L'Allemagne va se doter d'une loi interdisant toute pratique zoophile afin de mieux protéger les animaux
L'Allemagne va se doter d'une loi interdisant toute pratique zoophile afin de mieux protéger les animaux.
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L'Allemagne va se doter d'une loi interdisant toute pratique zoophile afin de mieux protéger les animaux.
Pour la première fois depuis douze ans, le premier ministre réunit, vendredi 30 novembre, un comité interministériel sur les droits des femmes. Chaque ministre livrera sa feuille de route pour favoriser l'égalité entre les sexes. Le symbole est fort. Mais ce sera aussi l'occasion, pour le gouvernement, de montrer qu'il n'agit pas seulement sur les symboles.
En la matière, les promesses de François Hollande ont été tenues. Le gouvernement est paritaire, et il compte une ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui plus est porte-parole du gouvernement. Depuis l'élection, le remboursement à 100 % de l'interruption volontaire de grossesse et la gratuité de la contraception pour les mineures ont été décidés. Mais la gauche a créé une attente forte en matière de droits des femmes. "Maintenant, on veut des résultats tangibles", résume Olga Trostiansky, qui dirige le laboratoire de l'égalité, un groupe de réflexion sur l'égalité professionnelle.
25 % D'ÉCART DE SALAIRES
Les inégalités persistent. Les chiffres sont connus : environ 25 % d'écart de salaires, et des retraites deux fois moindres pour les femmes ; 39 % des cadres seulement sont des femmes, alors qu'elles occupent 62 % de l'emploi non qualifié. Elles consacrent quatre heures par jour aux tâches ménagères, contre deux pour les hommes. Elles sont aussi davantage victimes de violences. Une récente étude l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a montré que près de 2% des femmes avaient subi, au cours des deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint et ex-conjoint.
François Hollande a lui-même annoncé, le 25 novembre, lors de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, qu'un projet de loi sur les droits des femmes sera déposé au premier semestre 2013. Najat Vallaud-Belkacem fait l'analyse que la lutte contre les inégalités passe désormais par un changement de mentalités. Ce sont les stéréotypes, affirme-t-elle, qui enferment dans des rôles, et aboutissent à ce que les femmes soient victimes de violences, à ce qu'elles se dirigent vers des filières moins bien rémunérées que les hommes, ou à ce qu'elles assument l'essentiel des tâches ménagères.
LUTTER "CONTRE LA DIFFUSION DE STÉRÉOTYPES SEXISTES ET D'IMAGES DÉGRADANTES"
Ce n'est pas le sujet le plus facile à traiter par la loi. Un volet du plan consiste à faire appliquer les textes antérieurs sur l'égalité salariale, notamment l'obligation pour les entreprises de la faire respecter sous peine de pénalités. Le gouvernement pousse également la logique de la parité, qui sera appliquée dans les instances universitaires, et entend renforcer la place des femmes dans les conseils d'administration et les conseils de surveillance des établissements publics.
Mais il mise surtout sur la formation, un levier capital selon tous les spécialistes du sujet. Formation des personnels de l'éducation nationale et des enfants, avec un "ABCD de l'égalité" qui sera d'abord expérimenté dans cinq académies. Formation aussi des professionnels amenés à recevoir des victimes de violences (gendarmes, policiers, magistrats, médecins, travailleurs sociaux…).
Dans le monde de la culture et des médias, le plan mise sur la sensibilisation. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel devra veiller "à la promotion de l'image de la femme et à la lutte contre la diffusion de stéréotypes sexistes et d'images dégradantes". France Télévisions est appelé à assurer une meilleure représentation des expertes sur les plateaux et à diffuser du sport féminin. Même démarche sur la publicité : l'autorité de régulation devra agir de son propre chef, même si le ministère ne s'interdit pas de la saisir si un spot conforte des "stéréotypes éculés", affirme Najat Vallaud-Belkacem.
Cet appel aux bonnes volontés suffira-t-il, sur un sujet où les lois sur les quotas assortis de pénalités financières peinent à être appliquées? Autre limite du plan, des mesures structurantes sont encore en négociation entre les partenaires sociaux. La fixation d'un horaire minimal pour le temps partiel, qui touche surtout les femmes, la lutte contre les journées émiettées impossibles à concilier avec la présence d'enfants font l'objet de discussions lancées lors de la conférence sociale de juillet, qui aboutiront en mars 2013.
