Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • OGM : contamination en Wallonie


    http://verts-europe-sinople.net/IMG/jpg/ogm-non-merci.jpg 

    Lutgen dévoile les résultats d'une étude : il y a une présence de colza OGM qui pourrait provenir d'une perte de transport

    NAMUR - Le débat sur les OGM n'est pas neuf en Région wallonne et en Belgique.

    Le ministre de l'Environnement wallon, Benoît Lutgen, suit ce dossier avec une grande attention : « Pour moi, le principe de précaution en la matière est une priorité. Il en va de la santé des habitants et de l'image de marque des produits de Wallonie. »

    En Belgique, l'expérimentation confinée ou de plein champ ou la mise sur le marché de produits OGM est soumise à l'autorisation préalable de l'autorité fédérale. La Région est compétente en matière de coexistence.

    « Le Centre wallon de recherche agronomique (CRA-W) a développé une méthode d'analyse permettant de déterminer l'éventuelle présence résiduelle de colza transgénique en Région wallonne dans l'environnement. En effet, des essais de culture d'OGM en champ ont été réalisés en Belgique dans les années 90 et des traces de ces essais peuvent subsister.

    L'étude porte sur le prélèvement de 3.000 plantes sauvages de colza à proximité des champs d'essais réalisés dans les années 90 mais également en bordure des routes et chemins. À l'heure actuelle, 1.400 prélèvements ont été effectués. Sur les 168 analyses de ces échantillons en date du 17 mars, une seule plante de colza comportant la substance CT73 (identifiant unique MON-73) a été identifiée.

    Moyennant étiquetage, ce colza est autorisé, notamment en alimentation animale (graines et dérivés). Il ne s'agit donc pas d'une variété ayant fait l'objet d'expérimentations en champ durant les années 1990. La présence de ce colza OGM pourrait provenir d'une perte liée au transport de graines. Le prélèvement a en effet été réalisé à proximité d'une voirie nationale. »

    L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire est compétente pour contrôler le respect des exigences légales concernant l'étiquetage et la traçabilité des produits génétiquement modifiés destinés à la chaîne alimentaire. Cette traçabilité est d'application depuis le 16 avril 2004. « Il faut s'assurer que les dispositions qui conditionnent la mise sur le marché des plantes OGM par l'Union européenne soient bien respectées. »

    Le ministre wallon de l'Agriculture et de l'Environnement a écrit en ce sens à la ministre fédérale de la Santé publique. « Suivant la législation fédérale, toute société qui a obtenu l'autorisation de commercialisation d'une variété OGM est obligée de développer un plan de monitoring destiné à assurer le suivi de la commercialisation de l'OGM concerné. Il faut plus de vigilance encore ! »

    V. Li.

    © La Dernière Heure 2008

    http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/206889/ogm-contamination-en-wallonie.html

  • La mort est de moins en moins mon métier

    258018523.jpg

    En Wallonie, la moitié des petits abattoirs ont fermé

    NAMUR - Selon la filière avicole et cunicole wallonne, sur les six dernières années, près de la moitié des petits abattoirs wallons ont fermé. Edmund Stoffels, député PS, est inquiet : « Ces fermetures entraînent des pertes d'emplois, le découragement de l'esprit d'entreprendre mais aussi le recul des productions. »

    Benoît Lutgen, ministre de l'Agriculture, est conscient du problème : « Depuis le début de la législature, je me suis préoccupé de la simplification des contrôles de l'Afsca, allant jusqu'à interpeller puis recevoir l'administrateur-délégué et des directeurs de cette institution fédérale.

    En Wallonie, deux catégories de petits abattoirs peuvent être distinguées : les entreprises qui abattent de 15.000 à 450.000 volailles par an, avec des coûts de contrôles réalisés par l'Afsca de 0,07 € par volaille abattue, soit déjà 3 fois le coût facturé à un abattoir industriel... et les petites structures qui abattent entre 2.000 et 15.000 volailles par an, principalement pour des particuliers, pour la vente directe, les marchés, les restaurants ou les tables d'hôtes dans l'exploitation. Les coûts des contrôles, réalisés par l'Afsca, y sont de 0,28 € par volaille abattue, soit plus de 10 fois le coût facturé à un abattoir industriel. »

    Outre les pertes d'emplois, on tue l'esprit d'entreprise et on assiste à une explosion des abattages illégaux. « Dans certains cas, on constate même la délocalisation des élevages. C'est déjà le cas pour un producteur de foie gras. Je suis donc vigilant à cette situation. »

    V. Li.

    © La Dernière Heure 2008

    http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/206891/emplois-en-danger.html

  • Le Belge mange trop de viande

    2003880068.jpg

    Onkelinx tire la sonnette d'alarme : « Nous ne voulons pas encourager la consommation de viande des plus de 15 ans. »

    BRUXELLES - Alors que les barbecues festifs sont à nos portes, La ministre de la Santé tire la sonnette d'alarme. Interrogée à la Chambre sur la qualité de la viande biologique qui serait par ailleurs meilleure pour la santé, Laurette Onkelinx a réagi :

    « Actuellement, l'organisation d'une campagne d'information consacrée à la viande biologique n'est pas programmée parce qu'il n'y a pas de consensus en la matière et que l'argumentaire scientifique en faveur de la viande biologique n'est pas assez solide. Qui plus est, le Belge lambda âgé de plus de quinze ans mange déjà trop de viande et nous ne voulons donc pas encourager la  consommation de viande, biologique ou non. »

