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Presse - Page 18

  • Canada : chasse aux phoques et désinformation de Radio-Canada

    http://www.centpapiers.com/wp-content/uploads/2010/03/chasseaubbphoquedugroenlandcanada1.jpg

    Un groupe de lobbying multimillionnaire et d’extrême-droite américain, le Center for Consumer Freedom (CCF), organise des campagnes médiatiques agressives contre les groupes de défense animale.

    Radio-Canada diffuse  leurs informations sans vérifier qui est vraiment derrière le CCF (1).

    Le Center for Consumer Freedom (CCF) fait présentement circuler un communiqué contre la Humane Society of United States (HSUS), très impliquée contre la chasse aux phoques.

    Traduit en français et repris par Radio-Canada sans que les journalistes ne vérifient la crédibilité des auteurs, ce communiqué éclabousse au passage les groupes pour la défense animale qui s’opposent à la chasse aux phoques.

    Le procès qui doit avoir lieu contre la HSUS et dont parle le CCF n’a pourtant rien à voir avec la chasse aux phoques mais vise plutôt le milieu du cirque.

    Jusqu’à preuve du contraire, la HSUS est innocente.

    De plus, malgré les prétentions du communiqué de Radio-Canada, le Fonds International pour la protection des animaux (IFAW) n’est pas un partenaire de la HSUS, il n’existe aucun lien entre eux.

    Qui est derrière ce Center for Consumer Freedom qui, malgré son nom, n’est aucunement un Centre pour la liberté du consommateur ?

    Ce Centre est-il assez crédible pour s’attaquer à la réputation de la HSUS ou  à d’autres groupes de défense animale ?

    Les dirigeants du CCF, David Martosko et  Richard Berman, sont deux lobbyistes américains.

    Berman est devenu multimillionnaire grâce à ses activités rémunérées par les industries du tabac, de l’alcool, du jeu ou de la viande.

    Depuis 1996, Berman a obtenu de la multinationale de tabac Philip Morris près de 3 millions $.

    En 2001 Mosanto lui a donné 200 000 $ afin qu’il mette en place des campagnes pour faire croire que les produits biologiques sont dangereux.

    Ce lobbyiste, surnommé Dr. Evil, empoche plus de 40 % des dons obtenus de ses patrons industriels – soit près de 1,62 million par année – pour orchestrer des campagnes de désinformation et de diffamation.

    Certains autres de ses revenus ou les noms de ses commanditaires ne sont pas publics et demeurent secrets.

    Les tactiques d’intimidation de la CCF ne touchent pas que les militants pour la défense animale ou les écologistes, ces « extrémistes de l’environnement», selon Berman.

    La multinationale américaine de la viande Tyson Foods a payé Berman pour qu’il organise un lobbying politique afin que les employé(es) ne puissent avoir le droit de s’associer à des syndicats ou contre la hausse du salaire minimum.

    Le CCF a aussi  mis en place des campagnes médiatiques pour s’opposer à des médecins ayant fait le lien entre obésité et consommation de sucre, à des études scientifiques sur la toxicité du mercure dans le poisson pour les femmes enceintes ou à des mères militant contre l’alcool au volant.

    Berman et Martosko ont ouvert différents sites web haineux contre la HSUS mais aussi contre PETA, avec de l’argent provenant des multinationales de la viande ou du fast-food.

    Quiconque critique les méfaits d’une industrie agroalimentaire, encourage des réformes visant les pauvres, les démunis, l’environnement ou la santé publique peut s’attirer les calomnies de ce groupe d’extrême-droite.

    La campagne de dénigrement du CCF contre les groupes de défense animale est une tactique financée par certaines multinationales et groupes industriels qui veulent avant tout garder la liberté de vendre leurs produits, sans aucun souci éthique ou environnemental.

    C’est auprès d’un tel Centre aux procédés douteux que les pro-chasse aux phoques – et Radio-Canada – recueillent leurs informations, sans vérifier les sources ni la crédibilité de ses dirigeants, David Martosko ou Richard Berman.

    Au lieu de dénigrer le mouvement pour la défense animale en les accusant de désinformation et de propagande dans le dossier de la chasse aux phoques, il y aurait lieu de s’interroger sur les motivations mercantiles du Center for Consumer Freedom et de ses liens occultes avec certaines multinationales.

    Ce groupe de lobbying peut affirmer n’importe quoi sur n’importe qui à condition qu’il soit payé à coups de millions par ses patrons industriels.

    ***

    (1)http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2010/03/22/006-chasses-phoques.shtml-phoques.shtml

    (2)http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Berman   http://bermanexposed.org/ http://en.wikipedia.org/wiki/Center_for_Consumer_Freedom http://www.sourcewatch.org/index.phptitle=Center_for_Consumer_Freedom#Contributions http://www.prospect.org/cs/articlesarticleId=8984http://www.consumerdeception.com/index.asp http://www.prwatch.org/node/8894 http://www.phoques.net/

  • Le capitaine Paul Watson promet la guerre à outrance contre les pêcheurs de thon en Méditerranée (Le Point)

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    Paul Watson sera en Méditerranée avec son navire pour défier les thoniers senneurs dans les prochains mois © AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT

    Paul Watson, fondateur de Greenpeace, est considéré comme un héros par les uns, comme un pirate par les autres (lire notre article : Le pirate de l'Antarctique ).

    Désormais à la tête de son organisation Sea Shepherd, ce Canadien est le seul qui ose défier la flotte baleinière japonaise en plein Antarctique.

    En mai, il sera en Méditerranée avec son navire pour défier les thoniers senneurs.

