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Libération animale - Page 117

  • Faut-il tuer pour vivre ?

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    par Karine Lou Matignon

    C'est bien là que le bât blesse : de volupté et de sensualité, il n’y a plus. La viande n’est plus gaie. Il y a belle lurette que les prières sacrées des fiers chasseurs-cueilleurs adressées en guise de remerciements aux esprits des animaux tués n’ont plus le moindre écho. Festoyer la bonne chère se heurte désormais à l’automatisation de la mort et au débitage hypertechnicisé des carcasses animales désincarnées. Comment en sommes-nous arrivés là ?

    L’histoire commence avec la prévoyance des hommes du Néolithique, qui firent de l’élevage le ressort nécessaire à l’épanouissement économique et démographique humain. Tandis que les animaux permettaient à nos ancêtres de s’humaniser par le partage - et de se régaler d’un sentiment de toute-puissance sur la nature -, les bêtes se sont rapidement vu attribuer des rôles précis, dotées de symboliques puissantes, tantôt déifiées, tantôt honnies. Dès lors, la viande n’était plus un aliment comme les autres, sa consommation réglementée, comme si un risque étrange mais bien réel s’était mis à peser sur l’homme. Pour l’ethnobiologiste Jacques Barrau, cette ambiguïté vient, “ d’une part, de ce sentiment de culpabilité qu’engendrent le sacrifice et la consommation de bêtes avec lesquelles nous nous sentons des affinités et, d’autre part, de ce quasi irrépressible désir de nous approprier leur énergie, leur “souffle vital”, en les dévorant. ”

    Aucune civilisation n’échappe à cette ambivalence, à ce pas de deux permanent entre plaisir et aversion. Alors on s’arrange comme on peut. C’est ainsi que les anciens Grecs ne mangeaient aucune viande de boucherie qui n’ait été sacrifiée sur les autels, toute viande non saignée se révélant immangeable parce que le sang, l’anima, le principe vital, était réservé aux dieux. En Égypte, les fermiers sédentaires de la vallée du Nil étaient friands de cochon, jusqu’à ce que sa consommation diminue, au 2ème millénaire av. J.-C., lorsque cet animal s’est transformé en offrande exclusivement dédiée à Osiris, dieu du Nil et de la végétation - sauf les nuits de pleine lune, où le porc pouvait fugacement flatter les palais humains.

    Les règles en matière de consommation animale ont ainsi pris racine dans le terreau anthropologique de la religion et de la mythologie, puis se sont diversifiées et complexifiées. “ S’interdisant de manger des viandes non saignées, mais refusant de verser le sang des victimes sur leurs autels, les chrétiens de l’Antiquité proscrivirent aussi la consommation des animaux sacrifiés selon les rites païens, note l’historien Jean-Louis Flandrin. À partir de là, on aurait pu imaginer deux attitudes : ou bien renoncer totalement à l’alimentation carnée comme impure, ou bien désacraliser la mise à mort des animaux.

    C’est la seconde que l’Église a officiellement choisie. Jusqu’au XVIIe siècle, on assiste à une lente réification de l’animal - que la théorie cartésienne de l’animal-machine achèvera d’affirmer -, à une banalisation de sa mise à mort et à l’effacement des scrupules chrétiens envers l’alimentation carnée. ” Les écorcheurs ont forte réputation. La boucherie devient un art. Puis s’opère une nouvelle transformation dans les consciences et les modes à partir du XVIIIe siècle : on commence à dénoncer le caractère sanguinaire et barbare de l’alimentation carnée. Tandis que le végétarisme se développe en parallèle avec les mouvements de défense des animaux, les mangeurs de viande délaissent certains abats qui choquent les sensibilités, comme par exemple les yeux de veaux. Pourtant, la chosification de l’animal se poursuit. Au milieu du XIXe siècle, sous l’impulsion du développement industriel, les abattoirs quittent le cœur des villes pour s’installer en périphérie, dans des lieux clos, interdits au public. Les élevages et les abattoirs deviennent géants, automatiques ; la mort de l’animal est euphémisée, les corps ne sont plus que des matériaux inanimés, abattus à la chaîne. Même la préparation et la présentation des morceaux carnés sur les étals des boucheries dissimulent l’animal ; l’odeur est fade, le sang absent, les têtes de veaux exsangues, les fourrures des lapins et les plumages des poulets disparaissent. On veut bien manger de la viande, mais pas l’animal.

    Cette banalisation/occultation de la mise à mort et de l’élevage concentrationnaire, du cadavre, nous amène aujourd’hui à un clivage qui rend finalement le goût de la viande bien amer : d’un côté, nous humanisons les animaux familiers qui partagent nos foyers ; de l’autre, nous méprisons les animaux que nous élevons par milliards chaque année pour les tuer et les manger. Sous nos latitudes, jamais le détachement, la distanciation et finalement la coupure entre l’homme et l’animal n’ont été aussi fortement symbolisées que par l’élevage moderne. On ne sacrifie plus à un dieu mais l’on abat au nom d’une logique agro-alimentaire. L’indécence réside dans l’indifférence. Alors, la société se réveille - la jeunesse en particulier - et s’offense enfin des traitements que l’on fait subir aux animaux. La crise de “la vache folle” a fait ressurgir ce rapport complexe que l’homme entretient avec la viande depuis qu’il s’est mis en tête de peindre l’animal sur les parois des grottes. Dépendant de la diversité, l’homme des origines a été contraint à l’exploration - et, à la symbolisation - et de fait, à la méfiance.

