche.
Nous implorons maintenant les compagnies restantes à reconsidérer leur participation à ce commerce cruel."La BUAV a reçu plusieurs messages de soutien de la part de compagnies qui souhaitent se dissocier de la cruauté et des souffrances causées par le commerce international de primates, notamment :
Malaysia Airlines: "En effet, nous souhaiterions figurer dans la liste des compagnies contre le commerce international de primates destinés à l'industrie de la recherche".
TAP Portugal: "Nous souhaitons que votre campagne aboutisse et que la liste des compagnies aériennes qui refusent le transport de ces animaux soit de plus en plus importante."
China Airlines: "Au nom de China Airlines, nous souhaiterions vous indiquer que nous apprécions votre engagement à protéger les primates contre toute ingérence humaine non naturelle".
United Airlines: "Nous vous prions de prendre note du fait que nous ne soutenons pas le transport de primates non humains et que nous serions ravis de figurer dans la liste des compagnies qui interdisent cette pratique".
Pour la liste complète des compagnies qui ne transportent pas de primates :www.buav.org
Madame Saral Palin - Gouverneur d'Alaska - P.O.Box 110001 - Juneau, AK 99811-0001 USA
Madame,
Après être intervenue, il y a plus de deux ans, auprès de votre prédécesseur pour dénoncer la cruauté de la chasse aérienne des loups en Alaska, je suis scandalisée d’apprendre que vous soutenez fermement et financièrement cette pratique indigne, d’une rare lâcheté.
Vos démarches pour que les ours polaires ne soient plus protégés alors qu’ils sont menacés par le réchauffement climatique témoignent, aussi, de votre totale irresponsabilité, de votre incapacité à protéger ou simplement respecter la vie animale… mais il est vrai que pour vous, un bon animal est un animal mort !
En militant pour l’exploitation de forages pétroliers dans le « refuge arctique national pour la faune sauvage », vous mettez en péril un habitat déjà fragilisé et toute la biodiversité d’une zone sensible qui doit, absolument, être préservée.
Madame, en niant la responsabilité des hommes sur le réchauffement climatique, en militant pour le port des armes et le droit de flinguer à tout va, en multipliant des déclarations d’une stupidité déconcertante, vous faites honte aux femmes et représentez, à vous seule, une terrible menace, une véritable catastrophe écologique.
Défendre la vie, c’est d’abord faire preuve d’humanité et de compassion pour tous les êtres qui peuplent cette terre malade de l’homme. Puisque nous ne sommes que de passage sur cette planète, songez à l’héritage que vous laisserez aux générations futures…
Enfin, je vous supplie de ne plus vous considérez comme un pitbull «avec du rouge à lèvres» car, pour bien les connaître, je peux vous assurer qu’aucun pitbull, aucun chien ni aucun autre animal n’est aussi dangereux que vous l’êtes.
Au nom du respect et de la préservation de la nature, je souhaite que vous perdiez ces élections, car le monde y gagnera !
Samedi après-midi, la chasse à courre a tourné court. Les veneurs ont abattu le cerf dans un jardin, devant des villageois. Le maire a déposé plainte.
Claire Guédon | 07.10.2008, 07h00
Les mots qu’il a choisis dans le tract sont sans concession. Le maire d’Avilly-Saint-Léonard, Amédée Bussière, s’est adressé aux habitants dans un bulletin municipal spécial distribué hier après-midi et dans lequel il revient en détail sur la chasse à courre qui a dérapé samedi et s’est s’achevée dans le village.
L’élu a décidé de déposer plainte contre l’équipage, le Rallye des Trois-Forêts, pour mise en danger de la vie d’autrui. « On est passé à côté de la catastrophe quand le cerf a traversé le terrain de football où jouaient les enfants, poursuivi par les chiens et surtout un cavalier irresponsable », décrivait-il hier, pour expliquer sa décision. « C’est inadmissible et je l’ai dit aux participants », reconnaissait hier le maître d’équipage, Jean-Pierre Perney.
L’animal totalement épuisé après plusieurs heures de chasse s’était réfugié successivement dans plusieurs propriétés. Son agonie s’est terminée rue du Calvaire, où il s’est couché avant d’être abattu après accord du maire donné par téléphone et des gendarmes appelés sur place. Une scène qui a heurté les habitants.
