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Dans le cadre de la campagne VIVISECTION : S.A.L.E. !, nouvelle conférence et débat sur l’expérimentation animale et les méthodes substitutives avec Hélène Sarraseca (Antidote Europe) et un animateur du collectif International Campaigns.
Salle Blanqui 2 (derrière la mairie) - de 19h30 à 22h
Organisateur local : CLAMA (animal-87@hotmail.fr)
Autres contacts : info@antidote-europe.org et info@international-campaigns.org
Conférence à 17h30 à la faculté de Droit de Clermont-Ferrand, sur le thème du droit des animaux, avec Jean-Pierre Marguénaud, juriste, et Claude Reiss, biologiste et président d’Antidote Europe (association de scientifiques pour la promotion de méthodes alternatives à l’ expérimentation animale).
L’ amphithéatre mis à disposition ( qui pouvait contenir une centaine de personnes) était bien rempli, et pour un tiers environ par les étudiants en droit de la faculté.
A Pour la 1ère intervention, Jean-Pierre Marguénaud a mis en avant quelques points essentiels, sans le changement desquels la condition animale dans la société française ne pourra espérer réellement évoluer.
Entre autres, il préconise :
1) une modification du statut de l’ animal dans la constitution française.
En effet celui-ci n’a pas changé depuis l’ avènement de la vème république (soit depuis 1958), à savoir que l’ animal est assimilé à un « bien » matériel dans la constitution, et non pas à celui d’ un être vivant doué de sensibilité…
Ce statut confère une grande liberté aux hommes quant à leur manière d’appréhender l’animal et leur procure ainsi une sorte « d’ impunité juridique » pour toutes les formes d’exploitations outrancières qu’ ils ont mis en place.
En résumé cela leur permet donc une exploitation commerciale des animaux la plus efficace possible (conditions sordides d’ élevage, de transport et d’abattage des animaux destinés à la consommation humaine…)...
Dans le cadre de l’expérimentation animale, liberté totale est laissée à l’appréciation des chercheurs dans la mise en place de leurs protocoles d’expérimentation.
En effet, ce qui peut paraître assez inadmissible, c’est que seules les conditions de détention de l’animal sont soumises à contrôle.
En dehors de cela, le champs libre est laissé aux expérimentateurs, qui sont les propres juges de leurs expériences et du bien fondé de celles-ci.
Eux seuls sont aptes à déterminer l’utilité du degré de souffrance à infliger à l’animal pour mener à bien leur travaux…
Il faut donc, de manière urgente, l’extraction des animaux de la catégorie des biens, dans la constitution française (il faut prendre exemple sur la Suisse qui a réalisé cette modification).
Il faut protéger les animaux pour eux-mêmes.
Mais la difficulé à laquelle se heurte les décideurs, c’est de savoir dans quelle catégorie les mettre (pour les proteger un minimum mais en même temps répondre au mieux aux exigences de la société actuelle qui a encore besoin de les exploiter pour fonctionner.)
Une solution serait de leur accorder une personnalité juridique, ils doivent devenir « personnes morales » (au même titre que le sont déjà les entreprises ou associations).
2) Jean-Pierre Marguénaud préconise la libération de la parole des opposants à toute forme d’ exploitation des animaux, afin de dévérouiller le débat juridique.
Là encore la Suisse a été l’objet d’un arrêt historique en la matière :
A l’origine, une publicité mensongère de l’industrie de la viande.
Une association de protection animal a voulu diffuser sur une chaine télévisée Suisse un spot dénonciateur de cette supercherie, spot qui a été refusé par la chaine en question suite à de nombreuses pressions des lobbies.
La Suisse a alors été condamnée pour entrave à la liberté d’ expression.
B Pour la 2ème intervention Claude Reiss nous a présenté une méthode scientifique d’évaluation de la toxicité d’un produit chimique sur l’organisme humain, qui est fiable, rapide, relativement peu coûteuse et se pratique sans recours à l’ expérimentation animale : la Toxicogenomique
Cette méthode utilise un outil révolutionnaire, la puce à AD.N. (qui éxiste depuis une dizaine d’ années déjà) et consiste à observer la dérégulation de certains gènes, dans des cellules humaines, suite à l’exposition de ces cellules à une substance chimique.
Claude Reiss nous rappel ensuite que le modèle animal employé depuis le début du XIXe siècle par l’industrie pharmaceutique peut s’avérer très dangereux pour la santé humaine.
En effet les espèces sont définies par leur isolement reproductif (impossibilité de se reproduire entre espèces différentes), car chaque espèce a son propre patrimoine génétique.
Or, ce qui définit l’activité biologique d’un individu, c’est son patrimoine génétique.
On ne peut donc prendre une espèce comme modèle biologique fiable pour une autre.
