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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 155

  • Barcelone 2008 : fin des corridas !

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    Par un article publié le 15 décembre dans le journal "El Païs", confirmé hier par le journal "Libération", nous apprenons que les arènes de "La Monumental" qui continuaient encore à accueillir des corridas à Barcelone dans la mesure où une société privée bénéficiait d'un droit d'utilisation, seront transformées en 2008 en marché à ciel ouvert !

    En effet, la mairie de Barcelone qui s'était déclarée ville anti-corrida en avril 2004 ne subventionnait plus les spectacles de torture. "El Païs" nous apprend que la société qui gérait la deuxième arène d'Espagne depuis 1993 jette l'éponge en raison des pertes : 24 000 euros par corrida !!!

    Les dernier sondages montrent que 70% des Catalans sont pour l'abolition de la barbarie des arènes (source El Païs).

    Un message à faire passer à nos politiciens qui n'ont toujours pas compris que les Français du sud de la France étaient comme ceux du nord dans leur immense majorité : ils refusent l'horreur tauromachique.

    Jean-Pierre Garrigues

    Président du CRAC

    www.anticorrida.com

    * * *

     

    Barcelona to be left without bullfights dpa German Press Agency

    Published: Friday December 15, 2006

    Madrid- Spain's second-biggest city Barcelona will be left without bullfights from 2008 onwards, the daily El Pais reported Friday. The company managing the 93-year-old Monumental bullring will close it over financial losses of more than 24,000 euros (31,500 dollars) per bullfight.

    The region of Catalonia is known for its critical attitude towards the "national spectacle" the rest of Spain takes pride in, but the decision to close the bullring was taken by the company without interference from the city council, according to El Pais.

    Deputy Mayor Jordi Portabella wants to convert the bullring into an open-air market.

    The Barcelona city council adopted a motion expressing its opposition to bullfights in 2004. More than 20 Catalan municipalities have declared themselves "anti-bullfight," often closing their bullrings.

    Polls show that over 70 per cent of Catalans back the abolition of the spectacle, said Manuel Cases of the animal rights association Adda, which regards bullfights as torture.

    Catalonia's critical attitude towards bullfights has been attributed to its liberal culture. The region seeking increasing autonomy from Spain also tends to distance itself from things seen as typically Spanish.

    © 2006 dpa German Press Agency

    http://rawstory.com/news/2006/Barcelona_to_be_left_without_bullfi_12152006.html

  • Silence, on assassine

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    Pour les noctambules téléphages, l'émission Tracks diffusée par Arte offre un exact reflet de l'Occident moderne tel qu'il ne va plus, abonné aux "performances" et autres "expériences-limites" propres à l'art contemporain, et flanqué de la Déesse Perversion en guise de grande ordonnatrice.

     

    Ainsi apprenait-on hier soir la tenue d'une exposition de "porn art" (dans le vaste Néant il y a toujours de la place pour tout) à Pigalle, haut-lieu parisien qui voit chaque jour débarquer son lot de sous-hommes en mal de sensations fortes et de perversions en tout genre.

     

    Et la dignité humaine là-dedans ?

     

    Évacuée, au même titre que l'Art et la Beauté.

     

    Piétinée. Assassinée. Et sans aucun remords, avec délectation même. Avec férocité, avec jubilation. Et morgue. Et défi.

     

    Se battre, jusqu'à la mort, pour que l'homme ne s'avilisse pas, y compris contre sa volonté : telle doit être notre ambition et tel doit être notre devoir. 

     

    On a pu découvrir au cours de l'émission une "performeuse" québécoise dont je tairai le nom à dessein, jeune femme d'une vingtaine d'années en slip et soutien-gorge coiffée d'une tête de truie, des traces de sang partout sur le corps, faisant irruption parmi les visiteurs de l'exposition. Cette "artiste" réalise également des portraits d'elle-même, des photographies où on la voit, toujours avec sa tête de truie, en cage et tenant un long couteau de boucher.

     

    La chair est triste, décidément, alors qu'elle est pourtant si belle, une fois débarrassée des profanateurs et des scories qui la salissent, fruits hideux aussi bien du puritanisme que de la débauche (mais nous savons bien que les deux vont ensemble).

     

    Voilà, sans doute, tout ce qu'il faut haïr de la Modernité. Voilà tout ce qui, en elle, est dangereux et qu'il faut combattre, farouchement. Il est impératif de se dresser contre ceux qui veulent, en se réduisant, réduire l'humain à rien, à moins que rien.

     

    Impératif de faire barrage à ceux qui, en assassinant la dignité de l'homme, assassinent l'homme lui-même. 

  • Morad El Hattab

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    "Être en présence d’un animal me donne l'impression d'être confronté à l'absolu car sa nature instinctive recouvre les douleurs comme les jouissances d'un étrange chemin plein de révélations. S'ajoutent à ces résonances, une sorte de vibration interne où se mêle l'harmonie d’un Tout, d’un Universel qui me fait être au monde.
     
     
    Avec mon chat, je veille sur chaque heure de son sommeil. Une brise de rien du tout sur l'océan de vivre. Un grand tracas d'amour qui monte jusqu'aux étoiles. La voûte céleste se peuple alors d’étoiles dont la lumière palpite dans ses yeux clairs, poudre d’astres qui nimbe la nuit bleue d’une aura de mystère.
     
     
    J’aime voir et sentir la liberté de nos amis les animaux, car dans leur liberté, il y a le meilleur dont rêve chaque être humain en secret, une grandeur qui mène haut, là où justement le vertige n'est plus frayeur mais soif plus grande encore, où se noie la vérité au fond d’un puits d’insouciance.
     
     
    Mon engagement pour susciter l’amour et le désir d’émerveillement, frontière entre le visible et l'indiscernable, se situe parfois dans un bain de silence où sombre l’ombre d’un moment. Cette douceur que l’on éprouve à respecter la vie, toutes les vies, est ouverture sur l'intense et dans nos soupirs se nouent peut-être l'aventure accessible de l'être humain et du destin des animaux."
     
     
    Moral El Hattab 

    (écrivain, philosophe, conférencier international, lauréat du Prix littéraire pour la Paix et la Tolérance, auteur des Chroniques d’un buveur de lune publiées aux éditions Albin Michel. Membre d'honneur du CRAC, Comité radicalement anti-corrida)

     
    Ses positions font l'objet de grandes polémiques au sein des milieux musulmans et ne sont pas sans susciter l'intérêt des médias. Influencée par l'éthique du philosophe juif Emmanuel Lévinas, sa pensée est profondément ancrée dans le respect de la dignité humaine et la recherche de la vérité. Comme Chirine Ebadi, Morad El Hattab est musulman et témoigne de l'universalité de certaines valeurs dites "occidentales" depuis le 11 septembre 2001 - une certaine conception des Droits de l'Homme, un certain universalisme kantien... Très marqué par Auschwitz, il s'insurge des propos révisionnistes qui dédramatisent la Shoah et lutte activement contre l'antijudaïsme. Il est le porte-parole d'une partie de la communauté musulmane républicaine, intégrationniste et laïque qui prône, entre autres, l'interdiction du port du voile à l'école - comme Chahrdott Djavann, iranienne musulmane naturalisée française. Sa pensée universelle contrebalance largement le discours "islamiste" de Tariq Ramadan.
     
    http://www.evene.fr/celebre/
    biographie/morad-el-hattab-15178.php 

     

  • The Body Shop se laisse racheter par L'Oréal : traîtrise !

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    The Body Shop a toujours été le chouchou des défenseurs des animaux : lobbying sur les listes de discussion et forums pour demander aux "amis des animaux" d’acheter cette marque, distribution d’échantillons dans la rue au nom de la cause animale (sic !). Et les étudiantes qui distribuent des échantillons L’Oréal devant les supermarchés, elles le font peut-être pour la cause féminine, qui sait ?

    Mais le vendredi 17 mars 2006, un crime a été commis : le méchant L’Oréal a osé faire main basse sur le gentil Body Shop. Sacrilège ! Les associations de protection animale contre-attaquent en demandant à leurs militants de boycotter The Body Shop. Pourquoi avoir attendu 2006, alors que Body Shop existe depuis 30 ans et traîne de nombreuses casseroles ? Pourquoi combattre les tests cosmétiques et ne rien faire, voire approuver les tests médicaux ? Quelle crédibilité a donc ce boycott ?