Egalement en négociation, la réforme du congé parental, aujourd'hui jugé trop long et facteur d'éloignement du marché du travail. Il est quasi exclusivement pris par les femmes. Le gouvernement souhaite qu'il soit plus court (il dure aujourd'hui trois ans), mieux rémunéré, et qu'une partie du congé soit prise par les pères, faute de quoi elle serait perdue.
Selon un récent sondage, 71 % des Français pensent que le gouvernement ne va pas assez vite dans la lutte contre les inégalités entre les sexes. Que répondez-vous ?
Je le prends de façon positive. Il montre que le niveau d'intolérance aux inégalités et au sexisme a augmenté dans la société française et que les attentes sont fortes. Nous y répondons par des mesures concrètes.
Jusqu'à présent, vous avez surtout manié les symboles.
Il ne faut pas minimiser leur importance. Le fait que le gouvernement soit paritaire a un impact dans la société. Beaucoup d'organisations publiques ou privées y pensent à leur tour. Autre geste, la première loi adoptée sous le quinquennat a été celle sur le harcèlement sexuel. Cela signifie une tolérance zéro à l'égard des violences sexistes. Ensuite, c'est moins perçu par le grand public, mais la gouvernance a changé. Tous les projets de loi font l'objet d'une étude d'impact sur l'égalité entre les sexes. Un haut fonctionnaire à l'égalité a été nommé dans chaque ministère. Les ministres eux-mêmes ont participé à des séminaires de sensibilisation. Dans les nominations, nous sommes passés de 17 % à 28 % de femmes hauts fonctionnaires.
Avez-vous ressenti des résistances dans la préparation du comité interministériel ?
Certains ministres sont des féministes convaincus, comme Michel Sapin ou Aurélie Filipetti. Vincent Peillon s'est révélé un très bon partenaire. Il sait que la question de l'égalité entre filles et garçons est centrale dans la réussite scolaire. Le fait que les garçons décrochent en lecture au collège explique en partie la chute de la France dans le classement PISA de l'OCDE.
Dans certains ministères, ça a pu être plus compliqué, parce qu'on pensait que tout ce qui était nécessaire était déjà fait. Il a fallu que chacun accepte d'interroger ses évidences. Les stéréotypes, le sexisme "d'habitude" est très difficile à déceler. J'ai moi-même fait cette démarche en arrivant dans ce ministère, et j'ai découvert une réalité beaucoup plus dure que je ne l'imaginais.
Carla Bruni-Sarkozy a déclenché un tollé en affirmant que sa génération n'avait plus besoin de féministes, avant de s'excuser, qu'en pensez-vous ?
Je me définis comme féministe. Etre féministe, c'est combattre pour l'égalité entre les femmes et les hommes, pas pour un sexe contre un autre. Dans ce ministère, les hommes sont aussi un sujet. En matière d'égalité professionnelle, nous travaillons à l'émancipation des femmes, mais aussi à ce que les hommes puissent mieux concilier leur vie professionnelle et personnelle. Ils le demandent.
La France est-elle un pays sexiste ?
Tous les pays ont un fond de sexisme. Dès le plus jeune âge, on enferme les sexes dans des rôles préétablis. Ces représentations ont justifié pendant des années qu'on n'accorde pas le droit de vote aux femmes. Aujourd'hui, on continue à réduire le champ des possibles pour les filles. Elles réussissent mieux à l'école que les garçons : pourtant la moitié des femmes actives est concentrée dans 12 familles professionnelles sur 87. Nous avons connu par le passé deux générations de droits des femmes. Après la seconde guerre mondiale, les discriminations ont été retirées des lois. Dans les années 1970, des droits spécifiques leur ont été accordés, comme la contraception et l'IVG. Nous sommes maintenant à une troisième étape. Pour obtenir l'égalité, il faut agir sur les mentalités.
Comment ?