Il est possible que deux espèces se comportent d’une manière identique, différente ou opposée par rapport à une même substance chimique, virus ou bactérie.
Par exemple, l’animal le plus proche de l’homme dans la théorie de l’ évolution des espèces, c’est le chimpanzé.
Or, si on injecte le virus du sida humain au chimpanzé, il ne tombe pas malade.
Il reste également indifférent à l’ hépatite B, mais meurt comme les humains lorsqu’ il est atteint par le virus Ebola..
Le scandale du sang contaminé éclaire bien ce problème.
Au début des années 80, lorsque l’on a vu que le virus du sida pouvait être un problème pour la transfusion sanguine, on a testé le sang contaminé sur le chimpanzé et on a constaté que celui ci se portait comme un charme.
Les « experts » ont donc décidé de laisser circuler le sang contaminé, avec la suite que l’on connaît.
Sans compter que plus de la moitié des médicaments présents actuellement sur le marché, non seulement n’ont aucuns réels effets positifs avérés mais aussi présentent une toxicité importante.
En effet un ministre de la santé a déclaré en 1997 (en se basant sur les donnés de pharmaco- vigilance des départements) qu’ il y a 20000 personnes tous les ans qui meurent à cause des médicaments.
Les médicaments qui tuent sont la 4e cause de mortalité en France (4 X plus que le nombre de tués sur la route…), sans compter les 1,3 millions de personnes par an qui sont envoyés à l’hôpital à cause de leurs effets secondaires (et du coût que cela entraîne pour la sécurité sociale).
Il devient donc urgent d’utiliser une méthode scientifique fiable pour pallier à tous ces problèmes.
Cela devient d’autant plus urgent que l’on constate depuis les années 80 une augmentation fulgurante du nombre de cancers ( + 82% de 1980 à nos jours), d’autistes, de personnes atteinte de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, sans rapport avec l’accroissement de la population et son vieillissement, mais bien à cause des facteurs environnementaux (pollution, pesticides…).
1/13 des femmes en 1970 étaient concernées par le cancer du sein, et en 2009 elles sont 1/7 à être concernées.
5 à 10% seulement des cancers ont une origine génétique, et 90% résultent de facteurs environnementaux..
1 cancer sur 3 est dû aux proliférateurs endocriniens environnementaux (PEE).
Les PEE majeurs sont : le bisphénol A, les phtalates, les pesticides…
Enfin l’association Antidote Europe se mobilise pour faire adopter la Toxicogénomique aux scientifiques et a déjà contacté entre autres la Commission européenne et le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de leur demander de remplacer les tests de toxicologie sur des animaux par des méthodes véritablement scientifiques.
Chaque année, 12 millions d’animaux sont utilisés comme cobayes en Europe.
Et la France est en tête pour les essais sur les animaux.
C’est que des centaines de produits doivent être testés avant d’être mis sur le marché.
Médicaments, mais aussi shampooings, dentifrices ou produits d’entretien, tous doivent être essayés sur des lapins, des souris ou des singes.
Aujourd’hui, des militants se battent contre les tests sur les animaux qui peuvent virer au sombre trafic.
Plongée dans les étranges secrets des tests sur les animaux.
***
Commentaire d'une militante :
"J'ai regardé l'émission et j'ai failli m'évanouir d'horreur et par les images et par les propos de ces SADIQUES ! Il y a une école dans laquelle on apprend à "expérimenter avec amour" textuellement !
Un étudiant : "Oui, parfois on est mal, et on pense que ça pourrait être un humain."
Une étudiante : "C'est important pour sauver les humains."
Cette image de ce petit beagle qui recule au fond de sa cage,avec un regard terrorisé.
Les lapins brûlés.
Les souris brûlées.
Le cochon expérimenté pour sauver les bouffeurs de graisse animale victimes de mauvais cholestérol et qui après avoir été torturé pendant des semaines sera tué et broyé .
Les expérimentations pour les médicaments, pour les produits cosmétiques et autres.
Donner la souffrance à quelqu'un pour l'enlever à quelqu'un d'autre est ignoble.
La princesse Stéphanie de Monaco, avec l'European Circus Association, entreprend actuellement une propagande pour le maintien des animaux dans les cirques.
Les affirmations avancées ne sont appuyées d'aucune démonstration et visent à présenter les détracteurs comme des « fanatiques ».
Aussi, notre association, qui intervient tant lors de débats publics que lors de tables rondes dans les ministères tient à réaffirmer sur des bases argumentées les raisons pour lesquelles l'utilisation d'animaux sauvages est remise en question dans plusieurs pays.
En aucun cas, les associations et fondations ne souhaitent la mort du cirque, mais préconisent une évolution du cirque traditionnel vers un cirque sans animaux.
