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GHOST DOG - Blog végan abolitionniste, féministe universaliste, iconoclaste - Page 135

  • Un sujet tabou : la chasse en général et la chasse à courre en particulier

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    Communiqué du C.A.C.C. (Collectif pour l'abolition de la chasse à courre)
    http://www.abolitionchasseacourre.org/index.html

    Le ministre de l'écologie oppose par écrit une fin de non recevoir aux  abolitionnistes. Selon lui (ou plutôt selon le directeur des services vétérinaires qui signe cette lettre), la chasse à courre et la vénerie sous terre participent à la régulation des espèces (y compris celle du blaireau, espèce en danger dont on se garde bien d'estimer les effectifs !), alors que, de l'aveu même des veneurs, le « prélèvement » de la chasse à courre est négligeable.

    Comme nous rappelions que la chasse à courre est interdite dans presque toute l'Europe et que la France ne doit pas servir d'asile aux bourreaux, le ministère répond, avec un grand sens de l'à-propos, qu'elle est autorisée en Australie et en Nouvelle Zélande !

    Enfin, le ministère rappelle qu'il n'a jamais été question d'interdire la chasse à courre, sans doute pour signifier qu'il n'en sera jamais question. La chasse, malgré ce qu'elle a d'illégitime (réglée de façon dérogatoire ou secrète) et de scandaleux (du point de vue éthique comme du point de vue écologique) reste  une question d'État dont il est interdit de parler, bien qu'elle ne concerne que 0,01% de la population contre 73% d'opposants.

    Le sujet n'a pas même été abordé au « Grenelle »  de l'environnement, ce qui justifia un « Grenelle des animaux » : « Animal et Société ». Or, non seulement cette question taboue n'y sera pas davantage  évoquée, mais c'est le sénateur Bignon, président du groupe chasse à  l'Assemblée Nationale, qui a été pressenti pour s'en occuper.   

    Il est urgent d'obtenir la séparation de la Chasse et de l'État.

    La mobilisation continue.

    http://www.abolitionchasseacourre.org/communiques/communique_un_sujet_tabou.html

    Pétition contre la chasse à courre ici :

    http://www.ecologie-radicale.org/signez/index.cgi?code=cacc

  • Poulets fermiers : la demande massive des consommateurs britanniques fait exploser le marché... jusqu'en France

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    L'affaire est suffisamment sérieuse pour que célèbre journal The Independent en fasse sa une du 28 février : « une campagne d'information bouleverse les habitudes alimentaires de la nation ». En effet, les ventes de poulets élevés en plein air explosent au Royaume-Uni. Suite à l'une importante campagne d'information sur l'élevage intensif des poulets menée par la RSPCA et le siège international de la PMAF (CIWF), les ventes de poulets fermiers ont grimpé de... 35% !

    Depuis, l'ensemble des supermarchés britanniques essuient ainsi les plaintes de nombreux consommateurs, mécontents devant les rayons vides d'où les poulets élevés en plein air se sont envolés. Selon un responsable des supermarché Sainsbury's : « les ventes augmentent de 50 % d'année en année, ce qui signifie que nous n'avons jamais vendu autant de poulets " bien-être ". Cela signifie aussi que nous en vendrions encore davantage si nous en avions suffisamment pour répondre entièrement à la demande des consommateurs ».

    Afin de mieux y répondre, les supermarchés se tournent actuellement vers les filières alternatives en France, où existe une forte tradition de poulet fermier labellisé. Une preuve supplémentaire que, lorsque les consommateurs sont informés honnêtement, le bien-être animal et le succès économique peuvent composer un mariage heureux !

    http://www.pmaf.org/lettres/2008/newspmaf_100308.html#2

  • Jane Goodall : « Nous sommes ce que nous mangeons »

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    A 73 ans, la célèbre primatologue Jane Goodall engage un nouveau combat. Dans "Nous sommes ce que nous mangeons" (Actes Sud), elle lance un plaidoyer pour une alimentation responsable. Lors d’une récente conférence donnée à Paris dans le cadre de l’opération « L’école agit », la « vieille dame des chimpanzés » a présenté son action auprès de quelques centaines de collégiens : "J’ai eu une vie merveilleuse à étudier les chimpanzés. Au terme de ce travail, j’ai compris que la majorité des problèmes étaient liés à notre manière de vivre, en tant qu’occidentaux.

    Dans son livre, Jane Goodall dénonce notre "boulimie" occidentale de viande : 1,2 milliard de bœufs, vaches, veaux et moutons destinés à l'abattage vivent sur terre : 100 000 bovins sont abattus par jour aux Etats-Unis, 3 000 000 par an en France. Ce véritable continent d'animaux de boucherie, et la monoculture céréalière qui l'accompagne, occupent 25% des terres cultivées planétaires : « Quand des gens me disent qu'ils sont révoltés par les traitements que nous infligeons aux animaux, cela me met en rage. Que font-ils pour les empêcher ? Quels animaux mangent-ils tous les jours ? »

    Dans « Nous sommes ce que nous mangeons », le docteur Jane Goodall propose des réponses immédiates, accessibles à tous. Au-delà d'une synthèse des grandes questions alimentaires d'aujourd'hui, ce livre engagé propose des éléments concrets aux consommateurs qui veulent se réapproprier la liberté de bien se nourrir. Pour ce livre, « la difficulté c’était de trouver un peu d’espoir... mais il ne faut jamais abandonner : il y a toujours un moyen ! ».

