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Humeurs - Page 78

  • Hirst : le Salaud couronné

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    Enchères record pour l'iconoclaste Damien Hirst

    La Voix du Nord

    L'artiste britannique iconoclaste Damien Hirst, 43 ans, a réussi son pari : la vente aux enchères à Londres de deux cent vingt-trois de ses oeuvres récentes, directement par Sotheby's, a rapporté 139,2 millions d'euros en deux jours, un record pour une vente dédiée à un seul artiste, la plus importante de l'histoire... au coeur de la crise financière mondiale ! Un record qui écrase largement le précédent datant de 1993 pour quatre-vingt-huit oeuvres de Picasso qui avaient alors totalisé 14,1  millions d'euros (au cours actuel).

    Cette « mini rétrospective », pour reprendre l'expression de l'artiste, était d'autant plus exceptionnelle qu'aucune des oeuvres n'avait été exposée jusqu'alors. Et le fait de ne pas passer par une galerie d'art, comme c'est la coutume, lui a permis d'économiser une commission de 40 à 50 %. Du jamais vu pour Sotheby's en 264 ans d'existence. Il devrait donc percevoir la quasi-totalité du produit de la vente puisque la commission de la maison d'enchères est payée par l'acheteur.

    Certains critiques avaient évoqué le risque qu'en proposant autant d'oeuvres d'un coup il ne fasse baisser sa cote : mais Hirst a décroché un nouveau record pour une seule oeuvre en enchères avec le clou de la vente, Le Veau d'or. Cette installation de 10 tonnes a été emportée pour 12,9 millions d'euros. L'animal est installé dans un aquarium de formol avec les sabots, les cornes et un disque posé sur son crâne, en or 18 carats.

    http://www.lavoixdunord.fr/France_Monde/actualite/Secteur_France_Monde/2008/09/20/article_le-visage.shtml

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  • Les fonctions idéologiques de l’ « art contemporain »


    "Oeuvre" de Maurizio Cattelan

    Détourner le rêve et l’imagination de la spiritualité - Apprentissage de l’anesthésie affective, formation à la cruauté froide.

    Les objectifs apparemment bons de la politique culturelle…

    Mettre à la disposition et à la portée de tous et de chacun la culture en général et l’art en particulier fait l’objet d’efforts impressionnants de nos jours. On constate en effet une abondance (une surabondance ?) d’expositions, de festivals, de galeries, de revues d’art.

    …en fait une entreprise de conditionnement

    Le plus curieux est que le milieu qui produit cet "art" constitue un monde relativement fermé, autonome, réservé et fortement hiérarchisé. On peut y distinguer trois ensembles séparés par deux coupures. La première coupure sépare les "producteurs d’art" et les "connaisseurs" (les artistes, les critiques d’art) d’avec les consommateurs de cet art (le "public"). La deuxième sépare les producteurs d’art peu valorisés ou carrément dévalorisés (les "ringards", les "ploucs") et les producteurs très fortement valorisés (les "branchés", les "artistes reconnus").

    Les médias en général et la presse installée nous convaincraient volontiers que le public répond positivement à cette mise à disposition de l’art,"branché" évidemment, l’art des "ploucs" et des "ringards" servant de faire valoir aux "artistes reconnus" au même titre que les danses folkloriques. Le cercle des "connaisseurs" et des "amateurs" est, il est vrai, relativement important. Il faut pourtant remarquer que ce n’est qu’après une sorte de "dressage" et de "conversion" à l’ "art véritable" qu’un public élargi se rend "spontanément" aux expositions, aux rétrospectives ou aux foires d’art contemporain.

    Des journalistes plus ou moins spécialisés, des auteurs de livres de vulgarisation, des animateurs de musée, des enseignants à tous niveaux, eux mêmes convertis, assurent auprès d’un public qui n’en demande pas tant ce travail d’inculcation de la croyance en cet "art" produit par les "artistes" officiellement reconnus.

    Tout cela est fait avec beaucoup de conviction et de crédulité chez les convertis, et avec un financement important de la part des commanditaires. Il devient alors difficile de prendre du recul et de critiquer le flux des discours pédagogiques en faveur de l’ "art actuel".

    Il y a encore des résistances

    Il y a certes encore bien des personnes pour affirmer : « Aujourd’hui, l’art c’est n’importe quoi ! » ou: « Cela ne veut rien dire » ou encore : « Ma petite sœur en ferait autant ! », car le roi est nu mais la propagande ne veut pas le reconnaître ! Ces réactions populaires, tournées en dérision, n’en existent pas moins. Le bon sens populaire est profondément rétif à la vénération de ces "artistes reconnus" et à l’admiration de leurs œuvres.

    D’un autre côté, le snobisme des "bobos" leur fait craindre par-dessus tout de rater quelque chose qui prouverait qu’ils se sont élevés sur l’échelle sociale, ils sont alors prêts à suivre tout ce qui est dans "l’air du temps" quels qu’en soient les tenants et les aboutissants éthiques, politiques, spirituels, notamment.

