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  • L’histoire oubliée des mines d’uranium de la réserve Spokane

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    L’écrivain américain Sherman Alexie, Indien Spokane et auteur, entre autres, du fabuleux Indian Killer évoquait récemment dans un article ses souvenirs d’enfance dans la réserve Spokane, où la population côtoyait les mines d’uranium.

    Sa grand-mère est morte d’un cancer en 1980. Quelques années plus tard, sa mère et d’autres membres de la tribu ont marqué en rouge sur une carte toutes les maisons dans lesquelles quelqu’un souffrait de cancer. Les routes sur lesquelles l’uranium était transporté en camion étaient recouvertes de points rouges.

    « Je me souviens avoir eu la certitude qu’à un moment de ma vie j’allais être malade », dit Alexie, l’auteur de succès qui vit a Seattle et qui a récemment gagné le prix National Book Award pour son livre. « J’ai peu de doute sur le fait que je vais avoir un cancer ».

    Le site nucléaire de Washington Hanford fait régulièrement la une des journaux. Les compagnies et les autorités fédérales ne remplissent pas leurs obligations, à savoir aider financièrement les travailleurs de la mine qui sont tombés malades, et les habitants de la réserve ne savent même pas qu’un tel programme existe.

    Dans la réserve Spokane, tout le monde a travaillé dans les mines d’uranium ou connaît quelqu’un qui y a travaillé. Et pourtant, aucun mémorial, aucune photo de ces ouvriers qui sont morts, pour la plupart, du cancer. L’attitude des gens envers la mine est ambiguë. Les habitants savent que leur terre a été empoisonnée, et qu’eux-mêmes le sont, mais ici, avec un taux de chômage s’élevant à 75%, travailler dans la mine semblait être la seule solution pour échapper à la pauvreté.

    [...]

    Les inquiétudes sur le réchauffement climatique et la demande croissante en électricité conduisent certaines personnes aux Etats-Unis à considérer le nucléaire comme une solution qui mérite d’être prise en compte. Le prix de l’uranium explose, incitant les prospecteurs à retourner dans les collines. Une livre d’uranium était vendue pour 7.10$ en 2000. Aujourd’hui le prix s’élève à 90$.

    « Les gens sont devenus fous d’uranium », dis Chuck Gulick, un inspecteur de mines de l’Est Washington. Au cours d’une récente réunion de l’Association de l’Extraction Minière du Northwest qui s’est déroulée a Spokane, il dit avoir été étonné par les discussions sur la reprise des explorations des mines d’uranium. « C’est comme si on revenait dans les années 70. C’est vraiment bizarre ».

    [...]

    Le mot « uranium » peut évoquer les images du champignon atomique et des déchets toxiques. Mais dans la réserve il faisait partie de la vie de tous les jours.

    Deb Abrahamson, la fondatrice d’un petit groupe d’activistes de la tribu qui demande le nettoyage de la mine, se rappelle son père, un travailleur du moulin, qui ramenait à la maison des billes dures de caoutchouc qui étaient utilisées pour écraser le minerai radioactif. Elles devenaient des jouets pour elle et ses frères et sœurs.

    Enfant, Harold Campbell jouait dans la poussière sous les énormes chariots de minerai qui étaient garés près de sa maison. Il habitait à côté du moulin, dans une petite agglomération nommée « La Ville Uranium ».

    Le corps de Chico Corral porte encore les cicatrices de son temps passé dans la mine. Il est tombé dans un trou et il s’est cassé le cou et quatre côtes. Il ramenait ses vêtements poussiéreux à la maison, ou sa femme les lavait. « Il y avait une machine à laver à la mine, dit-il, mais elle était toujours en panne ».

    Les risques ? « Personne ne les connaissait. Nous ne faisions que travailler. »

    [...]

    Est-il possible que le regain d’intérêt pour l’uranium déclenche une réouverture de ce site ? La compagnie estime qu’environ 3.5 millions kg s’y trouvent encore.

    Plus d’un demi-siècle après la découverte de l’uranium par la tribu, les leaders montrent peu d’enthousiasme pour relancer l’exploitation. Mais la tribu n’a pas interdit l’excavation d’uranium, comme les Navajos l’ont fait en 2005.