    Jeudi, le Captain Watson était de passage à Paris pour annoncer sa campagne.

    Entouré de sa garde prétorienne de jeunes gens arborant la tête de mort des pirates sur leur tee-shirt noir, le justicier des mers est apparu plus remonté que jamais contre les fossoyeurs des océans.

    Le grand chelem du Japon à la Cites lui a une fois de plus démontré que la seule façon de pouvoir faire mordre l'écume de mer à l'armada nippone, c'est de la défier en mer.

    Son discours séduit de plus en plus les jeunes militants de la cause verte, écoeurés par l'incapacité des ONG institutionnelles comme WWF ou encore Greenpeace d'obtenir des résultats.

    Comme les pêcheurs qui raflent les thons pour le compte des Japonais ne sont pas non plus des poules mouillées, il faut s'attendre à d'homériques batailles navales. *

    Et ce ne sera pas du cinéma, même si le Captain Watson sera présent au Festival de Cannes pour la présentation d'un film consacré à la mer.

    Le bouillonnant Captain Watson accorde une interview musclée au point.fr où il règle ses comptes avec la mer entière.

    Tremblez bachibouzouk, le pirate Watson débarque en Méditerranée !

    Lepoint.fr : Captain, comment s'est déroulé votre 6e campagne antarctique contre les baleiniers japonais ?

    Captain Watson : C'est la plus réussie de toutes.

    Face à nos attaques, les Japonais n'ont pu rapporter que la moitié de leur quota.

    Nous leur avons occasionné ainsi 80 millions de dollars de perte.

    Mais cette campagne a été la plus périlleuse, nous y avons perdu un bateau éperonné par un baleinier.

    Une défaite en mer pour le Japon, mais une victoire totale à la Cites où il a réussi à éviter toute restriction de commerce sur le thon et les requins..

    À mes yeux, la Cites a perdu toute crédibilité.

    Je suis très déçu.

    Les pays ont rejeté tous les critères scientifiques pour des critères économiques et politiques.

    C'est pour cela que nous serons en Méditerranée en mai et juin pour empêcher la pêche illégale du thon rouge.

    Nous ne resterons pas passifs devant le massacre de l'une des plus belles espèces marines.

    Aujourd'hui, les hommes mangent les océans.

    Si ceux-ci venaient à mourir, alors notre civilisation pourrait s'effondrer, comme celle de l'île de Pâques après la destruction de tous ses arbres par ses habitants.

    Les pêcheurs industriels sont l'espèce la plus destructrice sur Terre.

    Par cupidité !

    Les autres ONG n'apprécient pas tellement vos méthodes plutôt... musclées.

    On n'arrivera à rien en agitant des banderoles et en manifestant.

    Si nous éperonnons les navires ennemis, nous n'avons jamais blessé personne.

    Nous serons en Méditerranée pour énerver les pêcheurs, pour les faire réfléchir.

    En octobre prochain, le Japon organisera une conférence internationale de la biodiversité pour clôturer l'année de la biodiversité, y irez-vous ?

    Certainement pas et j'appelle le WWF et Greenpeace à la boycotter.

    C'est comme si l'industrie de la viande accueillait une conférence végétarienne.

    Le Japon ne recherche rien d'autre qu'une légitimité qu'il ne faut surtout pas lui donner.

    Je dis aux ONG qu'il faut arrêter d'assister aux conférences et prétendre sauver la planète.

    Il faut faire appliquer les lois qui existent déjà et ne pas perdre de temps dans des réunions.

    Les gens y vont pour la bonne bouffe et faire la fête !

    Il faut arrêter de parler.

    Il faut agir !

    Justement, comment comptez-vous le faire en Méditerranée ?

    On a les noms des bateaux pratiquant une pêche illégale.

    On connaît aussi les armateurs de ces navires grâce à des fonctionnaires frustrés de voir la loi non appliquée.

    D'autres ONG nous aident aussi.

    On ciblera ces senneurs.

    Mais je ne peux pas vous en dire davantage.

    Sinon que nous surveillerons spécialement les bateaux libyens, espagnols, français, turcs.

    Et s'il le faut nous pénétrerons dans les eaux libyennes.

    Cela ne sera pas une partie de plaisir.

    Je le sais, mais nous sommes décidés à arrêter le massacre des thons.

    Les politiques ont peur des pêcheurs, pas nous !

    Interview réalisée par Frédéric Lewino

    http://www.lepoint.fr/sciences/2010-03-26/interview-le-cap-tain-paul-watson-promet-la-guerre-a-outrance-contre-les/2091/0/438198

  • Forêt de Retz : un cerf réfugié à Corcy se fait massacrer par des chasseurs (chasse à courre)

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    Nouvel incident, samedi, mettant en cause la pratique de la chasse à courre.

    Un cerf a été traqué dans les rues du village puis tué aux bords du chemin de fer devant des villageois.

    Samedi, alors que les « anti-chasse » de l'association « Les droits des animaux » étaient venus de toute la France pour saboter la chasse à courre du Rallye nomade à Folembray, un autre équipage d'une autre société de chasse à courre, officiant en forêt de Retz, s'est particulièrement illustré, à une quarantaine de kilomètres de là.

    Le maire, Marc Robillard, témoin des faits raconte :

    « Il était alors 14 h 30.

    Je les ai entendus arriver.

    Je suis sorti de chez moi et j'ai vu le cerf passer.

    Il n'était absolument pas blessé.

    Et puis à ses trousses, la meute de chiens, les cavaliers, les 4 X4.

    Ils se sont mis à chasser dans les rues de la commune ! »

    Le maire Marc Robillard, ne décolère pas, plus de 24 heures après les faits.