En premier lieu à l'école. Un module de formation à l'égalité et à la déconstruction des stéréotypes sera obligatoire dans les futures écoles supérieures du professorat, et dans la formation des autres personnels de l'éducation. Les enseignants pensent de bonne foi qu'ils se comportent de la même façon avec les deux sexes, mais toutes les études montrent qu'ils créent plus d'interactions avec les garçons, développant chez eux davantage que chez les filles des qualités précieuses dans le monde du travail. Pour les élèves, un apprentissage de l'égalité sera mis en place de la fin de la maternelle à la fin du primaire. Il sera expérimenté dans cinq académies en 2013, puis généralisé en 2014. Enfin, l'éducation à la sexualité deviendra effective: il ne s'agit pas de parler de pratiques, mais d'apprendre l'égale dignité et le respect entre les sexes.
Quelle conclusion tirez-vous de votre récent voyage en Suède concernant la lutte contre la prostitution ?
Dans ce pays où les clients sont pénalisés, la prostitution a baissé de moitié en douze ans. On parle souvent d'un transfert de l'activité sur Internet, mais sur Internet aussi les clients sont pénalisés. Le plus intéressant, c'est l'impact sur les comportements. L'achat de services sexuels n'est plus considéré comme un acte banal dans ce pays.
En France, un groupe de travail parlementaire a été créé. Il fera un tour de France, à la rencontre des associations, des habitants, des personnes prostituées, pour échanger sur la meilleure politique possible. Je ne sais pas si nous déboucherons sur un projet ou une proposition de loi, et je ne connais pas son contenu à ce stade. Nous sommes allés en Suède, mais nous irons aussi en Grande-Bretagne, qui a choisi une troisième voie très complexe, la pénalisation des clients de prostituées "sous contrainte". Nous irons également aux Pays-Bas et en Allemagne.
Réaffirmez-vous votre objectif de départ, à savoir la disparition de la prostitution ?
C'est une caricature. Mon propos est abolitionniste. En résumé, la prostitution est une violence faite aux femmes et il faut la faire reculer. Evidemment, elle ne va pas disparaître totalement. Mais les politiques publiques sont là pour construire un projet de société. Je réaffirme que l'achat de services sexuels systématisé est incompatible avec l'égalité entre les sexes.
Quand les entreprises qui ne respectent pas la loi sur l'égalité salariale paieront-elles des pénalités ?
Sur les 27 % d'écart de salaire entre hommes et femmes, un tiers l'est à travail égal [le reste s'explique par des différences dans les carrières]. Un nouveau décret paraîtra dans les prochains jours afin de faire enfin appliquer la loi. Nous passons d'un contrôle aléatoire des inspecteurs du travail sur place à un contrôle systématique sur pièce. Les entreprises devront envoyer aux directions régionales du travail leur plan pour l'égalité, qui seront examinés systématiquement. Si elles ne se mettent pas en conformité, elles paieront les pénalités, jusqu'à 1 % de la masse salariale.
Propos recueillis par Gaëlle Dupont
Le Monde, samedi 1er décembre 2012
Le premier mouvement avait consisté à lever les interdits qui pesaient sur les femmes, comme le droit de vote.
Avec la loi sur l’IVG, le second les a autorisées à disposer librement de leur corps.
La ministre, Najat Vallaud-Belkacem, entend désormais passer à la troisième génération des droits des femmes, celle de l’égalité « réelle ».
Au-delà des habituelles - et toujours légèrement fumeuses - « chartes », « campagnes de prévention » et autres « actions de sensibilisation » traditionnelles, quelques actions concrètes dénotent une véritable envie d’en découdre.
Pour combattre le « sexisme ordinaire », Najat Vallaud-Belkacem promet d’agir sur tous les fronts.
Dans le sport, la parité devra être observée dans les fédérations d’ici à 2014.
Côté médias, France Télévision et Radio France devront s’engager à une meilleure représentation des expertes dans les émissions de débat.
Le CSA sera quant à lui chargé de veiller à « la promotion de l’image de la femme » et de lutter contre « la diffusion de stéréotypes sexistes et d’images dégradantes ».
Sur le volet éducation, les professeurs seront « formés » à l’égalité filles-garçons, et les élèves devront être sensibilisés à la lutte contre le harcèlement et les violences sexistes.
Si les applications concrètes de cette mobilisation générale restent floues, la volonté affichée est de faire de l’égalité femmes hommes « un élément systématique du dialogue contractuel entre le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et les établissements ».
Deuxième pilier du plan d’attaque : la vie quotidienne des femmes, et surtout, l’égalité professionnelle.