    Wynne, le conseiller de la tribu, dit avoir été contacté pour rouvrir la mine.

    « Je ne vois pas ce projet avancer. Si je dois voter aujourd’hui ou demain, je voterai ’Non’. Je suis plutôt quelqu’un qui aime passer du temps à l’extérieur. Je suis vraiment proche de mes traditions, j’aime la nature et je ne crois pas que nous le ferons encore une fois ».

    Sylvie Cardona

    http://www.aves.asso.fr/article.php3?id_article=681

  • Gary Francione ce soir à l'Ecobox !

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    Le mercredi 16 avril de 19h à 21h, Gary Francione fera une conférence publique à l’Ecobox (37, rue Pajol, 75018 Paris), où il parlera de sa théorie des droits des animaux, du véganisme et de l’approche abolitionniste.

    http://www.abolitionistapproach.com/fr/a-propos/

    Si vous souhaitez assister à cette conférence, et afin d’évaluer le nombre de personnes présentes, veuillez en informer les organisateurs  par courrier électronique : reservations@vegan.fr

    Un repas sera préparé par le collectif Food Not Bombs (http://fnbparis.canalblog.com).

    Pour plus de convivialité, vous pouvez contribuer à ce repas en apportant un plat végan à partager !

  • Que reste-t-il du Grenelle de l’Environnement ?

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    Après les autoroutes qui n’en finissent pas d’asphalter nos territoires, la spectaculaire reculade face au lobby des OGM, l’ASPAS, comme de très nombreux protecteurs de la nature, fait l’amer constat que ce très médiatique show ne sera malheureusement pas suivi de mesures concrètes. Le « Grenelle » s’annonce déjà comme une nouvelle Bérézina pour la protection de la nature, de l’environnement et du climat.

    Avant même que la loi « Grenelle » ne soit présentée devant les assemblées, nombre de parlementaires s’en donnent à cœur joie pour défendre à contresens de l’urgence écologique quelques lobbies anti-environnementalistes.

    Ladislas Poniatowski, chasseur invétéré et porte-parole du lobby cynégétique au Sénat, présentera le 13 mai prochain sa proposition de loi devant les sénateurs : une dixième loi chasse depuis 1994 !!!

    Au rang des propositions de M. Poniatowski (et des chasseurs) quelques perles dignes d’un véritable bêtisier :

    - Afin d’enrayer la chute du nombre de chasseurs, il est proposé d’alléger le coût du permis de chasse pour les très jeunes chasseurs de moins de 18 ans. Mais pour ne pas grever le budget de l’ONCFS le manque à gagner serait rattrapé  par une nouvelle augmentation de la taxe sur les cigarettes !!! Les fumeurs vont ainsi financer des armes pour les jeunes.

    - Les propriétaires fonciers se verraient obligés de faire réaliser un plan de tir sur leur terrain sur demande des fédérations départementales des chasseurs ! Soit la fin de la reconnaissance du droit de non-chasse qui avait valu, sur une plainte déposée par l’ASPAS, une condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
     
    L’ASPAS en appelle au Président de la République et au ministre de l’Écologie pour qu’enfin de véritables mesures soient prises pour stopper l’érosion de la biodiversité, lutter contre le réchauffement de la planète et préserver notre environnement. Tous points qui nous ont été présentés avant et pendant le Grenelle de l’Environnement, et que nous voyons s’éloigner de plus en plus.

    L’ASPAS en appelle également a un peu plus de réserve de la part des parlementaires vis-à-vis du très puissant lobby de la chasse.

    Contact presse : Pierre Athanaze – Président de l’ASPAS
    Tél. : 06 08 18 54 55

  • Un ours délaissé dans un zoo privé en Bosnie trouve refuge en France

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    Miljen, le 14 avril 2008 à Banja Luka 

    BANJA LUKA (AFP) - 16/04/2008 12h27

    Un ours brun souffrant de malnutrition dans un zoo improvisé du nord-ouest de la Bosnie a quitté mardi ce pays vers la France grâce à l'intervention d'une association française pour la protection des animaux.

    "Mis sous sédatifs, l'ours est transporté dans une camionnette spécialisée munie d'une cage. Il est accompagné par un vétérinaire français", a déclaré à l'AFP Bogdana Mijic, membre d'une association bosniaque pour la protection des animaux (NOA), qui a participé à cette opération.