Nous rappelons à cet égard, que la présence d'animaux sauvages n'est pas une composante historique du cirque traditionnel, mais un apport issu des conquêtes coloniales du 19è siècle.
Stéphanie de Monaco affirme que les animaux sont traités « avec égard, voir avec amour » et qu' « ils ne peuvent pas souffrir de vivre en cage, puisqu'ils y sont nés, certains depuis dix générations ».
Ces affirmations sont subjectives et ne correspondent en rien à une réalité.
En effet, chaque animal a un besoin inné d'exprimer des comportements qui lui sont propres (besoins locomoteurs, sociaux, alimentaires...).
Ces besoins sont programmés génétiquement, aussi, une naissance en captivité ne modifie pas ces besoins, elle rend simplement inapte ces espèces captives à s'adapter à une éventuelle remise en liberté.
Ne pouvant exprimer son répertoire comportemental, l'animal va «tourner à vide », dans un comportement de stress et/ou d'apathie.
Franck Schrafstetter, président de Code animal déclare :
« A l'issue de plusieurs années d'enquêtes dans une centaine de cirques français, nous pouvons affirmer que la majeure partie des animaux détenus dans les cirques présentent des déviances du comportement, de type stéréotypique, ceci corroboré par l'avis de nombreux zoologues et éthologues à travers le monde.
Ces troubles sont la preuve d'une inadaptation de l'espèce1 à la captivité, voire d'une souffrance chronique 2 ».
Les interdictions d'exhibitions d'animaux sauvages dans de nombreux pays reposent sur ce décalage entre les besoins de l'espèce et la vie en captivité, principalement accru par le caractère itinérant des cirques.
***
Notes :
1 BRIDE Mc, GLEN & CRAIG, J.V., « Environmental design and its evaluation for intensively housed animals
2 WEMELSFELDER, F., "The concept of animal boredom and its relationship to stereotyped behaviour" in : Lawrence, A.B. & Rushen, J. (Éds). Stereotypic Animal Behaviour. Fundamentals and Applications to Welfare. CAB International, U. K.,1993.
Vaccin, stérilisation, tatouage et autres soins vétérinaires : la facture peut parfois faire exploser le budget des propriétaires d'animaux qui sont de plus en plus nombreux à souscrire une mutuelle spécialisée pour Félix et Médor.
Leader européen pour le nombre d'animaux de compagnie, la France est particulièrement en retard en matière d'assurance.
En Suède, 80% des chiens et des chats ont une mutuelle contre 30% en Angleterre et 2% en France.
"J'ai assuré mes chiens pour ne pas devoir les faire euthanasier s'ils tombent gravement malades et que je ne peux pas payer les frais vétérinaires", a raconté Véronique Branda qui a toujours eu des animaux et a choisi d'assurer pour la première fois Vally et Eliote, ses deux jeunes bergers australiens.
Pour parer aux éventuelles grosses dépenses vétérinaires, elle verse quelque 600 € par an pour ses bêtes à Lybernet Assurances, une société d'assurance qui dans sa gamme de produits propose une couverture "chiens et chats".
De son côté, Jérôme Salord qui, en 2005, a créé SantéVét, la première mutuelle spécialisée dans les animaux de compagnie, "enregistre une croissance de près de 60% par an et a réalisé un peu plus de 10 millions d'euros de primes d'assurances en 2009".
Ce président directeur général de mutuelle pour animaux, qui a longtemps travaillé dans l'industrie pharmaceutique vétérinaire, se revendique aujourd'hui comme "l'un des 60 plus gros courtiers français toutes activités confondues".
Pour faire connaître ses produits qui se déclinent en trois offres (entre 10 et 48 euros par mois), Jérôme Salord, qui veut "booster le marché", a tissé des relations privilégiées avec les vétérinaires qui n'ont pas le droit de vendre les assurances mais peuvent les promouvoir.
Selon lui, il est important d'assurer les animaux pour mieux les soigner, surtout en cas de lourdes pathologies pour éviter que les propriétaires n'interrompent pas les traitements faute de moyens.
Mais les maîtres ne peuvent pas tous payer une assurance pour leurs animaux.
Les dispensaires de la SPA, les écoles vétérinaires, l'association "Vétérinaire pour tous" et la fondation "Assistance animaux" sont autant d'autres possibilités pour réduire les factures.
Selon une étude menée en 2008 par la Sofres et la Facco (Chambre syndicale des fabricants d'aliments préparés pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers), la France est en tête en Europe en matière de possession animale.
Le pays compte 7,8 millions de chiens et 10,7 millions de chats.
De nombreuses sociétés d'assurance, à l'instar de ECA assurance, proposent aussi d'assurer des furets, lapins et autres petits rongeurs.