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    Les "performances" d'Herman Nitsch, l'assassin-boucher

    La création artificielle et organisée des artistes en vogue

    C’est actuellement avec toute l’approbation et le soutien des pouvoirs financiers qui se mettent en place que certains sont intronisés "artistes véritables".

    Et lorsqu’un "artiste véritable" est ainsi "révélé" par les financiers et les critiques d’art qui lui sont associés, ses œuvres ne tardent pas à être diffusées jusqu’au fond de la province grâce à la diligence des "pédagogues" évoqués précédemment.

    L’œuvre d’art est alors ce que l’artiste a déclaré telle en dehors de toute considération esthétique ou éthique[1]. : Des taches de peintures, des barbouillages…  Les bobos gogos se précipitent pour ne rien rater, ils gobent tout avec délectation (sincère ou feinte ?). Pourtant le peuple renâcle et s’écarte.

    La finance contrôle le monde de l’art

    Or ces pouvoirs financiers représentent le mondialisme le plus déterminé, et justement, c’est grâce au soutien du mondialisme financier que les "artistes reconnus" dans le monde de l’art vivent plutôt bien de leur "art" devenu le seul qui compte parce qu’il est subventionné. Cela apparaît à l’évidence lorsqu’on se documente sur le marché de l’art, sur les subventions distribuées, sur le mécénat.

    Le pouvoir financier du mondialisme ne contrôle donc pas seulement le monde de l’information, il contrôle aussi très largement le monde de l’Art et nous pensons que ce contrôle est au moins aussi inquiétant que le premier pour conditionner les hommes et leurs pensées.

    Cette opinion mérite une explication ; nous la devons à nos lecteurs.

    Une école de cynisme...

    Lorsqu’on étudie l’ensemble des œuvres présentées, diffusées et valorisées comme artistiques par ce système, on ne peut manquer de remarquer qu’elles induisent toutes une même disposition affective que le mot cynisme qualifierait assez bien.

    Pour être plus clair, précisons qu’il s’agit de faire acquérir au moyen de cet art une anesthésie affective, une distanciation morale, une capacité à regarder le malheur et la souffrance d’autrui sans velléité d’intervention. Ce regard glacé et distancié sur les pauvres, les faibles les sans défense est la disposition affective profonde requise par le mondialisme financier. Elle se diffuse à travers l’art contemporain et elle s’impose jusqu’à se faire passer pour naturelle et constitutive de l’homme accompli.

    …favorisant l’extension d’une dissociété.

    Cet apprentissage à l’anesthésie affective, cette formation à la cruauté froide ont une fonction évidente : il s’agit d’interdire la formation et le développement de liens de solidarité dans le peuple, pour le transformer en une masse d’individus hargneux, méchants, voire sadiques envers leurs compagnons d’hier.

    Ces individus ainsi atomisés, sans attaches[2], sauf la soumission aux doctrines de plus en plus cyniques successivement diffusées par le marché mondial, deviennent alors de parfaites machines à consommer qui ont l’avantage de contribuer efficacement et gratuitement – par non intervention – à l’extermination des dernières résistances à l’arasement mondialiste.

    Lorsqu’il contribue, de très loin à l’expulsion d’un pauvre, ou lorsqu’il jette un regard furtif à un vagabond qu’il ne secourra pas, le bobo peut lui aussi, pour quelques instants seulement mais en pleine connivence avec les "créateurs" contemporains, se sentir habité par "une âme d’artiste".

    L'image “http://lesmetamorphoses.unblog.fr/files/2008/03/chienmourant.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Guillermo Vargas Habacuc, l’artiste psychopathe qui a laissé mourir de faim et de soif un chien durant une exposition en 2007, a été invité à répéter son acte cruel par les organisateurs de la Biennale centraméricaine d’Art du Honduras en 2008.

    Des spécialistes de la modernité (l’auteur de ces lignes se défend d’en être) parviennent semble-t-il à distinguer, plusieurs catégories parmi les cyniques glacés et incultes qui, en nombre de plus en plus grand, peuplent nos villes : ils distinguent les "rebelles", les "branchés", et enfin, au sommet sans doute, les "créateurs". A notre avis ces catégories ne sont pas entièrement distinctes : elles se chevauchent souvent. Il n’est pas rare de passer de l’une à l’autre par un effort supplémentaire de glaciation mentale ou, à l’inverse, par un relâchement regrettable du devoir d’inhumanité constitutif de l’identité mondialiste "esthétisante" en cours de formation.

    A cette perversion intellectuelle on peut trouver une origine dans diverses formes artistiques progressivement dévoyées, et dont les égarements avaient fait l’objet de mises en garde par différents auteurs. Au début du cinéma, par exemple, des auteurs avaient perçu la nocivité qu’il pouvait entraîner dans l’ordre mental par sa vulgarité.

    Dans le cinéma en effet, le concepteur impose une participation immédiate ne permettant aucun recul pour la réflexion. Il oblige à suivre le rythme mécanique du récit interdisant de ce fait la hiérarchisation et la synthèse des affects[3]. Le réalisme brutal des images s’oppose à toute distanciation et donc à toute pensée élaborée chez le spectateur.