    Cette angoisse, nous la retrouvons aujourd’hui face aux aliments et surtout à la viande.

    À lire :

    Le Sang et la Chair, Noëlie Vialles, éd. de la Maison des sciences de l’homme.

    Les Français et leurs animaux, Jean-Pierre Digard, éd. Fayard.

    Célébration naturelle, Gary Snyder, éd. Le Rocher.

    http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=789

  • Belgique : plus de chiens ni de chats en magasin à partir de 2009

    http://www.chien-guide-paris.asso.fr/ycf682/boutique-peluche2.jpg
     
    13 avril 2007

    Ça y est ! Le combat mené depuis deux mois par les protecteurs des animaux trouve une issue heureuse. Le projet de loi interdisant la détention et l'exposition de chiens et de chats en magasin ainsi que l'achat à crédit a finalement été adopté ce matin en séance plénière à la Chambre par une large majorité : 82 voix pour, 28 contre et 2 abstentions. Le CD&V et le Vlaams Belang ont voté contre. Après sa parution au Moniteur belge, le texte deviendra enfin loi.

    Parce qu'ensemble on est plus fort, GAIA, Animaux en Péril, Veeweyde, Help Animals, la Chaîne Bleue Mondiale, la SRPA de Charleroi et 150 autres associations dont la Société Royale Saint-Hubert s'étaient rassemblés en collectif. Et cette mobilisation a porté ses fruits. Les actions et la pétition qui a rassemblé en un temps record 133 390 signatures ont fait pencher la balance en faveur des chiens et des chats....

    Source/Quelle: Plus de chiens et de chats en magasin à partir de 2009!

    http://www.gaia.be/fra/control.php?&topgroupname=&amp...

    http://www.animauxenperil.be/Chiens-mag/chien-mag-vote-pl...

  • Imagine Earth without people

    Humans are undoubtedly the most dominant species the Earth has ever known. In just a few thousand years we have swallowed up more than a third of the planet's land for our cities, farmland and pastures. By some estimates, we now commandeer 40 per cent of all its productivity. And we're leaving quite a mess behind: ploughed-up prairies, razed forests, drained aquifers, nuclear waste, chemical pollution, invasive species, mass extinctions and now the looming spectre of climate change. If they could, the other species we share Earth with would surely vote us off the planet.

    “15,589 Number of species threatened with extinction”

    Now just suppose they got their wish. Imagine that all the people on Earth - all 6.5 billion of us and counting - could be spirited away tomorrow, transported to a re-education camp in a far-off galaxy. (Let's not invoke the mother of all plagues to wipe us out, if only to avoid complications from all the corpses). Left once more to its own devices, Nature would begin to reclaim the planet, as fields and pastures reverted to prairies and forest, the air and water cleansed themselves of pollutants, and roads and cities crumbled back to dust.

    "The sad truth is, once the humans get out of the picture, the outlook starts to get a lot better," says John Orrock, a conservation biologist at the National Center for Ecological Analysis and Synthesis in Santa Barbara, California. But would the footprint of humanity ever fade away completely, or have we so altered the Earth that even a million years from now a visitor would know that an industrial society once ruled the planet?

    “9.7 Average eco-footprint of a US citizen, in hectares”

    If tomorrow dawns without humans, even from orbit the change will be evident almost immediately, as the blaze of artificial light that brightens the night begins to wink out. Indeed, there are few better ways to grasp just how utterly we dominate the surface of the Earth than to look at the distribution of artificial illumination (see Graphic). By some estimates, 85 per cent of the night sky above the European Union is light-polluted; in the US it is 62 per cent and in Japan 98.5 per cent. In some countries, including Germany, Austria, Belgium and the Netherlands, there is no longer any night sky untainted by light pollution.

    “18.7 Percentage of Earth's surface affected by light pollution”

    "Pretty quickly - 24, maybe 48 hours - you'd start to see blackouts because of the lack of fuel added to power stations," says Gordon Masterton, president of the UK's Institution of Civil Engineers in London. Renewable sources such as wind turbines and solar will keep a few automatic lights burning, but lack of maintenance of the distribution grid will scuttle these in weeks or months. The loss of electricity will also quickly silence water pumps, sewage treatment plants and all the other machinery of modern society.

    The same lack of maintenance will spell an early demise for buildings, roads, bridges and other structures. Though modern buildings are typically engineered to last 60 years, bridges 120 years and dams 250, these lifespans assume someone will keep them clean, fix minor leaks and correct problems with foundations. Without people to do these seemingly minor chores, things go downhill quickly.

    The best illustration of this is the city of Pripyat near Chernobyl in Ukraine, which was abandoned after the nuclear disaster 20 years ago and remains deserted. "From a distance, you would still believe that Pripyat is a living city, but the buildings are slowly decaying," says Ronald Chesser, an environmental biologist at Texas Tech University in Lubbock who has worked extensively in the exclusion zone around Chernobyl. "The most pervasive thing you see are plants whose root systems get into the concrete and behind the bricks and into doorframes and so forth, and are rapidly breaking up the structure. You wouldn't think, as you walk around your house every day, that we have a big impact on keeping that from happening, but clearly we do. It's really sobering to see how the plant community invades every nook and cranny of a city."

