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Go vegan! - Page 39

  • "Comportement moral et valeur morale" (Gary Francione)

    http://www.disabledsportseasternsierra.org/20060727dog_team/20060727dog_team8722crww350hq.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Les humains cherchent habituellement à justifier leur oppression et leur exploitation des nonhumains en soulignant de prétendues différences empiriques.

    Une des nombreuses différences auxquelles nous faisons appel est que les nonhumains, contrairement aux humains, sont incapables de penser ou d’agir moralement.

    Nous prétendons que seuls ceux qui peuvent reconnaître leurs obligations morales envers autrui et agir en fonction de celles-ci peuvent être membres de la communauté morale et, puisque les animaux sont prétendument incapables de le faire, nous sommes justifiés de les traiter comme de simples choses n’ayant aucune importance morale.

    Cet argument est problématique pour au moins deux raisons.

    Premièrement, il présente un problème purement logique.

    Supposons que deux humains - un qui est normal et un qui est handicapé mentalement et incapable de reconnaître ses obligations morales envers les autres.

    Ces deux humains sont-ils différents ?

    Assurément.

    Est-ce que les différences entre eux impliquent que nous devions les traiter différemment ?

    Oui, bien sûr. Si quelqu’un est handicapé mentalement et qu’il est incapable d’obligations, nous pouvons refuser de le laisser s’engager contractuellement.

    Mais ces différences sont-elles pertinentes lorsqu’il s’agit de déterminer si nous pouvons utiliser un être humain comme sujet d'une expérience biomédicale sans son consentement, ou si nous pouvons prendre ses organes sans son accord, ou si nous pouvons le traiter comme le simple moyen, pour nous, d’atteindre nos propres fins ?

    La plupart d’entre nous seraient horrifiés à l’idée que nous utilisions des personnes mentalement handicapées comme sujets d’expérimentation, pour leurs organes, ou encore comme esclaves.

    Nous admettons que le handicap n’est pas une caractéristique pertinente lorsqu’il s’agit d’évaluer la moralité de l’exploitation de ces humains comme des ressources à la disposition des humains dits « normaux ».

    Deuxièmement, il présente un problème empirique.

    Est-il vrai que seuls les humains sont capables de réflexion et d’actions morales ?

    Nombre d’exemples d’animaux de plusieurs espèces ayant risqué leur propre sécurité physique afin d’aider autrui - conduite qui nous paraît avoir une grande valeur morale - sont rapportés.

    Des chiens entrent dans des maisons en feu pour secourir des humains; des ratons laveurs risquent leur propre sécurité pour aider des ratons aveugles ; des primates nonhumains emprisonnés dans des zoos agissent de manière à protéger des humains accidentellement tombés dans les cages.

    Un de ces exemples a été porté à mon attention par les étudiants du cours sur les droits humains et animaux que Anna Charlton et moi enseignons à l’Université Rutgers.

    Un chien au Chili a risqué sa vie pour aider un autre chien ayant été frappé par une voiture. Je ne dis pas que le chien s’est assis et a évalué ses obligations morales avant d’agir comme nous aurions agi.

    Et alors ? Le chien a agi de manière altruiste.

    Sa conduite ne peut être expliquée par les « instincts » ou être interprétée comme un comportement égoïste.

    Le chien a clairement et délibérément adopté un comportement qui présentait de sérieux risques pour sa vie.

    Et les humains, qui sont prétendument « spéciaux » parce que, contrairement au chien, ils sont des êtres moraux, ne se sont pas même soucié d’arrêter la voiture ou de ralentir.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/16/comportement-moral-et-valeur-morale/

  • Abattoirs : les animaux victimes des brutalités des employés

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    Des études scientifiques de l’Université de Cambridge ont montré que les moutons préféraient les visages souriants aux visages coléreux, non seulement chez leur propre espèce mais aussi chez les humains.

    Alors qu’ils filmaient le déchargement de ce camion rempli de moutons, les enquêteurs de One Voice ont vu un employé tirer un mouton par la patte puis en pousser d’autres sans ménagement : pourtant filmé avec une caméra ouverte, cet employé semblait donner libre cours à son agressivité.

    Les animaux victimes de ce traitement semblaient stressés et paniqués.

    Les enquêteurs de One Voice ont pu constater que cette désinvolture dans la façon de traiter les animaux lors de leur chargement ou de leur déchargement était la règle.