    Qui est The Body Shop ?

    Version défenseurs des animaux : Une marque artisanale de cosmétiques qui sentent bon la fraise et la vanille et puis ils ne testent pas sur les animaux, eux, même que c’est marqué sur les flacons et que les associations animales demandent d’acheter cette marque.

    Version consommateurs avertis : C’est super cher, pour ce que c’est !

    Version écologistes et défenseurs des droits des indigènes :The Body Shop est un de ces groupes mondiaux qui surfent habilement sur le marketing "éthico-vert". il n’y a rien de mal à cela, sauf que cette société a été épinglée plusieurs fois pour tromper le consommateur sur le commerce équitable et écologique.

    Survival International, Greenpeace London, Jon Entine d’Ethical Corporation Magazine, Michael Johnson d’International Management magazine etc., ont dénoncé cette compagnie pour être contre les syndicats, rémunérer faiblement ses salariés, exploiter les peuples indigènes (les indiens Kayapo au brésil, les indiens Pueblo aux US, etc.), tromper les consommateurs avec des produits faussement naturels (mais vraiment pétrochimiques : sopropyl myristate, petrolatum, triethanolmine, formol etc.) et faussement "sans cruauté" envers les animaux (des ingrédients à base de sous-produits animaux provenant des abattoirs, des ingrédients qui ont été testés sur les animaux avant 1991 etc.).

    Pour en savoir plus, lisez les articles :

    The Queen of Bubble Bath

    THE BODY SHOP FILE : Beyond "Shattered Image"

    What’s wrong with The Body Shop - a criticism of ’green’ consumerism

    Qui est L’Oréal ?

    Version écologistes et défenseurs des animaux :L’Oréal c’est un peu le McDonald’s de la cosmétique. C’est le plus grand, le plus puissant, le plus arrogant, alors c’est plus fédérateur de s’attaquer à lui, comme c’est plus fédérateur de stigmatiser McDo plutôt que Quick.

    L’Oréal est particulièrement haï par les défenseurs des animaux (sauf l’association PETA qui n’a jamais rien trouvé à redire sur lui) car il teste les molécules de ses nouveaux ingrédients sur les animaux (comme virtuellement toutes les marques cosmétiques, c’est la loi). Et puis, il est surtout responsable d’avoir fait reculer la législation européenne sur l’arrêt des tests cosmétiques, date qui aurait dû être appliquée en 1998, puis repoussée en 2003 pour être finalement adoptée en 2009. Pour en savoir plus, lisez, Lobby de la France pour continuer les tests cosmétiques sur animaux

    Paradoxalement, L’Oréal est également leader dans le domaine des méthodes substitutives à l’expérimentation animale en cosmétologie. Cette compagnie a, par exemple, dans sa besace les brevets Episkin®, SkinChip®, SkinEthic®. Son centre parisien d’essais cliniques est très connu dans le milieu estudiantin pour recruter régulièrement des volontaires afin de tester leurs produits de soin et de maquillage moyennant rémunération (autour de 100 euros).

    Il est grand temps que L’Oréal montre l’exemple et se décide, une bonne fois pour toutes, de n’utiliser que des méthodes substitutives en toxicologie. Le choix est large : test de diffusion de l’agarose, microphysiomètre, etc. Pour en savoir plus, lisez Les alternatives aux tests de toxicité sur animaux

    Les associations de protection animale et les tests cosmétiques

    En France, quand les richissimes associations animales dénoncent la "vivisection", leur stratégie est de s’assurer un maximum de donations par des campagnes ultra consensuelles tournant quasi exclusivement sur les chiens et les tests cosmétiques. En effet, c’est plus facile de manipuler l’émotion du grand public avec les photos de chiens [1] plutôt que de rongeurs [2], et puis, les tests cosmétiques [3], qui est pour ? Personne ! Mais le son de cloche est différent quand il s’agit de "recherche médicale".

    Les discours clairs et cohérents basés sur l’abolition de toute forme d’expérimentation animale sont savamment évités, pour ne fâcher aucun (potentiel) donateur.

    Un exemple symptomatique est le cas Fondation 30 millions d’amis qui focalise son discours "anti-vivisection" sur les tests cosmétiques [4]. Dans son dossier "les horreurs de l’expérimentation animale" diffusé sur son site, la fondation écrit : "Notre priorité reste aujourd’hui d’interdire l’expérimentation animale en cosmétologie, persuadée que le développement de nouveaux produits de beauté n’est pas un objectif nécessaire et suffisamment important pour justifier l’utilisation et la mort de milliers d’animaux".

    Condamner les tests cosmétiques, parce que c’est "frivole, inutile, pas nécessaire, pas suffisamment important ... ", renforce toujours plus l’idée qu’il y aurait des raisons sérieuses, importantes et nécessaires d’utiliser, d’empoisonner et de tuer des animaux. Ce n’est pas avec ce genre d’attitude ambiguë que l’on conscientise et informe le grand public sur l’expérimentation animale. C’est donner raison aux partisans de la vivisection !

    La médaille de l’hypocrisie revient à l’association britannique Naturewatch dont l’objectif autoproclamé est de faire des campagnes contre la cruauté sur animaux (campaigning against animal cruelty). Depuis juin 2000, cette association organise une campagne de boycott contre L’Oréal. Rien d’étonnant donc qu’elle demande à ses sympathisants de boycotter The Body Shop puisqu’il appartient dorénavant à L’Oréal [5].

    Malheureusement, pour NatureWatch, seule compte la lutte contre "la cruauté sur animaux" avec les tests cosmétiques. En effet, celle-ci n’hésite pas à encourager l’expérimentation animale dans les autres domaines en faisant la promotion des 3 R (Raffiner, Remplacer et Réduire) sur son site [6]. Les 3 R permettent à tout vivisecteur lambda de continuer, la conscience tranquille et avec la bénédiction des associations animales, d’expérimenter sur les animaux. Pour en savoir plus sur les 3 R, lisez :

    Le chapitre : Les 3 R, un cadeau pour les vivisecteurs

    L’article : Aren’t the 3Rs ("Reduce, Refine and Replace") the best way to phase out animal experiments ?

    Deux exemples de discours cohérents au milieu du marasme de la protection animale :

    Kathy Archibald, consultante scientifique pour l’EFMA :"EFMA ne soutient qu’un seul R : Rayer (l’expérimentation animale). Une pratique scientifiquement sans valeur ne peut être remplacée par une " alternative ". La science dispose déjà d’une pléthore de méthodes plus efficaces (et non " alternatives " !) ".

    André Menache, consultant scientifique pour Animal Aid : " Ceux qui soutiennent les 3R promulguent la vue "obligatoirement malveillante" de l’expérimentation animale et prétendent qu’on ne peut l’abolir jusqu’à ce que toutes les expériences, qui existent par millions, soient remplacées par des "alternatives". Ce serait un processus sans fin. Les expérimentateurs sur animaux déclarent que chaque expérience doit être certifiée au cas par cas pour obtenir une valeur scientifique et une justification. Cependant, ils ne sont pas prêts à le faire ".

    L’arnaque du marketing "Produits non testés sur les animaux"

    Les sites StopVivisection.info et VegAnimal.info ne recommandent aucune liste de type "produits sans cruauté ou produits cosmétiques non testés sur animaux" diffusée par des associations de protection animale, à cause d’un manque de cohérence et de fiabilité.

    Avant tout, ces listes mentionnent des marques dont les produits renferment de nombreuses substances chimiques. Pour les "amis des animaux", sachez que ces substances chimiques empoisonnent beaucoup plus d’animaux dans la nature que les quelques milliers d’animaux en labo pour tester les cosmétiques. Alors, ne négligez pas l’impact de ces poisons sur la faune !

    De plus, si ces marques ont bien une charte de non-tests sur animaux (au même titre que Nike peut avoir une charte de non-fabrication de chez chaussures par des enfants), elles ne peuvent pas garantir (mais ne font qu’affirmer sans qu’il n’y ait de travail d’investigation de la part des associations pour vérifier) que tous leurs fournisseurs n’aient jamais eu recours à l’expérimentation animale sur leurs ingrédients.

    Voici une analyse intéressante de la marque LUSH sur le marketing éthico-animal :

    « Il y a des sociétés de cosmétiques bien connues qui se conforment à tous les standards des organisations contre la cruauté et qui continuent à acheter des ingrédients à des sociétés qui font des tests sur les animaux. 