    With no one to make repairs, every storm, flood and frosty night gnaws away at abandoned buildings, and within a few decades roofs will begin to fall in and buildings collapse. This has already begun to happen in Pripyat. Wood-framed houses and other smaller structures, which are built to laxer standards, will be the first to go. Next down may be the glassy, soaring structures that tend to win acclaim these days. "The elegant suspension bridges, the lightweight forms, these are the kinds of structures that would be more vulnerable," says Masterton. "There's less reserve of strength built into the design, unlike solid masonry buildings and those using arches and vaults."

    But even though buildings will crumble, their ruins - especially those made of stone or concrete - are likely to last thousands of years. "We still have records of civilisations that are 3000 years old," notes Masterton. "For many thousands of years there would still be some signs of the civilisations that we created. It's going to take a long time for a concrete road to disappear. It might be severely crumbling in many places, but it'll take a long time to become invisible."

    The lack of maintenance will have especially dramatic effects at the 430 or so nuclear power plants now operating worldwide. Nuclear waste already consigned to long-term storage in air-cooled metal and concrete casks should be fine, since the containers are designed to survive thousands of years of neglect, by which time their radioactivity - mostly in the form of caesium-137 and strontium-90 - will have dropped a thousandfold, says Rodney Ewing, a geologist at the University of Michigan who specialises in radioactive waste management. Active reactors will not fare so well. As cooling water evaporates or leaks away, reactor cores are likely to catch fire or melt down, releasing large amounts of radiation. The effects of such releases, however, may be less dire than most people suppose.

    The area around Chernobyl has revealed just how fast nature can bounce back. "I really expected to see a nuclear desert there," says Chesser. "I was quite surprised. When you enter into the exclusion zone, it's a very thriving ecosystem."

    The first few years after people evacuated the zone, rats and house mice flourished, and packs of feral dogs roamed the area despite efforts to exterminate them. But the heyday of these vermin proved to be short-lived, and already the native fauna has begun to take over. Wild boar are 10 to 15 times as common within the Chernobyl exclusion zone as outside it, and big predators are making a spectacular comeback. "I've never seen a wolf in the Ukraine outside the exclusion zone. I've seen many of them inside," says Chesser.

    The same should be true for most other ecosystems once people disappear, though recovery rates will vary. Warmer, moister regions, where ecosystem processes tend to run more quickly in any case, will bounce back more quickly than cooler, more arid ones. Not surprisingly, areas still rich in native species will recover faster than more severely altered systems. In the boreal forests of northern Alberta, Canada, for example, human impact mostly consists of access roads, pipelines, andother narrow strips cut through the forest. In the absence of human activity, the forest will close over 80 per cent of these within 50 years, and all but 5 per cent within 200, according to simulations by Brad Stelfox, an independent land-use ecologist based in Bragg Creek, Alberta.

    In contrast, places where native forests have been replaced by plantations of a single tree species may take several generations of trees - several centuries - to work their way back to a natural state. The vast expanses of rice, wheat and maize that cover the world's grain belts may also take quite some time to revert to mostly native species.

    At the extreme, some ecosystems may never return to the way they were before humans interfered, because they have become locked into a new "stable state" that resists returning to the original. In Hawaii, for example, introduced grasses now generate frequent wildfires that would prevent native forests from re-establishing themselves even if given free rein, says David Wilcove, a conservation biologist at Princeton University.

    Feral descendants of domestic animals and plants, too, are likely to become permanent additions in many ecosystems, just as wild horses and feral pigs already have in some places. Highly domesticated species such as cattle, dogs and wheat, the products of centuries of artificial selection and inbreeding, will probably evolve back towards hardier, less specialised forms through random breeding. "If man disappears tomorrow, do you expect to see herds of poodles roaming the plains?" asks Chesser. Almost certainly not - but hardy mongrels will probably do just fine. Even cattle and other livestock, bred for meat or milk rather than hardiness, are likely to persist, though in much fewer numbers than today.

    “3.3bn Global population of cattle, sheep and goats”

    What about genetically modified crops? In August, Jay Reichman and colleagues at the US Environmental Protection Agency's labs in Corvallis, Oregon, reported that a GM version of a perennial called creeping bentgrass had established itself in the wild after escaping from an experimental plot in Oregon. Like most GM crops, however, the bentgrass is engineered to be resistant to a pesticide, which comes at a metabolic cost to the organism, so in the absence of spraying it will be at a disadvantage and will probably die out too.

    Nor will our absence mean a reprieve for every species teetering on the brink of extinction. Biologists estimate that habitat loss is pivotal in about 85 per cent of cases where US species become endangered, so most such species will benefit once habitats begin to rebound. However, species in the direst straits may have already passed some critical threshold below which they lack the genetic diversity or the ecological critical mass they need to recover. These "dead species walking" - cheetahs and California condors, for example - are likely to slip away regardless.

    “784 Number of species that have gone extinct in the wild since 1500 AD”

    Other causes of species becoming endangered may be harder to reverse than habitat loss. For example, about half of all endangered species are in trouble at least partly because of predation or competition from invasive introduced species. Some of these introduced species - house sparrows, for example, which are native to Eurasia but now dominate many cities in North America - will dwindle away once the gardens and bird feeders of suburban civilisation vanish. Others though, such as rabbits in Australia and cheat grass in the American west, do not need human help and will likely be around for the long haul and continue to edge out imperilled native species.