    (Source : www.lemonde.fr)

  • 8 mars : Journée des femmes

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    Un féminisme gangrené par le relativisme

    par Micheline Carrier

    Aux insoumises de ce monde.

    Comme des otages atteints du syndrome de Stockholm (1), des féministes ont commencé depuis quelque temps à trouver des vertus à l’oppression et aux oppresseurs. Des silences aussi bien que des prises de position illustrent cette forme d’accommodement. Les exemples les plus courants sont ceux de la prostitution et des symboles religieux, par exemple le port du foulard islamique. Parce que quelques-unes l’ont affirmé, on s’est fait accroire que la plupart des femmes prostituées et des femmes portant le foulard islamique ont le choix. C’est commode, on n’a pas à remettre en question les codes patriarcaux profanes ou religieux qui incitent à faire un tel "choix", ni surtout à interpeller ceux qui en tirent profit : pères, frères, conjoints, patrons, collègues, amis, voisins.

    Au Québec, on marche sur des chardons si l’on s’avise de critiquer les valeurs sexistes et les coutumes misogynes de certains groupes ethno-religieux. Critiquer le sexisme des Québécois de souche, d’accord. Mais critiquer publiquement le sexisme des Québécois dont les coutumes et la religion écartent les femmes des lieux publics fréquentés par des hommes, leur imposent de se cacher ou de se raser les cheveux, les placent en retrait dans les lieux de culte ou leur interdisent certaines fonctions publiques, ce serait du racisme. Dénoncer le Vatican, mais pas les imams, les rabbins et les intégristes religieux bien que les uns et les autres voient les femmes comme des êtres à soumettre. On dit agir ainsi au nom de la "tolérance" et du "respect". L’égalité des femmes et des hommes ne concernerait-elle donc pas tous les groupes ethno-culturels qui composent la société québécoise ?

    Pour une féministe, c’est aussi un exercice périlleux de critiquer des positions ou des non-positions d’autres féministes. Plusieurs ont choisi de se taire de peur d’apporter de l’eau au moulin des adversaires, toujours à l’affût des divisions, ou de se faire reprocher leur "manque de solidarité". Quand des récalcitrantes insistent trop, on impose un moratoire ou la censure, comme cela s’est produit pour les débats sur la prostitution et sur l’extrémisme religieux dans des listes de discussions féministes. Tant de luttes menées par des femmes pour le droit de prendre la parole...

    La société entière est gangrenée par un relativisme multiforme, et le féminisme n’y échappe pas. Tous les systèmes de valeurs s’équivaudraient et, si on n’adhère pas à ce credo, c’est qu’on est une fieffée occidentale blanche, colonialiste et peut-être même xénophobe. On tente parfois de se faire accroire que porter le voile islamique (hijab, foulard, burqa) ne signifie pas autre chose que de porter un quelconque vêtement, comme on s’est fait accroire que la prostitution est simplement un “travail comme un autre“ et un mode de vie marginal. C’est un choix, et de quel droit discute-t-on le choix d’autrui ? Certaines "éprouvent" et "pensent" ce que toutes les femmes musulmanes sont censées éprouver et penser face aux critiques du foulard islamique. Elles se sentent "humiliées", "exclues", "rejetées", "jugées"... par procuration. Mais on a la solidarité sélective. Cette belle empathie s’étend-elle autant aux femmes musulmanes qui, au Canada comme dans le monde entier, refusent un symbole religieux qui s’accompagne le plus souvent de la perte de leurs droits fondamentaux, ces femmes qui subissent des menaces en raison de leur insoumission ?

    Tout le monde sait que, chez les musulmans, seules les femmes sont encouragées à "faire le choix" de porter un signe distinctif qui les stigmatise, mais on n’aurait pas le droit de s’interroger publiquement sur le sens et les conséquences de cette "distinction". Il me semble qu’une telle attitude n’a rien de féministe. Il y a plus d’indifférence ou de condescendance que de respect et de tolérance dans le fait d’accepter que des femmes canadiennes, quelle que soit leur origine, - en l’occurrence il s’agit de Canadiennes musulmanes - soient marquées publiquement comme des êtres mineurs et dangereux pour l’autre sexe, qu’elles soient utilisées ("instrumentalisées") comme porte-étendard idéologique et marginalisées par leur propre communauté. Pour démontrer ô combien elles sont tolérantes et solidaires, certaines ont même suggéré de manifester en faveur du droit de porter ce symbole imposé aux femmes musulmanes.