RAPPORT TECHNIQUE VETERINAIRE SUR LES CORRIDAS : POURQUOI IL EST INDENIABLE QUE LE TAUREAU SOUFFRE
José Enrique Zaldivar Laguía, vétérinaire.
Membre de l'Illustre Collège de Vétérinaires de Madrid.
Il y a un peu plus d'un an, en février 2007, de nombreux médias se sont fait l'écho d'une étude neuroendocrinienne sur les réactions hormonales du taureau pendant la corrida.
Cette étude a été menée par un groupe de vétérinaires de l'Université Complutense de Madrid, et plus précisément, par le Département de Physiologie de la Faculté Vétérinaire.
Alors que personne, ni taurins, ni abolitionnistes de la tauromachie, ne remettait en cause le fait que, dans ce spectacle, le taureau était soumis à un dur châtiment en termes de douleur physique et de souffrance psychique, cette étude semble indiquer le contraire.
Avant d'expliquer les raisons qui m'ont poussé à me pencher sur cette question, j’analyserai tout d’abord en quoi consiste une corrida.
Pendant toute la durée de la corrida, soit une vingtaine de minutes, le taureau est soumis à ce que l'on appelle des suertes.
Une fois dans l’arène, il est soumis à une série de passes de capote (cape), puis on procède à ce que l'on appelle la suerte de varas, ou « tiers de piques ».
Pour ce faire, le picador utilise une puya, un instrument tranchant très acéré, long de 9 cm et divisé en deux parties : une pointe pyramidale de 3 cm et une autre pointe de 6 cm en acier encordé.
Cet instrument devrait normalement servir à léser certains muscles et ligaments de la zone anatomique du taureau connue sous le nom de morrillo.
L’objectif recherché est qu’une fois ces structures anatomiques endommagées, le taureau ne puisse plus relever la tête afin de faciliter le travail du matador.
Malheureusement (entre guillemets), il n'en est rien.
On sait que, dans 90 % des cas, les puyas sont placées beaucoup trop en arrière, dans des zones où les vertèbres sont beaucoup plus exposées.
De plus, certaines manœuvres illégales des picadors entraînent des lésions beaucoup plus importantes, comme par exemple le barrenado (également appelé la « vrille ») qui consiste à utiliser la puya comme on débouche une bouteille de vin, et le mete y saca (ou « la pompe ») par laquelle le picador introduit et extrait la puya à plusieurs reprises, ce qui finit par produire les mêmes effets que si elle avait été enfoncée 7 fois, empêchant le taureau de s'enfuir lorsqu’il ressent la douleur.
Les hémorragies dues à l’utilisation de telles méthodes entraînent une perte de sang pouvant atteindre 18 %, alors qu’on considère « souhaitable » (entre guillemets) qu’elle se situe autour de 10 %.
Par ces manœuvres, une puya peut provoquer des blessures de plus de 20 cm de profondeur jusque sur 5 trajets différents.
Je dois dire que pendant la feria de San Isidro qui a eu lieu récemment à Madrid, j'ai pu voir plusieurs corridas à la télévision, et sur les 36 taureaux que j’ai vus combattre, dans un seul cas la puya a été placée dans le morrillo (1 sur 36).
Le second tiers de la corrida est celui des banderilles : il s'agit de bâtons terminés par une pointe en acier de 6 cm de long.
Six banderilles sont plantées dans le dos du taureau.
Pour éviter qu’elles ne se décrochent, ces banderilles sont munies d’un harpon de 16 mm de large.
S’ensuit la faena du matador qui exécute une série de passes avec la muleta.
C'est la seule partie de la corrida où aucune douleur physique n’est infligée au taureau, bien qu’on exige de lui une grande dépense physique et psychique.
La corrida prend fin avec l’estocade qui consiste à planter, dans ce qu'on appelle en espagnol el hoyo de las agujas (« la croix »), une épée de 80 cm de long qui provoquera la mort du taureau.
Précisons qu’il est rare que cette épée soit enfoncée là où il faut et remplisse sa fonction, à savoir, léser les gros vaisseaux.
Dans la majorité des cas, elle lèse des cordons nerveux latéraux de la moelle épinière, ce qui provoque la désolidarisation de la cage thoracique qui entraîne à son tour une grave lésion du poumon.
Le sang peut passer du poumon aux bronches, des bronches à la trachée, et ressortir par la gueule et le mufle, parfois à grands flots.
Dans d’autres cas, l’estocade est tellement en arrière qu'elle est capable de perforer le diaphragme et même de perforer la panse et le foie.
Dans ce cas, le taureau meurt en avalant son propre sang.
La corrida s’achève avec le descabello et la puntilla.