    “388 Number of species listed on the invasive species database”

    Ironically, a few endangered species - those charismatic enough to have attracted serious help from conservationists - will actually fare worse with people no longer around to protect them. Kirtland's warbler - one of the rarest birds in North America, once down to just a few hundred birds - suffers not only because of habitat loss near its Great Lakes breeding grounds but also thanks to brown-headed cowbirds, which lay their eggs in the warblers' nests and trick them into raising cowbird chicks instead of their own. Thanks to an aggressive programme to trap cowbirds, warbler numbers have rebounded, but once people disappear, the warblers could be in trouble, says Wilcove.

    On the whole, though, a humanless Earth will likely be a safer place for threatened biodiversity. "I would expect the number of species that benefit to significantly exceed the number that suffer, at least globally," Wilcove says.

    On the rebound

    In the oceans, too, fish populations will gradually recover from drastic overfishing. The last time fishing more or less stopped - during the second world war, when few fishing vessels ventured far from port - cod populations in the North Sea skyrocketed. Today, however, populations of cod and other economically important fish have slumped much further than they did in the 1930s, and recovery may take significantly longer than five or so years.

    The problem is that there are now so few cod and other large predatory fish that they can no longer keep populations of smaller fish such as gurnards in check. Instead, the smaller fish turn the tables and outcompete or eat tiny juvenile cod, thus keeping their erstwhile predators in check. The problem will only get worse in the first few years after fishing ceases, as populations of smaller, faster-breeding fish flourish like weeds in an abandoned field. Eventually, though, in the absence of fishing, enough large predators will reach maturity to restore the normal balance. Such a transition might take anywhere from a few years to a few decades, says Daniel Pauly, a fisheries biologist at the University of British Columbia in Vancouver.

    With trawlers no longer churning up nutrients from the ocean floor, near-shore ecosystems will return to a relatively nutrient-poor state. This will be most apparent as a drop in the frequency of harmful algal blooms such as the red tides that often plague coastal areas today. Meanwhile, the tall, graceful corals and other bottom-dwelling organisms on deep-water reefs will gradually begin to regrow, restoring complex three-dimensional structure to ocean-floor habitats that are now largely flattened, featureless wastelands.

    Long before any of this, however - in fact, the instant humans vanish from the Earth - pollutants will cease spewing from automobile tailpipes and the smokestacks and waste outlets of our factories. What happens next will depend on the chemistry of each particular pollutant. A few, such as oxides of nitrogen and sulphur and ozone (the ground-level pollutant, not the protective layer high in the stratosphere), will wash out of the atmosphere in a matter of a few weeks. Others, such as chlorofluorocarbons, dioxins and the pesticide DDT, take longer to break down. Some will last a few decades.

    The excess nitrates and phosphates that can turn lakes and rivers into algae-choked soups will also clear away within a few decades, at least for surface waters. A little excess nitrate may persist for much longer within groundwater, where it is less subject to microbial conversion into atmospheric nitrogen. "Groundwater is the long-term memory in the system," says Kenneth Potter, a hydrologist at the University of Wisconsin at Madison.

    Carbon dioxide, the biggest worry in today's world because of its leading role in global warming, will have a more complex fate. Most of the CO2 emitted from burning fossil fuels is eventually absorbed into the ocean. This happens relatively quickly for surface waters - just a few decades - but the ocean depths will take about a thousand years to soak up their full share. Even when that equilibrium has been reached, though, about 15 per cent of the CO2 from burning fossil fuels will remain in the atmosphere, leaving its concentration at about 300 parts per million compared with pre-industrial levels of 280 ppm. "There will be CO2 left in the atmosphere, continuing to influence the climate, more than 1000 years after humans stop emitting it," says Susan Solomon, an atmospheric chemist with the US National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) in Boulder, Colorado. Eventually calcium ions released from sea-bottom sediments will allow the sea to mop up the remaining excess over the next 20, 000 years or so.

    Even if CO2 emissions stop tomorrow, though, global warming will continue for another century, boosting average temperatures by a further few tenths of a degree. Atmospheric scientists call this "committed warming", and it happens because the oceans take so long to warm up compared with the atmosphere. In essence, the oceans are acting as a giant air conditioner, keeping the atmosphere cooler than it would otherwise be for the present level of CO2. Most policy-makers fail to take this committed warming into account, says Gerald Meehl, a climate modeller at the National Center for Atmospheric Research, also in Boulder. "They think if it gets bad enough we'll just put the brakes on, but we can't just stop and expect everything to be OK, because we're already committed to this warming."

    That extra warming we have already ordered lends some uncertainty to the fate of another important greenhouse gas, methane, which produces about 20 per cent of our current global warming. Methane's chemical lifetime in the atmosphere is only about 10 years, so its concentration could rapidly return to pre-industrial levels if emissions cease. The wild card, though, is that there are massive reserves of methane in the form of methane hydrates on the sea floor and frozen into permafrost. Further temperature rises may destabilise these reserves and dump much of the methane into the atmosphere. "We may stop emitting methane ourselves, but we may already have triggered climate change to the point where methane may be released through other processes that we have no control over," says Pieter Tans, an atmospheric scientist at NOAA in Boulder.

    No one knows how close the Earth is to that threshold. "We don't notice it yet in our global measurement network, but there is local evidence that there is some destabilisation going on of permafrost soils, and methane is being released," says Tans. Solomon, on the other hand, sees little evidence that a sharp global threshold is near.