    Or c’est le cinéma le plus grossièrement réaliste et bavard qui est passé au rang d’art majeur de notre temps. Pourtant ce n’est que par un usage idéologique du langage que l’on peut englober sous le même concept "art", le travail de pensée et de stylisation d’un grand poète et le travail élémentaire de mise en image réaliste d’un scénario par une équipe de tournage.

    Pourquoi entretenir cette confusion entre l’art poétique transmuant la réalité et élevant la pensée à un niveau supérieur, et les mises en boîte cinématographiques qui sont les plus opposées à l’exercice des facultés mentales supérieures ?  Parce qu’il faut donner une crédibilité à ce cinéma matérialiste et bavard.

    Détournant le rêve et l’imagination de la spiritualité, cette industrie a permis d’introduire progressivement et insidieusement la morale que veut inculquer le mondialisme que nous avons évoquée plus haut . L’esthétique nouvelle, habitue en permanence et dès la plus tendre enfance, à considérer la souffrance et le malheur des faibles (pauvres, malades, estropiés non bobos, animaux) en spectacle.[4]

    [Il y a un long chemin à parcourir pour remonter la pente. Parmi les voies possibles dénoncer la bêtise si ce n’est pas la nuisance de cet art prétendu, mais aussi repérer et valoriser les artistes dignes de ce nom, et, au-delà, contribuer à créer les conditions permettant l’émergence d’un art à la hauteur des exigences d’une époque à la fois stérilisée et desséchée et, semi-consciemment, assoiffée de poésie et de vérité.  Mais c’est là une autre réflexion à mener.]

    [Un petit groupe voulant étudier les effets mentaux et sociaux de cet art inhumain et surtout voulant mettre en œuvre des actions pratiques permettant de le ridiculiser, de le dévaloriser et de le dépasser se met en place. Nous sommes à la recherche de quelques moyens matériels (local, aide à la constitution d’une bibliothèque) permettant de commencer à travailler méthodiquement sur ce sujet grave et prégnant, mais curieusement jusqu’à présent non abordé de front.

    Contact : rhetorique-art@hotmail.fr]

    [1] On a vu appeler œuvre d’art, un chien attaché à une laisse et qu’on a fait mourir de faim en public, ou une machine à digérer qui produit des étrons et un "amateur" a payé un bon prix pour un des produits ainsi obtenus ! Œuvres d’art aussi des images représentant des enfants pendus ou sur le point de se pendre etc.

    [2] C’est là une dissociété pour reprendre le concept de Marcel de Corte.

    [3] Affect : impression élémentaire d’attraction ou de répulsion qui est à la base de l’affectivité. (Larousse).

    http://www.legraindesable.com/html/Les_fonctions_ideologiques_de_l'ac.htm

  • Florence Burgat : "La barbarie invisible envers les animaux"

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    Le 21 mai 2008, des hommes armés et cagoulés issus d’une troupe d’élite de la police autrichienne, investissaient brutalement des bureaux d’associations et des domiciles privés de défenseurs des droits des animaux, saisissant le matériel (ordinateurs, documents, brochures) et arrêtant dix militants.

    Neuf d’entre eux, parmi lesquels des dirigeants de plusieurs associations, ont été maintenus en détention préventive et viennent d'être relâchés le 2 septembre.

    Que leur est-il reproché ?

    Les prévenus ne se sont pas vus imputer des délits commis individuellement ; ils sont accusés d’appartenir à une « organisation criminelle » nommée Front de libération animale (ALF).

    Le dossier constitué par l’accusation comprend la liste des délits attribués à l’ALF sur le territoire autrichien au cours des dernières années, sans qu’aucun élément ne vienne étayer l’implication des prévenus dans ces délits.

    Quels sont ces délits ?

    Il s’agit de sept attaques à la bombe puante, sept bris de vitrines, trois cas de graffitis, deux détériorations de biens (un mirador d’affût et une volière à faisans vide), deux sauvetages d’animaux (cochons et faisans) sans dégâts matériels et une lettre de menace.

    Etant donné le caractère mineur de ces délits, quand bien même des preuves auraient été réunies pour les imputer aux prévenus, il est difficile de comprendre pourquoi on ne les a pas laissés en liberté jusqu’à leur jugement.

    Cet état de fait s’explique par le recours à une loi extraordinaire : l’article 278a du code pénal autrichien.

    Cet article (prévu pour lutter contre le terrorisme, la mafia, le trafic d’êtres humains) permet de prolonger la détention préventive jusqu’à deux ans et de limiter l’accès des prévenus et des avocats au dossier les concernant.

    Signalons parmi les réactions exprimées face à cette affaire, dès le mois de juin, l’inquiétude d’Amnesty International Autriche face à l’utilisation abusive de l’article 278a, et les réserves ou la désapprobation de parlementaires sociaux démocrates et verts autrichiens.

    Si un recours en appel a donc tout récemment abouti à la libération des militants emprisonnés, l’accusation portée contre eux de former une « organisation criminelle » n’a pas été levée.

    Comment expliquer un coup de filet si brutal contre un milieu qu’on se contentait autrefois de marginaliser par le mépris, en le ridiculisant et le caricaturant à l’envi ?

