Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Féminisme - Page 17

  • Le traitement de l’affaire DSK entretient la confusion des esprits (Osez le féminisme !)

    http://www.aufaitmaroc.com/pictures/0062/1560/photo_1305611190225-15-0.jpg

    Nous assistons depuis quelques jours à une effervescence médiatique sans précédent autour de l’inculpation pour agression sexuelle et tentative de viol de Dominique Strauss-Kahn.

    Dans ce contexte, Osez le féminisme s’inquiète du traitement de cette affaire et de plusieurs prises de parole publiques qui entretiennent de nombreuses idées reçues autour des violences faites aux femmes. 

    Dominique Strauss-Kahn est présumé innocent : rappeler ce fait et attendre les conclusions de la justice américaine devrait suffire.

    Manifestement, non.

    - Il est très peu fait état de la présumée victime dans les différents sujets.

    Certes, les informations la concernant sont très parcellaires.

    Condamner sans savoir est grave : cela remet en cause le principe fondamental de la présomption d'innocence.

    Mais jeter le soupçon sur les propos de la plaignante est également grave et dangereux.

    Grave car c'est ajouter à la souffrance de cette femme.

    Dangereux car c'est un signal clair aux victimes présentes et futures qu’il est risqué porter plainte.

    - Le déferlement de blagues sexistes auquel on assiste, parfois sous forme de palmarès, montre à quel point les violences faites aux femmes sont encore minorées dans l’imaginaire collectif.

    On assiste à une confusion grave entre liberté sexuelle et violences sexuelles.

    Les faits dénoncés, s'ils étaient avérés, ne relèveraient ni d'une "affaire de mœurs" ni d'un problème de libido envahissante.

    Ils constitueraient un crime.

    - Enfin, certaines réactions publiques relayées dans les médias révèlent une méconnaissance totale du viol comme phénomène de société.

    Évoquer le jugement porté par certains sur le physique de la jeune femme  ou parler de « profil du violeur », contribue à entretenir de nombreuses idées reçues encore tenaces dans notre société.

    Rappelons que le viol concerne toutes les catégories sociales.

    Il n’est pas réservé à un certain profil d’hommes et ne concerne pas seulement des femmes au physique très attrayant.

    Les femmes qui sont victimes de viols et tentatives de viols ont un seul point commun : être femmes et, en tant que telles, être considérées comme des objets.
     
    Osez le féminisme rappelle que chaque année en France, 75 000 femmes sont victimes de viol.

    Seules 10% d’entre elles portent plainte.

    Nombreuses sont celles qui sont astreintes au silence par une chape de plomb, celle du tabou et de la culpabilité qu’on fait peser sur elles.

    Nombreuses sont celles qui font les frais d’idées reçues largement propagées, dont la plus commune est qu’elles l’auraient bien cherché. 

    Cela peut changer.

    Cela doit changer !

    http://www.osezlefeminisme.fr/article/le-traitement-de-l-affaire-dsk-entretient-la-confusion-des-esprits

  • Affaire Strauss-Kahn : Gisèle Halimi à l'honneur

    Halimi.JPG

    Gisèle Halimi : le respect des femmes doit prévaloir

    "Si l'affaire DSK s'était produite en France, on n'en aurait rien su", estime Gisèle Halimi

    "Ce qui se passe aux Etats-Unis, avec la brutalité de cette justice, réaffirme la dignité des femmes et la protection des plus faibles", estime l'avocate féministe Le Parisien mercredi.

    Concernant les réactions politiques, elle se dit "déçue par la gauche", estimant que "le respect des femmes" doit "prévaloir sur l'amitié et l'esprit de clan".

    "Le fait de voir Dominique Strauss-Kahn, un homme puissant, encadré par des policiers, au tribunal, cela montre à quel point il n'y a pas dans ce pays (les USA) de justiciable VIP", estime Gisèle Halimi, tout en reconnaissant "une espèce de commisération à l'égard de la chute d'un homme".

    Pour elle, la femme qui accuse Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle "dit la vérité".

    "Comment voulez-vous croire qu'une simple femme de ménage, noire, mère célibataire de surcroît, ne dise pas la vérité ? Quel serait son intérêt ?",  ajoute-t-elle.

    Cette femme "a osé parler. Mais bientôt, on va fouiller dans sa vie privée  (...) J'ai commencé à lire ici ou là des dénigrements. Mises en cause, ces femmes finissent par sombrer dans une dépression et regrettent d'avoir porté plainte", note l'avocate, en affirmant que "l'objectif est, bien sûr, de les  contraindre au silence".