    « Ils se croient tout permis. »

    Un arrêté municipal interdit la pratique de la chasse à courre sur la commune de Corcy, pourtant à en croire l'élu, comme d'autres habitants de cette petite commune de 300 âmes, du canton de Villers-Cotterêts, l'interdiction n'a pas refroidi l'ardeur des chasseurs.

    « Les 4x4, les chiens. Ils étaient partout. »

    Le maire indigné est monté dans sa voiture, à la recherche de la bête traquée, avec l'idée folle, sans doute, de la protéger jusqu'au bout.

    « Lorsque je suis monté en voiture, j'ai entendu un chasseur qui assurait à un habitant de la commune qu'ils allaient devoir gracier l'animal puisqu'il s'était réfugié dans la commune. »

    Il n'en a malheureusement pas été ainsi.

    « Le cerf qui était arrivé par le haut de Corcy, au lieux-dit Le Gaillard est ensuite redescendu par le bois avant de passer par une propriété privée.

    Ces chasseurs ne respectent rien.

    Ils sont passés partout avec leurs chevaux, et leurs 4x4. »

    C'est, à quelques encablures de la rue du Bigoret que la traque s'est terminée.

    Le maire a retrouvé la trace du cerf mais il n'est pas le seul, les chasseurs aussi.

    « J'ai vu quatre personnes qui couraient derrière lui.

    Ils ont acculé le cerf au bord de la voie de chemin de fer.

    A cette heure, il y a des trains qui passent.

    Et puis, ils l'ont tué, on n'a rien pu faire.

    Ils ont prétexté qu'il y avait un risque que l'animal se jette sur un train. »

    Pourtant, beaucoup de riverains, témoins de la mise à mort du cerf pensent que si les chasseurs s'étaient arrêtés aux portes de la commune, l'animal aurait eu sans doute la vie sauve.

    Le soir même des faits, le maire a décidé de déposer plainte à la gendarmerie.

    « Ce n'est pas la première fois qu'ils ne respectent pas les limites.

    Il y a quatre ans, on avait déjà eu un incident de ce type ».

    Le maire, élu depuis 2008, est fermement décidé à ce qu'un tel événement « barbare » ne se reproduise.

    « Ils se croient tout permis mais ils ne sont pas au-dessus des lois. »

    Aurélie Beaussart

    http://www.lunion.presse.fr/article/region/%C2%AB-ils-se-sont-mis-a-chasser-dans-les-rues-%C2%BB#comments

     

    http://www.lunion.presse.fr/media/imagecache/article-taille-normale/protec/2010-03/2010-03-22/511733-0.jpg

    En décembre 2008, un cerf avait été mis à mort chez un particulier.

    Deux chasseurs ont comparu, vendredi, devant le tribunal de Laon.

  • Le braconnage décime les rhinocéros du Zimbabwe (Le Monde)

    http://www.linternaute.com/voyage/magazine/photo/un-safari-ferroviaire-en-afrique/image/rhinoceros-lever-jour-397251.jpg

    Save Valley Conservancy (Zimbabwe) - Envoyé spécial

    Des os éparpillés par les charognards : c'est ce qu'il reste de "Dusty", un rhinocéros de 8 ans, abattu pour ses deux cornes, il y a six mois.

    "Nous sommes en bordure du parc, les braconniers ont pu s'enfuir rapidement par la route", commente un responsable qui préfère garder l'anonymat, comme la plupart des employés de Save Valley Conservancy (SVC), l'une des plus grandes réserves privées d'Afrique (3 200 km2), située dans le sud-est du Zimbabwe.

    A ses pieds, le détecteur de métaux n'arrête pas de sonner.

    Il fouille et retrouve coup sur coup quatre balles de kalachnikov.

    "Certains chasseurs ne tirent qu'une fois, en visant le cerveau de l'animal. Ceux-là ont mitraillé", soupire-t-il.

    L'écorce abîmée d'un arbre en témoigne.

    A quelques centaines de mètres, il reste encore un bout de peau de "Susan", une jeune femelle.

    Plus loin, on retrouve la carcasse de "Jenny".

    En 2009, une dizaine de nouvelles tombes à ciel ouvert se sont ajoutées à ce cimetière sauvage.

    En à peine quatre années, le Zimbabwe a perdu un quart de sa population de rhinocéros.

    De 2006 à septembre 2009, 235 rhinocéros blancs et noirs ont été tués, selon un rapport de l'organisation Traffic International, qui lutte contre le commerce des espèces menacées.

    Il s'agit de la moitié des braconnages de rhinocéros recensés sur tout le continent africain.

    Après avoir décimé les parcs nationaux, les braconniers s'attaquent de plus en plus aux réserves privées du pays, longtemps considérées comme des refuges.

    "Si cela continue, il ne restera plus un seul rhino au Zimbabwe d'ici cinq ans", enrage Raoul du Toit, directeur du Lowveld Rhino Trust, une association de protection de ces mammifères.

    La demande de corne de rhinocéros, dont le commerce est pourtant interdit, n'a jamais été aussi forte.

    En Asie, on attribue des vertus médicinales à cette protubérance composée de kératine, une protéine que l'on retrouve dans les ongles humains.

    On en utilise des extraits pour stimuler la libido et tenter de guérir le cancer.

    Des mafias organisées - notamment chinoises et vietnamiennes - ont mis en place des circuits d'exportation illégale dont le point de départ se trouve à proximité des réserves zimbabwéennes.

    "Ils se rendent discrètement dans les villages, et quiconque accepte de chasser pour eux reçoit des armes, puis 3 000 à 4 000 dollars (2 200 à 3 000 euros) s'il rapporte une paire de cornes de rhinocéros, raconte un habitant.