L’écart salarial, qui n’a pratiquement pas bougé depuis 20 ans, est de l’ordre de 25%.
Pas d’annonce tonitruante sur ce volet, mais une décision de taille : celle de faire respecter la loi, enfin.
L’article 99 de la loi sur la réforme des retraites prévoyait une sanction financière pour les entreprises n’ayant pas conclu d’accord sur l’égalité professionnelle.
Mais les contrôles au sein des entreprises étaient effectués de manière aléatoires, et, dans les faits, celles qui ne respectaient pas la loi ne risquaient pas grand chose.
Le comité interministériel annonce aujourd’hui une stratégie de contrôle systématique, et une obligation pour les entreprises de produire les documents attestant de l’observation de l’égalité salariale.
Pour finir, Najat Vallaud-Belkacem souhaite renforcer les dispositifs de protection des femmes contre les violences.
Les mains courantes déposées contre un individu violent seront systématiquement transmises aux parquets.
Elles pouvaient jusqu’à maintenant ne figurer que sur un « registre » et ne pas être suivies du plus petit effet.
La ministre annonce par ailleurs que le gouvernement mettra fin à l’expérimentation du bracelet électronique, jugé inefficace.
C’est le dispositif du « téléphone grand danger », déjà expérimenté dans quelques départements français, qui sera généralisé en 2013.
Il s’agit d’un téléphone portable équipé d’un bouton d’alerte directement connecté avec une plateforme d’assistance.
Inutile pour la victime de devoir expliquer ce qui lui arrive, ce qu’elle n’est pas toujours en condition de faire : les assistants voient directement s’afficher sur leur écran les informations la concernant.
Pour finir, le comité interministériel promet que chaque ministre adoptera un plan d’action « l’Etat exemplaire » en 2013 et promet la création d’un Haut Conseil à l’Egalité.
Il n’y aura donc plus qu’à suivre le guide…
http://www.marianne.net/Vallaud-Belkacem-en-croisade-contre-le-sexisme-ordinaire_a224753.html
Dominique et Nathalie, abolitionnistes, seuls avec leur cause, comme tous les abolitionnistes, puisque nous sommes si peu à être végans.
Militer pour l'abolition de l'exploitation animale dans son ensemble (et non pas contre une ou deux formes d'exploitation largement impopulaires comme la corrida ou le foie gras), suppose d'être végan, ou à tout le moins de s'engager à le devenir le plus tôt possible.
Or, la presque totalité des "animalistes" ne sont pas végans, ni même végétariens.
Il était par conséquent utopique d'imaginer rassembler du monde ne serait-ce que pour une seule manifestation abolitionniste.
Evidemment que le véganisme dérange.
Et pour cause : il ne fait pas de compromis avec l'exploitation.
On respecte les animaux ou on ne les respecte pas.
Les respecter, cela signifie nécessairement ne pas les utiliser, sous quelque forme que ce soit.
Les "bonnes consciences" pas nettes à ce niveau n'aiment pas qu'on leur tende un miroir.
Or c'est ce que, précisément, le véganisme éthique leur tend : un miroir.
Le véganisme éthique ne s'accorde pas avec l'hypocrisie.
Il ne transige pas avec la torture, la mort et l'exploitation des animaux, que les "militants" non-végans prétendent, honteusement, défendre.
C'est là qu'intervient l'opposition entre les welfaristes/réformistes et les abolitionnistes.
Il faut que les "amis des animaux" deviennent végans avant de pouvoir et vouloir participer à des manifestations pour la libération animale.
Or, Dominique et Nathalie ont fait l'inverse : ils ont appelé à les rejoindre des gens qui majoritairement ne partageaient pas la cause abolitionniste, puisque les animalistes ne sont majoritairement pas végans, ni même végétariens.
La plupart des "amis des animaux" consomment les animaux.
Comment par conséquent pourraient-ils militer pour l'abolition de leur exploitation, puisqu'ils y participent directement ?
Comment espérer mobiliser du monde, puisque personne ou presque n'est végan dans le "mouvement" (qui n'en est donc pas un) ?
Il faut d'abord sensibiliser les gens au véganisme, ne pas leur faire croire, comme le font les welfaristes, qu'être végétarien est "déjà bien" ou même "suffisant", et que certaines formes d'exploitation sont moins graves que d'autres.