    C’est que depuis une quinzaine d’années, le mouvement de la défense animale s’est structuré et professionnalisé, internationalisé aussi, s’emparant de la question de l’exploitation des animaux (boucherie, chasse, pêche, expérimentation, corrida, cirques et zoos, fourrure) pour en mettre la réalité au grand jour, réfléchir aux fondements théoriques de cette exploitation et en interroger la légitimité.

    Cette réalité révèle que nous sommes assis sur une couche de barbarie invisible, rationalisée, propre, dont ne nous sont livrés que les produits finis — fétichisme somme toute véniel de nantis, rien de plus, rien de grave.

    Ne sommes-nous pas forts d’un humanisme bien pensant qui nous prémunit du pire ?

    Notre tranquillité de consommateur, notre sentiment de ne participer à rien d’indigne pouvaient cependant s’en trouver ébranlés.

    L’élevage et l’abattage industriels, en particulier, étaient montrés, certaines productions, comme le foie gras, décrites dans la factualité de leur processus.

    Il y a, certes, un grand pas à franchir entre la mauvaise conscience naissante et le passage à l’acte de s’abstenir d’acheter désormais tel ou tel produit.

    De là à porter atteinte aux filières industrielles de la viande, la route semblait interminable.

    Pourtant, le mouvement autrichien a atteint le seuil où il nuit sensiblement aux intérêts liés aux productions animales : la moitié des exploitations de poules pondeuses ont fermé à la suite de l’interdiction des cages.

    Parmi les mesures les plus spectaculaires récemment obtenues dans ce pays, citons en 2005 : l’interdiction des spectacles de cirques avec des animaux sauvages (et interdiction de la simple détention de tels animaux par les cirques, même s’ils ne sont pas utilisés dans les représentations), l’interdiction des élevages d’animaux pour leur fourrure, l’interdiction des élevages en batterie de poules pondeuses.

    En 2006, l’interdiction de l’expérimentation sur les grands singes et en 2008, l’interdiction de l’élevage de lapins en cages.

    Avant même l’entrée en vigueur de cette dernière mesure (2012), les associations ont obtenu de grandes chaînes de distribution (Merkur, Adeg, Spar) qu’elles cessent de commercialiser des lapins élevés en batterie.

    À la revendication d’une protection des animaux au cours des utilisations dont ils sont l’objet (méthode d’abattage plus indolore, interdiction des pièges à mâchoires, agrandissement des cages…) afin de leur éviter les « souffrances inutiles » et sans que soit remis en cause de principe de leur utilisation, fit suite une réflexion morale et politique sur les « droits des animaux », ruinant ainsi leur statut de moyens au service des fins de l’homme.

    Cette affaire est préoccupante à bien des égards : des militants n’ayant en rien porté atteinte à des personnes et menant campagne pour défendre des intérêts qui ne sont pas les leurs sont jetés en prison ; c’est la liberté de pensée et d’expression qui se trouve menacée.

    L’immense masse muette des animaux qui sont enfermés, engraissés, gavés, mutilés, « vivisectionnés », piégés, égorgés voit ses avocats privés de parole et de liberté.

    Qui a intérêt à criminaliser la protection animale ?

    Florence Burgat, philosophe, directeur de recherche à l'INRA.

    Dernier ouvrage paru : Liberté et inquiétude de la vie animale, Paris, Kimé, 2006

    http://philosophie.blogs.liberation.fr/noudelmann/2008/09/la-barbarie-inv.html

  • Moi, Yannick Casajus, curé d’Agde et aficionado

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    A ma grande surprise, et je ne suis pas le seul, je découvre dans le « Midi Libre » du 16 août dernier, un article dans lequel le curé d'Agde, Yannick Casajus, exprime ses goûts très prononcés pour la corrida. Avec tous les poncifs habituels pour défendre sa passion.

    Voir l'article :

    Comment est-ce possible ?

    Pour lui, ce n'est pas, « Avé Maria » mais « Olé Maria ! ».

    Peut-on imaginer un instant le Christ, Saint Vincent de Paul, l'Abbé Pierre ou Sœur Emmanuelle se repaître de torture animale dans les arènes ? Peut-on les imaginer se délecter sans éprouver aucune compassion pour d'innocents animaux suppliciés à mort à l'arme blanche ?  Bien sûr que non.

    Faut-il rappeler au Père Casajus qu'à l'époque de la Rome antique, ce n'était pas des taureaux qui étaient jetés en pâture dans les arènes mais des chrétiens, avec, je le crains, des pulsions de la plèbe comparables à celles des aficionados d'aujourd'hui...

    Et que fait-il de Pie 5, qui, dans sa bulle en 1567, interdit la corrida ?  Et Saint François d'Assise, prônant le respect de l'animal ? Je rappelle aussi que le Père Guy Gilbert, habitué du Cap d'Agde, a signé le manifeste du CRAC pour l'abolition de la corrida.

    Pour finir, je vous propose de lire en lien un article de presse récent sur le Dalaï Lama. Celui-ci s'exprime au sujet de la corrida et sur le respect que l'on doit aux animaux. Comme vous pourrez le constater, ce n'est pas tout à fait le même discours...

