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Féminisme - Page 16

  • Lars Von Trier, cinéaste assassin

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    On connaissait Lars Von Trier pour son idéologie misogyne (d'une violence rarement atteinte au cinéma).

    Il est temps de dévoiler une autre des facettes de ce réalisateur : un âne a réellement été tué pour les "besoins" dramatiques de son film Manderlay (2004), parabole douteuse officiellement antiraciste, officieusement raciste, posant que le bonheur, au fond, se trouve dans l'esclavage ("l'intrigue a été en partie inspirée, de l'aveu même du cinéaste, par la préface, signée Jean Paulhan, de la célèbre Histoire d'O de Pauline Réage. Paulhan y relate la révolte de Noirs, sur l'île de la Barbade, en 1838, demandant à retrouver leur statut d'esclave alors que celui-ci vient d'être aboli" : http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=49149.html).

    On ne s'étonne pas des sources d'inspiration de Trier.
     
    L'acteur John C. Reilly, qui devait jouer dans le film, a finalement refusé en apprenant qu'un animal devait y être sacrifié.
     
    La scène de l'abattage de l'âne a été coupée au montage.

  • La prostitution en France : vers une interdiction ?

    Le 21 septembre 2011, la députée socialiste Danielle Bousquet et le député UMP Guy Geoffroy annonçaient que l'Assemblée nationale devrait débattre en novembre 2011 de l'interdiction de la prostitution.

    Dans un rapport publié en avril, les 2 députés préconisaient de l'aide aux prostituées, de la prévention mais aussi la pénalisation du client.

    Le souhait des rapporteurs est clair : que la France réaffirme "sa position abolitionniste".

    Une proposition de loi pourrait être examinée avant la présidentielle mais aucune chance qu'un texte soit voté avant cette échéance.

    Obtenir l'abolition de la prostitution c'est aussi la volonté du Lobby européen des femmes (LEF) qui a présenté à l'Assemblée un clip choc.

    Vidéo dans laquelle un homme prostitué enchaîne les passes avec en voix off un message percutant :

    "Si dix fois par jour je devais avoir des relations sexuelles avec des inconnues pour vivre, après combien de fois aurais-je la nausée ?

    Sans doute dès la première.

    C'est pourtant ce que vivent chaque jour les personnes prostituées.

    La prostitution, c'est de la violence.

    Moi, je ne veux pas en être complice.

    Et vous?"

    [...]

    Combien y a-t-il vraiment de prostituées en France ? Qui sont-elles ? D'où viennent-elle ? Etat des lieux de la prostitution en France

    http://news.fr.msn.com/m6-actualite/france/la-prostitution-en-france

  • "Le triomphe de l’obscène, le mépris des victimes et la défaite du mouvement" (Vegmag)

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    La nouvelle est tombée, sans surprise : la célèbre organisation de défense animale PETA, connue pour le sexisme de ses campagnes, va ouvrir son propre site pornographique, peta.xxx.

    Sans ironie aucune, on peut dire que la boucle est bouclée : tout tendait vers ce but, des campagnes « I’d rather go naked than wear fur  » et « Vegetarians have better sex » aux innombrables manifestations de rue en tenue légère organisées par l’association dans le monde entier.

    Sur peta.xxx, des scènes pornographiques alterneront avec des images de torture animale : la chair des unes, la chair des autres, consommées à toutes les sauces du voyeurisme.

    Des « stars du porno » ont d’ores et déjà annoncé leur participation - hautement rémunérée, cela va sans dire.

    Le mélange promet d’être explosif, les recettes juteuses, et il faudra s’attendre, si ce genre d’initiative se banalise (et il semble bien que tel soit le cas) à une recrudescence notable des actes de zoophilie et de torture à caractère sexuel sur ceux-là mêmes dont on prétend défendre les droits.

    « Nous vivons dans un monde hyper-connecté et nous sommes bien conscients que c’est en se démarquant qu’on a le plus de chances de sensibiliser de nouvelles personnes à notre cause. »

    Ces propos, qui émanent de Lindsay Rajt, la porte-parole de PETA, laissent pantois : la pornographie étant devenue la chose la plus banale du monde, comment peut-on prétendre qu’elle sert à se « démarquer » ?