« Triste fin et vive émotion dans le village », écrit Amédée Bussière dans le tract déposé dans les boîtes aux lettres. Là encore, le maître d’équipage indique « avoir tout fait pour limiter l’incident. Mais je ne maîtrise pas le parcours du cerf », précise-t-il.
« Le problème, c’est que les organisateurs ne maîtrisent rien, ni les cavaliers, ni les chiens, ni les suiveurs particulièrement indisciplinés, rétorque de son côté le maire. Ils pratiquent un hobby qui met la vie des gens en danger. »
« Inadmissible »
Le premier magistrat a également rencontré hier le sous-préfet de Senlis pour lui demander de mettre sur pied une réunion avec notamment l’Institut de France et l’ONF qui loue le droit de chasse. « Il faut se poser la question de savoir si la chasse à courre a encore sa place dans nos forêts en bordure de Paris », interroge-t-il.
Jean-Pierre Perney répond qu’il s’agit « d’une tradition française qui a marqué l’histoire de Chantilly ». Le maire souhaite déjà obtenir que soit définie une zone géographique avant le village, où les cavaliers renoncent à poursuivre le cerf pour prévenir les dérapages.
Ironie du hasard, un protocole avait été signé quelques jours avant l’incident entre la municipalité et l’équipage, sur les conditions du droit de poursuite, en particulier dans les marais jouxtant Avilly. « Cette convention prévoyait aussi que les cavaliers nous appellent s’ils arrivaient aux abords du village, ajoute le maire. Et cela n’a pas été fait. »
Le maître d’équipage a osé arguer un risque encouru auprès de la population.
Un cerf, victime de la traque infernale d’un équipage jusqu’à traverser le stade de football où se déroulait un match puis le village, s’est réfugié, samedi, dans un jardin situé à Avilly-Saint-Léonard (Oise).
Cet animal terrorisé, a été achevé au fusil, et ce, malgré la vive émotion et la colère des habitants qui en demandaient la grâce.
Une fois de plus, une fois de trop, des déguisés, avides de sensations cruelles et de pulsions assassines, imposent leur loi que ce soit sur des communes ou dans des forêts !
Ce monde à l’envers est inadmissible !
Nous vous invitons à réagir nombreuses et nombreux, de façon courtoise, auprès du maire d’Avilly-Saint-Léonard, M. Amédée BUSSIÈRE mairie-avilly-st leonard@wanadoo.fr
1, place de la préfecture - 60022 Beauvais cedex - Tél : 03.44.06.12.34 - Fax : 03.44.45.39.00
Ci-dessous, le texte qui a été envoyé à la mairie et dont vous pouvez vous en inspirer.
Monsieur le Maire,
Nous vous exprimons notre plus vive indignation face aux débordements de l’équipage du Rallye des Trois-Forêts qui fait montre de cruauté et de férocité de par ses actes.
C’est aux élus de mettre en place un terme à ces pratiques car la barbarie n’a, irrévocablement, plus sa place au XXIème siècle.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos sentiments distingués.
Monsieur le Sous-préfet, Michel Schmidt de
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Vous pouvez adhérer au RAC (Rassemblement Anti Chasse) : c'est dix euros par an + une enveloppe timbrée avec votre adresse : RAC Boîte Postale 50026 33702 MERIGNAC cedex . Vous recevrez plusieurs petits Bulletins informatifs. (indiquez votre adresse Internet si vous enavez).
BARCELONE (AFP) - La moitié des espèces de mammifères sont en déclin et probablement un tiers sont menacées d'extinction, selon la "liste rouge" des espèces menacées publiée lundi par l'Union mondiale pour la nature (UICN), à Barcelone.
Les experts de l'UICN, un organisme qui fait autorité en matière de biodiversité, ont consacré aux mammifères l'étude la plus complète jamais réalisée sur le sujet.
Elle confirme la gravité de la crise actuelle: une espèce de mammifère sur quatre est en danger de disparition, soit 1.141 sur 5.487 espèces recensées.
Mais la réalité pourrait s'avérer pire encore en raison d'un manque d'informations concernant 836 mammifères, a averti l'organisation qui tient son 4ème congrès jusqu'au 14 octobre à Barcelone.