    Voir l'article : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20080828/93763/fr/Soutien-du-Dalai-lama-au-CRAC-le-comite-anti-corridas

    Je pense que le Père Casajus, comme tous les aficionados, est aveuglé par sa passion. Cette pratique cruelle est d'une telle violence et d'une telle sauvagerie, que je ne vois pas d’autres explications. A l'avance, nous vous pardonnons mon Père !

    Thierry Hély

    Chargé de communication du CRAC

    www.anticorrida.com

    http://www.herault-tribune.com/index.php?p=p01&Ar_Id=3975&action=view

  • Prisonniers autrichiens : déclaration du Dr Martin Balluch, 26 août 2008

    http://www.partyfortheanimals.nl/images/weblog/int/martin%20balluch.png

    http://www.atm.damtp.cam.ac.uk/people/mgb/

    Ce texte de Martin Balluch a été publié le 26 août 2008 en anglais sur le site de VGT

    Message au mouvement international pour les droits des animaux

    Nous voici incarcérés depuis trois mois sans aucune issue en vue !

    A la mi-mai, la plus grosse opération de police jamais menée en Autriche contre un mouvement de justice sociale fut conduite à l’aube dans vingt-trois domiciles et bureaux de défenseurs des droits des animaux.

    Des policiers masqués braquèrent leur armes sur plus de trente personnes qu’ils tirèrent ainsi de leur lit, et endommagèrent les lieux. Du matériel appartenant à sept groupes de défense des droits des animaux fut saisi – il ne leur a toujours pas été restitué à ce jour.

    De même à ce jour, dix militants sont encore sous les verrous, sans charges ni preuves.

    Durant les trois derniers mois, des informations concernant cette opération de police ont été mises au jour. Nous savons maintenant que dix-sept personnes avaient leur téléphone sur écoute et que leurs courriers électroniques étaient lus depuis un an et demi, que l’entrée de trois domiciles était filmée, que deux voitures étaient munies d’appareils permettant de connaître les trajets effectués et que des micros furent cachés dans sept domiciles et bureaux.

    En plus de cela, le compte en banque d’une vingtaine de personnes fut mis sous contrôle et dix-sept personnes furent surveillées et suivies durant des mois. Mais ce n’est pas tout : des policiers infiltrèrent des groupes de défense des droits des animaux, dont VGT.

    Cette opération massive menée aux frais du contribuable qui a coûté plus d’un million d’euros, c’est-à-dire beaucoup plus que les dommages causés par les soi-disant délits dont ils étaient censés trouver les auteurs, n’a conduit NULLE PART. Ils n’ont trouvé aucune preuve d’actes délictueux.

    Mais nous sommes encore en prison. Au lieu d’être suspectés d’avoir commis des délits précis, nous sommes supposés former une organisation criminelle. Et pour étayer une telle supposition, l’accusation dit qu’il n’est pas nécessaire de posséder une quelconque preuve d’acte criminel.

    Les suspects n’ont pas même besoin de se connaître les uns les autres. Pour devenir suspect, il suffit que vous meniez votre campagne pour les droits des animaux pendant qu’au même moment des personnes qui vous sont inconnues commettent un délit visant à soutenir le même but ou un but proche de celui de votre campagne. Pouviez-vous imaginer que nous puissions être emprisonnés pour cela ?

    J’ai été interrogé par la police durant vingt heures. Elle a exposé l’ensemble des « preuves » qu’elle possède contre moi. Les voici :

    • J’envoie des courriers électroniques encryptés.
    • VGT se réunit dans des lieux qui ne sont pas accessibles au public.
    • VGT n’expose pas ses actions de façon ouverte au téléphone.
    • Pris en dehors de leur contexte, cinq des courriers électroniques sur les cinq mille que j’ai écrits durant les onze dernières années (!) paraissent radicaux.
    • J’ai des contacts internationaux.
    • J’organise beaucoup de conférences et de réunions en vue de recruter de nouveaux activistes.
    • J’écris des livres et participe à des émissions de radio et de télévision sur les droits des animaux, où il arrive que des brochures radicales soient utilisées et l’ALF mentionné.

    C’est tout. Voici ce que sont les « preuves » qui ont été recueillies contre moi. Il n’y a rien de plus que cela. Selon le ministère public et le juge des détentions préventives, cela justifie ma détention pour Dieu sait combien de mois et peut-être un jugement. Pour l’accusation et pour la police, la plupart des militants en Autriche font partie d’une immense organisation criminelle, qui est responsable de toutes les actions de l’ALF commises où que ce soit.

    Leur interprétation du terme « organisation » permet cela. Elle signifie « avoir le même état d’esprit ». N’importe quelle personne, favorable aux droits des animaux, et le demeurant après que quelqu’un a, quelque part et avec la même idéologie, commit un délit, appartient à cette organisation.

    C’est tellement ridicule que j’aurais ri si quelqu’un m’avait dit cela dans le passé. Maintenant, que je suis en prison, je ne ris plus. Cela est devenu sérieux.