Le descabello est effectué à l’aide d’une épée semblable à l'estoc mais munie d’un butoir de 10 cm ; il consiste à sectionner la moelle épinière au niveau de l'espace intervertébral situé entre la première et la deuxième vertèbre cervicale.
La puntilla poursuit le même objectif que le descabello, mais est effectuée à l’aide d’un poignard de 10 cm.
L'étude à laquelle nous allons nous référer a analysé certaines caractéristiques hormonales chez différents groupes de taureaux, ainsi répartis :
1 1) Taureaux n’ayant subi que le transport en camion.
2- 2) Taureaux entrés dans l’arène, puis renvoyés au corral en raison d’un problème physique quel qu’il soit, sans être passés par aucune des suertes précédemment décrites.
3- 3) Taureaux ayant subi les piques avant d’être renvoyés au corral.
4- 4) Taureaux ayant subi les piques et les banderilles avant d’être renvoyés au corral.
5) Taureaux étant passés par toutes les suertes de la corrida et, par conséquent, morts dans l’arène.
Nous pensons que les groupes 1 et 5 sont majoritaires car les circonstances envisagées pour les groupes 2, 3 et 4 ne se présentent que rarement.
Je dis bien « nous pensons » puisque, presque un an et demi après avoir été rendue publique, l'étude n'a été publiée dans aucune revue scientifique.
L'étude est basée sur la détermination d'une série d'hormones :
1. ACTH : hormone sécrétée par l’hypophyse, précurseur de la production de cortisol.
2. Cortisol : hormone sécrétée par les glandes surrénales.
3. Bêta-endorphines : hormones sécrétées à différents endroits de l'organisme.
L’étude se réfère par ailleurs à deux autres hormones, l'adrénaline et la noradrénaline, dont je ne parlerai pas ici pour ne pas trop prolonger mon intervention.
L'ACTH et le cortisol sont les hormones impliquées dans la réponse de tout organisme au stress.
Plus la décharge d’ACTH et de cortisol est grande et plus le stress est important.
En présence d’un stimulus stressant, la décharge de ces hormones se produit à partir d’une série d’ordres canalisés par le système nerveux.
Et qu’est-ce que le stress ? A quoi sert-il ? Quelles conséquences a-t-il sur la santé ?
On définit le stress comme « une agression contre un organisme vivant », ou comme « l'ensemble des réactions biologiques et psychologiques qui se déclenchent au sein d’un organisme brutalement confronté à un agent nocif de quelque nature que ce soit ».
On peut encore le définir comme : « la situation d'un individu ou d’un de ses organes ou appareils qui, parce que l’on exige de lui un rendement supérieur à la normale, risque de tomber malade ».
Si l’on s’en tient à ces définitions, il serait logique de penser que les taureaux du groupe 5 (ceux qui sont passés par toutes les suertes de la corrida et sont morts dans l’arène) devraient avoir davantage d’ACTH et de cortisol dans le sang que les taureaux des autres groupes, et évidemment, beaucoup plus que ceux du groupe 1.
Autrement dit, plus le châtiment est important, plus il devrait y avoir de stress.
Eh bien non, d’après cette étude, il n'en est rien.
Cette étude nous révèle que les taureaux transportés (groupe 1) et les taureaux du groupe 2 sont trois fois plus stressés que les autres, c'est-à-dire qu’ils présentent davantage d’ACTH et de cortisol.
De la même manière, ceux du groupe 3 sont également plus stressés que ceux du groupe 4, et ces derniers sont plus stressés que ceux du groupe 5.
Si l'étude et ses conclusions disent vrai, et nous ne devons pas douter de leur véracité, que peut-il bien se passer pour que tout fonctionne à l’inverse de ce que l’on pourrait logiquement penser ?
Est-il vrai, comme on nous le dit, que le taureau soumis à une corrida est un animal à part sur le plan neuroendocrinologique, et qu'il est parfaitement adapté à la corrida ?
Si je vous dis que pour pouvoir prendre en considération certaines réponses endocriniennes, comme la libération de cortisol par l'ACTH, IL EST INDISPENSABLE QUE LA STIMULATION NEURONALE ET LA TRANSDUCTION DU SYSTÈME NERVEUX SOIENT INTACTES, c'est-à-dire que si une quelconque lésion a endommagé le système nerveux, ces réponses hormonales ne peuvent pas être prises en compte car elles ne sont pas produites normalement : quelle conclusion en tirez-vous ?
Nous savons par de nombreuses études et publications de vétérinaires taurins que les puyas provoquent la rupture des apophyses épineuses des vertèbres thoraciques, endommagent des vaisseaux sanguins qui irriguent des muscles importants pour la locomotion, sectionnent ou lèsent les branches dorsales des nerfs spinaux, ce qui peut entraîner, et entraîne parfois, des claudications transitoires ou des chutes par inhibition réflexe du plexus brachial, le centre nerveux d’où partent les nerfs qui innervent les extrémités antérieures.