    Comment ? Voici quelques exemples :

    Les sociétés de cosmétiques peuvent acheter des ingrédients qui ne sont pas testés sur des animaux chez un fournisseur qui continue à tester d’autres ingrédients sur des animaux.

    Les sociétés de cosmétiques peuvent, tout en respectant les conseils donnés par des organisations contre la cruauté, utiliser des ingrédients qui ne sont pas testés pour leur utilisation dans les cosmétiques mais qui le sont pour leur utilisation dans les aliments. Prenons par exemple les colorants. Les couleurs doivent être re-testées si une société alimentaire veut augmenter la quantité qu’elle utilise. Pourquoi se donner la peine ? Sûrement nous devrions plutôt lutter pour réduire les niveaux d’ingrédients artificiels dans les aliments au lieu de l’utiliser comme une justification pour faire des tests sur les animaux.

    L’argent que vous dépensez sur des cosmétiques qui portent le signe officiel contre la cruauté pourrait peut-être utilisé pour les tests sur les animaux. »

    Commentaires de Franck Schrafstetter (ancien directeur de campagnes de l’association One Voice) : " Les listes de produits " sans cruauté ou non testés sur animaux " diffusées par des associations animales ne présentent qu’une fiabilité trop partielle, du fait qu’il n’y a pas d’audit. L’entreprise n’a aucun intérêt à financer un tel audit indépendant - la demande de produits non testés n’étant pas suffisamment significative - et les associations n’ont pas les moyens nécessaires. Par conséquent tout est une question d’honnêteté de l’entreprise qui elle-même doit être sûr de l’honnêteté des fournisseurs qui eux-mêmes... Bref, il y a tant de fournisseurs d’ingrédients dans tant de pays du monde que la traçabilité devient complexe... la confiance ne suffit plus, d’autant que certains considèrent ne pas tester parce que ne testant pas sous la réglementation des produits cosmétiques, mais sous celle des produits chimiques ! Nuance des mots, qui ne change rien aux faits sur les animaux. Et que penser de firmes qui apparaissent sur des listes non testés, mais qui apparaissent sur les listes rouge d’association écologiques, car contenant des produits particulièrement nocifs ? Faut-il une fois de plus séparer le combat pour la sauvegarde de la nature, de celui de l’homme et de l’animal ? Je crois que l’achat le plus fiable est celui de produits naturels - bio. Si la garantie n’est pas totale, elle est optimum, car exempt de nombreux produits de synthèse obligatoirement testés sur animaux, elle représente, à mon avis, la meilleure alternative pour la nature et la santé humaine. "

    Notes :

    [1] 21 000 chiens ont été utilisés au sein de l’UE pour l’année 2002.

    [2] Plus de 8 millions de rongeurs ont été utilisés au sein de l’UE pour l’année 2002.

    [3] 2 691 animaux ont été utilisés pour des tests cosmétiques au sein de l’UE en 2002.

    [4] Encore une stratégie marketing qui ne fâche personne et remplit le tiroir-caisse sans traiter en profondeur l’expérimentation animale : dans la rubrique "pétition contre l’expérimentation animale", la fondation 30 millions d’amis propose un pétition "DITES NON A L’EXPÉRIMENTATION ANIMALE POUR LES PRODUITS DE BEAUTÉ ". Super inutile comme pétition mais tellement consensuelle !

    [5] L’article publié dans The Guardian concernant l’appel au boycott de Body Shop par NatureWatch : Activists call Body Shop boycott.

    [6] " Naturewatch is strongly in favour of the 3Rs, as we believe that it provides a viable framework by which the use of animals in research may be improved and ultimately phased out ". Pour accéder à la rubrique 3 R du site de NatureWatch, cliquez ICI.

    http://www.stopvivisection.info/article.php3?id_article=131

  • "La grande tribu des hommes petits : retour sur le meurtre de Sohane Benziane" (Méryl Pinque)

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    LA GRANDE TRIBU DES HOMMES PETITS :

    retour sur le meurtre de Sohane Benziane

     

    « Vos femmes sont pour vous un champ de labour : allez à votre champ comme vous le voudrez. » (II, 223)

    «  Les hommes sont supérieurs aux femmes [...]. Vous réprimanderez celles dont vous avez à craindre la désobéissance ; vous les relèguerez dans des lits à part, vous les battrez. » (IV, 38)

    « Abaissez un voile sur leur visage. » (XXXIII, 57)

    Le Coran


    « Le poil est une trace, un marqueur, un symbole. De notre passé d'homme des cavernes, de notre bestialité, de notre virilité. De la différence des sexes. Il nous rappelle que la virilité va de pair avec la violence, que l'homme est un prédateur sexuel, un conquérant. »

    Éric Zemmour


    « Ben quoi, ils ont juste cramé une fille. »

    Un jeune des cités


    « La "proclamation phallique" est un signe de désarroi, d'anxiété et d'incertitude. Alors que toutes les valeurs s'effondrent, jouir est une certitude qui vous reste. [...] Plus l'intelligence se sent impuissante à résoudre et à s'imposer, et plus le coït devient l’ersatz de solution. »

    Romain Gary

     

    Le 5 octobre 2002, un jeune homme aux mains calcinées se présentait aux portes de l’hôpital Pitié-Salpêtrière.

    Parmi les infirmières de garde présentes ce jour-là, il en fut une, admirablement perspicace, qui ne tarda pas à établir le rapprochement entre ce patient et le criminel dont toute la presse parlait depuis vingt-quatre heures, qui se serait brûlé la veille en immolant - banal plaisir tôt voué au frelatage, le point d’inévitabilité éjaculatoire étant sans cesse différé sous l’action conjuguée de la pornographie et de l’ultraviolence omniprésentes - une jeune fille dans un local à poubelles de Vitry-sur-Seine.

    Ayant fourni son signalement à la police, l’infirmière fut accusée de délation par sa hiérarchie et sommée de comparaître devant le Conseil de service pour non respect du secret professionnel.

    Le jour même où Sohane Benziane fut brûlée vive, un autre crime, raciste celui-là, avait lieu à Dunkerque, mobilisant cette fois l’ensemble de la classe politique.

    Les « délateurs » furent, ici, chaudement félicités. Quant à notre infirmière, elle s’en sortit sans autre dommage, mais cette anecdote reste emblématique du malaise national.

    Ainsi la France condamna-t-elle, unanime, Joël Damman, le meurtrier de Mohamed Meghara, fauché, comme Sohane, en pleine jeunesse, à dix-sept ans.

    Rien de plus normal, dira-t-on, que cette saine réaction devant l’abject.

    L’on était cependant en droit d’attendre, au nom de nos beaux principes républicains, de notre attachement viscéral au Bien, de notre foi inébranlable en notre insurpassable espèce, laquelle, n’en doutons pas, finira par triompher d’elle-même et renaître de ses cendres puisque, selon l’unique formule sacrée ornant les frontispices de nos cités, elle le vaut bien, au moins autant de vert courroux, de fraternelle communion, de franc sursaut civilisateur de la part de ces nobles âmes en révolte, de ces vigilances du cœur armé, de ces chœurs pathétiques si prompts à s’émouvoir, face au meurtrier de Sohane, j’ai nommé Jamal Derrar, alias « Nono », digne fleuron de certaine mâle jeunesse des quartiers dont on attend tout désormais, y compris qu’ils nous consument, qu’ils revirilisent, ensemencent et peuplent la France à venir d’un même puissant et solide coup de reins.

    Nono, un homme un vrai, le sauveur de ces messieurs en débandade, le messie zemmourien, que l’on ne saurait élire tout à fait mais sur lequel on louche, quand même, avec envie, dans nos solitudes d’homoncules frustrés, parce que ce sera toujours, bêtement, de pouvoir qu’il s’agira.

    Nono, qui savait se faire respecter des femmes forcément inférieures, là-bas, sur les rivages des banlieues proches et lointaines, aussi magnifiques, barbares et fascinantes que les jungles d’émeraude de Kurtz, à la force du vit, de l’allumette et du poing.

    Nono, la résurgence d’un très vieux fantasme, un rêve de pierre, de sperme et de sang, un berserk ressuscité poussé à l’ombre des barres grises, un mec qui avait « des couilles » enfin, puisque tout semble se réduire à ça.