    All things considered, it will only take a few tens of thousands of years at most before almost every trace of our present dominance has vanished completely. Alien visitors coming to Earth 100,000 years hence will find no obvious signs that an advanced civilisation ever lived here.

    Yet if the aliens had good enough scientific tools they could still find a few hints of our presence. For a start, the fossil record would show a mass extinction centred on the present day, including the sudden disappearance of large mammals across North America at the end of the last ice age. A little digging might also turn up intriguing signs of a long-lost intelligent civilisation, such as dense concentrations of skeletons of a large bipedal ape, clearly deliberately buried, some with gold teeth or grave goods such as jewellery.

    And if the visitors chanced across one of today's landfills, they might still find fragments of glass and plastic - and maybe even paper - to bear witness to our presence. "I would virtually guarantee that there would be some," says William Rathje, an archaeologist at Stanford University in California who has excavated many landfills. "The preservation of things is really pretty amazing. We think of artefacts as being so impermanent, but in certain cases things are going to last a long time."

    Ocean sediment cores will show a brief period during which massive amounts of heavy metals such as mercury were deposited, a relic of our fleeting industrial society. The same sediment band will also show a concentration of radioactive isotopes left by reactor meltdowns after our disappearance. The atmosphere will bear traces of a few gases that don't occur in nature, especially perfluorocarbons such as CF4, which have a half-life of tens of thousands of years. Finally a brief, century-long pulse of radio waves will forever radiate out across the galaxy and beyond, proof - for anything that cares and is able to listen - that we once had something to say and a way to say it.

    But these will be flimsy souvenirs, almost pathetic reminders of a civilisation that once thought itself the pinnacle of achievement. Within a few million years, erosion and possibly another ice age or two will have obliterated most of even these faint traces. If another intelligent species ever evolves on the Earth - and that is by no means certain, given how long life flourished before we came along - it may well have no inkling that we were ever here save for a few peculiar fossils and ossified relics. The humbling - and perversely comforting - reality is that the Earth will forget us remarkably quickly.

    Bob Holmes

    From issue 2573 of New Scientist magazine, 12 October 2006, page 36-41

    http://www.newscientist.com/channel/life/mg19225731.100

  • Florence Burgat : "La question morale de nos rapports avec les animaux"

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    Et si la question d'un sens moral chez l'animal était une manière détournée de poser la question morale de nos obligations envers les animaux ? L'éthique animale est-elle subordonnée à l'ontologie scientifique ?

    La question de la présence - ou de l'ébauche - d'un sens moral chez les animaux est parfois posée non pour elle-même, mais pour répondre à deux autres problèmes :-celui des éventuelles origines naturelles de la morale humaine ; celui d'un lien, jugé requis, entre les impératifs moraux que nous aurions à observer dans nos rapports avec les animaux et leur propre capacité à ne pas se présenter comme de purs êtres de nature, c'est-à-dire à faire eux-mêmes preuve de quelque sens moral.

    Pour ce qui concerne le premier problème, la morale ne se bornerait pas à un fait de culture, mais trouverait ses assises dans la nature. A la recherche des « fondements naturels de l'éthique » correspond celle d'un substrat biologique aux comportements moraux humains ; dès lors, l'organisme animal ne peut être totalement exclu de cette réflexion.

    Si les racines du comportement moral sont biologiques, se profile l'idée que, lorsque l'homme croit agir au nom d'une volonté libre, il n'est en réalité - comme l'animal - que l'instrument d'intérêts servant à faire prospérer son groupe social ou à pérenniser son espèce.

    Quelle conception de la nature et des animaux cette posture engage-t-elle ? Premièrement, l'entreprise de naturalisation de l'éthique prend ses distances avec le schéma classique d'une sauvagerie propre à une nature sans foi ni loi que viendraient contrer l'oeuvre civilisatrice et la puissance organisatrice de la raison.

    Deuxièmement, les présupposés comme la finalité des conduites dites « morales » ne seraient point d'ordre éthique, mais biologique. On reconnaît la thèse dite réductionniste. Exit la morale, supplément d'âme finalement superflu si la nature pourvoit si bien à l'intérêt général.

    On peut enfin mettre en doute la puissance d'une telle nature, et se demander s'il n'existe pas bel et bien des comportements moraux dignes de ce nom dans le monde animal. Mais est-on encore dans la nature, ce lieu par excellence de la répétition ? Ne se voit-on pas alors contraint de dénaturaliser, dans un même mouvement, le sens moral et les animaux eux-mêmes ?

    Les animaux feraient preuve, pour des motifs étrangers au code génétique et de manière aussi mystérieuse que la présence de « la loi morale » dans l'être de raison kantien, de sens moral. Pourquoi ne pas cesser, les concernant, de toujours chercher une explication fonctionnelle ou utilitaire, pour se tourner vers une conception hégélienne - que l'on retrouve chez Hans Jonas - de la vie animale comme liberté et comme inquiétude ?

    A ce point de la discussion, il convient de disjoindre deux aspects : l'assimilation de la nature au biologique, et celle-ci à l'animal. Les questions tapies dans cette assimilation sont de taille : l'animal n'est-il, de l'insecte au mammifère, rien d'autre que cet « être de nature » entièrement soumis aux déterminismes biologiques que d'aucuns convoquent encore afin de réduire à néant l'épaisseur ontologique des animaux et de leur monde ?