    Evoquant "la levée de boucliers des amis" de Dominique Strauss-Kahn, Gisèle Halimi se dit "déçue par la gauche".

    "Il ne me semble pas avoir entendu les Aubry, Guigou, Royal exprimer leur compassion pour la victime".

    "Je le regrette car s'il y a une chose qui doit prévaloir sur l'amitié, l'esprit de clan, c'est le  respect des femmes", dit-elle.

    Accusé d'agression sexuelle samedi par une femme de chambre d'un hôtel de Manhattan, Dominique Strauss-Kahn est incarcéré à New York.

    Les féministes dénoncent

    Plusieurs organisations féministes dénoncent le traitement de l'affaire par les médias et sur les réseaux sociaux.

    Le mouvement "Osez le féminisme" a déploré mardi sur France Inter que l'on ne parle pas depuis le début de l'affaire "de la plaignante, de son point de vue à elle, de ce qu'elle a pu ressentir".

    La porte-parole Caroline De Haas a également jugé "choquant" "le déferlement de blagues sexistes" sur les réseaux sociaux.

    "Osez le féminisme" souligne encore que le traitement de l'affaire dans les médias révèle "une méconnaissance totale du viol", qui "concerne toutes les catégories sociales".

    "Chaque année, 75.000 femmes sont victimes de viol.

    Seules 10% d'entre elles portent plainte", car les victimes sont "astreintes au silence par une chape de plomb, celle du tabou et de la culpabilité" et souvent "font les frais d'idées reçues largement propagées dont la plus commune est qu'elles l'auraient bien cherché".

    L'association Mix-Cité note elle aussi que les réactions à la mise en cause de Dominique Strauss-Kahn révèlent "une grande confusion dans les esprits pour tout ce qui concerne les violences sexuelles".

    "La liberté sexuelle, le libertinage n'ont rien en commun avec la violence sexuelle", rappelle-t-elle dans un communiqué, en ajoutant que "le directeur général du FMI n'a pas été arrêté du fait de sa +faiblesse pour les femmes+, il est accusé d'un délit grave (agression sexuelle) voire d'un crime (viol)".

    Mix-Cité déplore aussi que "les blogs regorgent de plaisanteries grivoises" depuis le début de cette affaire.

    http://info.france2.fr/affaire-dsk/gisele-halimile-respect-des-femmes-doit-prevaloir-68816091.html

  • L'affaire DSK sert de révélateur au sexisme français

    http://www.eparsa.com/images2/anne/dsk-fmi.jpg

     

    Le bûcher du machisme français

    Plusieurs réactions aux accusations d'agression sexuelle qu'aurait commis Dominique Strauss-Kahn révèlent une culture nationale encore profondément machiste.

    On apprend dans le flot d'informations qui se déverse en continu depuis dimanche dans les médias français qu'une femme s'est fait violenter, jeter à terre et arracher son soutien-gorge par un homme politique connu, mais qu'elle n'a pourtant pas porté plainte.

    Elle aurait subi des pressions, sa carrière professionnelle s'en serait trouvée freinée.

    Ca ne semble choquer personne.

    Au contraire, tout le monde connaît cette histoire.

    On se gausse et on se pousse du coude dans les dîners en ville télévisés, en riant grassement de la narration des exploits de l'impétrant, dont les frasques sont si drôles.

    Par ailleurs, les journalistes ont toutes une anecdote personnelle salace à se raconter entre elles sur le même sujet.

    Mais rien ne filtre, c'est l'omerta.

    Pas de plainte.

    Affaire privée.

    Aux États-Unis, pays certes puritain, on ne rigole pas avec ça.

    Pas plus qu'avec les limitations de vitesse ou les files d'attente.

    Alors le jour où une petite femme de chambre du Bronx, employée modèle du Sofitel, porte plainte contre le même homme politique connu pour violence sexuelle, la police intervient et la sanction tombe illico.

    Et comment réagit-on en France ?

    Chacun se déclare abasourdi par ce fait divers sordide et choqué par l'extrême violence des images montrées sur les chaines d'information.

    Celle du désarroi et de la détresse de la victime qui, si les faits sont avérés, restera marquée à vie par cette agression ?

    Non, celle de la comparution du présumé innocent devant le juge, dont la dignité d'homme est bafouée par les caméras de télévision et la justice américaine.