    C'est difficile de résister : il faudrait au moins vingt années de récolte pour que les paysans vivant ici gagnent autant !"

    Les cornes sont ensuite transportées en catimini chez le voisin sud-africain, avant d'être expédiées vers l'Asie.

    Une corne de six kilogrammes y sera en moyenne vendue 200 000 euros.

    Depuis 2007, les braconniers ont considérablement renforcé leur arsenal.

    "En octobre, mon équipe a surpris trois gars assis en haut de la colline, qui ont ouvert le feu avec des fusils d'assaut AK-47, raconte un chef de patrouille.

    C'est devenu trop dangereux, je veux arrêter, j'ai une famille..."

    Début mars, un garde a été tué dans un parc.

    Depuis quelques mois, les chasseurs équipent leurs fusils de lunettes télescopiques et de silencieux.

    "Le rhinocéros ne marche en moyenne que cinq kilomètres par jour, c'est une cible facile, il suffit de suivre ses empreintes", explique un garde.

    Après une heure de marche, celui-ci a retrouvé un jeune rhinocéros noir d'une tonne environ, à une centaine de mètres duquel il a pu s'approcher.

    Les ranchs privés qui forment Save Valley Conservancy tirent leurs revenus de la chasse au lion ou à l'antilope pratiquée par des touristes américains et européens.

    Ils ont décidé de ne plus se laisser faire et parlent désormais de "guerre" contre les braconniers.

    En novembre 2009, une force d'intervention rapide, composée d'une trentaine de paramilitaires, a été créée.

    Elle se déploie au moindre coup de feu entendu ou trace de sang repérée.

    Des chiens renifleurs pourraient bientôt être mis à contribution pour traquer les chasseurs de nuit, avant que ceux-ci ne s'échappent de la réserve.

    "A terme, il nous faudrait un hélicoptère pour mieux les repérer et intervenir très rapidement", estime le responsable de la lutte contre le braconnage à SVC.

    Autre méthode : un tiers des rhinocéros du parc ont été "décornés", pour limiter l'intérêt des braconniers.

    Mais, dans un pays en proie depuis dix ans à une grave crise économique, les parcs publics nationaux n'ont pas les moyens de mettre en oeuvre toutes ces mesures.

    L'un des membres du gang responsable de la mort de "Dusty" et de "Susan" a bien été arrêté en fin d'année.

    Il a été condamné à dix-sept années de prison.

    Mais c'est une exception : de 2007 à 2009, 97 % des personnes interpellées pour braconnage n'ont pas été sanctionnées, selon Traffic International.

    "Les juges subissent des pressions des hommes politiques, dont certains profitent du braconnage", assure un expert.

    Le ministre de l'environnement et des ressources naturelles, Francis Nhema, a récemment reconnu que des membres des forces de sécurité et du parti du président Robert Mugabe ont pu être impliqués dans le trafic.

    "Pour l'instant, on ne fait que jouer avec la queue du serpent, mais il faut parvenir à lui couper la tête, sinon cela ne sert à rien de se battre sur le terrain", insiste Willy Pabst, actuellement à la tête de SVC.

    La Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (Cites), dont la conférence se tient jusqu'au 25 mars à Doha, au Qatar, doit discuter des moyens d'accroître la pression sur les autorités zimbabwéennes, pour que celles-ci renforcent la lutte contre le braconnage.

    Une dizaine de rhinocéros ont déjà été abattus depuis le début de l'année.

  • Les pays africains sont divisés sur la question de la vente de stocks d'ivoire (Le Monde)

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    Johannesburg Correspondance

    Après la signature, en 2007, d'un moratoire interdisant toute nouvelle vente d'ivoire jusqu'en 2018, les pays africains ne pensaient pas devoir à nouveau s'écharper sur cette question lors de la conférence de la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées (Cites), qui se déroule jusqu'au 25 mars à Doha (Qatar).

    Mais, en décembre 2009, la Tanzanie et la Zambie ont relancé le débat en réclamant de pouvoir mettre sur le marché respectivement 90 et 21,6 tonnes d'ivoire.

    "Notre entrepôt de Dar es-Salaam est plein, et nous devons nous débarrasser d'une partie des défenses pour faire de la place à un nouveau stock", a plaidé, le 6 mars, la ministre tanzanienne des ressources naturelles et du tourisme, Shamsa Mwangunga, tout en assurant que les 8 millions d'euros de recettes attendues iraient au financement d'opérations anti-braconnage.

    "Vendre de l'ivoire, même légalement, c'est tuer des éléphants, car cela contribue à relancer le marché et donc à favoriser le braconnage dans la région", a réagi Noah Wekesa, le ministre kenyan de la forêt et de la faune, qui est à la tête d'une coalition de vingt-trois pays africains opposés à ces deux requêtes.

    "SITUATION INCONTRÔLABLE"

    Selon le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), les actes de braconnage se sont multipliés depuis 2008 en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale : 232 éléphants ont ainsi été tués en 2009 au Kenya, pays voisin de la Tanzanie, contre seulement 47 en 2007, d'après l'organisation.

    "La situation devient incontrôlable : le Tchad a perdu 70 % de ses éléphants en six ans, constate Jason Bell-Leask, directeur de l'IFAW en Afrique australe.

    Il faut respecter le moratoire, ce qui nous laissera du temps pour prouver scientifiquement qu'il y a bien un lien de cause à effet entre les ventes autorisées de défenses d'éléphant et une recrudescence du braconnage."