    La ministre de la Santé va plus loin : « L'objectif que poursuit mon département, c'est de faire augmenter la consommation quotidienne de légumes et de fruits. À cet égard, les normes en matière d'agriculture biologique sont de la compétence des Régions. Je ne suis donc pas compétente pour accorder des subsides aux producteurs de viande biologique. »

    V. Li.

    © La Dernière Heure 2008

    http://www.dhnet.be/infos/societe/article/206885/le-belge-mange-trop-de-viande.html

    151824425.jpg
  • La consommation de viande en baisse

    2097976629.jpg

    VIANDE DE VOLAILLES / Moins de volumes et des prix plus élevés - Le consommateur modère ses achats

    La consommation globale, toutes viandes confondues, continue à baisser, de l'ordre de 5 % en volume, au premier trimestre 2008, pour une augmentation moyenne des prix de l'ordre de 4,1%, selon les panels de consommateurs.

    Le constat est plus amer en volailles car les prix ont progressé plus fortement.

    Moins de volumes

    Ainsi, en poulet, les prix, en grandes surfaces, auraient augmenté de 11 % alors que les volumes consommés auraient baissé de 9 %. La dinde est encore plus touchée avec une augmentation des prix de 15 % pour une baisse des volumes de 14 %.

    « Ce constat donne l'impression que le consommateur consacre un budget constant à ses achats de viande fraîche. Quand les prix montent, il réduit d'autant les quantités achetées », souligne Gilles Le Pottier, délégué général du Cidef. Les résultats du second trimestre vont dépendre des conditions climatiques, le mois d'avril n'ayant guère été propice à une hausse des achats.    

    22 % de la consommation

    Du côté des exportations, la tendance n'est guère meilleure. En 2007, les exportations de viande de poulet ont légèrement progressé de 0,8% pour l'Union européenne alors que celles de dinde chutaient de 7,2 %. L'Union à 27 n'est plus autosuffisante en viande de volaille.

    Si les exportations se stabilisent, les importations ne cessent d'augmenter. La France suit la tendance générale constatée en Europe. « Le chiffre des importations du secteur volailles devient inquiétant et suscite bien des préoccupations : 342 000 tonnes, soit 58 000 tonnes de plus qu'en 2006 (+ 20,7 %). Elles représentent actuellement 22 % de la consommation ».

    Les transformateurs français, à l'instar de leurs autres collègues européens, profitent des concessions accordées aux Pays-tiers. « Il est consternant de constater que l'augmentation de consommation enregistrée en 2007 a d'abord profité aux importations », poursuit le délégué général du Cidef.

    Plus de compétitivité

    Ces importations concernent surtout la viande de poulet. En dindes, elles sont contenues et stables (33 400 tonnes). Mais la filière plie sous l'effet raz-de-marée des offres extérieures. Le solde du commerce extérieur reste encore largement positif avec 138 000 tonnes exportées pour 33 500 tonnes importées.

    L'enjeu est de poursuivre sur le chemin de la compétitivité. De gros efforts ont déjà été faits pour une meilleure maîtrise technique au niveau de l'alimentation, des souches...

    Les mises en place de février 2008 : 1,25 million de dindonneaux/semaine soit 11,3 % de moins qu'à la même période de 2007, constituent un seuil au-dessous duquel il est souhaitable de ne pas descendre, sous peine de mettre en danger les outils d'une filière déjà bien malmenée.

    Patrick Bégos

    (Photo : Malgré les efforts faits par la filière pour maintenir la compétitivité, les mises en place de dindes ont baissé de 11 % en 1 an.)

    http://www.paysan-breton.fr/article/8364/viande&%238200%3Bde-

  • La fin de la faim

    http://i16.servimg.com/u/f16/10/07/21/67/famine10.jpg

    Vu la crise alimentaire mondiale qui fait de plus en plus parler d'elle, je trouve important de rappeler ici qu'une autre agriculture est possible et que notre chère Terre suffit à nourrir tous ses habitants si on l'exploite intelligemment.

    Si on réfléchit un peu aux éléments suivants, on s'aperçoit que la famine ne devrait plus exister.

    Voici certains chiffres, tirés d'Internet, concernant la production mondiale de viande qui m'ont interpellée. Aussi je vous invite à vous arrêter quelques instants sur ces aberrations :

    De 7 à 16 kg de céréales ou de produits végétaux sont nécessaires pour produire un kilo de viande.

    Il faut un demi hectare (5 000 m2) de terre cultivable pour produire 70 kg de viande de boeuf ou 10 000 kg de pommes de terre.

    Entre 30 000 et 60 000 litres d'eau pour produire 1 kg de viande de boeuf contre seulement 800 litres pour 1 kg de blé. La production de viande utilise ainsi 60% des réserves d'eau mondiales.

    Près de 50% de toutes les récoltes alimentaires dans le monde servent à nourrir le bétail et 64% des terres cultivables servent à la production de viande (pâturages et fourrage).

    Les animaux-esclaves exploités pour la viande dans les pays riches mangent autant de céréales que les Indiens et les Chinois réunis (2,5 milliards d'êtres humains, soit un tiers de la population mondiale environ).