    Bref, un dur, qui détenait peut-être, allez savoir, intact, le principe de cette virilité fabuleuse toujours-déjà menacée, sans cesse à prouver, à reconduire, à valider en un mouvement perpétuel de surenchère, jusqu’à remettre au goût du jour de vieux usages perdus, par exemple, la condamnation des femmes au bûcher[1].

    Nono, ou l’islam au secours du mâle occidental. Foi de Malek Chebel :

    « Je suis toujours surpris par la force de conviction des chrétiens convertis à l’islam. Qu’est-ce qu’ils y trouvent ? Une virilité et une sécurité qu’il n’y a plus dans le christianisme[2]. »

    Mais cela, pour qui maîtrise son sujet – et je me targue de le connaître assez bien - n’est hélas qu’évidence.

    Et Sohane dans tout cela ?

    Le spectacle qu’offrit la France au lendemain du drame est éloquent.

    Robert Badinter, d’abord, qui ne trouva rien de mieux que d’opérer devant Alain Duhamel une gradation abjecte des meurtres qui venaient d’être commis (mais il faut dire qu’il est, avec Élisabeth déroutée[3], à bonne école), jugeant, après avoir évoqué l’assassinat de la jeune fille, « plus important encore » le crime raciste, sans seulement voir, puisque enfin l’on est tenu désormais d’ajouter quelque épithète consacrée, qu’il faut encore mettre celle-ci partout, et qualifier donc le meurtre de Sohane de sexiste, comme le souligna avec force l’avocat général  Jean-Paul Content.

    Jean-Pierre Raffarin, ensuite, alors Premier ministre, auteur d’un vibrant hommage à la mémoire du jeune Meghara suivi d’une minute de silence à la mosquée de Dunkerque, pendant que Sarkozy réunissait autour de lui les principaux représentants de la communauté musulmane.

    C’est en vain que l’on attendit, pour Sohane, pareil déploiement de sympathie.

    Le petit monde médiatique enfin, qui ne s’en sortit pas mieux : un journal télévisé de l’époque consacra dix minutes à l’agression du maire de Paris[4], cinq à Meghara, trente secondes à Benziane.

    Certes, et c’est terrible à dire, la valeur d’une femme reste toujours moindre que la valeur d’un homme, y compris dans notre bel Occident démocratique pétri de principes humanisants.

    « Ce n’est rien, ce n’est qu’une femme qui se noie », pouvait écrire ainsi La Fontaine, dont l’amende honorable (« ce sexe vaut bien que nous le regrettions, puisqu'il fait notre joie ») fleure plus encore cette misogynie bon teint qui s’épanouit partout.

    Les plus grands esprits, lorsqu’ils se mettent à parler des femmes, ou, pis, de la femme, en bien ou en mal d’ailleurs, comme s’il s’agissait de quelque espèce à part, vile ou idéale, à la lisière de l’humanité toujours, où l’une serait peu ou prou la copie conforme de l’autre (il est vrai que Pygmalion fabrique Galatée à la chaîne), excepté quelques différences anatomiques extensivement détaillées, deviennent ces non-esprits creux, vulgaires et radoteurs, ces parfaits clones dénués du plus petit atome d’intelligence, condamnés aux poncifs, aux théorèmes vaseux et aux plaisanteries de caserne.

    Pourtant ces matamores pathétiques, qui ont aujourd’hui pour nom Eric Zemmour ou Alain Soral (je ne cite que les plus médiatiques d’entre eux) sont sûrs de remporter, comme hier, tous les suffrages.

    Zemmour. Soral.

    Les mâles alpha.

    Les frères ennemis.

    Nos glorieux hommes de demain.

    La particule et l’antiparticule élémentaires, dont j’attends avec quelle impatience qu’elles s’autodétruisent lors de ces Ragnarök ultimes que l’Occident féminisé ne leur permet plus de mener, sinon le long des pages ineptes du Figaro Madame, des méandres de leurs cervelles délirantes et des tréfonds abyssaux de la sitosphère.

    De fameux agitateurs ma foi, de fiers brasseurs de bière surie, des amateurs de pissat d’âne bâté dont la vertu ne dépasse seulement pas le demi-nanomètre carré.

    Des lutteurs de foire dûment récompensés, parions-le, par trois douzaines de houris pour services rendus à la Virilité chancelante.

    Comparer le féminisme au totalitarisme, quel flair et quelle bravoure.

    Hitler et Staline doivent s’en frotter les mains, à l’heure qu’il est.

    Ainsi que tous les Derrar de la terre, et l’on sait combien ils sont nombreux.

    N’en doutons plus : le devoir de mémoire est bel et bien passé à la trappe, avec quelques autres principes substantiels, et la reductio ad hitlerum n’est donc plus seulement l’apanage de la gauche boboïsante.

    Rien ne semble devoir effrayer ces cuistres passés maîtres dans l'art de la forfaiture et du raccourci médiatique dès qu’ils abordent, la peur au bas-ventre, le dossier femmes, et surtout pas le ridicule, s’égosillant comme coqs en déroute sur leurs tas de fientes androestampillées, forts d’une souveraineté que je qualifierais, puisque je n’ai jamais dédaigné d’employer quelque mot rare, fût-ce pour qualifier l’ordinaire, d’achondroplasique.

    C’est contre de telles mauvaises fois, qui partout pullulent, que les meilleures volontés finissent toujours par buter, et qui s’avance les bras chargés de roses doit s’attendre à s’en voir fouetter le visage avec les épines, à rendre compte de chaque bonté exactement, perlée, fourbie par l’âme.

    La force, c’est de ne point lâcher les roses et de continuer sa route, mais en ayant désormais, fichée au coin du cœur, la conscience de son échec à créer des liens avec et entre les hommes.

    On ne pacifie pas tout un monde en guerre simplement parce que, brave petit soldat, on a décidé un jour de passer outre et de croire à nouveau, de tendre la main à l’ennemi imbécile, après l’avoir combattu, dans un pieux désir de fraternité.

    Seulement il est bien vrai que nous sommes seule à désirer la paix, que nous n’avons qu’une seule enfance et que le monde meurt avec elle.

    Etrange impression que la mienne, tandis que je rédige ces lignes, celle de me soustraire une seconde fois, de retourner à ma vie fantomatique et comme superposée, au lieu que j’avais désiré renaître par la grâce d’une enfance seconde, luxueuse et illusoire, et de même qu’il n’y a point tout à fait de hasard en ce monde, de même les idées s’enchaînant les unes aux autres finissent-elles par trouver leur cohérence et leur lieu d’élection.

    Me voici donc apparemment aussi éloignée de mon sujet que l’austère Sedna du soleil, et cependant je me trouve aussi proche du soleil qu’on peut l’être, puisque la vérité a toujours le tragique éclat du feu.

    Aussi vois-je, aggravés encore par la parfaite lucidité du soir, les hommes franchir les arceaux du temps avec le même front débile, et cette odieuse constance, autrement dit cet arrêt au cœur même du mouvement apparent, est bien le signe de quelque damnation irrémédiable.

    C’est néanmoins désespérément sereine (et cela confirme la ténuité de ma présence) que je referme cette courte parenthèse incandescente, et que je m’en vais poser une seconde explication à l’odieuse hiérarchie des meurtres à l’œuvre.

    Il faut y voir, bien sûr, l’influence pernicieuse de la tribu dominante des petits hommes (mais les petits hommes ne sont-ils pas partout ?) et de leurs innombrables sacculines régnant en maîtres et censeurs sur la parole vraie, condamnée dès lors à l’in-pace ainsi que ceux qui la profèrent, qui adjoignent à force de sentences moralisatrices de relativiser tout crime dont l’auteur est un jeune habitant des cités, reléguant le principe de responsabilité dans quelque obscur cul-de-basse-fosse, quand « être homme, c’est précisément être responsable[5] ».

    La France multiculturaliste, pétrie de jésuitisme et de naïveté fausse, est atteinte d’un haut mal : le déni du réel, entraînant à son tour l’euphémisme généralisé.

    C’est ainsi qu’un crime devient une incivilité, qu’un homicide volontaire se transmue, au mieux, comme dans l’affaire qui nous occupe, en « actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner », au pire en fait divers.

    C’est ainsi que, doucement, l’on donne raison au pire, et qu’après les voitures, on laisse brûler les femmes, sans que cela génère autre chose que de lénitifs rapports dans les médias, lesquels, comme l’AFP, prennent soin de ne pas mentionner la religion des assassins, alors que l’islam et sa haine des femmes sont précisément au cœur de telles affaires[6].