    Est-ce, de la part de Mme Rajt, de la candeur, du cynisme, de la simplicité, ou les trois à la fois ?

    PETA affirme viser à l’efficacité : la pornographie est le plus sûr moyen de toucher un très large public, et de sensibiliser ainsi le maximum de gens au sort des animaux.

    Mais outre la naïveté presque touchante d’une telle croyance (depuis quand les amateurs de pornographie viennent-ils sur un site pornographique pour autre chose que du sexe ?), on se demande si cette naïveté ne sert pas en fait d’aimable camouflage à des mobiles beaucoup moins avouables : un terrible appât du gain et une inversion des valeurs qui révèle bien plus que de l’hypocrisie, presque une volonté de sape.

    Dans un tel contexte en effet, l’être nonhumain apparaît comme une victime de si peu d’importance qu’on la donne en pâture aux pervers et qu’on ridiculise le mouvement pour la défense de ses droits en faisant intervenir sur le devant de la scène, non pas des militants inspirés et dignes, mais des femmes-esclaves afin d’attirer le gogo, le machiste lambda, le beauf majeur, qui se contrefichent du sort des animaux.

    On imagine aisément ce qu’aurait été, par exemple, l’issue du mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis si Martin Luther King, au lieu d’entraîner à sa suite des militants sérieux et déterminés, porteurs de valeurs fortes et guidés par leurs seuls idéaux de justice, avait organisé, en vue de ratisser large, des marches de femmes noires en tenue d’Eve.

    L’issue en aurait été nulle.

    Pis : le mouvement pour les droits civiques aurait été complètement discrédité, Martin Luther King et ses partisans seraient passés pour des guignols et le message aurait été envoyé aux hommes blancs selon lequel les femmes noires étaient bien les objets sexuels qu’ils croyaient.

    La politique de ségrégation aurait perduré, se serait intensifiée et les Noirs seraient aujourd’hui encore considérés comme des citoyens de troisième ordre.

    Le propre du carnaval n’est pas de changer le monde, mais de divertir. Le divertissement, le festif : tels sont, comme par hasard, les maîtres-mots de l’époque.

    Or, défendre les intérêts des victimes, ce n’est pas faire le carnaval.

    Ce n’est pas faire la fête.

    Ce n’est pas faire n’importe quoi.

    Ce n’est pas flatter le voyeurisme des foules, ce n’est pas décrédibiliser la cause et les victimes.

    Ce n’est pas faire appel au star-system si prompt à retourner sa veste et embrasser toutes les causes, même contraires, pour autant qu’elles lui font de la publicité.

    Bref, ce n’est pas ridiculiser tout un mouvement.

    Lorsqu’un humanitaire lutte contre la famine en Afrique, il ne va pas manifester nu dans la rue, ni fonder un site X où défileront des séquences pornographiques entrecoupées d’images d’Ethiopiens mourant d’inanition.

    Cela serait considéré comme parfaitement obscène, insultant pour les victimes et totalement contre-productif.

    Pourquoi les animalistes se permettent-ils de ridiculiser ainsi leur propre cause, sinon parce qu’ils ne respectent pas la personne animale, quoi qu’ils en disent ?

    D’ailleurs (et ceci explique probablement cela), le pourcentage de militants végans est incroyablement faible au sein du mouvement, ce qui prouve bien que les autres, autrement dit la majorité, ne prennent pas les animaux au sérieux, et que le mouvement est encore à l’état embryonnaire.

    PETA et d’autres associations du même acabit (1) surfent allégrement sur la vague de vulgarité qui déferle sur notre époque et qu’elle caractérise.

    Tous les moyens sont bons, plaident ces associations, pour sensibiliser le public à la cause animale.

    Or, non, tous les moyens ne sont pas bons, et la fin ne les justifie pas tous.

    Aussi bien, le public reste parfaitement insensible au message qu’on prétend lui transmettre.

    Et d’ailleurs, quelle est la fin réellement poursuivie ici ?