    Il faut 5 kg de poisson pour faire un kilo de farine et 5 kg de cette farine pour qu'un boeuf ou un porc produise 1 kg de viande, soit 25 kg de poissons pour un kilo de viande au final.

    Un boeuf fournit 200 kg de viande, soit 1 500 repas. Les céréales qu'il a mangées auraient pu servir pour 18 000 repas.

    Pour fournir 50 kg de protéines, un animal a dû consommer 800 kg de protéines végétales.

    Je vais m'arrêter là, mais avouez que cela laisse perplexe…

    Comment ose-t-on encore parler de faim dans le monde et de problèmes d'eau potable quand on sait finalement que la majeure partie des réserves d'eau et de céréales qui pourraient largement nourrir la population mondiale sont bêtement gaspillées par toute une industrie agro-alimentaire carnivore ?

    Il est temps d’en prendre conscience et de stopper sa consommation de produits carnés, afin de libérer de l'espace arable pour cultiver davantage de céréales qui pourraient alors nourrir les hommes et les femmes vivant dans des pays aux climats plus arides...

    Inspiré de : http://uneheurepourlaterre.blog.tdg.ch/archive/2007/11/21/la-fin-de-la-faim.html

  • Espagne : le calvaire des lévriers galgos

    1461221543.jpg

    Pétition pour que cesse le calvaire des lévriers espagnols : http://www.thepetitionsite.com/1/il-faut-sauver-les-galgos 

    Pendus, brûlés vifs, jetés au fond d'un puits, traînés à mort par une voiture... En Espagne, le sort des lévriers utilisés pour la chasse relève du film d'horreur. Des actes barbares qui se multiplient alors que la saison de la chasse se termine.

    Comme le Portugal, l'Espagne n'a pas prohibé cette tradition moyenâgeuse où les galgos (les lévriers) sont utilisés pour tuer les lièvres. Si ces chiens ratent leur proie, les pires châtiments les attendent de la part de propriétaires.

    Outre-Pyrénées, entre 8 000 et 10 000 lévriers seraient victimes de cette cruauté, selon l'association Passion lévriers (www.passionlevriers.com). Ceux qui échappent aux sévices sont le plus souvent abandonnés, ou finissent par mourir d'inanition.

    Une partie est récupérée par des refuges. Mais, là encore, rien n'est gagné : « Des Gitans en volent des quantités, qu'ils revendent », affirme l'association.

    Quant aux lévriers qui atterrissent dans un chenil, la plupart sont euthanasiés au bout de trois semaines, cette race de chiens n'étant guère prisée hors du monde de la chasse...

    François Musseau (à Madrid)

    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/l-horreur-espagnole/920/0/242014

  • Parution aux USA du nouvel essai de Gary Francione

    527790723.jpg

    New Book by Rutgers-Newark Law Professor Gary Francione Argues for an End to Treating Animals as Property

    Veganism is the only moral option, says longtime animal rights legal scholar

    May 01, 2008

    Newark, NJ – To Professor Gary L. Francione of Rutgers School of Law–Newark, advocates for stronger animal welfare laws are at best wrong-headed and at worst complicit in perpetuating the exploitation of animals.

    True rights for animals, Francione argues in "Animals as Persons: Essays on the Abolition of Animal Exploitation," his new book from Columbia University Press, can only be realized by ending the property status of all sentient non-humans.

    Further, says Francione, the only logical and moral choice for individuals who support this abolitionist position is to go vegan.

    Virtually all of the essays in "Animals as Persons" are "milestones in the formation of the modern theory of the legal and moral rights of animals," says Julian H. Franklin, professor emeritus of political philosophy at Columbia University.

    Francione expands on the abolitionist approach to animal rights advanced in his earlier books, engaging with key philosophical and legal arguments, including some of the most contentious such as speciesism, the breeding of domesticated animals for pets, and the failings of the animal welfarism movement.

    Professor Francione was the first academic to teach animal rights theory in an American law school. He and his colleague Anna Charlton started and directed the Animal Rights Law Clinic from 1990-2000, making Rutgers the first U.S. university to have animal rights law as part of the academic curriculum and to award students credit not only for classroom work but also for work on actual animal issues cases.

    He has written numerous articles and three previous books on the subject: "Introduction to Animal Rights: Your Child or the Dog?" "Animals, Property, and the Law," and "Rain Without Thunder: The Ideology of the Animal Rights Movement."

    Professor Francione, who is Distinguished Professor of Law and Nicholas deB. Katzenbach Scholar of Law & Philosophy, has a B.A. in philosophy from the University of Rochester, and an M.A. in philosophy and J.D. from the University of Virginia.

    He clerked for Judge Albert Tate, Jr., U.S. Court of Appeals for the Fifth Circuit, and for Justice Sandra Day O'Connor of the U.S. Supreme Court. He was an associate at Cravath, Swaine & Moore in New York before joining the faculty at the University of Pennsylvania Law School.

    Francione joined the Rutgers faculty in 1989. In addition to animal rights, he also teaches courses on criminal law, criminal procedure, jurisprudence, torts, and legal philosophy.