    On ouvre des tribunes aux barbares parce qu’on préfère perdre du terrain que d’affronter la réalité en face.

    Et l’on sait où mène ce genre d’aveuglement volontaire : à ce pire, justement, dont personne ne veut, à cette entière récupération du problème par une certaine droite extrême dénuée de toute subtilité.

    Tant que nous nous dissimulerons la vérité pour mieux continuer de dormir dans le meilleur des mondes possibles, ceux d’en face en profiteront pour aller toujours plus loin.

    De même que nous souffrons du syndrome du colonisateur, les banlieues souffrent du complexe du colonisé.

    Ce sont là deux folies parallèles, qui sont la folie même de la France.

    On objectera que Derrar, le 8 avril dernier, écopa de vingt-cinq années de réclusion pour son acte abominable, soit sensiblement la même peine que Joël Damman.

    Certes, mais outre que ce n’est point là cette perpétuité absolue que pareil crime eût méritée, ce fut bien le vent de la peur qui souffla sur la France au lendemain du drame.

    Il parut alors plus prudent, plus stratégique, plus politiquement correct à la classe dirigeante de mettre l’accent sur l’affaire Meghara, puisque enfin, disons-le tout net, le meurtrier avait pour prénom Joël et non Jamal, au risque, conscient, soupesé, accepté, de relativiser l’affaire Benziane, afin d’éviter tout nouvel incident - euphémisme cher à l’époque - dans des banlieues toujours à cran.

    Preuve supplémentaire, s’il était besoin, les trois années de patience qu’il fallut à la famille et aux associations féministes pour obtenir du maire (communiste) de Vitry qu’une stèle soit érigée à la mémoire de la victime.

    Une stèle qui sera profanée, non pas une, non pas deux, mais plusieurs fois, avec l’odieuse régularité d’une horloge, sans que cela soulève d’indignation particulière.

    Le mot d’ordre, ensuite, fut de ne point transformer Derrar en bouc émissaire.

    Aussi ce dernier n’a-t-il, à en croire la Cour, jamais eu l’intention d’assassiner Sohane.

    Seulement, à moins que ce jeune homme – dont personne ne doutera de la démoniaque candeur - ignorât tout encore des vertus combustibles de l’essence, que peut-on bien vouloir faire avec un briquet allumé près d’une fille préalablement arrosée d’un semblable liquide ?

    Parler avec elle ?

    Mais peut-être est-ce la nouvelle façon de faire la cour aux femmes, dans les banlieues, auquel cas nous serions, n’en déplaise aux cuistres, en pleine hypervirilisation française.

    Chaque homme tue ce qu’il aime, c’est bien connu.

    Le mal à l’œuvre, dans cette affaire, était autant dans le local à ordures, dansant son rituel de mort un briquet à la main, que partout autour.

    Il était autant en Derrar qu’en Tony Rocca, 23 ans, alias « Pyro » en référence à son amour des engins explosifs, un amour qui lui valut la perte de deux doigts et, détail touchant, d’un testicule.

    Rocca, petite frappe au nom tout droit sorti du ghetto italien d’East Harlem, qui maintint la porte du local fermée afin que l’autre puisse tranquillement achever son « truc de ouf » (sic) et qui, contrairement à Derrar, ne baissa nullement la tête lors du procès, mais ne cessa d’adresser des clins d’œil à sa bande.

    Le mal était en chacun de ces imbéciles hurlants, acéphales, qui, lors de la reconstitution du meurtre certain 25 mars 2003, et avec le lyrisme qu’on leur connaît, acclamèrent les bourreaux aux cris de « Pyro, Nono, on vous aime », « Nono poto pour toujours », « Nono à jamais », ou encore (légère variante) : « T'inquiète pas, on va pas t'oublier ».

    Le mal était enfin du côté de tous ceux qui ne dirent rien.

    Détail surréaliste : le sacrifice de Sohane eut lieu cité « Balzac ».

    C’est donc là-bas que nous n’oublierons pas que la France fut grande - littérairement parlant - et qu’elle donna au monde des noms illustres dont elle ne fait plus rien, jusqu’à les recycler dans des barres d’immeubles où croît l’engeance violente qui va définitivement la mettre à bas.

    Jamal Derrar, comme tous ses frères, grandit dans le mépris de l’autre sexe.

    Un mépris savamment distillé par la culture islamique (l’islam n’est-il pas « la religion masculine par excellence », dixit Chebel ?) et, indirectement, la société française, y compris par ceux qui s’érigent en sauveurs des valeurs occidentales tout en pactisant avec l’ennemi sur le dos des femmes : il est vrai que ce mépris-là reste la chose la mieux partagée du monde.

    Derrar reçut donc une éducation machiste avalisée par deux Frances pourtant farouchement antagonistes, et ces Frances-là, qui se donnent mutuellement les leçons de morale qu’elles n’appliquent pas elles-mêmes, ont le sang de Sohane sur les mains.

    J’attends, pour ma part, l’avènement d’une troisième France, une France éthique qui obéirait enfin à ses principes républicains.

    De cet éternel défaut de civilisation Sohane a payé le prix fort, elle qui mourut autant de fois qu’on salit sa mémoire.

    Qu’on s’en souvienne, lorsqu’un jour nos pas nous mèneront à Vitry-sur-Seine, et qu’alors nous foulerons le gazon pauvre qui entoure la stèle commémorative, pas très loin de cet anonyme et sinistre bâtiment « H » où mourut la jeune fille.

    Qu’on s’en souvienne, lorsque des fleurs cent fois profanées surgira la voix suppliciée, et qu’elle demandera : « Comment ce pays a-t-elle pu laisser pareille chose advenir ? »

    Que Zemmour, Soral et tous les petits hommes qui leur ressemblent s’en souviennent, au crépuscule de leur vie, s’ils sont jamais capables du moindre honneur.

    Quant à votre serviteur, elle s’en va tranquillement reprendre, après quelque candeur délibérée où elle avait posé ce si léger fardeau à ses pieds, ses vieilles hardes de misanthrope (je n’écris point misandre), abandonnant à la place quelque autre faix plus lourd qu’elle avait cru pouvoir supporter, le temps d’une confiance, parce qu’il faut bien parfois faire halte et boire, réinventer ce monde en le rêvant, bref, croire à la vertu des dialogues transversaux, même s’ils échouent toujours, pour rejoindre son propre chemin d’étoiles et de poussière, des brassées de roses entrenouées aux veines, et les yeux grands ouverts.


    Méryl Pinque (2006)

     


    [1] La dernière « sorcière » fut brûlée en terre d’Occident en 1695.

    [2] Le Point, 22 septembre 2005.

    [3] Élisabeth Badinter commit en 2003 Fausse route, piètre livre tissé d’incohérences volontaires, dénué parfaitement de rigueur analytique, monument de mauvaise foi mâtinée de malveillance à l’égard d’un féminisme qu’elle dénature pour mieux l’invalider.

    [4] On se souvient que Delanoë reçut un coup de couteau lors de la très festivissime « Nuit blanche » du 5 au 6 octobre.

    [5] Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes.

    [6] « Une jeune femme a été hospitalisée dans un état jugé très sérieux dimanche après avoir été brûlée vive par son ancien ami à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), a rapporté la police lundi. Selon les premiers éléments de l’enquête de la brigade criminelle, la jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années, a été aspergée d’essence par le suspect dans une rue non loin de chez elle. Il a mis le feu et pris la fuite se brûlant au bras, selon des témoins. Le suspect, qui a agi par ‘dépit amoureux’, a été identifié et devait être interpellé ‘sans délai’, selon la source. La jeune femme a été admise à l’hôpital dans un état jugé très grave, a-t-on indiqué lundi. » AFP, 14 novembre 2005.

    La jeune femme en question est bien sûr Shéhérazade, 18 ans, brûlée vive le 13 novembre 2005 par un Pakistanais dont elle avait refusé les avances.

    On admirera avec quel art consommé le journaliste « noie le poisson », transmuant un meurtre sexiste en banale querelle amoureuse.

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  • JIDA : 9-10 décembre 2006

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      La 9e édition de la Journée Internationale pour les Droits des Animaux (JIDA) aura lieu dans exactement deux semaines, le week-end du 9 et 10 décembre 2006.

    Il n'est pas trop tard pour vous engager.