Nous savons que les puyas sont capables de provoquer d'importantes hémorragies dans le canal médullaire et de léser le haut des côtes.
Certains coups de puyas, les plus en arrière, peuvent perforer la plèvre, toucher le poumon et provoquer un pneumothorax et l'insuffisance respiratoire qui s’ensuit.
Nous savons que les banderilles, par l’action de la gravité et des mouvements du taureau, provoquent la rupture de certains nerfs, muscles et vaisseaux sanguins.
Nous savons que l’estocade sectionne elle aussi des nerfs importants, et enfin, que le descabello et la puntilla sectionnent la moelle épinière.
Nous savons par conséquent que, pendant la corrida, le système nerveux du taureau subit d'importantes lésions qui rendent impossible toute réponse normale en termes de décharge d'ACTH et de cortisol.
Il est par conséquent logique, et nous reprenons ici les conclusions de l'étude que nous réfutons, que le taureau transporté et le taureau entré dans l’arène avant d’en être renvoyé sans avoir subi de dommages physiques, aient davantage de cortisol que ceux qui ont subi ces dommages.
Cela ne signifie pas qu’ils sont plus stressés, c’est simplement que leur système nerveux est intact, condition indispensable, comme je l'ai dit auparavant, pour que ce type de réponses hormonales puissent être prises en considération dans une démarche scientifique rigoureuse.
Savez-vous que chez des personnes accidentées présentant d'importantes lésions de la moelle épinière, la réponse hormonale qui devrait aboutir à une décharge de cortisol est extrêmement faible et même abolie ?
Peut-il y avoir une situation plus stressante pour une personne que de penser qu’elle va passer le reste de sa vie dans un fauteuil roulant ?
Existe-t-il un dommage neurologique plus grave que la section de la moelle épinière par le descabello et la puntilla ?
N'oublions pas que le sang de ces taureaux a été prélevé après leur mort, alors que ceux-ci avaient subi les lésions précédemment décrites.
La seconde partie de l'étude s’intéresse à la production d'autres hormones, les bêta-endorphines.
Nous savons que ces hormones sont sécrétées par l'organisme lorsque celui-ci est confronté à la douleur et/ou à l’effort.
Puisqu’il semble que le taureau en sécrète une quantité énorme pendant la corrida, l’étude en conclut que les bêta-endorphines sont quasiment capables d'annuler la douleur qui lui est infligée.
On nous dit que le taureau produit dix fois plus de bêta-endorphines que l’homme.
Mais dans quelles circonstances ?
Aucun de nous n’a été ni ne sera jamais soumis à une corrida.
Pour pouvoir faire ce type d'affirmations, les espèces comparées devraient être soumises aux mêmes situations, et ce n'est pas le cas, et ce ne sera jamais le cas.
De plus, le sang qui a servi à déterminer le taux de présence de ces hormones appartient en grande majorité à des taureaux morts, c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas savoir à quel moment de la corrida ces hormones ont été sécrétées.
Est-ce après les coups de puyas comme l’affirment les auteurs de l'étude ?
Est-ce après la pose des banderilles ?
Et pourquoi pas après le descabello ou la puntilla ?
Les auteurs de l’étude n’ayant pas procédé à des prélèvements séquentiels, on ne peut donc pas le savoir actuellement.
Il faudrait pouvoir arrêter la corrida de temps en temps pour savoir à quel moment précis se produit cette décharge hormonale démesurée, soi-disant capable de réduire la douleur de l'animal.
Je dois ajouter qu’on attribue aux bêta-endorphines des propriétés qu'elles n'ont pas.
On dit d’elles qu’elles neutralisent la douleur, alors que la seule chose que nous puissions en dire, c’est qu’elles servent à la pallier.
Ce dont nous sommes sûrs, c’est qu’elles sont médiatrices de la douleur et du stress et, bien plus important encore, elles permettent de les MESURER.
Je n'ai trouvé aucune étude où il soit dit qu'elles neutralisent la douleur, que grâce à leur production et à leur action, un organisme peut cesser de ressentir sur le champ la douleur qu’on est en train de lui provoquer.
Nous ne parlons pas de douleurs banales, ou tout du moins, moi, en tant que vétérinaire, je ne peux qualifier ainsi les douleurs que l’on inflige au taureau tout au long de la corrida.
De nombreuses études effectuées auprès de femmes pendant l'accouchement (et il s’agit bien dans ce cas d’études séquentielles) démontrent que plus la quantité de bêta-endorphines dans le sang est élevée, plus la douleur est importante pendant l'accouchement.