    Qu’est-il en train de se passer ici ? Eh bien j’essaie de le deviner. Il est clair, je crois, que ceux qui sont au pouvoir, ceux qui forment l’unité de police spéciale et qui ont fait démarrer tout cela, n’avaient qu’une seule chose inscrite dans leur agenda : écraser le mouvement pour les droits des animaux, écraser VGT, et faire taire tout particulièrement ce Balluch.

    Il y a de bonnes raisons de penser que c’est exactement ce à quoi cette unité était destinée. Par exemple, nous avons un rapport de l’unité de police spéciale entièrement consacré à la manière de démanteler et de détruire VGT. Ils y discutaient les moyens d’attaquer ce groupe et planifiaient la prochaine réunion sur le même sujet cinq jours plus tard. Et cette réunion se tint un mois après mon incarcération.

    Cela prouve que ce ne sont pas des actes criminels qu’ils veulent élucider. Ils veulent porter un coup fatal. Ils veulent détruire VGT, ses réseaux qui ont obtenu des succès, son infrastructure. Ils utilisent simplement que fait que des délits ont été commis, quoiqu’à un niveau très bas, comme une excuse pour construire cette « organisation criminelle » afin de justifier les opérations de police à grande échelle et les mois, sinon les années, de détention préventive.

    Plus le temps passe, plus cet incroyable cauchemar se mue en un gigantesque scandale aux proportions démesurées ! Quel exorbitant abus de pouvoir ! Quel assaut totalitaire contre la démocratie et les droits de l’homme ! J’espère que vous êtes d’accord avec le fait que l’on ne peut les laisser faire tranquillement tout cela. Si un tel comportement d’État policier devient la norme, qui osera se lever et critiquer le système ? Qui pourra poursuivre les campagnes en faveur des droits des animaux ?

    Car après tout, RIEN de ce que j’ai fait et qui m’a propulsé en prison ne sortait de l’ordinaire de notre façon de mener nos activités en faveur des droits des animaux. Si je peux être emprisonné pour cela, n’importe qui peut l’être. Cela veut dire que faire campagne pour les droits des animaux, de quelque manière que ce soit, c’est avoir déjà un pied en prison.

    Je ne peux que répéter cela : mes amis, nous vivons un moment historique. Les droits des animaux sont devenus un véritable défi lancé au système, que le pouvoir a décidé d’écraser avec brutalité.

    Nous devons tenir bon tous ensemble et lutter pour gagner la bataille décisive. Nous n’avons pas le droit de les laisser continuer ainsi. Nous devons gagner. Nous ne voulons plus de répression. Le militantisme ne doit plus être bâillonné. Si nous ne parvenons pas à stopper cette opération et à saisir ceux qui en sont responsables, nous ne pourrons plus jamais défendre les droits des animaux. Nous ne devons pas battre en retraite. C’est tout ou rien.

    Je compte beaucoup sur vous !

    Martin Balluch, Prisonnier politique, JA-Josefstadt Vienne

    http://www.l214.com/solidarite-autriche/declaration-martin-balluch-aout-2008

  • Tollé après le meurtre de Colin

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    Protests as whale calf put down

    Lex Hall | August 23, 2008

    A HUMPBACK whale calf, abandoned and starving to death in shallow waters in Sydney's north, was put down yesterday amid a chorus of complaints about its treatment.

    Whale lovers have labelled the killing of the whale -- initially nicknamed Colin but later renamed Collette after it was found to be female -- a "pre-programmed slaughter", saying the animal thrashed about in distress before it was killed.

    "(She) actively started trying to get away," nearby resident Cherie Curchod said. "Then they dragged it to a closed tent and all the while they dragged it, it was flapping its tail, blowing out of its head and moving and trying to get away. It was so upsetting because euthanasia is meant to be an easy death and that whale did not have an easy death at all."

    The baby whale was found motherless and starving on Sunday in The Basin, inside Pittwater on Sydney's northern beaches, nuzzling yachts in search of her missing mother.

    She returned again on Tuesday having been lured out to sea, and authorities opted against making another attempt to shepherd the 4.5m calf back into open waters.

    Animal welfare groups responded to the criticism yesterday, saying they were satisfied with the way the abandoned calf was put down.

    RSPCA spokesman Steve Coleman said his organisation had backed the National Parks and Wildlife Service's decision to kill the whale.

    "To destroy an animal of this size is never an easy task," Mr Coleman said. "What had to be done was done. This animal is no longer suffering."

    NSW NPWS director Sally Barnes said the operation was done in a "peaceful and dignified" way. She said efforts were being made to obtain a DNA sample of an adult whale carcass found off Eden on the NSW-Victoria border to determine whether it was the calf's mother.

    Wildlife experts used ropes to tow the juvenile 300m to the shore where it was given two lethal injections under the cover of a tent.

    An autopsy of the whale is being carried out at Sydney's Taronga Zoo.

    http://www.theaustralian.news.com.au/story/0,25197,24226759-30417,00.html

  • Congo : massacre des éléphants par les braconniers pour l'ivoire

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    By Joe Bavier

    KINSHASA (Reuters) - Poachers in Congo have killed a fifth of the elephants in Africa's oldest national park this year as China buys more ivory, the park's director said on Friday.