    Pris en charge par l'association française Respectons, l'ours sera placé dans un refuge de cette ONG située à Saint-Léger-Vauban (département de l'Yonne, centre).

    Baptisé Miljen (Chéri), l'ours âgé de huit ans ne pèse que 75 kilos, alors que le poids moyen de sa race est de 200 kilos, selon la même source.

    Il a été découvert il y a un mois par un acteur serbe, Miljenko Kljakovic, lors du tournage d'un film près de la ville de Prijedor (nord-ouest), qui a alerté les ONG locales.

    Miljen avait été capturé alors qu'il n'était qu'un ourson, et mis en cage dans le zoo improvisé d'un hôtel privé près de Prijedor.

    Délaissé par les employés de l'hôtel, il a survécu pendant des années grâce à une baguette de pain quotidienne que lui apportait un ancien employé de l'hôtel, Darko Sevic.

    "Je suis heureux d'apprendre qu'il a été sauvé", a déclaré à la presse locale M. Sevic.

    L'association NOA affirme qu'en Bosnie, de nombreux autres animaux sauvages sont gardés dans des conditions déplorables dans des zoo privés improvisés.

    http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Un_ours_delaisse_dans_un_zoo_prive_en_Bosnie_trouve_refuge_en_France.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.a47057c7dfe28796b43253ce7d5a0260.381.xml

  • Œufs de batterie : McDonald’s et Unilever disent stop !

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    Deux géants de l’agro-alimentaire, Mc Donald’s et Unilever, renoncent officiellement à s’approvisionner en œufs issus des poules élevées en batterie.

    Une bonne nouvelle pour la Fondation 30 Millions d’Amis et les associations protectrices des animaux qui luttent depuis de nombreuses années aux côtés de la PMAF (Protection Mondiale des Animaux de Ferme) contre ces méthodes de productions.

    Chez McDonald’s, 95% des 123 millions d’œufs utilisés proviennent de poules élevées en plein air. D’ici 2010, tous les oeufs proviendront désormais de poules élevées en liberté. Cette garantie portera sur l'intégralité des oeufs servis chez McDonald's dans 23 pays de l'Union Européenne.

    Unilever (Maille, Amora, Hellmann’s, Calvé) est le second plus gros producteur du secteur alimentaire en Europe. En 2010, il n’utilisera plus d’œufs de poules élevées en cage pour la composition de ses recettes de mayonnaise, autres sauces et plats cuisinés. Cette garantie sera valable dans 11 pays d'Europe, dont la France.

    En faisant le choix de la responsabilité, McDonald’s et Unilever contribuent à ouvrir les cages de plus de 5 millions de poules pondeuses en Europe. Leur initiative a été récompensée le 16 avril 2008 par le prix Européen des « Good Egg Awards ».

    Pour autant, le combat de la Fondation 30 Millions d’Amis ainsi est loin d’être terminé puisqu’il reste encore 80% de poules élevées en batterie sur le marché européen.

    http://www.30millionsdamis.fr/acces-special/actualites/detail/article/271-ufs-de-batterie-mcdonalds-et-unilever-disent-stop.html

  • Les baleiniers japonais rentrent à Tokyo à moitié bredouilles

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    TOKYO (AFP) - Les baleiniers sont revenus au port de Tokyo après une mission de plusieurs mois dans l'Antarctique qualifiée de "succès" par les autorités japonaises, malgré les actions des écologistes qui ont perturbé une campagne de pêche au bilan en demi-teinte.

    Le Nisshin Maru, navire amiral d'une expédition baleinière comptant six bateaux et partie cinq mois, s'est amarré mardi matin aux quais du port de Tokyo avec ses 143 membres d'équipage.

    Les dockers ont tout de suite commencé à décharger les harpons et la chair de baleine congelée dans ce bateau-usine, une viande qui sera vendue sur les marchés aux poissons.

    Au cours de cette mission controversée qui aura duré tout l'hiver, la flotte japonaise a tué 551 petits rorquals, appelés aussi baleines de Minke. Les baleiniers comptaient pêcher 850 petits rorquals mais aussi 50 rorquals communs, plus grands, dont aucun n'a pu être tué par la flotte.