    Burqa "sanctifiée" et féminisme égaré

    Des féministes de l’université Wilfrid-Laurier “ont exprimé à l’unanimité leur frustration devant l’obsession actuelle autour du port du voile islamique et l’islamophobie grandissante“, rapporte Roksana Bahramitash, directrice à la recherche à la Chaire de recherche du Canada en islam, pluralisme et globalisation de l’Université de Montréal. (2) Car, bien entendu, le fait de critiquer le port du foulard islamique serait forcément faire preuve d’islamophobie... Quant à "l’obsession autour du voile islamique", elle découle du fait que ce symbole de la soumission des femmes contredit carrément tous les beaux discours qu’on tient sur l’égalité des sexes dans notre société. Selon celles qui le refusent, le port de ce foulard est souvent le prélude de l’érosion de droits sociaux et politiques. En outre, qu’y a-t-il d’"obsessif" à craindre les intégristes religieux - et non l’ensemble des musulmans - qui se servent de ce symbole pour imposer leurs messages et leurs valeurs à une société qui choisit la laïcité ?

    Et Roksana Bahramitash de proposer un défilé de solidarité pour le port du voile islamique dans les rues de Montréal, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. On manifeste déjà pour le droit de choisir "librement" d’être opprimé-es sexuellement (pour la prostitution, sa décriminalisation et celle du proxénétisme), pourquoi ne pas défiler aussi pour le droit de choisir l’oppression religieuse ? Oserai-je demander qui tire avantage de cette belle "ouverture" d’esprit ? Parmi celles qui défileraient dans les rues de Montréal ou de Toronto pour soutenir les porteuses du foulard ou hijab, combien ont déjà manifesté ou signé une pétition contre le harcèlement et les tortures infligés aux femmes qui refusent de le porter dans d’autres pays et même ici ? Ces femmes, qui luttent contre l’extrémisme religieux au prix de leur vie, appellent régulièrement à l’aide les féministes occidentales (3), qui sont trop occupées à démontrer qu’elles ne sont pas racistes.

    J’aurais honte, quant à moi, de participer à une telle mascarade dans les rues. Ce serait trahir toutes ces femmes qui résistent à l’oppression politique et religieuse avec un courage dont je me sentirais incapable. Toutes celles qui sont mortes et qui mourront pour défendre leur liberté. Pas au Moyen Âge, mais dans ce siècle et en cette année même. Plus de 40 femmes tuées pour "violation des règles islamiques", en Irak seulement au cours de l’année 2007. De plus, a-t-on déjà oublié les années sanglantes de l’Algérie quand des femmes ont été égorgées pour ne pas avoir fait le choix de porter le foulard ? Toutes ces femmes qui, au Québec et au Canada même, se taisent car elles ne sentent aucun soutien dans le non-interventionnisme de la plus grande partie du mouvement féministe. Peut-être pourrions-nous nous mettre à l’écoute également du message de Persepolis, ce dessin animé qui raconte en 90 minutes comment les Iraniennes sont revenues au Moyen Âge en moins de 20 ans.

    Farzana Hassan, présidente du Muslim Canadian Congress (à ne pas confondre avec le Canadian Islamic Congress), note que même la burqa est aujourd’hui “sanctifiée“ tant par les forces conservatrices islamistes que par la gauche occidentale qui l’endosse au nom du multiculturalisme. Mais rarement, dit-elle, les antécédents historiques de la burqa sont-ils évoqués au cours des débats. (4) Bien plus, ajouterais-je : il se construit une mythologie romantique et fantasmatique autour du voile, du hijab ou de la burqa, comme il s’en est construit une autour de la prostitution. Et des féministes participent allègrement à la construction et à la propagation des mythes.

    En octobre dernier, des membres d’une liste de discussion féministe pancanadienne évaluaient la possibilité de porter une burqa rose par "solidarité avec nos soeurs musulmanes", à la suite d’une invitation du Canadian Islamic Congress qui suggérait une Journée nationale de la "burqa rose" ("National Pink Hijab Day") pour recueillir des fonds destinés à la recherche sur le cancer du sein. Certaines disaient voir dans la burqa le choix de la "modestie" (un mot proscrit pour les Québécoises et Canadiennes de souche, mais réhabilité pour justifier l’oppression religieuse islamiste) en réaction aux modes occidentales... C’est le discours même des conservateurs et des intégristes. Il y a quelques mois, par exemple, un article du quotidien The Gazette de Montréal affirmait que les femmes voilées étaient de bien meilleures féministes que toutes ces femmes « qui se promènent pratiquement nues dans les rues. » (5) « Comme si, entre la robe de sœur et le bikini, il n’y avait pas de demi-mesure, commente une amie. La Vierge ou la putain ! Un retour au point de départ. C’est à cela aussi que le voile nous ramène. »

    Comment des personnes bien informées peuvent-elles manquer de discernement au point de soutenir la misogynie et la violence que représente le port de la burqa, imposé ou choisi ? Ne perçoivent-elles pas le cynisme d’une initiative qui cherche à donner de la légitimité à l’enfermement des femmes musulmanes dans un vêtement qui les rend littéralement invisibles et qui est la négation même du corps féminin - de la sexualité féminine considérée comme la source du "mal" -, en récupérant une cause populaire (la recherche sur le cancer du sein) qui touche intimement et dramatiquement les femmes dans leur corps et leur sexualité ? Comment peuvent-elles même songer à servir de caution à cette activité, à se laisser manipuler par des gens qui méprisent les femmes au point de vouloir les faire disparaître de leur vue ?