    A propos du second problème, on peut se demander s'il ne s'agit pas d'un nouvel argument discriminant repoussant un cran plus loin la véritable question morale celle qui a trait à la manière dont nous traitons les animaux. Après avoir décidé que, pour être dignes d'entrer dans la communauté morale, les animaux devaient faire preuve de quelque intelligence, d'une espèce de langage, d'un semblant de conscience, bref, être des esquisses de l'humain, voilà qu'il leur serait demandé d'être moraux !

    Ce faisant, ne renoue-t-on pas avec l'argument classique - et qui a encore ses défenseurs Luc Ferry, Janine Chanteur, Jean-Marc Varaut... - selon lequel, parce qu'il n'y a ni droit ni morale dans la nature, l'homme ne saurait attribuer aucun droit ni observer de devoirs moraux à l'égard des individus qui la peuplent. Au mieux doit-il, à des fins strictement anthropocentristes, se conformer à certains devoirs : en préservant le mande végétal d'agressions massives ou aveugles, il oeuvre à la conservation de son environnement et sert l'intérêt des générations futures.

    En adoptant le même type de réserve à l'égard de la faune sauvage, il tend à garantir un peu de ce merveilleux qui contribue à la beauté du monde... Sur un autre plan, en ne se livrant pas inconsidérément à la cruauté envers les animaux, il se montre fidèle à l'injonction kantienne - « La cruauté envers les bêtes est la violation d'un devoir de l'homme envers lui-même : elle émousse en l'homme la pitié pour les douleurs des bêtes, et par là affaiblit une disposition naturelle, de celles qui concourent le plus à l'accomplissement du devoir envers les autres hommes. »

    L'idée selon laquelle un semblant de morale existerait chez les animaux, sans que cela leur donne pour autant droit à notre considération morale, est ancienne. On la trouve notamment chez les théoriciens du droit naturel moderne. Ainsi, après avoir mis en évidence la disposition de bienveillance chez les animaux, Richard Cumberland referme le cercle de nos devoirs « au corps entier de tous les êtres raisonnables ». Samuel Pufendorf remarque à son tour que les bêtes présentent des attitudes comparables à celles que l'homme observe lorsqu'il suit les lois de la justice morale, mais il s'empresse d'ajouter que cette similitude n'est qu'apparente.

    Car les mouvements des bêtes ne sauraient être que le produit d'une disposition mécanique de leur nature, d'un penchant qu'elles ne font que suivre aveuglément. Si les effets sont semblables, les causes diffèrent profondément. Ce qui sous-tend cette argumentation est la réciprocité, dont on peut se demander si elle n'est pas d'une certaine manière reconduite avec l'actuelle interrogation sur le sens moral chez les animaux. Selon cette perspective en effet, vis-à-vis de ceux qui ne peuvent rendre la pareille, il ne saurait y avoir rien de juste ou d'injuste.

    Les services rendus par les animaux domestiques (animaux de travail, de consommation...) ne leur donnent au mieux droit qu'aux soins nécessaires à un rendement optimal. La communauté morale ainsi contractualisée trouve ses limites avec la capacité et la volonté de contracter. C'est tout autrement que Darwin aborda les choses. S’il tenta de mettre en évidence la présence d'un sens moral chez les animaux, il n'oublia point la question morale : il appela de ses voeux la réalisation de « l'une des dernières acquisitions morales », c'est-à­-dire la « sympathie étendue au-dehors des bornes de l'humanité ».

    Florence Burgat, philosophe, chercheuse à l'Inra

     

    Hors série Science et Avenir Juin/juillet 2004, p.73.

    A lire : Le Fondement de la morale, Schopenhauer (1841 ; Le Livre de Poche, 1978) ; Espèces et éthique - Darwin : une (r)évolution à venir, Yves Bonnardel, David Olivier, James Rachels, Estiva Reus (Editions Tahin Party, Lyon, 2001).

  • Freud : "Les enfants n'ont aucun scrupule à considérer les animaux comme leurs égaux"

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    À partir de 9 ou 12 mois, le nourrisson prend conscience de la différence entre son compagnon et une peluche, entre un être vivant et les objets. De la même façon, il établit très vite la différence entre l'animal et les adultes alentour. C'est d'ailleurs ainsi que le chat et le chien jouent un rôle important dans les processus d'identification.

    Ce que l'animal fait, l'enfant le fait aussi. Dormir ou manger, se déplacer ou jouer, tout contribue à ce que le petit humain prenne conscience de ses propres actions qui revêtent maintenant une signification dans son environnement.

    Des frères à poils

    C'est en 1937 que Freud s'est rendu compte du bénéfice qu'on pouvait tirer de la relation de l'enfant à l'animal en considérant le processus des identifications. L'enfant s'identifie à l'animal comme à ses poupées. Freud note que « les enfants n'ont aucun scrupule à considérer les animaux comme leurs égaux à part entière. Ils se sentent davantage apparentés aux animaux qu'à leurs parents, qui peuvent bien être une énigme pour eux. Dans un premier temps, la ressemblance est du côté de l'animal, la différence du côté de l'adulte. »

    On oublie souvent, indique Bernard Brusset, « que l'enfant est sans arrêt confronté aux limites de ce qu'il ne peut comprendre. Il est exclu non seulement d'un certain nombre d'activités des parents mais aussi des conversations familiales, de l'intelligence de ce qui se passe autour de lui. » Il partage cette situation avec l'animal. Le fonctionnement psychique de l'enfant est encore infiltré de manifestations magiques. L'animal devient une cible privilégiée pour ses projections identificatrices, libidinales ou destructrices et sert de reflet à l'enfant en lui montrant la vie dans sa réalité quotidienne. Ainsi, le petit homme va, au travers d'une adaptation mutuelle, acquérir un sentiment de confiance et apprendre à prendre ses responsabilités.