    On crie au complot.

    Cela ne peut qu'être une machination, voyons !

    Devant la révélation des faits, deux femmes, Michèle Sabban et Christine Boutin, qui exercent toutes deux des responsabilités publiques, dénoncent un attentat politique, voire, un piège.

    N'est ce pas un peu lourd pour les frêles épaules de cette jeune femme qui n'arrache à personne un mot de compassion ?

    Cette petite femme de ménage aurait-elle du sécher ses larmes et se taire pour s'épargner, elle aussi, un calvaire médiatique ?

    Devait-elle réfléchir aux conséquences planétaires avant de porter plainte ?

    Peut on vraiment croire qu'elle serait l'instrument d'une terrible manipulation que seuls des méchants américains ont pu imaginer ?

    Quel délire !

    On est simplement en Amérique, et la victime a composé le 911.

    Angèle de Soli

    http://www.atlantico.fr/decryptage/dsk-machisme-affaire-femme-agression-sexuelle-99743.html

  • Affaire Strauss-Kahn : du pain bénit pour l'antiaméricanisme français

    US flag.jpg

    L'affaire Strauss-Kahn est, on le constate plus que jamais, du pain bénit pour une France dont l'antiaméricanisme délirant constitue une véritable maladie.

    Il fait bon de cracher sur les Etats-Unis en se servant du fait, pourtant normal (et dont la patrie des "droits de l'homme" (de l'homme) devrait au contraire logiquement se réjouir), que Strauss-Kahn ait été traité à l'égal de n'importe quel autre citoyen américain placé dans la même situation.

  • Affaire Strauss-Kahn : Clémentine Autain à l'honneur

    http://3.bp.blogspot.com/_BSJH7nmCiZk/TPRWbfYj7cI/AAAAAAAAAE8/ptkaY04V7Q8/s1600/feminism080421_3_250.jpg

    Une pensée pour la femme de chambre

    J’ai regardé les informations à haute dose depuis qu’a été rendue publique l’arrestation de DSK.

    A vrai dire, je suis stupéfaite par le consensus qui ressort des commentaires : tout le monde, ou presque, a une pensée pour “l’homme qui traverse une épreuve”, sa femme Anne Sinclair, sa famille, ses proches, les militants socialistes…

    Qui a une pensée pour la femme de chambre ?

    Pas grand-monde, et cela me scandalise.

    Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans la suite du Sofitel New-Yorkais.

    Mais la femme de chambre a peut-être subi une agression sexuelle et une tentative de viol.

    Elle n’est peut-etre pas folle (Jean-Marie Le Guen évoquait sur France Inter ce matin des hallucinations possibles de la jeune femme), elle n’a peut-être pas été achetée en vue d’un complot (hypothèse souvent suggérée et clairement énoncée par Michèle Sabban) mais elle est peut-être tout simplement une femme meurtrie, traumatisée, qui a subi un acte odieux et a touvé l’aide comme le courage nécessaires pour déposer une plainte - acte fort difficile dans ce type de crimes et délits.

    J’entends partout l’appel à la décence.

    La décence, c’est aussi de ne pas oublier la femme de chambre, qui traverse aussi une épreuve et a une famille qui doit vivre un sale moment.

    Dans tout ce que j’entends, je perçois à la fois une lecture de classe, qui invisibilise la femme de chambre et prends soin du dirigeant du FMI, et une lecture peu féministe de l’événement.

    Je veux dire l’omerta qui pèse sur les violences faites aux femmes, la suspiscion qui règne sur celles qui osent parler, les récits courants - livrés dans le secret de la confidence - de femmes qui sont harcelées et maltraitées par des hommes de pouvoir.

    Car le rapport de domination est une arme pour les agresseurs.

    Quelque soit la réalité de l’affaire DSK et les résultats du travail de la justice, je pense à toutes les femmes qui sont harcelées, agressées, humiliées, violées, tuées.

    http://clementineautain.fr/2011/05/16/une-pensee-pour-la-femme-de-chambre/

  • Affaire Strauss-Kahn : Jean Quatremer à l'honneur

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/.a/6a00d83451b56c69e2014e887454ed970d-300wi

    Dessin de Pierre Kroll à paraitre demain dans Le Soir et publié avec son aimable autorisation.