    Il est important de ne pas oublier que les animaux qui arrivent dans les abattoirs viennent de vivre une expérience nouvelle et sans doute pénible, le fait d’être retirés de leurs élevages – dans lesquels ils ont souvent passé toute leur existence – et d’être chargés sur un véhicule et transportés.

    Arrivés à l’abattoir, les animaux sont souvent effrayés, stressés, désorientés et se sentent perdus.

    Selon le Dr Keith Kendrick, spécialiste en neurosciences à l’Université de Cambridge :

    "Les moutons sont capables de reconnaître des visages qui ne diffèrent que de 5 %, si bien que nous avons pensé qu’ils seraient peut-être capables de reconnaître des émotions bien plus subtiles. Il s’avère qu’ils sont capables de distinguer aussi bien le sourire et la colère chez les humains que le stress et le calme chez leurs semblables. Il est dès lors possible que leur vie émotionnelle soit bien plus riche que ce que nous aurions pu penser ."

    Rota Nodari, S., Lavazza, A. et Candotti, P., Evaluation of rabbit welfare at stunning and slaughtering in a commercial abattoir, Ethology and Welfare, 9th World Rabbit Congress, Vérone, Italie, 10-13 juin 2008.

    One Voice

    Rapport :

    Derrière les portes des abattoirs de France
    Télécharger le PDF

    D'autres vidéos: http://www.one- voice.fr/ fr

    http://www.one-voice.fr/fr/article/manies-sans-menagement

    http://camaienne.blogs.com/dans_tous_ses_etats/images/2007/12/06/petit_prince_mouton.jpg
  • Le message erroné des néo-welfaristes (Gary Francione)

    http://www.vegetarianfoodsteps.com/GoVegan.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Parmi mes abonnements, se trouve le Farmed Animal Watch qui est publié périodiquement par le Farmed Animal Net, un groupe formé par des gens des organismes People for the Ethical Treatment of Animals, Farm Sanctuary, The Humane Society of the United States et autres.

    Le plus souvent, Farmed Animal Watch rapporte des enquêtes dénonçant les « abus » dans l’industrie de la viande/produits animaux ainsi que les efforts faits par cette industrie et par les agences gouvernementales pour « améliorer » le traitement des animaux. Selon leur site web :

    Farmed Animal Net s’efforce d’être une source objective et fiable d’informations de nature académique ou liée à l’industrie, adressées aux défenseurs des animaux, aux chercheurs, aux médias, au législateur et autres.

    En tant qu’enseignant, je suis favorable aux sources d’informations « objectives et fiables ».

    Mais je suis préoccupé par le message normatif véhiculé par plusieurs histoires racontées dans le magasine Farmed Animal Watch.

    Par exemple, dans le plus récent numéro (8 avril 2009), l’histoire suivante est racontée :

    1. ALLÉGATIONS D’ABUS DANS LA PLUS GRANDE USINE DE PRODUCTION D’ŒUFS DE LA NOUVELLE ANGLETERRE

    Le 1er avril, la police de l’État et des représentants du Département de l’agriculture du Maine ont procédé à un raid dans une usine de production d’œufs connue sous le nom de Maine Contract Farming and Quality Egg of New England, suite à la plainte déposée par le groupe Mercy for Animals (MFA), demandant que des accusations civiles et criminelles soient portées contre l’usine et ses travailleurs.

    Un enquêteur de la MFA a amassé des preuves d’abus envers des animaux commis dans cette usine de la mi-décembre à février.

    « Elles nous indiquent qu’il semble y avoir eu des violations très déplorables et flagrantes des règles concernant le bien-être animal à cet endroit », affirme le vétérinaire Don Hoenig pour l’État, à propos du dossier qui inclut : superviseurs et autres employés donnant des coups de pied à des poules vivantes pour les faire tomber dans des trous de fumier ; trous dans le sol des cages suffisamment gros pour que les poules tombent dedans, poules dont certaines parties du corps sont prises dans la cage, incluant près de 150 d’entre elles qui n’ont pas accès à de la nourriture et à de l’eau, cages contenant des cadavres décomposés et des œufs pourris ; poules tuées de manière cruelle et poules vivantes retrouvées dans les ordures (voir : http://tinyurl.com/cf2gaa).