    Tarek Fatah, membre fondateur du Muslim Canadian Congress, a suggéré aux féministes de réserver leur empathie aux femmes qui se battent pour leur liberté et celle d’autrui au risque de leur vie. Il fait partie des musulman-es qui ont le courage d’affirmer publiquement leurs convictions en dépit des menaces (ce sont les opinions de ces femmes et de ces hommes qui fournissent les principales références de cet article). Les propos de Tarek Fatah, qui ne sont ni son premier ni son dernier appel aux féministes canadiennes, méritent réflexion :

    « La burqa n’a rien à voir avec la modestie ou la bigoterie. C’est la pire forme d’assujettissement des femmes, et elle reflète l’idée que des femmes sont des biens meubles. Ce sont les hommes qui ont imposé la burqa comme “instrument“ de modestie. Il est triste et tragique que certaines femmes adhèrent à cette misogynie au nom de l’égalité et des droits des femmes. Aujourd’hui, malheureusement, les porteuses de burqa ont pu convaincre beaucoup de féministes que si une femme choisit d’être une personne de seconde classe, on devrait respecter ce choix.

    « Des pratiques qui incitent et forcent des femmes à se mettre en retrait dans les lieux de prière, poursuit Tarek Fatah, qui les confinent à des sous-sols obscurs ou les isolent dans des endroits murés ne devraient jamais obtenir l’appui de quel que groupe de lutte pour l’égalité que ce soit, encore moins d’un groupe de femmes. Quand Raheel Raza a proposé la première prière musulmane animée par une femme à Toronto, elle a été menacée et traitée d’apostate, pourtant peu de féministes se sont levées pour défendre les droits des femmes musulmanes à diriger une prière musulmane. Maintenant, on parle avec sympathie et empathie des mêmes groupes qui condamnent les femmes musulmanes à la régression. (...). Les femmes du Pakistan, de l’Arabie Saoudite, d’Iran et d’Indonésie se battent contre les conservateurs fondamentalistes qui ont obtenu l’appui de la gauche libérale au Canada ! Les féministes canadiennes devraient s’inspirer de la féministe égyptienne Nawal Saadawi et de la féministe pakistanaise Asma Jahangir et non de la mascarade des "hijabs roses"... », conclut Tarek Fatah. (6)

    On n’a pas entendu de tels porte-parole musulmans à la Commission Bouchard-Taylor. S’il en avait eus, le co-président Gérard Bouchard, qui a affiché sa naïveté, feinte ou réelle, devant les critiques adressées au port du foulard islamique en tant que véhicule idéologique, aurait été mieux instruit d’un phénomène que connaît quiconque suit l’actualité depuis quelques années, et que doit connaître a fortiori un sociologue et historien.

    La condescendance peut être du racisme

    Une attitude condescendante à l’égard des symboles religieux imposés aux femmes musulmanes ne peut en rien aider ces dernières à affirmer leurs droits. Certaines diront peut-être qu’il revient aux femmes musulmanes elles-mêmes de mener leurs propres luttes, un argument qui relève du je-m’en-foutisme, non de la solidarité et du respect de la liberté d’autrui. À tout le moins ne leur rendons pas la tâche plus difficile en banalisant les signes de leur oppression. Quelle serait aujourd’hui, par exemple, la situation des femmes victimes de viol et de violence conjugale si le mouvement féministe ne les avait pas soutenues dans leur combat pour la reconnaissance de leur situation et le respect de leurs droits ?

    Le véritable racisme ne réside-t-il pas dans le fait d’accepter pour des femmes d’autres cultures ce qu’on a combattu pour soi-même pendant des décennies, c’est-à-dire l’oppression religieuse et politique ? C’est ce que laissent entendre deux intellectuelles ontariennes musulmanes, Haideh Moghissi et Shahrzad Mojab : « Tergiverser devant des pratiques culturelles nuisibles, comme le font des gens de la gauche et des féministes, c’est tolérer pour les autres ce qui est intolérable pour "nous". Cette attitude encourage le contrôle patriarcal des femmes qui n’ont pas eu la chance d’être nées blanches et occidentales », disent-elles. (7)

    Dans Internet, une Québécoise musulmane a posé le problème de cette façon : « [...] si l’on est d’accord sur l’universalité des droits des femmes, alors je ne comprends pas cette frilosité à l’attaquer (le voile) au nom d’un relativisme culturel ou de pluralité de points de vue. » Les déclarations de principe ne sont pas toujours suivies d’actions conséquentes. Comme la liberté de choix, l’universalité a connu au fil du temps bien des accommodements. Lire la suite de cet article.

    -  La deuxième partie de cet article est ici : "Un féminisme non interventionnisme face à l’extrémisme religieux".

    Notes

    1. Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à adopter un peu ou tous les points de vue de ceux-ci.

    2. “Un défilé de solidarité pour le port du voile“, Le Devoir, 31 décembre 2007.

    3. “Le Réseau international de solidarité avec les femmes iraniennes appelle à l’aide“, Sisyphe, le 24 novembre 2007.

    4. “The sanctification of the burka“, October 21, 2007.

    5. Henry Aubin, dans The Gazette, le 19 avril dernier.

    6. PAR-L, Octobre 2007, traduction libre de M. Carrier.

    7. Haideh Moghissi and Shahrzad Mojab, Of "Cultural" Crimes and Denials Aqsa Pervez, Znet, January 08, 2008.

    Mis en ligne sur Sisyphe, le 2 mars 2008

    Micheline Carrier

    P.S. Voir également la rubrique Femmes du monde. Une section sur les femmes musulmanes et une autre sur le foulard islamique.