    DSK inculpé de « tentative de viol » à New York

    Dominique Strauss-Kahn ne pourra pas assister demain à l’Eurogroupe qui sera notamment consacré à la difficile situation de la Grèce.
     
    Le directeur général du FMI a été arrêté samedi 14 mai dans l’avion d’Air France en partance de New York pour Paris et placé en garde à vue.
     
    Il a ensuite inculpé "d'agression sexuelle, de séquestration de personne et de tentative de viol" par le parquet de New York.
     
    DSK aurait agressé sexuellement une femme de chambre de 32 ans qui travaillait depuis plusieurs années à l’hôtel Sofitel de New York, des faits qui doivent encore être prouvés, bien évidemment, accusation ne valant pas condamnation, faut-il le rappeler ?

    Reste que c’est la seconde fois que DSK est englué dans une affaire de sexe aux États-Unis : en 2008, il a déjà failli perdre son poste à la suite d’une relation sexuelle, révélée par le Wall Street Journal, avec l’une de ses subordonnées directes, une économiste hongroise, relation que le code de conduite du FMI bannit.

    Cette affaire, qualifiée élégamment « d’aventure d’un soir » par DSK, qui fleurait bon l’abus de pouvoir s’est soldée par un difficile sauvetage du patron du FMI et le parachutage de la jeune femme à la BERD sise à Londres.

    Les conseillers de DSK, employés d'Euro-RSCG, ont fait, il est vrai, un travail remarquable de "damage control".

    Les médias et les politiques connaissent depuis longtemps les appétits sexuels irrépressibles de DSK dont le comportement à l’égard des femmes est à tout le moins « inapproprié » (en France, on préfère dire qu’il est un « séducteur invétéré »).

    Pour l’avoir écrit en juillet 2007, sur ce blog, j’avais encouru les foudres de certains de mes collègues et d’une partie de la classe politique, sans parler de quelques internautes, qui estimaient que j’empiétais sur la « vie privée » d’un politique.

    Un argument que j’estime irrecevable comme le montre ces deux affaires : d’une part, ce qui relève de la « vie privée » est étroitement circonscrit aux relations entre adultes consentants et s’il n’y a pas harcèlement ou abus de pouvoir de quelque nature que ce soit ; d’autre part, aux États-Unis, on ne plaisante pas avec le droit des femmes : ce qui suscite souvent des ricanements entendus en France signe la fin d’une carrière outre-Atlantique.

    Or, DSK vit à Washington et dès lors son comportement doit obéir aux normes locales.

    J’ai entendu quelques réactions aujourd’hui qui n’honorent pas leurs auteurs : dans une société qui porte de plus en plus attention aux victimes, à juste titre, on semble oublier qu’il y a une victime dans cette affaire, une femme qui affirme avoir été agressée, et pas seulement un politique en détresse.

    J’ai cru me retrouver dans les années 70 où on affirmait que les femmes violées affabulaient la plupart du temps et qu’elles avaient dû le chercher.

    Surtout, s’il est exact que DSK bénéficie de la présomption d’innocence, invoquer un « complot » est d’un ridicule achevé : il n’est nul besoin que des officines sarkozystes contactent la CIA, le FBI et le NYPD avec la complicité du groupe Accor (propriétaire des Sofitel) pour faire tomber DSK, comme le montre une autre affaire qui vient brutalement de ressurgir, celle de Tristane Banon qui a été découragée de porter plainte contre DSK comme vient de le reconnaitre sa mère, une élue socialiste autrefois proche de l’ancien ministre des Finances.

    Il est vrai qu’il se trouve des gens pour croire que Ben Laden vit avec Elvis Presley et Michaël Jackson sur une île du Pacifique…

    Est-ce que cela exclut pour autant une plainte non fondée ?

    Bien sûr que non.

    A la justice de trancher.

    Mais coupable ou non, DSK vient sans doute de signer la fin de sa carrière au FMI et en France, car le procès à venir, qui prendra du temps, devrait entrainer un déballage – les procureurs américains sont sauvages - dont le patron du FMI ne sortira pas intact, tant en France que dans le monde.

    Sans compter qu’il s’agit de sa seconde sortie de route en quelques jours : il a été pris en photo montant dans la Porsche Panamera de son conseiller média (ça ne s’invente pas) Ramzi Khiroun, cette chaise à porteurs des temps modernes, attirant ainsi l’attention sur sa fortune.