    Le problème général, avec ce type de description, est que, même si elle se veut être un récit des faits objectifs, elle véhicule un message normatif implicite : qu’il y a une différence entre l’usine du Main, qui implique des « abus », et d’autres usines de production intensive d’œufs.

    La réalité est qu’il y a peut-être de petites différences, mais que le traitement de toutes les poules exploitées dans le cadre de l’industrie des œufs se voient soumises à rien de moins que de la torture.

    Selon l’histoire du Farmed Animal Watch, la Radlo Foods, un distributeur majeur d’œufs de la côte est, a annoncé qu’ « elle rompra ses liens avec Quality Egg et planifie de « devenir une compagnie qui n’utilise plus de cage dans les 10 prochaines années », ce qui, est-il rapporté, fera d’elle la première compagnie nationale de production d’œufs à le faire ».

    Cela laisse croire qu’il y a d’importantes différences entre la production d’œufs en batterie et la production d’œufs « sans cage ».

    Mais, comme le montre clairement l’excellent matériel éducatif produit par les défenseurs tels que Peaceful Prairie Sanctuary, une telle idée est insensée.

    La torture demeure de la torture.

    Les murs de la chambre de torture peuvent être peints d’une jolie couleur et être décorés de charmants tableaux, mais il s’agit toujours d’une chambre de torture et toute « amélioration » sert d’abord à faire en sorte que ceux qui infligent la torture se sentent mieux dans cet environnement et soient plus à l’aise par rapport à leur conduite envers les victimes.

    En tant qu’abolitionniste, je suis d’avis (et j’ai soutenu cet argument à l’occasion de nombreux essais et autre matériel disponible sur ce site, ainsi que dans mes livres et articles) que nous ne pouvons justifier l’utilisation d’animaux nonhumains sensibles, peu importe que leur traitement soit « humain » ou non.

    Même si nous pouvions faire l’élevage d’animaux sans leur infliger de souffrance ou de détresse et les tuer sans douleur, il serait tout de même moralement condamnable de le faire parce que la vie de tous les êtres sensibles a une valeur morale qui nous empêche de traiter ces êtres exclusivement comme des ressources.

    Mais la réalité pratique est que nous ne pouvons pas faire l’élevage d’animaux sans leur infliger de souffrance et de détresse, ni les tuer sans douleur; la réalité pratique est que tous les produits d’origine animale que nous consommons - qu’ils proviennent d’un supermarché local ou d’un vendeur haut de gamme qui offre des produits provenant d’animaux dits « heureux » ou encore d’une petite ferme locale - sont obtenus par le recours à des pratiques qui seraient clairement et incontestablement considérées comme de la torture si elles étaient appliquées à des victimes humaines.

    Il est possible que certaines productions aient recours à moins de brutalité que d’autres, mais toutes sont terribles; toutes impliquent de la souffrance, de la détresse et de la privation; toutes impliquent la mort.

    Le mouvement néo-welfariste, qui fait la promotion de l’idée que nous pouvons rendre ce système de violence et de mort meilleur ou plus « humain », promeut un message que je crois être faux.

    Je reconnais que les néo-welfaristes agissent de bonne foi lorsqu’ils font la promotion des œufs de « poules en liberté », de la mise à mort des poulets par asphyxie, ou des mesures telles que la Proposition 2 de la Californie.

    Je pense simplement que ces efforts sont sérieusement contre-productifs et je ne vois aucun indice permettant de croire que toutes ces campagnes font autres chose que de rendre les humains plus confortables à propos de la consommation de nonhumains.

    Nous avons assurément la responsabilité d’informer clairement le public à propos de la nature du traitement des animaux que nous consommons.

    Mais nous devons également rendre clairement compte du fait que notre système ne peut être amélioré de manière à régler les problèmes moraux les plus fondamentaux qui l’entachent.

    Nous ne devrions pas faire la promotion de l’idée selon laquelle certaines productions impliquent des « abus » et d’autres pas.

    Elles en impliquent toutes.

    Elles sont toutes moralement injustifiables.

    Nous ne devrions jamais utiliser le mot « humanitaire » pour décrire quelque aspect que ce soit de cette machine de violence, de torture et de mort.

    Récemment, Home Box Office a présenté un documentaire intitulé Death on a Factory Farm, qui porte sur les horreurs d’une ferme porcine de l’Ohio.