    Certainement pas celle de l’exploitation animale.

    Les animaux, de cette débauche de médiocrité, sortent vaincus, et la cause discréditée.

    PETA, et toutes les organisations qui l’imitent (elles sont nombreuses à embrayer sur ce terrain, la dernière en date étant GAIA et le lancement le 9 septembre prochain de la « journée sans slip » pour protester contre la castration à vif des porcelets), ont réussi à faire passer les militants des droits des animaux pour des clowns et des débiles, incapables de comprendre qu’on ne lutte pas contre une discrimination en en exploitant une autre.

    « J’ai essayé de rendre clair que c’est mal d’utiliser des moyens immoraux pour atteindre une juste fin. » (2)

    « Aucun homme moral ne peut patiemment se conformer à l’injustice. » (3)

    Telles sont les paroles de Martin Luther King, dont nos animalistes autoproclamés feraient bien de s’inspirer.

    A leur absence de radicalité éthique, manifeste dans leur politique d’orientation welfariste et les divers partenariats marketing qu’ils forment avec les exploiteurs des animaux, s’ajoute la promotion du sexisme.

    Ce triomphe de l’obscène signe la défaite du mouvement.

    Un mouvement pour les droits des animaux ne peut faire l’apologie du sexisme ou du consumérisme sexuel.

    Il ne peut dénoncer l’animal-objet et son exploitation s’il promeut parallèlement la femme-objet et son exploitation.

    Il ne peut espérer faire évoluer l’être humain s’il flatte en lui ce qu’il doit précisément combattre.

    Il ne peut prétendre élever s’il s’abaisse lui-même.

    Le sexisme est l’un des maux endémiques dont souffre l’humanité, et il est navrant de constater qu’il est utilisé comme ressort quasi systématique de l’antispécisme.

    C’est là non seulement la marque d’un illogisme tragique, mais aussi d’une navrante stupidité.

    Nous vivons une époque où la vulgarité trône partout.

    Les médias nous en abreuvent, le juteux marché de la dépendance à la pornographie s’est organisé et bien sûr, les foules s’y sont jetées, là comme ailleurs, sans aucun esprit de résistance, sans aucune conscience d’être dupées : bien au contraire, chacun ne s’est jamais autant senti libre, au point de le marteler à chaque seconde, tout en l’étant de moins en moins.

    Il ne faudra pas, pour excuser notre passivité, invoquer plus tard la fatalité, la rapacité capitaliste ou l’influence pernicieuse d’un pouvoir qui nous manipule, mais bien notre seul abandon de nous-mêmes, la défaite de notre pensée et la cession de notre responsabilité.

    Martin Luther King – encore lui - affirmait que l’égalité raciale viendrait moins de la promulgation des lois défendant la personne que de la manière dont cette personne s’envisageait elle-même.

    Aussi nous prêterons-nous pour finir à un jeu permutatoire éloquent, en remplaçant, dans l’extrait qui suit, le mot « Noir » par le mot « femme » :

    Aussi longtemps que l’esprit est mis en esclavage, le corps ne peut jamais être libre.

    La liberté psychologique, un ferme sens d’estime de soi, est l’arme la plus puissante contre la longue nuit de l’esclavage physique. […]

    La femme sera libre quand elle atteindra les profondeurs de son être et qu’elle signera avec le stylo et l’encre de son humanité affirmée sa propre déclaration d’émancipation.

    Et avec un esprit tendu vers la vraie estime de soi, la femme doit rejeter fièrement les menottes de l’auto-abnégation et dire à elle-même et au monde :

    « Je suis quelqu’un. Je suis une personne. Je suis une femme avec dignité et honneur. J’ai une histoire riche et noble. » (4)

    Des esclaves ne sauraient libérer d’autres esclaves, et leurs exploiteurs encore moins.

    Méryl Pinque

    Vegan.fr

    Notes :

    (1) Il y a quelques mois, la SPA italienne embauchait l’acteur pornographique Rocco Siffredi, connu pour l’extrême violence misogyne de ses prestations, dans le cadre d’une campagne publicitaire contre l’abandon. En 2009, une strip-teaseuse se faisait étriper dans une vidéo de l’association hollandaise Wakker Dier (voir http://www.lepost.fr/article/2009/0…).