Il ne faut pas leur faire croire que la viande est pire qu'un bout de fromage, un oeuf ou un verre de lait.
Il ne faut pas leur faire croire que la fourrure est horrible, mais que le cuir l'est moins.
Il faut leur dire que tout produit de l'exploitation produisant l'exploitation, il faut cesser de consommer les produits d'origine animale dans leur intégralité.
Il faut leur dire que le problème n'est pas seulement le traitement des animaux, mais leur utilisation.
Bref, il faut leur envoyer le bon message d'emblée : c'est à cette condition que le mouvement des droits des animaux pourra un jour exister.
Les welfaristes/réformistes, partout à l'oeuvre, n'envoient pas le bon message.
Les welfaristes/réformistes flattent l'animaliste lambda (forcément exploiteur puisque non-végan) dans le sens du poil, en n'exigeant rien de lui sinon un investissement éthique dérisoire se bornant aux limites qu'il donne à son respect des animaux, et sa cotisation bien sûr.
Telle est ma réponse à l'article empreint de tristesse de Dominique J. et Nathalie B., organisateurs des "Manifestations pour la Libération Animale" qui s'arrêtent faute de participants, retranscrit ci-dessous in extenso.
M. P.
P. S. : les grandes causes meurent du "festif", maladie de notre époque.
Ce n'est effectivement pas en exhibant son postérieur comme PETA aime à le faire qu'on respecte ceux pour qui l'on manifeste ni qu'on leur vient en aide, mais en étant végan.
L'affligeante festivité des "manifs" animalistes welfaristes ne montre qu'une seule chose : on ne prend pas les victimes au sérieux.
***
Après Lodève, le 3 novembre, nous avons déployé notre banderole sur la place des Carmes de Limoges en ce samedi 17 novembre.
A deux, comme nous en avons l’habitude depuis bientôt un an que nous avons commencé cette action.
Malheureusement ce n’est pas une habitude que de notre région, Cristi à Orléans, Sarah à St-Etienne, et d’autres personnes sont confrontées à cette pénurie de militants.
Pourtant, me diriez-vous, des actions pour telle ou telle cause animaliste arrivent à rassembler des dizaines voire parfois des centaines de personnes.
Certains militants sont même prêts à faire des centaines de kilomètres pour être présents, alors que là, nous proposions des manifs locales.
Pourquoi donc une telle différence, pourquoi donc un réel boycott de la part du mouvement animaliste face à ce projet de manifs mensuelles pour la libération animale ?
Une opposition entre welfarisme et abolitionnisme ?
Je ne le pense pas.
Les personnes manifestant un jour contre la corrida, un autre jour contre l’expérimentation animale et encore un autre contre la fourrure, ne demandent pas un aménagement moins cruel de ces pratiques mais bel et bien leur abolition.
Alors pourquoi boudent-elles le fait de manifester tous les mois près de chez elles contre toutes les formes d’exploitation animale ?
Sans doute que notre demande d’intégrité est la conséquence d’un résultat aussi catastrophique (voir notre charte).
Le paysage animaliste français est bien à l’image de la France.
Le Front National est le premier parti ouvrier de France et ils font mieux que les Verts et l’Extrême-Gauche réunis quant au nombre de votants (20 %), et nous retrouvons probablement ce pourcentage dans le mouvement animaliste.
S’ajoute à ce nombre, celles et ceux qui disent ne pas faire de politique – alors que précisément vouloir une amélioration de la condition animale est bien faire de la politique ! - et acceptent de militer avec des gens aux idées discriminatoires.
La tolérance est de rigueur même chez des collectifs comme le CLEDA (membre des Al-Halmarks, sic !), Animô Toulouse qui affichent pourtant être opposés à toutes les formes de discrimination mais qui acceptent les gens d’extrême-droite ou leurs sympathisants, pour faire du nombre !!
Nous avons aussi été très étonnés que non seulement la question d’être vegan ou du moins en passe de l’être fasse débat mais pire encore provoque des clashes ici ou là.
Nous n’exigions pas la « pureté vegane » mais que l’on y vienne à brève échéance.
Quoi de plus normal quand on revendique la libération animale, et il faudra bien que l’on m’explique comment trouver à manger un morceau de cadavre si d’aventure nous obtenions la libération animale ?