    Une réaction fréquente chez les gens qui l’ont vu était : « oui, il s’agissait d’une ferme horrible mais elles ne sont pas toutes aussi mauvaises, n’est-ce pas? ».

    La réponse courte est : oui, elles sont toutes mauvaises et, dans la mesure où certaines sont moins pires, elles sont tout de même horribles.

    Il y a une différence entre être torturé pendant 3 heures et être torturé pendant 3 heures et 5 minutes.

    Mais est-ce que la première séance de torture est moralement acceptable ou « humaine » parce qu’elle dure 5 minutes de moins?

    Nous devons nous débarrasser de ce fantasme qu’il sera un jour possible de produire des produits animaux sans torture.

    C’est impossible. Point.

    Je répète que je continuerais à considérer le fait de tuer des nonhumains comme moralement mauvais même si ce n’était pas le cas, mais c’est le cas.

    Consommer des animaux implique nécessairement que l’on encourage la torture.

    Il y a une réponse à la reconnaissance du fait que les nonhumains sensibles sont des membres à part entière de la communauté morale : nous devons devenir végans et utiliser des méthode créatives et non-violentes pour éduquer tout le monde à faire de même.

    Nous ne changerons jamais de paradigme moral si notre message est que le problème se situe au niveau des « abus » perpétrés dans une certaine usine de production d’œufs du Maine ou que les œufs de « poules en liberté » sont autre chose qu’un artifice permettant que nous nous sentions plus à l’aise de les exploiter.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/

  • L214 : chevreaux et agneaux, appel à soutien

    http://www.linternaute.com/nature-animaux/magazine/photo/les-bebes-de-la-ferme/image/chevreau-269114.jpg

    Avez-vous déjà côtoyé des chevreaux ? Sociaux et affectueux, ils sont extrêmement curieux et joueurs.

    Pourtant, les chevreaux que nous sommes allés filmer sur un des plus gros marchés aux bestiaux français, le marché de Parthenay dans les Deux-Sèvres, sont traités sans aucune bienveillance.

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    Sur ce lieu où s’échangent des marchandises vivantes, les chevreaux ne sont même pas des produits qu’il faudrait manipuler délicatement.

    Ils sont les sous-produits malvenus de la production de lait, des encombrants dont il faut se débarrasser et dont le prix de vente est souvent en dessous du seuil de rentabilité.

    En France, premier producteur européen de lait de chèvre, des centaines de milliers de chevreaux sont tués chaque année.

    Sur le marché de Parthenay, ce sont 600 d’entre eux âgés d’un mois au plus, qui furent manipulés, échangés et conduits à l’abattoir ce mercredi-là.

    Une cinquantaine d'agneaux subirent le même sort.

    L’arrivée au marché de Parthenay

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    Nous avons rapporté des images crues de pratiques routinières de ce marché.

    On y voit les éleveurs garer leur camionnette, puis débarquer – certains sans ménagement - les chevreaux et les agneaux dans des chariots en métal au fond ajouré.

    Sans litière ni eau pour s’abreuver, ils sont parqués dans un des hangars du marché aux bestiaux en attendant d’être chargés dans la bétaillère qui les conduira à l’abattoir.

    Entassés dans des caisses de transport exiguës

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    Lors du chargement, les animaux passent de main en main et sont projetés dans de petites cages.

    « Ils sont attrapés sans ménagement, qui par la peau du dos, qui par les pattes, qui par le cou, et balancés dans des caisses trop petites pour qu'ils puissent se tenir debout, la tête souvent cognée au passage. Les voilà entassés, serrés les uns contre les autres, apeurés, assoiffés » témoigne un de nos enquêteurs.

    On compte 5 chevreaux de 10 kg par cage et de 1 à 3 agneaux pesant jusqu'à 20 kg.

    Le transporteur utilise des cages exigües qui n'ont pas une hauteur suffisante pour permettre aux chevreaux et agneaux de se relever.

    Il viole ainsi la réglementation européenne sur le transport.

    Mettons fin à ces pratiques !

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    Une note interne du ministère de l’Agriculture de 2004 avalise, au mépris de la réglementation européenne, ces pratiques coutumières.

    Ce document n'a pas force de loi et le ministère de l'Agriculture outrepasse ses prérogatives.