    (2) Letter from a Birmingham Jail, 1963.

    (3) Martin Luther King, The Autobiography of Martin Luther King, Jr., New York, Warner Books, 1998 (chap. 2).

    (4) Where Do We Go from Here ? Discours au SCLC (Southern Christian Leadership Conference), 16 août 1967.

    Mots-clés :  PETA porno sexisme animaliste

    http://www.vegmag.fr/005-actus/043-paroles-veganes/752-le-triomphe-de-l-obscene-le-mepris.html

  • Nafissatou Diallo "menteuse" et "prostituée" ? Et alors ?

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    Remettons quelques pendules à l'heure.

    Les prostituées sont des victimes : celles de nos sociétés phallocrates où les corps des femmes s'échangent et se vendent.

    Ce n'est pas parce qu'une femme ment (ce qui, dans le cas de Nafissatou Diallo, reste à prouver), que toutes les femmes mentent.

    Ce n'est pas parce que Nafissatou Diallo est une prostituée qu'elle ne peut subir de viol ni de violences sexuelles.

    Ce n'est pas parce que Nafissatou Diallo est une prostituée que DSK devait se permettre de lui demander des services sexuels (si tant est que cela se soit passé ainsi).

    Ce n'est pas parce que Nafissatou Diallo n'a pas le passé vierge qu'on croyait qu'elle ne peut être victime.

    Ce n'est pas parce que Nafissatou Diallo n'a pas le passé vierge qu'on croyait que celui de DSK en devient blanc comme neige.

  • "Le scandale "DSK" est une affaire politique" (Yvette Roudy - Le Monde)

    Ce qu'il est convenu d'appeler désormais "l'affaire DSK" peut fort bien avoir pour effet immédiat la mise à mal d'une omerta millénaire. Sans préjuger de la culpabilité ou de l'innocence de celui par qui le séisme est arrivé, il devient - inconsciemment - du fait d'un système judiciaire exceptionnel - le révélateur de pratiques sexuelles masculines ancestrales, banalisées - mais destructrices - couvertes jusqu'ici par des silences, des sourires entendus, de la majeure partie de la gent masculine de la société française, et aussi d'une part non négligeable de la gent féminine.

    Le plus stupéfiant de "l'affaire" - le plus choquant pour certains d'entre nous - aura été la manifestation immédiate d'une solidarité masculine - aveu spontané d'une connivence avérée - tentant de réduire l'événement à une banale affaire de "soubrette troussée" sans "mort d'homme", paroles venues d'intellectuels les plus respectés, de politiques les plus vénérés.

    Ces propos, tenus vingt ans après la loi sanctionnant le harcèlement sexuel, trente ans après la reconnaissance du viol comme un crime, nous montrent que la loi ne suffit pas, qu'il est plus facile de désintégrer un atome qu'une idée reçue. Ainsi, les agressions, abus, harcèlements sexuels, viols dont les femmes sont quotidiennement victimes seraient toujours pour certains hommes une simple manière d'affirmer leur supériorité de mâles dominants, sûrs de bénéficier de l'indulgence sinon de l'admiration de leurs semblables. Une sorte d'hommage, en quelque sorte, que les femmes sont priées d'accepter avec bonheur, humilité et... silence.

    Sauf que le monde a changé et les femmes aussi. Depuis peu il est vrai. A peine deux cents ans qu'elles ont droit à l'instruction. A peine soixante ans qu'elles peuvent voter. A peine cinquante ans qu'elles peuvent travailler sans autorisation de leur mari. A peine quarante ans que le mari n'est plus chef de famille. Il y a quarante ans justement, nous étions dans la rue pour exiger le droit à disposer de notre corps. A exiger son respect.

    Il faut croire que cela n'est rien au regard de siècles de domination masculine. Sans doute faut-il du temps pour que le cerveau masculin comprenne que le pouvoir politique ne met plus l'homme au-dessus des lois.