    Source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2926

  • PMAF : Bien-être animal & consommation : des étudiants en économie découvrent de nouveaux enjeux

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    La PMAF a récemment animé au lycée professionnel de Bressuire (Deux-Sèvres) une série de conférences-débat sur le thème « Bien-être animal : quels enjeux pour la grande distribution ? », en compagnie de l'ensemble des étudiants de BTS Economie et gestion et des élèves de terminales STS. Pour ces élèves de filières économiques, cette action de sensibilisation aux enjeux économiques et sociétaux du bien-être animal était animée par Dominic Hofbauer, chargé d'éducation à la PMAF, et s'inscrivait dans le cadre du projet d'établissement autour de l'éducation à l'environnement et à la consommation.

    En effet, la progression constante de produits se prévalant d'une valeur ajoutée « éthique » (produits écologiques, produits issus du commerce équitable, produits issus de l'agriculture biologique...) témoigne d'une attention grandissante des consommateurs envers les conséquences - directes ou indirectes - de leurs actes d'achat. De nombreux indicateurs montrent que la préoccupation croissante pour le bien-être animal s'inscrit dans cette exigence de modes de production plus respectueux et plus justes.

    détails Plus d'informations sur les pages « bien-être animal » de notre site éducatif

    http://www.pmaf.org/lettres/2008/newspmaf_100308.html#2

  • Œufs de batterie : quand la poule vient enfin avant l'œuf !

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    Tandis que l'industrie de l'œuf sollicite un report de l'abolition des cages conventionnelles prévue en 2012 par une Directive européenne, cinq associations ont invité Michel Barnier à résister à la tentation de demander à l'Europe un nouveau délai. Dans une lettre ouverte adressée jeudi dernier au Ministre de l'Agriculture, la PMAF (Protection mondiale des animaux de ferme, la Fondation Brigitte Bardot, la Fondation 30 Millions d'Amis, la SPA, et la Société Nationale de Défense des Animaux, attestent des « sérieux problèmes de bien-être » posés aux poules dans les cages conventionnelles.

    L'élevage en cage est l'une des formes les plus manifestes de mépris de la vie des animaux, et de banalisation de leur souffrance en élevage intensif. Dans ces conditions, les poules ne disposent pas même de la surface d'une feuille A4 pour survivre. Les cinq associations donnent ainsi un nouveau coup de bec à l'élevage des poules en batterie en lançant une campagne d'écriture en direction du Ministère de l'Agriculture.

    Si, pour vous aussi, la poule vient AVANT l'œuf, demandez gratuitement, depuis les sites web des organisations, une carte postale à signer et envoyer au Ministre

    http://www.pmaf.org/lettres/2008/newspmaf_100308.html#2

  • La chasse tue

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    Les médias relatent parfois les morts par la  chasse, assez peu les blessés et jamais si certains blessés restent handicapés.

    Devinette : combien de blessés (forcément graves, étant donné le type de munitions et d’armes utilisées) et de morts faudra-t-il pour qu’un cessez-le-feu soit décrété à proximité des voies de circulation et des zones d’habitation et de vie afin que l’on puisse circuler, habiter et vivre hors de portée de ces armes de guerre ?  

    Encore deux non-chasseurs grièvement blessés par balle

     

    Dimanche 21 octobre 2007 vers 11h00, alors qu’il circulait à bicyclette sur une petite route de Sologne (CD 157) non loin de Saint-Florent-le Jeune (Loiret), un cycliste a été touché par une balle de gros calibre qui lui a perforé l’omoplate avant de ressortir au niveau du menton en brûlant la glotte.  

    Il a été transporté d’urgence à l’hôpital de Gien pour y être opéré. Ses jours ne sont pas en danger, mais les blessures sont très graves : la tête de l’humérus a été pulvérisée et le chirurgien n’a eu d’autre solution que de poser une prothèse. Aux dernières nouvelles (mi-février), le chirurgien estime que la victime ne récupérera pas une flexion de l’épaule supérieure à 90°. Cette personne restera donc handicapée.  

    En se rendant sur les lieux, on prend conscience de la situation. Trois miradors, séparés d’une cinquantaine de mètres, font face à un bois. Puis, dos aux miradors, un champ et la route sur laquelle circulait la victime. Les tireurs doivent toujours tirer « ventre au bois ». Or, le chasseur a ici de toute évidence fait fi de cette consigne élémentaire de sécurité pour prendre le risque de tirer en direction de la route sur le chevreuil qu’il visait (et qu’il a manqué : on est content pour le chevreuil). C’est un cycliste qui a été blessé, mais un automobiliste ou un promeneur aurait également pu se trouver là, à 250 mètres des miradors.

    L’enquête balistique est en cours.

    Bilan : une personne grièvement blessée, handicapée à vie, 13 000 euros de frais d’hospitalisation et d’intervention chirurgicale, sans compter les frais engagés par le SMUR.