    Par ailleurs, un site dédié à cette campagne vient d'être lancé : http://journee- internationale- droits-animaux. org/.

    Vous y trouverez toutes les informations utiles pour vous engager dans cette campagne.

    15 villes se sont déjà engagées. Pourquoi pas la vôtre ?

    Le cas échéant, merci de fournir aussi des détails sur cette action afin de permettre à ceux qui souhaiteraient vous rejoindre localement de s'organiser en conséquence.

    Si vous souhaitez participer, merci d'indiquer le nombre de tracts JIDA que vous voulez recevoir. Voir la rubrique Supports militants du site.

    Merci de votre aide pour promouvoir les droits des animaux en France.

    International Campaigns

    * Journée Internationale pour les Droits des Animaux : week-end du 09 et 10 décembre 2006 : www.journee- internationale- droits-animaux. org

  • Téléthon : torture, paillettes et pompe à fric

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     POUR NE PLUS JAMAIS VOIR ÇA :

    Vivisection : un médecin zurichois part en croisade contre le Téléthon

    Le Dr Anderegg souhaitait lancer une campagne d'affichage en Suisse romande pour dissuader la population de soutenir la célèbre manifestatoion. Pour lui, l'expérimentation est cruelle et inutile pour lutter contre la myopathie. 

    Reportage TSR ici : http://www.tsr.ch/tsr/index.html?searchStr...;searchNow=true

    TOUS UNIS CONTRE LE TELETHON !

    Toujours plus d'animaux utilisés, martyrisés et sacrifiés dans les laboratoires

    « Les statistiques du gouvernement britannique publiées jeudi 8 décembre 2005 indiquent une augmentation pour la douzième année consécutive du nombre d'animaux sacrifiés dans les laboratoires britanniques. Selon ces chiffres, en 2004, 2 778 692 animaux ont été soumis à des expériences officiellement considérées comme source potentielle de douleur, de souffrance, de détresse ou de dommage durable. Ce qui représente une augmentation de 57 093 animaux, soit + 2,1%, par rapport à 2003. » (Source Uncaged Campaigns

    Au Royaume-Uni, au moins, les chiffres sont régulièrement actualisés et font l'objet d'une publication officielle (pdf de + de 100 pages).

    En France, c'est le Blackout. Pourquoi... ?

    http://www.international-campaigns.org/ic/supports_militants/etats_d_arme.htm

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  • Solidarité avec les activistes pour les droits des animaux

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    LUTTONS CONTRE LA CRIMINALISATION ET LA GUERRE AUX MOUVEMENTS DISSIDENTS !

    LE 7 DECEMBRE 2006, ORGANISEZ DANS VOTRE VILLE UN ÉVÉNEMENT DE SOUTIEN ET DE SOLIDARITÉ CONTRE LA RÉPRESSION QUE SUBISSENT LES ACTIVISTES ÉCOLOGISTES ET DES DROITS DES ANIMAUX AUX ÉTATS-UNIS.

    AUX USA COMME ICI, NON A LA CRIMINALISATION DES DISSIDENT(E)S !

    Il y a un an, le 7 décembre 2005 commençait aux USA une série d'arrestations dans le cadre de l'opération "retour de flamme". Celle-ci vise les activistes écologistes états-uniens, en particulier ceux soupçonnés d'appartenir aux mouvements "Earth Liberation" ("Libération de la Terre") et "Animal Liberation Front" (Front de Libération des Animaux), accusés de... "terrorisme" .

    Cette accusation, absurde, n'a pourtant rien d'étonnant : depuis le 11 septembre 2001, le gouvernement des USA utilise couramment le qualificatif de "terroriste" pour disqualifier ses adversaires et promulguer des lois liberticides, restreignant abusivement les droits civils et politiques de la population. Peu importent les doctrines, peu importent les modes d'action : tout écart à la pensée dominante est assimilé à une sorte de folie fanatique et meurtrière, avec comme unique réponse, la violence tout aussi arbitraire de l'Etat. Nous assistons à la mise en place d'un état d'exception (détentions arbitraires, écoutes illégales, etc.) pour surveiller et museler toute opposition éventuelle au système, grâce notamment au Patriot Act. Les mouvements de libération animale ont, eux aussi, eu "leur" loi : "l'Animal Enterprise Terrorism Act" (AETA, loi sur le "terrorisme envers les entreprises utilisant des animaux").

    Après la "chasse aux rouges" du maccarthysme, l'heure est à la "chasse aux verts" : cette loi permet d'attaquer toute association exprimant des points de vue qui pourraient permettre ou justifier des actions contre les entreprises liées aux animaux, des restaurants aux entreprises pratiquant la vivisection. Toute structure, même légale, pacifique ou pacifiste, mais écologiste, peut désormais être accusée de terrorisme. Grâce à cette loi, le gouvernement a déjà condamné des organisateurs de la campagne "Stop Huntingdon Animal Cruelty (SHAC)" qui, pour avoir lancé un site web informant sur les pratiques de cette entreprise faisant des tests sur les animaux, purgent actuellement des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 6 ans de détention. D'autres personnes sont actuellement détenues sur la base d'allégations "achetées" par le gouvernement auprès d'une "activiste repentie" : la délation est devenue un marché juteux.

    Mais le gouvernement des USA n'est pas seul en cause : en Europe aussi, les dirigeants mènent une offensive en règle contre tous les mouvements dissidents, écologistes compris. En Grande-Bretagne, l' « Animal Liberation Front » est là aussi considéré comme entreprise terroriste. En France, ses militants sont harcelés depuis une vingtaine d'année. [...] Ici aussi, les écologistes figurent en bonne place parmi les cibles de l'Etat. Combien de faucheurs volontaires matraqués, attaqués et condamnés, juste pour avoir réclamé l'ouverture d'un débat public sur les OGM ?... Combien d'utilisateurs attaqués, combien de livres interdits pour avoir parlé du purin d'ortie, engrais naturel désormais interdit car faisant une "concurrence déloyale" aux engrais chimiques produits par les multinationales de l'agroalimentaire ?

    Un tel acharnement contre les écologistes et alternatifs de tous poils est logique : dénonçant la destruction de l'écosystème et l'exploitation animale, ils remettent en cause le système social et économique en place. La "catastrophe écologique" en cours n'a d'autre cause que la logique productiviste du capitalisme et son cortège d'oppressions fondées sur la propriété, des biens de productions, des capitaux, des ressources naturelles et sur l'exploitation des humains et des animaux. C'est précisément cette logique de domination par la possession et l'exploitation qu'attaquent les dissidents écologistes en affirmant la responsabilité de chacun à l'égard de son environnement, la nécessité d'établir des rapports libres, égaux et solidaires avec celui-ci. Notre rapport à la nature n'est jamais que le reflet de nos rapports humains : le changement sera global ou ne sera pas.

    Ni chasse aux rouges, ni chasse aux verts.

    Nous ne serons pas le gibier du capitalisme !

    Le 7 décembre 2006, journée internationale de solidarité avec les écologistes et défenseurs des animaux états-uniens incarcérés !

    Départ pour l'action à 19H00, métro opéra au centre de la place. Ponctualité exigée.

    Contact : greenscare.org / greenscare@mutualai d.org

    Collectif Antispéciste de Paris, Scalp-Reflex / No Pasaran Le 7 décembre 2006, un jour international de solidarité avec les inculpés, détenus et prisonniers politiques de la nouvelle « chasse aux verts ».

    * * *

    Le terme « chasse aux verts » se rapporte aux « chasses aux rouges » du début du vingtième siècle, rendues ensuite célèbres par les auditions de McCarthy et de la commission sur les activités antiaméricaines de la Chambre des Représentants. La chasse aux verts montre la même criminalisation systématique de la dissidence, avec un gouvernement des États-Unis d´Amérique qui emploie tous les moyens possibles (jurys de mise en accusation, législation spécialisée, rémunération d´agents provocateurs) pour viser les mouvements radicaux de protection de l´environnement et des droits des animaux, ceux qui les soutiennent publiquement, et tous ceux qui luttent pour un écosystème sain et diversifié.

    Le 7 décembre 2005, le FBI a fait ses premières arrestations dans le cadre de l´opération "retour de flamme" visant les activistes prétendus de « libération de la terre » et du « front de libération des animaux » avec comme motifs d´inculpation : conspiration, incendie criminel ; les menaçant de la prison à vie.