Les femmes qui ont déclaré que l'accouchement avait été insupportable étaient celles dont les analyses présentaient le plus fort taux de bêta-endorphines, et curieusement, les fœtus qui avaient le plus souffert pendant l'accouchement étaient ceux qui avaient le plus de bêta-endorphines dans le sang.
Et fait important: les femmes qui avaient suivi des cours de préparation à l’accouchement étaient celles qui avaient le moins de bêta-endorphines, c'est-à-dire celles dont le stress face à cette situation était le moins important.
Comment se peut-il que les hormones du stress - comme le cortisol - soient presque normales chez le taureau APRÈS la corrida, alors que d'autres, les bêta-endorphines – qui permettent de mesurer le stress - sont si élevées ?
Eh bien, pour moi, la réponse à cette question est dans l'intégrité des structures nerveuses, car on sait qu’en cas de dommage neurologique ces hormones, les bêta-endorphines, peuvent être sécrétées dans les lieux où se produit la douleur, grâce à certains mécanismes cellulaires sans médiation du système nerveux.
Les conclusions que je tire de cette étude sont par conséquent claires :
Les réponses hormonales au stress sont celles attendues pour les dommages neurologiques causés au taureau pendant la corrida par les puyas, les banderilles, l'estoc, le descabello, la puntilla et l’épuisement (syndrome général d'adaptation) auquel est soumis l'animal.
Ce syndrome qui a été étudié il y a de nombreuses années est toujours en vigueur actuellement.
Lorsque son équilibre est menacé, tout organisme émet une réponse afin de s'adapter.
On peut donc définir ce syndrome comme la réponse physiologique spécifique de l'organisme face à toute demande ou agression d’ordre physique ou psychologique.
Ce qui est certain c’est que quand l'agression se répète fréquemment ou est de longue durée, et quand les ressources de l'animal sont insuffisantes pour s’adapter, on passe de la phase d'adaptation à la phase d'épuisement dans laquelle les réponses hormonales devant l'effort ne sont pas viables.
Les réponses hormonales à la douleur, c'est-à-dire la décharge de grandes quantités de bêta-endorphines détectées dans le sang du taureau après la corrida, sont la réponse normale d'un organisme soumis à une forte douleur et à un grand stress ; elles n’ont pour ainsi dire rien à voir avec la capacité des bêta-endorphines à neutraliser la douleur, c’est même tout le contraire; autrement dit, ces réponses hormonales nous sont utiles pour quantifier la douleur, mais rien ne nous permet d’affirmer qu’elles sont capables de l'annuler.
José Enrique Zaldivar Laguía
Vétérinaire. Membre de l'Illustre Collège de Vétérinaires de Madrid.
* une boîte de pâté végétal BJORG "Chardonnay" (supermarchés, grandes surfaces) * une pâte feuilletée 1er prix prête à dérouler * graines diverses * crème de soja cuisine Préparation :
* Préchauffer le four th°6 (180°).
* Dérouler la pâte feuilletée puis humidifiez-la légèrement avant de la plier en deux. Tapotez légèrement avec le plat de la main pour ôter le surplus d'air. Vous obtenez un demi-rond (si vous avez un carré, là, y'a un bin's... blague) .
* Découper des carrés ou rectangles de dimension 2,5 à 3 cm, ou bien trouvez un emporte-pièce étoile et vous serez le roi ou la reine de la soirée, ça va le faire !
* Badigeonner le dessus de crème de soja au pinceau ou au doigt (elle permettra aux graines d'adhérer et donnera un joli brillant à la pâte) et saupoudrer de sésame, de pavot, etc..
* Faire cuire 13 à 15 mn jusqu'à ce que les carrés soient dorés.
* Laisser refroidir avant de découper en deux puis soit à la poche à douille, soit tout simplement en tartinant, déposer du pâté végétal. Et vous remettez la moitié feuilletée aux graines par dessus. Plus simple que ça, tu meurs.
L’humain au plus loin de la Nature, challenge réussi.
Et maintenant : étonnons-nous !
Parce qu’au pied du mur par la loi du système, on marche dans la combine mais on n’est pas dupes.
Le pouvoir croit le peuple né de la dernière pluie parce que conditionné par la manufacture du comportement.
Pris pour des cons depuis toujours, les braves gens n’ont absolument rien choisi en leur âme et conscience.
Qui plus est les premiers donneurs d’alerte, ceux qui eurent raison trop tôt, furent toujours moqués, invectivés ou poursuivis par les gardiens du système, y compris les écologistes pionniers qui n’eurent pas les honneurs des Al-Gore et autres pharisiens du jour.
2040 : il y aura autant de gens à mourir de faim que d’enfants à naître !