    Le 2 février 2008, un autre non-chasseur a, dans la même région, été victime d’une balle « perdue » alors qu’il se trouvait sur l’aérodrome de Cosne-sur-Loire (Nièvre). Il a été touché au foie. Il est grièvement blessé. Transporté dans un premier temps à l’hôpital de Nevers, il a été transféré à Paris pour y être opéré à l’hôpital Cochin. L’enquête est en cours. Là encore, il y a fort à parier que le chasseur responsable du tir plaidera non coupable en se retranchant derrière le « tragique concours de circonstances ».

    Accidents ? Peut-être, mais uniquement à condition de considérer que le fait de tirer délibérément avec des balles de gros calibre en direction d’une route ou d’une zone habitée relève de l’inévitable et de la fatalité…

    On a longtemps considéré que les accidents de la route étaient une fatalité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, notamment grâce à la pression des associations de victimes. Pour la chasse, c’est malheureusement encore le cas. C’est tout juste si les victimes ne sont pas… coupables de s’être trouvées sur la trajectoire des balles.  

    Vous pouvez adhérer au RAC (Rassemblement Anti Chasse) : c'est dix  euros par an + une enveloppe timbrée avec votre adresse : RAC  Boîte Postale 50026    33702 MERIGNAC cedex. Vous recevrez plusieurs petits Bulletins informatifs (indiquez votre adresse Internet si vous en avez).

    http://www.antichasse.com/mailings_new/blesses.htm

  • L'Education nationale met un coup d'arrêt aux "leçons de corrida" en milieu scolaire

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    L'ÉDUCATION NATIONALE MET UN COUP D'ARRÊT « AUX LEÇONS DE CORRIDA » EN MILIEU SCOLAIRE   

    Claire Starozinski a été reçue, le 8 février 2008, par David Teillet, chef de cabinet de Xavier Darcos, pour dénoncer la bienveillance complice dont bénéficient certains toreros, invités dans les établissements scolaires pour faire du prosélytisme et même y donner des « leçons de corrida ».

    Quatre jours plus tard, le 12 février, David Teillet écrivait aux recteurs concernés leur affirmant qu’ « il n’est pas dans le rôle de l’Éducation nationale d’assurer la promotion de la corrida auprès des enfants » et demandant que « les opérations menées dans les établissements scolaires soient exemptes de tout prosélytisme et qu’elles puissent réunir les différents acteurs œuvrant dans ce champ. »

    L'Alliance Anticorrida ne peut que se féliciter de la prise en compte de cette dérive au sein des établissements scolaires et du succès rapide de son intervention auprès du ministre.

    D'ores et déjà, Claire Starozinski, la fondatrice de l'association, interviendra, à la demande d'une enseignante, devant trois classes de troisième dans un collège de Montpellier, le 4 avril, pour évoquer le douloureux visage de la corrida. Pour l'instant, la partie adverse n'a pas daigné répondre aux sollicitations du professeur organisateur de ces débats.

    L'Alliance Anticorrida espère que le gouvernement poursuivra dans cette voie en interdisant l’accès des arènes aux moins de 15 ans ainsi que d'autres points dont il sera prochainement question aux rencontres « Animal et Société » qui seront officiellement lancées par le ministre de l'Agriculture  mercredi 5 mars.

    ***

    GRANDE CAMPAGNE INTERASSOCIATIVE AVEC L'ASSOCIATION ESPAGNOLE FAADA

    Rappelez-vous, à l'appel de FAADA, le 12 juin 2007, nous étions 3 000 à Barcelone pour contribuer à rallier La Monumental, dans un seul et même but : la ratification par le gouvernement de l'abolition de la corrida demandée par les Catalans depuis plus de trois ans.

    Aujourd'hui, à l'appel de FAADA, nous contribuons à une campagne en direction des agences de voyages que nous vous laissons découvrir ici.

    Trois tour-operator français ont déjà signé ce sondage. Vous pouvez participer à cette opération d'envergure européenne, en imprimant et en faisant remplir le document et nous le renvoyer, tamponné par votre agence de voyages, soit au format PDF, soit par courrier.

    Par ailleurs, notre dépliant « Touristes, fuyez les fiestas de sang » destiné à informer des fêtes sanglantes espagnoles est en cours d'actualisation, toujours avec le concours de FAADA.

    Christel Delorme

    Secrétariat-communication Alliance Anticorrida

    http://www.anticorrida.org/ 
  • Pietro Leeman, roi de la haute cuisine végétarienne à Milan

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    Premier cuisinier végétarien d'Europe « étoilé » par le guide Michelin, le Tessinois Pietro Leemann a reçu sa première distinction en 1996.

    Depuis, son établissement niché au cœur de Milan est l'une des meilleures tables de cuisine naturelle au monde.

    Installé dans la métropole lombarde depuis la fin des années 80, Pietro Leemann dirige un temple de la gastronomie et un restaurant pas comme les autres.

    Critiques culinaires du monde entier et clients sont unanimes : personne ne sait restituer le miracle de la nature dans une assiette, comme le fait le patron du « Joia ».

    Ses cuissons respectueuses des valeurs nutritives et des aliments, ses subtils mariages de saveurs et ses déclinaisons à l'infini d'un même légume de saison (et biologique) témoignent de son amour pour la nature, mais aussi d'une maîtrise technique hors du commun.