    Contact: Janet Donohue - 973-353-5553 - jdonohue@andromeda.rutgers.edu

    http://news.rutgers.edu/medrel/news-releases/2008/archivefolder.2008-02-11.2860899469/-20080430/?searchterm=francione

  • Antidote Europe : "Justice pour notre santé !"

    http://www.greyhoundaction.org.uk/photos/australia/vivisection3.jpg

    Antidote Europe a déposé une plainte auprès du Médiateur européen. Un résumé de cette plainte est disponible ci-dessous.

    Si vous êtes responsable d'une association et souhaitez, vous aussi, apporter un soutien moral à cette action, copiez le résumé ci-dessous sur votre papier à en-tête, complétez, imprimez, signez et envoyez-nous ce courrier à : Antidote Europe - 25 rue Jacques Callot - 66000 Perpignan.

    Déjà, 122 associations ont signé le courrier de soutien ci-dessous ; 12 pays sont représentés : 10 pays européens, ainsi que le Canada et les Philippines ; plus de 1 million de citoyens européens sont représentés

    Un grand merci à toutes les associations signataires (voir liste sur http://www.antidote-europe.org/plainte_fr.htm) !

    Plainte pour mauvaise administration de l'action européenne par la Commission déposée par Antidote Europe auprès de Monsieur le Médiateur européen.

    La plainte porte sur le projet européen "PL037712 Carcinogenomics" visant "au développement d'un crible in vitro de carcinogénicité basé sur la génomique", d'un coût estimé à 10.440.000 euros et d'une durée estimée des travaux de 5 années.

    La plainte démontre que la Commission européenne (CE) n'aurait pas dû lancer ce projet car la méthode qu'il vise à développer est déjà connue et mise en oeuvre dans les milieux scientifiques, fait connu de la CE, suite notamment aux différents courriers qu'Antidote Europe lui a envoyés (y compris une lettre signée par 140 associations européennes), ainsi qu'à l'entretien intervenu entre des scientifiques d'Antidote Europe et du Centre européen pour la validation des méthodes alternatives (ECVAM), à Ispra, au siège de cet organisme sous tutelle de la CE.

    Le lancement du projet "PL037712 Carcinogenomics" est donc de nature à retarder la mise en oeuvre d'une méthode fiable, rapide, peu coûteuse et d'ores et déjà disponible.

    La plainte démontre les avantages de la "toxicogénomique à haut débit" développée par Antidote Europe et particulièrement adaptée aux exigences du règlement REACH qui en a reconnu la pertinence.

    De là, ses auteurs demandent au Médiateur qu'il constate la mauvaise action de la CE qui aurait dû :

    - demander à ECVAM de reconnaître la pertinence de la toxicogénomique en tant que méthode alternative à l'expérimentation animale et la valider en priorité au niveau européen ;

    - imposer l'emploi de la toxicogénomique afin d'effectuer un premier criblage de la cancérogénicité et de la toxicité des substances chimiques.

    Le principe de précaution, le respect de la santé publique, ainsi que la directive 86/609/CEE seraient ainsi respectés, contrairement à la situation actuelle.

    En effet, plus de 100.000 substances chimiques sont aujourd'hui présentes dans notre environnement et désignées comme les principaux responsables de l'augmentation des cas de cancers, maladies neurologiques, stérilité et malformations foetales, etc., sans qu'il y ait, pourtant, une évaluation fiable du rôle de chaque substance dans ces pathologies.

    REACH vise à évaluer précisément ce rôle et donc à retirer du marché les substances les plus dangereuses. Or, les tests préconisés, à savoir ceux sur animaux, ne peuvent atteindre cet objectif dès lors qu'il est prouvé qu'aucune espèce animale n'est le modèle biologique de l'homme.

    Le directeur d'ECVAM a, d'ailleurs, critiqué publiquement les tests de toxicologie sur des animaux et l'Académie des Sciences états-unienne, de son côté, estime que "les systèmes cellulaires humains ont le potentiel pour largement supplanter les tests sur les animaux."

    Des articles du Traité CE, de la directive 86/609/CEE et du règlement REACH sont ainsi bafoués puisque la CE n'a pas pris les mesures qui permettraient de tester la cancérogénicité de substances (et plus généralement leur toxicité) selon la méthode de la toxicogénomique dont la fiabilité et la pertinence ont été démontrées (par Antidote Europe) et admises (par le Parlement européen).

    En conclusion, je, soussigné, M./Mme X, représentant l'association X, soutiens moralement la plainte préparée par Antidote Europe pour dépôt auprès du Médiateur européen contre le projet européen "PL037712 Carcinogenomics".

    Date et signature.

    * Contact média : Claude Reiss - 04 76 36 35 87 ou 04 68 80 53 32) - http://www.antidote-europe.org *

    http://www.antidote-europe.org/plainte_fr.htm

  • Patterson, "Un éternel Treblinka : notre traitement des animaux et l'Holocauste"

    69026020.gif
     
    2053375548.jpg

    Charles Patterson, Eternal Treblinka : our Treatment of Animals and the Holocaust

    Par Anne Renon [article paru dans le n° 22 des Cahiers Antispécistes (février 2003)]

    En 2002 est paru en anglais aux éditions Lantern Books (New York) Eternal Treblinka: our Treatment of Animals and the Holocaust, livre de près de 200 pages de Charles Patterson.