    Cette fois, accusé d’avoir agressé une femme de chambre, le lumpenprolétariat des temps modernes, dans un palace dont la nuit est facturé deux fois son salaire mensuel, il attire l’attention sur ses appétits sexuels.

    Argent et sexe, voilà qui fait furieusement noblesse d’ancien régime à qui tout semblait permis…

    Une image terrible pour un parti socialiste qui veut incarner les aspirations d’un peuple durement touché par la crise et qui devrait l’encourager à se tourner vers un candidat moins encombrant.

    Reste que DSK quitte le jeu au pire moment pour la zone euro qui n’arrive pas à se sortir de la crise de la dette souveraine.

    Or, il l’a sans conteste géré, jusqu’ici, avec un grand talent, ce que tout le monde s’accorde à reconnaître.

    Autant dire que son inéluctable départ va laisser un grand vide.

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/05/dsk-inculp%C3%A9-de-tentative-de-viol-%C3%A0-new-york.html#more

  • Affaire Strauss-Kahn : l'amour du peuple, le respect des femmes

    http://www.directmatin.fr/commun/n509x359/23/dsk-porsche-il-faudra-faire-attention-chaque-image-estime-mo-64902.jpg

    La passion de la tauromachie, la Porsche, et maintenant l'inculpation d'agression sexuelle à New York sur une femme de chambre.

    Mais franchement, qui de raisonnable, qui de lucide a minima sur la nature humaine politique et la nature d'un homme du type de DSK (rattrapé par ses fantasmes de toute-puissance), peut s'en étonner ?

    Tout cela, d'une certaine façon, était écrit.

    Comme est écrite la honte d'un pays, la France, qui confond encore viol et gaudriole : qu'on repense à Polanski.

    Quand ce pays va-t-il apprendre le féminisme (indépendamment, d'ailleurs, de l'innocence ou de la culpabilité de DSK) ?...

    M. P.


    ***

    " "DSK est présumé innocent, conformément à la déclaration universelle des droits de l'homme."

    Et la femme de ménage, probablement black, ou hispano, est également probablement coupable, selon la déclaration universelle de la bobocratie parisienne qui avait déjà réussi à défendre les droits d'un cinéaste.

    Coupable de quoi ?

    Peu importe.

    On peut compter sur l'antisarkozysme primaire, par exemple, pour trouver une théorie du complot avant la fin du week-end.

    Inutile de préciser que, selon la déclaration des droits de cette bobocratie, personne, parmi les plus avisés d'entre eux, ne peut être surpris de ce qui vient d'arriver.

    La seule surprise, c'est que si la déclaration universelle des droits de l'homme, en France, c'est pour les gogos, aussitôt proclamée, aussitôt déchirée, pas de chance, cette bobocratie a tendance à oublier qu'aux USA, ça relève d'une Constitution qui n'a pas été proclamée il y a plus de deux siècles pour être immédiatement piétinée.

    En particulier avec des procureurs et des juges New-Yorkais élus, parce que la séparation des pouvoirs, seule à même de garantir ces droits, et qui n'existe pas en France ni en Europe, puisque nous, Français, Européens, n'avons jamais connu la démocratie, cette séparation des pouvoirs, ça existe aux USA.

    Et le procureur du discrict de Harlem est élu, le juge est élu.

    Bloomberg, le maire de New-York, qui commande la police est élu.

    Nul doute que c'est lui qui a donné son feu vert à l'arrestation demandée par le procureur.

    On peut même se demander si certaines étudiantes de Sciences Po Paris ne vont pas se décider à parler.

    En attendant, on peut s'attendre à ce que la censure sur les blogs tourne à plein régime, parce que le premier amendement de la Constitution, faut pas rêver, même aujourd'hui, en Europe, faut quand même pas imaginer qu'il s'applique."


    16 mai :

    "AHURISSANT ! Même les pires détracteurs du PS n'auraient jamais imaginé une séquence aussi caricaturale.

    Voici un groupe de réflexion à la solde du PS qui identifie trois grandes cibles électorales pour le parti : les jeunes, les minorités, les femmes.

    Une semaine plus tard, une jeune femme de ménage noire accuse de viol un patron blanc de 62 ans.

    Le symbole du coeur de cible socialiste contre le symbole de l'électorat de droite. Et que croyez-vous qu'il arriva ?

    Le PS se rangea comme un seul homme derrière DSK."