    Architecture gastronomique

    Pietro Leeman veut ainsi préserver le goût de chaque ingrédient (pas de fusion) afin de parvenir à une harmonie gustative globale.

    Véritable « architecte » en cuisine, comme il se décrit lui-même, il aime donner au plat une forme esthétique (comme ses étonnants œufs carrés) qui rappelle que, pour naturelle qu'elle soit, la cuisine n'en est pas moins une création humaine.

    « Je n'ai jamais cessé d'apprendre et de poursuivre mes recherches et mes explorations culinaires.

    Une formation continue qui m'a fait voyager sans discontinuer de 16 à 29 ans, en Suisse et dans le reste du monde », explique Pietro Leemann qui avoue aussi « cuisiner tout le temps. »

    Se sentant trop à l'étroit dans le carcan gastro-culinaire qui caractérise la nouvelle cuisine européenne du milieu des années 80, le Tessinois, fasciné par les cultures orientales, prend le large et part pour l'Extrême-Orient en 1986.

    Pas de retour en arrière

    Après un séjour de deux ans en Chine et au Japon, et une immersion totale dans la culture locale, Pietro Leemann revient sur le Vieux Continent.

    « Mais, je me sentais à l'étroit dans mon métier, tel qu'il était pratiqué à ce moment-là sous nos latitudes.

    J'ai vite compris que je n'avais plus ma place dans cette conception de la gastronomie.

    Je ne pouvais plus rentrer dans ce moule que j'avais quitté deux ans auparavant », se souvient le maestro.

    Dès lors, un choix s'imposait :

    « ou je bifurquais vers une autre voie, en rentrant dans les ordres par exemple, confie sans ironie ce chrétien pratiquant, ou j'ouvrais mon propre établissement pour y mettre en œuvre une cuisine en cohérence avec ma philosophie et respectueuse des dons de la nature ».

    Un temple zen

    Aussi tôt dit, aussitôt fait. Avec un groupe d'amis - qui ont quitté le navire après quelque temps - le Locarnais inaugure un temple zen de la haute cuisine naturelle et végétarienne dans le centre de Milan.

    Mais, les débuts sont laborieux.

    La carte des menus proposée par le « Joia » détonne avec les canons gastronomiques du moment.

    « Il faut s'imaginer que, lorsque nous avons ouvert, Milan ne comptait en tout et pour tout qu'un seul restaurant japonais. Aujourd'hui, il y en a 400! Sans compter une foule d'enseignes ethniques en tous genres... », se remémore le Tessinois.

    Mais, Pietro Leemann s'accroche et poursuit sa croisade, celle d'une «alimentation bonne et saine, pour vivre mieux, dans son corps et dans son esprit».

    Le temps finit par lui donner raison. Les mentalités évoluent et l'intérêt pour l'alimentation alternative comme pour la gastronomie végétarienne ne cesse de croître.

    Un choix éthique et spirituel

    Si la carte du « Joia » propose quelques rares mets à base de viande et de poisson, le grand chef a quant à lui définitivement tourné le dos à la chair animale, œufs compris.

    Au point que ce sont ses collaborateurs qui se chargent d'apprêter ces ingrédients.

    Plus le temps passe et plus le besoin de vivre rigoureusement selon les préceptes végétariens se fait sentir.

    « Aujourd'hui, me trouver aux côtés de quelqu'un qui mord dans une cuisse de poulet ou déguste un morceau de viande, me met très mal à l'aise.

    C'est une question d'éthique et de philosophie », confie Pietro Leemann.

    « La nourriture que l'on mange fait ce que nous sommes.

    La nourriture est dotée d'une charge énergétique incroyable, et je ne parle pas que de l'aspect nutritif.

    Certains aliments peuvent nous aider à élever notre degré de conscience spirituelle », ajoute le grand cuisinier.

    « Mon plat préféré ? Une assiette de riz basmati mélangé à des lentilles, le tout parfumé de gingembre frais ».

    Difficile de faire plus simple.

    La frénésie de la grande ville

    Mais, vivre en harmonie avec la nature et le plus sainement possible n'est pas toujours facile dans une ville aussi animée et frénétique que la métropole lombarde.

    « C'est vrai, soupire Pietro Leemann, c'est une lutte au quotidien, je dois constamment me recentrer sur moi-même.

    C'est pourquoi, je m'impose chaque jour un rituel spirituel et une hygiène de vie rigoureux, dont je ne m'éloigne jamais. »

    La rythme effréné, qui caractérise la vie milanaise a d'ailleurs poussé son épouse à revenir au Tessin, afin de permettre aux deux enfants du couple de grandir dans un environnement offrant une meilleure qualité de vie.

    « Cela fait deux ans que je passe deux jours par semaine auprès de ma famille dans le Val Maggia », explique ce papa de deux fillettes.

    Sous cet angle, le « Joia » représente un havre de paix et une sorte d'Eden au cœur de la ville.

    « C'est vrai, c'est un univers protégé.