    Dans un avis, le secrétariat de la Cites a recommandé aux 175 pays membres de rejeter la requête de la Tanzanie, en raison des efforts insuffisants de ce pays en matière de lutte contre le braconnage : 43 % de l'ivoire qu'elle souhaite mettre en vente serait d'origine inconnue.

    Il a, en revanche, donné un avis favorable à la vente d'ivoire par la Zambie.

    "Nous sommes en accord avec la position du secrétariat, annonce Richard Thomas, porte-parole de l'organisation Traffic International, qui lutte contre le commerce des espèces menacées.

    La réduction du braconnage passe avant tout par un contrôle plus strict, par chaque pays, des ventes illégales d'ivoire sur son territoire." Le vote devrait avoir lieu lundi 22 mars.

  • L'ours polaire lâché par l'Europe (Métro)

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    L’interdiction du commerce international de l’ours polaire n’a pas été obtenue à Doha.

    L’Europe et le Canada l’ont refusée.

    Très affecté par les conséquences du réchauffement climatique, l’ours polaire ne sera pas protégé davantage par la convention sur les espèces menacées (Cites).

    Son inscription à l’annexe I, qui interdit tout commerce international a été rejetée hier par une majorité des 175 Etats réunis en conférence à Doha, notamment l’Union européenne.

    Population en baisse de 30%

    L’ours blanc était déjà inscrit depuis 1975 à l’annexe II de la Cites, qui autorise un commerce réglementé.

    L’espèce est menacée par la perte de son habitat en raison de la fonte des glaces arctiques.

    Les ours s’épuisent à nager des kilomètres entre les fragments de banquise pour trouver de la nourriture.

    La population d’ours polaires a diminué de 30% en 45 ans.

    Entre 20 000 et 25 000 individus vivent actuellement dans les zones arctiques, répartis entre les Etats-Unis, le Canada, le Groenland, la Norvège et la Russie.

    Polémique sur le commerce illégal

    Ce sont les Etats-Unis qui ont demandé une interdiction totale du commerce à la Cites.

    L’animal est surtout chassé pour sa peau, ses os et ses dents.

    Le Canada a refusé, arguant que seuls 2% des ours font l’objet d’un commerce chaque année, soit 300 bêtes, la plupart vendues par les communautés inuits.

    Selon la délégation américaine, 700 ours seraient tués illégalement.

    "Marchandage indigne"

    L’Union européenne a voté contre l’inscription de l’ours polaire à l’annexe I, en s’appuyant sur la "bonne gestion" du commerce.

    La Fondation Brigitte Bardot accuse l’Europe d’avoir soutenu le Canada après la fermeture du marché européen aux produits issus de la chasse au phoques.

    Elle dénonce un "marchandage indigne et profondément choquant".

    http://www.metrofrance.com/info/l-ours-polaire-lache-par-l-europe/mjcr!cYoTOzEfLHktI/

  • L'ours polaire restera une espèce menacée (Le Monde)

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    AFP/PAUL J. RICHARDS

    Pour la majorité des intervenants, la principale menace pesant sur les 20 000 à 25 000 ours blancs, répartis entre l'Alaska, le Canada, le Groenland, la Norvège et la Fédération de Russie, est le changement climatique et la fonte des glaces arctiques, qui réduit son habitat.

    La conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (Cites) sur les espèces sauvages menacées, réunie à Doha, refuse d'interdire le commerce international des ours polaires, rejetant une proposition des Etats-Unis.

    Pour la majorité des intervenants, la principale menace pèsant sur les 20 000 à 25 000 ours blancs, répartis entre l'Alaska, le Canada, le Groenland, la Norvège et la Fédération de Russie, est le changement climatique et la fonte des glaces arctiques qui réduit son habitat.

    Les Etats-Unis de leur côté prônaient une "démarche de précaution", rappelant que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avait classé cette espèce parmi les "vulnérables" en 2008 et que son nombre avait déjà diminué de 30 % en trois générations, c'est-à-dire en 45 ans.

    Jane Lyder, la chef de délégation, fait valoir que jusqu'à 700 ours sont tués illégalement chaque année, notamment en Russie.

    Le Canada soutient au contraire qu'à peine 2 % des ours polaires "entrent dans le commerce chaque année" et que ce chiffre n'augmente pas.

    L'ours est chassé principalement pour sa peau, ses dents et ses os utilisés dans l'artisanat.

    Il devient également un trophée de chasse.

    Environ 300 ours font l'objet d'un commerce international chaque année, principalement géré par les populations autochtones, dont 210 par les Inuits du Canada.

    Le Groenland a totalement banni l'exportation de l'ours en 2008.

    L'ours polaire est déjà inscrit depuis 1975 à l'annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d'extinction, qui autorise un commerce contrôlé.

    L'inscription à l'annexe I, demandée par les Etats-Unis, en aurait totalement interdit les exportations.

    "C'est une occasion manquée, une ultime chance de répondre aux menaces" qui pèsent sur l'ours, a regretté Jeff Flocken, directeur du Fonds mondial de protection des animaux (IFAW).

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/18/l-ours-polaire-restera-une-espece-menacee_1320776_3244.html#ens_id=1308281

  • Corrida : l’alinéa de trop, la souffrance des taureaux (Michèle Scharapan pour Charlie Hebdo)

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    Dans notre pays, les actes de cruauté infligés aux animaux sont punis par l’article 521-1 du Code pénal.

    Leurs tortionnaires, considérés à juste titre comme de vulgaires délinquants sur l’ensemble de notre territoire, risquent une amende de 30 000 euros et deux ans d’emprisonnement.

    Elle est très bien, cette loi.