    Rwandan rebels have killed seven Savannah elephants in the past 10 days alone in the Virunga National Park, along Congo's eastern border with Rwanda and Uganda, Emmanuel de Merode told Reuters.

    "We've definitely lost 20 percent of the population this year and probably more," he said. "We have rangers with them, and we're trying to reinforce them. But (the rangers) are outnumbered 20 to one."

    The 790,000-hectare (2 million-acre) reserve was home to one of central Africa's largest Savannah elephant herds in the 1970s numbering around 5,000.

    But a brutal 1998-2003 war, heavy poaching, corruption and mismanagement of the park have taken a heavy toll. Today conservationists believe no more than 300 elephants remain.

    China, among the world's main destinations for illegal ivory, was granted permission last month to buy 108 tonnes of ivory stocks from Botswana, Namibia, South Africa and Zimbabwe by the Convention on International Trade in Endangered Species.

    De Merode singled out China's growing appetite for ivory as one of the root causes of this year's increase in elephant killings, as poachers attempt to launder their illegal ivory for legitimate sale.

    "It's very difficult to distinguish between legal and illegal stocks," he said.

    Despite the official end of the conflict in Congo, the eastern borderlands remain a volatile patchwork of rebel strongholds and militia controlled zones.

    Armed clashes between rival armed groups are a regular occurrence, limiting the rangers' ability to patrol, and providing cover for poaching.

    The Savannah elephant is a sub-species of the African elephant, which is classified as a vulnerable species by the International Union for Conservation of Nature and Natural Resources.

    (Editing by Alistair Thomson/Tony Austin)

    http://www.reuters.com/article/environmentNews/idUSLM40286220080822?sp=true

  • Le meurtre de Colin, baleineau orphelin

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    SYDNEY, Australia (AP) - An injured and abandoned baby humpback whale was euthanized by wildlife officials Friday after veterinarians determined that it was too weak to survive on its own.

    The lost humpback whale calf swims north of Sydney Harbour in Australia on Wednesday.

    The 4.5-yard (4.5-meter)-long animal was guided close to the shore and could be seen thrashing underwater.

    Officials reached out to stroke the calf before others hoisted it onto a tarp. The whale was then pulled into a tent on the beach, and gray tarps were hung to cover the operation.

    Sally Barnes, deputy director-general of the New South Wales Department of Environment and Climate Change, said the whale would be given a sedative to relax it and then a lethal dose of anesthetic.

    "Shame! Shame!" cried Brett Devine, a marine salvage and rescue worker who had hoped to feed the whale via a tube that lay unused on his boat where he watched the event.

    Eight maritime police boats patrolled the waters to keep the public and media from approaching.

    The plight of the whale calf, which Australians have named Colin, has dominated news coverage since Sunday, when it was first sighted and began trying to suckle from boats it apparently mistook for its mother.

    Officials believe that the 1- to 2-month-old calf was abandoned by its mother, possibly because it was ill. Wildlife officials said it appeared that the whale had also been attacked by a shark.

    It spent days among the yachts and other boats in the waters off north Sydney, swimming back to the boats each time officials lured it out to sea in the hope it would attach to a passing pod of humpback whales.

    "As the calf is still being breast fed, we have no way of feeding or socializing it, so taking this humpback into captivity is not an option," the National Parks and Wildlife Service said in a statement this week.

    On Thursday, veterinarians and marine researchers who examined the whale found that its condition was getting worse and that euthanizing it was the most humane option.

    "We have a whale whose condition has deteriorated rapidly over the last 24 hours and who now experts are telling us is suffering, and we've had to make the hard decision to euthanize the whale," Barnes told Australian Broadcasting Corp. radio Friday morning.

    "Everyone is very connected to this animal, and it's a very emotional decision," she said, likening the animal to a family pet who had been adopted by many in Sydney over the past week.

    She said that officials had sought national and international advice on how to help the lost whale but that its condition had become too poor to treat.

    Some Australians have accused wildlife officials of not doing enough to help the calf and not trying to feed it. A few people designed feeding mechanisms, many gave advice, and some journeyed to Pittwater Inlet just to watch the lonely calf.

    On Thursday, Aboriginal whale whisperer Bunna Lawrie tried to soothe the listless animal. Adorned with feathers on his head and white paint markings on his face, Lawrie reached into the water to stroke Colin while singing a humming, tongue-rolling tune.

    But after a few minutes, the whale swam away to nuzzle a nearby yacht.

    "He's missing the big fellas," said Lawrie, whose visit was broadcast on Channel 10 television.

    http://edition.cnn.com/2008/WORLD/asiapcf/08/21/baby.whale.ap/index.html?eref=rss_latest

  • Grippe aviaire : on récolte ce qu'on sème

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    Les pays du monde entier se préparent à un risque d'épidémie provoquée par le virus H5N1 de la grippe aviaire mais une autre souche de la maladie, appelée H9N2, pourrait également représenter une menace pour la population …

    par Dominique Raizon

    La plupart des spécialistes du virus de la grippe estime qu'une pandémie à l'échelle mondiale est inévitable. Des analyses pratiquées sur la souche H9N2 ont montré qu'il était capable de se transmettre et de se propager avec un nombre limité de mutations, a révélé une équipe de chercheurs du Saint Judes's Children Research Hospital de Memphis et de l'université du Maryland.