Pour les scientifiques, l'absence d'informations concernant une espèce est généralement de mauvais augure.
"En réalité, le nombre de mammifères menacés d'extinction pourrait atteindre 36%", estime Jan Schipper, un expert de l'UICN, dans un article publié lundi dans la revue Science.
"Nos résultats donnent une image très sombre de la situation globale des mammifères dans le monde", souligne-t-il, précisant que "la moitié sont en déclin".
Au moins 76 espèces de mammifères ont déjà disparu depuis l'an 1500.
La crise actuelle est considérée comme celle de la sixième grande période d'extinction des espèces, la précédente ayant été celle de la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années.
Au total, la liste rouge de l'UICN créée en 1963, répertorie 16.928 espèces d'animaux ou de plantes menacées d'extinction contre 16.306 en 2007 sur un total de 44.838 espèces mises sous surveillance contre 41.415 précédemment.
3.246 espèces sont classées dans la catégorie à risques la plus élevée - "en danger critique" - 4.770 sont considérées comme "en danger" et 8.912 comme "vulnérables".
L'expression "en danger critique" signifie que la probabilité d'extinction de l'espèce est très importante.
Dans la liste rouge 2008, 188 mammifères ont été classés dans cette catégorie, comme le lynx ibérique (Lynx pardinus).
Certaines espèces comme le cerf du Père David d'origine chinoise (Elaphurus davidianus) n'existent même plus à l'état sauvage et survivent seulement en captivité.
Près de 450 mammifères ont été classés dans la catégorie "en danger", comme le diable de Tasmanie (Sarcophilus harrisii), un marsupial carnivore dont la population a chuté de plus de 60% au cours des dix dernières années, en raison d'une multiplication des cas de tumeur cancéreuse faciale encore inexpliqués.
Le chat viverrin (Prionailurus viverrinus), enAsiedu sud-est, est passé de la catégorie "vulnérable" à "en danger", victime de la destruction de son habitat naturel.
Même situation pour le phoque de la Caspienne (Pusa caspica), dont la population a plongé de 90% depuis une centaine d'années, victime des chasseurs.
Il est pourtant possible de redresser la situation: grâce à différentes mesures de conservation, des résultats encourageants ont été obtenus pour 5% des mammifères menacés.
Ainsi, le putois à pieds noirs (Mustela nigripes), est considéré simplement comme "en danger", après avoir été réintroduit avec succès auMexique, alors qu'il était classé auparavant comme "éteint à l'état sauvage".
De même, le cheval sauvage (Equus ferus) a fait l'objet de réintroductions fructueuses en Mongolie.
Mais "plus nous attendrons, plus cela coûtera cher pour empêcher de nouvelles extinctions d'espèces", a averti Jane Smart, responsable du programme des espèces à l'UICN.
Santé. La tularémie a fait sa réapparition en l'espace de quelques mois dans le département. Les chasseurs sont avertis, pas la population.
Aucun cas en 20 ans, quatre pour le seul premier semestre 2008. Fin août, l'inspection régionale du travail de Bordeaux a rendu public ce que les services vétérinaires et la direction des affaires sanitaires et sociales savaient déjà dans le département : quatre cas de tularémie humains ont été décelés dans l'ouest de Lot-et-Garonne.
Les victimes ont toutes, de près ou de loin, à voir avec le milieu de la faune sauvage, ont été en contact avec un rongeur, lièvre, mulot, musaraigne… Dans le confluent, Aiguillon et Tonneins, les cas révélés concernent le milieu de la chasse. Le cas de Casteljaloux est plus atypique puisqu'il s'agissait d'un piégeur chargé d'éliminer les taupes et les rongeurs sur le parcours de golf.
Les symptômes de la tularémie, sont ceux d'une grosse grippe, avec développement de ganglions lymphatiques possibles. Pas mortel mais très désagréable et long à soigner. Dangereux quand même pour les personnes fragiles ou fragilisées par une anémie, par exemple. Ca se soigne.
L'incubation, de trois à quinze jours selon un médecin. « Les souches de tularémie constatées en France sont moins virulentes qu'aux États-Unis », constate Alexandra Maille, chercheur à l'Institut de veille sanitaire (INVS Paris) et responsable d'une cellule de veille sur cette francisella tularensis, en latin dans le texte.