    L'ouvrage sera traduit et publié en Italie, Allemagne, Pologne et République Tchèque cette année. Plusieurs personnes, dont Anne Renon, travaillent à ce qu'il soit traduit également en français (1).

    Patterson a antérieurement publié d'autres ouvrages sur les thèmes de l'Holocauste et du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis.

    L'article ci-dessous se propose de donner un aperçu général du contenu d'Eternal Treblinka.

    La Rédaction

    Eternal Treblinka est dédié à la mémoire d'Isaac Bashevis Singer et c'est à ce dernier que Charles Patterson a emprunté la citation mise en exergue de son ouvrage1 :

    « En pensée, Herman prononça l'oraison funèbre de la souris qui avait partagé une partie de sa vie avec lui et qui, à cause de lui, avait quitté ce monde. « Que savent-ils, tous ces érudits, tous ces philosophes, tous les dirigeants de la planète, que savent-ils de quelqu'un comme toi ? Ils se sont persuadés que l'homme, l'espèce la plus pécheresse entre toutes, est au sommet de la création. Toutes les autres créatures furent créées uniquement pour lui procurer de la nourriture, des peaux, pour être martyrisées, exterminées. Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka2. »

    Le titre en lui-même, Eternel Treblinka : la façon dont nous traitons les animaux et l'Holocauste, peut suffire à déclencher l'hostilité de ceux et celles qui veulent à tout prix conserver une frontière entre eux-mêmes et les animaux non-humains. 

    En effet, pour certains, se permettre de comparer le massacre des Juifs à celui des animaux, c'est dévaloriser les Juifs. Pour d'autres, comme moi, la comparaison ne vise nullement à dévaloriser les uns au mépris des autres ; elle permet simplement de dénoncer l'horreur des abattoirs aujourd'hui, tout comme on a dénoncé l'horreur des camps d'extermination.

    Eternal Treblinka se divise en trois parties, chacune composée de deux ou trois chapitres. Elles s'intitulent respectivement « Erreur capitale », « Espèce suprême, race suprême » et « Échos de l'Holocauste ».

    L'ensemble est riche de faits historiques, de citations, de références et d'anecdotes diverses.

    Erreur capitale

    La première partie retrace, assez brièvement mais de manière fort intéressante, l'histoire de l'exploitation des animaux non-humains par le biais de leur domestication depuis l'Antiquité, en notant par ailleurs ce qu'en disaient les principales religions ainsi que des philosophes, tels Platon ou Aristote.

    Par exemple, ce dernier arguait que la domination des hommes sur les animaux s'étendait aux esclaves et aux femmes, que les peuples voisins « non-civilisés » étaient des esclaves par nature.

    Patterson établit ainsi une corrélation entre l'esclavage des animaux et celui des humains. Il cite également la loi romaine, Cicéron, saint Thomas d'Aquin ou encore Francis Bacon, selon qui « l'homme était le centre du monde », sans oublier Descartes.

    Le fossé ainsi établi entre humains et non-humains, au moyen de « critères tels que la possession de raison, la capacité à utiliser un langage intelligible, la religion, la culture ou les mœurs a procuré aux hommes les outils pour juger les autres peuples. Ceux qui ne possédaient pas les qualités requises étaient considérés comme sous-humains. Ceux-là devenaient ainsi des bêtes d'une certaine utilité qu'il fallait domestiquer et rendre dociles, ou bien des prédateurs, des parasites dont il fallait se débarrasser » (p. 25).

    Le deuxième chapitre expose comment le fait de qualifier d'animaux certaines catégories de personnes a pu servir de prélude à leur persécution, exploitation et meurtre. Ainsi les Anglais comparaient les Hottentots à leurs troupeaux d'animaux, qui semblaient davantage caqueter telles des poules ou des dindes que parler comme des hommes.

    Georges Cuvier (1769-1832) décrivait les Africains comme « la race humaine la plus dégradée qui soit et dont les formes se rapprochent de celles des bêtes » ; Paul Broca (1824-80), un pathologiste français, anthropologue, mesura des crânes humains pour démontrer que la taille du cerveau était proportionnelle à l'intelligence, déclarant que la taille du cerveau, et donc l'intelligence, des hommes blancs était supérieure à celle des femmes, des pauvres et des « races inférieures » non-européennes (pp. 28-29).

    Patterson consacre ensuite quelques pages au génocide des Indiens d'Amérique, eux aussi considérés comme non-humains à l'époque ; puis il traite de la guerre des Philippines et de la Shoah en passant par Hiroshima et Nagasaki.

    Il relate comment, pour chacun de ces massacres, les assaillants avaient traité leurs victimes de « sauvages, gorilles, ‘gooks’ (littéralement Asiate- synonyme de saloperie en américain), singes jaunes, babouins, chiens, rats, vipères, vermine, cochons, moutons », et j'en passe.