    Par ailleurs, le gouvernement a déjà condamné des organisateurs de la campagne « Stop Huntingdon Animal Cruelty (SHAC) », une campagne qui a finalement permis d´écarter Huntingdon du marché boursier et le désinvestissement de centaines de leurs clients et investisseurs. Les 7 du SHAC purgent actuellement jusqu'à 6 ans de prison pour avoir violé la loi sur le « terrorisme envers les entreprises utilisant des animaux». Le sénat des USA a voté l'Animal Enterprise Terrorism Act (AETA), qui permet d'attaquer "légalement" toute association exprimant des points de vue qui pourraient permettre ou justifier des actions contre les entreprises liées aux animaux (des restaurants à la vivisection). Toute structure légale, pacifique ou pacifiste, pourra être accusée de terrorisme. En lançant un site web, les 7 de Huntingdon sont accusés d’avoir conspiré afin de causer des dommages financiers à une compagnie pratiquant des tests sur les animaux.

    À Sacramento, Eric McDavid attend en prison et à l´isolement d´être jugé et risque jusqu'à 20 ans de prison pour le crime allégué de conspiration en vue de la destruction par explosif ou par le feu d´antenne téléphonique, d´usine de production d´énergie ou d´installation militaire. Cette accusation repose sur le témoignage d´une « activiste » rémunérée 75 000 $ par le gouvernement. En 2001, Jeff Luers a été condamné pour avoir endommagé 3 véhicules utilitaires qui depuis ont été réparés et vendus. Il purge actuellement sa 6ème année sur les 22 ans et 8 mois de sa peine.

    Cette année, le 7 décembre, des gens, partout dans le monde, vont organiser et participer à des événements pour informer le public à propos de la chasse aux verts et pour montrer leur solidarité avec ceux qui sont visés par elle. Merci d´organiser un événement dans votre secteur pour soutenir les inculpés de la chasse aux verts et les prisonniers politiques. Quelques idées pour des événements : projections de film, soirées d’écriture de lettres aux prisonniers, rassemblements de soutien et collectes de fonds, expositions ou festivals de musique. Pour obtenir d´autres idées ou de l'appui, veuillez aller sur le site GreenScare.org.

    Rappelez-vous que tout ce que vous faites pour soutenir les personnes qui sont visées par les poursuites devront être LÉGALES, et ce dans leur intérêt. Beaucoup sont en instance de jugement ou dans un processus d'appel ; veuillez ne pas organiser quelque chose qui pourrait compromettre leurs cas.

    Si vous organisez des événements spécifiques à certains des individus visés, veuillez contacter directement SVP leurs comités de soutien avant d'organiser des rassemblements ou des collectes de fonds. Vous pouvez trouver leurs contacts sur le site GreenScare.org.

    Faites-nous savoir quels événements vous avez projeté d’organiser par email à greenscare@mutualai d.org.

    http://GreenScare. org 

    ***

    (L'auteure de ce blog tient à souligner qu'il ne s'agit en aucun cas de dénoncer une nouvelle fois les États-Unis à travers la publication de ce texte. Est ici visée seulement une décision du gouvernement américain.)

  • Bardot remercie le président de la République de Slovénie Janez Drnovšek pour son végétarisme

    Paris, le 1er décembre 2006

    Monsieur le Président,

    Je viens de lire votre interview, parue en France dans la revue « Végétariens Magazine », et je tiens à vous témoigner toute ma reconnaissance, mais aussi mon émotion car vos paroles m’ont touchée. Elles sont la preuve qu’un homme politique, du plus haut rang, peut se comporter… en être humain !

    Cela peut sembler normal, voire élémentaire, mais cette qualité est malheureusement en voie de disparition chez les « grands » qui nous gouvernent.

    Savoir que le Président de l’un des Etats membres de l’Union européenne est végétarien, qu’il s’oppose à l’expérimentation animale, à la chasse, à l’élevage intensif et aux transports d’animaux vers l’abattoir est plus qu’un réconfort, c’est un espoir.

    L’espoir qu’un jour l’homme saura respecter la nature qui l’a créé et les animaux qui sont un élément vital de cet équilibre si fragile.

    Vous avez raison de dénoncer les scandaleuses subventions accordées par l’Union européenne aux élevages intensifs car la Politique Agricole Commune devrait encourager une production respectueuse des espèces et des habitats en favorisant les élevages extensifs avec parcours libres pour les animaux.

    Ce n’est ni utopique ni impossible, il suffit simplement de considérer l’animal pour ce qu’il est : un être vivant, sensible. Dès lors, nous n’avons moralement pas le droit de traiter l’animal comme une vulgaire marchandise.

    L’économie ne doit pas tout guider et l’Europe n’a pas à s’aligner sur les pays qui ne respectent pas les animaux, qui ne respectent rien, au nom d’une rentabilité qui broie tout, à commencer par l’homme et les valeurs qu’il est censé incarner.

    Ici, en France, nous subissons actuellement une campagne électorale qui brille par sa médiocrité. Si seulement nous avions un candidat qui soit un Janez Drnovšek, ne serait-ce que son ombre… alors, c’est certain, le monde deviendrait très vite moins insupportable !

    Je vous embrasse de tout cœur et vous assure de toute ma considération.

    Brigitte Bardot

    ***

    Brigitte Bardot salue "l'humanité" de Janez Drnovsek, seul président végétarien de l'UE

    (Source : Associated Press le 02/12/2006 - 14:33)

     Brigitte Bardot a pris sa plus belle plume vendredi pour adresser une missive de louanges au président slovène Janez Drnovsek, à qui elle tient à témoigner toute sa reconnaissance, se réjouissant "qu'un homme politique, du plus haut rang, puisse se comporter en être humain".

    « Je tiens à vous témoigner toute ma reconnaissance, mais aussi mon émotion car vos paroles m'ont touchée », écrit B.B., en référence à un entretien du président slovène paru dans Végétarien magazine. « Savoir que le Président de l'un des États membres de l'UE est végétarien, qu'il s'oppose à l'expérimentation animale, à la chasse, à l'élevage intensif et aux transports des animaux vers les abattoirs est plus qu'un réconfort, c'est un espoir », poursuit-elle.

    « Ce n'est ni utopique ni impossible, il suffit simplement de considérer l'animal pour ce qu'il est : un être vivant », rappelle la présidente de la Fondation Brigitte Bardot, louant la politique tournée en faveur du respect animal menée par le président slovène. Ce dernier a par exemple « dénoncé les scandaleuses subventions accordées par l'UE aux élevages intensifs » alors que « la PAC devrait encourager une production respectueuse des espèces et des habitants en favorisant les élevages extensifs avec parcours libres pour les animaux », détaille B.B.

    Et d'enfoncer le clou : « Si seulement nous avions un candidat qui soit un Janez Drnovsek, ne serait-ce que son ombre », ajoute-t-elle, égratignant au passage la campagne électorale présidentielle française, qui « brille par sa médiocrité », avant de conclure sa missive en « embrassant de tout cœur » le président slovène.

    Élu en 2002, Janez Drnovsek, 57 ans, est connu pour avoir complètement modifié son mode de vie ces dernières années en devenant entre autre végétarien. AP

    http://clubobs.nouvelobs.com/article/2006/12/02/20061202.FAP8572.xml

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  • Action "Sang des Bêtes"

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    Samedi 2 décembre 2006 à Paris : le sang a coulé

    Vidéo de l'action parisienne ici : http://www.dailymot ion.com/video/xqryi_sang- des-betes

    En France et en Espagne, des activistes ont déversé du faux sang pour dénoncer l’exploitation des animaux. Cette action internationale entend rendre visible le massacre de plus de 50 milliards d’animaux chaque année dans le monde (1), tués pour notre seul plaisir. Leur seul tort est d’appartenir à une autre espèce : c’est du spécisme.

    Les actions « Sang des Bêtes » ont lieu tous les ans depuis 2003. Elles se dérouleront simultanément cette année à Madrid, Rennes, Paris, Bordeaux, Lyon et Besançon.

    « L’action consiste à déverser du faux sang dans une rue passante pour dénoncer l’abattage des animaux pour la consommation de viande et de poissons. Un tract explicitement antispéciste est distribué aux passants.