    Nous vous invitons à prendre connaissance de notre communiqué adressé le 7 avril dernier aux médias ainsi que de la vidéo et du rapport d'enquête.

    Une galerie de photos est par ailleurs disponible sur notre site.

    Encourageant ! Les habitants des Deux-Sèvres ont été informés de ces abus en première page de La Nouvelle République du Centre Ouest.

    Le journal Centre Presse s'en est également fait l'écho.

    Appel à votre générosité


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    A défaut de pouvoir empêcher l'abattage des chevreaux, L214 a engagé des procédures judiciaires et administratives pour que les infractions aux règlements protégeant les chevreaux et agneaux ne soient plus tolérées.

    Nous avons besoin de votre soutien financier dans ces démarches coûteuses que nous renouvellerons chaque fois que nous serons témoins de situations illégales.

    Nous vous remercions très sincèrement de l'aide que vous pourrez nous apporter pour continuer ce combat que nous partageons avec vous pour aider les animaux.

    http://www.l214.com/lettres-infos/appel-soutien.html

  • Une petite chance pour les phoques de sauver leur peau

    http://www.sosgrandbleu.asso.fr/jour/actualites/phoques_noyes/phoque_noyes1_grande.jpg

    Le 25 mars dernier, les associations de protection animale tiraient la sonnette d’alarme à l’annonce de l’élévation du total autorisé de captures (TAC) pour l’année 2009, dans le cadre de la chasse commerciale aux phoques du Groenland.

    De fait, alors que les scientifiques préconisaient un TAC inférieur à 270 000 phoques, le gouvernement canadien a passé outre, en fixant à 280 000 phoque le TAC 2009.

    Pratiquée dans le golfe du Saint-Laurent, la chasse aux phoques commerciale est, d’après l’Ifaw (1), la « plus grande chasse de mammifères marins au monde ».

    Elle vise généralement les jeunes phoques, très prisés pour leur peau.

    Or, outre le fait qu’elle remet sérieusement en question la survie de l’espèce, cette chasse recourt à des pratiques pour le moins barbares, bien éloignées des notions de respect et de bien-être de l’animal.

    Pourtant, la situation pourrait avoir un rebondissement aussi inattendu que positif.

    En effet, dans un récent communiqué, l’Ifaw révèle que de nombreux chasseurs envisagent de ne pas participer à la prochaine période de chasse en raison de l’absence de marché, constatée cette année, pour la fourrure de phoque.

    A en croire l’organisation, le vendeurs ne toucheraient que 15 dollars par peau cette année, alors même que celle-ci se vendait à plus de 100 dollars en 2006.

    Or, pratiquer la chasse à de tels prix est difficilement viable pour les adeptes de cette pratique.

    Illustratif du phénomène, les peaux prélevées sur les 20 000 phoques abattus au cours de la première phase de chasse auraient été boudées des tanneries.

    Le mois dernier, une subvention provinciale québécoise de neuf dollars par peau aurait même été accordée aux chasseurs des Iles-de-la-Madeleine, le prix de vente initial étant de 30 dollars la peau.

    Il y a fort à parier que les récents mouvements au sein de l’Union européenne, visant à interdire le commerce des produits dérivés du phoque, ne soit pas étrangers à ce revirement de situation.

    Dans l’immédiat, les phoques ne seront pas les seuls à devoir se serrer la ceinture.

    Cécile Cassier

    1- Le fonds international pour la protection des animaux.

    http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3690

  • Quelques commentaires à propos de l’éditorial de Kristof portant sur la “viande heureuse” (Gary Francione)

    http://www.petadishoom.com/action/images/600-leather.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Dans l’édition d’aujourd’hui du New York Times parait un éditorial signé par Nicholas D. Kristof.

    L’éditorial est une ode à la protection des animaux et à la prétendue progression du développement éthique dont les réformes welfaristes témoignent.

    Pardonnez-moi de ne pas partager l’enthousiasme de M. Kristof.

    Plutôt que de répondre point par point, je me limiterai à trois commentaires généraux.

    Premièrement, les exemples auxquels renvoie M. Kristof sont les principaux concurrents du concours des réformes welfaristes les plus futiles de l’histoire moderne.

    Ceci inclut la Proposition californienne 2, la Directive de la Commission européenne sur les oeufs produits en batterie, et l’alliance diabolique entre les groupes de défense des droits des animaux et Burger King.