Ne parlons surtout pas de surpopulation au sommet de Copenhague !
LE CAPITALISME NOUS BALLADE
Écogitations de derrière les fagots…
Il y a ceux qui trient leurs déchets, et ceux qui les mangent.
Au bout du rouleau, sur une planète en déliquescence, juste pour jouer les prolongations avec force d’éco-lubrifiants, l’ultralibéralisme nous promène par le bout du nez sur le chemin de ses propres repentances.
Il nous mène en bateau en nous exhortant à faire amende honorable en son nom.
Il nous met la tête dans le bain de son cloaque et nous devons nettoyer pour lui les écuries d’Augias.
Et voici que nous avons pour mission nouvelle de rafraîchir l'atmosphère qu'il a réchauffée pour s'en mettre plein les fouilles.
Et nous sentons venir l'entourloupe : le chèque qui sera émis par les plus gros pollueurs des pays nantis ira directement aux plus riches des pays pauvres.
Voici quelques étapes initiatiques au nouveau chemin pour éco-pèlerins de bonne volonté.
Cette grande ballade d'une récupe de justesse pour un capitalisme en sursis et repeint de vert passe notamment par :
Le développement durable pour absoudre l’ultralibéralisme.
L’économie verte pour justifier la mondialisation.
Le commerce équitable en contrition de l’OMC.
L’agriculture bio et celle raisonnée (!) pour mieux cacher le productivisme agrochimique.
Le sacro-saint tri des déchets pour esquiver la surabondance d'emballages inutiles.
L’écotourisme pour se dédouaner du tourisme de masse.
L’habitat écolo-bobo comme repentance élitiste aux cités dortoirs.
1% de moulins donquichottesques pour expier les marées noires, l'extraction des sables bitumineux et les 14 milliards de bénéfices d’une seule compagnie.
Le Grenelle et autres pantomimes aux vœux pieux comme livre des recettes cosmétiques.
Et bien sûr, l’overdose convenue du réchauffement climatique pour brouiller les pistes du flambeau pétrolier.
Complétez vous-même la liste des subterfuges au consumérisme et de la bonne conscience du marché en découpant selon les pointillés démagogiques et en collectionnant les belles images du greenwashing.
Fins stratèges, les plus gros pollueurs ont tous leurs fondations environnementalistes et financent les grands tribuns héliportés de l’écologisme poudre aux yeux, fées Carabosse d'un libéralisme décomplexé.
Et bien d’autres plans dans l’art de décevoir pour faire des dividendes, comme en parquant des paysages pour les faire visiter, en protégeant les espèces une fois éradiquées, en reboisant de plants centimétriques des forêts séculaires abattues…, et autres rustines pour une planète exsangue.
Il y a incompatibilité entre une société globalisée dirigée par le marché et la préservation de la biosphère.
Je me tue à le répéter et l’on me dit pessimiste parce que lucide.
Un univers mental ne renonce jamais à lui-même si des forces extérieures ne l'y contraignent pas.
Le système a saturé tout l'espace disponible et est à l'origine de tensions de plus en plus fortes.
Pour les masquer, ceux qui nous gouvernent pratiquent la politique des réalités contradictoires, nouvelle philosophie cynique de l’oxymore, totalement déroutante pour l’esprit.
NOUS, PEUPLE DERNIER
Les fruits de l’homme sont empoisonnés et détruisent la Terre.
Un livre qui donne raison à ceux qui ont toujours eu tort.
"Je viens d'avoir longuement Christian Huchedé au téléphone, et lui ai demandé de renoncer.
Il dit que "dans son esprit", les expérimentations sur animaux provenant de l'argent du Téléthon étaient faites sur des cellules, mais qu'il va "se renseigner".
Claude Reiss, président d'Antidote Europe, que j'ai appelé ensuite, est formel : elles sont MAJORITAIREMENT faites sur les animaux.
Il reste une quinzaine de singes de l'opération Greystocke", sauvés par Patrick Sacco (association Respectons).
Patrick et moi vous demandons si vous pourriez essayer de convaincre Christian Huchedé d'annuler la participation de l'Arche au Téléthon, qui débute demain.
Ce clip vidéo proposé par le Dr Andre Menache est destiné à aider les personnes qui souhaitent se familiariser avec certains des arguments scientifiques utilisés contre l'expérimentation animale.
Cette présentation reflète 30 ans de sa propre quête de réponses face au cliché "votre chien ou votre enfant".
Cette année pour le Téléthon 2009 donnons à ceux qui n'exploitent pas des êtres sensibles.
Donnons à ceux qui pratiquent une science responsable avec des méthodes de recherche modernes, fiables et non cruelles.
Cette année ayons encore plus de coeur, faisons un don aux chercheurs qui ne torturent pas les animaux.