    Le droit de cuissage ne fait plus partie des privilèges des puissants de ce monde, et c'est peut-être la première leçon que nous donne cette femme de chambre, "présumée victime", noire et immigrée de surcroît. L'affaire "aura peut-être pour effet de libérer la parole des femmes". Elles vont prendre conscience qu'elles ne sont pas coupables, mais victimes. Elles n'ont plus à avoir peur, à avoir honte, à se cacher, à fuir les moqueries, les ricanements. La loi qui protège le faible des abus des plus forts est là pour elles. Du moins en France.

    Déjà, un membre de l'actuel gouvernement vient d'être contraint de donner sa démission à la suite d'une plainte pour agression sexuelle.

    Déjà, la condamnation pour harcèlement sexuel d'un sénateur et maire socialiste va peut-être finir par donner lieu à son expulsion de l'organisation à qui il doit ses mandats. Mais cela dépend des dirigeants de cette organisation, où il bénéficie de soutiens puissants.

    Déjà, nous entendons parler d'une affaire qui remonte à 2010. Le parquet de Paris vient de la ressortir du placard. Elle concerne la plainte d'une femme de chambre d'un grand hôtel parisien contre un membre éminent d'un émirat arabe, qui a eu le temps de reprendre son avion.

    La police avait classé sa plainte sans suite après l'avoir dissuadée de la maintenir. Je me souviens du temps où j'ai voulu féminiser la police. C'était en 1983, et j'avais dû entendre les gémissements d'un syndicat de policiers qui avait tenté de me persuader d'abandonner mon projet au motif que leurs épouses ne l'appréciaient pas. Nous avons aujourd'hui quelques femmes dans les commissariats. Trop peu, à l'évidence. On y ignore superbement la loi sur l'égalité professionnelle.

    Que celui par qui "l'affaire" a éclaté soit un homme politique des plus éminents n'est pas neutre. Ce qui peut se passer dans une chambre à coucher ne relève plus du sacro-saint ordre "privé". Ou alors à quoi servent les lois contre les violences domestiques ? A l'évidence, elles sont ignorées d'une bonne partie de ceux-là mêmes qui les ont votées. Leur silence a pu bénéficier à l'assassin de Marie Trintignant, qui a pu s'en tirer avec quatre à cinq années de prison. Il n'y a pas si longtemps. Pas très cher, finalement, pour un meurtre.

    Déjà Simone de Beauvoir avait dénoncé, dans un article titré "De l'urgence d'une loi antisexiste", paru dans Le Monde du 19 mars 1979, la décision de la cour d'assises des Yvelines qui avait acquitté un homme ayant frappé sa femme jusqu'à ce que mort s'ensuive et l'avait laissée agoniser sur le carreau. J'eus la faiblesse de croire qu'une loi antisexiste s'imposait en France en 1983, d'autant qu'elle faisait partie des 110 propositions du président François Mitterrand. Il suffisait d'ajouter le mot sexe à la loi antiraciste. La réaction machiste fut d'une telle violence que le projet ne fut jamais inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Et ce sont les Espagnoles du gouvernement de Zapatero qui, plus tard, en ont bénéficié.

    Ce sont les féministes qui, depuis deux cents ans, lentement, péniblement, arrachent ces lois en France. Oui, elles remettent en cause l'ordre patriarcal établi. Des hommes nous soutiennent. Trop peu. Trop discrètement. Nul n'ignore que chaque nouvelle loi en faveur des femmes affaiblit le pouvoir masculin dominant, en place depuis plus de deux mille ans. Ses défenseurs ne s'y trompent pas.

    Ce n'est pas un hasard si le viol collectif est une arme de guerre, une façon pour les jeunes voyous des quartiers de s'affirmer lâchement dans les "tournantes".

    Ce n'est pas un hasard si le dernier bastion à conquérir est justement le lieu où se votent les lois. Et ce n'est pas un hasard si peu de féministes siègent à l'Assemblée. Le pouvoir reste masculin. Cette affaire est politique. Les partis politiques peuvent commencer à balayer devant leur porte. La bonne réponse est la parité. Partout. Et maintenant.