    La mission devait en outre tuer 50 baleines à bosse, mais l'ampleur des protestations internationales avait fait renoncer le Japon à ce projet avant le départ de l'expédition.

    Au final, la pêche a été moins bonne que prévu "à cause d'une série de protestations maritimes qui ont empêché la flotte d'atteindre ses objectifs", a déploré Shigeki Takaya, un responsable de l'Agence des pêches japonaise qui coordonne les opérations.

    "Nous allons prendre des mesures préventives, en recourant à des procédures légales et à la coopération internationale" pour éviter que ces perturbations ne se reproduisent, a-t-il assuré à l'AFP.

    Selon M. Takaya, toutefois, "nous pouvons considérer cette mission comme un succès car nous avons pu continuer nos recherches", a-t-il estimé, soulignant que le Japon était "fermement décidé à poursuivre la pêche à la baleine qui est fondée sur un traité international".

    Un moratoire international est en vigueur contre la pêche commerciale des cétacés, mais une tolérance est accordée aux chasses à buts "scientifiques".

    Une exception sur laquelle s'appuie le Japon pour justifier ses campagnes de pêche annuelles, même si la chair des baleines est ensuite vendue.

    Cet argumentaire est dénoncé comme un prétexte par les pays hostiles à toute chasse aux cétacés, aux premiers rangs desquels l'Australie, et par les écologistes, dont une association, Sea Shepherd, a harcelé les baleiniers tout l'hiver.

    Le bateau de l'organisation, le Steve Irwin, a suivi la flotte japonaise dans l'Antarctique et perturbé la chasse à plusieurs reprises.

    En janvier, deux militants se sont lancés à l'abordage d'un navire baleinier et ont été retenus deux jours par les pêcheurs japonais avant d'être relâchés.

    Début mars, les écologistes ont attaqué le Nisshin Maru à coups de bombes puantes - du beurre rance selon les militants, de l'acide piquant les yeux selon les baleiniers.

    Au final, l'association s'est félicitée d'avoir sauvé 500 baleines.

    L'Australie avait pour sa part dépêché un patrouilleur militaire sur place pour rassembler des preuves contre une pêche jugée illégale.

    Le capitaine du Nisshin Maru a accusé les uns et les autres d'avoir fait peser "un danger de collision" lors de ces manoeuvres.

    Selon un sondage paru en février, 56% des Japonais se disent prêts à manger de la baleine, contre 26% qui y sont opposés. Ce soutien est plus marqué chez les hommes âgés et plus faible chez les jeunes femmes.

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20080415/tsc-peche-environnement-prev-c2ff8aa.html

  • Après la fin des corridas à Fenouillet, corrida anti-journalistes place Wilson

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    SOCIÉTÉ - On ne sait s’ils sont aussi braves face aux toros qu’ils sont hargneux devant les journalistes. Toujours est-il que les fans de corrida que Didier Lacroix entraîne dans ses conférences de presse sont au moins bons pour faire la claque.

    Une semaine après la mise à mort de la corrida de Fenouillet par la nouvelle municipalité (voir « LibéToulouse » du mercredi 9 avril), l’ex-rugbyman chef de file des amateurs de tauromachie est venu expliquer son dépit devant la presse à l’Hollyday Inn de la place Wilson, ce mardi 15 avril.

    Ses partisans aficionados traitent de « connards » les journalistes et les sifflent quand ils ne se satisfont pas des approximations du maître de cérémonie.

    « C’est une embrouille politique aux municipales de Fenouillet qui a amené la nouvelle équipe à mettre son veto à l’édition 2008 ». Soit. Si la vision de Didier Lacroix est claire concernant ce chapitre, il est en revanche plus confus dès lors qu’il s’agit de parler chiffres.

    Représentant de la société Plaza Garona, propriétaire des arènes de Fenouillet et directeur de la société Socios Garona Organisation, principal sous-traitant de la défunte féria, l'ex-sportif fait homme d'affaires n’en a pas moins quelques trous de mémoire.

    Concernant les sous, il a ainsi « oublié à combien exactement » s’élève la dette supposée.
    Quant au prix des bodegas, il croit se souvenir que c’est « entre cinq et six mille euros ».