    Mais c'est un choix, qui correspond à ma manière de fonctionner et de concevoir la vie. »

    Swissinfo, Nicole della Pietra à Milan

    http://www.swissinfo.ch/fre/a_la_une/Pietro_Leeman_roi_de_la_haute_cuisine_naturelle_a_Milan.html?siteSect=105&sid=8799362&cKey=1204556720000&ty=st&rs=yes

  • Grenelle des animaux : une arnaque de plus

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    Le Nouveau Grenelle : "Animal et société"
     Et voici qu'un nouveau Grenelle nous est proposé :         
     « Animal et société » sous la tutelle de Michel         
     Barnier, ministre de  l'Agriculture et de la Pêche.          
     Globalement l'ordre du jour  paraît tout à fait         
     satisfaisant. Les domaines thématiques offerts         
     au débat sont pertinents. N'était-il pas temps,         
     en effet, d'aborder cette grande mutation         
     contemporaine du « rapport de l'être humain        
     à l'être animal » ?        
     Nous devrions donc nous réjouir de voir nos         
     aspirations prises en compte par le pouvoir         
     en place. Pourquoi alors  cette colère qui         
     bouillonne en nous ?          
     Oh ! Ce n'est pas le titre, pourtant bien         
     réducteur, qui en est à l'origine.          
     Non, c'est le sentiment que tout est joué          
     d'avance. Un signal fort n'a-t-il pas été donné         
     dès le départ en donnant la présidence du         
     3e groupe : « Animal, économie et territoires »         
     à Jérôme Bignon, député de la Somme et         
     président  du groupe chasse à l'Assemblée         
     Nationale ?...     
     Tout un programme !!          
     Pouvait-il en être autrement ? L'annonce,         
     faite le 03/03 vient à point à quelques jours         
     des élections municipales... et l'ouverture        
     de ce Grenelle le 14 mars prochain         
     n'apparaît-elle pas comme une piqûre de rappel         
     à l'attention de toutes les personnes protectrices         
     des animaux ...pour le bon choix !!          
     Le seuil de crédulité est-il donc insubmersible ?        
     L'adage « chat échaudé craint l'eau froide » ne         
     serait-il valable  que pour l'intelligence des chats ?          
     1) Le pouvoir politique actuel n'a en face de lui aucun        
     pouvoir politique qui prenne fait et cause pour la        
     condition animale, pour "l'être vivant sensible",        
     pour le Vivant !! Les partis écologistes englués        
     dans les partis bipolaires obsolètes ne lèveront pas        
     le petit doigt !!          
     2) Les associations de protection animale,     
     prisonnières du « carcan apolitique », se contentent     
     de crier « au secours »... tout en espérant encore et     
     toujours que le « pouvoir » n'est pas aussi cynique     
     qu'il apparaît.          
     3) Les médias se précipitent sur les « people » et se        
     moquent superbement des millions d'animaux     
     souffrant des barbaries des activités humaines...    
     c'est sans doute pourquoi aussi les centaines d'êtres    
     humains victimes des guerres et attentats sont     
     banalisés dans les charniers de l'oubli quotidien.          
     Mais que peut-on faire... entre les vacances à la neige       
     et le retour au stress professionnel ou sentimental ?          
     1) Seule, la certitude d'affirmer que « quels que soient      
     les moyens dont on dispose, on peut toujours faire     
     quelque  chose » permet d'ouvrir le chemin.          
     2) Seul le statut politique permet de continuer le     
     chemin.          
     3) Seule l'interactivité permet de lui donner de     
     l'ampleur.          
     4) Seules la synergie et la solidarité permettent     
     de le rendre efficace.          
     Sinon, eh bien sinon, tous les pouvoirs bipolaires     
     qui se succéderont continueront de nous     
     « mettre en colère »…          
     Jean-Claude Hubert          
     Biocentriste          
     Secrétaire Général de la CVN          
     ***          
     http://www.agrisalon.com/06-actu/article-20092.php?wysistatpr=ads_rss_20092          

    Michel Barnier précise l’organisation des rencontres « Animal et société »

    [03/03/2008 18:17] Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche lancera les rencontres « Animal et société » le 14 mars prochain en présence des trois présidents choisis pour animer les différents groupes de travail : 

    Jean-Louis Etienne, médecin et explorateur français présidera le groupe « Les statuts de l’animal ». Ce groupe abordera notamment les questions juridiques et scientifiques concernant le respect de l’animal vivant et de sa protection contre la maltraitance. Ce premier thème répond à la nécessité de préciser les statuts juridiques de protection de tous les animaux qu’ils soient de compagnie, domestiques, sauvages ou utilisés en expérimentation.

    Jacques Pradel, journaliste radio et de télévision présidera le groupe « L’animal dans la ville ». Ce groupe de travail examinera les questions relatives aux animaux de compagnie, y compris les NAC1 et leur commercialisation. Ce groupe devra également formuler des orientations pour une meilleure gestion des chiens et des chats errants, des animaux présentant un risque, des pigeons des villes ou encore d’autres espèces afin de répondre aux questions posées par la présence de l’animal dans l’espace public.

    Jérôme Bignon, député de la Somme, présidera le groupe « Animal, économie et territoires ».Ce groupe analysera les questions portant sur l’utilisation de l’animal dans les activités économiques, de l’élevage d’animaux de rente aux spectacles faisant intervenir des animaux.

    1 Nouveaux animaux de compagnie