    Sauf qu’il suffit d’un alinéa, aujourd’hui le 7 (anciennement 3, puis 5), à cet article pour autoriser, en toute légalité, la corrida sur une petite partie du sud de la France.

    La barbarie tauromachique, c’est la pratique de sévices graves, sous couvert de « tradition locale », sur des bêtes magnifiques, les taureaux, que toreros et aficionados prétendent « aimer », dans des « spectacles » indignes de notre XXIe siècle.

    C’est également, pour prétendre justifier la torture d’un herbivore à l’arme blanche, oser l’élever sur un plan culturel et artistique.

    Pour le grand professeur Albert Jacquard, abolir cette infamie, c’est aller vers une humanité meilleure.

    Michèle Scharapan, pianiste soliste, interprète de Schubert et Beethoven et grande militante de la protection animale, démontre superbement que donner la mort ne peut en aucun cas s’apparenter à de l’« Art ».

    Elle est interviewée par Florence Burgat, philosophe, directrice de recherche à l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), pour le numéro 2 de la RSDA (Revue semestrielle de droit animalier), dirigée par Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit privé à la faculté de droit et des sciences économiques de Limoges.

    Michèle fait partie des neuf « Copains » de « La Puce », que vous pouvez consulter sur ce site : il suffit de cliquer et d’écouter…

    • Si vous souhaitez participer à la lutte pour l’abolition de la corrida, qui interdira simultanément les combats de coqs, autorisés par ce même alinéa 7, vous trouverez toutes les infos nécessaires sur le site suivant:


    www.anticorrida.com, tél. : 06 75 90 11 93, 06 08 30 80 30.
    CRAC Europe, Comité radicalement anticorrida pour la protection de l’enfance.

    • Photos: un grand merci à mon ami Jérôme Lescure, www.minotaurefilms.com, où vous pourrez commander le DVD
    Alinéa 3,
    20 minutes, le temps d’une corrida. De terribles images, tournées dans plusieurs arènes françaises.

    Luce Lapin
    28 février 2010

     

    Corridas.jpg

    La corrida déguisée en Art

    RSDA : Michèle Scharapan, vous êtes musicienne. Pourriez-vous nous parler de votre rencontre avec la musique ?

    Michèle Scharapan : J’ai enseigné la musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique de Lyon et je suis par ailleurs concertiste.

    Ma rencontre avec la musique est le fait du hasard.

    Un jour, alors que je rentrais de l’école, une de nos voisines qui habitait au-dessous de chez nous m’a demandé si je voulais apprendre le piano.

    J’avais six ans.

    Je lui ai dit oui comme j’aurais pu lui dire non.

    J’ai su que j’aimais la musique, parce que durant deux ans elle m’a fait travailler le même morceau !

    Je m’en souviens, c’était le premier mouvement de la sonate dite « facile » de Mozart.

    Jusqu’à l’âge de dix-huit ans, j’ai joué du piano avec passion, seule ou avec d’autres musiciens, en particulier des violoncellistes, mais sans véritablement réaliser ce que la musique pouvait exprimer.

    Après mes études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, je suis partie en Toscane pour parfaire ma formation.

    C’est là, dans cet univers où l’art était partout et grâce à la rencontre inoubliable avec cet immense musicien qu’était Sergio Lorenzi, que j’ai pris conscience de ce qu’était réellement la musique.

    Mes quatre années à Venise n’ont fait qu’approfondir ma perception de ce qu’est l’art.

    Vous qui êtes musicienne, comment définissez-vous l’art ?

    Leonardo da Vinci a écrit : « L’art est une chose mentale. »

    Cela veut dire que l’art n’est pas une partie de la réalité, qu’il ne peut y descendre et s’approprier directement certains de ses aspects.

    Il ne se confond pas avec elle.

    L’art ne présente pas, il représente.

    J’emploie le terme «réalité» au sens de trivialité, car il ne s’agit bien entendu pas de faire de l’art quelque chose d’irréel.

    Disons qu’il est un point de vue sur la réalité.

    Ce point de vue n’est pas n’importe lequel : l’artiste est celui qui a la puissance de nous faire voir, sentir ou entendre ce qui échappe la plupart du temps à notre perception et à notre compréhension des choses.

    L’art transforme notre perception de la réalité et donne une visibilité à ce qui n’en a pas.

    Je ressens particulièrement cela lorsque j’interprète une œuvre : je tente de la faire exister au travers de ma sensibilité.

    On donne vie à quelque chose d’ineffable, d’impalpable.

    L’art n’est pas au service d’une réalité, c’est une rencontre singulière entre ce que l’on crée et soi-même.

    C’est un rapport privé entre soi et quelque chose.

    Je songe à cet écrivain qui a parlé du monde entier sans jamais avoir voyagé lui-même.

    Si j’insiste sur ce point, c’est pour bien marquer la rupture entre deux plans : le plan de l’art, qui est celui de la représentation, de la sublimation, de l’interprétation, et celui de la réalité qui est celui de la trivialité, des choses qui arrivent.

    Il est courant d’entendre dire que la tauromachie est un art. Qu’en pensez-vous ?

    Je repartirai de ces deux plans qu’il faut selon moi absolument distinguer sous peine de perdre le propre de l’art : la réalité, d’une part, le regard interprétatif porté sur elle, d’autre part.

    Or, il me semble clair que le discours apologétique de la corrida mêle ces deux plans ou, pour le dire plus précisément, utilise la réalité (la corrida elle-même) pour produire un discours qui, en retour, voudrait maquiller cette réalité.

    Le taureau devient le support de toutes sortes de symboles, de telle manière que la réalité de ce qui lui arrive tout au long de ce « combat » disparaît au profit d’une interprétation.