    J’ai déjà écrit à propos de tout cela et j’ai soutenu que ces réformes ne feront rien pour aider les animaux.

    Deuxièmement, renvoyant à ces différentes réformes de la « viande heureuse », Kristof déclare :

    À peu près à aucun moment de notre histoire cela n’aurait pu être possible, même pour les gens dotés de la sensibilité la plus raffinée (considérant que, pendant plusieurs siècles, ces personnes vertueuses n’étaient pas troublées par l’esclavage).

    Voilà une déclaration étonnante.

    M. Kristof ne semble pas être conscient que le Jaïnism, une des trois religions indigènes de l’Inde et, possiblement, l'une des plus vieilles traditions spirituelles du monde a, pendant plusieurs milliers d’années, soutenu que les animaux nonhumains ont une valeur inhérente.

    Les Jaïns pensent que le respect du principe de l’Ahimsa, c’est-à-dire de non-violence, exige qu’ils soient végétariens et qu’ils ne mangent pas de viande, ni poisson ou œuf.

    De plus, les Jaïns se dirigent de plus en plus vers l’adoption d’un régime strictement végétarien ou de la position végane.

    Ainsi, en dépit des applaudissements que Kristof adresse aux welfaristes occidentaux, ceux qui, il y a plusieurs siècles, avaient une « sensibilité éthique raffinée » sont allés beaucoup plus loin que les prétendus développements progressifs contemporains.

    M. Kristof paraît également ignorer que le souci pour le bien-être animal dans les civilisations occidentales n’a rien de nouveau.

    Le paradigme du bien-être animal domine légalement et moralement depuis maintenant 200 ans et nous exploitons aujourd’hui plus d’animaux et ce, de manières plus horribles encore, qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire de l’humanité.

    C’est passablement simple : le mouvement pour le bien-être animal ne fonctionne pas.

    Les règlements welfaristes procurent une très faible protection aux intérêts des animaux.

    Et cela s’explique par le fait que les animaux sont notre propriété; ils sont des marchandises.

    Protéger les intérêts des animaux coûte de l’argent et, généralement, nous n’acceptons de faire de telles dépenses que nous si nous espérons en tirer un avantage économique.

    Ainsi, nous exigeons que les gros animaux soient assommés avant d’être découpés afin de réduire les dommages subis par les carcasses et de limiter les accidents de travail chez les employés.

    Mais lorsque nous n’obtenons aucun avantage économique, nous ne protégeons pas les intérêts des animaux.

    Cela est clair et il faut chercher loin et longtemps pour trouver un contre-exemple.

    Le mouvement de défense du bien-être animal repose sur l’idée qu’il est acceptable d’utiliser des animaux pour les fins humaines parce qu’ils ont moins de valeur que les humains.

    Cette idée est reflétée par la théorie de Peter Singer, que Kristof approuve explicitement dans son éditorial.

    La première exigence du mouvement welfariste est que nous considérions l’intérêt des animaux à ne pas souffrir.

    Mais puisque la vie des animaux est jugée n’avoir peu ou pas d’importance morale, nous ne devrions pas être surpris d’apprendre que le degré de considération exigé est minime.

    Troisièmement, M. Kristof, malgré ses évidentes bonnes intentions, passe à côté de l’élément essentiel dans tout ça, soit le fait que les réformes en faveur de la « viande heureuse » qu’il louange avec enthousiasme ne feront que rendre le public plus à l’aise par rapport à l’exploitation animale et l’inciteront à continuer à consommer des produits animaux.

    Par exemple, même si la Proposition 2 californienne prend effet en 2015, les animaux de la Californie continueront d’être torturés ; la seule différence sera que cette torture portera alors le sceau d’approbation de la Humane Society of the United States, de Farm Sanctuary et des autres corporations pour le bien-être animal qui font la promotion de la Proposition 2.

    M. Kristof démontre mon propos.

    Dans l’avant-dernière phrase de son éditorial, il affirme :

    « Pour ma part, je mange de la viande, mais je préfère que cette pratique n’inflige pas de souffrance gratuite ».