    Patterson nous dit plus loin : « En 1991, pendant la guerre du Golfe, les pilotes américains comparaient les tirs sur les soldats iraquiens à des tirs sur des dindes ; les civils qui couraient s'abriter n'étaient que des ‘cafards’. En temps de guerre, ce genre de comparaisons permet de déshumaniser l'ennemi et facilite ainsi le meurtre [...], il s'agit d'une redéfinition nécessaire pour que des non-psychopathes puissent massacrer des innocents sans toutefois se reprocher quoi que ce soit. Enfin, dans Mein Kampf, Hitler décrivait les Juifs comme étant ‘des araignées qui sucent lentement le sang du peuple, une bande de rats qui se battent entre eux (...) les sangsues éternelles’. »

    Espèce suprême, race suprême

    La deuxième partie (chapitres 3 à 5) commence par deux citations ; la première est tirée de The Lives of Animals3, de J.M. Coetzee, la seconde est de Theodor Adorno : « Auschwitz commence lorsque quelqu'un regarde un abattoir et se dit : ce ne sont que des animaux. »

    Cette deuxième grande partie étudie la manière dont le massacre industrialisé des animaux, d'une part, et des humains, d'autre part, se sont enchevêtrés au cours du vingtième siècle, et comment l'eugénisme et l'abattage à la chaîne ont traversé l'Océan Atlantique pour trouver une terre fertile en Allemagne nazie.

    Le chapitre trois, intitulé « L'industrialisation de l'abattage - La route qui mène à Auschwitz en passant par les États-Unis », nous présente le célèbre Henry Ford sous un jour nouveau, nous apprenant qu'il était antisémite et qu'il a aidé au développement de la propagande nazie. On y apprend également que Ford a tiré son idée de travail à la chaîne d'un abattoir de Chicago.

    On y découvre par ailleurs de nombreuses descriptions des abattoirs américains du début du siècle dernier, notamment grâce à Work and Community in the Jungle: Chicago's Packinghouse Workers, 1894-19224, de l'historien James Barrett (p. 60).

    Ou encore, par l'intermédiaire de l'artiste engagée Sue Coe, qui dans les années 1990 a passé six ans à visiter des abattoirs à travers les États-Unis ; elle a publié un ensemble de croquis et descriptions5 depuis les petites entreprises familiales jusqu'aux géants de l'abattage (p. 65).

    Le chapitre 4, « Pour un meilleur troupeau », nous présente l'histoire de l'eugénisme, sa naissance aux États-Unis au sein de l'Association des Éleveurs Américains, puis son implantation en Europe.

    Voici une anecdote tirée de ce chapitre : Lothrop Stoddard, anthropologue américain reconnu, passa quelques mois en Allemagne nazie au cours de l'année 1940. Il eut accès aux secrets de la recherche scientifique et assista à un jugement de la Cour suprême en matière d'hérédité, qui devait statuer sur le sort d'une enfant retardée mentale ; d'une sourde et muette dont la famille présentait de nombreuses tares héréditaires ; d'un maniaco-dépressif (au sujet duquel Stoddard écrivit qu'il fallait le stériliser) ; et enfin d'un homme « semblable à un singe » avec des antécédents homosexuels, marié à une Juive, dont il avait eu trois enfants « qui n'allaient jamais bien ».

    Stoddard quitta la séance en étant très impressionné par l'efficacité de la Cour à éliminer les « éléments inférieurs ». De retour aux États-Unis, il assura à ses compatriotes Américains que « les Nazis retiraient les mauvaises graines du troupeau allemand de manière scientifique et tout à fait humaine ».

    Quant au « problème des Juifs », celui-ci était déjà réglé en principe, il ne restait plus qu'à appliquer ce qui était prévu, à savoir les « éliminer physiquement » (p. 100).

    Patterson remarque ensuite que les centres agricoles travaillant sur l'eugénisme ont fourni une grande partie du personnel envoyé dans les camps de la mort. Il termine le chapitre sur la phrase suivante : « Pour le personnel T4 et les ouvriers des camps de la mort envoyés en Pologne pour exterminer les Juifs, leur expérience dans l'exploitation et l'abattage des animaux s'est révélée être un excellent entraînement. » (p. 108)

    Dans le chapitre 5, « Sans même une larme en hommage », on apprend que : « Au cours du vingtième siècle, deux des nations industrialisées du monde, les États-Unis et l'Allemagne, ont tué des millions d'êtres humains et des milliards d'autres êtres. Chacune a donné sa propre contribution au carnage du siècle : l'Amérique à donné les abattoirs au monde moderne ; l'Allemagne nazie lui a donné les chambres à gaz. Bien que ces deux opérations fatales aient des victimes et des buts différents, elles ont plusieurs traits en commun. »

    Patterson étudie ainsi la terminologie commune aux deux espaces de meurtre.

    Il poursuit avec le fait que les personnes malades, faibles ou blessées à leur arrivée dans un camp étaient immédiatement écartées, puis « éliminées » pour ne pas représenter une gêne ; il en va de même aujourd'hui encore pour les animaux trop affaiblis à leur arrivée pour se tenir debout et qu'on abandonne dans un coin jusqu'à ce que quelqu'un ait le temps de « s'occuper » d'eux.

    Ensuite, Patterson nous parle des « petits » (p. 116) et nous dit notamment que nombre des animaux mangés ne sont que des bébés : cochons, agneaux, veaux âgés de quelques mois, ou cochons de lait âgés d'une à neuf semaines.

    Certains ouvriers admettent que le plus dur est de tuer les agneaux et les veaux « parce qu'ils ne sont que des bébés ». « Parfois un veau tout juste séparé de sa mère vient téter le doigt d'un ouvrier dans l'espoir de recevoir du lait, mais il ne reçoit que la méchanceté des hommes ».