    Yvette Roudy, ancienne ministre socialiste des droits des femmes

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2011/06/28/le-scandale-dsk-est-une-affaire-politique_1542009_3232.html

  • Harcèlement sexuel, agressions sexuelles, etc. : à qui le tour ?

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    En France, la parole des vrai-e-s féministes a été ignorée sciemment tout au long des dernières décennies.

    Jamais un-e vrai-e féministe n'a été invité-e sur un plateau de télé ou de radio.

    Tout se passait (se passe encore) comme si les vrai-e-s féministes étaient invisibles, sinon pour être brocardé-e-s.

    Les vrai-e-s féministes (et non celles et ceux qu'on nous présente comme tel-le-s, précisément parce qu'ils/elles ne remettent rien en cause, comme par exemple les rédactrices du magazine Elle qui, comme l'ensemble de la presse dite "féminine", sont des collaboratrices de la domination masculine), n'ont jamais douté que le viol, le harcèlement sexuel et moral, les agressions sexuelles, etc., étaient toujours d'actualité, et non "derrière nous", comme l'a pu naïvement dire Eva Joly.

    Cette naïveté feinte ou réelle sur l'état actuel de la condition des femmes est une nouvelle preuve de l'état lamentable et moyenâgeux de notre pays.

  • Georges Tron : et un de plus ! En France, les esclaves commencent à parler et à comprendre qu'elles ont des droits

    http://www.francesoir.fr/sites/default/files/dynimagecache/375-0-4521-3215-494-351/sipa_00617460_000012.jpg

    Georges Tron, secrétaire d'État à la fonction publique est accusé de harcèlement sexuel.

    Le parquet d'Evry confirme le dépôt d'une plainte à son encontre.

    Après Dominique Strauss-Kahn, un autre homme politique est dans le viseur de la justice : une plainte a été déposée contre le secrétaire d'État à la fonction publique pour harcèlement sexuel.

    Le parquet d'Evry a confirmé mercredi une information révélée par le quotidien Le Parisien, sans toutefois préciser l'objet de cette action en justice.

     

    « Caresser les pieds »

    Cette plainte est portée par deux ex-employées municipales de Draveil, dont il est le maire.

    Ces deux personnes, qui ne se connaissaient pas au moment des faits, dénoncent des « gestes déplacées. »

    Me Collard, qui défend les deux plaignantes, évoque des faits « de harcèlement sexuels. »

    Georges Tron se serait permis de « leur caresser les pieds en toutes circonstances », des actes qui seraient ensuite devenus de « véritables agressions sexuelles. »

    Ces dernières, écrit le journal, « sont devenues dépressives au point de tenter de mettre fin à leurs jours. »

    « Balivernes »

    De son côté, Georges Tron conteste ces « balivernes », qualifiant ces allégations de « délirantes » et voit, dans cette action judiciaire, une « vengeance personnelle ».

    Le secrétaire d'État assure :

    « J’ai des dossiers sur elles, j’ai pris mes précautions. »

    Et de poursuivre :

    « J'observe que cela vient de Me Gilbert Collard, qui est un proche de Marine Le Pen, avec laquelle je suis en conflit depuis des mois. »

    Georges Tron « répondra par une plainte pour dénonciation calomnieuse » rétoruqe son avocat Me Olivier Schnerb.

     
     
     
     
     
     
  • Affaire Strauss-Kahn : la France (et ses "élites") découvrent le féminisme

    http://www.histoire-politique.fr/documents/01/dossier/images/N_1-Intro-Dossier-Bard01_470.jpg

    Grâce à l'affaire DSK, une petite partie de l'intelligentsia française commence enfin à s'émouvoir doucement d'un sujet dont elle s'était jusque-là toujours moqué.

  • "En France, l'enquête sur DSK aurait été étouffée" (Eva Joly)

    Aux naïfs qui pensent qu'il y a une justice en France et qui se demandent pourquoi des plaintes n'ont pas déjà été déposées contre DSK...


    "En France, l'enquête sur DSK aurait été... par lesgrandesgueules