    Voilà qui dit tout.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/09/quelques-commentaires-a-propos-de-leditorial-de-kristof-portant-sur-la-viande-heureuse/

  • La grande “victoire” du néo-welfarisme (Gary Francione)

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    Chères collègues et chers collègues :

    Dans mes écrits, j’ai défendu l’idée que les défenseurs des animaux ne devraient pas investir leur temps et leur ressources dans des campagnes ciblées parce que, tant et aussi longtemps qu’aucun mouvement politique en faveur de l’abolition de l’exploitation animale n’est sur pied, il n’est pas réaliste d’espérer que soit adoptée une loi qui augmenterait de manière significative la protection des intérêts des animaux par l’interdiction de différentes formes d’exploitation animale.

    Les néo-welfaristes, qui favorisent les campagnes ciblées et qui ne croient pas que l’approche abolitionniste/végane est nécessaire, pointent souvent en direction de l’« interdiction » anglaise concernant la chasse à courre des renards, comme l’exemple par excellence de l’efficacité avec laquelle les règlements welfaristes peuvent protéger les intérêts des animaux.

    Je pense que les défenseurs du néo-welfarisme font erreur.

    L’« interdiction » portant sur la chasse aux renards est une exemple classique de la futilité des campagnes welfaristes ne ciblant qu’un seul problème.

    L’« interdiction » empêche prétendument d’utiliser des chiens pour chasser les renards, sauf qu’elle permet aux chasseurs d’utiliser des chiens pour suivre des pistes et pour débusquer les renards.

    Il est légal, pour les chasseurs, d’utiliser des chiens pour débusquer un renard (ou un autre mammifère sauvage) et ensuite de tuer l’animal ou d’utiliser un faucon pour tuer l’animal.

    Les supporters de la chasse se moquent de la loi et encouragent l’exploitation de toutes ses lacunes, ce qui fait en sorte que plus de renards sont tués qu’avant l’« interdiction ».

    La BBC rapporte que, quatre ans après la mise en oeuvre de l’« interdiction » :

    Pas une seule pourvoirie a fait faillite, il y a deux fois plus de chiens de chasse enregistrés qu’il y en avait il y a trois ans et - selon l’Alliance - le nombre de personnes qui chassent a augmenté de 11%.

    Avec les Conservateurs devant les Travaillistes dans les sondages - et qui promettent un vote libre sur le Hunting Act s’ils gagnent la prochaine élection - les supporters de la chasse sont convaincus que l’abrogation est maintenant une probabilité plutôt qu’une possibilité.

    Il est clair que l’« interdiction » portant sur la chasse aux renards n’est rien d’autre qu’une « interdiction » et un exemple classique de la futilité des réformes de type welfariste, portant sur un problème ciblé.

    La question de l’exploitation animale requiert un changement de paradigme moral.

    Ce changement doit commencer par l’éducation créative et non violente au véganisme.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/08/la-grande-victoire-du-neo-welfarisme/

  • "Et vous vous demandez pourquoi nous souffrons de schizophrénie morale ?" (Gary Francione)

    http://www.artisticsisters.com/virginia/llustrations/Schizo.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Voici un exemple – un parmi plusieurs, malheureusement – de la manière dont nous confondons nos enfants par rapport à l’exploitation animale.

    D’un côté, nous encourageons nos enfants à être attendris par les nonhumains en leur présentant d’attachants personnages nonhumains.

    De l’autre côté, nous utilisons ces mêmes personnages pour vendre des produits d’origine animale qui ont été obtenus par la torture d’animaux bien réels.

    Doit-on ensuite s’étonner de développer une schizophrénie morale en ce qui concerne les animaux ?

    Doit-on s’étonner du fait que la très vaste majorité d’entre nous reconnaît qu’il est mal d’infliger de la souffrance « non nécessaire » et la mort à des animaux, mais que la meilleure raison dont nous disposions pour justifier l’imposition de souffrance et la mort à  53 milliards d’animaux par année (excluant les poissons) est que nous apprécions le goût des produits animaux ?

    Est-il réellement surprenant que nous considérions certains animaux comme des membres de notre famille alors que, simultanément, nous plantons nos fourchettes dans le corps d’autres animaux ?

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/07/vous-vous-demandez-pourquoi-nous-souffrons-de-schizophrenie-morale/

  • Augmentation de l'expérimentation animale au Royaume-Uni (Gary Francione)

    http://2a.img.v4.skyrock.net/2a7/sos-souffranceanimal/pics/855518393.jpg

    Chères collègues et chers collègues :

    Les défenseurs du bien-être animal prétendent souvent que le mouvement de protection des animaux au Royaume-Uni a réussi à diminuer le nombre d’expériences menées sur des animaux vivants.