    Spontanément, dès l'âge de 3 ans, l'enfant s'identifie à ses amis animaux. C'est au travers d'identifications successives que l'enfant construit sa propre personnalité comme l'analyse Ange Condoret : « Ces identifications à l'animal n'en restent pas moins une sorte de langage qui, tout en déchiffrant le comportement de l'animal, aide les enfants à mieux se connaître, donc à s'accepter, et à capter pour leur propre compte les forces de l'animal : d'où la protection magique exercée par celui-ci. »

    Un confident à quatre pattes

    Au fur et à mesure que l'enfant grandit, l'animal va devenir un refuge, un confident à qui il va confier ses peines et ses joies. Le pédiatre anglais Winicott le formule très bien lorsqu'il écrit : « L'enfant a besoin de faire marcher son imagination, de rêver, de vivre dans un monde à lui. Il doit se distancer de ses parents et plus il est jeune, plus cela est difficile. La présence d'un chien facilite les choses. »

    Le jeune enfant attribue ses propres sentiments et ses réactions affectives à l'animal, qu'il considère, à juste titre, comme parfaitement capable de communication. Il va donc attribuer certains de ses problèmes à son animal et, à l'inverse, assimiler certaines de ses forces. Ces identifications se retrouvent dans les jeux de cet âge (chat, chat perché, etc.) où l'enfant prend la force et l'agilité de l'animal. Ange Condoret a montré que « le sentiment de contrainte qui peut être celui de l'enfant dans ses rapports avec ses parents va s'atténuer. Il pourra, grâce à l'animal, s'élever jusqu'à un pied d'égalité auprès d'eux. Il en naîtra une sécurisation qui ne peut être que favorable à l'épanouissement de sa personnalité. »

    Vers 4 ans, âge moyen de scolarisation, l'enfant rencontre de nouveaux modèles et diversifie ses identifications. Toutefois, son animal familier reste pour lui un élément de référence stable. Vers 6 ans, l'enfant est confronté au monde social des adultes, effarant et peu compréhensible, et se sent seul. La recherche d'une projection de ses besoins affectifs inassouvis est constante. Pour de nombreux enfants, l'animal domestique va jouer le rôle de confident, de refuge.

    Pour l'enfant, L'animal contribue à la socialisation de son jeune maître de 3 - 4 ans. Observant les comportements de son compagnon, l'enfant s'appréhende et s'accepte en s'identifiant à lui. Il lui prête les mêmes sentiments et s'imagine qu'ils passent tous les deux par des moments identiques d'émotion. L'enfant peut même aller jusqu'à rejeter la responsabilité de ses bêtises sur son animal afin de détourner les soupçons. D'autres fois, il veut apprendre des choses à son ami et se transforme en éducateur à l'image de ses parents à son égard.

    A l'âge de la première rentrée scolaire, l'enfant est confronté, en classe, à des épreuves que la présence de son compagnon l’aide à surmonter. Il devient le complice de ses peines et de ses joies, le confident de ses secrets.

    L'aide à un équilibre mental et affectif

    La période pré-pubertaireconditionne et prépare le psychisme de l'enfant. C'est souvent à cette époque, entre 6 et 12 ans, qu'un enfant désire un animal comme si une telle présence s'imposait pour son équilibre mental et affectif. Didier Delrieu l'explique ainsi : « pour édifier les bases de sa personnalité, l'enfant a recours à l'animal comme pour fortifier son expérience d'homme. Cette sollicitude s'accompagne d'un attachement profond. »

    Ange Condoret a montré comment la présence d'un animal modifiait les rapports intra-familiaux : « Dans le cas de relations enfants-parents perturbées, l'animal est désiré comme objet de communication et lieu de projection affective. Son arrivée provoque une décharge affective entraînant le déblocage de certaines inhibition : il déclenche ou favorise le discours. Les relations enfants-parents sont améliorées également du fait de la compétition qui s'instaure vis-à-vis de l'animal. Qui le soigne ? Vers quel membre de la famille se dirige-t-il spontanément ? Qui parvient à lui faire faire "le beau" ? Enfin, l'enfant pourra mieux, à travers ses relations avec l'animal, analyser son propre statut de fils/fille aimé-e, choyé-e. »

    Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/bebe/sa_1302_animal_02bis.htm

  • Intelligence animale

    http://www.nationalgeographic.com/ngkids/0407/images/stories_smart_title.gif

     
    ANIMALS ARE SMARTER THAN WE THOUGHT

    Recent research shows some species make tools, or exhibit planning and logic.

    By Robert C. Cowen

    Many animals exhibit smart behaviors. But do any of them show what humans would call "intelligence?" Some recently reported lines of research cautiously suggest that the answer is "yes."

    Chimpanzees have surprised a research team by making wooden spears for hunting. It's the first known example of weaponmaking by a nonhuman.

    Western scrub jays have shown future planning – rather than instinctive actions – in their food-caching behavior. Ravens have demonstrated logical thinking in solving a food-retrieval puzzle.