    Mais là ne serait pas l’essentiel. Ce que doivent retenir les journalistes, insiste-t-il, c’est qu’il perd de l’argent : « environ 120.000 euros en 2007 ». S’il persiste malgré tout, dit-il, « c’est par passion ».

    Les aficionados reprennent leur trompette: « Pourquoi est-ce Didier Lacroix qui prend la tête des mécontents, et non pas le comité des fêtes de Fenouillet ? » Cette première question vaut bronca à son auteur.

    Même traitement pour la journaliste de France 3 qui ose demander quelques comptes en s’inquiétant notamment des 80.000 euros supposés être dus par la feria à la Ville de Fenouillet.

    Noms d’oiseaux exotiques contre tel autre qui s’aventure à demander le montant des recettes et le prix de location des bodegas. « De quoi tu te mêles, c’est quoi ces questions ? » lui est-il très élégamment demandé.

    Rendez-vous à une date non encore précisée pour savoir enfin où se déroulera la prochaine corrida, « euh, hésite Didier Lacroix, si elle a lieu ».

    PhM.

    http://www.libetoulouse.fr/2007/2008/04/on-ne-sait-sils.html

  • Stop au championnat de déterrage en Saône-et-Loire

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    mardi 15 avril 2008 par Sylvie CARDONA

    Les associations de Saône-et-Loire nous informent de la programmation les 16,17, et 18 mai prochains à CLUNY, dans le cadre d’une « Fête de la chasse », du championnat de France de déterrage. Cette pratique barbare que nous avions déjà dénoncée lors du championnat de France de déterrage dans l’Allier il y a deux ans, ne doit en aucun cas être autorisée en Bourgogne.

    PETIT RAPPEL :

    Le déterrage a pour principe d’acculer un animal au fond de son terrier à l’aide de chiens. Ensuite un équipage creuse à l’aide de pelles et de pioches la galerie concernée afin de pouvoir attraper l’animal à l’aide de pinces puis de le mettre à mort ou, plus rarement, le relâcher à distance de son lieu de capture.

    Cela en pleine période de reproduction ! C’est la technique de chasse la plus cruelle pratiquée aujourd’hui en France. Elle est pourtant autorisée par un arrêté ministériel, y compris au mois de mai, lorsque les petits sont à peine sortis des terriers.

    Pour justifier le déterrage, les chasseurs invoquent généralement la régulation de certaines espèces, en réponse aux dégâts qu’elles occasionneraient aux activités agricoles. Cet argument est contestable car les dégâts commis par le blaireau sont en réalité minimes.

    Le blaireau se nourrit essentiellement de vers de terre, insectes, mollusques, micro-mammifères, fruits et tubercules. Cependant, les terriers creusés dans des parcelles agricoles peuvent ponctuellement causer de réels problèmes d’éboulement. C’est dans ce cas par exemple que la délocalisation ou, éventuellement la destruction des individus concernés parait légitime.

    Dans le cas où le déterrage est pratiqué uniquement pour faire concourir les chiens et s’amuser, non seulement cette activité ne présente aucune utilité, mais elle est aussi particulièrement perturbatrice pour la faune sauvage.

    Signalons enfin que le blaireau, particulièrement visé dans ce sport macabre, n’est pas dans un état de conservation favorable. Rappelons qu’il est protégé en Grande-Bretagne, Italie, Irlande, Espagne, Grèce, Belgique, Pays-Bas et au Luxembourg. Sauf en France...

    Merci de protester auprès de : Madame le Préfet - Préfecture de Saône-et-Loire - 196 rue de Strasbourg - 71000 MACON - FAX : 03 85 39 17 16

    Conseil Général de Saône-et-Loire - Hôtel du Département - Rue de Lingendes - 71026 MACON - Cedex 9

    Conseil régional de Bourgogne - 17 boulevard de la Trémouille - BP 1602 - 21035 DIJON CEDEX

    Sylvie CARDONA - Co-Fondatrice d’AVES France - Chargée de mission - Adresse de contact : Mairie de Dornes

    Bureau local AVES FRANCE – Nièvre - A l’attention de Sylvie Cardona
    58390 Dornes - sylvie.cardona@aves.asso.fr- Tél. : 06.28.08.23.46

  • Si Cyrulnik pouvait penser...