    Les données montrent, en fait, qu’il y a eu une augmentation de 21% de l’expérimentation animale depuis 1997.

    Gary L. Francione
    © 2009 Gary L. Francione

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/2009/04/07/augmentation-de-lexperimentation-animale-au-royaume-uni/

  • Veggie Pride - Lyon/Milan/Prague 16 mai 2009

    http://egalite.animale.free.fr/photos_acta/veggie_pride_acta.jpg

    Veggie Pride - Lyon/Milan/Prague 16 mai 2009

    Lettre d'info mars 2009

    1/ Veggie Pride 2009 à Lyon, à Milan et à Prague

    2/ Sites Internet

    3/ Organisation du défilé à Lyon

    4/ Section pour les familles végétariennes


    1/ Veggie Pride 2009 à Lyon, Milan et Prague

    Nous sommes heureux de vous annoncer que cette année, la Veggie Pride se déroulera à la fois à Lyon, à Milan et à Prague. Nous espérons vous retrouver dans une de ces villes le 16 mai 2009 afin de marcher ensemble et de prêter nos voix aux animaux.

    La Veggie Pride est une manifestation qui vise à permettre aux végétariens et aux végétaliens d'exprimer publiquement leur fierté de refuser de participer au massacre des animaux pour l'alimentation humaine.

    Vous pouvez consulter le compte rendu de la Veggie Pride 2008 en France ici et celui de la Veggie Pride 2008 en Italie ici.

    2/ Sites Internet

    La Veggie Pride est désormais un événement international. Pour cette raison, le site www.veggiepride.org se transforme en portail d'accueil international, avec les textes communs sur la Veggie Pride et la possibilité de signer le manifeste ; par contre, chaque Veggie Pride locale aura son site spécifique.

    Le site de référence pour la Veggie Pride française sera dorénavant www.veggiepride.fr. Ce site est maintenant en construction ; vous y trouverez bientôt toutes les informations concernant la manifestation du 16 mai prochain à Lyon.

    Le site de la Veggie Pride italienne est www.veggiepride.it.

    Le site de la Veggie Pride tchèque est www.veggiepride.xf.cz.

    3/ Organisation du défilé à Lyon

    Pour cette édition lyonnaise, nous souhaitons modifier le rythme de la journée en ponctuant le défilé de happenings variés. Les associations ou groupes sont invités à tenir des stands dans le but d'informer les manifestants ainsi que les passants sur le végétarisme ou la condition animale.

    Vous pouvez contribuer à faire de cette journée un évènement exceptionnel. La participation de chacun est importante, notamment cette année puisque la Veggie Pride française se déroule dans une ville qui est moins peuplée et moins habituée aux manifestations que Paris.

    Notre présence ne doit pas passer inaperçue.

    Nous vous invitons donc à :

    • signer et faire signer le manifeste sur le site www.veggiepride.org ;
    • préparer des pancartes et des banderoles qui expriment votre fierté d'être végétariens et végétaliens pour les animaux ;
    • diffuser cette lettre d'info chez vos contacts et sur les forums et listes de discussion ;
    • télécharger, imprimer et diffuser autour de vous le nouveau tract, en PDF à cette adresse ;
    • organiser des voyages en groupe dans votre ville ou région, pour partager les dépenses ; ou bien offrir d'héberger des militants si vous habitez à Lyon ;
    • vous inscrire sur le forum si vous souhaitez contribuer à l'organisation générale.
    • 4/ Section pour les familles végétariennes
    En 2008, les organisateurs de la Veggie Pride italienne ont lancé un appel au parents et enfants végétariens et végétaliens, en les invitant à participer à la manifestation et à créer une section spécifique dans le cortège.
    Cette année, nous voulons diffuser cet appel aussi aux familles françaises. Il est important de montrer à la société l'existence de personnes qui s'opposent à la « normalité » de l'alimentation carnée non seulement pour elles-mêmes mais aussi en tant que parents ; et aussi de montrer que les enfants peuvent être parfaitement capables de comprendre que manger les animaux n'est pas une preuve d'amour ni de respect envers eux.
    Pour les informations sur la section des familles, visitez le nouveau blog.
    http://www.veggiepride.org/fr/