    Ces actions sont non-violentes. Le but n’est pas d’agresser mais bien de fournir des informations et des idées. Elles sont ouvertes à toute personne végétarienne souhaitant s’en revendiquer. Le discours à tenir est explicitement antispéciste, centré sur les animaux et condamnant la consommation de viande et de poissons. Les actions durent environ une heure et nécessitent peu de préparation (on peut facilement l’organiser à 3 ou 4 personnes).

    Pour plus d’informations : http://animauzine. net/recherche. php3?recherche= sang+des+ b%EAtes

    Besançon :

    Ce samedi 2 décembre 2006 à 14H45 à Besançon nous étions sept militants réunis à l'angle de la rue des Granges, près de la Place de la Révolution. Nous avons déversé du faux sang dans cette rue abondamment fréquentée et avons installé deux panneaux informatifs. Nous portions autour du cou des pancartes portant les slogans suivants : "Viande = meurtre", "Viande = abattoir = horreur", mais également la définition du spécisme et des principes de l'antispécisme ainsi que la photo d'un veau avec un slogan choc. Nous nous sommes déployés de façon à pouvoir cerner les passants. Au total, six cents tracts (deux cents "Noël sans sang" et quatre cents "Sang des bêtes") ont été distribués. Nous avons rencontré des personnes végétariennes, d'autres intéressées sont venues nous parler, certaines ont été étonnées, voire choquées en voyant le faux sang, d'autres encore n'étaient pas d'accord avec nous et restaient plus au moins sur leur position. Nous n'avons pas vu un seul policier. Peut-être est-ce dû au fait que nous avions prévenu les commerçants à propos de ce que nous allions faire. L'action a duré 1h30, de 14h45 à 16h15, en grande partie sous la pluie. Nous avons récolté quelques adresses internétiques de personnes intéressées. Nous sommes plus que satisfaits de cette journée : pour une première à Besançon, l'action est réussie et nous pensons qu'elle a eu un réel impact sur les gens.

    Bordeaux :

    Dans le cadre de l'action "Sang des bêtes", nous avons tenu une table de presse place Saint-Projet. Comme il n'y a pas encore sur Bordeaux d'actions régulières contre le spécisme, nous avons préféré faire une action déclarée que déverser du faux sang. D'autre part, le même jour, PeTA organisait une action "Barquette humaine" à quelques mètres de là, ce qui a donné une certaine cohérence aux deux actions. Nous avons tenu notre table de 10h30 à 14h30, dans un endroit passant de la ville. Nous avons eu des échanges intéressants et pris quelques contacts avec des personnes motivées pour effectuer des actions ou obtenir des informations.

    http://egalite. animale.free. fr/

    Lyon :

    Samedi 2 décembre à 15h, nous étions sept, rue de la République (grande artère lyonnaise, rue piétonne) à participer à l'action "Sang des bêtes". Nous avons effectué une mise en scène : une vache en carton (qui contenait un bidon de faux sang) était tenue par deux militantes tandis qu'un autre parlait au mégaphone pour attirer l'attention :

    "Mesdames et messieurs, vous allez assister à un spectacle. Je voudrais vous raconter l'histoire de Marguerite :

    "Moi, Marguerite, je vivais heureuse dans un pré sans me demander pourquoi

    Un jour, on est venu me chercher

    On m'a obligée à monter dans un camion

    Comme je ne voulais pas, on m'a donné des coups

    Puis on m'a emmenée dans un endroit que je ne connaissais pas

    Deux hommes sont arrivés

    Et j'ai senti la lame me déchirer la gorge (sang déversé à ce moment)

    Je n'ai pas su pourquoi."

    Ce spectacle est dédié aux trois millions d'animaux massacrés chaque jour dans les abattoirs français, pour notre simple plaisir gustatif, etc. (tirade sur le spécisme)."

    Alors que le faux sang coulait de la vache, nous en avons encore répandu afin qu'une mare se forme au milieu de la rue. Ainsi les passants étaient-ils forcés de la contourner (ou de marcher dedans, mais ils n'en avaient guère envie).

    Lorsque le sang de la vache s'est complètement tari, nous l'avons laissée au milieu, devant la mare de sang, avec un panneau « agriculture = torture, élevage = esclavage, viande = torture et meurtre ».

    Les passants comprirent semble-t-il les enjeux de l'action beaucoup mieux que les années précédentes. Nous avions mis une dose de colorant suffisamment forte pour que le faux sang tienne bien. Au bout de 3/4 d'heure, trois policiers en civil sont arrivés, nous ont demandé d'arrêter, ont effectué un contrôle d'identité (seulement des militants qui s'étaient approchés d'eux, il était facile de ne pas s'y soumettre en s'éloignant) ; ils se sont montrés plutôt compréhensifs, une d'entre elle précisant qu'elle comprenait mais devait faire son travail. Nous avons promis de nettoyer, ce que nous avons fait très consciencieusement, à l'aide d'un bidon d'eau que nous avions apporté.

    Un mot sur les réactions (habituelles) des passants : choqués au début, puis outrés, certains manifestant tout de même de la sympathie. Grâce à la vache, au panneau et surtout au mégaphone, il était très facile pour eux de comprendre de quoi il s'agissait. De plus, nous avions changé le tract. Sur une face était inscrit :

    « Le spécisme : 60 milliards de morts par an.

    Egorgés. Tous. Un à un.

    60 milliards. »

    Les tracts retombés laissaient visible le mot "spécisme". Certains militants portaient des panneaux autour du cou ornés des slogans suivants : "spécisme = racisme", "Quand vous arrêterez d'acheter, on arrêtera de tuer", "Halte à la boucherie".

    Bilan positif : nous n'avons pas envie d'attendre l'an prochain pour recommencer !

    Quelques photos + tract : http://www.animauzi ne.net/Compte- rendu-de- l-action- sang-des. html  

    Vidéos : http://www.dailymot ion.com/video/ xqptd_imgp0098

    http://www.dailymot ion.com/video/ xqpuw_action- antispeciste- a-lyon

    http://www.dailymot ion.com/video/ xqpr9_imgp0088  

    Contact : lyon-sdb2006@ no-log.org

    Paris :

    L’action s’est déroulée dans le quartier des Halles. Une douzaine de militants s’étaient déplacés.

    Nous étions en train de déverser les 26 litres de faux sang lorsqu’une patrouille de police est arrivée. À force de parlementer (« Il s'agit d'une action non-violente pour dénoncer la consommation de viande et des poissons. Le liquide est du faux sang qui se nettoie avec de l’eau. Oui, nous nettoierons », etc., ils ont laissé l’action se poursuivre.

    Nous nous trouvions sur une place, devant la sortie d’un métro. Trois  personnes étaient immobiles et chacune portait un masque d’animal et deux panneaux (une photo, un slogan « viande = meurtre » ou « non au spécisme ») afin de dénoncer symboliquement l’exploitation et le meurtre de plus de 50 milliards d’animaux (et d'un nombre incalculable de poissons) par an dans le monde pour leur chair. C’était également pour nous, en plus du faux sang, un moyen d’être visibles.

    Le reste des activistes portaient un panneau et distribuaient des tracts. Nous avons noté que plusieurs personnes se sont dites végétariennes.

    Malgré quelques encouragements, nous avons cependant eu droit au lot habituel d’indifférence, de « les humains d’abord », « j’aime trop la viande », etc.

    Le but principal était d’être visibles, de rester le plus longtemps possible sur place et d’arriver à discuter avec quelques personnes.

    Presque deux heures après le début de l’action nous avons dû ranger nos affaires, comme convenu avec les policiers.

    Nous avons nettoyé un peu la place en déversant de l’eau pour laisser ensuite la voirie faire le reste du travail.

    Mais ce n’était pas fini ! Une dizaine d'entre nous avons ensuite improvisé une petite manifestation avec les masques d’animaux et les pancartes, distribuant des tracts jusqu’à Saint-Michel. Étant donné le très haute fréquentation de ces deux quartiers (a fortiori un samedi après-midi), de nombreux passants ont pu voir notre message.

    L’action s’est finalement bien passée : pas de problème, pas d’incident. Nous sommes motivés pour organiser à nouveau cette action et ne pas attendre un an pour le faire.

    Une trentaine de photos : http://pelagus. myphotoalbum. com/view_ album.php? set_albumName= album18

    Le collectif « Sang des Bêtes »

    Contact : sangdesbetes. paris@no- log.org

    *** 

    (1) Nombre d’animaux tués pour la consommation de viande uniquement. Les poissons, comptabilisés en tonnes, ne sont pas comptés.