    Sophie Tell

    http://www.tnova.fr/note/qui-d-fend-les-classes-populaires#comments

    http://denistouret.fr/constit/strauss-kahn_dominique.jpg

    http://larepubliqueenmouvement.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/05/16/dominique-strauss-kahn-et-la-justice-americaine.html

    Dominique Strauss Kahn et la justice américaine

    Chers citoyens,

    Je vous écris, non pour vous raconter dans le menu détail ce que vous savez déjà, mais pour mettre en perspective la personnalité de Dominique Strauss Kahn que la France et le Monde reconnaissent comme une personnalité capable et efficiente.

    La personnalité de Dominique Strauss Kahn est brillante, c’est un intellectuel doublé d’un économiste dont j’ai été l’étudiant à Nanterre dans les années 80 en économie. Etudiants, nous l’appelions le « Johann Strauss » de l’économie.

    Ce qui est vrai d’ailleurs, il l’a montré dans ses nombreuses fonctions ministérielles.

    Dominique Strauss Kahn a joué un rôle très important auprès de Lionel Jospin avant d’être le ministre de l’économie et des finances qui a permis à la France de basculer du franc à l’euro.

    En tant que directeur du Fonds Monétaire International, tout le monde reconnait sa capacité d’économiste à résoudre les crises monétaires et financières qui continuent de secouer l’Europe.

    Toute la France a été abasourdie de voir Dominique Strauss Kahn menotté.

    Il ne s’agit pas pour moi de me prononcer sur le fond du dossier car il faut laisser le juge Melissa Jackson qui a refusé sa mise en liberté provisoire malgré la caution de 1 million de dollar que Strauss Kahn était disposé à payer, continuer à faire son travail.

    Le refus de la mise en liberté de Dominique Strauss Kahn ressort du même motif que celui qui a entrainé la liberté de Roman Polanski.

    La juge Melissa estime que Strauss Kahn aurait pu rester en France et rendre ainsi difficile son extradition et que la France ne participe pas à l’extradition de ses propres ressortissants.

    Nous avons été choqués par la brutalité de la justice américaine.

    Nous devons ne pas l’être car nous sommes au cœur d’une justice égalitaire qui traite les puissants comme les pauvres de la même façon.

    Voici la vraie démocratie.

    Chez nous en France, Monsieur Strauss Kahn aurait bénéficié d’un régime de faveur.

    Les Américains ont tous les défauts du monde, comme on aime bien le voir depuis notre bon pays la France.

    Il est de bon ton de critiquer les Américains, sauf qu’ils sont très républicains, même si les politiques juridictionnelles dans les différents Etats ne sont pas semblables.

    C’est une leçon de maintien et de juridiction que les Américains nous livrent.

    Je ne me prononce pas sur le fond du dossier que je ne connais pas, et comme vous tous, je le reçois par ce qu’en disent les journaux, les radios et les télévisions.

    En revanche, même si un des nôtres est dans une situation difficile, il faut reconnaitre à la plus vieille démocratie du monde, les Etats Unis, sa capacité de traiter tous les citoyens américains, riches ou pauvres, de la même façon.

    Voici la véritable égalité qui n’existe chez nous que dans les discours à droite comme à gauche.

    Hypocrisie sémantique quand tu nous tiens bien au chaud dans notre beau pays la France.

    [...]

    D’aucuns disent qu’il s’agirait d’un complot pour empêcher Dominique Strauss Kahn de se présenter à l’élection présidentielle.

    La juge Melissa Jackson et les services de police américains avancent une hypothèse supplémentaire selon laquelle Dominique Strauss Kahn serait impliqué dans une autre affaire de mœurs.

    Je ne suis ni juge, ni procureur, mais je constate que les charges commencent à devenir importantes.

    S’agit-il d’un complot ou d’un penchant naturel de Dominique Strauss Kahn à aimer les femmes de façon violente ?

    Si les faits à l’hôtel Sofitel sont avérés, si les tests ADN confirment les faits, l’acte de Dominique Strauss Kahn peut être considéré comme criminel et de ce point de vue il est discrédité pour concourir aux primaires socialistes et surtout à l’élection présidentielle.

  • "Des souris et des salopes. De la misogynie en milieu animaliste" : parution du livre de Michelle Julien

    sourissalopes.jpg

    Des souris et des salopes. De la misogynie en milieu animaliste

    Résumé :

    Ce livre entend démontrer comment l'industrie de la publicité et la culture populaire animalisent les femmes et féminisent les animaux pour mieux banaliser leur exploitation.