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    Suite au déplorable article de Boris Cyrulnik (paru ce mois dans « Tribune juive » et condamnant l'admirable livre de Patterson Un Eternel Treblinka), dont on attendait mieux décidément après ses propos dans Si les lions pouvaient parler. Essai sur la condition animale (Gallimard, 1998), je mets à la disposition de notre éminent psychanalyste hexagonal divers articles de l’historienne Elisabeth Hardouin-Fugier prouvant à quel point les nazis étaient peu les amis des animaux qu’il prétend.

    J’ajoute que l’eussent-ils été, cela ne fait pas pour autant des défenseurs des droits des animaux des nazis, de même que ce n’est pas parce qu’Hitler portait une moustache que tous les moustachus s’appellent Hitler. Ce  genre de "raisonnement", partout entendu, est nul, irrecevable et diffamatoire.

    http://tahin-party.org/textes/ferry127-151.pdf

    http://tahin-party.org/textes/ferry.pdf

    * * *

    L'objet du délit, paru dans « Tribune Juive » :

    "COMMENT DESHUMANISER LES HOMMES"

    Dans son livre Un éternel Treblinka (Calmann-Lévy), l'historien américain Charles Patterson compare le traitement réservé aux animaux au massacre des Juifs dans les camps d'extermination. Retour sur un odieux amalgame.

    En 2002 paraît aux Etats-Unis Eternal Treblinka : our Treatment of Animals and the Holocaust (Lantern Books), de Charles Patterson. Il s'intéresse aux douloureux rapports entre l'homme et l'animal depuis la création du monde.

    Traduit et publié en France en janvier 2008, l'ouvrage soutient la thèse selon laquelle « l'oppression » des animaux sert de modèle à toute forme d'oppression, et la « bestialisation » de l'opprimé est une étape obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit le travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s'en inspira pour la fabrication de ses automobiles.

    Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du « travail » dans les camps d'extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en oeuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères, et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins.

    L'auteur sait qu'un tel rapprochement est tabou. Pourtant, il dédie son livre à la mémoire d'Isaac Bashevis Singer auquel il emprunte une citation : « Les dirigeants de la planète sont persuadés que l'homme est au sommet de la création. Toutes les autres créatures furent créées uniquement pour lui procurer de la nourriture, des peaux, pour être martyrisées, exterminées.  Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka » (« The Letter Writer »). 

    Le titre du livre est ainsi inspiré directement de cette nouvelle. Le prix Nobel de Littérature fut le premier à oser comparer le sort réservé aux animaux d'élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah.

    S'inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l'homme s'est imposé comme « l'espèce des seigneurs », s'arrogeant le droit d'exterminer ou de réduire en esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale. Difficile de ne pas être scandalisé par cette analogie.

    Pour autant, beaucoup d'observateurs en font valoir la justesse. « Il ne s'agit pas là d'une outrance irresponsable, souligne la philosophe Elisabeth de Fontenay, dans « Le Monde des livres » (11 Janvier 2008). L'auteur nous oblige à accompagner l'effroyable parcours qui aboutit à la tuerie des animaux de boucherie.

    Il veut nous obliger à prendre connaissance de cette violence banale, légale, que des directives encadrent, mais que sa technicité industrielle et son obnubilation par le profit rendent doublement inhumaine : vis-à-vis des bêtes qu'on transporte, qu'on parque, puis qu'on abat, et vis-à-vis des hommes qu'on exerce à l'insensibilité.

    On peut ne pas être d'accord avec cette manière emphatiquement analogique de dénoncer les pratiques de transport et d'abattage. Et pourtant, on aurait tort de reprocher à Patterson de banaliser la destruction des Juifs d'Europe. Il s'est instruit à Yad Vashem et ne cesse d'affirmer l'unicité de ce meurtre de masse. »

    S'il admet que les idées de l'auteur sont défendables, Boris Cyrulnik, quant à lui, considère l'analogie avec Treblinka extrêmement choquante. « Certes, il faut réformer les conditions d'élevage et je ne vois aucune raison qui m'inviterait à torturer les animaux.  Mais je ne veux pas que l'on compare mes parents à des poulets de batteries ou à des moutons ! »

    Définir l'animalité :

    Florence Burgat, directrice de recherche à l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), a consacré sa thèse à la définition de l'animalité dans la philosophie occidentale moderne et contemporaine.