    En parallèle, la plupart des membres composant les Einsatzgruppen (groupes d'action allemands chargés de massacres de civils) trouvaient qu'il était plus dur de tuer les enfants que les hommes et les femmes ; dans les camps, cette tâche était exécutée tellement vite que certaines victimes étaient jetées dans la fosse encore vivantes.

    Les paragraphes suivants traitent du rapport entre Hitler et les animaux, nous expliquant qu'il traitait ses ennemis de « porcs », les diplomates anglais de « petits vers », son propre peuple de « stupide troupeau de moutons » tandis que ses sœurs n'étaient que « des oies stupides ».

    Patterson réserve également une place au fait qu'Hitler était anti-végétarien, qu'en arrivant au pouvoir en 1933 il a interdit toutes les associations végétariennes allemandes, fait arrêter leurs présidents, puis interdire également ce type d'association dans les territoires occupés.

    Patterson donne ensuite une explication au mythe de Hitler-végétarien (p. 127 et suiv.).

    Échos de l'Holocauste

    Enfin, la troisième partie (chapitres 6 à 8) nous présente le parcours de Juifs et d'Allemands concernés par l'Holocauste qui se sont tournés vers les droits des animaux. Elle commence notamment par une citation de Helmut Kaplan : « Un jour, nos petits-enfants nous demanderont : où étais-tu pendant l'Holocauste des animaux ? Qu'as-tu fait contre ces crimes horribles ? Nous ne pourrons donner la même excuse une seconde fois, dire que nous ne savions pas. »

    Le chapitre 6 « Nous aussi, nous étions comme ça » nous parle donc de victimes directes ou indirectes de la Shoah qui se sont tournées vers la libération animale. Beaucoup d'enfants de survivants à l'Holocauste ont fait leur carrière dans des professions tournées vers autrui : professeurs, conseillers conjugaux, psychiatres, psychologues ou assistants sociaux.

    Une femme dont douze membres de la famille sont morts en camp confie : « Quand on grandit en apprenant que sa famille a été tuée par un gouvernement et un peuple qui les jugeaient sans valeur, qui avaient un pouvoir total sur eux et qui l'exerçaient sans ménagement, en leur prenant tout, jusqu'à leur vie, on ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie pour ceux qui sont encore dans cette situation. Les animaux sont faibles, sans voix, ils ne peuvent s'entraider ni s'aider eux-mêmes. Nous aussi, les Juifs, nous étions comme ça. » (p. 140)

    Plus loin, on découvre l'histoire de « Hacker », pseudonyme d'un militant de l'ALF, qui porte encore le tatouage qu'il s'était vu attribuer, enfant, à Auschwitz. Arrivé aux États-Unis à l'âge de dix ans, il fut adopté par un boucher, dont il finit par reprendre le commerce, jusqu'à ce qu'il en soit dégoûté et devienne végétarien (p. 142).

    Quelques paragraphes plus loin, Patterson nous présente Susan Kalev, elle aussi rescapée des camps de concentration, qui participa à sa première manifestation pour les animaux juste après avoir accosté une femme qui arborait un tee-shirt décrivant la vie des veaux séparés de leur mère (p. 143).

    Le dernier exemple que je vous présenterai est celui de Lucy Kaplan, diplômée de Princeton et de l'université de droit de Chicago, auteure de la préface de Eternal Treblinka. Ses parents se sont rencontrés dans un camp autrichien. Lucy Kaplan a été hantée par des images de l'Holocauste toute sa vie ; elle est « certaine d'avoir en partie été attirée par la libération animale parce qu'elle perçoit des similitudes entre l'exploitation institutionnalisée des animaux et le génocide nazi » (p. 146).

    Les interviews s'enchaînent pour conclure sur cette remarque pessimiste d'Albert Kaplan, fils de Juifs russes : « La grande majorité des survivants à l'Holocauste est carnivore et ne s'intéresse pas plus à la souffrance des animaux que les Allemands se préoccupaient de la souffrance des Juifs. Qu'est-ce que cela signifie ? Laissez-moi vous le dire. Cela signifie que nous n'avons rien appris de l'Holocauste. Rien. Tout cela pour rien. Il n'y a aucun espoir » (p. 167).

    Je ne détaillerai pas le chapitre 7, « Cet abattoir sans limites », dans lequel Patterson nous donne un aperçu très fourni des livres de Isaac Bashevis Singer, en nous faisant partager quelques moments clefs de ses récits, illustrant ainsi la compassion de cet admirable auteur yiddish, prix Nobel de littérature. Un régal.

    Le chapitre 8, « De l'autre côté de l'Holocauste - Des Allemands donnent leur voix aux sans-voix », nous présente des histoires individuelles, comme dans le chapitre 6, mais cette fois-ci les interviewés sont allemands. Permettez-moi de vous rapporter le récit de Liesel Appel, que Patterson nous livre sous le titre « Le bébé d'Hitler » (p. 210).

    Liesel, née en 1941, était l'enfant tant attendu d'un couple d'Allemands désireux de faire honneur au Führer en lui « donnant » un petit Aryen de plus. Son père lui disait qu'elle devait sa vie à Adolf Hitler et qu'elle avait pour devoir de s'assurer que l'Allemagne reste un pays fort. « Mon père était mon héros ».