    Mais ici, l’interprétation se fait, à proprement parler, sur le dos du taureau.

    Je pourrais en rester à la critique pure et simple de la violence infligée à l’autre, mais je voudrais essayer de montrer en quoi le recours à l’argument de l’art est à mes yeux irrecevable, compte tenu de ce qu’est l’art.

    Je fais donc une forte distinction entre les productions artistiques qui représentent des crimes, des guerres, des atrocités et ces crimes, ces guerres et ces atrocités eux-mêmes.

    Goya, Picasso, parmi les peintres, plusieurs grands écrivains, ont glorifié la corrida.

    On est bien sur le plan de l’art, même s’ils ont eux-mêmes assisté à des corridas : ce qu’ils produisent dans leurs œuvres, c’est une représentation, un regard sur cette réalité.

    Ils nous disent quelque chose d’une réalité.

    L’art opère un déplacement.

    On ne peut confondre la réalité et le discours sur la réalité.

    Ce que la corrida met en scène est bel est bien réel : on tue un animal et on déguise en quelque sorte sa mort en proférant un discours de sublimation de cette mise à mort où, de réel, l’animal devient un symbole (la force brute, la bravoure, etc.).

    L’art a ici une fonction de justification, ce qui n’est pas sa fonction.

    Parler d’art tauromachique est un non-sens, pas seulement parce que je n’aime pas la corrida, mais parce qu’il y a dans cette expression une confusion des genres.

    La technique gestuelle parce qu’elle est au service de la mort de l’autre annule la possibilité d’une dimension artistique.

    Le passage à l’acte quitte nécessairement le terrain de l’art.

    Or, la corrida est un passage à l’acte.

    La littérature peut bien parler de la beauté du crime, elle n’est pas le crime en acte.

    Voilà toute la différence.

    Je ne suis donc pas en train de « moraliser » l’art, dont l’éventail des regards sur le réel est, et doit rester, à la fois infini et libre.

    Si selon vous la corrida ne peut relever de l’art, à quoi l’apparenteriez-vous ?

    À première vue, je dirais que la corrida s’apparente au sacrifice.

    Le sacrifice a besoin d’une victime, mais surtout d’une communauté qui assiste au sacrifice, y consent, et se sent fortifiée dans son lien par ce sacrifice.

    J’ajouterais que le sacrifice, par-delà les multiples formes et fonctions qu’il peut prendre dans les sociétés, est un acte gratuit, au sens trivial du terme : il est destiné à plaire à Dieu ou au Diable (je songe aux messes sataniques), et non à alimenter un commerce.

    La corrida me semble à tous égards être un avatar du sacrifice ; non que je fasse l’éloge du sacrifice, mais il me semble important de prendre en compte le caractère lucratif de la corrida.

    Elle rapporte de l’argent : spectacle payant, salaire des toréadors, marché de l’élevage et de la viande de taureau.

    Parler de sacrifice n’est donc possible qu’en un sens très restreint : celui de la mise en scène de la mise à mort et du caractère individualisé de la victime.

    Finalement, elle rappelle tout à fait les combats de gladiateurs, les jeux du cirque.

    Ne rangeons pas la corrida dans la mauvaise catégorie.

    En faire de l’art est une imposture.

    Les aficionados évoquent volontiers une « sublimation de la mort ». Faut-il comprendre que c’est la mort du taureau qui est sublimée dans la corrida ou bien le rapport de l’homme à sa propre mort ?

    Je ne vois pas comment on peut sublimer le rapport qu’on a à sa propre mort en tuant un autre que soi.

    La chose pour moi absolument dominante dans la corrida consiste dans la réalité de ce qui s’y déroule : un homme torture — je parle de torture parce que les blessures sont nombreuses et de plus en plus profondes — et jouit de cette torture.

    Cet état de fait — ce que subissent réellement les animaux — me semble impossible à dépasser ou à nier dans un discours.

    La seule possibilité à mes yeux de sublimer la mort pour en faire un geste artistique serait ou est de donner sa propre mort en spectacle.

    Diriez-vous que la musique a joué un rôle dans votre réflexion sur la condition animale ?

    Oui.

    L’art en général et la musique en particulier.

    La musique a en effet cette particularité de nous faire entrer dans un monde abstrait, qui ne fait pas appel à nos repères habituels, ce qui nous conduit au bord de l’immense mystère qu’elle est.

    Il me semble que c’est cette disposition, cette ouverture qui m’ont permis de me représenter l’autre qu’est l’animal qui, lui non plus, ne fait pas appel à nos repères habituels ; je veux parler essentiellement du langage tel que nous le pratiquons.

    Je crois que cela joue un rôle capital dans leur condition : car si l’animal répondait dans le langage qui est le nôtre, tout serait différent.

    L’homme a tendance à nier tout ce qu’il ne voit pas et tout ce qu’il ne comprend pas.

    Il se tient la plupart du temps dans le déni.

    Pour terminer, j’aimerais citer quelques lignes écrites par Milan Kundera dans L’insoutenable légèreté de l’être, parce qu’elles ont été décisives pour moi.

    « […] la vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faille fondamentale de l’homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent ».