    « J'ai beaucoup écrit sur la boucherie et n'ai jamais eu l'idée de faire la comparaison avec les camps d'extermination. Cela me semble à la fois inutile et risqué. Je comprends parfaitement le rejet que peut susciter ce livre, mais il convient de passer ce premier mouvement (...).

    N'est-ce pas notre devoir à tous de nous interroger sur les traitements industriels que nous infligeons aux animaux ? L'habitude d'utiliser les animaux à toutes les fins qui nous agréent  ne constitue pas un argument qui dispense de réfléchir à la portée des actes que cette habitude, notamment alimentaire, suppose. 

    A-t-on ainsi le droit de faire naître des animaux uniquement pour les engraisser quelques semaines dans les conditions que l'on sait  pour les manger, alors que tant d'autres choses nous sont proposées ?

    Il est fondamental que des voix jusqu'au-boutistes puissent s'exprimer, car elles donnent à réfléchir à un meilleur traitement des animaux au cours de leur exploitation, et au fait même de les exploiter. »

    Au final, l'ouvrage, s'il n'est pas le brûlot d'un illuminé, laisse un goût amer. Peut-être parce que le titre ne passe pas. 

    F. B.

    Boris Cyrulnik. Le psychanalyste, pionnier de l'éthologie animale et de la biologie des comportements, dénonce une comparaison abusive et une contre-vérité.

    Tribune Juive : L'analogie entre le traitement réservé aux animaux et celui des déportés est-elle nouvelle dans la littérature ?

    Boris Cyrulnik : Non. Marguerite Yourcenar a employé un raisonnement identique. Elle est la première à avoir fait cette comparaison : les êtres humains qui sont capables d'envoyer des animaux à la mort en groupe sont les mêmes que ceux qui envoient des hommes à Auschwitz ou Treblinka.

    Certains universitaires américains, Peter Singer en tête, soutiennent qu'élever les animaux en batteries revient à mettre des êtres humains dans des camps de concentration. Lévi-Strauss en a aussi parlé, mais de manière moins brutale. Pour lui, mépriser et tuer les animaux revient à détruire des vies humaines.

    Tribune Juive : Les nazis comparaient les Juifs à des animaux nuisibles...

    Boris Cyrulnik : Dans tout processus raciste, on commence d'abord par le langage : il faut déshumaniser ceux que l'on veut exterminer. Les nazis disaient : « Les Juifs sont des rats qui viennent manger notre pain », « des vipères qui mordent le sein qui leur a donné le lait », ou des « renards rusés ». Si l'on déshumanise les êtres humains, il devient moral de les exterminer.

    La suite logique, ce sont les lois antijuives qui rendent leurs conditions d'existence plus difficiles. Cette analogie qui consiste à comparer les animaux avec des êtres humains que l'on voulait exterminer, c'est une démarche nazie. Du reste, beaucoup de nazis étaient végétariens.

    Tribune Juive : Comment se comportaient-ils avec les animaux ?

    Boris Cyrulnik : Les nazis étaient très gentils avec eux. D'ailleurs, il y avait des lois de protection des animaux, mais pas de lois protégeant les Juifs, les Tsiganes, les homosexuels et les Slaves. Hitler était constamment entouré d'animaux.

    Et en France, lorsque le gouvernement de Vichy a promulgué une loi pour arrêter les enfants et les condamner à mort, il était spécifié que « si les parents ont des animaux, il faudra les confier aux voisins ».  

    On peut massacrer tout un peuple en moins de trois ans, soit sept adultes sur dix, et neuf enfants sur dix, tout en étant très protecteur envers les animaux. La comparaison de Charles Patterson est abusive. Elle est fausse historiquement et choquante humainement.

    Propos recueillis par F. B.

  • Conférence de Gary Francione à Paris

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    Le professeur Francione donnera une conférence portant sur sa théorie des droits des animaux lors d'un colloque parrainé par le Collège International de Philosophie et par l'Institut Veolia Environnement à Paris, le lundi 14 avril 2008.

    Vous êtes priés de vous inscrire à l'avance. Contactez M. Hicham-Stéphane Afeissa (afeissa.hs@wanadoo.fr).