Bioterrorisme
Maladie dont la déclaration était obligatoire jusqu'en 1986, la tularémie est revenue au goût du jour en 2002, un an après le World Trade Center. Un mot y est associé : bioterrorisme. Et c'est aussi pour cette raison qu'un centre national de référence (CNR) a été mis en place. En temps réel, le CNR observe l'évolution géographique des cas répertoriés. Et le Lot-et-Garonne apparaît en rouge sur la carte de France, avec l'ouest du pays, sans qu'il soit possible de dire s'il s'agit d'une épidémie ou d'une augmentation directement liée à l'augmentation des cas chez les animaux.
Rappel des règles
Un communiqué de la fédération des chasseurs - ils sont 16 000 dans le département - leur rappelle les règles : ne pas attraper un animal mort, ou dont la docilité laisse à penser qu'il est malade. « Le dépeçage sans gants est aussi un facteur de risques ». Le mot d'ordre de la fédération s'étend aussi à la possibilité d'une contamination par la tique.
« Le bon sens doit prévaloir, ajoute Alexandra Maille (INVS), y compris dans son potager, les gants peuvent être utiles ». La préfecture a estimé de son côté que le risque ne concernait que les chasseurs en majorité. « Le corps médical a été informé. Pour la population des non-chasseurs, le danger n'existe pas, » estime Yohan Mougenot, le directeur de cabinet du préfet.
Les chasseurs, leurs familles, sont les premières cibles de la tularémie. « Plus globalement, tous ceux qui peuvent être en contact avec la faune sauvage », explique Max Maurin (CHU de Grenoble), l'un des spécialistes de cette infection dont les cas se multiplient en France depuis deux ans : 72 dont 12 groupés en 2008, contre 47 seulement en 2007.
Les symptômes d'une grippe carabinée
La tularémie a été surnommée la «maladie de la femme du chasseur» car elle est susceptible de contaminer toute personne ayant manipulé un lièvre, par exemple, atteint par la francisella tularensis au moment du dépeçage. Elle survit dans l'eau, le sol et les cadavres de rongeurs.
Dans les premiers jours d'incubation (moins de deux semaines en moyenne), les symptômes de la tularémie ressemblent à ceux d'une très grosse grippe : fièvre, fatigue prononcée, troubles articulaires, nausées et vomissements parfois. Ces symptômes se soignent par antibiotiques après identification par le médecin généraliste.
Les cas révélés depuis quelques années ne pourraient être que la partie visible de l'iceberg. «Dans les cas le s plus banaux, la tularémie est comparable à une infection grippale» remarque Alexandra Maille. «Il faut des examens sanguins spécifiques à la bacterie de la tularémie pour la détecter. Selon l'expert, la population des chasseurs est la plus exposée. «Mais potentiellement, toutes les populations intéressées par la faune sauvage.»
Questions à Max Maurin (CNR)
Comment peut-on expliquer l'augmentation du nombre de cas de tularémie en France ?
Je vois deux facteurs principaux. Le premier a probablement à voir avec l'augmentation du nombre de cas dans le réservoir animal. L'autre, c'est que depuis 2002, le dispositif de déclaration est plus efficace, notamment grâce à la mise en place d'un centre national.
Doit-on à votre avis s'inquiéter de cette augmentation ?
Ce n'est pas une maladie aussi grave que cela, en France en tout cas. Les conséquences ne doivent toutefois pas être sous-estimées quand le patient souffre d'anémie par exemple. Dans les cas les plus sérieux, l'adénopathie (NDLR: développement de ganglions lympathiques) peut toutefois prendre plusieurs mois.
Est-il normal que la population ne soit pas régulièrement informée de l'augmentation du nombre de cas ?
Il n'y a rien à cacher dans la mesure où, je le répète, il existe d'autres maladies infectieuses beaucoup plus graves, qui touchent une population plus grande. La veille sanitaire est organisée avec les DDASS. Une « cellule de crise n'est à mon avis pas justifiée aujourd'hui.
Max Maurin est professeur au CHU de Grenoble, responsable du centre national de référence pour la tularémie.