    •RSDA : http://www.unilim.fr/omij/rubriques/index.php?rubrique=42&contenu=5

    Propos recueillis par Florence Burgat

    À LIRE dans «Les Puces» du journal (Charlie Hebdo du 3 mars ). Quick a tranché, et promis de proposer aussi de la viande non halal d’ici à juin. Le maire de Roubaix a retiré sa plainte, tout le monde est calmé. Du moins, presque. En tout cas, pas moi. • Et, dans le «Journal d’un économiste en crise», par Oncle Bernard, le Salon de l’agriculture : « Mais qu’est-ce qu’un travail décent ? Un travail qui ne pollue pas, qui ne souille pas les eaux, et qui ne maltraite pas les animaux. Je me rends compte que c’est beaucoup demander, surtout sur le dernier point : une laitière, c’est une machine à faire du lait, cinq-six ans de boulot, et puis la casse (la boucherie). » Et Bruxelles : « Les “bureaucrates” de Bruxelles. Ne font pas que des bêtises. Ils s’intéressent à la douleur des animaux. Encore un truc de bobo ! Oui, et je t’emmerde. Donc mes copains bureaucrates bobos s’intéressent à la douleur animale. »

    IMPORTANT. Faites connaître le site de Charlie, diffusez autour de vous! S’il existe, c’est grâce au journal. «Les Puces», c’est dans le journal, «La Puce», c’est sur le site. Achetez le journal (tous les mercredis, en kiosques, 2 euros), allez sur le site!


    lucelapin@charliehebdo.fr

    http://www.charliehebdo.fr/la_puce/corrida

  • "Plus de 250.000 signatures pour l'interdiction de la chasse le dimanche" (Ouest France)

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    Une pétition de 251.667 signatures en faveur de l'interdiction de la chasse le dimanche a été remise au ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, selon un communiqué publié jeudi par l'association pour la protection des animaux sauvages (Aspas).

    Chaque année en France, la pratique de la chasse provoque des dizaines d'accidents, dont un nombre bien trop élevé se révèle mortel, affirme l'Aspas, qui souligne que c'est « la seule activité de loisir qui blesse ou tue chaque année des dizaines de personnes qui ne participent pas à l'activité en question. »

    « Afin de rendre nos escapades campagnardes plus sûres », l'Aspas attend du gouvernement qu'il prenne « d'urgence des mesures concrètes pour un partage équitable de la nature. »

    La France est le seul pays européen où l'on chasse 7 jours sur 7 et celui qui compte également le plus d'accidents de chasse, rappelle le communiqué.

    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Plus-de-250.000-signatures-pour-l-interdiction-de-la-chasse-le-dimanche_6346-1260822-fils-tous_filDMA.Htm

  • Il abat froidement son chien de chasse (région Tarn-et-Garonne)

    http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2010/02/10/201002101087_w350.jpg

    Dimanche matin, dans un bois entre Castelsarrasin et Saint-Nicolas, un promeneur a assisté à une scène d'un autre âge.

    Le cliché que nous publions parle de lui-même, c'est un acte sadique, une scène d'un autre âge à laquelle a assisté un promeneur qui baladait, dimanche matin, ses chiens dans un bois isolé entre Castelsarrasin et Saint-Nicolas-de-la-Grave.

    L'homme, qui préfère, pour l'heure, conserver, pour des raisons évidentes, l'anonymat, témoigne sur « l'exécution sommaire » à laquelle il a assisté.

    « C'est en promenant mes chiens non loin du Tarn que j'ai été intrigué par le va-et-vient d'un véhicule auquel je ne portais pas d'attention particulière, si ce n'est qu'il ne circule pas beaucoup d'automobiles en plein bois. »

    Et de poursuivre :

    « Je l'ai vu alors sortir quelque chose de sa malle qu'il a traînée avec une certaine résistance jusqu'à un arbre (c'est vraisemblablement le chien de chasse, avec la corde qu'il a déjà autour du cou, NDLR). Peu après, j'ai entendu un coup de feu, ce qui m'a d'autant surpris que l'on est en pleine réserve de chasse, un endroit où les chasseurs n'ont justement pas le droit de tirer. »

    En quelques minutes, le promeneur se précipite sur les lieux pour voir de quoi il s'agit.

    Sur place, il a juste le temps de voir un véhicule qui s'éloigne promptement et le cadavre d'un chien de chasse froidement abattu d'un coup de fusil à l'arrière du crâne.

    Indigné par cet acte de cruauté sans nom, il informe immédiatement l'association du refuge de Saint-Béart à deux pas de là qui lui conseille de déposer aussitôt plainte.

    Cette dernière est enregistrée au commissariat, accompagnée d'une série de clichés.

    Le chien a, depuis, été transporté à la clinique vétérinaire de Moissac où, à la demande du parquet, il a été autopsié hier.

    Dans le même temps, une douille de calibre 12 - celle d'un fusil de chasse - et de plomb 6 - servant habituellement aux chasseurs de faisans ou de perdreaux- a pu être identifiée sur le lieu du tir.

    Elle a été transmise aux services de la gendarmerie qui devraient la faire analyser dans leur laboratoire.

    Également sur place, Michèle Fléta, l'un des coresponsables du refuge canin, se déclarait indignée par ce qu'elle n'hésitait pas à qualifier comme un « acte de barbarie. Il n'a laissé aucune chance à cet animal attaché à 60 centimètres de corde ».

    Et de pointer du doigt une catégorie qu'elle connaît bien :

    « C'est la fin de la saison de la chasse, on n'a plus besoin du chien, et bien, on n'hésite pas à s'en débarrasser d'un coup de fusil. »

    Une situation dont ce défenseur des animaux entend faire un exemple.

    « L'association de Saint-Béart, à laquelle se sont joints, d'ores et déjà, 30 Millions d'amis et la fondation Brigitte Bardot, a déposé plainte et se portera partie civile s'il devait y avoir un procès. »

    http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/10/773789-Il-abat-froidement-son-chien-de-chasse.html