    L'auteure dénonce les codes pornographiques utilisés dans certaines campagnes publicitaires de défense des droits des animaux qui encouragent la domination sexuelle et l'infériorisation des femmes.

    Sommaire :

    Remerciements

    Avant-propos

    La plus belle conquête de l’Homme

    Le lâcher de salopes

    Les PéTAsses des médias

    Porno Animalo

    Mi-Putes Mi-Soumises

    Le poids des maux…

    Shooting bitches


    Texte de quatrième de couverture :

    Une augmentation des adhésions.

    La Société Protectrice des Animaux (SPA) revendique aujourd’hui près de 80 000 adhérents.

    Ils étaient moins de 20 000 en 2001.

    La tendance est générale pour toutes les grandes associations de protection animale occidentales.

    Une majorité de femmes, dirigeantes, salariées, bénévoles et donatrices, alors que les théoriciens animalistes sont principalement masculins.

    Un discours qui se politise : les animaux sont nos égaux, il faut leur donner des droits, en calquant la « libération animale » sur celle des femmes.

    Pourtant, la protection animale reste foncièrement ancrée dans une vision conservatrice et conformiste du rôle de la femme dans notre société : de la chair fraîche, bonne à servir de défouloir, marchandisée, autochosifiée, culpabilisée, victimisée…

    Si les animalistes affirment l’égalité entre les humains et le reste des animaux, ils traitent la femme comme inférieure à l’homme et se complaisent à la « rabaisser » à la condition de l’animal.

    Reproduire les stéréotypes misogynes véhiculés par les codes publicitaires, religieux, et pornographiques.

    Renforcer les inégalités entre les hommes et les femmes.

    Le sexisme n’est pas un problème, mais la solution pour médiatiser son organisation animaliste.

    Le cynisme économique a supplanté toute revendication progressiste.

    Les associations sont converties en agences d’autopromotion qui markettent la cause animale comme « n’importe quel produit ».

    À travers la façon de communiquer des associations, le discours des militants et des acteurs de cette cause, l'auteure a pris conscience d’une dérive vers toujours plus de stigmatisation et de violence contre les femmes.

    Phénomène sociétal ?

    À moins que la misogynie soit indissociable de la protection animale...

    Depuis vingt ans, Michelle Julien est une observatrice avertie du milieu de la cause animale.

    Elle a une formation diplômante en production de documentaires (MA/PGDip Television Documentary Production, Université de Salford, UK).

    Fervente opposante à l'expérimentation animale, son précédent livre fut une immersion dans l'univers de l'expérimentation humaine : Le mondé ignoré des testeurs de médicaments.Témoignage et Enquête dans l'univers de l'expérimentation humaine (2008).

    (Enfin !) disponible chez toutes les bons libraires canadiens, et tous les autres francophones - à la commande en indiquant le numéro d'ISBN : 978-2-89239-324-8 (DG diffusion) - Dans certaines boutiques Internet, comme EsoBoutic.

    Le livre sera très prochainement  référencé, avec frais de port gratuit, sur Amazon Canada, Amazon France et Amazon UK

  • A propos de la violence (Gary Francione)

    http://farm4.static.flickr.com/3547/3486481372_c1c10aaf5b.jpg

    Chers Collègues,

    Malheureusement, certaines personnes se considérant comme des défenseurs des animaux prétendent que la violence est la solution au problème de l’exploitation animale.

    Certains d’entre eux ont commis des actes de violence contre des exploiteurs institutionnels.

    D’autres incitent à la violence en conseillant d’”intimider” les exploiteurs ou bien de leur faire “craindre” des mesures de rétorsion.

    Si l’on met de côté les aspects moraux/spirituels de la violence, ceux qui font sa promotion montrent une incompréhension profonde des mécanismes de l’exploitation animale.

    Les institutions pratiquent l’exploitation des animaux parce que le public le demande.

    Pour la plupart, elles se moquent de vendre du boeuf ou des bananes.

    Elles mettront leur capital là où elles recevront le meilleur retour sur investissement.

    La plupart des gens considèrent aussi “normal” d’utiliser les animaux que de respirer ou boire de l’eau.

    Ils veulent des produits d’origine animale.

    Si, aujourd’hui, vous détruisez 10 abattoirs, 10 autres seront construits ou bien 10 abattoirs existants augmenteront leur production (et deviendront probablement encore plus rentables).