Oui, comment et pourquoi manifester pour une chose dont au fond de soi-même, on n’a pas envie qu’elle se réalise ?
Peut-être parce qu’aujourd’hui, nous sommes passés dans l’ère du militantisme-divertissement à fort renfort de musique, saynettes (plus ou moins pitoyables).
On m’a même rapporté que sans ces mises en scènes, les manifestants ne viendraient pas et j’en conclus donc qu’elles ne sont pas là pour sensibiliser les passants mais pour « occuper » les manifestants.
C’est d’une tristesse !...
Au final de cette hécatombe, nous sommes en droit de penser que le concept de libération animale, de vouloir affirmer, revendiquer son opposition à toutes les formes de maltraitance et de cruauté envers tous les animaux n’est pas, encore, à l’ordre du jour chez les militants.
Bien sûr, comme il nous fut dit, il existe bien d’autres façons de militer ; écrire un livre, produire un film, tenir des stands mais nous restons dans ces cas encore et toujours dans l’information mais jamais dans la revendication, dans l’affirmation que de la violence envers les animaux nous n’en voulons plus.
Imaginez un instant si des centaines de personnes ici ou là, à travers la France et dans le monde s’étaient élevées, chaque mois, pour affirmer sa volonté de ne plus voir les animaux souffrir et mourir de notre égoïsme, de notre lâcheté et de notre cupidité.
Imaginez un instant que le refus du spécisme devienne une force irrésistible pour le détruire et que nos frères animaux rejoignent la communauté des terriens et que nous prenions aussi en compte leurs intérêts.
Imaginez !
Ce projet n’aura donc vécu qu’un an !
Le blog sera laissé en veilleuse.
Celles et ceux en accord et avec cette démarche et avec notre charte peuvent nous contacter si elles comptent être réellement actives.
Nous les en remercions comme nous remercions celles et ceux qui nous ont suivi dans cette aventure Lausanimaliste, Genèvanimaliste, Front d’Action Animaux, Mouvement Vegan ou qui nous ont rejoint au cours des derniers mois comme le MAS ou Olga.
Ce n’est qu’un au revoir, dans l’espoir qu’il soit de courte durée !
Libération Animale Totale et Absolue.
Une vache dans le couloir de la mort.
Comme chaque année, des membres du réseau "Encore féministes !" se rassemblent à Paris pour commémorer la tuerie qui eut lieu le 6 décembre 1989 à la Polytechnique de Montréal.
Un antiféministe massacra de jeunes Québécoises, uniquement parce qu’elles étaient des femmes faisant des études d’ingénieur.
Voir : http://encorefeministes.free.fr/poly.php3
A méditer : une analyse de la grande féministe états-unienne Andrea Dworkin, dans un discours prononcé pour le premier anniversaire de la tuerie : http://sisyphe.org/spip.php?article2720
La cérémonie aura lieu le jeudi 6 décembre 2012 à 19h.
Si vous pouvez venir, rendez-vous à partir de 18h45, place du Québec, au coin de la rue de Rennes et du bd St-Germain (métro Saint-Germain-des-Prés).
Nous préparerons nos banderoles « LE FÉMINISME N’A JAMAIS TUÉ PERSONNE - LE MACHISME TUE TOUS LES JOURS » (phrase de Benoîte Groult).
La commémoration commencera à 19h précises.
Nous déposerons des fleurs tandis que seront appelés à haute voix les noms des quatorze femmes assassinées.
Avec la chorale féministe des Voix rebelles, nous chanterons des chants féministes.
Prière de vous habiller de couleurs sombres !
Après la cérémonie, qui durera environ vingt minutes, nous nous retrouverons pour dîner dans un restaurant chinois voisin.
Adelphiquement*,
Florence Montreynaud
*Adelphiquement dérive de adelphité, notion groupant fraternité et sororité. En français, soeur et frère proviennent de deux mots différents. Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant soeur et frère.
Le réseau mixte et international "Encore féministes !" compte à ce jour 4 687 membres (personnes et associations) dans 55 pays.
Pour travailler entre féministes à un monde sans publicité sexiste, joignez-vous à La Meute des Chiennes de garde en signant le Manifeste "NON à la pub sexiste !" sur le site http://www.lameute.fr/index/
Rejoignez les Chiennes de garde en adhérant à l’association, voir sur le site http://www.chiennesdegarde.com/