    Such revelations are beginning to enable scientists to make the crucial distinction between genetically hard-wired behavior or trial-and-error learning and "intelligent" thinking.

    Jill Pruetz of Iowa State University in Ames and Paco Bertolani at England's University of Cambridge reported the chimpanzee's surprising behavior earlier this month in the journal Current Biology. They observed it in southeastern Senegal.

    Chimps have often been seen to use sticks to retrieve insects such as termites for food. This time, a chimp carefully sharpened a stick to make a spear. It then thrust the spear into a hole in a tree to skewer a bush baby – a small primate that chimps regularly eat. The researchers saw 22 instances of such spear hunting. Scientists know that chimps make tools, including stone tools. Now they are seen to be making weapons. The more closely chimps are studied, the more humanlike traits they display.

    So, too, do some birds.

    Reporting their work in Nature last month, Nicola Clayton and colleagues, also at Cambridge University, showed how western scrub jays plan for the future.

    The food caches of these North American birds aren't random. Specific types of food are stored at specific locations to meet specific foreseeable needs. The scientists say their findings "suggest that the jays can spontaneously plan for tomorrow ... thereby challenging the idea that this is a uniquely human ability."

    Bernd Heinrich at the University of Vermont in Burlington and Thomas Bugnyar at St. Andrews University in Scotland go further. They explain in the April issue of Scientific American why they think their studies "have finally offered some hard proof that ravens are indeed intelligent, in that they are able to use logic to solve problems."

    The researchers set different ravens the task of retrieving food suspended at the end of a string that was tied to the bird's perch.

    But instead of dashing about trying to grab the food in midair, a raven would sit and study the situation for a few minutes. Then it would quickly go through the logically correct sequence to retrieve the food efficiently. The steps involve pulling up a loop of string and putting a foot on it to hold it, then pulling up more string, and so forth. Soon the bird had pulled up the entire string and obtained the food.

    In other tests, ravens showed that they could distinguish between individuals – both ravens and humans.

    A raven could then assess whether or not another individual was likely to have observed where that raven had stored food. The raven then knew which other individuals knew enough about its food caches to be potential thieves.

    Humans make such assessments all the time. Drs. Heinrich and Bugnyar note that "in this way, too, they [the ravens] are much like humans."

    http://www.csmonitor.com/2007/0329/p17s01-stss.html

  • Le Diable ne s'habille plus en Prada



    PRADA DIT NON À LA FOURRURE

    La célèbre marque de luxe Prada devient la première maison italienne à signer la campagne de la PETA contre l'emploi de la fourrure dans la mode.

    Pour Miuccia Prada, la fourrure n'a simplement plus sa place et n'est plus tendance.

    La société italienne, l'un des chefs de file de la mode mondiale, espère ainsi qu'elle pourra influencer les autres grands designers à se passer des fourrures.

    Prada, qui célébrera ses 20 ans l'an prochain, effectue ainsi un virage à 180 degrés. Lors de la présentation de la collection automne 2007 l'an dernier, la marque avait grand usage de peaux d'animaux.

    La PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) est une association de défense des droits des animaux militant contre l'expérimentation animale et son commerce.

  • Corrida

     
    « La corrida, c'est le refuge mélancolique de l'impuissance et le nomadisme de l'impunité qui cherchent à détruire la part humaine dans l'homme. Dans une ironie solennelle, de l'odeur du sang à l'impudeur, le toréador ne respire que la mort de l'innocence gisant à ses pieds. Où sont donc dans cette barbarie la compassion et l'intelligence du coeur qui assument le respect de la vie et la traversée vers l'Autre ? »

                                                                                                  Morad EL HATTAB,

                                                            Lauréat du Prix Littéraire Lucien Caroubi, Prix pour la Paix et la Tolérance

  • Wolfgang Puck bannit le foie gras de sa carte

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    LOS ANGELES
    - Le chef autrichien basé à Los Angeles Wolfgang Puck, qui
    régale chaque année les stars de cinéma avec le menu des Oscars, a annoncé avoir décidé de bannir de ses cuisines le foie gras. Motif: la fabrication de ce mets fait souffrir les animaux.

    Nourrir les canards de force fait grossir leur foie jusqu'à dix fois leurtaille normale", a relevé M. Puck dans un communiqué. Sa décision s'inscrit dans le cadre de l'adoption par le cuisinier d'une charte contre la maltraitance des animaux et en faveur des produits biologiques.

    M. Puck devance ainsi les directives du gouverneur de Californie ArnoldSchwarzenegger, qui a signé une loi interdisant le gavage des oies et canards d'ici à 2012 dans son Etat. Depuis septembre, Chicago (Illinois, nord) interdit à ses restaurateurs d'offrir du foie gras dans leurs menus, en vertu d'une décision de la municipalité estimant que le gavage est une
    méthode cruelle.

    Des sociétés de défense des animaux ont en outre lancé une plainte fin 2006contre le département de l'Agriculture de New York pour obtenir l'interdiction de la vente et de la production de foie gras dans cet Etat, considéré comme le principal producteur de ce produit aux Etats-Unis.

    Wolfgang Puck, 57 ans, qui a émigré aux Etats-Unis à l'âge de 24 ans, est àla tête d'une prospère entreprise gérant près de 100 restaurants, dont 14 de luxe, parmi lesquels les "Spago", lieux fréquentés par les grands noms de Hollywood.

    http://www.romandie.com/infos/ats/display.asp?page=20070323034614399172194810300.xml