    Liesel ne savait rien des activités nazies de ses parents et c'est au cours du printemps 1951 qu'elle tomba de haut, un an après la mort de son père. Elle jouait à la marelle lorsqu'un jeune homme très bien habillé et parlant parfaitement l'allemand lui demanda : « Ma petite, où habites-tu ? ». Liesel sourit et lui montra sa maison du doigt. Lorsque l'étranger acquiesça d'un signe de tête, Liesel remarqua qu'il portait une petite casquette sur l'arrière de la tête. Il lui raconta qu'il avait habité dans la maison voisine et qu'un grand homme lui avait sauvé la vie au cours de Kristallnacht6.

    Devant l'air dubitatif de l'enfant, l'étranger lui expliqua qu'en novembre 1938 Hitler avait donné l'ordre de détruire tout ce qui appartenait aux Juifs. Il n'avait lui-même que 9 ans à l'époque ; on avait tué ses parents, on l'avait jeté par la fenêtre du deuxième étage et un voisin était venu le chercher pour le cacher. Il habitait désormais en Israël et était revenu pour remercier l'homme qui lui avait sauvé la vie.

    Liesel était fort étonnée d'entendre parler d'Israël, de Kristallnacht ou de gens se faisant tuer à côté de chez elle. Mais tout à coup, elle fut certaine d'une chose : c'était son père qui avait sauvé ce jeune homme ! Elle le prit par la main et le mena jusqu'à chez elle pour que sa mère le rencontre.

    Lorsque cette dernière l'aperçut, son visage se glaça et elle envoya sa fille dans sa chambre. Par la fenêtre, Liesel vit le jeune homme partir à toutes jambes, puis entendit sa mère monter l'escalier. Elle était rouge de colère : « Ne t'avise plus jamais de faire rentrer des gens comme ça chez nous !

    - Des gens comme quoi ? »Liesel eut soudain le pressentiment que ses parents étaient pour quelque chose dans l'horrible histoire du jeune homme.

    « Maman, qu'est-ce qu'on a fait pendant la guerre ? On n'a pas sauvé cet homme ? »

    Sa mère l'attrapa par le bras et la secoua violemment.

    « Ton père était un homme respectable ! Ses croyances étaient justes ! Pourquoi aurait-il sauvé un Juif ? »

    Liesel n'avait jamais répondu à ses parents, elle était une petite fille bien élevée. Elle regarda sa mère dans les yeux et lui répondit :

    « Vous êtes des assassins ! Ne pose plus jamais la main sur moi ! »

    Elle poussa sa mère hors de la chambre et claqua la porte.

    « Ce fut la fin de mon enfance, confie Liesel. Je ne l'ai plus jamais touchée, ni appelée maman. »

    Patterson nous livre la suite de cette histoire, la vie de Liesel, devenue végétarienne, et je vous laisserai la découvrir par vous-même, en espérant que vous aurez bientôt l'occasion de lire Eternal Treblinka.

    POUR CONCLURE...

    Avant de rédiger le synopsis que vous venez de lire, j'ai traduit l'article que Charles Patterson a lui-même rédigé pour présenter son livre, Animals, Slavery and the Holocaust, et que vous pouvez consulter en anglais sur le site d'une association norvégienne pour les animaux7.

    Il sera prochainement disponible en français sous le titre, Les animaux, l'esclavage et l'Holocauste, sur le site des Cahiers*.


    Notes :

    1. Toutes les citations contenues dans cet article ont été traduites par Anne Renon.

    2. Isaac Bashevis Singer, tiré de la nouvelle The Letter Writer.

    3. J.M. Coetzee, The Lives of Animals, Profile Books, London, 2000 (cf. Cahiers antispécistes n°20)

    4. Ouvrage romancé sur le travail des ouvriers d'abattoirs, publié en 1987, en anglais, aux éditions Urbana, University of Illinois Press.

    5. Sue Coe, Dead Meat, New York : Four Walls Eight Windows, 1995.

    6. La Nuit de Cristal : il s'agit de la nuit du 9 au 10 novembre 1938, au cours de laquelle une centaine de personnes furent tuées, une centaine de synagogues brûlées et 7 500 magasins pillés en Allemagne. Ce titre lui a été donné en référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là.

    7. http://www.dyrevernalliansen.no/art....

    *. Après une longue hésitation, nous, La Rédaction, avons choisi de ne pas publier cet article, jugeant qu'il ne reflétait pas fidèlement l'ensemble des sujets abordés dans Eternal Treblinka, car il se focalisait essentiellement sur le rôle d'Henry Ford dans le mouvement antisémite et sur l'eugénisme.

    Comme vous avez pu le constater, je l'espère, à la lecture de ce synopsis, l'impression que donne la lecture d'Eternal Treblinka est bien différente : Patterson met à notre disposition un certain nombre de faits, d'éléments historiques, de citations, de témoignages, etc. sur des sujets bien plus divers que Henry Ford et l'eugénisme, pour nous laisser ensuite libres d'en tirer des conclusions.

    Voilà pourquoi nous avons préféré vous parler d'Eternal Treblinka de la façon la plus neutre possible en réalisant ce résumé.

    http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article213

    ___

    (1) C’est désormais chose faite, puisque Eternal Treblinka a paru en janvier 2008 chez Calmann-Levy sous le titre : Un éternel Treblinka.