    Si vous faites fermer un fournisseur d’animaux destinés aux laboratoires alors que le public est en faveur des tests sur les animaux, ce qui est clairement le cas, alors un autre fournisseur prendra sa place.

    Sur le plan pratique, la violence comme stratégie ne peut pas fonctionner.

    Aussi longtemps qu’il sera considéré comme normal d’utiliser des animaux et que cela ne soulèvera pas de question fondamentale, rien ne changera jamais.

    Mais nous n’arriverons pas à convaincre les gens de se préoccuper des animaux par l’intimidation, la peur et des actes violents.

    L’éducation, pour être efficace, ne peut en aucun cas être violente.

    Il ne faut jamais chercher à intimider ou effrayer les gens.

    Il faut ouvrir leur esprit et leur coeur.

    La stratégie non-violente est tout sauf passive.

    Elle implique de travailler constamment, activement et de manière créative pour inverser un paradigme fondamental : la notion que les animaux sont des objets, des ressources, notre propriété;  qu’ils sont exclusivement des moyens pour atteindre nos objectifs.

    Il est clair que nos efforts d’éducation fonctionnent.

    Un dialogue sur l’utilisation des animaux et non plus seulement leur traitement “humains” est en train de naître.

    Il y a un flux permanent de témoignages de personnes qui deviennent conscientes de la schizophrénie morale qui caractérise les relations entre humains et non-humains.

    Ceux qui défendent la violence se trompent non seulement sur les principes économiques fondamentaux, mais ils freinent le progrès car ils fournissent une cible facile à tous ceux qui cherchent une raison d’ignorer le problème de l’exploitation animale.

    A cet égard, ceux qui font la promotion de la violence sont comparables a ceux qui défendent le sexisme.

    Martin Luther King aurait-il prétendu “Plutôt nu qu’assis à l’arrière du bus” pour promouvoir les droits civils ?

    Bien sûr que non.

    Gandhi et King nous auraient-ils incités à “intimider” les autres et à leur faire “craindre” d’être à leur tour victimes de violence ?

    Bien sûr que non.

    Parfois, lorsque je vois certaines des choses que font ou disent ceux qui promeuvent la violence (ou lorsque je vois une femme se dénuder “pour les animaux”), je secoue la tête en me demandant s’il est possible de s’y prendre encore plus mal pour inciter les gens à prendre ce sujet au sérieux.

    En effet, on dirait que ces gens cherchent à saboter tout changement significatif.

    Pour plus de détails sur ce sujet, écoutez mon Intervention, ou bien lisez “Un commentaire sur la violence, à propos de la violence et des droits des animaux” et “Violence et vivisection“, tous disponibles sur ce site.

    Je discute également de la violence dans mon prochain livre, écrit en collaboration avec le docteur Robert Garner, The Animal Rights Debate: Abolition or Regulation?, qui sera publié par les éditions Columbia University Press en mai 2010.

    LE MONDE EST VEGAN ! Si vous le voulez.

    Gary L. Francione
    ©2010 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/02/14/a-propos-de-la-violence/

  • "Exploiter l'exploitation" (Gary Francione)

    http://farm1.static.flickr.com/6/68456965_cf2810f7fd.jpg

    Chers collègues,

    En 2007, j’ai écrit un article en réponse au PETA’s State of the Union Undress de 2008.

    PETA a maintenant réalisé le PETA’s State of the Union Undress de 2010, présentant cette fois-ci la nudité totale d’une femme de couleur - tout ceci “pour les animaux”, bien sûr.

    La vidéo de PETA conclut sur une citation de Martin Luther King Jr.

    Quelqu’un pense-t-il vraiment que ceci a un quelconque intérêt “pour les animaux” ?

    Aucun mouvement pour un changement social qui veut des partisans intelligents et progressifs ferait quelque chose de la sorte.

    Je ne vais pas davantage commenter car si vous ne voyez pas le PETA State of the Union Undress (et son sexisme en général) comme terriblement mauvais à différents niveaux, alors il n’y a réellement rien que je ne pourrais dire pour vous convaincre.

    Espérons qu’en 2010, nous ferons des progrès pour convaincre le public que les droits des animaux soulèvent des questions graves et que cela n’est pas juste une excuse pour les comportements juvéniles de ceux qui en profitent pour exploiter l’exploitation des humains et non-humains.

    LE MONDE EST VEGAN! Si vous le voulez.

    Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2010/01/22/exploiter-lexploitation/