    « Nos résultats suggèrent que l'existence et la prévalence des virus H9N2 chez des volailles constituent une menace conséquente pour les humains », écrivent les chercheurs dans le journal Public Library of Science. Toutefois, personne ne peut prédire quelle souche du virus en particulier en sera responsable bien que le H5N1 fasse actuellement figure de principal suspect.

    Le H9N2 a déjà contaminé au moins quatre enfants

    Avec un nombre limité de mutations, le H5N1 pourrait se transformer en un virus se transmettant facilement à l'homme et se propageant rapidement de personne à personne. Mais certains experts soulignent que ce H5N1 n'est pas le seul virus à disposer de ces caractéristiques. Le H9N2, qui existe principalement chez les volatiles, a contaminé au moins quatre enfants à Hong Kong, provoquant des symptômes sans gravité. Il a été retrouvé chez des oiseaux, des cochons et d'autres animaux en Europe et en Asie.

    Une seule mutation rend le H9N2 plus virulent et plus pathogène et facilite également sa transmission d'un furet à un autre, constatent les chercheurs dans leur étude. Toutefois, il ne semble pas se transmettre dans l'air, ce qui pourrait limiter sa propagation. Il existe des centaines de souches des virus de la grippe aviaire mais seulement quatre - le H5N1, le H7N3, le H7N7 et le H9N2 - ont contaminé des humains.

    Le virus H5N1 de la grippe aviaire a contaminé 358 personnes et fait 243 victimes humaines depuis 2003. Il a également entraîné l'abattage de 300 millions de volailles.

    http://www.rfi.fr/sciencefr/articles/104/article_70881.asp

  • Des ravages du "welfarisme"

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    DES RAVAGES DU WELFARISME ET COMMENT CERTAINS « PROTECTEURS » NE SONT EN FAIT QUE DES TRAÎTRES.

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    Eat British veal with a clear conscience, says RSPCA

    Animal welfare groups back sale of home-grown meat

    By Rachel Shields - Sunday, 17 August 2008

    Animal-rights groups have been campaigning to get it off the menu for decades, but now, in an abrupt U-turn, they are clamouring for veal to come back to British dining tables.

    The RSPCA and Compassion in World Farming (CIWF) are trying to redeem the meat in the eyes of UK consumers – most of whom now view veal as the ultimate ethical no-no.

    "Veal shouldn't be a dirty word," said Rowen West-Henzell, food business manager for CIWF. "There is a process of re-education that needs to occur. British rose veal is something we are happy to endorse."

    High-welfare veal is known as rose veal, as calves are not fed the restricted, low-iron diet that is needed to produce the traditional white veal meat.

    Veal – which comes from the meat of calves between six and eight months old – is widely eaten in the Netherlands, Germany, France and Italy, but currently has a limited market in the UK.

    "Over the next year we will be promoting the consumption of rose veal as a way of dealing with the problem of wasted bull calves," said Ms West- Henzell.

    Last year around 260,000 young, male dairy calves were condemned as "waste products" in the UK, as they don't produce milk and are rarely used for beef due to their low muscle tone. These animals are either shot at birth or exported to the Continent.

    "Eating British veal would be great for our farmers," said Gwyn Jones, the chairman of the National Farmers' Union Dairy Board. "No farmers want to export bull calves, but there has to be a market for veal here."

    Marks & Spencer has this month launched a range of rose-veal steaks, ribs and burgers, with meat provided by bull calves from its existing dairy herd. CIWF and the RSPCA are trying to encourage retailers that don't stock veal – such as Asda, Morrisons and the Co-op – and restaurateurs to follow suit.

    "At the moment the UK has a small market for veal, but the more restaurants use it, the more people will eat it, and then farmers will rear the cattle," said Calie Woozley, a spokeswoman for the RSPCA.

    "All those terrible pictures of calves being transported in veal crates are firmly etched on people's minds – it is hard to change that. Veal gets lumped in with foie gras as something untouchable, and we need to educate people that this isn't the case – British veal is OK," she added.

    British veal was recently brought to the public attention on the Channel 4 show The F Word, in which the journalist Janet Street-Porter raised veal calves as part of her attempt to encourage people to eat more British veal.

    However, the RSPCA and CIWF have been criticised by fellow animal-rights groups Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) and Viva! (Vegetarians International Voice for Animals).

    "While the plan is well-intentioned, the answer to saving calves from long-distance transport, confinement in cruel, tiny crates, and slaughter soon after birth doesn't lie in encouraging consumers to eat more British meat," said a Peta spokesperson. "Anyone who is concerned about the welfare of veal calves should dump dairy and go vegan."

    To have your say on this or any other issue visit www.independent.co.uk/IoSblogs

    http://www.independent.co.uk/life-style/food-and-drink/news/eat-british-veal-with-a-clear-conscience-says-rspca-899778.html